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31 octobre 2023

Gastel Etzwane

Thierry Breton : « On est la première démocratie du monde libre (sic) à avoir mis en place une régulation des réseaux. »
« Si on est les premiers et les seuls à l'avoir fait, c'est que ce n'est pas facile », poursuit le commissaire européen à la propagande, qui s'est appuyé sur l'officine atlantiste Newsguard pour mettre en place le Digital Service Act (DSA).

Pas facile de censurer au nom de la démocratie, surtout quand on n'est pas élu, n'est-ce pas ?


Gastel Etzwane

Une statue du Général de Gaulle à Moscou située sur une place à son nom.
La France est plus honorée en Russie que chez nous. Mais la France qu’ils honorent est une France qui a disparu, la France souveraine.

Jonathan Sturel

En 7 petits points, une piqure de rappel à mes amis de droite que je vois jubiler depuis quelques jours devant le spectacle de Gaza en feu :

1- Ce n'est pas parce qu'Israël tabasse les Palestiniens au Proche-Orient que cela vous autorisera un jour à tabasser les banlieues ici car :

2- Ceux qui vous autorisent à jubiler devant la riposte israélienne (journalistes, élus, ministres, complexe médiatique) ne vous autoriseront JAMAIS à riposter à l'israélienne lorsque nous serons victimes à notre tour d'une vague d'attentats et de crimes ;

3- Quand votre tour viendra de vouloir venger vos morts, la puissance verticale d'écrasement de l'État et de sa police viendra vous rappeler que les amalgames sont interdits et punis par la loi, que c'est à la justice de s'occuper des tueurs, et soyez certains que les mêmes politiques qui aujourd'hui vous laissent jubiler devant Gaza en feu mobiliseront police et justice contre vous lorsque vous vous imaginerez faire un seul petit pas vengeur en direction de Sarcelles.

4- La riposte israélienne au terrorisme ne va pas créer un antécédent dont vous pourrez vous servir le jour où vous serez confrontés au terrorisme. La riposte israélienne est un cas d'école singulier, réservé uniquement à ce pays et interdit à tous les autres.

5- Benyamin Netanyahou se fout totalement de vous et de votre soutien dont il n'a pas besoin. Il a enchaîné les erreurs politiques depuis des années, il sait que la société civile israélienne le sait, il sait qu'il devra rendre des comptes et en intensifiant la guerre à Gaza et en la prolongeant, il cherche aussi à repousser le moment où il devra rendre des comptes.

6- Au fond, je pense que mes amis de droite qui jubilent actuellement devant le spectacle de Gaza en feu sont conscients de tout cela et qu'ils ne se font aucune illusion en réalité. Mais fatigués, frustrés, dépités devant le spectacle de leur incapacité à agir contre les barbus à cause d'un État français qui leur interdit toute réaction, ils cherchent ailleurs une réaction fantasmée par procuration, se mettent dans la peau des Israéliens pour essayer de chercher le frisson d'une action qu'on leur interdit tant qu'ils sont enfermés dans leur peau de Français.

7- La puérilité excitée de votre attitude en ce moment révulse l'homme rationnel et civilisé que je suis mais je sais pourquoi vous en êtes là (point 6) et j'ai dû moi-même lutter contre la tentation de me laisser aller à ce fantasme de guerre par procuration tellement nous autres, Français envahis et réduits à l'impuissance, emmagasinons de la frustration depuis des années sur toutes ces questions d'islam, d'immigration, de menaces intérieures venues de l'extérieur, etc.

Pour cette raison je vous pardonne vos légèretés mais je devais vous rappeler que tout ce qui se passe actuellement au Proche-Orient ne changera malheureusement rien à notre impuissance ici tant que nous n'aurons pas balayé les traîtres qui nous gouvernent.

ZELENSKY, ASSISTANT PRODUCTEUR DE POGROMS

Gabriel Nerciat

Non content d'avoir sans remords ni complexe fourni son nom d'origine juive comme alibi à une indigne et ahurissante alliance politique avec les dernières forces néo-nazies revendiquées du continent européen pour le compte de l'OTAN, le répugnant escroc-pétomane de Kiev, seul responsable officiel de la sanglante et ruineuse contre-offensive de cet été dont l'échec complet est désormais entériné par toutes les chancelleries, essaie en vain de se rappeler au bon souvenir de l'oublieux Occident en imputant à la Russie la responsabilité de la tentative de pogrom qui a éclaté il y a deux jours dans un aéroport du Daghestan.
Manque de chance pour lui : on sait désormais que l'organisateur de ce lynchage anti-juif n'est autre que le "dissident" russe Ilya Ponomarev, ancien député de la Douma, "réfugié" à Kiev sous la protection des autorités ukrainiennes, et fondateur d'une légion de volontaires russes désireux de se battre sous le drapeau bandériste contre leur patrie.
Ce dernier a utilisé la chaîne Telegram russophone Le Matin du Daghestan afin de faire connaître aux activistes fréristes de la république musulmane caucasienne la présence de voyageurs israéliens à l'intérieur de l'aéroport de Makhatchkala et les inciter à s'y rendre.
Vous me direz que tant qu'on parle de ça, on évite de se demander pourquoi certains commandos du Hamas ont utilisé des armes de provenance ukrainienne pour abattre des civils israéliens lors de la tuerie du 7 octobre.
Quoi qu'il en soit, le moins qu'on puisse dire est qu'il ne semble pas très confraternel envers ses coreligionnaires, le courageux président de l'Ukraine.
Nul doute qu'à Paris et à Washington, ses principaux souteneurs, pardon soutiens, vont finir par s'en émouvoir, et qu'ici même BHL, Glucksmann fils ou l'inénarrable Galia Aeckerman vont séance tenante effectuer à son sujet des révisions déchirantes (c'est une blague).
En réalité, il fait penser à ces parrains italo-américains de la prohibition qui, pour essayer de conserver une petite partie de leurs anciennes activités illicites après la fin de l'interdiction de la vente d'alcools, entreprenaient de livrer aux flics leurs anciens associés ou de les faire trucider par des tiers tout en entretenant fastueusement pour la galerie des associations caritatives.
Il y a toujours un bon côté dans les tragédies : il se situe en général à la fin, lorsque les masques tombent et que le faux héros qu'on applaudissait au début se révèle tel qu'il est et doit quitter la scène, dans l'hostilité ou l'indifférence générales.

Gilles Casanova

Ainsi donc, le professeur Delfraissy qui présidait le Conseil scientifique sur le Covid-19, nous apprend qu'il avait prévenu Olivier Véran et le gouvernement que le vaccin ne protégeait malheureusement pas de la transmission.

Mais, ajoute-t-il sur l'antenne de TV5, Olivier Véran était parti dans l'idée de vacciner tout le pays malgré tout.

Ainsi se mettent en place le pass sanitaire et le pass vaccinal qui privent les Français de leur liberté et les obligent à des injections incertaines dans leurs effets, ainsi a lieu le renvoi immédiat des soignants non vaccinés, sans plus aucun droit.

Emmanuel Macron bénéficiera de l'immunité présidentielle, Olivier Véran, comme Édouard Philippe et Jean Castex se présenteront devant la Cour de justice de la République, c'est-à-dire devant des amis politiques et devant des complices de ces choix politiques, autant dire qu'il ne craignent pas grand-chose, à moins d'un renversement violent de majorité au moment où se dérouleront les inévitables procès.

Pour le Professeur Delfraissy il n'en est pas du tout de même. Lui se présentera devant un tribunal ordinaire, dont aucun des membres n'aura voté ni le pass sanitaire, ni le pass vaccinal, ni le renvoi des soignants, ni les couvre-feu, ni le confinement, dont l'exemple suédois nous ont montré à quel point ils étaient nocifs pour la société et parfaitement inefficaces contre le virus et la maladie.

