Translate

Affichage des articles dont le libellé est [Russie]. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est [Russie]. Afficher tous les articles

3 mars 2023

Ukraine-Russie : non, ce n’est pas une guerre de civilisations !

Denis COLLIN

Au-delà de la propagande (qui se déverse abondamment des deux côtés de la « ligne de front », il importe de comprendre ce qui est en cause dans la guerre que la Russie mène en Ukraine. Je suis tout prêt à admettre que certains pays de l’OTAN ont sciemment préparé cette guerre et « poussé Poutine à la faute ». Dans toutes les guerres, il y a un déclencheur, l’agresseur, et d’autres qui se prétendent agressés. Ici, comme de coutume, les deux parties se prétendent agressées et se renvoient la faute. Du grand classique : c’est reparti comme en 14 ! Mais ce qui est important, c’est de comprendre la nature de la guerre. En 1914 comme en 1940, il s’agissait du partage du monde entre grandes puissances appartenant à la même civilisation. Y compris l’URSS dont le système sociopolitique était différent de celui des autres belligérants, mais peut-être pas autant qu’on l’a dit.

Dans la guerre actuelle entre Russie et Ukraine [soutenue par les pays de l’OTAN], il pourrait sembler de prime abord que la guerre est une question de place sur l’échiquier mondial et d’ambitions capitalistes. Mais, nous disent des penseurs éclairés, il n’en est rien. Les uns annoncent qu’il s’agit de la guerre pour « défendre nos valeurs » contre les traditionnels barbares russes représentants de tous les régimes autoritaires, plus ou moins totalitaires, de la planète. Pour les autres, il s’agirait d’une « guerre anthropologique » et civilisationnelle, opposant deux modes d’organisation familiale et deux rapports à la civilisation. Poutine a volontiers donné cette dimension à la guerre, soutenant qu’il menait bataille contre l’Occident dégénéré et perverti, sous la coupe des lobbies homosexuels. On voit ici et là fleurir quelques théories fumeuses : les 80 % de la planète qui vivent sous des régimes familiaux patriarcaux autoritaires s’opposeraient aux 20 % libéraux, plus ou moins gouvernés par les féministes et autres « woke ». On s’appuie pour défendre cette thèse sur les déclarations d’Emmanuel Todd, soutenant ses hasardeuses extrapolations politiques de son autorité de chercheur spécialiste des systèmes familiaux. L’irrépressible besoin de simplifier la réalité en coupant le monde en deux camps se manifeste sous cette forme nouvelle.

Mais cette thèse des deux camps séparés par des divergences culturelles et même anthropologiques ne tient pas une minute. La Russie est aussi européenne que la Pologne et nettement plus que la Turquie qui est un membre de fait de l’UE. Certes, on n’hésite pas à débaptiser les écoles de musique dédiées à un compositeur russe, à déprogrammer des séminaires dédiés à des écrivains russes. Ce n’est rien d’autre que la preuve de l’inculture galopante dans nos pays où l’on n’hésite pas à reprendre les méthodes de contrôle des esprits de tous les États totalitaires.

Lire la suite ici

Conflit ukrainien

Jacques Baud : 1 an du conflit russo-ukrainien

Nous vous présentons la conférence avec Jacques Baud en 3 parties. C'est une présentation détaillée et importante à nos yeux du conflit russo-ukrainien. Jacques Baud est ancien colonel de l'armée suisse, spécialiste du renseignement et du terrorisme.

1/3 ⇒ https://www.youtube.com/watch?v=CMiiovvEpj0




24 février 2023

Ukraine-Russie

Pierre-Yves Rougeyron

« Il faut respecter Poutine ! »

Un an après le début de la guerre, où en est-on du rapport de forces sur le terrain ? Peut-on espérer la fin rapide des combats ? Comment expliquer la politique étrangère européenne? Volodymyr Zelinsky est-il souverainiste ? 
Pierre-Yves Rougeyron est le fondateur du club Aristote, directeur de la revue Perspectives libres, chroniqueur pour la revue « Front Populaire » l’auteur du livre « Enquête sur la loi du 3 janvier 1973 ».



22 février 2023

Yann Bizien

Vladimir Poutine connaît nos points faibles. Il sait très bien ce qui se passe en Occident, comme en France, par exemple.
Il sait qu'une société qui inverse ses valeurs et attaque ses racines détruit peu à peu ses fondements, la famille, la culture et l'identité nationale. Il sait qu'une société qui ne reconnaît plus les lois de la nature et qui cède aux théories progressistes les plus absurdes et radicales verse dans une décadence potentiellement mortelle. Il sait qu'une femme est femme dès sa conception, comme pour les hommes. Et il sait qu'une vie de couple normale s'articule entre une femme et un homme.
La Russie ne veut pas être touchée et affectée par la dérive décadente de l'Occident.
Je pense qu'il faut respecter ce choix de civilisation.
Le maître du Kremlin se positionne désormais comme le chef de file de la résistance au modèle décadent de l'Occident.

