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30 avril 2023

Marc Amblard

« Je ne me tairai pas »

René Chiche

Je suis exclu de fonctions pendant trois mois, et bien entendu sans traitement, pour me punir de mes propos publics en qualité de professeur de philosophie et de représentant syndical sur les réseaux sociaux, à la radio et à la télévision.
Mes premières pensées vont à mes élèves. À deux mois de l'épreuve de philosophie du baccalauréat, le ministre de l'éducation nationale prive ces derniers de leur professeur qui, depuis le 16 septembre 2022, faisait l'objet d'une procédure disciplinaire pour des "propos inappropriés tenus sur Twitter envers des personnalités publiques, sur la politique sanitaire du gouvernement et sur la guerre de la Russie contre l'Ukraine". L'éducation nationale leur annoncera que je suis "absent pour raison administrative". Ce n'est pas tout à fait exact. On me fait un procès politique et on cherche à museler un syndicat qui dérange.
On n’est certes pas en dictature, mais c’est bien imité.
Néanmoins, je ne me tairai pas.


Denis Collin

En quelques jours, deux professeurs de philosophie suspendus pour délit d'opinion. Après Franklin Niamsy, c'est au tour de René Chiche. Dans les deux cas, on leur reproche d'être publiquement intervenus sur des sujets politiques. Et c'est tout. Mais la macronie se dirige à grande vitesse vers la pure et simple dictature. Les droits les plus élémentaires sont bafoués.
Après la sanglante répression des Gilets jaunes, on voit nettement que la crise sanitaire n'était qu'un test pour voir si on pouvait décréter l'état de dictature permanente en France. Maintenant, on passe aux choses sérieuses. Les manifestations contre Macron sont interdites, les propos critiquant sa politique sont censurés. Jusqu'où ira-t-on ?
Liberté, Liberté chérie,
Combats avec tes défenseurs !
PS : ceux qui ont appelé à voter Macron "contre le-z-heures sombres", doivent maintenant se cacher de honte ! Les heures sombres arrivent et conformément aux prédictions de Pasolini, le fascisme s'appelle maintenant antifascisme.

Un pouvoir ne gagne pas contre un peuple souverain

Yann Bizien

Le match d'Emmanuel contre 90% des Français actifs est sans fin parce qu'il n'a pas su et n'a pas voulu démissionner, dissoudre l'Assemblée nationale, remanier son Gouvernement ou retirer son projet de Loi contesté.
Certes, il a évité hier soir une humiliation nationale à haut risque et sans carton rouge. Mais il doit se garder de tout triomphalisme prématuré dans cette guerre des images.
Car bunkerisé, fragilisé, isolé, il ne parvient pas à purger la colère et l'hostilité des Français, cristallisée sur sa personne.
Il aura beau user de tous les leviers de la communication, elle ne suffira pas à résoudre cette crise face à des Français qui jugent que le compte n'y est pas.
Impuissant, impopulaire, en disgrâce, il reste incapable de construire humainement, sereinement et efficacement l'avenir du pays fracturé.
Paralysé et empêché, il participe directement au chaos et au blocage politique de la France.
Toutes les crises supposent une décision forte pour en sortir. Notre problème est qu'Emmanuel Macron n'a pas voulu en prendre, préférant s'accrocher au pouvoir, choisissant le pourrissement, pariant sur l'usure et la résignation du peuple.
Dans ces conditions, il est parfaitement clair qu'il n'obtiendra pas encore la victoire qu'il espère contre les Français.
Une victoire contre le peuple ? Ce serait une faute politique majeure et un naufrage assuré dans cette tempête. Car un pouvoir ne gagne pas contre un peuple souverain. Il doit le servir pour un temps limité, pas le combattre.

Et maintenant, la Taxe Carbone pour tous

H16

Voilà, c’est dit ! Dans les prochains mois, dans la joie, la bonne humeur et l’écoresponsabilité frétillante, les foyers européens (et français en particulier) vont enfin participer à la grande lutte contre le méchant dioxyde de carbone qui ne fait rien que de nous garantir du climat tout déréglé : par le truchement d’une Union européenne en roue d’autant plus libre que le citoyen ne l’est plus, la réforme du “marché du carbone” vient d’être entérinée par les États membres.


Oui, vous avez bien lu et malgré les intéressants ronds de jambe de certains “fact-checkeurs” concernant les sommes en jeu, il s’agit bien d’étendre le marché des quotas de dioxyde de carbone au-delà des seules entreprises pour (enfin !) toucher les particuliers directement au portefeuille.

En substance et d’ici 2027 (ou 2028 si les prix continuent de trop grimper), l’Union entend placer un prix (une taxe, donc) sur les émissions de CO2 y compris par les particuliers en englobant les carburants et le chauffage dans les produits touchés.

Pour le moment, on se tatouille encore en haut lieu pour connaître le prix exact de la tonne de CO2 facturée, mais on rassure déjà les moins motivés par cette nouvelle vague d’éco-syntonisation climatique à coup de schlague : tout ceci sera plafonné à 45€ la tonne quoi qu’il arrive. Comme le Français moyen (ce Gaulois réfractaire qui fume des Gitanes, roule au diesel et qui n’est rien au milieu des gares SNCF en grève) produit 8,9 tonnes de dioxyde par an, on peut donc déjà pousser un soupir de soulagement : sa facture sera plafonnée à 400€ seulement.

Quelle aubaine pour avoir la conscience écologique tranquille, vous ne trouvez pas ? Et qui pourrait imaginer que ces gueux Français auraient trouvé mieux à faire de cette somme rondelette en pleine période d’inflation ?


Allons, un peu de réalisme, que diable : le vote écologique (même minoritaire), l’introduction petit à petit de l’écologie punitive un peu partout dans les programmes politiques des Européens, la volonté obstinément affichée, médiatisée et louangée d’absolument lutter contre la méchante présence d’un gaz nécessaire à la vie des plantes mais très rare (0.04% de l’atmosphère, moins que l’argon par exemple, dont seulement 5% dus à l’activité humaine), la mobilisation permanente des bobos, des médias, des collectivistes et des profiteurs a enfin fini par payer : les citoyens européens vont devoir cracher au bassinet !

En France et avec sa perversité habituelle de nigaud inutile, le Chef de l’État s’est d’ailleurs réjoui avec un tweet niais du futur écrabouillement des foyers et des entreprises par la bureaucratie européenne :


Car oui, grâce à ces mesures qui “sont les plus ambitieuses au monde”, au moins va-t-on garantir que ce qui est réalisé en Europe en général et en France en particulier le sera avec plus d’énergie bureaucratique mais moins d’énergie mécanique et donc plus d’huile de coude, de tracasseries et d’efforts, ce qui aura l’immense avantage de se traduire par des prix plus élevés pour tous, propulsant toujours plus bas le niveau de vie des citoyens !

Il suffisait d’y penser.

Du reste, “Face à l’urgence climatique” comme le dit le squatteur de l’Élysée, il fallait bien ça.

Pensez donc : ne rien faire était inenvisageable, car, au contraire de la taille des cornichons et de la composition des marmelades, le climat n’est pas régulé. Il fallait que cela cesse. Les technocrates, les énarques et les politiciens ont donc jugé qu’en payant une taxe, on parviendrait probablement à un résultat souhaité (un climat présentable, bien comme il faut, pas trop chaud en été, pas trop froid en hiver, où il pleut seulement la nuit et seulement sur les cultures qui en ont besoin, avec des horaires et débits accordés aux restrictions préfectorales). Probablement.

Probablement car les nouvelles dispositions ne sont qu’une nouvelle tentative de faire tomber la pluie d’abaisser les températures par des danses rituelles taxes qui, au contraire des incertitudes du climat, sont aussi certaines que la mort. En somme, on échange les affres du doute et de l’indéterminé météo-climatique par la certitude rassurante d’une bonne grosse taxe.


La victoire écrasante de tout un continent contre sa propre civilisation est maintenant à portée de main : grâce à ces mesures finement ouvragées, la zone du monde qui émettait déjà le moins de dioxyde de carbone va enfin ne plus en émettre du tout et de la façon qui, lorsqu’on y réfléchit bien, est la plus efficace : en arrêtant plus ou moins rapidement toute activité humaine, toute industrie et toute croissance, pardi.

