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5 décembre 2025

Stéphane Rozès
5/12/2025

Comment peut-on se revendiquer de la France et de la République lorsqu’on soutient une UE qui contourne la souveraineté nationale, condition de la souveraineté populaire et de la démocratie ?
Comment peut-on se présenter à une présidentielle en dressant le constat d’une situation cataclysmique pour la France, lorsqu’on a été l’un des zélateurs et artisans des causes qui l’ont conduite là ?
Comment peut-on se présenter comme européen après avoir été atlantiste, soutien en France et dans les pays de l’Est des néoconservateurs américains ?
Voilà pourquoi avant même la présidentielle le mirage Glucksmann se dissipe. C’est qu’au départ il est fondé sur une imposture.

Dessin de Kak

Sarah Knafo
4/12/2025

Ce soir, le service public diffuse un énième reportage de Cash Investigation, l’émission d’Élise Lucet, militante payée 25 000 euros par mois grâce à nos impôts.
Sur qui porte la hargne de l’audiovisuel public aujourd'hui ? Sans surprise, sur Bernard Arnault!
Car Madame Élise Lucet adore les combats sans risque : les grands patrons, les riches, les entreprises, Trump, le Pape, les catholiques… Avec ça, elle ne risque pas de déplaire à France Télévisions, ni de se retrouver sous protection policière.
Où sont les reportages d’Élise Lucet sur la fraude sociale ou les gabegies de l’État ? Cette militante est prête à passer trois heures sur le moindre euro versé en dividende, tout en fermant les yeux sur les milliards dilapidés chaque semaine par l’État.
Où est son reportage sur les subventions aux énergies renouvelables et sur les fortunes que certains ont bâties à coups de subventions publiques ?
Ces dividendes-là ne choquent pas Élise Lucet.
Où est l’épisode de Cash Investigation qui explique pourquoi nous sommes le pays le plus taxé du monde ? Pourquoi la moitié de ce que vous gagnez est captée par l’État, pourquoi votre niveau de vie recule alors que celui de nos voisins augmente…
Avec Élise Lucet, vous n’aurez jamais de reportage sur la difficulté des commerçants, des indépendants, des éleveurs : leurs faibles revenus ne l’intéressent pas. C’est la différence entre nous : Élise Lucet veut moins de riches, je veux moins de pauvres.
Vous n’aurez jamais de reportage sur les violences que subissent les policiers pour un faible salaire, sur les milliards distribués par l’Agence française de développement pour des bénéficiaires douteux, sur les revenus astronomiques des dirigeants de certaines ONG, sur le manque de pluralité dans le service public…
Vous ne verrez jamais un Cash Investigation sur les black blocs et les casseurs, ni sur leurs circuits de financement, puisqu’Elise Lucet est fière d’être une de leurs égéries.
Ce travail-là, ce sont les médias non subventionnés, jamais labellisés, comme Frontières ou Thinkerview, qui le mènent.
Eux prennent des risques.
Eux bousculent les tabous.
Eux ne vivent pas de notre argent.

3 décembre 2025

La seule Startup Nation qui réussit : le narcotrafic

H16

-1/12/2025- La France n’est peut-être pas un coupe-gorge (enfin disons, pas partout), mais elle commence de plus en plus à ressembler à une plaque tournante de toutes les drogues possibles et imaginables.

Il suffit de taper « narcotrafic » dans la recherche Google News pour découvrir une actualité véritablement foisonnante en la matière : trafics en tous genres, règlements de comptes musclés, corruption et commentaires politiques, il ne manque plus guère que le prix des produits et des prestations ainsi que les lieux et horaires de distribution pour que l’information soit vraiment complète (le Click & Collect et les programmes de fidélité existent déjà).


Cependant, parallèlement à ces nouvelles qui montrent que le climat des affaires n’est pas systématiquement pourri en France, on trouve d’autres informations qui montrent que ces trafics et ce commerce alternatif largement entourés de violences et de coercition brutale commencent à avoir des effets de bords palpables sur le reste de la société.