21 février 2023

Denis Collin

J'apprends que l'École Tchaïkovski de Bruxelles a été débaptisée en raison des événements internationaux. Tout cela reste petit bras. Dans toutes les villes, il faut vider les bibliothèques publiques et privées des livres de Gogol, Tourgueniev, Dostoïevski, Tolstoï, Pouchkine, mais aussi Pasternak et Soljenitsyne, et bien d'autres encore, et faire avec tous ces livres de grands feux de joie pour nous débarrasser définitivement de la culture russe. Ne pas oublier non plus Kandinsky, Chagall, Malevitch et brûler les copies des films d'Eisenstein et autres malfaisants de la même farine. J'espère aussi qu'on va fermer toutes les églises orthodoxes russes en France.

7 février 2023

La flamme patriotique des Russes

Michel Rosenzweig

Comment dire...
Si nous ne sommes pas sous le troisième Reich, c'est parce que la Russie a pu sacrifier 27 millions d'âmes.
Les USA en ont perdu 291.000.
Ce sacrifice est profondément inscrit dans la mémoire russe depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.
La guerre défensive et à présent offensive contre la Russie ravive la flamme patriotique des Russes et conforte le soutien à Poutine.
Tout ce que fait l'Occident renforce cet ADN patriotique.
Il suffit d'écouter ce chant de la victoire contre le nazisme pour éprouver l'émotion profonde que suscite cette guerre patriotique encore aujourd'hui.
C'est cette émotion qu'il faut entendre, même si le nazisme est mort à Berlin en 1945, car dans l'univers mental, symbolique et imaginaire des Russes, c'est comme si l'histoire se répétait, et même si ce sentiment ne correspond pas à la réalité, les apparences peuvent être trompeuses pour les Russes.
Ne pas prendre en compte cette dimension historique et cette mémoire est une grave et profonde erreur qui pourrait entraîner des conséquences incalculables.


15 janvier 2023

Conflit Otan/Russie

Vincent Verschoore

Intéressant "docu" sur ARTE sur la zone baltique au cœur du conflit Otan/Russie. Un véritable film de propagande bien-pensante peignant la Russie sous les traits d'un pays de barbares nostalgiques de l'URSS, et l'Otan comme le preux chevalier de service protégeant les braves européens trop naïfs.
Le point de vue plus nuancé basé sur la réalité historique de ces 30 dernières années n'est même pas mentionné, quitte à être critiqué : il est tout simplement inexistant.
Donc, un pays de 143 millions d'habitants (l'Europe, c'est plus de 500 millions) avec le PIB de l'Espagne, est une menace pour l'Otan. Ainsi la Russie aurait attaqué la Géorgie en 2008, la Crimée en 2014 et l'Ukraine aujourd'hui sans raisons. L'Otan, c'est que des gentils.
Pourtant, qui a envahi l'Afghanistan avec pertes et fracas, puis l'Irak sur base d'un vil mensonge, puis détruit la Libye sous couvert de "mission humanitaire" ?
Qu'est-ce qui a poussé les Russes à réagir en 2008 puis 2014, et en février 2022 ? Quel est le risque objectif d'une invasion russe des pays Baltes, de la Pologne et de la Scandinavie ? Combien de bases de l'Otan entourent les frontières ouest et sud de la Russie, et que se passerait-il si les Russes recommençaient le coup de Cuba ?
Ce docu de propagande n'en dit pas un mot, et c'est vraiment une honte, sachant qu'il s'agit d'une chaîne financée par des fonds publics.


28 décembre 2022

Ukraine/Russie

Yann Bizien

Notre classe politique ne semble pas vouloir réfléchir sur les causes et les conséquences de la guerre en Ukraine.

Avare d'efforts, elle s'interdit de penser la complexité de cette guerre. Soumise à la domination américaine, elle s’autocensure et se prive de tout jugement autonome, équilibré et indépendant.
 
Nous connaissons la sentence fabriquée hâtivement et sans grand discernement pour justifier des soutiens politiques, diplomatiques économiques, financiers et militaires à l'effort de guerre ukrainien : l'Ukraine est un pays souverain qui a été envahi et attaqué par la Russie qui a violé ses frontières et le droit international.

Ce discours est répété à l'envi dans toutes les chancelleries occidentales et par tous les médias alignés. Il a le mérite d'être simpliste et facilement assimilable par les cerveaux pressés et ignorants.
 