Et si cela passe par l’élimination du carbone qui vous compose, eh bien qu’à cela ne tienne : à coup de taxes au début et de pelle dans la nuque à la fin, on est sûr d’y arriver.

À la lecture de tout ceci, si vous sentez ces derniers mois comme une petite accélération des agendas les plus nocifs (fin des moteurs thermiques, haro sur un nucléaire pourtant seul à même de nous sortir de l’ornière, guerre contre les engrais azotés, la viande et l’agriculture en général, taxe carbone), c’est normal : les dirigeants sentent bien le mécontentement monter dans les populations qui commencent tout juste à comprendre l’asservissement qu’on leur réserve à coup de culpabilisation éco-consciente.

Le temps presse donc et l’avalanche de mesure de plus en plus coercitives (sous le sceau des luttes contre le dérèglement climatique, contre le terrorisme, contre la désinformation, contre l’exclusion ou n’importe quel autre sujet à la mode qui peut se traduire par des lois contraignantes) ne doit rien au hasard. À force d’intensification des efforts et de technologies politiques, fiscales et sociétales toujours plus redoutables, le sillon que creusait obstinément le soc idéologique de nos dirigeants dans la terre meuble de nos libertés se transforme en véritable canyon séparant la “plèbe” de “l’élite” à mesure que leurs lubies s’imposent dans nos vies.

L’agenda écologique est devenu un outil redoutable pour notre asservissement à tous, une taxe à la fois ; et au bout ne nous attend qu’une chose.


29 avril 2023

Mais pourquoi tant de haine ?

Pierre Duriot


Les comportements et discours, sur les plateaux télés, de Borne, Attal, Guérini et consorts, n’en finissent pas d’étonner. À se demander s’ils ne sont pas tous, à la fois déconnectés et autistes. Les voilà qui jouent les victimes, à s’étonner du pourquoi de tant de haine. « Oui, bon, la réforme des retraites est passée aux forceps, mais c’est de l’histoire ancienne, il faut avaler ça et passer à autre chose, aller de l’avant, en restant correct et en ne nous accueillant pas avec des casseroles, à chaque déplacement, ça en devient pénible et surtout très inconvenant, nous sommes ministres quand même »… nous disent-ils en substance, ne semblant pas comprendre la réalité sur le terrain, de leurs actions depuis cinq ans et plus.

Ils ne perçoivent pas les effets cumulatifs sur le peuple français. Maltraité du temps des Gilets jaunes, maltraités encore pendant l’épisode Covid, matraqué de narratifs hors sol, sur l’Ukraine, le réchauffement climatique, la vaccination, l’inflation, le prix des carburants, des fluides en général, le peuple devrait tout accepter sans broncher et garder sang-froid et civisme devant ses bourreaux ? Il ne faut pas oublier, en remontant un peu plus loin dans le temps, ce virage marquant du déni de démocratie, quand le non à l’Europe est devenu oui, par la grâce de Sarkozy, introduisant la guerre perpétuelle contre le peuple. L’Europe a été vendue comme un gage de paix, de prospérité et de stabilité et c’est bien l’exact contraire qui en advient : la guerre, la régression des niveaux de vie et l’instabilité chronique, dont on sent maintenant pertinemment que tout cela n’est pas subi malencontreusement, mais bien savamment orchestré, avec la complicité justement, de ces dirigeants qui jouent les vierges effarouchées, depuis qu’ils ne peuvent plus mettre un pied nulle part.

Ils oublient aussi, ce qui a fait la gloire du gaullisme : l’exemplarité. Le président, avec son ton perpétuellement méprisant, Borne et son 49.3, Dupont-Moretti et ses doigts d’honneur, Le Maire et ses romans grivois, écrits pendant le travail et les affaires en cascades, détournements, prises illégales d’intérêts, pots de vin, travaux fictifs condamnés ou effacés par une justice sous influence, qui classe sans suite, plus vite que son ombre, quand le petit peuple subit la nouvelle délinquance d’importation, les effets secondaires des vaccins, l’inflation, les pertes de libertés et le mépris. Mais au-delà du peuple, que ces gens ont pris l’habitude de mépriser, il y a les sacro-saints marchés financiers, à qui tout cela était censé plaire : même pas. L’agence Fitch qui évalue la solidité financière d’un État, a abaissé la note de la France de AA à AA- mettant en cause « l’impasse politique et les mouvements sociaux », pas rassurée pour deux sous par la réforme des retraites, bricolée à la hâte pour liquider la répartition gaulliste et libéraliser le marché des retraites complémentaires. Ce dont ont horreur les marchés, c’est de l’instabilité, du manque de vision à long terme, à la fois sur les plans politique et économique. Que faire avec ce pays où le président ne peut plus aller voir un match, sans barrière, sans arrêtés préfectoraux, sans drones, sans policiers et sans respect des habitudes présidentielles ? Que faire avec ce gouvernement dans lequel les malversations, les débordements comportementaux et de langage sont légion ?

Pour autant, Macron va aller à New York assister au « Global Citizen NOW », du 30 avril au 2 mai, avec Ghassan Salamé, père de Léa, la « journaliste », membre du conseil d’administration de l’open society foundations de Georges Soros, cet homme richissime qui milite pour une gouvernance mondialisée et une disparition des frontières, tout en vivant, à plus de 90 ans, dans un bunker. Cet événement réunira plusieurs politiques, des banques d’affaires, des multinationales, les fondations Soros et Ford, Ursula von der Leyen, Claude Schwab, Macron, Justin Trudeau, Open society, fondation Rockefeller et d’autres, pour un bain de brillantes idées, déjà à l’œuvre en Europe et qui contribuent à en faire ce que nous constatons aujourd’hui. Avec sans doute, cette vieille coutume des communistes ou des nazis, qui estiment souvent, que si leur concept n’a pas marché, c’est qu’on n’est pas allé assez loin dans son application. Il serait au contraire, bien temps de changer de paradigme…

Yann Bizien

Emmanuel Macron et Bruno Le Maire avaient promis et juré que l’inflation allait baisser. Bien entendu, c’est le contraire qui se produit. En avril 2023, après un léger repli technique en mars, l’inflation repart à la hausse. Elle est de 5,9 % aux normes françaises et de 6,9 % aux normes européennes. Et ce n’est malheureusement pas terminé. C’est simple : la macronie prédit toujours l'exact contraire de la réalité. Français, serrez-vous encore la ceinture, tout en entendant la douce musique du pouvoir.

Gastel Etzwane

L'agence de notation financière Fitch a dégradé et abaissé la note de solvabilité de la France d'un cran.
Il s’agit d’un revers pour le gouvernement, qui espérait que la promulgation de la réforme des retraites rassurerait les marchés.
Comme d’habitude ils annoncent cela un vendredi soir, lors de la fermeture des marchés.
Les secousses se ressentiront lundi matin.

Yann Bizien

[Humour] L’arbitre du match Nantes-Toulouse à été interpellé par la police alors qu’il tentait de pénétrer dans l’enceinte du Stade de France avec un carton rouge et un sifflet.


Breton, au ministère de la Vérité…

Gilles La Carbona


Au nom du bien Thierry Breton, le commissaire européen non élu, s’exprime sur la future censure de l’Union, le contrôle de la pensée et du discours, qu’il entend mener. Il s’en prend à Twitter et déclare sans sourciller qu’il a créé des brigades spéciales pour faire des « descentes », dans les réseaux sociaux et vérifier, selon sa grille de lecture, que tout est normal. Cela rappelle les visites des Nazis, ou des Talibans, dans les librairies, qui brûlaient dans la rue les livres jugés subversifs. Ces délicats censeurs, dorénavant, feront fermer des comptes, c’est moins voyant, plus propre et à leurs yeux, plus acceptable. Elon Musk fera ce qu’on lui dit de faire, martèle-t-il. Il ne trépigne pas encore, rassurons-nous. La menace, l’intimidation, c’est son credo, souvenez-vous de son commentaire sur la réforme des retraites, en cas d’échec la France en subirait les conséquences financières.

