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8 juillet 2025

Kuzmanovic Georges
7/7/2025

Puissante et combative intervention de Lula, Président du Brésil, 2ᵉ jour du sommet des BRICS à Rio, sur le changement climatique et la santé

Une charge forte et coordonnée contre l’Occident, accusé de multiplier les discours sur l’écologie et la santé mondiale, tout en agissant peu et surtout sans remettre en cause sa position de domination mondiale, aujourd’hui devenue obsolète face aux rééquilibrages économiques, géopolitiques et humains à l’échelle planétaire.

Les pays du Sud global sont les plus touchés par la crise climatique.

• En 1992, à Rio, l’Humanité a pris acte du problème du changement climatique. Pourtant, les pays développés n’ont rien fait, tandis que les pays des BRICS ont agi.

• Les océans sont à l’agonie, notamment en raison du manque d’oxygène et de l’effondrement de la biodiversité marine – Lula fait ici référence à la 3ᵉ Conférence des Nations unies sur l’Océan, tenue à Nice en juin dernier.

• La santé des océans et le respect de la nature sont essentiels à un nouveau cycle de prospérité mondiale.

• 80 % des émissions de CO₂ sont produites par seulement 60 entreprises, principalement occidentales.

• Un fonds pour les forêts tropicales sera mis en place par la Nouvelle Banque de Développement pour rémunérer justement les pays qui rendent service à la planète en protégeant la nature – un bien commun de l’Humanité. L'Occident n'a jamais eu cette idée.

• Les BRICS misent sur la science, la recherche et le transfert de technologies pour améliorer les conditions de vie et affronter les crises sanitaires et écologiques, pas l'écologie punitive.

• L’époque où les pays du Sud global étaient cantonnés au rôle de fournisseurs de matières premières est révolue : aujourd’hui, ils incarnent l’industrie et l’avenir technologique.

• Le monde a changé – à certains de s’en rendre compte et d’en tirer les conséquences dans leurs attitudes et comportements.

La santé est une priorité.

• Les BRICS doivent reprendre l’initiative au sein de l’OMS, abandonnée par l’Occident et dominée par les intérêts des multinationales pharmaceutiques, afin de reprendre la main sur les enjeux sanitaires mondiaux.

• Certaines maladies auraient été éradiquées depuis longtemps si elles avaient touché l’Occident.

• Lula annonce le lancement d’une alliance contre les maladies socialement déterminées, c’est-à-dire liées aux conditions de vie, aux inégalités sociales, économiques et environnementales – les maladies des pauvres.

Les BRICS deviennent des leaders par les actes et l’exemple, dans les domaines de l’écologie et de la santé – à la différence de l’Occident, souvent plus prompt à la parole qu’à l’action.

• L’humain doit être au centre – et non le profit.