C'est pour cela qu'il parle aujourd'hui. Et l'on peut penser que c'est pour cela qu'il parlera de plus en plus et que nous commencerons à comprendre ce qui s'est dit dans les réunions – curieusement protégées pour 50 ans par le Secret Défense – qui organisaient les décisions gouvernementales contre le Covid-19 (« nous sommes en guerre »)…

Juillet 2021

Pour Macron, la langue française est « métisse »

Radu Portocala

À Villers-Cotterêts, Emmanuel Macron a inauguré la Cité internationale de la langue française - une de ses idées de campagne et, sans doute, un « machin » inutile de plus qui n’arrêtera pas le recul de la francophonie dans le monde. Celui-ci est dû à l’abaissement constant du prestige de la France dans le monde, auquel le régime Macron a contribué grandement, et à la subordination croissante de la France aux lubies américaines.
Parlant de la langue française, M. Macron a expliqué qu’elle est « figée et mouvante » - ce qu’il a considéré, probablement, comme une belle formule. Mais il n’y a pas de langue figée, sauf les langues dites mortes ou celles que parlent les tribus isolées.
Et, pour être à la page, il l’a défini aussi comme étant « métisse et unifiée ». Mais y a-t-il une langue qui n’ait pas été enrichie par des apports de dehors ? Y a-t-il une langue qui ne se soit pas complétée en empruntant à d’autres langues ? Le français n’est pas une exception, il a simplement suivi l’évolution logique, banale.
Pourquoi, alors, souligner que la langue française est « métisse » ? Pourquoi, sinon pour montrer à certains que le politiquement correct est toujours de mise, que la France se « métisse » comme le veut Mélanchon, qu’il n’y a pas, comme il l’a dit durant sa campagne de 2017, une culture française, mais des cultures de France ? Une langue « métisse », donc, pour un peuple « métisse » dépourvu de culture, dépendant de la culture des autres.
Le président - qui refuse l’écriture inclusive, mais continue avec obstination à s’adresser à « celles et ceux » - ne pouvait rater une occasion de se baigner encore une fois dans les eaux troubles de l’« en même temps ».

Israël-Gaza, barbarie et solution

Jacques COTTA

Les meurtres du Hamas ont libéré la voie à l'extrême droite israélienne. Extermination des Palestiniens ou solution politique ? Emmanuel Macron a fait le déplacement, mais pour dire quoi ? La guerre, encore et encore ! Pour dégager une solution politique, il faut quelques décisions simples et commencer par un cessez-le-feu qui épargne les populations civiles...

L’Occident et la chute de Rome

Gilles La Carbona


30/10/2023 - On n’en finit plus de sombrer dans la mièvrerie la plus obsédante, recherchant par tous les moyens le consensus mou, le faux progressisme. Une volonté lancinante de s’ancrer dans le camp du bien, par opposition au fascisme, pointé par la morale pédante de cette gauche, qui ne veut même plus dire son nom. Couverte par la peur de nager à contre-courant, l’opposition se tait. Pire, elle acquiesce à toutes les saillies de Macron. Il en profite, lance au hasard un sujet convenu comme devant emporter l’adhésion initiale, sous peine d’être désigné à la vindicte non plus populaire, mais médiatique. Pendant ce temps, les priorités sont déclassées, l’attention déportée sur le futile, l’inutile.

Le déficit de la balance extérieur vient de battre un nouveau record, on apprend que 4000 médicaments vont manquer, dont l’antibiotique à l’amoxicilline et les produits à base de cortisone. Entre temps la taxe carbone va favoriser la désindustrialisation, comme nous l’écrivions dans nos colonnes. Pendant la fausse pandémie, la macronie nous avait promis de revoir l’approvisionnement des médicaments pour éviter les pénuries enregistrées pendant le confinement. Trois ans plus tard, la situation est pire. Il en est de même pour l’armée, où les chaînes de production ne peuvent se maintenir qu’en fonction des commandes externes, puisque la loi de programmation a, dans la réalité, fait chuter de 30% les fournitures de matériels neufs pour nos armées. Tout ce que touche Macron n’est que ruine et désolation. Pendant ce temps, on tombe en pâmoison devant la future loi devant intégrer l’IVG dans notre constitution. Mais pourquoi donc cet empressement, qui menace la possibilité de se faire avorter ? N’y voyez qu’une manipulation de plus, un moyen de redorer un blason terni par les revers nationaux, mais surtout internationaux, par l’accumulation de 49.3 désignant une gouvernance en forme de dictature constitutionnelle, acceptée notamment par les LR.

Comment ne pas adhérer à cette idée, que la bien-pensante gauche juge universelle ? Qui osera aller contre cette loi sans se faire taxer de fasciste, de rétrograde, donc de menace pour la démocratie ? Les sujets sont toujours les mêmes et les méthodes éculées n’ont pas changé d’un iota. Aller sur le terrain du consensus obligatoire avec un thème bateau et dézinguer tous ceux qui ne souscriront pas à cette soudaine priorité. Est-ce bien le rôle d’une constitution d’intégrer des mesures sociétales, quand cette dernière est incapable de permettre une alternance démocratique réelle, quand elle tolère de gouverner sans vote, quand elle oblige les futurs candidats à la présidentielle à chercher 500 signatures que les maires refusent de leur accorder ? Dans le même temps, nous avons Ciotti qui veut lancer une grande pétition sur l’immigration. Il imite son mentor Macron. Brasser du vent pour faire illusion, occuper le terrain avec des fadaises, c’est Gnafron qui gesticule derrière Guignol. Il nous prend lui aussi pour des idiots. Quel est le but de cette agitation puisque nos politiques, notamment migratoires, sont liées et décidées par l’Europe ?

Il le sait, et si ce n’est pas le cas, que fait-il encore à pérorer devant les micros ? Donc tout cela ne servira à rien tant qu’il n’aura pas choisi de s’affranchir de cette Europe néfaste. La France coule, s’effondre, sous les regards médusés et complices de cette classe politique dont on ne voit pas qui pourra en relever le niveau. Certes des esprits brillants s’expriment toujours, de Villepin, de Villiers, mais, soit ils ne sont plus officiellement dans le circuit et ne briguent aucun mandat, soit ils ne sont pas écoutés. Un médiocre ne s’entoure que de ses pairs, jamais il n’ira chercher meilleur que lui. Les médias ne savent que rabaisser ces esprits étincelants, seules armes dont ils disposent pour masquer leur médiocrité et leur inculture.

On se vautre dans l’immédiat, et on suit les grandes lignes tracées par les US, qu’importe que ce sillon soit mortifère et que nous nagions à contre-courant. Étant donné qu’il n’existe plus, en Europe, de vrais dirigeants, que ce sont tous des pantins soumis aux injonctions de Davos, il ne peut y avoir d’originalité, ni de bon sens. Ces qualités sont interdites, car elles manifesteraient une indépendance et une souveraineté insupportables aux mondialistes. De toute façon elles seraient interprétées comme une virilité déplacée : on nage dans l’émotionnel et on se laisse abuser par l’évidence des situations qui deviennent à ce point manichéennes qu’aucune contradiction n’est admise. On a transformé le monde en un segment binaire. Il y a le bien d’un côté, symbolisé par l’Occident, forcément progressiste et réformateur, porteur d’un âge d’or qu’il exprime par l’écologie destructrice de nos conforts basiques et de nos industries. Par le wokisme, qui se charge de détruire le socle de la famille, d’effacer les repères et par la gouvernance mondiale, exercée pour notre bien, par des organes ou des personnes non élues, mais détentrices des ressources financières.

En face il y a les méchants, ceux qui n’adhèrent pas aux dogmes des premiers. Le seul bémol, est que cette vérité universelle n’est plus représentée que par 20% de la population mondiale, et que le reste de la planète ne supporte plus l’arrogance des US ni la complicité de l’Europe. Mais les dirigeants de ce vieux monde en perdition sont encore capables d’entraîner la planète vers la guerre, unique chose qu’ils savent bien faire depuis des lustres. La paix n’est pour eux qu’un leurre agité avec soin pour faire croire qu’ils en sont les défenseurs et les représentants, alors que c’est exactement l’inverse. Surtout ils ne se rendent pas compte qu’ils sont désormais isolés, et en infériorité. Ils cheminent sur l’idée de leur puissance, sans admettre que cette dernière s’est écroulée en Ukraine, qu’elle est largement remise en cause également au Moyen-Orient, et qu’elle sombrera sans doute à terme, comme a sombré la Rome antique. La censure officialisée est devenue la marque de fabrique de ces tyrans, soulignant la fin des artifices, la révélation des vraies intentions. Derrière ces grimaces, les peuples se réveillent, les nations souveraines se lèvent, et notre piètre Occident, menteur, agressif, déconnecté de la réalité, chancelle. Ils sont seuls, mais hélas nous sommes au milieu. Qui nous sortira de cette ornière ?

https://rassemblementdupeuplefrancaiscom.wordpress.com

L’IVG et le troisième mandat ?