Mais il invite surtout à ne pas réfléchir et à laisser filer la surenchère comme la montée aux extrêmes.
 
Le sang coule en Ukraine et désormais en Russie mais, au nom des intérêts américains, il faudrait cesser de penser et continuer à soutenir ardemment, aveuglément et à grands frais cette guerre qui n'a vraiment pas débuté le 24 février 2022.

Nous déplorons souvent les effets dont nous chérissons les causes ... oubliées.
 
Notre classe politique a décidé de ne pas s'armer d'objectivité et de se laisser aller à la facilité du raisonnement communément admis pour justifier sa position jusqu'au boutiste et belliciste. Elle dit la morale et le droit. Elle veut faire triompher l'Ukraine. Mais elle oublie l'histoire et le réel.

La Russie est une puissance encerclée, humiliée et frustrée.

L’Histoire des relations internationales nous rappelle qu’à chaque fois qu’une puissance est humiliée, elle réagit mécaniquement par un durcissement de son régime politique avec une volonté de revanche et de restauration de sa respectabilité perdue.
 
Je rappelle à tous ceux qui ont lu des manuels d'histoire sur le 20ème siècle, que la montée du nazisme était écrite dans les pages du traité de Versailles mettant fin à la première guerre mondiale, tout en infligeant des exigences de réparations intenables et insupportables pour l'Allemagne. Ajoutons-y la crise financière, et nous avons eu l'Allemagne agressive et revancharde de 1933 et 1939.

Les Occidentaux ont tout particulièrement apprécié la Russie post soviétique, affaiblie, désintégrée, sous pénuries et perfusions de l'alcoolique Boris Eltsine.
 
Et les mêmes Occidentaux ont largement profité de l'effondrement du bloc communiste pour arracher à la Russie tous ses pays satellites et étendre plus à l'est les frontières de l'OTAN.
 
L'agressivité russe a ses causes et ses explications rationnelles que les hommes et les femmes pressés ne veulent pas voir ni entendre.

Le régime russe est engagé dans une lutte de survie pour toutes ces raisons, parce qu'il n'entend pas se fondre dans l'Occident décadent et parce qu'il refuse de céder à l'ambition impérialiste des États-Unis.

Il est malhonnête de nier les nombreuses alertes d'exaspération lancées par Vladimir Poutine sur l'impératif de coopération de sécurité en Europe. Nous pouvons aisément retrouver ses discours.

Pire, les Américains ont volontairement construit un ultra nationalisme ukrainien contre la Russie.
 
La russophobie est une autre cause sous-estimée de cette guerre. Elle est venue alimenter le potentiel de conflictualité. Et elle a contribué, avec l'extension de l'OTAN jusqu'aux frontières russes, les promesses d'entrée de l'Ukraine dans l'UE et le non-respect des accords de Minsk, à générer la réaction militaire du 24 février dernier.
 
Ne plus réfléchir et ne pas admettre que l'Occident a aussi sa part de responsabilité dans cette guerre est une faute particulièrement grave et historique.
 
Il nous faut comprendre que nous ne pourrons jamais occidentaliser la planète. Je pensais que nous pourrions tirer des enseignements des échecs américains en Irak et en Afghanistan sur le même sujet.

Vingt ans de guerres américaines pour rien. Je me suis trompé. L'Occident impérialiste est trop têtu. Et il a la mémoire courte. Il mène encore aujourd'hui une autre guerre, déléguée à l'Ukraine, sans la faire, mais financée par nous.

25 décembre 2022

Ukraine/Russie

Michel Rosenzweig

L'emploi des mots "génocide", "déportation" et "extermination" par certains "experts" médiatiques et par certains politiques pour décrire les crimes de guerre commis par le régime russe renvoie inévitablement à la Shoah.
 
Ceci relève d'une manipulation émotionnelle et participe d'une banalisation de la destruction industrielle des juifs d'Europe par le régime nazi.
 
On ne réécrira pas l'histoire en dépit de ces procédés malhonnêtes.

Tant que le régime ukrainien continuera à honorer ses héros nationalistes ayant collaboré à exterminer des dizaines de milliers de familles juives en Ukraine lors de la dernière guerre mondiale, l'Ukraine ne devrait pas avoir sa place dans l'UE.
 
Ce sont les Russes qui ont vaincu l'Allemagne nazie et non les Ukrainiens.

Ce sont les Ukrainiens qui ont collaboré avec les nazis contre les Russes.
 
Poutine ou pas Poutine.

Les crimes de guerre doivent être nommés correctement sous peine de conduire à un révisionnisme préjudiciable.