Eh oui : alors qu’une ou deux décennies en arrière, la production, la distribution, le commerce et la consommation de drogues en France pouvaient encore se targuer d’être relativement marginaux ou en tout cas suffisamment discrets pour ne pas se répercuter trop visiblement sur l’activité économique et sociale du reste du pays, il n’en va désormais plus de la même façon. Ces derniers mois, des faits divers inquiétants s’accumulent qui montrent que le narcotrafic et l’insécurité qui l’accompagne pèsent de plus en plus lourd sur l’économie et la société françaises.

Du reste, cela a été mentionné l’année dernière dans un rapport officiel du Sénat dont les informations et principales conclusions peuvent être facilement consultées en ligne, mais qui n’ont apparemment marqué ni les décideurs politiques, ni les journalistes qui n’en ont guère parlé.

Pourtant, ce phénomène du narcotrafic en France est tout de même qualifié de – je cite le rapport – « submersion », affectant tous les territoires, y compris les zones rurales et les villes moyennes. Et le fait d’avoir discrètement intégré ce trafic dans le PIB français – mais pas la prostitution, un peu de tenue, que diable ! – histoire d’en compenser, au moins en partie, les effets délétères commence à montrer ses limites.

Car à présent, les faits divers se succèdent et se ressemblent et ne pointent pas sur une amélioration de la situation. Au contraire.


Ainsi, en l’espace de quelques semaines, on apprend par exemple que l’un des sites de bureaux de BNP Paribas, actuellement situé à Aubervilliers, va fermer et les salariés qui y étaient installés redéployés dans les autres sites de la banque française. La presse, qui relate l’événement, fait des pieds et des mains pour minimiser les raisons pourtant explicites de cette fermeture, à savoir l’insécurité galopante directement liée aux trafics de stupéfiants tout autour des lieux et dans le quartier Rosa Parks. Certains notent pudiquement que « la greffe n’a pas pris » en lieu et place d’un constat d’échec de faire revenir un semblant de sécurité dans le quartier.

Dit plus crument mais aussi de façon plus réaliste : manifestement, les dealers étaient de meilleurs commerciaux que les banquiers et les autorités ont perdu face aux crackheads, aux dealers et aux gangs installés tout autour.

Du reste, ce qui arrive à BNP Paribas n’est qu’une simple occurrence d’un phénomène plus large puisqu’on apprend la même chose pour l’enseigne Leroy-Merlin dont un des magasins, situé lui aussi – c’est une coïncidence – dans le quartier Rosa Parks va bientôt fermer ses portes.

Et toujours au nord de Paris, on notera la fermeture du Décathlon du Stade de France, pourtant le plus grand magasin de l’enseigne, qui est lui aussi confronté à des soucis économiques. Il ne peut y avoir aucun lien avec l’insécurité générale, voyons.

Pour ceux qui voudraient feindre de croire que ce genre de problèmes n’est qu’un avatar de la métropole parisienne, notons cependant que l’insécurité et les gangs se retrouvent maintenant partout, depuis les villes moyennes jusqu’à la campagne.

La violence qui émaille les faits divers parisien décore maintenant les pages « police & justice » des quotidiens régionaux.

Difficile par exemple de passer à côté de la fermeture d’un site Orange de 1000 personnes à Marseille : les locaux, véritablement assiégés par les dealers et les trafiquants, ont poussé la direction à rediriger ses salariés dans d’autres lieux plus compatibles avec leur sécurité et un commerce plus traditionnel et moins dangereux. Les autorités, appliquant leur seul domaine d’expertise, ont courageusement menti et nié toute existence d’un quelconque problème de drogue aux alentours, et expliquent n’avoir même reçu aucun appel. N’oubliez cependant pas de payer vos impôts.


Ces problèmes de trafic de drogue hors de contrôle qui s’impose par la violence, la présence de dealers et les frictions inévitables avec les forces de l’ordre ou les commerces habituels qui entraînent, là aussi, violence et insécurité, ont donc bel et bien un effet catastrophique de plus en plus visible.

