Marc Amblard
20/8/2025
USA
Le président Trump s'apprête à signer un décret interdisant le vote par correspondance, devenu disproportionné, ainsi que les machines à voter, trop facilement manipulables.
Les démocrates y sont totalement opposés.
Une bataille judiciaire se profile et elle sera aussi passionnante qu'incertaine.
Faut-il rappeler que les États-Unis sont le seul pays au monde à recourir massivement au vote par correspondance. Les autres y ont renoncé en raison des fraudes électorales massives constatées.
On sait également que les États démocrates y ont bien plus recours que les États républicains (les chiffres officiels sont disponibles en ligne). Il est donc assez logique que la gauche américaine cherche à maintenir en place un système dont elle a largement bénéficié. Surtout depuis la période Covid qui a fourni un prétexte pour promouvoir ce type de scrutin hors contrôle (69% des voix « exprimées » en novembre 2020).
On saisit alors toute l’importance des enjeux que présente un tel décret. Cependant sa légalité pose question.
Les 50 États seront-ils contraints de le respecter ?
NON (a priori). Pourquoi ? Parce que les États sont « indépendants » et la Constitution donne à chacun le droit d'organiser ses propres élections.
MAIS… (vous allez voir, c’est subtil) le vote par correspondance favorisant la fraude, chaque faux bulletin annule in fine un bulletin valide. Autrement dit, si je vote légalement pour un candidat républicain et qu’un faux bulletin est produit au profit du candidat démocrate, ma voix est neutralisée. Je suis donc de facto privé de mon vote. Et ça, c’est clairement une violation des droits civiques…
Or, il est de la compétence du gouvernement fédéral (Maison-Blanche) de garantir les droits civiques de chaque citoyen américain. C’est clairement stipulé dans la Constitution.
Nous allons donc assister à une série d’actions judiciaires destinées à attaquer et invalider le décret Trump. Les avocats constitutionnalistes vont pouvoir s’en donner à cœur joie. Nul ne peut prédire la décision finale des juges. Mais, à tout le moins, le débat sur la fraude électorale est désormais ouvert et ça, c’est une bonne chose car aucun pays ne peut se prévaloir d’être une démocratie sans un système d’élections sûres et honnêtes.