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25 août 2025

Mélenchon a fait son choix : "le collectivisme"

Jean Mizrahi

-23/8/2025- Il l’affiche désormais sans fard, comme une révélation. Il faut dire qu’il a toujours eu un goût prononcé pour les antiquités politiques. D’autres collectionnent les timbres ou les monnaies anciennes ; lui, c’est les idéologies moisies du XXᵉ siècle.
On attribue à Einstein – sans doute à tort – cette phrase célèbre : « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent. » Si cela est vrai, alors Mélenchon est un authentique génie… de la folie. Car enfin, voilà plus de cent ans que les expériences collectivistes s’enchaînent avec une constance remarquable : effondrement économique, famine, répression, exil massif. Et malgré ce palmarès impeccable, le tribun de la France insoumise y voit encore l’avenir radieux.
Regardons les exemples qui subsistent, accrochés à ce cadavre idéologique comme des naufragés à une épave : la Corée du Nord, où la population crève littéralement de faim mais dispose d’un arsenal nucléaire pour se consoler ; Cuba, vitrine fanée d’un socialisme tropical qui a surtout réussi à exporter ses médecins – faute de pouvoir nourrir ses habitants ; le Venezuela, où l’or noir a coulé à flots mais où les gens fouillent désormais les poubelles pour manger. Voilà le modèle que Mélenchon nous vend comme horizon d’espérance.
Et il faut dire qu’il est cohérent : il a la dictature chevillée au corps. Voyez la façon dont il gère son mouvement. Même pas un parti, officiellement, parce qu’un parti suppose des débats, des votes, des statuts clairs. Non, chez lui, c’est : le chef parle, les autres se taisent. Et s’ils parlent quand même, on les purge. Staline aurait apprécié.
Bref, Mélenchon rêve d’un monde où tout le monde serait pauvre, mais égalitairement pauvre, sauf bien sûr l’avant-garde éclairée dont il ferait partie. On l’imagine déjà, assis derrière son bureau de Premier Secrétaire, expliquant au peuple affamé qu’il faut « tenir bon » parce que la révolution, ça vaut bien quelques générations sacrifiées.
Il faut reconnaître une chose à Mélenchon : il a une admirable constance dans l’erreur. Mais qu’on se rassure, l’histoire s’est déjà chargée de démontrer, encore et encore, où mène le collectivisme. Lui veut juste nous rejouer la pièce, avec les mêmes décors, les mêmes ficelles et la même fin tragique. Une sorte de théâtre de marionnettes idéologique, sauf que les marionnettes, ce seraient nous.