Parallèlement, à Nîmes, c’est le PDG de Bastide, une entreprise spécialisée dans le matériel médical, qui a été enlevé et frappé dans un « homejacking » violent, dépouillant l’homme de plus d’un million d’euros de produits de luxe. Une simple recherche dans Google News donne un bon aperçu de la multiplication de ces kidnappings de victimes (supposées) riches et autres « homejackings », pour des montants parfois ridicules.

Cependant, le délitement de l’autorité, l’incapacité du régalien à faire régner l’ordre sur des zones de plus en plus vastes du territoire s’étendent de façon moins visible mais tout aussi préoccupante à d’autres domaines. Il ne fait pas l’ombre d’un doute que les mafias de la prostitution et des trafics de drogue ont aussi des liens avec celles qui occupent les pickpockets ou les voleurs de métaux.

Ces derniers ont un coût énorme pour la société française : les incidents se multiplient par exemple sur les lignes SNCF – ou dans les stations de recharge – de façon quotidienne, au point d’imposer de nouvelles façons de surveiller les voies et de générer un triplement des préjudices supportés par la société ferroviaire.

Et au-delà du coût économique et social catastrophique, ces exemples et l’abandon par l’État de ces pans entiers de territoire à des mafias locales, cette véritable mexicanisation de l’Hexagone illustrent une fois encore au mieux l’incompétence des politiciens qui refusent de rassembler le courage de lutter contre ces fléaux, ou, au pire, leur complète connivence : pour que ces gangs prospèrent à ce point, c’est que certains politiciens y ont un intérêt direct et indirect.

Dès lors, sans le moindre doute, le peuple français est mené à l’abattoir par des incapables et des corrompus.

Ce pays est foutu.


https://h16free.com/2025/12/01/82740-la-seule-startup-nation-qui-reussit-le-narcotrafic
Christian Dubuis Santini
3/12/2025

Ordinaire du journalisme


Les médias sont à la vérité ce qu’un vélo à roulettes est au poisson rouge : le 2 décembre 2025, lors d'une rencontre avec les émissaires américains, Poutine a dit : "Мы не собираемся воевать с Европой, я уже об этом сто раз сказал. Но если Европа вдруг захочет воевать и начнет, мы готовы прямо сейчас" (verbatim) qui peut se traduire par : "Nous ne prévoyons pas de faire la guerre à l'Europe, je l'ai déjà dit cent fois. Mais si l'Europe veut soudainement faire la guerre et la commence, nous sommes prêts tout de suite".
Si après la formidable ordalie du covidioclimatisme, vous croyez encore un traître mot aux médias, personne ne peut plus rien pour vous, l’indécrottable crédulité qui vous caractérise conditionne votre obéissance, qui est tout sauf vertueuse ! L’ignorance ne s’apprend pas.

LA RETRAITE PAR RÉPARTITION EST UNE ARNAQUE DE PONZI

Marc Amblard


-3/12/2025- Un smicard cotise à hauteur d’un peu plus de 500 € par mois pour la retraite (pas la sienne puisque nous avons choisi un système par répartition) et ce, durant 43 ans.
Si cette somme était capitalisée et placée sur les marchés boursiers (S&P500 par exemple), notre salarié empocherait en fin de carrière 3.500.000 € environ (si perfs futures = perfs passées).
Si cette somme était capitalisée sur des supports plus diversifiés et plus prudents, il empocherait aujourd’hui 1.500.000 €.
Dans le 1er cas, le capital accumulé lui procurerait une rente mensuelle de 16.500 €. Dans le second cas, 7.000 € environ.
Dans les deux cas, il pourrait, à son décès, transmettre un pactole substantiel à ses ayant-droits.
Le refus de la capitalisation entraîne deux conséquences malheureuses :
a) La pension actuellement versée se limite à seulement 1.200 €
b) Comme il cotise non pas pour sa future retraite mais pour les retraités actuels, il est en réalité, fort peu probable qu’il puisse percevoir cette pension, aussi faible soit-elle. Pour des raisons démographiques entre autres.
La peur n’évite pas le danger mais elle permet de s’y préparer…
Gastel Etzwane
30/11/2025


Chaque semaine, on peut faire le point sur la France de Macron qui va “si bien”, simplement en recensant les fermetures d’usines, les licenciements massifs, les redressements et les liquidations judiciaires. Dans ce domaine, nul besoin de “guerre hybride” : nos dirigeants savent très bien détruire eux-mêmes notre tissu économique.

