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21 juillet 2025

Gaza : en fonction de celui qui la prononce, "l’apologie" n’est pas "l’apologie"

Régis de Castelnau
21/7/2025

Rubrique : apologie

Coucou les amis magistrats, ça va ? Ou plutôt « j’espère que vous allez bien » comme on dit aujourd’hui. Il n’y a plus de canicule pour l’instant, pas besoin d’aller à la piscine, vous devriez être d’attaque.
Eh bien dites donc, voilà la vidéo d’un gars qui est manifestement français et qui dirige une association. Quand on l’écoute, c’est infractions pénales à tous les étages.
Comment dites-vous ? Vous ne vous rappelez pas ce que raconte la loi française ? On ne vous l’a pas appris à l’ENM ? C’est bizarre, parce que quand il s’est agi de poursuivre « l’apologie du terrorisme » après le 7 octobre, vous avez déployé un zèle admirable.
Alors comme j’ai bon cœur, je vais vous rappeler l’article 211-2 du Code pénal : « La provocation publique et directe, par tous moyens, à commettre un génocide est punie de la réclusion criminelle à perpétuité si cette provocation a été suivie d'effet. Si la provocation n'a pas été suivie d'effet, les faits sont punis de sept ans d'emprisonnement et de 100 000 € d'amende. »
Ça mériterait peut-être une petite enquête préliminaire ? Parce qu’il s’agit quand même d’un crime justiciable de la Cour d’assises.
Et puis il y a l’article 24 Loi du 29 juillet 1881 : « Seront punis de la même peine ceux qui, par l'un des moyens énoncés en l'article 23, auront fait l'apologie des crimes visés au premier alinéa, des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité ». Et celui-là vous ne pouvez pas dire que vous ne connaissez pas, vous l’avez utilisé plus de 600 fois après le 7 octobre pour exécuter les ordres de Dupond-Moretti.
Bon, malheureusement mon mauvais esprit reprend le dessus, et j’ai la conviction que vous ne bougerez pas.
Lorsque la tragédie aura pris fin, que sera enfin terminé le massacre que tout le monde aura vu, viendra le temps où on demandera des comptes d’abord à ceux qui auront commis des crimes bien sûr, mais aussi à ceux qui ont laissé faire en regardant ailleurs.
Mais peut-être avez-vous raison, une solide bonne conscience doit permettre de supporter le déshonneur. Et l’amour-propre est une affaire personnelle.

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