Pierre Duriot


31/10/2023 - On se demande bien ce que cherche Macron avec l’inscription de l’IVG dans la Constitution. Rien ne met en péril cette possibilité offerte aux femmes d’avorter. Ce n’est pas comme aux États-Unis où, dans certains états, des médecins intégristes refusent de pratiquer cette opération. Aucun extrémiste religieux ne remet en cause cette pratique, elle n’est pas en danger et rien ne justifie que l’on dérange les deux chambres pour cet artifice.

Justement, va-t-on déranger députés et sénateurs pour cette simple question ? Macron n’a pas d’enfant et ces questions sociétales ont toujours été le cadet de ses soucis. On pourrait penser que devant ses échecs à répétition, dans tous les domaines, aussi bien au national qu’à l’international, il se lance dans cette inscription pour au moins réussir un truc dans ce quinquennat calamiteux. Là ce n’est pas difficile, tout le monde est pour, l’argumentation est toujours la même, mais cette fois-ci, elle marche : « tous ceux qui sont contre sont des vieux réacs ». Comme s’il n’y avait pas de dossier plus urgent.

Mais le personnage est bien plus tortueux que ça et on peut aussi largement penser qu’il ne va pas déranger les deux chambres juste pour inscrire l’IVG dans la Constitution. Au dernier moment, il risque d’y ajouter quelques bassesses dont il a le secret, histoire de tout faire voter comme un seul homme, par ce qui est censé être une opposition, mais qui a toujours voté de manière à permettre à Macron de ne faire que ce qu’il veut. RN, LFI, LR et consorts, sont corsetés par la peur d’être traités, au choix, de fachos, de racistes, de réactionnaires et donc, ils votent pour et comme le président, histoire d’apparaître comme des « gens bien » et pour ne pas être jetés en pâture à la presse subventionnée, chargée des basses œuvres de lynchages médiatiques sur commande.

Et donc, il ferait passer, avec l’IVG, en douce, la possibilité de se présenter à un troisième, voire à un quatrième mandat, étant donné son âge avec cet argument inoxydable : « moi ou les extrêmes », censé faire peur à tout le monde. Or l’extrême, c’est bien lui. On sait le personnage suffisamment tordu pour réaliser ce genre de coup de force et les oppositions suffisamment naïves et accrochées à leurs privilèges, pour expliquer aux électeurs qu’elles n’avaient « pas le choix ». Méfiance donc sur ce qui se trame autour de cette modification de Constitution, bien trop inutile pour être honnête.

https://rassemblementdupeuplefrancaiscom.wordpress.com

30 octobre 2023

Michel Collon

L'antisionisme n'est pas un antisémitisme

https://www.youtube.com/watch?v=Uhtw15qB5MI

Yann Thibaud

Pendant des siècles, pendant des millénaires, l'humanité croyait naïvement tout ce qu'on lui racontait et se soumettait docilement aux traditions et à leur cortège inépuisable de dogmes et de croyances, plus ou moins justes, plus ou moins fantaisistes et fantasmatiques.
Ce qui conduisait à l'établissement de sociétés stables, rassurantes et sécurisantes, mais fondamentalement oppressives, étouffantes et totalitaires, toute contestation de leurs fondements comme de leurs assertions, tabous et injonctions se trouvant interdite, sévèrement réprimée et n'étant, la plupart du temps, ni envisageable, ni même concevable.
Mais aujourd'hui, grâce à internet et aux médias alternatifs, plus l'on nous ment, plus nous en prenons conscience, plus ou moins rapidement, et adoptons dès lors une distance critique à l'égard des autorités et de leurs messages manipulateurs, servant des intérêts privés bien davantage que le bien commun.
De sorte que, de manière douce, invisible et progressive, la sagesse, la conscience, l'intelligence et la sensibilité émergent et s'accroissent de plus en plus au sein et au cœur de l'humanité, rendant de plus en plus proches et flagrants le règne et le renouveau de l'esprit sur terre.
Ainsi se produit, ainsi se développe, chaque jour davantage, l'éveil inexorable et irrésistible de l'humanité !

Les Sépulcrales

Anne-Sophie Chazaud

Chers amis,
Depuis maintenant une bonne dizaine d’années que nous nous fréquentons ici, nous avons traversé et vécu ensemble finalement beaucoup de choses. Nous nous sommes aimés, nous nous sommes détestés, nous nous sommes observés, nous avons partagé nos émotions, nous nous sommes indignés d’abondance, nous avons beaucoup ri aussi, nous avons écouté des musiques aimées, regardé des photos comme font les amis, nous avons pleuré nos morts, nous avons regardé nos enfants grandir, nous nous sommes confinés ensemble. Bref, nous avons ici été des contemporains actifs.
Nous avons beaucoup parlé, nous avons mené des combats, souvent ensemble, parfois en opposition les uns avec les autres, nous avons médit, nous avons chéri. Nous avons nourri d’immenses espoirs (je pense notamment à la geste tout à la fois superbe et désespérément vouée à l’échec des Gilets Jaunes que j’ai tant portée dans mon cœur), nous avons beaucoup lutté, nous avons dénoncé les dérives multiples d’un pouvoir tout à la fois haïssable et grotesque. Nous avons partagé également nos craintes, nos appréhensions : je pense ici particulièrement à tous ceux qui ont lutté à leur façon et avec les armes dont ils disposaient dans des environnements le plus souvent hostiles, contre la progression de l’islamisme et qui, en dépit de leurs efforts et de leurs sacrifices, ont vu couler le sang malgré leurs cris d’alarme.
Nous avons vécu mille et une choses. Nous avons échoué (pour le moment) à chasser du pouvoir l’équipage de nuisibles incompétents qui s’en est emparé et qui, sur à peu près toutes les questions dont il feint désormais de s’occuper, n’est jamais rien d’autre qu’un pompier pyromane.
Nous avons écrit des livres, des articles, des publications, nous avons participé à des émissions en veux-tu en voilà. Nous avons tout dit, analysé, critiqué, rabâché, répété, martelé au point de devenir parfois des caricatures de nous-mêmes, et qu’à dénoncer constamment le cirque ambiant ou la caverne de Platon depuis l’intérieur, c’est encore en faire partie.
Comme je l’avais écrit dans un précédent texte : il n’y a pas une seule chose que nous n’ayons abordée ou dite au sujet de l’époque actuelle et de ses problématiques. Si bien que, constatant que toutes ces analyses avaient été faites et étaient impuissantes à changer l’ordre des choses, j’ai fini par penser que continuer de parler encore ne faisait qu’ajouter de la confusion au bruit et alimenter ce que nous dénoncions.
J’ai par conséquent souhaité faire un pas de côté afin que le silence et le recul permettent un peu de réflexion autre que mécanique/réflexe, afin également de me nourrir plus intensément de la vraie vie et de ses bonheurs.
Or, c’est pile le moment qu’a choisi le monde pour partir complètement en vrille.
Je me souviens que dans mes plus jeunes années (je n’ai pas 60 ans mais je n’en ai plus 20 non plus…), j’avais ce sentiment que nous vivions une époque comme sortie de l’Histoire, une sorte d’époque molle où rien ne se passait véritablement d’intéressant (j’y reviendrai) sinon la satisfaction de nos désirs ou la manifestation de nos insatisfactions sur fond d’une crise dont la forme-même paraissait relativement indéfinissable et sans grand intérêt. A présent que j’y repense, je me dis que nous assistions sans le savoir ou en ne le sentant que confusément, à une sorte de retrait de l’océan avant un tsunami. Je me souviens que l’année où j’ai passé le concours d’entrée à Normale Sup, le sujet de dissertation en Littérature fut, énigmatique et intriguant : « Il va advenir quelque chose ». J’avais bien aimé. Eh bien voilà, nous y sommes, il advient quelque chose et, finalement, pas trop tôt, me dis-je, puisque dans le fond tout ce que nous annoncions, pressentions et analysions se met désormais en place comme le feraient des soldats sur un champ de bataille. Alors bien sûr, nous ne portons pas tous le même regard sur ce qui se passe, mais nous partageons ce désormais tragique privilège d’affronter tous ces événements ensemble quand bien même nous y serions d’éventuels adversaires voire ennemis.
Je parle de tragique, mais pourtant quelque chose m’intrigue dans toute notre affaire et sur lequel je reviendrai également plus tard : c’est la façon très particulière dont sont emmêlés désormais les événements les plus graves avec les situations et personnages les plus burlesques. Je ne pensais par exemple pas du tout vivre un jour une époque où des personnes prétendraient que les hommes peuvent être enceintes, feignant des accouchements par l’anus tandis que d’autres (et parfois les mêmes) hurleraient à « gazer les Juifs » (Australie) ou à « violer leurs filles » (Angleterre) et que finalement, tout ceci, toute cette folie deviendrait la norme.
D’ici quelques jours j’entamerai ici et sur mon site un cycle de Chroniques où j’aborderai autant que faire se peut l’ambiance très curieuse dans laquelle nous évoluons mais toujours avec ce pas de côté que j’ai souhaité faire. Je crois que j’appellerai ce cycle Les Sépulcrales… :-)
En attendant je vous souhaite de bonnes vacances de Toussaint.