Dans notre nouvelle société, en forme de IVème Reich, ces propos ne choquent personne, du moins ceux qui le sont n’ont pas droit au chapitre, c’est plus pratique pour faire croire qu’une grande majorité adhère à cette philosophie de lutte du bien contre le mal. Inspiré sans doute par Torquemada, Breton s’érige en gardien de la pensée et s’apprête à brûler les nouveaux hérétiques. Grâce à ses équipes de nazillons, il déterminera qui a le droit de s’exprimer. La liberté d’expression qui ne serait censurée que par un juge dûment habilité, c’est terminé, dépassé, ringardisé. Il faut un pape de l’excommunication sociale et médiatique, nous l’avons trouvé, ce sera Thierry Breton, qui avait déjà parlé de cela et qui vient de réitérer son propos. Il a le monopole du vrai.

Obsédée par la fuite des informations qui mettrait à mal ses narratifs, cette Europe technocratique veut corseter l’ensemble de la pensée, la totalité des conversations, pour ne diffuser qu’un seul discours : le sien. Et Breton, l’exécuteur des basses œuvres, qui ne doit la fulgurance de sa carrière qu’à son aptitude à dire oui en toutes circonstances, va se charger du programme.

Voilà ces gens pris de panique à l’idée que l’on puisse débattre de l’urgence climatique, de l’efficacité des vaccins, de leurs effets secondaires, de l’aide à l’Ukraine, de la diabolisation de Poutine et de la toute puissance de l’OTAN. La caste européenne, qui fait trop souvent la une des journaux pour ses implications douteuses, n’en finit plus avec la surenchère totalitaire, pour tenter de sauver les meubles. Ils prétendent protéger la vérité alors qu’ils sont les premiers menteurs et manipulateurs, à des fins de préservation de leurs intérêts. La vérité leur fait peur, ils doivent donc la contrôler, selon une nouvelle forme d’inquisition numérique. L’idée galope qu’il faille quitter cette UE au plus vite et commencer par se débarrasser du premier de la classe, Macron, pilier de cette forme de gouvernance anti-démocratique, dont on sent bien qu’il est le plus zélé en Europe pour l’imposition des dogmes qui permettent d’organiser les diverses contraintes, pour des motifs climatique, sanitaire, ou sociaux. L’idée d’une procédure de destitution fait elle aussi son chemin, à tel point que dans l’entourage même du président, certains commencent à penser qu’il ne tiendrait pas les cent jours qu’il s’est donné. Puissent-ils penser juste.

Yann Bizien

Un second quinquennat bicéphale pour quoi faire, avec un couple impopulaire, une machine politique en désaccord et sans majorité qui nous fait chaque jour des aveux de faiblesse ? Certes, ce pouvoir contesté fait du marketing ciblé et électoraliste pour organiser sa survie en contrat à durée déterminée après une réélection tronquée et par défaut. Mais son packaging des cent jours ne fait pourtant pas oublier un an de quinquennat sans élan et sans vision. Il ne fait pas oublier les grandes difficultés du quotidien des Français paupérisés et leur incapacité à nourrir des espérances et à se projeter sereinement dans le temps face à la crise inflationniste, à la flambée des prix et à la remontée des taux de crédits.


Michel Rosenzweig

Les 100 jours d'apaisement de Macroléon se termineront-ils comme les 100 jours de Napoléon à Waterloo ?

"L'État, c'est lui", même impuissant et défaillant

Yann Bizien

Le pays s'enlise et sombre dans une grave crise sociale, politique et démocratique. Cette crise a même parfois le parfum de la haine d'une période pré-révolutionnaire. Elle est marquée par la normalisation de la violence physique et des mots ainsi que par le durcissement d'un régime toujours plus autoritaire et plus répressif.
Tout le monde se déteste, sur les plateaux, sur les réseaux sociaux et dans la rue. Il y a une grande confusion entre agresseurs et agressés, entre coupables et victimes de cette crise que le pouvoir cherche à enjamber et à faire oublier avec de la poudre aux yeux, sans décisions ni recettes opérationnelles pour la traiter.
Il suffit d'écouter les Français, de les lire sur les réseaux sociaux et de voir le jeu du chat et de la souris des membres du gouvernement sous bulle de protection pour s'en rendre compte. Près de 3000 policiers sont d'ailleurs exceptionnellement mobilisés au stade de France pour la finale Nantes/Toulouse.
Le pouvoir a beau chercher à renvoyer la charge de la culpabilité sur des manifestants radicalisés, il ne fait que récolter aujourd'hui le produit des graines de la colère sociale qu'il a lui-même semées avec le fameux chemin démocratique de la Loi sur la réforme des retraites. Il a beau vouloir faire diversion avec une devise et une communication solidement encadrée et scénarisée, il n'empêche pas la libération de la colère des Français brutalisés en toute légalité, jamais entendus, écoutés et compris.
Pire, et c'est le plus gros levier de toutes les révolutions, le jour où le président qui a supprimé l'impôt sur la fortune en 2018 se dit choqué par le salaire de certains "grands PDG", @oxfamfrance révèle qu'en 2021, la rémunération des dirigeants des 100 plus grands groupes français était en moyenne 97 fois supérieure à celle du salaire moyen pratiqué dans leur entreprise alors que ce rapport n'était "que" de 67 en 2011.
Des amis, ici, trouveront bien sûr des arguments pour justifier et encourager ces très gros salaires. Mais ils n'auront jamais le courage de le faire sur un rond-point chaudement gardé depuis des années par les Gilets jaunes.
Il y a donc bien une crise grave et de fond qu'Emmanuel Macron repousse depuis 2018 sans améliorer de façon significative le niveau de vie d'un peuple à qui il impose de façon autoritaire deux ans de travail en plus, sans discuter et sans vote.
Si vous n'êtes pas contents, c'est comme ça. Car "l'État, c'est lui".

Macron voulait l'apaisement et le contact après avoir brutalisé la démocratie

Yann Bizien

Encore une manifestation interdite autour d'une épreuve sportive à risques. Les Français sont empêchés d'exprimer pacifiquement leur opposition à la réforme des retraites.
Voici les grilles installées au Stade de France pour maintenir le rempart entre le peuple parqué et le président Emmanuel Macron déjà hué en juin 2019. Elles sont munies de piques à leur extrémité pour dissuader toute intrusion sur la pelouse.
Le protocole de remise de la coupe aux vainqueurs a été modifié. Il n'aura pas lieu sur la pelouse, mais dans la tribune.
Je me demande si les Français se rendent compte du climat d'hystérie dans lequel nous précipite un homme détesté pour lequel toutes ses sorties sont désormais cadenassées.

Destitution de Macron

Michel Rosenzweig

Déjà plus de 55.000 signatures

- Ladite pétition demande que "l'Assemblée nationale s'érige en haute cour de justice (impossible à dissoudre par le président) afin de pouvoir juger de la destitution de l'occupant de l'Elysée".

Selon la réglementation française, la pétition doit recueillir au moins 100 mille signatures pour être discutée en commission et au moins 500 mille signatures, issues d'au moins 30 départements ou collectivités d'outre-mer, pour être discutée en séance publique à l'hémicycle.

PETITIONS.ASSEMBLEE-NATIONALE.FR

28 avril 2023

« Grève, blocage, Macron dégage ! »

Jacques COTTA

Emmanuel Macron est rejeté. Les Français très majoritairement n'en veulent plus. Il est ultra minoritaire. Et pourtant il reste accroché au pouvoir. Qu'est-ce qui lui permet de se maintenir ? Comment en finir ?

Voir et commenter la vidéo :

27 avril 2023

Segundo Cimbron

⬦ APAISEMENT VS ZBEUL
- Vendôme (Loir-et-Cher) : Macron et son ministre de la santé annulent la visite d'un centre de santé et repartent fissa après avoir salué une dizaine de personnes au pied de l'hélico près d'un champ de colza.
- Castelnau-le-Lez (Hérault) : Guérini annule sa visite et se planque sous haute protection au centre des finances publiques de Lunel.
- Rochefort (Charente Maritime) : la Ministre de l'écologie annule au dernier moment sa visite «pour des raisons de sécurité».
- Chaville (Hauts-de-Seine) : concert de casseroles offert à la députée et porte-parole du groupe Renaissance Thévenot.
- Montreuil (Seine-Saint-Denis) : François Braun contraint de passer par la porte de secours d’un centre de santé.
- Lyon (Rhône) : visite de Pap Ndiaye empêchée du début à la fin. Au retour son train est encerclé en gare de Lyon à Paris, le ministre est exfiltré par la police.

