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8 novembre 2023

Les indicateurs économiques sont formels : tout va de mieux de mieux !

H16

Si la situation géopolitique est indubitablement morose actuellement, et si certains observateurs ont noté quelques petites tensions ici ou là et notamment au Proche-Orient, au moins peut-on se rassurer avec la situation économique qui montre des signes clairs d’une excellente santé.


Tant à l’international que dans le cocon douillet de cette France gérée de main de maître par Bruno Le Dilaté, on constate la même chose : tous les indicateurs économiques passent progressivement au vert, à la bonne humeur, à la détente et indiquent un embonpoint revigorant.


Ainsi, quelques éléments de réflexion en provenance d’Outre-Atlantique nous donnent une assez bonne idée de l’état général de l’économie américaine et, par là, de ce qui se profile à l’horizon pour le reste des économies qui sont alignées avec l’Oncle Sam, Europe en premier. Dans ces éléments, citons le bilan financier de la Réserve Fédérale américaine, qui indique d’étonnants déficits.

Il faut en effet se rappeler que la Fed avait l’habitude de faire des bénéfices et d’envoyer ces bénéfices au Trésor américain chaque année, depuis sa création en 1913, et ces bénéfices se comptaient généralement en milliards de dollars tous les ans. Cependant, ces derniers temps, en raison des dépôts des banques commerciales (rémunérés) et des intérêts payés sur leurs réserves, voilà que la Fed verse quelque 700 millions de dollars par jour aux banques commerciales. Au bilan, cette année, la Réserve fédérale affiche un exercice déficitaire.


Oui, vous lisez le graphique correctement : la Fed creuse un trou de 110 milliards de dollars après avoir subi une nouvelle semaine de pertes dans une série sans précédent. Au passage, on ne s’étonnera même plus de constater que les mêmes individus qui expliquent que le système bancaire est sûr et solide ont trouvé un moyen de perdre de l’argent malgré l’existence d’une presse à billets qui tourne à plein régime…

Parallèlement, on ne pourra s’empêcher de noter que la Chine, qui n’était plus tout à fait un excellent client des Bons du Trésor américain depuis 2014, est très clairement passée du côté des vendeurs de ces bons. Si c’était relativement discret depuis lors, l’accélération depuis 2022 est franchement visible et les quatre derniers mois marquent une accélération dans la vente de ces bons par les Chinois qui semblent vouloir s’en débarrasser comme d’une malédiction. En septembre dernier, le gouvernement chinois s’est ainsi délesté du plus gros bloc de bons américain depuis quatre ans…


Et alors que notre Bruno national nous laisse penser, très sérieusement, qu’on en aurait fini de la hausse des prix, le marché commence à réaliser que les déficits (américains ou occidentaux en général) sont difficilement soutenables, et il reflète ces craintes dans les taux des bons du trésor qui continuent de grimper. Les bons américains à 30 ans tripotent le 5% annuel, pendant que les OAT françaises à 30 ans continuent leur exploration bien au-delà des 3,8% (pour rappel, ces mêmes OAT peinaient à dépasser les 0.8% il y a deux ans).


Et lorsqu’on examine les derniers indicateurs économiques nationaux, la perplexité est de mise.

Ainsi, et si l’on s’en tient aux gros titres d’une presse qui fait bien attention de ne pas trop creuser le sujet de peur de s’attirer le dangereux courroux des dirigeants actuels, la consommation des ménages français aurait augmenté de 0,7% ces derniers mois selon l’INSEE, aidant en cela à stabiliser le produit intérieur brut français autour de 0,1%, en territoire positif donc, ce qui permettrait d’éviter de parler de récession.

Dans le même temps, il apparaît cependant que l’indice PMI (indicateur économique qui jauge la confiance des chefs d’entreprise) s’effondre à 42,8. En rappelant qu’en dessous de 50 indique une contraction de l’activité, on peine à comprendre comment l’activité enregistrée par l’INSEE reste pourtant positive, d’autant qu’en même temps, la confiance des ménages est – elle aussi – en chute libre.

Autrement dit, les entreprises n’ont pas (du tout) confiance dans l’avenir, les ménages non plus, les uns comme les autres réduisent la voilure de tous les côtés, mais le PIB croît et la consommation aussi.

C’est bien entendu grotesque et cela doit certainement au fait que l’INSEE – qui l’avoue à mots choisis dans sa note sur ce récent calcul du PIB – a quelque peu “révisé sa méthodologie” en piochant avec décontraction dans ces “révisions” qui transforment des gamelles retentissantes en atterrissages souples. Révisions méthodologiques qui, au passage, n’ont pas été mises en place par d’autres pays comme l’Allemagne qui – c’est ballot – observe quant à elle une baisse de PIB de 0,3% en ligne avec ce à quoi on pouvait s’attendre, y compris dans la zone euro qui voit son PIB diminuer lui aussi de 0,1%.


Peut-être la performance étonnante de la France doit-elle à sa dette publique qui s’envole délicatement et touche de nouveaux sommets ?

Au final, peu importe puisque le Français moyen est surtout préoccupé par ses perspectives d’avenir, et avec les cadors actuellement au gouvernement, ces perspectives ne cessent évidemment de s’améliorer. Ou presque.

Il suffit pour s’en convaincre de prendre connaissance de l’état des lieux des petites entreprises françaises, qui constituent un très important vivier d’emplois (autour de 20% selon l’INSEE, et 4 millions d’emplois actuellement) : or, pour 49% d’entre elles, l’activité a baissé depuis 2022, 40% des entrepreneurs rencontrent des difficultés financières personnelles liées à la faiblesse de leur activité et leur état d’esprit se dégrade pour 8 sur 10 d’entre eux.

Cette dégradation est étonnante, alors que nos dirigeants répètent que les choses s’améliorent. C’est encore plus étonnant dans un pays qui a fait sa priorité de la bonne santé, de la solide sécurité, de l’excellente instruction de ses concitoyens et qui, pour parvenir à ces objectifs louables, augmente considérablement et systématiquement ses impôts dont une partie va – réjouissez-vous ! – aider d’intéressantes associations qui importent des clandestins par bateaux entiers.

Nul doute que ces indicateurs économiques seront pris en défaut pendant les prochains mois qui, grâce aux efforts renouvelés de nos dirigeants affûtés, verront se concrétiser des prouesses économiques dignes des meilleurs pages d’Histoire de l’Union Soviétique la République du Clownistan Démocratique.


https://h16free.com/2023/11/08/75719-les-indicateurs-economiques-sont-formels-tout-va-de-mieux-de-mieux

6 novembre 2023

Radio France se prend les pieds dans son obsession anti-nazie

H16

6/11/2023 - Parfois, l’actualité, aussi horrible ou pesante soit-elle, permet d’éclairer certaines réalités que beaucoup trop ne voulaient pas voir ou refusaient simplement de croire.

Cette fois-ci, le contexte général de la guerre israélo-palestinienne fournit l’occasion de mettre en exergue les talents d’un certain Guillaume Meurice, un des “humoristes” dont Radio-France achète les productions.

C’est la magie du service public – payé par les impôts de tous : elle permet de nourrir un nombre improbable d’intermittents de l’intelligence et elle offre une tribune à toute une sélection de chroniqueurs à la plume affûtée comme du beurre chaud, que les auditeurs – bizarrement de moins en moins nombreux – découvrent chaque jour s’égayant sur les ondes pour raconter leurs âneries avec une application qui force l’admiration.


Ainsi, prenant prétexte du conflit actuel au Proche-Orient, Meurice a tenté l’incursion dans l’humour, territoire dont il est pourtant étranger et dont les dangers, féroces lorsqu’on est sur une chaîne publique engluée dans des barils de bien-pensance lourde et collante, n’ont pas manqué de se manifester très vite : dressant un inventaire des costumes “pour faire peur” à l’approche d’Halloween, il a évoqué Netanyahou en le qualifiant de “sorte de nazi sans prépuce”

Ce qui n’a pas manqué de faire réagir les quelques auditeurs encore présents sur la chaîne, dont certains ont même été suffisamment secoués pour s’en ouvrir auprès de la médiatrice. Cette dernière a contacté la direction, obtenant une réponse relativement gnangnan de la directrice de la chaîne.

Eh oui : au-delà de l’évident constat, maintes fois posé, qu’on ne peut pas rire de tout avec tout le monde, il apparaît cependant assez évident qu’affubler un dirigeant israélien du qualificatif de nazi peut mener à plus que des haussements de sourcil.