Jean Mizrahi

Intéressante interview d'un citoyen musulman britannique qui fut radicalisé à un moment, et de ce fait fervent supporter du Hamas palestinien. Il serait bon, quelles que soient les aspects horribles de tout conflit militaire, et celui-ci en est désormais devenu un, que beaucoup de ceux qui raisonnent avec une vision binaire écoutent ce qu'il a à dire.
À la question du présentateur lui demandant ce qu'il pense de l'action actuelle de l'armée israélienne à Gaza, sa réponse ne laisse planer aucun doute. C'est à partir de la minute 8'47, je traduis la réponse : "Vous voyez, à un niveau émotionnel, je veux que le combat s'arrête, parce que voir la souffrance humaine m'affecte. (...) Mais à un niveau rationnel, Israël n'a pas d'autre choix que de répondre à cette attaque. S'ils ne répondent pas, le Hamas continuera de pousser et fera quelque chose de pire la prochaine fois. En fait, vous avez de nombreuses options diaboliques, et essentiellement, il faut choisir la moins pire des options. Et la moins diabolique des options, c'est de répondre au Hamas. Et il y aura des dommages parmi les civils, mais sur le long terme, on sauvera plus de vies."
Il existe quelques musulmans courageux et qui parlent comme beaucoup devraient parler. Il est dommage qu'ils soient si peu nombreux et que les autres se contentent de répéter le catéchisme ambiant.

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29 octobre 2023

ISRAËL-GAZA : DOMINIQUE DE VILLEPIN MET EN GARDE FACE AU "TRIPLE PIÈGE TENDU PAR LE HAMAS"

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Ô ISRAËL !

Virgil Brill

Hélas, qu’est donc devenu cet Israël que j’ai tant aimé et soutenu de tout mon cœur… Comment la patrie de David Ben Gourion, de Mosche Dayan, de Shimon Perès, d’Itschak Rabin… a-t-elle pu porter à sa tête et y maintenir un être vil et corrompu comme ce Netanyahu, affairiste américain opportuniste et sans principes, mal recyclé en politicien « israélien » combinard, complètement indifférent aux souffrances de son peuple et capable d’encourager le Hamas comme élément de sa stratégie absurde et mortifère contre toute entente avec ceux des Palestiniens qui désiraient la Paix ?
Comment, sous sa direction inepte et criminelle les admirables et légendaires services secrets et de défense Israéliens ont-ils pu être bernés comme des débutants ? Et comment ce peuple à l’éthique exigeante peut-il accepter le principe abject de la punition collective mêlant aveuglément les barbares du Hamas (dont les principaux responsables sont soigneusement à l’abri au Qatar…) et des civils innocents, enfants compris, dans l’enfer des bombardements sans discrimination…
Ô Israël, qu’est-tu devenu, oh Absalon, Absalon… !

28 octobre 2023

Segundo Cimbron

À l'approche de Noël, les appels à soutenir les maires qui veulent installer des crèches dans leur mairie refleurissent, au nom de prétendues "traditions" qui n'existent plus (là où elles existaient) depuis 1905 et la loi de séparation des Églises et de l'État.
La laïcité n'est pas un concept à géométrie variable réservé à ceux qui ont une autre religion ou qui n'en ont pas.
Installez des crèches chez vous ou dans vos lieux de culte autant que vous voulez.
Mais pas dans les édifices publics qui appartiennent à tous les citoyens quelle que soit leur croyance religieuse ou qu'ils n'en aient pas.
La République n'est ni chrétienne, ni musulmane, ni juive, ni bouddhiste.
Elle est laïque.
Denis Collin

Pour comprendre le conflit entre Israël et les "Palestiniens", il faut non pas commencer en 1948 ("Nakba") mais peut-être plutôt en 1870, comme le fait Bensoussan.

L'analyse des responsabilités et ici la droite israélienne du Likoud et ses suppôts "ultra" doit clairement être dénoncée. Netanyahou, en plus d'être une fripouille, corrompu jusqu'à la moelle, est un danger pour la survie d'Israël. Ceux qui se sont débrouillés pour assassiner les accords d'Oslo (et Rabin en même temps) sont les premiers coupables.
 
On n'oublie pas non plus que ce sont eux qui ont soutenu, financé et appuyé la montée du Hamas qui avait le gros avantage de liquider le Fatah - à Gaza, les partisans du Fatah n'ont pas eu d'autre choix que se coucher, fuir, ou être tués.

Les islamistes, ceux qui ont fait le FIS en Algérie, organisé massacres et attentats en Europe, ceux qui gouvernent l'Iran ou l'Afghanistan, sans oublier leur influence dans le "Londonistan" ou le "93stan", sont un danger non pas seulement pour Israël, mais pour la démocratie, même imparfaite, même défigurée qui existe encore. Si Israël tombait - et ce n'est pas impossible - alors ce serait le début de la fin. (...)

L'ÉTAT DE DROIT ET SON DOUBLE LANGAGE

Gabriel Nerciat

Il faut avoir le courage de le dire clairement, même si ça ne fait pas plaisir à un certain nombre de gens : il n'y a absolument aucune raison valable qui justifie d'interdire à Paris ou ailleurs en France des manifestations pro-palestiniennes (sauf bien sûr si elles dégénèrent en émeutes, mais ce ne fut jamais le cas jusqu'à présent), pas plus qu'il n'y avait de raison valable d'interdire les chaînes russes francophones comme l'excellente RT (en plus, sur simple oukase totalement anticonstitutionnel d'Ursula von der Leyen, à qui il serait quand même grand temps d'apprendre à fermer sa trop grande bouche sur les sujets de politique étrangère qui ne la regardent pas) ou les colloques de l'institut Iliade, les manifestations de l'AF ou de GI voire même celles du GUD-Paris (aussi haïssables que celles du NPA mais pacifiques).
Soit la liberté de réunion, d'opinion et de manifestation demeure absolue, telle qu'elle est a priori garantie par la loi fondamentale depuis 1946 (hors guerre d'Algérie), soit on assume de sortir progressivement du cadre historique de la démocratie parlementaire républicaine et libérale.
Ce principe devrait être le seul à être considéré par tous comme intangible. Surtout quand il s'agit d'un conflit étranger et plus encore, si j'ose dire, lorsqu'on désapprouve le credo idéologique des manifestants (qu'on peut ainsi, accessoirement, voir tels qu'ils sont et identifier).
Bref, ça m'ennuie un peu d'être d'accord avec François Sureau et Eugénie Bastié, que je n'apprécie pas toujours, mais c'est bien le cas.

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Le sport médiatique et chauvinisme : idolâtrie décadente

Maxime Tandonnet


28/10/2023 - Attention : c’est un authentique sportif qui écrit ces lignes, au sens d’un homme pour qui l’exercice physique fait partie de l’équilibre quotidien, même s’il est secondaire par rapport à l’amour des livres. Pourtant, le sport comme idole médiatique lui inspire une véritable allergie. Dans toute civilisation digne de ce nom, l’esprit doit prévaloir sur le corps et l’intelligence sur la force physique. Evacuer les bouquinistes des Quai de Paris – chasser le livre pour laisser place au festival planétaire de muscle – dans la perspective des JO de Paris est une abomination d’essence totalitaire. Réquisitionner (de force) les logement des étudiants pour proposer des places aux spectateurs de ces jeux est terrifiant de bêtise. Chasser les populations défavorisées de la capitale pour les cacher pendant le déroulement des Jeux est une monstruosité. Le chauvinisme comme exaltation de la performance sportive par la compétition est une forme de nationalisme dégénéré – et de paroxysme de la crétinisation de masse. Une chose est étrange: pourquoi aucune leçon n’a-t-elle été tirée des JO de Berlin en 1936 ? L’exaltation du sport idolâtre (médiatisé et chauvin), l’expression nationaliste du sport, la compétition sportive érigée en valeur fondamentale d’une nation, tout ceci est un des signes le plus patents d’une volonté d’abêtissement et d’encasernement de la société. Je le pense vraiment, tout ceci est répugnant.