⬦ Hier, 10ème ou 11ème jour "d'apaisement"...
- "Je n'ai pas non plus le sentiment que des millions de nos compatriotes sont dans les rues aujourd’hui" assure Emmanuel Macron, hors caméra, à la presse présidentielle couvrant sa visite, sans bain de foule, à Vendome.
- Dans l’Hérault, Gabriel Attal réagit aux manifestations qui accompagnent les ministres. « Ceux qui ont le temps d’accueillir des ministres de 14h à 18h en pleine semaine, à priori, ce ne sont pas les Français qui travaillent, qui ont des difficultés à boucler les fins de mois ».

⬦ Comme la CGT a coupé le courant de l’usine et du collège qu’il visitait la semaine dernière, cette fois-ci, Emmanuel Macron arrive avec son groupe électrogène à la maison de la santé pluridisciplinaire de Vendôme...
Il ne lui manque plus qu'à s'acheter un casque anti-bruit pour ne pas entendre nos casseroles... Au lieu de nous faire comme s'il avait le pouvoir de nous les interdire...
De toute façon, ne pas nous entendre c'est ce qu'il fait depuis bien plus de six ans.

⬦ En raison de la venue de Macron dans le Loir et Cher, un arrêté préfectoral y interdit "les rassemblements revendicatifs et les dispositifs sonores portatifs amplificateurs de sons".
Depuis quand un préfet a-t-il le pouvoir d'interdire "les rassemblements revendicatifs" qui sont le b.a.-ba des droits d'expression démocratique ?
L'interdiction d'une manifestation ne peut se justifier que par "un risque manifeste de trouble à l'ordre public".
En l'occurrence, le seul risque est un risque manifeste "de troubler le plan de communication du prince" et que le divorce entre la population et le président "qui va à la rencontre des Français" (en tenant à distance ceux qui le contestent) s'exprime.
Outre qu'il est ridicule, cet arrêté est tout simplement illégal (en plus d'être illégitime).
Une fois de plus, ils s'assoient allègrement sur cet "État de droit" dont ils nous rebattent les oreilles à tout bout de champ.

⬦ Ça fait un an que Macron a été réélu.
Le bilan est vite fait et sans nuances : totalement négatif, quel que soit l'angle de vision ou le thème abordé.
Même le barrage (pourtant très relatif) à l'extrême droite s'est transformé en tapis rouge.

Le Canard enchaîné

Vincent Verschoore

Lu Shaye, l'ambassadeur de la Chine à Paris, à fait sauter quelques plombs lors de sa récente interview sur LCI. Frontalement opposé aux "valeurs occidentales" et aux discours critiques sur la Chine, il balaye aussi bien le génocide maoïste, le massacre de Tienanmen et l'oppression des Ouïghours comme "bobards" et propagande occidentale contre la Chine.

Ses outrances sont le miroir de nos propres outrances légitimant l'hégémonie occidentale depuis la chute du Mur, genre le "ça valait le coup" de Madeleine Allbright sur la mort d'un demi-million de femmes et d'enfants iraqiens pour cause de sanctions.

La posture de Lu Shaye n'est pas non plus nouvelle : il passait en 2021 sur Thinkerview, dans un long entretien non pollué par la situation en Ukraine, où les choses étaient déjà clairement dites.

Au-delà de la rhétorique, la Chine est en réalité un modèle pour les dirigeants occidentaux : techno-surveillance, état policier, crédit social, MNBC, corruption, démocratie de façade, narratif politique absurde, censure, propagande permanente, journalisme de connivence : tout ce qui se fait là-bas arrive ici, et pour les mêmes raisons.

La transformation par l'Otan d'un conflit local en Ukraine en une guerre longue et sanglante servant essentiellement les intérêts américains, permet à la Chine de passer à la vitesse supérieure : sortir du dollar, se garantir les hydrocarbures russes, rebattre les cartes mondiales afin de monter un vaste front anti-occidental dont les populations sont présentées comme décadentes, et enfin prendre le rôle de médiateur dans un conflit européen.

Les Chinois réécrivent leur Histoire en fonction de leurs intérêts politiques, mais une chose reste : leur humiliation passée aux mains des Occidentaux et des Japonais. Et ça, ils comptent toujours nous le faire payer.

DU SURRÉALISME EN REGIME TECHNOCRATIQUE AUTORITAIRE

Gabriel Nerciat

C'est marrant, ça : un Premier ministre qui convoque la presse (à l'Élysée, de surcroît, et pas à Matignon) pour lui dire qu'elle n'a rien à lui dire.
Sinon qu'il n'y aura finalement pas, dans les mois qui viennent, la loi sur l'immigration que 82% des Français réclament (et que le Banquier Président lui-même annonçait il y a trois jours), alors qu'on devra bien se carrer dans le train la réforme des retraites dont 70% des Français - et 85% des actifs - ne veulent pas.
Tout compte fait, peut-être que le macronisme a été inventé pour donner une seconde jeunesse à l'esthétique d'André Breton, et démontrer que surréalisme et technocratie peuvent adéquatement fusionner, pour le plus grand déplaisir de tous.
Dans un article qui a fait grand bruit la semaine dernière, Emmanuel Todd comparait les deux systèmes de pouvoir autoritaire propres à Macron et à Poutine, en faisant remarquer que dans le cas du second ce sont les classes populaires et intermédiaires (soit les deux tiers de la nation russe) qui forment le pilier sociologique du régime poutiniste, tandis qu'en France, asservie à l'oligarchie bureaucratique de l'UE et au libre-échange global édicté par les dogmes de l'OMC, ce sont les seules classes moyennes supérieures et surtout les retraités les plus aisés qui constituent la base, de plus en plus restreinte et minoritaire, de l'autoritarisme macronien.
D'où l'impossibilité du président, privé de majorité parlementaire comme de majorité tout court, résolument fermé à toute perspective démocratique de retour aux urnes, de gouverner autrement que par la provocation systématique ou le rapport de force de plus en plus dangereux ou précaire.
Ce qui est sûr en tout cas, c'est que si la France n'a pas encore basculé dans une dictature, elle a cessé d'être depuis 2022, et sans doute déjà 2017, une véritable démocratie (les macroniens peuvent toujours faire semblant d'en rire).
La conférence de presse surréaliste donnée hier par le robot immatriculé du nom d'Elisabeth Borne n'en est que la confirmation... par l'absurde.
Les Français vont-ils endurer patiemment cette absurdité et cette confiscation éhontée de leur souveraineté en se contentant d'agiter des casseroles pendant encore quelques semaines, ou bien la montée au chaos dans l'ensemble du pays est-elle désormais inévitable ?
On va bien voir. J'ai ma petite idée.


Ramadan

Mme la Maire de Paris déclarait récemment :
“Le ramadan est une fête qui fait partie du patrimoine culturel français. Le célébrer fait partie du partage et ne contrecarre pas la laïcité.”

La réponse de Manuel Gomez, écrivain :
« On peut être maire d’une capitale comme Paris tout en présentant de larges déficiences culturelles sur certains sujets. Sa déclaration n'est qu'un monument d'erreurs.
Le manque de curiosité et l'inculture des religions alliées à la bêtise, à l'à plat ventrisme donnent un résultat totalement renversant et insultant !
Eh bien NON, Madame la lécheuse de babouches :
Trois erreurs grossières dans cette simple petite phrase destinée à satisfaire les représentants des musulmans de France, qu’elle recevait en grande pompe à l'Hôtel de Ville :

1) Le ramadan n’est pas une fête. Bien au contraire, il s’agit d'une épreuve pénible imposée par le Prophète à ses croyants afin de tester leur fidélité : jeûne total, abstinence sexuelle et étude du Coran durant toute la journée (les manquements étant très sévèrement punis, jusqu'à la peine de mort). Cela n'a rien d'une fête.
La fête suit dès la fin du ramadan car justement, c'est une fête qu'il soit enfin terminé, il s'agit alors de l'Aïd el-Fitr et cette fête peut même durer jusqu'à trois jours.