Cependant, pour avoir fait cette comparaison, Meurice, avatar moyen de ce que le service public produit de plus standard en matière d’Entre-Soi, n’a pas compris qu’il commettait une faute. En effet, de nos jours, tant dans les médias que dans l’Hémicycle, on traite de nazi tout le monde sans arrêt et avec décontraction. À force, le mot n’a plus vraiment d’autre sens que “méchant de droite” voire “vilain pas beau qui n’est pas du même avis que moi”, tant il a été utilisé à tort et à travers par des gens dont la culture (notamment politique) est plus qu’approximative.

En fait, les petites troupes “antifascistes”, les éternels excités d’extrême-gauche qui n’ont de cesse de l’employer pour qualifier tous leurs opposants sans la moindre distinction, les brochettes de commentateurs zélés de l’actualité adoubés par la Pensée Officielle Autorisée qui collent l’étiquette “Hitler” à chaque populiste (googlez “Trump is Hitler” ou “Bolsonaro is Hitler” pour deux minutes d’humour Meurice) ont largement participé à rendre inopérant ce qualificatif pourtant précis – à tel point, d’ailleurs, que la plupart de ceux qui le distribuent avec gourmandise oublient qu’il comporte le mot “socialiste” dont ils se revendiquent en même temps et sans trembler.

Et lorsqu’enfin, un des bouffons attitrés de Radio France commence à l’utiliser dans un contexte de guerre, avec tout ce qu’elle peut comporter d’événements horribles et de surcroît pour un dirigeant juif, cela ne peut déclencher qu’une certaine stupéfaction et ce d’autant plus que – et ce pauvre Meurice, mal outillé intellectuellement, ne pouvait guère l’appréhender – l’ensemble du service public oscille maintenant entre ses pulsions clairement antisémites et son absolu rejet de tout antisémitisme.

Eh oui : paradoxe cruel que celui dans lequel l’extrême-gauche se vautre actuellement, où elle a toujours braillé, aussi fort que possible, être en pointe de la lutte contre le racisme, le fascisme, le nazisme, l’antisémitisme et tous ces autres “ismes” à l’exception du communisme ou du socialisme, et qui, en même temps et par son devoir indispensable d’ouverture aux autres et à un multiculturalisme millimétriquement contrôlé, doit aussi composer avec toute une foule de courants qui sont, eux, clairement antisémites.

Or, ce sont ces individus, ces courants paradoxaux qu’on retrouve un peu partout dans la classe jacassante et donc inévitablement dans les fromages républicains, les médias publics en constituant l’un des plus crémeux. Il n’est qu’à voir les gymnastiques intellectuelles, véritablement olympiques, d’un nombre conséquent de gauchistes de la classe jacassante (élus ou non) pour comprendre le malaise déclenché par le faux-pas du chroniqueur. De même qu’il est assez difficile de concilier islam et progressisme sexuel occidental débridé à base de transidentité et autres manipulations de genre, il est très compliqué de faire de l’antisémitisme de combat avec des gens qui se sont ouvertement déclarés en guerre contre les Juifs.


Ces constats et l’agitation qu’ils provoquent (enfin ! pourrait-on dire) permettent aussi d’oublier que les services publics, financés par l’argent de tous, devraient afficher une certaine pluralité des opinions et un minimum de respect des différentes sensibilités de leurs contribuables.

Ce n’est pas le cas ni pour l’un, ni pour l’autre : sur les services publics, la plupart des opinions contrariantes n’ont plus droit de cité et ce, quelque soit le sujet. En pratique, les quelques débats qui ont encore lieu n’existent que dans un cadre extrêmement contrôlé ou la parole dissidente sera toujours systématiquement “contextualisée”, marginalisée voire ostracisée (un contrariant, de préférence timide voire empoté contre une demi-douzaine d’avatars de la Pensée Officielle Autorisée) et on trouvera de nombreux arguments en faveur de restrictions toujours plus grandes de son expression. Un seul son de cloches doit dominer.

Quant au respect du contribuable, il a cessé depuis bien longtemps : les chrétiens servent par exemple régulièrement de punching-ball, et le mépris sans limite des intervenants pour la populace qui a le mauvais goût de s’entasser au-delà du périphérique parisien ne fait que s’ajouter à l’hémiplégie à gauche assumée des chaînes publiques. On se souviendra par exemple du même Meurice qui brocardait sans ménagement les commerçants pendant les confinements, ces derniers contribuant sous la contrainte au financement de celui-là même qui leur vomissait dessus.

Non vraiment, pas de doute : ce qui se passe au Proche-Orient est abominable mais permet de rappeler à tous pourquoi les médias ne devraient jamais recevoir un centime de la part de l’État et pourquoi le gauchisme qui gangrène complètement les services publics est un anti-humanisme dans toutes ses facettes.


https://h16free.com/2023/11/06/75838-radio-france-se-prend-les-pieds-dans-son-obsession-anti-nazie

27 octobre 2023

Ressenti de richesse et de sécurité au Clownistan Démocratique

H16

27/10/2023 - Alors que le monde entier retient son souffle en regardant le Proche-Orient basculer dans la guerre, le Clownistan Démocratique français, lui, se regarde le nombril et en tombe vertigineusement amoureux.

Et quoi de mieux, pour se rassurer et s’autocongratuler avec une gourmandise un peu obscène que de s’attribuer goulûment d’excellentes notes et des indicateurs économiques rutilants ? C’est en tout cas l’impression, pardon, le ressenti qu’on peut dégager lorsqu’on prend connaissance au travers d’un article des Echos d’un nouvel indicateur de richesse, pondu par l’inénarrable INSEE et qui vise à corriger le décalage entre la progression du produit intérieur brut et celle du niveau de vie, “en valorisant la dimension monétaire du bien-être national à partir d’informations sur la diffusion de la croissance au sein de la population et des données d’enquêtes relatives à la satisfaction dans la vie des ménages”.

Bien-être national, diffusion de la croissance, richesse ressentie, snif, snif, pas de doute, ça sent un peu le foutage de gueule.


Et lorsqu’on découvre qu’avec l’introduction de ce nouvel indicateur bidulotronesque, la France passe alors au top niveau mondial, le doute n’est plus permis. En substance, en triturant habilement certaines statistiques et en introduisant du “niveau moyen de satisfaction” (imaginez la précision diabolique du concept), on parvient à montrer que les Français n’ont certes ni pétrole, ni idées, mais qu’ils sont assez benoîtement contents de leur situation.

Voilà qui est d’autant plus réjouissant que tout ceci est calibré sur le PIB, c’est-à-dire un indicateur lui-même réputé pour être d’une fiabilité douteuse surtout que des petits malins y ont précédemment introduit la coke et les putes le trafic de drogues et la prostitution, estimant sans doute dommage de ne pas intégrer la richesse générée par ces marchés juteux et qui permettront probablement à des pays comme la Colombie ou l’Ukraine de tenir un rang envié dans le concert des nations…


Ce bricolage grotesque, qui mobilise quelques statisticiens au sein de l’INSEE et doit consterner un paquet d’économistes sérieux, permet néanmoins en réhaussant ainsi l’image générale du pays de justifier un peu tous les interventionnismes de l’État qui se traduiront par de nouveaux prélèvements obligatoires, actuellement au-dessus de 48% du PIB (soit 120% en prélèvements ressentis ou pas loin).

Du reste, cette richesse ressentie accompagnera très bien ce ressenti de sécurité sur le territoire que tous les Français peuvent expérimenter en se baladant un peu tard dans certains quartiers et qui est encore mieux exprimé lorsqu’enfin, la police agit comme récemment pour menacer de fermeture administrative un restaurant de tacos dont le “C” de l’enseigne (“Chamas Tacos”) était tombé en panne laissant le consommateur dans la perplexité.

Certes, vous pourriez vous faire cambrioler, tabasser, ou violer chez vous ou dans un buisson derrière la Tour Eiffel par un de ces sémillants jeunes gens aux nombreuses OQTF, mais au moins rassurez-vous : aucune enseigne ne viendra agresser vos yeux et sous-entendre un djihad dans vos tripes à base de tortillas et de haricots rouges.