27 octobre 2023

Denis Collin

Le Hamas doit jubiler de voir Gaza bombardée. Ce sont surtout des civils qui sont tués et parmi aux beaucoup d'enfants. Les sicaires du Hamas sont cachés et ne seront pas touchés. Le Hamas va pouvoir se poser en martyr et recruter de nouveaux tueurs. Le gouvernement israélien est lancé dans une aventure qui ne pourra pas éradiquer le Hamas et rendra plus incertaine encore la situation d'Israël. Les plans du Hamas étaient de semer le chaos et de rendre impossible la paix. Netanyahou tombe dans le piège ou fait exprès de tomber dans le piège. C'est à pleurer de désespoir.

Au Proche-Orient comme en France, sortir du bourbier

Natacha Polony

Être utile. Et tenir une position équilibrée au milieu des haines et de la rage, au milieu des massacres et du chaos. Emmanuel Macron est lucide. Il sait que son déplacement en Israël n’infléchira pas pour l’heure le cours des choses et que la voix de la France s’est depuis plusieurs années réduite à son poids économique, c’est-à-dire pas grand-chose. Mais il sait également que la France, avec près de 10 % de citoyens de confession musulmane et 500 000 citoyens de confession juive, est sans doute le pays le plus fragile face à ce conflit, alors même que la République aurait pu, aurait dû, l’en protéger, si elle n’avait été savamment attaquée, réduite, vidée de sa substance. Il y a seulement vingt ans, la France s’élevait contre la folie américaine de la guerre en Irak et les mensonges qui l’accompagnaient, soulevant l’enthousiasme et l’admiration d’une partie du monde qu’on appelle désormais le « Sud global ». Elle le faisait contre l’axe qui se dessinait alors entre Washington et Jérusalem et contre son propre courant atlantiste et néoconservateur. Au même moment foisonnaient à Paris les événements pour soutenir l’initiative de Genève qui dessinait un rapprochement entre Israéliens et Palestiniens. Marianne en était un des acteurs.

Que s’est-il passé depuis ? Que s’est-il passé pour qu’au lendemain des atroces massacres perpétrés par le Hamas un ancien Premier ministre, Manuel Valls, puis la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, fassent chacun le déplacement en Israël, mais soient incapables d’avoir un mot pour dénoncer les bombardements massifs sur Gaza, pas plus que la politique de colonisation en Cisjordanie, alors même qu’elle tend à rendre impossible l’unique solution au conflit, pourtant soutenue officiellement par la France : l’existence de deux États. Que s’est-il passé pour qu’à gauche un Jean-Luc Mélenchon, suivi par une majorité de ses troupes, soit prêt à toutes les compromissions clientélistes, jusqu’à résumer « la France » à une foule criant « Allahu akbar » place de la République ? La prière de tous les musulmans, plaident certains, faisant mine de ne pas voir la différence majeure entre une prière psalmodiée dans un lieu de culte par des croyants dans l’intimité de leur foi et ce cri lancé dans l’espace public comme un programme d’affirmation du religieux et de constitution d’une communauté spécifique au sein de la nation. Faisant mine de ne pas voir que la transformation d’un conflit territorial en une guerre de religion est justement ce qui va rendre insoluble le conflit israélo-palestinien et l’étendre au reste du monde.
 
LA FRANCE N’EST PLUS LA FRANCE

Les fracas du Proche-Orient et la fracturation de la France sont en fait profondément liés. Ils sont la conséquence d’un double mouvement. D’un côté, la stratégie de conquête des différents courants radicaux de l’islam – salafisme, wahhabisme, et Frères musulmans –, qui ont petit à petit « réislamisé » les populations musulmanes au Proche-Orient, en Afrique mais aussi en Europe (jusque dans le vêtement, puisque l’abaya est avant tout un signe de colonisation culturelle des pays du Golfe). De l’autre, une politique américaine profondément impérialiste et imprégnée de messianisme, par-delà les quelques nuances entre un Bush totalement néoconservateur, un Obama plus modéré ou un Trump supposément isolationniste.

En vingt ans, les États-Unis ont poursuivi sous diverses formes leur politique qui consistait à distinguer un camp du Bien et un axe du Mal dont les contours sont ceux de leurs intérêts. Les pays européens ont été priés de s’aligner, et leurs entreprises de se plier aux règles de l’extraterritorialité du droit américain qui leur interdisait toute forme d’indépendance. Israël, malgré la politique délirante et dangereuse de Benyamin Netanyahou, était un poste avancé du « camp occidental » et les accords d’Abraham venaient couronner cette politique de Pax Americana qui permettait de se consacrer entièrement à la guerre commerciale et informationnelle avec la Chine. Tant pis pour les Palestiniens et le droit international. Formidable message pour le « Sud global » qui comprenait donc bien que ce droit international était à géométrie variable, au gré des intérêts de la superpuissance.

La France, après le coup d’éclat de 2003, a subi un recadrage brutal et d’autant plus simple à administrer qu’elle était en voie de désindustrialisation, et donc dépendante, notamment pour son matériel militaire, de la puissance américaine. Le courant atlantiste s’est affirmé, poussant le pays dans un alignement total avec la politique extérieure américaine au fil des quinquennats de Nicolas Sarkozy et de François Hollande. Le message est passé jusque dans les pays arabes : la France n’est plus la France. Sur le plan intérieur, ce fut un mélange malsain : d’un côté, l’incapacité à nommer l’islamisme, quitte à persuader certains Français juifs, après la tuerie d’Ozar Atorah, qu’on ne les protégerait pas du nouvel antisémitisme. De l’autre, une récupération du principe de laïcité par le camp le plus atlantiste : en apparence, la défense de la République ; en réalité, l’alignement sur le « camp du Bien », l’effacement de la spécificité européenne et l’impérialisme au nom de l’« Occident ». Emmanuel Macron semble vouloir sortir de cette logique mortifère. Il y faudra du temps, de l’humilité et une volonté de fer. Pas de coup politique mais de la constance pour œuvrer à la paix, là-bas comme ici.

Ressenti de richesse et de sécurité au Clownistan Démocratique

H16

27/10/2023 - Alors que le monde entier retient son souffle en regardant le Proche-Orient basculer dans la guerre, le Clownistan Démocratique français, lui, se regarde le nombril et en tombe vertigineusement amoureux.

Et quoi de mieux, pour se rassurer et s’autocongratuler avec une gourmandise un peu obscène que de s’attribuer goulûment d’excellentes notes et des indicateurs économiques rutilants ? C’est en tout cas l’impression, pardon, le ressenti qu’on peut dégager lorsqu’on prend connaissance au travers d’un article des Echos d’un nouvel indicateur de richesse, pondu par l’inénarrable INSEE et qui vise à corriger le décalage entre la progression du produit intérieur brut et celle du niveau de vie, “en valorisant la dimension monétaire du bien-être national à partir d’informations sur la diffusion de la croissance au sein de la population et des données d’enquêtes relatives à la satisfaction dans la vie des ménages”.

Bien-être national, diffusion de la croissance, richesse ressentie, snif, snif, pas de doute, ça sent un peu le foutage de gueule.


Et lorsqu’on découvre qu’avec l’introduction de ce nouvel indicateur bidulotronesque, la France passe alors au top niveau mondial, le doute n’est plus permis. En substance, en triturant habilement certaines statistiques et en introduisant du “niveau moyen de satisfaction” (imaginez la précision diabolique du concept), on parvient à montrer que les Français n’ont certes ni pétrole, ni idées, mais qu’ils sont assez benoîtement contents de leur situation.

Voilà qui est d’autant plus réjouissant que tout ceci est calibré sur le PIB, c’est-à-dire un indicateur lui-même réputé pour être d’une fiabilité douteuse surtout que des petits malins y ont précédemment introduit la coke et les putes le trafic de drogues et la prostitution, estimant sans doute dommage de ne pas intégrer la richesse générée par ces marchés juteux et qui permettront probablement à des pays comme la Colombie ou l’Ukraine de tenir un rang envié dans le concert des nations…


Ce bricolage grotesque, qui mobilise quelques statisticiens au sein de l’INSEE et doit consterner un paquet d’économistes sérieux, permet néanmoins en réhaussant ainsi l’image générale du pays de justifier un peu tous les interventionnismes de l’État qui se traduiront par de nouveaux prélèvements obligatoires, actuellement au-dessus de 48% du PIB (soit 120% en prélèvements ressentis ou pas loin).