2) Le ramadan n'a jamais fait, ne fait pas et ne fera jamais partie du "patrimoine culturel français".
Mme Hidalgo imagine-t-elle une seule seconde que l’occupation de la France du Sud, avec ses pillages, ses razzias, ses paiements de rançons, son exploitation systématique au bénéfice du califat, son esclavage (sexuel pour les femmes et économique pour les jeunes hommes qui étaient châtrés afin de pouvoir ni "forniquer" ni se reproduire), etc., permettrait un jour d'inscrire cette période néfaste au patrimoine culturel de notre pays ?

3) "Célébrer le ramadan ne contrecarre pas la laïcité" ?
Effectivement, que les fidèles musulmans pratiquent le ramadan ne contrecarre en rien la laïcité, tout comme les juifs et les chrétiens qui célèbrent leurs fêtes religieuses.
Mais quand la pratique de la religion musulmane nous oblige à la subir contre notre volonté, cela contrecarre la laïcité.
– Quand on ne veut pas que les femmes soient soignées par des médecins hommes.
– Quand on exige des horaires spéciaux dans les piscines ou salles de sports.
– Quand on exige des menus "halal" dans les cantines, des crèches et des écoles.
– Quand on porte le "voile" dans l’unique but de provoquer, justement, les lois laïques.
– Quand on demande que l’on offre des églises pour en faire des mosquées.
– Quand on débaptise des fêtes chrétiennes et que l'on supprime le mot "saint" sur les médias télévisés et que l'on souhaite également le supprimer dans le nom de nos communes, etc. Un jour on ira peut-être à Tropez, à Raphaël ou bien à Étienne !
Tout cela contrecarre la laïcité car il s’agit d'exigences communautaires d'une religion.
Alors, Mme la Maire de Paris, si votre culture n’est pas à la hauteur de vos ambitions politiques, profitez de la prochaine période du ramadan, non pas pour étudier le Coran mais pour vous instruire davantage sur les "valeurs de la République" qu’hélas, vous représentez.
Et souvenez-vous que l'Andalousie, où vous êtes née, a subi sept siècles d'occupation par les Maures au cours desquels des dizaines de milliers de vos anciens compatriotes ont payé de leur vie pour s'en libérer et d'autres, livrés à l'esclavage, se sont vus privés à vie de leur liberté. »
Manuel Gomez

Néolibéralisme

Denis Collin

Le terme "néolibéralisme" est un des exemples typiques de la confusion qui règne dans les cervelles qui se disent de gauche. Le libéralisme est une vieille doctrine sociale et politique qui n'a pratiquement plus aucune réalité nulle part. Le préfixe "néo" fait croire à une sorte de renouveau du libéralisme. En fait, il s'agit de déplorer aujourd'hui au profit d'un hier largement mythifié. On regrette l'État du "welfare", le New Deal, le Front populaire et le programme du CNR et on croit que tout cela était bien. En fait, ce fut une phase particulière du fonctionnement du mode de production capitaliste (un mode de régulation fordiste-keynésien, disent certains économistes) qui s'est terminée quand ses effets furent épuisés (1971 pour donner une date) et les capitalistes s'engagèrent dans une autre voie, non pas d'un retour au libéralisme d'avant 1914, mais de ce que l'on pourrait appeler un "keynésianisme antisocial". Il n'y a pas moins d'intervention de l'État, au contraire même, mais ces interventions visent surtout à détruire toutes les protections sociales des travailleurs et à gonfler les profits des capitalistes qui ont fait main basse sur l'administration. Le "capitalisme vert" est un des moyens utilisés.
Le terme "néolibéralisme" permet d'éviter de désigner le problème de fond : le mode de production capitaliste. Que des gens qui se disent marxistes tombent dans ce travers est assez étonnant.
Pour conclure, on rappellera que la "concurrence libre et non faussée" fait partie du traité de Rome de 1957 ! Quelque temps plus tard, le SPD, au congrès de Bad-Godesberg répudiait le marxisme et se prononçait pour la libre concurrence et la liberté de l'entrepreneur, pour "l'économie sociale de marché", formule que la démocratie chrétienne faisait volontiers sienne. Tout cela donnait le "la" des années qui venaient.

Les gesticulations gouvernementales pour sauver la France de la faillite

H16

Surprise totale ! Alors que le Tour de France à Casseroles Tintinnabulantes de Macron se poursuit sous les bravos d’une foule en délire, les récentes déclarations de plusieurs membres du gouvernement laissent entendre que des efforts allaient être vigoureusement entrepris pour éplucher les comptes publics.

C’est ainsi qu’on apprend que le gouvernement prétend à présent s’inspirer des travaux du Sénat pour lutter contre la fraude fiscale et sociale : fini le laxisme, fini les cadeaux du fisc, fini les petits arrangements, on va voir ce qu’on va voir !

C’est forcément vrai puisque c’est Mickey Le Porte Parole pardon Gabriel Attal qui le dit et qu’il estime cette fraude sociale à 8 milliards d’euros par an tout en admettant, En Même Temps, qu’elle reste difficile à chiffrer précisément, et qu’il convient donc de s’y attaquer pour remettre un peu d’ordre dans les comptes publics. Le contribuable (et futur électeur ?) y tient semble-t-il beaucoup et notre fine brochette de commis républicains vient tout juste de le réaliser.

Dans ces commis froufroutants, on retrouve évidemment l’inénarrable Bruno Le Maire qui annonce lui aussi, de façon tonitruante et en ondes, qu’on va lutter contre la fraude sociale à grands renforts de phrases chocs dans lesquelles il dénonce les transferts de ces aides sociales vers le Maghreb ou ailleurs.

Le ministre est peut-être habile : indépendamment de savoir si elles seront suivies d’un quelconque effet, au moins ses déclarations seront-elles remarquées et commentées. Et d’ailleurs, sans surprise, toute la gauche s’effraie la bouche ouverte et les yeux écarquillés d’un tel amalgame entre Maghreb d’un côté et la fraude sociale en France de l’autre. Pour un Jean-Luc Mélenchon qui n’oublie pas de rappeler qu’il est Pied Noir, tout ceci est une diversion avant une inévitable bordée d’heures les plus sombres tralala.


Pour sûr, pour cette gauche de l’effroi et des bras en l’air, tout ceci ne peut que faire le lit de l’extrême droite ; après tout, c’est la droite, puis la droite de la droite, puis la droite dure, puis l’extrême droite qui n’ont eu de cesse de dénoncer les octrois de plus en plus généreux d’aides et de subsides à des personnes de moins en moins vérifiées, et comme chacun sait que ce que dit l’extrême droite est faux, xénophobe, complotiste, antivax et poutinolâtre ou pas loin, il va de soi que dénoncer la fraude sociale ne peut être que faux, xénophobe, complotiste, antivax et pour tout dire, probablement un peu poutinolâtre.

De surcroît, chacun sait que cette fraude sociale (gentille et compréhensible) n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan des fraudes fiscales (méchantes et impardonnables) dont on ne connaît pas non plus le montant mais qui, En Même Temps, lui serait dix fois supérieure.

Lorsqu’on reprend une lichette de ce sang-froid que Mélenchon tente de vendre sans en montrer le moindre échantillon sur lui-même, on trouve que cette agitation de tout ce que le pays contient de Bonnes Âmes À Gauche est très proche de celle qui s’empara de la France en 2019 lorsqu’une enquête détaillée et approfondie avait commencé à éplucher la fraude sociale en France, ses tenants, ses aboutissants, et qui avait poussé un certain Charles Prats à produire un livre (que je vous encourage toujours à vous procurer, au passage).

Polémiques et cris d’orfraie pour se rendre compte quelques mois plus tard qu’en pratique, les estimations de fraudes étaient… sous-évaluées.