Et pendant que la police mettra enfin un terme définitif aux jeux de mots hâtifs sur les enseignes de coiffeurs, elle ne sera pas occupée à tenter de vous déloger du squat de votre propre propriété : puisqu’après tout, certains locataires ne fournissent qu’un ressenti de loyers et que, d’un autre côté, les institutions ne permettent qu’un ressenti de propriété privée en ne vous garantissant qu’un ressenti de justice, on en vient à se dire qu’en squattant son propre bien, on obtiendra sans doute un meilleur ressenti de richesse.

Ressenti de richesse qui va encore considérablement s’accroître alors qu’on apprend, avec un petit tressautement de joie difficile à réprimer, que le “bonus réparation” vient d’être à la fois augmenté et élargi (un peu comme Mathilde Panot lorsqu’elle est devenue député, en somme) : le Français va pouvoir réclamer jusqu’à 25 euros de réductions sur ses factures de réparations diverses et variés dont, notamment, celles d’un écran de smartphone.

Décidément, l’État peut tout se permettre et ménage vos ressentis jusqu’au plus profond de vos poches, qu’il s’emploie parallèlement à délester toujours plus ! Il faut dire qu’au Clownistan Démocratique, on n’épargne pas sa peine pour occuper les foules et même si la vie s’y fera dorénavant sans paillettes (à présent interdites), on n’hésitera pas à multiplier les jeux à mesure que les pains (sans sel) se font plus rares et plus chers.

C’est probablement la raison pour laquelle les prochains Jeux Olympiques seront scrutés avec attention : il ne faudrait pas qu’un ressenti d’insécurité s’infiltre dans ces événements et notamment pendant la cérémonie d’ouverture ; c’est d’ailleurs à ce sujet que David Douillet, ambassadeur de ces Jeux, s’est inquiété des festivités qui doivent normalement se dérouler sur la Seine et dont la sécurité semble de plus en plus problématique à garantir. Cependant, les organisateurs sont formels : il n’y aura pas de plan B au plan d’eau, tout se passera bien et la sécurité sera au top, c’est absolument certain. Ajoutez par dessus une musique adaptée, un ressenti de Marseillaise servant maintenant de nouvelle identité sonore à l’État, et l’affaire est dans le sac !

À force d’empiler ainsi des impressions et des ressentis en lieu et place du concret et du solide, la France se dirige surtout vers beaucoup de ressentiment… Et de ressentiments en aigreurs, d’aigreurs en colère, il n’y a que bien peu de pas…

Ce pays est foutu.


https://h16free.com/2023/10/27/75651-ressenti-de-richesse-et-de-securite-au-clownistan-democratique

25 octobre 2023

La France des alertes à gogo

H16

À la suite des tensions au Proche-Orient et du récent attentat islamiste sur le sol français, ce sont maintenant les alertes à la bombe qui se multiplient sur tout le territoire, pour le plus grand enchantement des petits et des grands.

Sans grande surprise et pour cette nouvelle saison de “Mon Plan Vigipirate Est Plus Rouge Que Le Tien”, les aéroports sont copieusement ciblés. Lille, Toulouse, Lyon ont reçu leurs petits appels surprises et anonymes qui ont largement contribué à désorganiser le trafic aérien. Bordeaux n’est pas en reste et s’est fait évacuer plusieurs fois dans le cours de la semaine écoulée.


Gageons que les équipes de sécurité locales vont avoir l’occasion, avec ces multiples répétitions, d’acquérir une maîtrise et un professionnalisme à toute épreuve et qu’ils pourront synthétiser leur expérience et en faire profiter les équipes de Versailles qui ont eu à ce sujet une assez rude semaine : les titres de presse s’enchaînent pour signaler la deuxième, pardon la troisième, non, la quatrième, pardon la cinquième ou plutôt la sixième évacuation pour cause d’alerte à la bombe, en autant de jours.

L’Éducation nationale, fabrique de ce que le pays compte de plus aiguisés parmi les tenants du Allah Akbar compulsif, n’est pas en reste : pour la seule journée de jeudi dernier, plus d’une trentaine de lycées ont ainsi été évacués. Quatre à Toulouse, un à Colomiers, un autre à Blagnac, deux à Orléans, un à Rennes et deux autres à Strasbourg et Colmar. Deux lycées du Val-de-Marne, manifestement débordés, ont même opté pour des cours en distanciel jusqu’aux vacances de la Toussaint, ce qui permet de joindre l’inutile au désagréable.

Ah décidément, question ambiance, le pays sait y faire et le ton avait même été donné lors de rassemblements citoyens majoritairement pacifiques dans lesquels une foule très couleur locale avait fait part de ses divergences d’opinions en matière de politique étrangère (et, petit-à-petit, intérieure) française, en scandant des slogans qui n’évoquent absolument pas une dérive digne des heures les plus sous-éclairées de notre Histoire.

https://twitter.com/CLPRESSFR/status/1715059234482638876

Tout ceci posé, rassurez-vous : cette multiplication d’alertes heureusement toutes plus bidons les unes que les autres (pour le moment ?) ne sera pas laissée sans une réponse judiciaire ferme. L’actuel ministre de la Justice, Dupond-Moretti, s’est d’ailleurs fendu d’une déclaration parfaitement en ligne avec celles qu’il a déjà proférées dans d’autres cadres et d’autres contextes : c’est sûr, c’est inévitable, “Ces petits plaisantins qui s’amusent avec ces fausses menaces seront retrouvés et punis” et d’ailleurs, deux douzaines d’enquêtes sont déjà ouvertes et en avant la musique, no pasaran et tout ça.

Reste à savoir comment les petits plaisantins en question, la plupart du temps mineurs et pour certains en dessous de 15 ans, pourraient faire réellement face à des poursuites alors que, dans le même temps, la justice française remet en liberté des criminels majeurs et au casier déjà chargé, peine à condamner des multirécidivistes, et accumule les erreurs de procédures ou les laxismes les plus flagrants sous l’oeil consterné du contribuable et du justiciable français moyen.

En outre, le ventripotent ministre n’en est pas à sa première déclaration tonitruante, et ses précédentes se sont rarement soldées par autre chose que des courants d’air plus ou moins vifs.


On peut donc d’ores et déjà parier que les petits plaisantins s’en sortiront à bon compte et que la plupart des enquêtes aboutiront à des sanctions symboliques (une bonne poignée de cours d’empathie ?). Les parents, que le ministre prétend vouloir tenir pour responsable, seront si souvent insolvables, intraductibles en justice et si bien protégés par des douzaines d’associations ad hoc vociférantes qu’il n’y a probablement aucune chance que ces menaces aboutissent à quelque chose de concret.

Et au-delà des gesticulations de nos bouffons gouvernementaux, on comprend confusément que vont se multiplier les situations où n’importe quel lieu, n’importe quel événement pourra être sujet à une évacuation forcée pour ce genre d’alertes. Eh oui : cette désinvolture à provoquer des fausses alertes n’existe que parce que ce laxisme judiciaire et policier est parfaitement intégré et pris et compte par ceux qui les déclenchent…

Petit-à-petit, on revient à cette situation grotesque de paranoïa diffuse qu’on a connue il y a trois ans : la peur régnait alors que les infectés étaient potentiellement partout et quelques mois plus tard, c’était au tour des non-vaccinés, abominables porteurs de miasmes pestilentiels, de provoquer la panique sur les plateaux télé et dans les rédactions. Encore quelques alertes et bientôt, tout le monde vivra dans l’anxiété de la découverte (ou de l’explosion) d’une vraie bombe…

Au passage, on ne pourra s’empêcher de penser que ces petits plaisantins, à force de multiplier ces alertes, pourraient saboter les plans d’un vrai poseur de bombe qui verrait son engin découvert trop tôt. Un règlement de comptes entre crétins alertophiles et terroristes bombogènes ne serait pas à écarter par la suite. Mais alternativement, il est plus raisonnable d’imaginer que les équipes de sécurité s’émoussent devant ces recrudescences d’agitations et prennent chaque nouvel appel avec toujours plus de désinvolture, donnant aux poseurs de bombes bien réelles une opportunité de passer au travers…

Du reste, cette saturation des services n’est pas sans rappeler certaines idées pratiques opérationnelles pour faire s’effondrer un État morbidement obèse, sclérosé sur des “valeurs” et des “principes” que plus personne ne comprend ni ne respecte vraiment, et surtout dépassé de tous les côtés par les événements.