Du reste, cette richesse ressentie accompagnera très bien ce ressenti de sécurité sur le territoire que tous les Français peuvent expérimenter en se baladant un peu tard dans certains quartiers et qui est encore mieux exprimé lorsqu’enfin, la police agit comme récemment pour menacer de fermeture administrative un restaurant de tacos dont le “C” de l’enseigne (“Chamas Tacos”) était tombé en panne laissant le consommateur dans la perplexité.

Certes, vous pourriez vous faire cambrioler, tabasser, ou violer chez vous ou dans un buisson derrière la Tour Eiffel par un de ces sémillants jeunes gens aux nombreuses OQTF, mais au moins rassurez-vous : aucune enseigne ne viendra agresser vos yeux et sous-entendre un djihad dans vos tripes à base de tortillas et de haricots rouges.

Et pendant que la police mettra enfin un terme définitif aux jeux de mots hâtifs sur les enseignes de coiffeurs, elle ne sera pas occupée à tenter de vous déloger du squat de votre propre propriété : puisqu’après tout, certains locataires ne fournissent qu’un ressenti de loyers et que, d’un autre côté, les institutions ne permettent qu’un ressenti de propriété privée en ne vous garantissant qu’un ressenti de justice, on en vient à se dire qu’en squattant son propre bien, on obtiendra sans doute un meilleur ressenti de richesse.

Ressenti de richesse qui va encore considérablement s’accroître alors qu’on apprend, avec un petit tressautement de joie difficile à réprimer, que le “bonus réparation” vient d’être à la fois augmenté et élargi (un peu comme Mathilde Panot lorsqu’elle est devenue député, en somme) : le Français va pouvoir réclamer jusqu’à 25 euros de réductions sur ses factures de réparations diverses et variés dont, notamment, celles d’un écran de smartphone.

Décidément, l’État peut tout se permettre et ménage vos ressentis jusqu’au plus profond de vos poches, qu’il s’emploie parallèlement à délester toujours plus ! Il faut dire qu’au Clownistan Démocratique, on n’épargne pas sa peine pour occuper les foules et même si la vie s’y fera dorénavant sans paillettes (à présent interdites), on n’hésitera pas à multiplier les jeux à mesure que les pains (sans sel) se font plus rares et plus chers.

C’est probablement la raison pour laquelle les prochains Jeux Olympiques seront scrutés avec attention : il ne faudrait pas qu’un ressenti d’insécurité s’infiltre dans ces événements et notamment pendant la cérémonie d’ouverture ; c’est d’ailleurs à ce sujet que David Douillet, ambassadeur de ces Jeux, s’est inquiété des festivités qui doivent normalement se dérouler sur la Seine et dont la sécurité semble de plus en plus problématique à garantir. Cependant, les organisateurs sont formels : il n’y aura pas de plan B au plan d’eau, tout se passera bien et la sécurité sera au top, c’est absolument certain. Ajoutez par dessus une musique adaptée, un ressenti de Marseillaise servant maintenant de nouvelle identité sonore à l’État, et l’affaire est dans le sac !

À force d’empiler ainsi des impressions et des ressentis en lieu et place du concret et du solide, la France se dirige surtout vers beaucoup de ressentiment… Et de ressentiments en aigreurs, d’aigreurs en colère, il n’y a que bien peu de pas…

Ce pays est foutu.


https://h16free.com/2023/10/27/75651-ressenti-de-richesse-et-de-securite-au-clownistan-democratique

26 octobre 2023

mélimélo

⬦ Attali, sur Europe 1, affirme que Netanyahou est le pire danger pour la sécurité d'Israël et qu'il devrait être en prison. C'est parfaitement juste. Il est peut-être encore temps d'éviter le pire. Mais on peut craindre que les dirigeants politiques, presque tous, ne ressemblent aux somnambules de 1914.
Denis Collin

⬦ La rhétorique du régime israélien amalgame le Hamas avec l'État islamique / Daech / ISIS. Qui veut tuer son chien dit qu'il a la rage, c'est bien connu. Et d'ailleurs Netanyahou vient de faire remarquer à Macron que ISIS est à 20 minutes du centre de Paris...
L'autre amalgame très couru par les manipulateurs est celui liant antisionisme et antisémitisme, alors que le simple fait que de nombreux juifs soient antisionistes devrait suffire à enterrer cette connerie-là, mais bon.
Vincent Verschoore

⬦ Si nous étendons une tolérance sans limites même à ceux qui sont intolérants, si nous ne sommes pas préparés à défendre une société tolérante contre l'assaut des intolérants, alors les tolérants seront anéantis, et avec eux la tolérance.
Karl Popper, La Société ouverte et ses ennemis, tome 1

⬦ Détruire est tellement plus facile et rapide que construire. C'est vrai pour les biens comme pour les personnes.
Véronique Faucheux

⬦ Interdire une manifestation, c'est interdire la liberté d'expression.
Et la censure n'a jamais permis de régler le moindre problème !
Yann Thibaud

⬦ Heureusement que je ne suis pas complotiste, sinon je trouverais étrange le fait que toutes les crises sont réglées par des mesures qui permettent l'avènement d'une société de contrôle.
Alexis Haupt

⬦ Accorder un soutien inconditionnel à un gouvernement passablement extrémiste est une position tout à fait déraisonnable, qui contribue à discréditer encore plus notre pays aux yeux du monde et qui, de surcroît, en le privant de sa neutralité traditionnelle, l'empêche de jouer un rôle diplomatique d'envergure, comme ce fut le cas autrefois.
Yann Thibaud

⬦ Les personnes réduites au silence sont souvent celles qui ont le plus de choses intéressantes à dire.
Véronique Faucheux

⬦ Avez-vous observé à quel point, à force de censure et d'autocensure, les médias mainstream sont devenus épouvantablement ennuyeux ?
Yann Thibaud

⬦ L'autoritarisme ne meurt jamais, il mute, il évolue avec son temps.
Alexis Haupt

⬦ Comment décrire et caractériser le comportement de l'actuel détenteur du pouvoir ?
Soumis et obéissant envers ses maîtres (l'Union européenne, les États-Unis et le forum de Davos), indifférent et impitoyable envers son propre peuple, soit l'exact contraire d'un vrai chef d'État !
Jamais la France n'a été aussi mal gouvernée, à l'encontre de l'intérêt du pays comme de sa vocation première, le problème étant que, cette fois, aucun sauveur providentiel n'apparaît à l'horizon.
Que sont devenus l'âme de notre pays, l'esprit de notre peuple ?
Que faire ?
Yann Thibaud
Didier Lemaire

Menaces de mort, mutations... Didier Lemaire revient sur les difficultés qui marquent la vie des professeurs.