Un point sur la bonne santé économique de la France de Macron :
Ferme Schmitt France volailler à Bischoffsheim en redressement pour la seconde fois avec 30 salariés — 2025-nov
Auchan France se débarrasse de ses 294 supermarchés et les met sous bannière Intermarché et Netto du groupe Les Mousquetaires — licenciements à venir — 2025-nov
Tuiles Monier France à Marseille a été liquidée avec 50 salariés — 2025-nov
Nokia France va licencier 427 salariés, dont presque 90 au Centre Européen d’Excellence de Nokia basé à Lannion — 2025-nov
Avec France (médico-social) a été placée en liquidation judiciaire : entre 500 et 1.000 salariés vont perdre leur emploi — 2025-nov
Coursol Cuisines France matériel de cuisine à Saint-Étienne en redressement — 2025-nov
VoltAero France avions hybrides (carburant-électrique), la start-up de Saint-Agnan, en redressement judiciaire avec 35 emplois — 2025-nov
Transports (France) : 603 entreprises du TRM (transport routier de marchandises) ont cessé leur activité au 2ᵉ trimestre 2024, suivies de 509 au 3ᵉ trimestre — 2025-nov
Buffard Logistique France, le transporteur du Havre, a été liquidé par le tribunal — 2025-nov
Lorient (Ville) : coiffeurs, BTP, restauration… 10 entreprises placées en liquidation judiciaire — 2025-nov
Œuvre de la Croix Saint-Simon France, qui gère 50 crèches à Paris, placée en redressement — 2025-nov
Leclerc Sport France ferme son grand magasin de Metz — 2025-nov
Sorare France, licorne de la French Tech, annonce un plan de licenciement économique de 35 salariés sur 100 — 2025-nov
Wienerberger France, usine près d’Angers spécialisée dans la brique en terre cuite, licencie 37 salariés — 2025-nov
Atlantem Industries : les 64 salariés de cette menuiserie industrielle seront licenciés — 2025-nov
Cabaret Les Cercles France à Vigneux-de-Bretagne placé en redressement judiciaire — 2025-nov
Mayers France en liquidation judiciaire avec 61 emplois — 2025-nov
Chevron France : nouveau plan de licenciement au Havre malgré un bénéfice record — 2025-nov
La Bonne Sauce France : le célèbre restaurant ferme définitivement — 2025-nov
Association Canal France à Tourcoing : 9 salariés licenciés sur 27 — 2025-nov
Départements (France) : 50 % des départements français sont en faillite selon Capital — 2025-nov
Hôtel de La Pointe France placé en liquidation judiciaire par le tribunal de Quimper — 2025-nov
Nissan France : 87 salariés licenciés dans les départements marketing et ventes — 2025-nov
Mr Bricolage France, magasin de Montauban Sud, en procédure de liquidation avec environ 40 salariés — 2025-nov
Maison Colibri France, fabricant de madeleines depuis 1896, ferme et licencie 100 salariés — impact indirect : 500 emplois chez les fournisseurs — 2025-nov
Mayers France en liquidation judiciaire, l’usine modèle de La Janais licencie 61 salariés — 2025-nov
BNP France ferme son immeuble du quartier Rosa Parks pour raisons d’insécurité — 2025-nov
Leroy Merlin France ferme 2 de ses 4 magasins parisiens (Daumesnil et Rosa Parks) — 2025-nov
Decathlon France ferme son plus grand magasin au Stade de France — 2025-nov
PeP Alsace France, association éducative de Colmar (299 salariés), placée en sauvegarde pour 6 mois — 2025-nov

En France, la propriété privée est devenue un sport de combat

H16

-3/12/2025- En France, lorsque vous héritez, il n’est pas rare que vous deviez vendre pour régler les frais de succession. Même si le bien a déjà été taxé de tous les côtés, l’État français ne supporte pas l’héritage et vous le fait donc savoir. Manque de pot lorsque vous essayez de vendre : le bien, squatté, est invendable.

