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25 septembre 2023

LA SYRIE, LES MISSILES ET LA GUERRE (vidéo)

Jacques COTTA

https://www.youtube.com/watch?v=ROkY3-1gamk

Le troisième numéro de mon magazine "Dans la gueule du Loup" que j'ai créé et présenté en date du 27 avril 2018. Il porte sur la guerre en Syrie. À première vue, le sujet serait aujourd'hui "réchauffé". Eh bien non ! Tous les mécanismes auxquels nous sommes confrontés avec l'Ukraine étaient déjà décrits, débattus, dénoncés. Le marché de la guerre, les destructions massives, les intérêts en jeu, les va-t-en guerre contre les peuples, le rôle des grandes puissances, l'OTAN, la Russie, les États-Unis, l'Union Européenne et la France... Dans ce troisième numéro, vous retrouverez : Jean-Jacques Bridey (La République En Marche), Damien Lempereur (Debout la France), Roberto Romero (Génération.s), Rachid Temal (Parti Socialiste), Djordje Kuzmanovic (responsable des questions internationales pour La France Insoumise), l'ancien colonel Corvez, Michel Raimbaud (ancien ambassadeur).

L’impérieuse nécessité d’une censure parlementaire

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


Dupont Aignan sonne la charge. Le voilà qui reprend l’idée que les motions de censures doivent être votées par l’ensemble des députés de l’opposition sans chercher une quelconque unité de pensée. C’est bien ce que nous martelons au RPF depuis des mois. Voter une motion avec la NUPES ou le RN ne signifie pas que l’on adopte leur programme. C’est la simple concordance des buts, faire tomber un gouvernement à la dérive. Peu importe qui la dépose, il y a une symétrie dans la lutte, un accord tacite qui doit se faire, sinon la colère et la révolte ne sont que du vent. S’abstenir au prétexte qu’on ne veut pas mélanger ses voix avec certains c’est faire croire que l’on peut obtenir la chute de Borne tout seul, ce qui est faux, puisque personne n’a la majorité absolue.

Se laisser abuser par la convention de langage, qui veut que voter avec le RN, ce soit se rapprocher de ce parti, est une culpabilisation bien pratique pour la macronie, fondée sur une escroquerie intellectuelle. Jusque là, cette opposition de style a fonctionné, notamment chez les LR et NUPES, qui ont refusé de s’associer aux initiatives RN quand ces derniers ont déposé des motions de censure. La NUPES est même allée jusqu’à refuser de voter la demande référendaire sur les retraites du RN, alors que les textes de deux demandes étaient absolument identiques. Ce n’est plus du dogme ou de l’idéologie, c’est de la bêtise pure, une absurdité sans nom. Cet argument fallacieux exploité jusqu’ici, revient à s’opposer systématiquement à ce que ce parti peut dire ou penser, sans discernement, postulant que tout ce qui vient de lui est nécessairement faux, où entaché d’une indignité morale et politique.

L’autre argument fallacieux, consiste à se demander tout haut, « par qui le remplacer ». Là n’est pas la question. En période de dictature informationnelle, tous les opposants sont étouffés dans l’œuf, mais une fois la tête tombée, les candidats se déclareront. On n’a jamais vu un siège de dirigeant rester vide ou sans postulant. Quant à faire pire que Macron, on en est souvent à se demander si c’est possible.

La bonne morale n’est cependant pas le privilège d’un camp. En quoi serait-il plus honorable de voter avec la macronie qu’avec un autre parti dûment élu au suffrage universel ? Le LR Pradié y va aussi de son couplet, conscient de la nécessité de voter les motions de censure. Mon Dieu, enfin un qui ouvre les yeux dans ce camp. Bien isolé c’est vrai, mais l’idée fait son chemin. On ne peut pas critiquer le gouvernement et permettre son maintien au pouvoir à chaque vote. Les LR ont perdu leur crédibilité en tenant ce double langage et Monsieur Pradié l’a finalement compris. Parviendra-t-il à convaincre le reste de la troupe, ou sera-t-il rattrapé par la patrouille, menacé d’exclusion comme c’est la coutume, totalement illégale, car en violation avec l’interdiction du mandat impératif. Ciotti et Retaillaud se rangeront-ils à son avis, ou resteront-ils sur leur ligne, trop préoccupés à gérer leur carrière et à se faire rouler dans la farine à chaque fois, en lieu et place de s’intéresser à la nation, et surtout à la volonté exprimée par le peuple qui souffre et qu’ils n’entendent plus ?