⇒ https://fb.watch/nWzuhVdN4W/

25 octobre 2023

LB - Marianne

UNE DÉSOLATION FRANÇAISE

Gabriel Nerciat

Quand notre Banquier Président va au Kremlin, devant Vladimir Poutine, il se dit pour le respect des accords de Minsk (dont il ne s'est au demeurant jamais préoccupé depuis son entrée à l'Elysée).
Lorsque le lendemain il se rend à Kiev, chez l'escroc Zelensky, il est contre - puisqu'il omet tout simplement d'en parler.
Quand il est à Paris, avant de prendre l'avion pour le Levant, il défend l'idée d'une trêve humanitaire à Gaza afin de préserver la vie des civils écrasés par les bombes.
Lorsque le lendemain matin il débarque à Tel-Aviv, les civils de Gaza ne l'intéressent plus - mais il évoque devant un Netanyahou, aussi ravi que narquois, la géniale et pitoyable idée d'une coalition internationale contre le Hamas incluant des pays arabes, à l'image de celle qui fut constituée par Washington, Moscou, Riyad, Le Caire et Paris contre l'EI.
Après-demain, sans doute, il sera au pied des babouches de l'émir de Doha, mécène et protecteur du Hamas, et la grande coalition anti-terroriste (dont bien sûr ni Israël ni les Seoud ni l'Egypte ni la Jordanie ni la Turquie ne veulent entendre parler) aura déjà déserté son esprit versatile quoique infatué, au profit d'un discours convenu sur l'amitié entre les civilisations et les droits inaliénables des Arabes palestiniens.
Ensuite, détour à Ramallah, où il a fait semblant de croire à la création d'un futur Etat palestinien, devant un Mahmmoud Abbas indifférent et pétri dans la naphtaline.
Ce soir, il est au Caire avec le maréchal Al-Sissi : pourvu qu'il n'exige pas de coalition militarisée menée par la France pour aider les armées de Pharaon à exterminer les Hyksôs ou ramener Moïse et les siens à l'ombre des pyramides.
Résultat : la France est méprisée en Russie, détestée en Ukraine, conspuée en Turquie, raillée en Israël et haïe dans l'essentiel du monde arabe (et tout particulièrement en Cisjordanie).
Le problème n'est pas tant qu'Emmanuel Macron soit un président inconsistant et incapable, qui dit toujours à son interlocuteur du moment exactement ce qu'il est censé vouloir entendre, sans s'inquiéter outre mesure des conséquences de ses revirements ou de ce qu'il a dit la veille.
Non ; le plus grave, c'est ce que cela ne nous indigne même plus.
Ce banquier-technocrate sorti de nulle part, que des bourgeois aussi lâches que lui ont élu au nom de sa compétence auto-proclamée, est dans sa nullité insignifiante et son conformisme brouillon exactement à l'image de ce que les élites libérales et occidentales sont devenues.
Si au moins il restait à Paris, au lieu d'entreprendre des voyages inutiles et illisibles, peut-être que le monde et nous-mêmes consentirions enfin à faire avec lui la seule chose dont il soit vraiment digne : l'oublier.

Alexis Haupt

Quand vous êtes dans une voiture, c'est le GPS qui vous dit où il faut tourner, quelle rue prendre ou pas etc. Vous vous laissez guider. C'est agréable et relaxant. Néanmoins, vous déléguez votre sens de l'orientation, lequel diminue et finit par disparaître. Eh bien, la soumission intellectuelle (cf mon essai : Discours de la servitude intellectuelle), c'est pareil : vous déléguez votre esprit critique à une doxa, une autorité qui vous dit ce qui est bien de penser ou pas. Vous vous laissez guider. Cela vous épargne l'effort de penser. Ce qui est relaxant, apaisant. Néanmoins, petit à petit, votre paresse intellectuelle augmente et votre esprit critique diminue. Et alors le jour arrive où vous n'avez même plus la force intérieure pour méditer sur ce que je viens de dire et vous demander si vous ne seriez pas en état de soumission intellectuelle.

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Alexis Haupt

Le 27 octobre, des complosophistes professionnels proposent de faire la grève contre Twitter, lequel est un réel contre-pouvoir face au médiavers.
Je propose pour ma part autre chose : que chacun publie ce jour-là un de leurs mensonges ou un de leurs plus beaux complosophismes.

La France des alertes à gogo

H16

À la suite des tensions au Proche-Orient et du récent attentat islamiste sur le sol français, ce sont maintenant les alertes à la bombe qui se multiplient sur tout le territoire, pour le plus grand enchantement des petits et des grands.

Sans grande surprise et pour cette nouvelle saison de “Mon Plan Vigipirate Est Plus Rouge Que Le Tien”, les aéroports sont copieusement ciblés. Lille, Toulouse, Lyon ont reçu leurs petits appels surprises et anonymes qui ont largement contribué à désorganiser le trafic aérien. Bordeaux n’est pas en reste et s’est fait évacuer plusieurs fois dans le cours de la semaine écoulée.


Gageons que les équipes de sécurité locales vont avoir l’occasion, avec ces multiples répétitions, d’acquérir une maîtrise et un professionnalisme à toute épreuve et qu’ils pourront synthétiser leur expérience et en faire profiter les équipes de Versailles qui ont eu à ce sujet une assez rude semaine : les titres de presse s’enchaînent pour signaler la deuxième, pardon la troisième, non, la quatrième, pardon la cinquième ou plutôt la sixième évacuation pour cause d’alerte à la bombe, en autant de jours.

L’Éducation nationale, fabrique de ce que le pays compte de plus aiguisés parmi les tenants du Allah Akbar compulsif, n’est pas en reste : pour la seule journée de jeudi dernier, plus d’une trentaine de lycées ont ainsi été évacués. Quatre à Toulouse, un à Colomiers, un autre à Blagnac, deux à Orléans, un à Rennes et deux autres à Strasbourg et Colmar. Deux lycées du Val-de-Marne, manifestement débordés, ont même opté pour des cours en distanciel jusqu’aux vacances de la Toussaint, ce qui permet de joindre l’inutile au désagréable.

Ah décidément, question ambiance, le pays sait y faire et le ton avait même été donné lors de rassemblements citoyens majoritairement pacifiques dans lesquels une foule très couleur locale avait fait part de ses divergences d’opinions en matière de politique étrangère (et, petit-à-petit, intérieure) française, en scandant des slogans qui n’évoquent absolument pas une dérive digne des heures les plus sous-éclairées de notre Histoire.

https://twitter.com/CLPRESSFR/status/1715059234482638876

Tout ceci posé, rassurez-vous : cette multiplication d’alertes heureusement toutes plus bidons les unes que les autres (pour le moment ?) ne sera pas laissée sans une réponse judiciaire ferme. L’actuel ministre de la Justice, Dupond-Moretti, s’est d’ailleurs fendu d’une déclaration parfaitement en ligne avec celles qu’il a déjà proférées dans d’autres cadres et d’autres contextes : c’est sûr, c’est inévitable, “Ces petits plaisantins qui s’amusent avec ces fausses menaces seront retrouvés et punis” et d’ailleurs, deux douzaines d’enquêtes sont déjà ouvertes et en avant la musique, no pasaran et tout ça.

Reste à savoir comment les petits plaisantins en question, la plupart du temps mineurs et pour certains en dessous de 15 ans, pourraient faire réellement face à des poursuites alors que, dans le même temps, la justice française remet en liberté des criminels majeurs et au casier déjà chargé, peine à condamner des multirécidivistes, et accumule les erreurs de procédures ou les laxismes les plus flagrants sous l’oeil consterné du contribuable et du justiciable français moyen.

En outre, le ventripotent ministre n’en est pas à sa première déclaration tonitruante, et ses précédentes se sont rarement soldées par autre chose que des courants d’air plus ou moins vifs.


On peut donc d’ores et déjà parier que les petits plaisantins s’en sortiront à bon compte et que la plupart des enquêtes aboutiront à des sanctions symboliques (une bonne poignée de cours d’empathie ?). Les parents, que le ministre prétend vouloir tenir pour responsable, seront si souvent insolvables, intraductibles en justice et si bien protégés par des douzaines d’associations ad hoc vociférantes qu’il n’y a probablement aucune chance que ces menaces aboutissent à quelque chose de concret.

Et au-delà des gesticulations de nos bouffons gouvernementaux, on comprend confusément que vont se multiplier les situations où n’importe quel lieu, n’importe quel événement pourra être sujet à une évacuation forcée pour ce genre d’alertes. Eh oui : cette désinvolture à provoquer des fausses alertes n’existe que parce que ce laxisme judiciaire et policier est parfaitement intégré et pris et compte par ceux qui les déclenchent…

Petit-à-petit, on revient à cette situation grotesque de paranoïa diffuse qu’on a connue il y a trois ans : la peur régnait alors que les infectés étaient potentiellement partout et quelques mois plus tard, c’était au tour des non-vaccinés, abominables porteurs de miasmes pestilentiels, de provoquer la panique sur les plateaux télé et dans les rédactions. Encore quelques alertes et bientôt, tout le monde vivra dans l’anxiété de la découverte (ou de l’explosion) d’une vraie bombe…

Au passage, on ne pourra s’empêcher de penser que ces petits plaisantins, à force de multiplier ces alertes, pourraient saboter les plans d’un vrai poseur de bombe qui verrait son engin découvert trop tôt. Un règlement de comptes entre crétins alertophiles et terroristes bombogènes ne serait pas à écarter par la suite. Mais alternativement, il est plus raisonnable d’imaginer que les équipes de sécurité s’émoussent devant ces recrudescences d’agitations et prennent chaque nouvel appel avec toujours plus de désinvolture, donnant aux poseurs de bombes bien réelles une opportunité de passer au travers…

Du reste, cette saturation des services n’est pas sans rappeler certaines idées pratiques opérationnelles pour faire s’effondrer un État morbidement obèse, sclérosé sur des “valeurs” et des “principes” que plus personne ne comprend ni ne respecte vraiment, et surtout dépassé de tous les côtés par les événements.