C’est la mésaventure qui est arrivée à une propriétaire d’Andernos dont l’héritage paternel était occupé.

Bien sûr, elle porte plainte. Mais l’occupant, pourtant illégal, ne peut être délogé facilement. Les semaines et les mois passent, les factures s’amoncellent, le fisc ne lâche bien évidemment pas l’affaire. Il faut vendre, donc il faut se débarrasser du squatteur. Désespérée, la propriétaire fait appel à des gros bras pour déloger l’intrus.


Et là, la justice ne perdra pas de temps. Rapidement condamnée à 12 mois de prison avec sursis, la propriétaire doit en outre se fendre de 1200 euros de dommages et intérêts pour le squatteur.

Face à ce théâtre de l’absurde, les réactions politiques se font aussi rares qu’un politicien honnête, d’autant que la défense de la propriété privée semble terriblement has been. Notons la réaction de David Lisnard, maire de Cannes, qui ose rappeler cette vérité révolutionnaire : la propriété privée devrait être respectée en France. Malheureusement, tout comme le respect de la liberté d’expression, le respect de la propriété privée est devenu parfaitement symbolique en France.

Radicalité des propos du maire ou couille-mollisme terminal des autres politiciens, absents sur la question ?

En tout cas, face au problème de l’occupation illégale, saluons la souplesse de la Justice qui sait trouver l’énergie d’aller vite et fort… lorsque c’est un juge qui est directement concerné par le squat : une squatteuse de 39 ans, Marion, accro au cannabis et à l’héroïne, s’installe dans la résidence secondaire d’un magistrat à Nîmes le 3 août 2025. Mauvaise pioche : le propriétaire, rompu aux arcanes judiciaires, active la machine. La plainte est immédiate, la procédure expéditive : en quelques jours, Marion est condamnée à six mois de prison avec sursis probatoire de deux ans, obligation de soins, et interdiction d’approcher la victime.

Pour les autres citoyens, en revanche, il faudra s’armer de patience, d’argent et de nerfs. Les procédures s’éternisent, les mois passent, souvent les années. Visiblement, tous les propriétaires sont égaux, mais certains sont plus égaux que d’autres.

Ces procédures placent régulièrement des propriétaires dans des situations ubuesques, comme ce retraité de 95 ans contraint de payer la facture d’eau de ses squatteurs, imposant une schizophrénie administrative où on doit régler les charges des occupants illégaux.


Le laxisme de la Justice se répand jusque dans les locations Airbnb où les squats se multiplient : des locataires qui refusent de partir transforment leurs locations de courte durée en occupation permanente, laissant les propriétaires se retrouvent dans des situations kafkaiennes pendant que la loi protège admirablement bien… l’occupant illégitime.

Devant ce merdoiement intense de la Justice, les Français commencent à s’inspirer de leurs voisins espagnols. Là-bas, des entreprises privées ont développé des « méthodes musclées » – enlever la porte, couper l’électricité, harceler légalement avec police et avocat en prime – pour déloger les squatteurs.

En France, lassés d’attendre des décisions de justice qui ne viendront que dans des mois, voire des années, des propriétaires font appel à « des gangs » ou des videurs, des sociétés agissant aux limites voire au-delà de la légalité. Résultat d’un État devenu faible et incompétent ou idéologiquement chargé contre les propriétaires, la loi est progressivement remplacée par le droit du plus déterminé ou du plus malin.

Pour comprendre cette consternante dérive, on peut probablement remonter à la loi du 9 juillet 1991 qui, dans un élan de générosité humaniste (ou de gauchisme camouflé en humanisme), a imposé une décision de justice pour toute expulsion et ce quel que soit le titre d’occupation (ou son absence). Si la bonne intention initiale – dont l’enfer est pavé – était louable au départ, cette loi s’est transformée en protection tous azimuts qui transforme n’importe quel occupant illégitime en locataire de facto inexpulsable.

