Marc Amblard
-3/5/2025- Je lis tout et n’importe quoi dans la presse française au sujet de la nouvelle administration américaine. Son chef, Donald Trump serait devenu fou, ivre de pouvoir et mènerait le pays vers l’abîme tel un dictateur sans contre-pouvoir.
La réalité me semble très différente. Trump a fait campagne durant deux ans en annonçant clairement son programme, point par point. Ceux que sa politique déroute ne l’ont manifestement jamais écouté avant sa victoire. Et pour cause puisqu’ils ne l’ont jamais pris au sérieux, persuadés que leur candidate Madame Harris emporterait la présidentielle haut la main. Qu’elle soit totalement incompétente et incapable de prononcer correctement une phrase importait peu.
À présent que Trump a été élu avec plus de 5 millions de voix d'avance, il faut feu de tout bois et pas un seul jour se passe sans qu’une action forte ne soit mise en œuvre. En trois mois, il a signé pas moins de 140 décrets. Un record toute catégorie qu’il a volé haut la main à Franklin D. Roosevelt.
Il faut comprendre que Trump est un homme pressé. Pour deux raisons majeures.
- D’abord parce que élections de mi-mandat approchent à grands pas (novembre 2026) et il importe que les effets de sa politique soient ressentis avant cette échéance. À défaut il perdra sa majorité au Congrès et sera bloqué les deux années suivantes.
- Ensuite, parce qu’il mène une stratégie de sidération pour déstabiliser ses adversaires. Frapper vite, fort et sur tous les fronts pour sonner et paralyser l’opposition. C’est un homme d’affaires habitué aux défis. Pas un politicien complaisant.
Son plan de bataille est assez clair. On peut le résumer en huit points majeurs :
1) lutte contre l’immigration clandestine,
2) lutte contre l’inflation,
3) lutte contre la corruption dans la fonction publique,
4) réduction de la bureaucratie,
5) relance des énergies fossiles,
6) élimination du wokisme,
7) réindustrialisation des États-Unis,
8) rééquilibrage du commerce international.
Y parviendra-t-il ? Il faudra patienter quelques mois pour en juger. Pour les quatre premiers points au moins, c’est plutôt bien parti.
Pour révolutionnaire et ambitieux qu’il soit, ce programme n’a rien de surprenant. Trump l’avait maintes fois annoncé durant ses meetings de campagne. Il fait donc précisément ce pourquoi les américains l’ont élu.
J’invite alors tous ceux que cela dérange à s’interroger sur le sens du mot démocratie.