Eh oui : la fraude est bien plus massive que n’osent l’annoncer les services concernés (qui sont directement responsables de l’état des lieux désastreux) et, bien évidemment, les ministres de tutelle qui se sont refilé la patate chaude depuis des décennies sans rien faire tant tout ceci n’était ni dans leur intérêt, ni dans les programmes politiques agités devant leurs électeurs.

On peut dès lors se demander pourquoi les freluquets actuels se sentent obligés de se pencher un peu sur la question, alors que des élections sont (théoriquement) encore loin et que le problème n’apparaissait pas si prégnant il y a encore un an…

De la même façon, on se doit de noter la soudaine prise en compte de l’état général de nos comptes publics avec les récentes interventions d’un frétillant Bruno Le Maire (il est vraiment de toutes les gesticulations, ce fier pruneau de Bercy) qui déclare ainsi, sans rire, que “la France veut accélérer le redressement de ses comptes publics” (comme si elle avait commencé et que des résultats étaient déjà palpables).


En fait, il est difficile de ne pas rapprocher cet empressement soudain voire cette quasi-précipitation à scruter (voire redresser ! Quelle audace !) nos comptes publics du pas de charge avec lequel fut mené la réforme des retraites ces derniers mois.

Il devient difficile de ne pas voir comme une volonté de plus en plus crispée d’essayer de ménager les comptes publics, ce qui, après le règne du prince Koikilenkouth, fait quelque peu sourire.

Et si l’on poussait l’imagination un peu plus loin, on pourrait même se dire que si la France était au bord de la faillite la plus retentissante, avec un assèchement brusque, rapide et cataclysmogène de nos comptes publics, on n’aurait pas procédé autrement.

Plus exactement, on doit se rappeler que le budget de l’État est pour moitié financé par de la dette fraîche obtenue par un roulement de la dette ancienne, et que tout ceci est à la condition expresse que les taux d’emprunt de cette dette ne soient pas trop forts sous peine de ne pas pouvoir rembourser.

Avec l’inflation actuelle et les petites tensions observées sur les marchés, ces taux n’ont malheureusement pas cessé de monter. Depuis 2022, où les OAT de référence (à 10 ans) français tournait autour de 0%, ils ont gentiment grimpé jusqu’à plus de 3% et la tendance ne montre aucun signe de fléchissement.


Autrement dit, ces gesticulations gouvernementales ressemblent de plus en plus à la prise de conscience confuse mais refroidissante que les prochains mois, les prochaines semaines (100 jours ?) pourraient être soudainement bien plus compliquées que prévu si on ne trouve pas rapidement des économies drastiques à faire.

Le 27 avril 1969

Jean Pigeot

Voilà cinquante-quatre ans, ce 27 avril 1969, le général de Gaulle quittait le pouvoir, tirant la leçon d'un référendum perdu sur une réforme du Sénat et des régions. C'était comme ça, à l'époque et avec des hommes d'État de cette stature ! On ne gouvernait pas contre le peuple. Même l'homme du 18 juin éprouvait le besoin de se relégitimer périodiquement. Une réforme contestée devait être soumise à l'approbation des électeurs.
Il n'y eut pourtant pas un rejet massif : le "non" ne l'emporta que par 52,4 % contre 47,6 %. Le vendredi soir, avant de partir pour Colombey, où il votait, le président de la République était intervenu à la télévision pour prévenir : «Si je suis désavoué par une majorité d’entre vous, ma tâche actuelle de chef de l’Etat deviendra évidemment impossible et je cesserai aussitôt d’exercer mes fonctions.»
À minuit dix, le rideau tombe sur un ultime communiqué : « Je cesse d'exercer mes fonctions de président de la République. Cette décision prend effet aujourd'hui à midi. »
Dès ce moment, la célèbre voix qui, depuis vingt-neuf ans, donnait le "la" de la politique française et suffisait à soulever les foules, ne résonnera plus.
Les foules, précisément. Le terme "bain de foule" avait été créé pour lui.
Si on l'utilise encore, c'est abusivement. L'actuel chef de l'État en est réduit à jouer à cache-cache, sur des itinéraires impromptus, aux escales tenues secrètes jusqu'à la dernière minute et protégées par des centaines de gendarmes.
Comme ici à Dole, dans le Jura, pour une brève escale sur le marché et des discussions en tête à tête d'où il ressort que Macron a toujours raison. Drôle d'anniversaire pour un 27 avril...


Jonathan Sturel

Marre des petits blonds qui contribuent à l'abaissement du niveau scolaire en France !

On en « rigole » mais le fait qu'un média de cette importance, qui prétend être de droite, soit contraint par la pression des lobbies à illustrer les mauvaises nouvelles avec des photos de Blancs, c'est-à-dire contraint à s'interdire de les illustrer avec des photos de Noirs ou d'Arabes, est en soi un indicateur que le seul racisme que l'on puisse s'autoriser publiquement en France est le racisme anti-blanc.

Si, pour illustrer le même article, le Figaro avait montré la photo d'un petit Noir, immédiatement il aurait été accusé de véhiculer l'idée que l'immigration est un facteur d'abaissement du niveau scolaire en France. Peu importe que cela soit réellement le cas, vous n'avez pas le droit de le dire. Alors c'est le petit blond qui devient subitement l'illustration, et donc l'explication de la ruine scolaire, alors qu'il y a beaucoup plus de chance qu'au lieu d'être la cause de cette ruine il en soit la victime.


Mayotte : la France humiliée par un pays confetti

Pierre Duriot


La France, ex-puissance coloniale, forte d’un arsenal nucléaire, d’une marine de guerre, certes moins pléthorique qu’elle ne le fut, mais opérationnelle et moderne, est en train de se plier aux injonctions du président comorien Azali Assoumani, qui souhaite privilégier « la voie du dialogue » avec Paris, sur la question du renvoi sur l'archipel de personnes présentes illégalement, dans le département français voisin de Mayotte. En clair, il ne veut pas récupérer ses propres ressortissants. Et donc l’opération « Wuambushu », lancée par les autorités françaises, visant à déloger des migrants illégaux, comoriens, des bidonvilles de Mayotte, est en train de tourner à l’humiliation de la France, sur la scène internationale. Elle se laisse dicter sa loi par un petit président d’une île confetti, qui parle comme s’il était le patron.

Et pourtant, la France crache au bassinet, l’argent du contribuable de métropole, dans le cadre d’un accord signé en juillet 2019, par Macron donc, entre la France et les Comores, qui prévoit le versement de 150 millions d’euros sur trois ans, en contrepartie d’une lutte contre le départ des ressortissants comoriens vers Mayotte. Et la France reste le premier bailleur de l’Union des Comores, avec l’aide publique au développement (APD), qui a financé 55% du budget de l’État comorien en 2020. Cette APD représente aujourd’hui 87 euros par habitant. Les investissements ont été concentrés dans les domaines de l’éducation, les infrastructures ou encore l’aide alimentaire, ce qui n’a pas amélioré durablement le niveau de vie des Comoriens. Le tout avec un président notoirement anti-français. On se résume donc : la France donne de l’argent à un pays qui lui est hostile, pour qu’il garde ses habitants, il ne le fait pas et se permet d’être autoritaire avec la main qui le nourrit.

La France aurait largement les moyens, militaires, diplomatiques et financiers de rétorsion, mais elle ne le fait pas. Sans doute de peur d’être accusée de racisme, d’islamophobie, ou de je ne sais quoi, alors même qu’en métropole, faire tirer au au flash-ball, confisquer des casseroles et bousculer des femmes manifestantes, ne semble poser aucun problème, mais contre la population autochtone évidemment. Les ordres attendus n’arrivent pas et la France se prend une nième déculottée sur la scène internationale, par le président d’un pays grand comme un département français de taille moyenne. Du grand comique.

Au Rassemblement du Peuple Français, nous demandons, la suspension immédiate de l’aide et du plan de développement de 150 millions d’Euros, l’arrêt de la délivrance des visas aux Comoriens, l’interdiction des transferts financiers de la diaspora vers les Comores, laquelle représente 15% du PIB des Comores, le débarquement, par les moyens militaires, des Comoriens présents illégalement à Mayotte, à la baïonnettes, si cela s’avérait nécessaire. Et pour toute la nation : la fin du droit du sol.

