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7 septembre 2025

Monique Plaza
7/9/2025

Fabien Mandon, général d’armée aérienne de 55 ans, ancien pilote de chasse, est devenu chef d’état-major des armées en septembre 2025, succédant au général Thierry Burkhard.

Il a plus de 100 missions de guerre à son actif, notamment en Centrafrique, au Tchad, et à Douchanbé (Tadjikistan) pour des opérations en Afghanistan. Il a déclaré dans L’Express : « En Afghanistan, j’ai tué. Et je sais qui j’ai tué. Des talibans. J’ai une âme de combattant ».
Depuis 2017, Mandon s’est rapproché des sphères politiques : adjoint au chef d’état-major particulier du président (CEMP). Chef du cabinet militaire de la ministre des Armées Florence Parly (2020-2022), puis de Sébastien Lecornu. Au CEMP (mai 2023-août 2025), il est devenu le conseiller militaire le plus proche d’Emmanuel Macron, avec un rôle clé dans la dissuasion nucléaire et les conseils de défense. Il dirige désormais toutes les opérations militaires françaises, coordonne les armées (terre, air, mer), et conseille le gouvernement sur la guerre en Ukraine.
Surnommé le « gendre idéal » ou « faux Bisounours », il sait parler aux médias et imposer ses vues, comme lorsqu’il a envoyé une note confidentielle sur l’Ukraine en janvier 2025 sans prévenir Emmanuel Bonne, le conseiller diplomatique de Macron, provoquant une mini-crise à l’Élysée. En janvier 2025, Macron poussait pour une « coalition des volontaires » (réunion du 27 mars 2025), et Mandon, en tant que CEMP, alignait probablement la note sur cette stratégie. Elle privilégiait une perspective militaire sur une approche diplomatique, suggérant sans doute une escalade militaire. Mandon avait volontairement exclu Bonne de la boucle, ce qui renforce l’idée d’une note imposant une vision militaire dominante.
Un homme ambitieux et dangereux, choisi par Macron et le système pour imposer l’escalade militaire.