Les tentatives de correction ont été timides. En 2007, l’article 38 de la loi du 6 mars permet enfin de récupérer plus facilement son domicile principal. Navrante révolution.

Pour les résidences secondaires, il faudra attendre octobre 2020, treize ans de patience, pour n’améliorer que marginalement la situation : les procédures restent longues, coûteuses et clairement aléatoires.

Face à cette impasse juridique, une solution artisanale (et illégale mais efficace) émerge : le contre-squat.


La recette est simple mais nécessite une bonne organisation : trouver un ami de confiance, lui signer un bail antidaté, réunir une solide poignée d’amis équipés de nouvelles serrures, attendre que tous les squatteurs soient sortis et investir la place en changeant toutes les serrures et en sortant les affaires des squatteurs. Il reste à attendre leur retour puis appeler la police et laisser l’ami locataire présenter son bail aux forces de l’ordre. Le propriétaire, lui, doit rester à l’écart.

Cette « solution » est efficace, bien sûr en marge de la légalité mais quand elle ne protège plus les droits élémentaires, que reste-t-il ? Elle est en fait un symptôme, le miroir de l’impuissance de la loi, où l’honnêteté et le droit sont forcés de passer par le déguisement et la ruse pour survivre. À Bordeaux, une propriétaire a choisi cette voie : difficile de lui donner tort lorsqu’elle explique « Je n’ai pas eu le choix ».

Il est grand temps que les Français imposent une révision des lois pour revenir à un vrai respect tangible de la propriété privée. Des initiatives existent en ce sens, comme la pétition Damocles, avec près de 96 000 signatures, qui exige un arrêt de « l’impunité des squatteurs », pour enfin s’assurer que le droit de l’occupant illégal ne prime pas sur le droit fondamental du propriétaire légitime.

Certains, parmi les juges, les politiciens, semblent avoir oublié une évidence pourtant fondamentale : aucune société ne peut fonctionner durablement sans respect de la propriété privée. Ce n’est pas une question idéologique, c’est une question de bon sens. Quand posséder légalement un bien devient un désavantage par rapport à l’occuper illégalement, c’est tout l’édifice social qui vacille.

La France a réussi cet exploit singulier de transformer les propriétaires en coupables potentiels et les squatteurs en victimes à protéger, avec comme résultat une explosion des squats, des propriétaires ruinés et désespérés, une justice engorgée, et des citoyens qui n’ont plus confiance dans le système censé les protéger.

Bienvenue en France, jadis pays des droits de l’Homme et maintenant, chasse gardée des Hommes du droit.


https://h16free.com/2025/12/03/82775-en-france-la-propriete-privee-est-devenue-un-sport-de-combat