Dans tous les cas de figures, avec les Comores, comme d’ailleurs avec les pays du Maghreb, il semble que la France soit le seul pays du monde qui soit obligé de garder les ressortissants de la Terre entière et à qui, n’importe quel pays puisse dicter sa loi. Là où les Suisses réexpédient sans problèmes, même les délinquants algériens en Algérie. Cela doit cesser et les ordres fermes doivent être donnés.

Michel Rosenzweig

La France est prise en otage depuis 40 ans grâce à l'instrumentalisation de la famille Le Pen par toute la classe politique avec l'assentiment d'une large majorité d'idiots utiles.


26 avril 2023

LIMITES ET INCOMPETENCE DE L'IA

Gabriel Nerciat

Lorsque je demande à Chat GPT l'identité du Masque de Fer, cet abruti me répond qu'il n'en sait rien.
Comme je suis un Sapiens à la fois très intelligent et très érudit, ainsi que l'indique le nom de notre espèce biologique, j'essaie généreusement de le mettre sur la voie, mais le robot reste toujours bouché et m'éconduit à peine poliment.
À croire que ceux qui l'ont programmé ont commencé leur boulot il y a un bon demi-siècle, et en sont restés au film en technicolor avec Jean Marais et la délicieuse Claudine Auger, ou au livre merveilleux, mais totalement erroné, de Marcel Pagnol.
Finalement, il faut que je lui révèle moi-même l'identité de celui dont Voltaire a fait le plus célèbre prisonnier de l'histoire de France, connue de tous les historiens depuis longtemps : l'espion Eustache Dauger.
Vous croyez que cet incapable de robot se serait fendu d'un remerciement, ou même du début d'une esquisse d'un commencement d'excuse ? Rien, nada.
Même pas honte, l'androïde.
Vraiment, je suis ulcéré. Le progrès, qu'ils disent. L'homme surnuméraire, obsolescent, dépassé, évité !
Je t'en foutrais moi, de l'artificialité intelligente, R2D2. Cette machine est tout juste bonne à écrire les discours de Macron ; rien de plus.
M'est avis qu'on devrait enfermer ses programmateurs au fort de Pignerol, car leurs fariboles, je trouve, sont pires qu'un crime de lèse-majesté.


Faire entendre sa voix

H16

- 24/4/2023 - Décidément, les choses qui paraissaient inéluctables il y a quelques mois ne semblent plus si certaines à présent. L’avènement du “Monde d’Après”, dans lequel tous les citoyens sont fliqués et asservis par les gouvernements et quelques corporations bien choisies, prend maintenant la direction d’un “Monde d’À Peu Près” où les velléités de cet asservissement subsistent, mais où la réalisation se heurte à une réalité de plus en plus cabossée.


Eh oui, pour paraphraser un certain Von Moltke, les plans ne résistent pas au réel et les compulsions de nos politiciens à vouloir nous imposer des agendas de plus en plus grotesques trouvent une résistance grandissante à mesure que chaque individu est directement touché, dans sa chair ou son portefeuille, par leurs idées ridicules. Cette résistance devient à la fois plus visible et plus bruyante.

Il est cependant bien trop tôt pour se réjouir.

Malheureusement, la destruction programmée de nos sociétés est toujours en route, les agendas politiques sous-jacents étant encore en place.

Par exemple, la loi de programmation instaurant le démantèlement des réacteurs nucléaires français n’a toujours pas été abrogée, même si des dispositions existent maintenant pour relancer un peu la filière nucléaire passablement sabotée par 30 ou 40 années de décisions politiques débiles. De même, l’Agenda 2030 est toujours dans les tuyaux avec sa cohorte de contraintes et de vexations diverses : les zones de faible émission sont toujours en cours de déploiement, les “pass carbones” ou équivalents font régulièrement l’objet de petits articulets quasi-libidineux à l’idée d’empêcher les individus de faire ce qu’ils aiment. Quant à la “ville de 15 minutes”, elle n’en finit pas de ravir certaines de ces élites boboïdes déconnectées des réalités de terrain.

Bref, les joyeusetés d’asservissement des population semblent toujours d’actualité, et même si, par exemple, le projet de suppression complète des moteurs thermiques d’ici à 2035 semble battre de l’aile avec des réticences de plus en plus marquées d’un nombre croissant d’États membres de l’Union européenne, il n’est pas encore supprimé.

Pire : au-delà des hystéries climatiques, les pénibleries wokes et autres débats d’opérette sur le sexe des démons continuent de plus belle, quand bien même le peuple est nettement plus préoccupé par le passage des prix en notation scientifique pour cause d’inflation galopante que par la présence ou non de distributeurs de tampons dans les toilettes pour hommes.

Et même si les protestations entendues ici ou là instillent parfois un doute dans l’esprit brumeux de nos politiciens, ces individus continuent malgré tout sur leur lancée délétère.

Cette obstination tient essentiellement à deux raisons.

D’une part, de nombreux hommes politiques pensent que la majorité de la population soutient leurs lubies parce qu’ils opèrent dans leur propre bulle politique et reçoivent des informations biaisées des médias, ce qui crée un faux sentiment de consensus sociétal. Il faut s’y résoudre : un paquet de politicien est simplement persuadé (à tort) d’agir pour la majorité.

D’autre part, les médias traditionnels ont une responsabilité grandissante dans cette déconnection tant ils font eux-mêmes absolument tout pour entretenir l’idée que l’opposition est minoritaire, morcelée et peu construite, en garantissant (dans les reportages, les informations débitées, le choix de leurs intervenants, l’auto-censure qu’ils pratiquent avec une assiduité coupable) que les individus qui refusent ces agendas sont isolés quitte à tout mettre en œuvre, dans une sorte de prescription auto-réalisatrice, pour qu’ils le soient en les ostracisant par tous les moyens possibles, leurs manipulations sur les réseaux sociaux en étant un exemple évident.

La réalité est cependant plus contrastée : non, la majeure partie de la population n’est pas intéressée par les wokeries, et si la plupart des gens sont prêts à faire des efforts pour éviter la pollution de leur environnement, ils comprennent, de plus en plus nombreux, que les mesures mises en place vont bien trop loin pour un résultat de plus en plus chimérique et complètement inadéquat.

On comprend dès lors pourquoi il faut absolument que ces citoyens parviennent à faire entendre leur voix, et ce d’autant plus que les procédés démocratiques habituels, complètement piratés par les médias et les élus, ne le permettent plus (Doit-on revenir sur le respect du référendum de 2005 ? Doit-on détailler le théâtre électoral habituel du “front républicain” qu’on nous ressert depuis 20 ans ? Est-il nécessaire de lister les atteintes basiques aux droits fondamentaux exercées en toute décontraction par les préfets français ces dernières années ? Etc…).

Devant le gouffre qui existe maintenant entre les partis, les organisations syndicales et les politiciens (élus ou non) d’un côté, et la société civile de l’autre, il est même devenu indispensable de communiquer son opinion aux politiciens locaux, régionaux et nationaux par tous les moyens possibles, depuis l’e-mail, les plateformes sociales (à commencer par Twitter qui permet maintenant bien plus de choses que d’autres), en exprimant clairement ses critiques, jusqu’à éventuellement aller directement voir ces élus et ces gouvernants lorsque c’est possible.

Le contact réel permet de bien rappeler que les actes ont aussi des conséquences physiques palpables et ces rencontres s’imposent maintenant à un appareil politique qui n’a plus aucun contact avec le réel et qui montre même le refuser avec obstination.





C’est du reste ce qu’on observe récemment avec les protestations de plus en plus visibles des Français directement en face de leurs dirigeants qui ont (enfin ?) trouvé dans la réforme des retraites un motif pour sortir de leur léthargie : les voilà qui multiplient les manifestations et autres attroupements plus ou moins bruyants pendant les déplacements des ministres et autres factotums de la République ; Attal, ministre des Comptes Publics, en a fait les frais récemment mais n’est pas le seul. Braun, le ministre rasoir de la Santé (l’état physiologique, pas la prison) a lui aussi été obligé de composer avec des éléments citoyens perturbateurs, tout comme Olivia Grégoire, Sébastien Lecornu, Rima Abdul Malak, Olivier Dussopt ou Agnès Pannier-Runacher


Quant aux déplacements de l’actuel locataire de l’Élysée, ils sont saupoudrés d’incidents, depuis les concerts de casseroles (dont Darmanin ment effrontément l’interdiction) jusqu’aux invectives en passant par les remarques bien senties de citoyens particulièrement remontés contre lui.