Et alors que se rapprochent à grands pas les prochains Jeux Olympiques à Paris l’année prochaine, on ne peut s’empêcher de s’interroger sur la viabilité de ces réjouissances alors que tout indique que les autorités sont complètement débordées… Entre l’évacuation rapide de stade, l’évitement des pickpockets et les parades de couteaux fous, pour la première fois de nouvelles disciplines impliqueront aussi les spectateurs de ces Jeux.

Et manifestement, il ne suffira pas d’occuper les surmulots, d’éloigner les cafards et de confiner les punaises de lit ou l’inverse. Les autorités vont avoir du giga-pain sur la méga-planche.


23 octobre 2023

En matière d’internet, la France n’est plus si loin de la Corée du Nord…

H16

Parfois, un pays sombre rapidement dans la dictature : une révolution violente, quelques hommes autoritaires, déterminés et sans scrupules, et voilà le peuple sous un joug tyrannique. Et parfois, les dérives sont progressives, lentes, insidieuses et il faut plusieurs années pour parvenir à créer un enfer où chaque geste est surveillé, chaque opinion contrôlée et chaque expression soigneusement limitée ou interdite. C’est ce dernier chemin qu’a manifestement choisi la France.

Encore une fois, il suffit de lire et comprendre ce que les actuels membres du gouvernement nous réservent pour comprendre que non, ceci n’est pas une exagération, n’en déplaise à tous les petits Normies terrorisés à l’idée d’avoir une opinion un peu piquante mais réaliste de la situation actuelle du pays.

Confortablement engoncés dans la Pensée officielle autorisée, ils pourront toujours s’écrier “Allons ! Nous avons encore la possibilité de nous exprimer ! Nous ne somme pas en Corée du Nord, hein !”, participant ainsi, par bêtise, niaiserie ou simple lâcheté, à entériner les lois et projets de plus en plus affolants que ces membres du gouvernement sont en train de mettre en place et qui aboutissent bien, de fait, au même résultat subi par les Nord-Coréens, à savoir celui d’une parfaite et complète censure de leurs opinions et une liberté d’expression nulle.

Certes, la France n’y est pas encore mais la trajectoire est la bonne, et les étapes pour y arriver sont brûlées de plus en plus vite.

Il suffira pour s’en convaincre d’aller regarder les atterrantes âneries que Jean-Noël Barrot, l’actuel Ministre délégué concrètement chargé des intertubes et des réseaux sociaux, a récemment proférées justement sur l’un d’eux – X, anciennement Twitter – pour comprendre l’ampleur du problème.


Prétextant l’usage des réseaux sociaux dans l’amplification des violences urbaines – que ce triste clown et les autres du gouvernement sont totalement infoutus de gérer et encore moins d’éviter, notre ministricule entend donc, pour faire original, ajouter une nouvelle couche de restrictions et de lois pour contrôler les moyens de communication moderne.

Ainsi, Barrot estime-t-il indispensable d’ajouter de nouvelles lois à celles existant condamnant déjà les appels à casser, piller, détruire. Ceci n’est guère étonnant : dans une parfaite illustration de sa médiocrité, l’actuel gouvernement camoufle son impuissance et son incompétence en gesticulant légalement, préférant la législorrhée à l’action concrète.

Appliquer les lois existantes ? Mais, vous n’y pensez pas mon brave ! Cela pourrait constituer un début de solution !


Plutôt que prendre le taureau des violences urbaines par les cornes d’une application efficace des lois et une répartition idoine des forces de police, tant en personnels qu’en budget, mettons plutôt en place un Bidulotron Républicain, qu’on appellera “Réserve citoyenne du numérique”, sorte de mouroir subtil pour toute velléité d’action qui permettra de graisser les pattes de quelques nigauds inutiles et encore plus d’associations lucratives sans but, qui pourront “pacifier internet”.

Très concrètement, c’est une limonade de parfum à peine différent et de la même eau croupie que celle qui coule dans les tuyaux des “fact-checkers” habituels, ceux qui se sont déjà illustrés par leur mémorable travail de propagande éhontée sur le virus, les vaccins, la guerre en Ukraine, les élections américaines et j’en passe, dont on se rappellera au passage qu’ils ont été financés par un détournement scandaleux du Fonds Marianne et des petites magouilles de Marlène Schiappa.

Nul doute que ce Bidulotron citoyen, sorte de ferme à trolls gouvernementaux co-construite en éco-responsabilité biocompatible avec les autorités publiques, suivra une trajectoire similaire : demander à des associations qui vivent exclusivement de l’argent de l’État (et donc du bon vouloir du gouvernement) d’agir pour “pacifier” les réseaux sociaux, ce n’est ni plus ni moins que payer une milice associative pour les patrouiller, avec l’argent du contribuable.

Et lorsque La Patrouille des Tubes (citoyenne, écoconsciente et numérique, cela va de soi) vous chopera à inciter à des actions par ailleurs parfaitement illégales (et donc déjà sous le coup de la loi), cela pourra conduire à des peines de bannissement des réseaux, assorties d’amende et de prison si vous persistez à contourner ce bannissement…


C’est en tout cas ce que semble croire Barrot avec un aplomb que seul les cuistres et les imbéciles peuvent se permettre. En réalité, on aura bien du mal à imaginer ce qui se passera, tant il est évident que cette nouvelle fournée de délires technocratiques sera inapplicable : entre les internautes qui, bien que francophones, seront en dehors du territoire français, ceux qui se cacheront derrière un VPN ou ceux qui seront tout simplement inaccessibles à ces mesures de censure, sans même parler de leur nombre qui ramènera les actions de la Patrouilles des Tubes à de simples gesticulations théâtrales, il y a fort à parier que tout ceci se terminera en jus de boudin, l’argent dépensé n’étant certainement pas perdu pour tout le monde.

Mais plus à propos, ces contorsions pitoyables démontrent une haine très spécifique de la liberté permise par Internet et les réseaux sociaux, haine assez franco-française par essence : il faut en effet se rappeler qu’après le crâne d’œuf sans jaune de Barrot, c’est aussi un autre Français, Thierry Breton, cette frétillante endive chevelue qui s’attelle actuellement à faire régner censure et mesquineries numériques sur l’internet européen.

Manifestement, les rebuffades très publiques de Musk aux injonctions vagues et chargées de menaces du commissaire européen ont surtout poussé ce dernier, l’égo froissé, à envisager d’intenter des actions contre la plateforme du milliardaire, ce qui n’a pas manqué de lui faire demander, toujours publiquement, de venir s’expliquer directement sur la plateforme plutôt que tenter des petits arrangements en coulisse.


Là encore, on ne sera pas surpris des velléités de censure d’internet par un Français, dont l’application réelle risque au mieux d’échouer minablement et au pire de conduire à une indisponibilité de la plateforme pour 500 millions d’Européens (ce qui ne manquerait pas de faire un scandale assez cuisant pour Breton). C’est consternant et très illustratif de la tendance générale du pays et de la mentalité de ses ressortissants dès qu’ils ont le pouvoir.

En somme, la “Patrie des Droits de l’Homme” est aussi devenue celle d’un paquet de censeurs besognant âprement à faire taire leurs opposants.

Vraiment, avec de tels représentants, ce pays est foutu.


20 octobre 2023

Grâce à Linky, c’est fini l’abondance !

H16

Sapristi, voilà que l’hiver s’annonce épineux pour les Français !

Alors que plus d’un tiers d’entre eux se retrouve à devoir vivre avec 100 euros dès le 10 du mois (soit 5€ par jour tout compris), on craint déjà de voir le prix du baril de pétrole grimper les prochaines semaines alors que le Moyen-Orient semble obstinément choisir la voie d’un règlement de compte peu courtois.

Voilà qui n’aiderait pas trop le Français moyen (celui qui “fume des Gitanes et roule en diesel”) à alimenter sa voiture, à se rendre au travail et à subvenir à ses besoins, de plus en plus contraints par une inflation que toute la puissance de feu du cuirassé Pruno Le Maire ne parvient pas à pilonner. D’autant qu’à propos de diesel, non content d’être devenu trop cher, celui-ci pourrait même venir à manquer, suite aux intelligentes sanctions russes dont tout indique qu’elles permettent d’atteindre avec brio le but fixé au départ.