« Labellisation des médias » : le mauvais combat d’Emmanuel Macron

Jean Mizrahi

-2/12/2025- Emmanuel Macron possède une réelle qualité – une intuition souvent juste – mais elle s’accompagne d’un défaut rédhibitoire : son incapacité chronique à transformer une bonne idée en politique cohérente. L’exemple du « réarmement démographique » est éclairant : diagnostic pertinent, action inexistante. C’est le travers classique des énarques, rompus aux notes brillantes, incapables d’entrer dans la mécanique concrète du réel. Je connais bien ce travers : beaucoup de polytechniciens (dont je suis) y succombent aussi, quoique moins systématiquement. Je me suis soigné de ce travers.
Mais cette fois, Macron se trompe dès l’intuition. Son idée de « labelliser » les médias relève du pur réflexe de haute administration : l’État sait mieux que la société. Autrement dit : les hauts fonctionnaires, les professionnels de la politique et leurs satellites savent mieux que les manants ce qu’il faut penser.
On pourrait en rire si l’on se souvenait du discours étatique durant la crise du Covid : le masque inutile devenu obligatoire, le café assis autorisé mais pas debout, le train risqué mais pas le métro… Toute une série d’absurdités officielles qui démontraient que « l’information d’État » ne cherchait pas la vérité mais la gestion du troupeau.
Or, labelliser les médias, c’est installer des commissions, des comités Théodule, composés de personnes inévitablement choisies dans le même vivier social, pour décider du vrai et du faux. Comme si ces gens échappaient aux biais cognitifs documentés par des années de recherche : biais de confirmation, d’ancrage, de disponibilité, d’attribution, biais de négativité, etc. Leur composition suffirait à garantir une vision étroite et homogène.
La Vérité – avec un grand V – existe, sans doute. Mais aucun être humain n’en embrasse la totalité. La vérité n’émerge que par la contradiction, et avec le temps. Parfois énormément de temps. Il n’y a qu’à voir la persistance de débats historiques irrésolus, ou le conflit israélo-palestinien qui fracture depuis plus d’un siècle : chacun y scrute les faits pour valider sa propre vision.
Le réflexe macronien relève de cette tentation française : croire que les problèmes se résolvent par une intervention étatique autoritaire. On en voit le résultat : faillite morale d’une société privée de repères, faillite financière d’un État qui se croit omniscient.
Que la manipulation de l’information soit un vrai sujet est évident. Puissances étrangères, partis politiques, groupes financiers, tous tentent d’orienter le discours public. Aucun média n’est neutre : les groupes industriels biaisent leurs titres, le service public sert une idéologie dite « progressiste », les médias indépendants reflètent les obsessions de leurs fondateurs. Mais c’est précisément là que réside la force d’une démocratie : laisser la pluralité des voix se confronter, et non l’enfermer dans un chenal officiel. La vérité jaillit du choc des perspectives – une démarche presque talmudique – bien plus que des décisions de quelques pseudo-sachants.
Quant aux manipulations, elles seraient bien moins efficaces si l’école formait réellement l’esprit critique. Or notre système d’instruction a abandonné cette mission. Il produit des générations qui se gavent d’informations futiles et fausses. Ce n’est pas la faute de TikTok : c’est celle d’un pays qui a cessé d’apprendre à penser.
Reste une question, sans doute la plus importante : Emmanuel Macron et ses pairs souhaitent-ils vraiment l’émergence d’un esprit critique autonome ? Rien n’est moins sûr. Gouverner une population désarmée intellectuellement est tellement plus simple qu’affronter des citoyens capables d’aller eux-mêmes chercher un fragment de vérité.

2 décembre 2025

Radu Portocala


-2/12/2025- Dans la Roumanie socialiste, la censure portait le nom euphémistique de Direction générale de la presse et des imprimés. Tout ce qui devait arriver dans une imprimerie - même les étiquettes des boîtes d’allumettes - devait obtenir l’aval de cette institution. Les quotidiens, imprimés la nuit, devaient être soumis à la Direction et lus lettre par lettre. Les revues également. Les manuscrits des livres traînaient pendant des mois sur les bureaux des censeurs qui approuvaient ou non chaque page.
Cette approbation - le droit de vie accordé à un texte - se manifestait sous la forme d’un petit tampon insignifiant connu sous le nom de « visa T ». Pourquoi « T » je ne saurais dire. Elle était apposée, comme je l’ai dit, sur chaque page d’un manuscrit, et la page qui ne l’obtenait pas devait être soit éliminée, soit remplacée et soumise de nouveau au contrôle.
Trouver un exemplaire de « visa T » n’est pas chose aisée pour la simple raison que faire sortir d’une rédaction ou d’une imprimerie une page sur laquelle elle était apposée constituait une infraction particulièrement grave. Il se trouve, cependant, que j’ai quelques exemplaires de cette chose si précieuse (et j’ai raconté ici, il y a un moment, comment j’ai pu commettre cette horreur). Je publie donc un exemple de « visa T » à l’intention des confrères journalistes qui, peut-être, demain, devront obtenir un LABEL semblable avant de publier leur prose. Cela s’appellera, qui sait ?, « visa M. »…