Et au contraire de ce que souhaite un Macron de plus en plus fébrile dans ce genre de déplacements, la tendance générale n’est pas du tout à l’apaisement : eh non, les citoyens qui ne sont pas d’accord avec ses politiques ne sont pas minoritaires et en tout cas pas en quantité négligeable ; eh non, l’onction électorale n’est pas non plus un blanc-seing pour des réformes qui gagneraient grandement à l’usage de référendums, surtout lorsque les enjeux électoraux ont été complètement dévoyés par les élus en question ; eh non, les actuelles simagrées parlementaires ne peuvent plus prétendre singer la démocratie tant l’écart entre la représentation nationale et le peuple est devenue flagrante.

Non, décidément, le peuple ne devrait pas croire ceux qui lui disent qu’il n’existe pas. Oui, indubitablement, il est grand temps que chacun d’entre nous fasse entendre sa voix, de toutes les façons possibles.


https://h16free.com/2023/04/24/74042-faire-entendre-sa-voix

25 avril 2023

Attal fébrile et jusqu’au boutiste

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF, chargé du suivi de la vie parlementaire

Gabriel Attal dans une interview sur Europe 1, ce week-end, a affirmé qu’il ne savait pas discuter avec des casseroles. Humour typiquement macronien, c’est-à-dire élitiste. Le garçon aurait dû se taire, du moins d’éviter le sujet, ou de tenter de désamorcer la polémique. Cet effort est, pour un macroniste, impossible. Ils ne peuvent être dans le compromis ou la repentance. Un macroniste ne se trompe jamais, si ça ne marche pas ce sont les autres qui n’ont pas compris. D’ailleurs, l’ordre de supprimer les casseroles, ce sont les gendarmes qui ont fauté, pas eux. L’ordre a été mal interprété… les intéressés apprécieront le soutien. Seront-ils disposés à montrer toujours autant de zèle avec ce pouvoir qui se sert d’eux pour rester en place, mais les lâche dès que ça tourne mal ? [...]

C’est la macronie ou le chaos, à ce distinguo près que le chaos, c’est bien la macronie. Totalement déconnecté, ce régime et ses représentants nous prouvent tous les jours qu’il n’y a plus rien à attendre d’eux, le divorce est total, chacune de leurs tentatives est marquée du sceau du mépris et de la suffisance. Ils ne veulent pas renouer le contact, mais simplement être crus sur parole et obéis. La critique est interdite. Impossible de les contredire sans être taxé de facho. Il y a eux et le reste du monde. Les 100 jours risquent d’être un condensé de toutes leurs turpitudes et il ne se passera rien de positif, ce qui semble d’ailleurs fuiter de la part de quelques proches qui commencent à expliquer qu’il [ce régime] ne tiendra pas 100 jours. [...]

24 avril 2023

Yann Bizien

⬦ Un comité d’accueil Gare de Lyon pour Pap Ndiaye, resté bloqué un long moment dans son train à quai ce soir. Je répète tous les jours ici qu'il y a un problème politique et démocratique grave dans le pays et qu'il ne faut pas faire semblant de ne pas le voir. On n'esquive pas un problème politique et démocratique. On le traite. Pas seulement avec des mots, mais avec des actes.



⬦ Un anniversaire au parfum d'autoritarisme et de gaz lacrymogène. Un anniversaire teinté d'échecs, d'inefficacité, de blocages et d'incapacité à bien gouverner. Et un premier quinquennat pour rien, qui a déconstruit notamment l'Ecole, l'hôpital et l'industrie nucléaire. La France recule dans tous les classements et s'effondre. Le macronisme disparaîtra au plus dans 4 ans, comme du temps perdu et un mauvais souvenir. Alors, notre pays pourra peut-être se relever. Pas n'importe comment, pas avec n'importe qui.

Vers un permis de respirer…

Pierre Duriot

L’ébauche d’un passe carbone a été votée au parlement européen, selon une doctrine idéologique, une fois de plus, totalement hors-sol. Le carbone n’est en aucun cas un polluant, sa présence dans l’atmosphère a été variable au cours de la vie de la planète et sa concentration a été bien plus importante, avant même l’apparition de l’homme. Qu’importe, le prétexte du carbone est utile pour, ni plus ni moins, commencer à taxer le droit d’exister et de respirer. Cela devrait en coûter quelques 450 euros en moyenne, par an, pour les foyers européens. Dans le même panier dogmatique, les panneaux solaires, dont on s’aperçoit qu’en plus de préempter de la terre agricole, ils sont usés au bout d’une quinzaine d’années, soit une durée de vie très inférieure à celle d’un barrage hydroélectrique, ou d’une centrale nucléaire, pour une production bien moindre d’électricité. Mais la filière panneaux solaires, en grande partie chinoise, n’a pas intégré de coûts ni de méthodes de recyclage, pour ces hectares de technologie qui vont rester sur les bras des acquéreurs, en fin de vie et dont ils ne sauront que faire. Dans la même veine, les éoliennes, et particulièrement les éoliennes en mer, en plus de leurs coûts exorbitants, ont des productions aléatoires et elles aussi, des durées de vie relativement courtes, avec des recyclages improbables. Que ferons nous des dizaines de milliers de tonnes de socles de béton largués en mer et dans les terres arables ? Là encore : rien. La notion de profit immédiat à donc primé, sous forme de transfert massifs d’argent public vers des intérêts privés, via des mécanismes de subventions, la plupart du temps opaques.

Ainsi donc, à partir de 2027, il faudra payer pour être et respirer, mais uniquement en Europe. Ces mêmes dirigeants ne sont pas le moins du monde gênés aux entournures, pour aller disputer des jeux olympiques d’hiver en Chine, sur de la neige artificielle, une coupe du monde climatisée en extérieur au Qatar, où aller faire du ski dans des stations artificielles en plein désert. L’écologie punitive et surtout spoliatrice, est évidente et personne, en haut lieu, en dehors de quelques élus éveillés, ne semble prendre acte du virage spoliateur que prend l’Europe, en s’orientant ni plus ni moins vers la mise en coupe réglée des niveaux de vie des européens, sur qui les étaux multiples se resserrent. Permis payant pour respirer, permis payant pour se déplacer, spoliation des habitations par la norme écologique, régression du niveau de vie et décroissance, pour 450 millions d’Européens, quand le reste du monde, c’est-à-dire, la proportion la plus importante et de loin, va continuer à développer et à pratiquer le progrès technique et scientifique. Et des dirigeants qui martèlent une supercherie, avec la complicité permanente des médias, qui reprennent un narratif entièrement et facilement démontable.

Au RPF, nous ne nions pas le réchauffement de certaines parties du globe, les pénuries d’eau et la fonte des glaciers alpins, mais il s’agit là de cycles naturels de la Terre et la NASA ajoute qu’une forme de réchauffement est à l’oeuvre dans l’ensemble du système solaire. Le propre de l’homme et des mammifères, on le sait depuis Darwin, est l’adaptation et il faut prendre acte des phénomènes en cours pour les intégrer à nos modes de vie, soit par un aménagement différent du territoire, soit par la technologie. Récupérer les eaux de pluie, installer le long de nos côtes, des usines de dessalement de l’eau de mer, changer de cultures, replanter des arbres… serait plus rationnel que de brimer une infime partie de la population, avec le prétexte écologique, afin, non pas de changer le climat, mais de leur prélever le fruit de leur travail. Au-delà de notre président Macron, qui est l’un des promoteurs les plus zélés de cette arnaque mirobolante au climat et dont nous demandons la destitution par la voie parlementaire, il faut s’attaquer à cette Europe qui ne cherche même plus à cacher son comportement totalement dictatorial, en décrétant à outrance et en utilisant ce qu’elle appelle des « urgences », climatique, sanitaire, ukrainienne, pour imposer sans le moindre débat des dogmes et procédures mortifères.