Ceci posé, une incertitude a été récemment levée concernant l’électricité : on sait déjà que l’État n’hésitera pas à tester (puis imposer) une limitation de consommation pour, officiellement, éviter un black-out qui pourrait subvenir cet hiver si ce dernier devait être un peu plus froid que le précédent.

Quelque peu réticent à l’idée de mettre en place des coupures tournantes qui se traduirait probablement par un peu plus que des grognements, le gouvernement tente ici de mitiger les tensions prévisibles sur le réseau électrique français en utilisant les nouvelles fonctionnalités des compteurs Linky installées dans la plupart des foyers français, à grands renforts de “gratuité” (au départ, il y a 10 ans) puis de publicité et enfin de contrainte.

Nul ne sait si l’hiver sera rude, mais s’il l’est, alors il le sera d’autant plus qu’une bonne partie des Français devra improviser pour son alimentation électrique.

Du reste, ce n’est pas comme si nous n’avions pas été prévenus : Manu du faubourg St Honoré nous l’a bien expliqué, entre une sauterie à Versailles pour 180 convives et des déplacements en avion un peu partout en France pour tenir des discours de fermeté et lutter contre la division et pour la deboutitude. Pour lui, c’est clair : “c’est la fin de l’abondance”.


Bon, c’est dit et à présent, la question est de savoir comment, dans les faits, ces restrictions vont être mises en place.

Ici, il ne s’agit pas d’une question technique, mais plutôt pratique : qui diable va trinquer, d’après vous ?

On peut d’ores et déjà convenir que certaines entreprises seront clairement scrutées avec attention. Il paraît évident que les gros consommateurs d’électricité seront, comme l’année dernière, “mis à contribution” pour réduire leur consommation, ou la concentrer lorsque le reste de la demande est moins forte… Cadencements que, par ailleurs, ces entreprises font déjà mais qui seront mis en avant avec force médiatisation par ce gouvernement de clowns publicitaires pour bien expliquer à tout le monde qu’il ne s’agit en rien de mesures vexatoires ciblées, mais bien d’un effort concerté entrepris par tous, ♩ tagada tagada ♪ …

La réalité pourrait être quelque peu différente.

Si restriction il y a, il faut en effet s’attendre à ce qu’elles touchent en priorité les petites entreprises (votre baguette de pain, vous la prendrez sans sel et pas bien cuite, hein, faites un effort !) et toute la France provinciale et périphérique, celle qui n’a – fort heureusement – pas son mot à dire, n’en pense pas moins mais qui paye, fait le gros dos et espère, la larme à l’œil, des jours meilleurs.

Oui, cette France loin des grandes villes, des cités-dortoir, des quartiers émotifs et des centres de pouvoir va, très vraisemblablement, goûter à la joie insigne des nouvelles fonctionnalités en matière de compteur électrique.

Toujours dans l’hypothèse où ces restrictions prennent place, on doit même s’attendre à des reportages palpitants de l’une ou l’autre chaîne télévisée officielle, montrant un Français, très habilement choisi, installé dans l’une de ces charmantes petites villes où il ne se passe pas grand-chose, et où, micro propulsé sous la truffe, on l’entendra expliquer que “ça se passe bien, ce n’est pas forcément très agréable de manquer un peu de chauffage mais, bon, chacun doit faire sa part, et en plus c’est seulement à des horaires où, ça tombe bien, chui pas là alors d’t’façon et puis le gouvernement fait du mieux qu’il peut hein d’abord.”

Voilà, c’est dit : la “France profonde” fera donc sa part.

Et tout aussi vraisemblablement, ce sera la seule qui la fera parce qu’à côté, celle qui vote écolo ou frétille d’aisance d’avoir voté Macron et de s’être enfilé quelques picouses sur ordre (sans lesquelles les trois covids carabinés qu’elle s’est chopés “auraient été bien pires”, hein), par exemple, celle des grosses villes, cette France-là ne verra probablement pas (ou pas tout de suite) ce que restriction électrique veut dire, ni même délestage imprévu. S’il y en a un, incroyablement, ce sera alors très temporaire et bien vite mis sur le compte d’une difficulté passagère indépendante de la volonté de l’opérateur national et rapidement corrigé par ses équipes, ♫ tsoin tsoin ♬ … Il ne faudrait surtout pas interrompre la charge des Tesla et des Zoë électriques !

Quant à l’idée même d’un arrêt, sec, ou même de réductions sensibles de l’électricité dans la France qui vote LFI et notamment les quartiers les plus émotifs du pays, c’est évidemment exclu, l’arrêt des télés et des playstations provoquant immédiatement des émeutes qu’il sera difficile d’endiguer à la seule lueur des voitures en flammes.


Devant cette réussite de l’ingénierie électrique, sociale, économique et politique française, on est en droit de se demander s’il ne faudrait pas sortir de l’accord énergétique européen qui contraint énormément le prix de l’électricité sur le territoire… au profit des Allemands et au détriment des Français, comme le rappelait un récent billet.

Las : il semble qu’au contraire de nos voisins (espagnols ou portugais), sortir ne soit bizarrement pas simple. À chaque fois qu’on s’y essaie, la diplomatie et les efforts français récoltent échecs sur échecs. On croirait presque que la Macronie ne s’y prendrait pas autrement pour rejeter la faute sur l’Europe en feignant d’essayer de nous sortir d’un arrangement catastrophique pour les intérêts de l’Hexagone…

Et pendant que les naïfs continuent d’attendre du gouvernement qu’il retrouve une paire de gonades (apparemment parties en leasing dans la péninsule ibérique), on ne manquera pas d’observer au passage que les complotistes avaient encore une fois raison. Comme le rappelle cet article de 2012, il apparaît donc bien que les craintes mentionnées lors des débuts du déploiement des compteurs Linky étaient parfaitement justifiées : eh oui, ce compteur va bel et bien servir pour étudier votre profil de consommation, et, en fonction, permettre de déterminer si vous êtes un bon citoyen éco-conscient et bio-compostable ou si une bonne petite coupure s’impose (de l’électricité d’abord, de vos allocations ensuite, de votre tête enfin si vous vous rebellez).

Mais bon, que ne ferait-on pas pour aider l’Allemagne et garantir la paix en Europe, n’est-ce pas ?


18 octobre 2023

Car l’État fournit la sécurité, hein, bien sûr !

H16

18/10/2023 - Quelques jours se sont écoulés depuis les incursions terroristes des bandes du Hamas en Israël et depuis, les choses se sont quelque peu emballées, y compris sur le territoire européen : en quelques jours, nous avons ainsi la démonstration flagrante que les États sont absolument incapables de combattre le terrorisme et que leurs prérogatives en matière de sécurité des individus sont tout simplement usurpées.

Ainsi, est-il besoin de revenir sur la faillite consternante de la surveillance de la frontière entre Israël et la bande de Gaza ? Apparemment, le meilleur dispositif du monde peut être et a été débordé, et l’avenir dira dans quelle mesure l’État lui-même et ses dirigeants n’ont pas été au moins indirectement responsables, par action ou par inaction, d’un véritable massacre.

Et pendant qu’on réfléchira longuement sur la façon dont l’État doit tenir une frontière, on pourra constater que la faillite sécuritaire, catastrophique en Israël, est tout autant visible en Europe.

En une poignée de jours, deux événements tragiques ont rappelé à tous ce qu’on peut attendre de nos autorités, confirmant s’il était besoin que l’échec israélien est tout à fait à la portée des Européens, à commencer par la France et la Belgique.

Ainsi, à Arras, l’aventure d’un énième couteau déséquilibré islamiste aura entraîné la mort d’un nouvel enseignant. Magie d’une société toute tournée vers le recyclage : ceux qui avaient, il y a trois ans, confectionné des petits panneaux “Plus Jamais Ça” – et les avaient intelligemment conservés – pourront les ressortir hardiment, ils pourront servir tel quel. Les cargaisons de nounours et de bougies sont déjà en route depuis la Chine.

En tout cas, politiciens et journalistes, eux, n’ont pas eu de mal à dépoussiérer tous leurs slogans : l’habitude et les nombreuses répétitions garantissent la bonne exécution des gestes et des paroles. C’est rodé.


Ceci posé, il faut encore une fois constater qu’absolument rien n’avait été fait pour éviter le drame.