Et alors que se rapprochent à grands pas les prochains Jeux Olympiques à Paris l’année prochaine, on ne peut s’empêcher de s’interroger sur la viabilité de ces réjouissances alors que tout indique que les autorités sont complètement débordées… Entre l’évacuation rapide de stade, l’évitement des pickpockets et les parades de couteaux fous, pour la première fois de nouvelles disciplines impliqueront aussi les spectateurs de ces Jeux.

Et manifestement, il ne suffira pas d’occuper les surmulots, d’éloigner les cafards et de confiner les punaises de lit ou l’inverse. Les autorités vont avoir du giga-pain sur la méga-planche.


24 octobre 2023

Alain Juillet

Israël - Palestine : Du chaos à la réorganisation mondiale ? – Alain Juillet dans Le Samedi Politique
Chaîne officielle TVL
Depuis le 7 octobre et l’attaque du Hamas sur le sol israélien, les regards se sont détournés de l’Ukraine pour se concentrer sur cet incandescent Proche-Orient. La riposte israélienne sur la bande de Gaza, petit territoire verrouillé et surpeuplé, dessine un nouvel embrasement meurtrier dans la région.
Face à la résurgence de cet affrontement, l’Occident et les pays des BRICS et leurs alliés ont une attitude bien distincte, au gré des incompréhensions, des intérêts réels de chaque nation mais aussi des enjeux de pouvoir.
Deux semaines après l’attaque meurtrière du Hamas, l’heure est aux explications dépassionnées. Comment une telle opération a pu se dérouler sans éveiller les soupçons de Tel-Aviv ? Qui sont les alliés du Hamas ? Quelle réponse faut-il apporter ? Quels sont les intérêts des différentes parties ? L’élan multipolaire du monde a-t-il subi un coup d’arrêt ? Peut-on espérer d’arriver à des accords de paix dans la région ?


23 octobre 2023

En matière d’internet, la France n’est plus si loin de la Corée du Nord…

H16

Parfois, un pays sombre rapidement dans la dictature : une révolution violente, quelques hommes autoritaires, déterminés et sans scrupules, et voilà le peuple sous un joug tyrannique. Et parfois, les dérives sont progressives, lentes, insidieuses et il faut plusieurs années pour parvenir à créer un enfer où chaque geste est surveillé, chaque opinion contrôlée et chaque expression soigneusement limitée ou interdite. C’est ce dernier chemin qu’a manifestement choisi la France.

Encore une fois, il suffit de lire et comprendre ce que les actuels membres du gouvernement nous réservent pour comprendre que non, ceci n’est pas une exagération, n’en déplaise à tous les petits Normies terrorisés à l’idée d’avoir une opinion un peu piquante mais réaliste de la situation actuelle du pays.

Confortablement engoncés dans la Pensée officielle autorisée, ils pourront toujours s’écrier “Allons ! Nous avons encore la possibilité de nous exprimer ! Nous ne somme pas en Corée du Nord, hein !”, participant ainsi, par bêtise, niaiserie ou simple lâcheté, à entériner les lois et projets de plus en plus affolants que ces membres du gouvernement sont en train de mettre en place et qui aboutissent bien, de fait, au même résultat subi par les Nord-Coréens, à savoir celui d’une parfaite et complète censure de leurs opinions et une liberté d’expression nulle.

Certes, la France n’y est pas encore mais la trajectoire est la bonne, et les étapes pour y arriver sont brûlées de plus en plus vite.

Il suffira pour s’en convaincre d’aller regarder les atterrantes âneries que Jean-Noël Barrot, l’actuel Ministre délégué concrètement chargé des intertubes et des réseaux sociaux, a récemment proférées justement sur l’un d’eux – X, anciennement Twitter – pour comprendre l’ampleur du problème.


Prétextant l’usage des réseaux sociaux dans l’amplification des violences urbaines – que ce triste clown et les autres du gouvernement sont totalement infoutus de gérer et encore moins d’éviter, notre ministricule entend donc, pour faire original, ajouter une nouvelle couche de restrictions et de lois pour contrôler les moyens de communication moderne.

Ainsi, Barrot estime-t-il indispensable d’ajouter de nouvelles lois à celles existant condamnant déjà les appels à casser, piller, détruire. Ceci n’est guère étonnant : dans une parfaite illustration de sa médiocrité, l’actuel gouvernement camoufle son impuissance et son incompétence en gesticulant légalement, préférant la législorrhée à l’action concrète.

Appliquer les lois existantes ? Mais, vous n’y pensez pas mon brave ! Cela pourrait constituer un début de solution !


Plutôt que prendre le taureau des violences urbaines par les cornes d’une application efficace des lois et une répartition idoine des forces de police, tant en personnels qu’en budget, mettons plutôt en place un Bidulotron Républicain, qu’on appellera “Réserve citoyenne du numérique”, sorte de mouroir subtil pour toute velléité d’action qui permettra de graisser les pattes de quelques nigauds inutiles et encore plus d’associations lucratives sans but, qui pourront “pacifier internet”.

Très concrètement, c’est une limonade de parfum à peine différent et de la même eau croupie que celle qui coule dans les tuyaux des “fact-checkers” habituels, ceux qui se sont déjà illustrés par leur mémorable travail de propagande éhontée sur le virus, les vaccins, la guerre en Ukraine, les élections américaines et j’en passe, dont on se rappellera au passage qu’ils ont été financés par un détournement scandaleux du Fonds Marianne et des petites magouilles de Marlène Schiappa.

Nul doute que ce Bidulotron citoyen, sorte de ferme à trolls gouvernementaux co-construite en éco-responsabilité biocompatible avec les autorités publiques, suivra une trajectoire similaire : demander à des associations qui vivent exclusivement de l’argent de l’État (et donc du bon vouloir du gouvernement) d’agir pour “pacifier” les réseaux sociaux, ce n’est ni plus ni moins que payer une milice associative pour les patrouiller, avec l’argent du contribuable.

Et lorsque La Patrouille des Tubes (citoyenne, écoconsciente et numérique, cela va de soi) vous chopera à inciter à des actions par ailleurs parfaitement illégales (et donc déjà sous le coup de la loi), cela pourra conduire à des peines de bannissement des réseaux, assorties d’amende et de prison si vous persistez à contourner ce bannissement…


C’est en tout cas ce que semble croire Barrot avec un aplomb que seul les cuistres et les imbéciles peuvent se permettre. En réalité, on aura bien du mal à imaginer ce qui se passera, tant il est évident que cette nouvelle fournée de délires technocratiques sera inapplicable : entre les internautes qui, bien que francophones, seront en dehors du territoire français, ceux qui se cacheront derrière un VPN ou ceux qui seront tout simplement inaccessibles à ces mesures de censure, sans même parler de leur nombre qui ramènera les actions de la Patrouilles des Tubes à de simples gesticulations théâtrales, il y a fort à parier que tout ceci se terminera en jus de boudin, l’argent dépensé n’étant certainement pas perdu pour tout le monde.

Mais plus à propos, ces contorsions pitoyables démontrent une haine très spécifique de la liberté permise par Internet et les réseaux sociaux, haine assez franco-française par essence : il faut en effet se rappeler qu’après le crâne d’œuf sans jaune de Barrot, c’est aussi un autre Français, Thierry Breton, cette frétillante endive chevelue qui s’attelle actuellement à faire régner censure et mesquineries numériques sur l’internet européen.

Manifestement, les rebuffades très publiques de Musk aux injonctions vagues et chargées de menaces du commissaire européen ont surtout poussé ce dernier, l’égo froissé, à envisager d’intenter des actions contre la plateforme du milliardaire, ce qui n’a pas manqué de lui faire demander, toujours publiquement, de venir s’expliquer directement sur la plateforme plutôt que tenter des petits arrangements en coulisse.


Là encore, on ne sera pas surpris des velléités de censure d’internet par un Français, dont l’application réelle risque au mieux d’échouer minablement et au pire de conduire à une indisponibilité de la plateforme pour 500 millions d’Européens (ce qui ne manquerait pas de faire un scandale assez cuisant pour Breton). C’est consternant et très illustratif de la tendance générale du pays et de la mentalité de ses ressortissants dès qu’ils ont le pouvoir.

En somme, la “Patrie des Droits de l’Homme” est aussi devenue celle d’un paquet de censeurs besognant âprement à faire taire leurs opposants.

Vraiment, avec de tels représentants, ce pays est foutu.