Bien évidemment fiché S, bien évidemment expulsable et pas expulsé, bien évidemment radicalisé depuis des lustres et connu des autorités pour cela, bien évidemment issu d’une famille elle-même connue pour ses “activités à caractère terroriste”, notre sémillant Tchétchène aura de surcroît bénéficié de la mobilisation des associations d’extrême-gauche délétères qui seront parvenues à le faire rester sur le territoire, et dont la part de responsabilité dans le drame ne devrait pas être passée sous silence si ce n’était les contorsions grotesques de toute la presse actuellement.

Autrement dit, c’était une histoire fort mal enquillée qui promettait de très mal se terminer. Et malgré ce pronostic évident, l’État s’est courageusement placé aux abonnés absents.

Depuis, c’est l’enfilade de perle communicationnelles par tout ce que le pays contient de parasites politiques, qui de surcroît nous prennent pour des débiles. Ainsi en va-t-il de l’homme-soja de l’Élysée qui a expressément demandé (avec des vibratos dans la voix) aux préfets que le fichier des radicalisés expulsables soit passé au peigne fin sans doute pour leur garantir une toison lustrée.

Ceci signifie donc que ce n’était pas le cas avant l’injonction consternante du chef de l’État et qu’il s’agit donc de pur foutage de gueule.


Dans la foulée et pour ne pas sortir des clowns à roulettes gouvernementaux, nous avons eu droit à l’actuel stagiaire au poste de ministre de l’Intérieur qui, penaud, nous a laborieusement expliqué qu’il voudrait bien expulser, mais qu’il ne peut pas, parce que la loi c’est compliqué, tout ça.

Seuls les plus jeunes et les plus hydrocéphales d’entre nous ne se souviennent pas que la même fine équipe de jocrisses n’avait pas trouvé le moindre obstacle dans la loi lorsqu’il s’agissait de choper du trottineur sur les plages pendant les confinements, de pruner du badaud sans auto-papelard ou de coller au gnouf les agités du gilet jaune.

Autrement dit, l’usage de la force est cantonné aux gens qui ne font pas de mal à une mouche, et surtout ceux qui ne peuvent et ne veulent pas vraiment répliquer. Pour ceux-là, la police et la gendarmerie sera partout, tout le temps. Pour les terroristes, les vrais, les durs, les quantifiés et les connus, il n’y a plus personne.


Le seul constat est celui d’un échec, complet, total, imputrescible et sur toute la ligne de toutes les institutions sécuritaires du pays. Encore une fois.

L’État, qui est très fort pour s’occuper du bilan thermique de votre baraque, qui va prendre des mesures exceptionnelles pour s’assurer que vous avez bien déclaré votre piscine ou votre cabane de jardin et qui n’hésitera pas à user de toute la force (héliportée au besoin) de la maréchaussée pour bien vous gauler quand vous êtes assis sur une plage, va se retrouver sans couilles et sans dents lorsqu’il s’agira de s’occuper d’individus connus, répertoriés, fichés même, pour leurs activités terroristes.

Ça vaut le coup de payer des impôts pour ça, non ?

Et ce qui est vrai en France l’est tout autant ailleurs.

On pourrait éplucher les autres pays européens, eux aussi progressivement écouillés par des années de laxisme, de préchi-précha gauchiste et de médiatisation à rebours du bon sens. Mais l’actualité nous fournit la Belgique puisque Bruxelles vient de supporter une nouvelle attaque terroriste.

Pardon, non, pas “une attaque”, mais une nouvelle “bousculade” comme l’explique le Mickey Président français dans une nouvelle saillie, sa logorrhée devenant maintenant pathologiquement incontrôlable.


Et là encore, on ne pourra que constater la faillite complète de l’État (belge ici) à simplement assurer un minimum de sécurité à ses citoyens. La ville dispose de caméras partout, fort pratiques pour choper du papy en Doblo diesel de 10 ans qu’on pourra consciencieusement taxer pour pollution et autres émissions de gaz qui font frémir les bobos. Mais dès qu’il s’agit de vraiment mettre la main sur un type en chasuble orange fluo sur un scooter avec un fusil d’assaut, le tout suivi en direct sur X avec vidéo à l’appui par des douzaines de personnes, là, c’est la panique, la déroute, les deux pieds gauches dans le même sabot droit.

Et il faut encore une fois constater qu’absolument rien n’avait été fait pour éviter le drame : notre frétillant tireur déséquilibré était connu puisqu’ayant demandé l’asile, il se l’était vu refusé, son dossier mentionnant qu’il avait eu maille à partir dans son pays d’origine notamment pour trafic d’être humain, séjour illégal et atteinte à la sureté de l’État.

Certains imbéciles chevronnés objecteront sans sourciller que le nombre d’individus avec un profil similaire est trop grand pour se permettre de tous les suivre assidûment… donnant ainsi de l’eau au moulin de ceux qui pointent à juste titre, depuis des lustres, que le travail de filtre préalable aurait dû être fait plus tôt (bien, bien plus tôt) et plus sévèrement (bien bien) des années auparavant.

Mais voilà : c’est trop tard.

À présent, la seule solution opérationnelle consisterait à rendre aux citoyens les moyens d’assurer leur propre sécurité, leur propre défense, dans le cadre le plus large et le plus compréhensif possible.

Et bien évidemment, les gouvernements refuseront obstinément toute méthode pratique qui consisterait à armer les civils et leur apprendre à se défendre, au moins dans l’esprit.

D’une part, il est ontologiquement impensable que l’État apprenne à se passer de lui, et il fait donc absolument tout pour faire croire qu’il peut et va régler le problème du terrorisme avec “plus de moyens” (car des moyens et des médiocres, c’est la seule chose qu’on a en trop) ou des technologies poussées (reconnaissances faciales, IA) qui montrent, tant en Europe qu’ailleurs, leur abyssale inutilité à ce sujet.

D’autre part, des armes dans les mains des citoyens, c’est le risque (voire la certitude) qu’elles seront un jour retournées contre les clowns qui nous gouvernent, et qui savent pertinemment que ce qu’ils font subir à la population n’est pas de l’incompétence, mais de l’acharnement sadique volontaire.

Et alors que les jeux olympiques de 2024 se profilent de façon guillerette, je vous conseille donc de conserver vos petits panneaux “Plus Jamais Ça”…


16 octobre 2023

Attentat d’Arras : décidément, l’extrême droite est partout !

H16

À tout âge de la vie, il faut pratiquer une activité physique, même légère, qui permet de conserver un minimum de souplesse et de s’assurer des vieux jours paisibles. Et avec l’actualité brutale en Israël et en France, c’est l’occasion pour les gauchistes les plus hypocrites de s’entraîner comme jamais dans la gymnastique et les contorsions les plus endiablées.

Et pour pouvoir admirer les triples saltos-arrière carpés que nous enchaîne actuellement la gauche intellectuelle en pleine déliquescence, il faut prendre un peu de recul. Oh, pas beaucoup : se placer à la fin du mois de septembre suffit puisqu’on y trouve un intéressant article du Parisien qui nous relate l’inquiétude d’étudiants juifs lorsqu’ils constatent la montée d’un antisémitisme… d’extrême gauche.


Oui, c’est stupéfiant et vous avez bien lu : apparemment, il semblerait qu’une certaine gauche puisse fricoter avec le mauvais côté de la tangente lorsqu’on évoque l’antisémitisme, et les actualités de ces derniers jours semblent – contre toute attente, bien évidemment – leur avoir donné raison à tel point que certains ministres comme Yaël Braun-Pivet, ayant reçue des “menaces de mort liées à sa judéité”, bénéficient maintenant d’une protection policière à son domicile (la République est laïque, certes, mais il ne faut pas pousser).

En attendant que les Français qui se sentent quelque peu en insécurité disposent du même privilège ou, au moins, bénéficient de la prise de conscience par notre insigne élite politique qu’il y a comme un petit souci général sur le territoire à ce sujet, notons que certaines préfectures comprennent, elles aussi, que la montée de certaines violences est bien liée à la présence de groupes spécifiques au sein de la population, groupes qui ne sont pas (ou pas encore) classés à l’extrême-droite : ainsi, pour éviter tout dérapage, des manifestations pro-palestiniennes ont été interdites à Lyon ou à Paris par exemple.

Ce qui n’empêche pas la DGSI de mettre en garde contre les nombreuses menaces qui existent en France actuellement, au premier rang desquelles on retrouve (commodément ?) … l’extrême droite.


Eh oui : à en croire la presse, les politiciens, la haute hiérarchie du renseignement ou des forces de l’ordre, pas de doute, la France grouille de groupuscules fascistes, suprémacistes, nationalistes et d’extrême droite dont les odeurs caca-boudin nous rappellent les heures les plus sombres de notre Histoire (pour rappel, il s’agit de cette période pendant laquelle la gauche avait tous les pouvoirs, et où les deux partis collaborationnistes pronazis étaient dirigés par les socialistes Doriot et Deat).

Et c’est vrai que cette extrême droite est partout : le 10 octobre dernier, dans un courageux article paru sur Libération, cette vibrante rédaction, expression d’un journalisme éthique, responsable, neutre et biocompatible, on découvrait que l’extrême droite s’infiltrait absolument partout, corroborant avec des témoignages vécus un autre article de la même rédaction exceptionnelle, paru le 3 octobre, qui réalisait une stupéfiante cartographie de cette engeance extrême droitarde.

C’est donc sans surprise qu’un nationaliste aryen d’extrême droite a attaqué et tué à coup de croix gammée un professeur à Arras en criant “Deus Vult” vendredi dernier.

Le réel est sans pitié et malheureusement, toutes les préventions et tous les avertissements lancés par la classe jacassante semblent impuissants à juguler cette vague d’extrême droite qui envahit le pays ; la veille même, la Voix Du Nord (quotidien dont Arras bénéficie de la distribution) faisait paraître un article précieux qui éclaire bien ce qui vient de se passer.


En attendant que le manuel d’auto-défense intellectuelle soit doublé d’un manuel d’auto-défense physique bien concrète, le Monde ne s’y trompe pas non plus qui explique, là encore, la montée de la colère et l’attrait de la France pour l’extrême droite dont le spectre, de largesse croissante à mesure des enquêtes, ressemble de plus en plus à tout ce qui n’est pas d’extrême-gauche et permet de stigmatiser commodément à peu près tous ceux qui ne pensent pas la Pensée Officielle Autorisée.

Pensée Officielle Autorisée qui interdit (sous peine de prison ferme) de s’élever par exemple contre un “atelier lecture” par des drag queens en Ille-et-Vilaine.

Pensée Officielle Autorisée qui, en revanche, permet une certaine souplesse dans les reconduites à la frontière (les OQTF appliquées sont si rares qu’elles font figure d’exercice de style) ou qui autorise une grande latitude aux autorités pour revenir sur des décisions de justice lorsque quelques associations vocalisent fermement leurs préoccupations : on apprend ainsi que le meurtrier d’Arras, fiché S, avait bénéficié quelques années auparavant du soutien de plusieurs associations rennaises d’extrême gauche comme la Cimade, Réseau éducation sans frontières, le MRAP ou le Parti Communiste qui s’était même fendu d’un communiqué, ce qui avait permis à ce brave ressortissant étranger pas du tout intégré, pas du tout légalement sur le territoire, pas du tout respectueux des principes de base de notre société, de rester et d’affûter ses couteaux opinions bien tranchées définitives sur ce qu’il convenait de mettre en place à la place de l’actuelle République.

Il semble maintenant évident qu’en pistant, traquant et dénonçant l’extrême-droite, ses réseaux, ses militants, les encartés du Rassemblement National ou de Reconquête dont les exactions emplissent maintenant les tribunaux, le drame de Arras aurait pu être évité. Mais si, puisque la presse, les politiciens et toute l’intelligentsia française vous le disent, vous l’écrivent même.

Il reste à présent à en convaincre le réel qui semble obstinément coincé à l’antipode de ces analyses, qui refuse de se plier à ces déclamations assénées de pages en pages, d’articles en articles, de plateaux télés en plateaux radio. Ce réel voit que le pays s’enfonce, avec un rythme soutenu, à chaque mesure plus gauchiste que la précédente. Ce réel constate que les autorités sont paralysées par un mélange d’incompétence, d’idéologie, de laxisme et de jusqu’auboutisme. Ce réel sent déjà les effluves de conflit civil, de règlements de compte en dehors des cadres légaux et républicains, et c’est précisément ce qui garantit qu’il sera combattu, par les mots et les gesticulations, de toute la classe qui s’emploie à le nier.

Cela va très bien se terminer.


10 octobre 2023

Vous reprendrez bien un peu de référendum ?

H16

9/10/2023 - Cette semaine, le locataire de l’Élysée a encore pris la parole. Encore.


Jugeant absolument indispensable de nous gratifier de sa pénible logorrhée, Emmanuel Macron nous a donc infligé il y a quelques jours un nouveau discours dont on ne retiendra heureusement pas grand-chose à l’exception peut-être de sa nouvelle position sur le référendum.

Probablement pour faire concurrence aux députés insoumichons actuellement passionnés par les punaises de lit (le reste de l’actualité législative et des sujets d’importance primordiale étant apparemment épuisé), le chef de l’État a ainsi estimé nécessaire de touiller un peu la constitution dont il prétendait fêter le 65ᵉ anniversaire lors de son discours, afin de rendre “plus simple” la mise en œuvre du référendum d’initiative partagée qu’il juge “aujourd’hui excessivement contrainte”, et pour l’ouvrir à “des domaines importants pour la nation qui [y] échappent”.

Et pendant que se chuchotent des rumeurs les plus folles sur la mise en place ferme et définitive d’un numéro vert contre les nuisibles de literie, voire du lancement d’un Grenelle sur la question, cette question du référendum revient donc hanter presque toutes les rédactions des médias de grand chemin : que voilà une proposition intéressante-ou-presque !


En effet, cet appel à accroître le rôle des référendums et les possibilités d’y recourir permet effectivement, selon les petits éditorialistes de la presse de révérence, d’augmenter la démocratie dans notre pays, de la faire passer du “pas mal du tout” à “super chouette” en quelque sorte (et ça tombe bien tant elle paraît avoir quelque peu subi les outrages du temps ces dernières années).

Mais d’un autre côté, il est difficile d’oublier les précédentes positions du même Macron sur les référendums et leur usage.

On se rappelle en effet que, lors de la campagne de 2022, Marine Le Pen avait clairement mentionné dans son programme sa volonté d’utiliser le référendum aussi souvent que possible, ce qui n’avait alors pas manqué de déclencher des petits prurits dans la presse de grand chemin, la même qui semble maintenant s’accommoder assez bien de la proposition présidentielle.

Du reste, à l’époque, le même Macron évoquait sans trop se mouiller la possibilité de faire du référendum au cas par cas, sachant qu’il n’en avait d’autant moins l’intention réelle qu’il pensait encore pouvoir s’en sortir avec une majorité parlementaire sinon large, au moins suffisante pour ne pas mitrailler l’Assemblée au 49.3.

Las : la majorité parlementaire très relative et, assez probablement, les sondages d’opinion assez peu favorables à son sujet (les vrais, ceux de l’Intérieur, pas ceux de la propagande officielle) – voire catastrophiques – auront peut-être eu raison de la tiédeur du chef de l’État à ce sujet et qui espère sans doute, avec ce procédé, occuper les esprits et redorer un peu son blason défraîchi.

La situation est à présent particulièrement croquignolette : on s’en souvient, tous les fiers castors avaient âprement combattu en 2022 pour faire barrage à Marine Le Pen et au chaos voire à l’autoritarisme qu’elle ne manquerait pas d’amener. Persuadés qu’ils étaient que son référendum était une idée aussi pourrie que populiste, les voilà maintenant confrontés à un chef de l’État, pour lequel ils ont goulûment voté, qui nous amène chaque jour un peu plus dans le chaos et l’autoritarisme, et nous ressort les idées populistes de Le Pen. Enfin bon, comme c’est Macron, ce seront de bons référendums, pas populistes.


Ceci n’est même pas une caricature : il suffit de voir les pirouettes rhétoriques des analystes / experts / philosophes de plateau télé ou radio pour mesurer le trouble qui s’empare de leur esprit au point de manquer d’arguments clairs. Pour eux, pas de doute : demander ainsi, directement, son avis au peuple est la porte ouverte à toutes les fenêtres populistes par lesquelles rentreraient les idées les plus nauséabondes qui viendraient (on s’en doute) nourrir ♩ tralali ♪ le ventre de la bête féconde ♫ tralala ♬ … On commence ainsi avec des petits référendums d’initiative populiste populaire, et pouf, rapidement, le peuple vote pour des choses abominables comme un retour de la peine de mort, la fermeture des frontières et l’expulsion des illégaux, une justice plus ferme ou – pire encore – un État mieux géré, bref toutes ces choses très éloignées du programme de société que la classe Sachante & Jacassante avait laborieusement planifié.

Si on commence à laisser faire au peuple ce qu’il veut, et, pire encore, si on le lui demande poliment avant, où va-t-on ?

Bien sûr, en réalité, beaucoup comprennent (même si c’est parfois confusément) qu’utilisé par cet olibrius, le référendum ne serait qu’un gadget : il ne s’agirait en réalité que d’occuper la galerie, faire croire à un élan démocratique et à mettre en scène un objectif politique qui serait, on peut le garantir, obligeamment validé par le peuple. L’art de la manipulation de l’opinion publique par l’actuel locataire de l’Élysée n’est plus à démontrer et sera d’autant plus aisée qu’il n’y a plus aucun média d’opposition réelle dans le pays.

Et pendant que cette poudre institutionnelle sera lancée aux yeux du peuple, les problèmes d’insécurité, de plus en plus consternants, d’immigration incontrôlée aux effets de bord croissants, ou du coût de l’énergie intriqué à une inflation galopante ne seront absolument pas abordés (ou alors, par les mêmes clowneries que d’habitude).


Le fait, du reste, que les sondages se multiplient et montrent un écart croissant entre les gesticulations inutiles du gouvernement et les souhaits réels des Français permet de garantir que des référendums sur ces questions-là ne seront jamais lancés. Macron l’a d’ailleurs bien rappelé : le référendum, c’est pour des domaines importants (les punaises de lit par exemple), et l’insécurité, l’inflation galopante, le coût de l’énergie ou l’immigration incontrôlée n’en font pas partie.

Heureusement, sinon ce serait fasciste, pardi !


https://h16free.com/2023/10/09/75575-vous-reprendrez-bien-un-peu-de-referendum

4 octobre 2023

La classe jacassante est obsédée par le sexe des autres

H16

C’est étonnant : nos dirigeants, quand ils ne sont pas à nous expliquer les bienfaits d’une attrition contrôlée et de préférence silencieuse, et quand ils ne sont pas occupés à nous couper les vivres, l’énergie, les moyens de nous déplacer ou nos moyens de subsistance, semblent particulièrement préoccupés par l’usage que nous avons de notre sexe.

Et en matière de sexe, il apparaît maintenant important, que dis-je, nécessaire que l’égalité entre les hommes et les femmes soit parfaitement respectée, de tous les points de vue et de toutes les façons possibles. Cette certitude, fermement ancrée dans les convictions républicaines de toute la classe politique, a conduit à la création d’un énième “Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes” dont l’indispensable mission l’a poussé à aller étudier de plus près quelques plateformes pornographiques.

Le but était d’y trouver tout ce qui confirmait son existence même, à savoir les preuves irréfutables de traitements différenciés en fonction des sexes ainsi que d’une inégalité flagrante entre les hommes et les femmes. Dans la pornographie. Voilà.


Sans surprise, ce fut chose faite et mieux, même, puisque selon les fines analyses du Haut Conseil, ces plateformes se vautrent dans la “pornocriminalité”.

Dans son rapport, le Comité Théodule Haut Conseil nous explique avoir découvert des pratiques violentes et des traitements “contraires à la dignité humaine et à la loi”.

Et il a en partie raison puisque plusieurs procédures judiciaires sont actuellement en cours avec des dizaines de producteurs mis en examen pour “viols en réunion”, “traite aggravée d’êtres humains”, “proxénétisme aggravé” ou même “viol avec acte de torture et de barbarie”… Mais en partie seulement car ce rapport comporte aussi d’intéressantes affirmations et quelques propositions qui peinent à masquer les pires penchants intrusifs et autoritaires de leurs auteurs.

Ainsi, s’il apparaît évident que toute production (pornographique ou non, du reste) réalisée sans accord explicite et complet des adultes impliqués doit être non seulement interdite mais aussi poursuivie et dûment sanctionnée en justice – ce qui, au passage, est donc déjà couvert par les lois existantes – il n’en va pas de même pour celles qui sont, justement, réalisée par des adultes consentants.

Or, la lecture du rapport laisse une impression persistante de gloubi-boulga dans lequel les auteurs auront commodément mélangé des pratiques clairement illégales et passibles de poursuites avec d’autres qui, bien qu’alternatives et pouvant clairement choquer, n’en sont pas moins réalisée dans un cadre légal. On peut ainsi lire quelques interprétations juridiques hardies permettant de déclarer des contrats de travail illégaux car – je cite – “on ne peut pas consentir à sa propre torture, à sa propre humiliation” (ce que niera normalement tout électeur de Macron)…


Pire encore, on découvre à la lecture des quelques articles de presse consacrés au sujet que les chercheurs spécialisés et les associations de professionnels concernés (actrices, par exemple) n’ont absolument pas été contactés ni interrogés.

Pourtant, leur avis est d’autant plus indispensable qu’à la lecture du rapport, il a été particulièrement tranché : dénonçant une étude réalisée à charge, ces professionnels estiment que “ce rapport est une honte à tous les niveaux” puisqu’il a surtout consisté à évincer les chercheurs et invisibiliser les travaux n’allant pas dans le sens du rapport, voire à détourner le sens des propos de certains, dans le but manifeste de ne présenter que les éléments favorables à l’abolitionnisme pur et simple de la pornographie. Ceci s’est d’ailleurs traduit dans une tribune qui détaille les problèmes de ce rapport.

À l’analyse, s’il apparaît nécessaire – et ce n’est pas nouveau – de s’assurer que le monde de la pornographie soit débarrassé et fermement puni pour ses pratiques illégales, il n’en reste pas moins que les dénonciations et les propositions de ce Haut Conseil offrent une autre forme de dérives parfaitement liberticides, à commencer par la censure, sorte de point de convergence de toutes les luttes gouvernementales en ce moment.

Ce n’est pas une exagération puisque, l’encre du rapport même pas encore sèche, se pointaient déjà Bérangère Couillard, la “ministre déléguée chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et des titres ronflants à rallonge pour occuper de la place sur les bristols républicains”, qui s’empresse déjà de lancer toute une batterie de propositions, dont la création d’une infraction générique d'”exploitation sexuelle” ratissant aussi large que possible.

Autrement dit et avec une surprise fort modérée, les dérives (pour certaines illégales) du monde de la pornographie deviennent les passe-plats de la censure, de l’interdiction et de la régulation aussi invasive que possible des pratiques intimes des citoyens qui ne sont plus considérés comme adultes que lorsqu’il s’agit de payer taxes et impôts.

Et encore une fois, il apparaît que les dirigeants actuels du pays sont obsédés par l’usage que nous avons de notre sexe et l’impérieuse nécessité pour eux de s’en mêler.

Ainsi, il est maintenant clairement affiché la nécessité de ne pas s’en servir pour se reproduire, car, voyez-vous, il y a trop de monde sur Terre. En revanche, il sera absolument indispensable de l’utiliser pour affirmer son identité, et notamment ouvrir les chakras de tous à commencer par celui des enfants, quitte à en montrer toute une panoplie dans des séances de “lecture” fort éducatives, en maternelle et hors du cadre familial par exemple.

Ces mêmes dirigeants semblent persuadés qu’il faut explicitement louanger à grands renforts médiatiques la façon dont les uns et les autres s’emboîtent ou pas, ainsi que l’opportunité donnée par la chirurgie et les traitements hormonaux de changer de sexe. De façon intéressante, il apparaît avec ce rapport qu’il est donc contractuellement illégal de se fouetter entre adultes consentants, mais que faire castrer son enfant est a contrario tout à fait envisageable et, moyennant le bon contexte, peut-être même courageux voire souhaitable.

Bref : tout ce qui a trait aux zizis et aux zézettes semble occuper une partie considérable du temps de cerveau trop disponible des dirigeants occidentaux. Peut-être persuadés que leurs habitudes et perversions personnelles infusent l’intégralité de la société, ils se sont convaincus, belles âmes charitables, qu’il fallait agir pour empêcher ces dérives aux autres.

Et dans tous les cas, le résultat se traduit toujours par une augmentation de leurs pouvoirs et de l’intrusion des administrations dans nos vies. Cela tombe bien, non ?


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