Le vote d’une motion est le plus sur moyen de se débarrasser de tous ces incompétents, d’en finir avec la désastreuse politique, sociale, économique, diplomatique. Renvoyer Macron à sa solitude, lui imposer une cohabitation pour l’écarter des affaires. Dans la foulée, Dupont-Aignan propose de se pencher sur la destitution. Là, le cas est plus délicat, mais pour autant il n’est pas complètement désespéré. Il faut d’abord trouver 58 députés ou sénateurs pour lancer la procédure, ensuite, les deux assemblées devront voter aux deux tiers la poursuite du processus. C’est ce point qui freine les intentions. La partie est loin d’être gagnée, cependant Dupont-Aignan pense qu’à la faveur d’un mouvement populaire ample, né à la suite de cette action, les indécis des deux chambres pourraient réviser leur position et voter en faveur de la destitution de Macron. Le pari est osé, n’en demeure pas moins que l’initiative aurait le mérite de lancer un débat, et de montrer que le cher président n’est pas en bonne posture et l’opinion publique, les médias, et la presse étrangère, ne manqueraient pas de devoir couvrir l’événement, ce qui affaiblirait un peu plus la macronie. De là à envisager une démission du prince empereur, il n’y a pas qu’un pas, mais allez donc savoir, quand l’ego est touché, les réactions ne sont plus rationnelles.

Les idées font leur chemin, la première semble la plus réaliste, et il faut se concentrer sur elle. Virer Borne, et qui sait, avoir des législatives anticipées, en souhaitant que l’opposition fasse un raz de marée, laissant alors la place à une destitution… Le temps presse, les députés de l’opposition doivent faire front pour balayer ce gouvernement, qui s’apprête à passer en force un budget qui ne répondra pas aux exigences de l’intérêt de notre nation.

24 septembre 2023

Conflit ukrainien

Michel Rosenzweig

Cette guerre est une imposture politique et idéologique.
On veut nous faire croire depuis 19 mois qu’il s’agit de défendre les valeurs occidentales contre un régime totalitaire bla-bla-bla.
BS. Foutaises.
Il s’agit de sphère d’influences, de pognon, de marché, de volonté de puissance et d’hégémonie.
Coût humain : déjà 500.000 morts
Et de juteux contrats déjà signés.
Le tout avec la complicité des Européens et des Ukrainiens aidés de leurs idiots utiles, tous hypnotisés par la caste politico médiatique et persuadés d’être engagés dans un combat existentiel.

La véritable tragédie de l’Éducation nationale

Maxime Tandonnet


Le Figaro du 21 septembre: « Combien y a-t-il de quarts d’heure dans 3/4 d’heure ? » À cette question apparemment simple, seule la moitié des élèves qui entrent en sixième trouve la bonne réponse. Dans une note d’alerte publiée le 20 septembre, le Conseil scientifique de l’Éducation nationale (Csen), présidé par le neuroscientifique Stanislas Dehaene, conclut à une « inquiétante mécompréhension » des nombres et surtout des fractions de la part des élèves qui sortent de l’école primaire. Pour beaucoup, « les nombres décimaux et les fractions n’ont aucun sens. Or, la compréhension de ces outils mathématiques est indispensable à la mesure de n’importe quelle dimension physique », souligne le Conseil scientifique […] Les erreurs révèlent aussi « une vaste confusion entre différents types de nombre s», et « une méconnaissance du sens des symboles ».

Les élèves confondent ainsi 1/2 avec 1,2, ou encore 2/1 avec 2,1. Ils se trompent également dans les calculs avec les nombres décimaux : beaucoup pensent que 0,8 + 1 fait 0,9. Ce déficit de compréhension concerne tous les milieux sociaux. S’il atteint 85 % en éducation prioritaire, il reste élevé (75 %) hors éducation prioritaire et dans les écoles privées […] Ces constats viennent confirmer les résultats des enquêtes internationales Pisa (la prochaine évaluation, centrée sur les maths justement, sera dévoilée le 5 décembre) et Timms, qui soulignent le retard considérable des élèves français en mathématiques. Dans cette discipline, la France occupe la dernière place en Europe.

La maîtrise des mathématiques conditionne la formation des ingénieurs, des scientifiques, des informaticiens et le développement des technologies. L’effondrement du niveau en mathématique prépare ainsi la marginalisation croissante de la France qui s’est longtemps targuée d’une supériorité en cette matière (médailles Fields). Cet effondrement a au moins en partie des causes idéologiques : il vient du culte des élites dirigeantes françaises pour le nivellement par le bas. Les mathématiques, trop sélectives, considérées comme un outil de sélection, ont été méprisées et dégradées. Bien évidemment, cette catastrophe frappe tout autant, sinon pire, la connaissance de l’orthographe et de la grammaire : considérées tout autant comme des outils de sélection que les idéologues au pouvoir se sont appliqué à briser. Détruire les fondement de la langue française, c’est-à-dire le vecteur de la communication et de la cohésion sociale est aussi dramatique pour l’avenir.

Mais plutôt que de reconnaître le désastre scolaire et de proposer des pistes à long terme pour y remédier, les responsables politiques de ce dossier préfèrent gesticuler pour détourner l’attention des Français sur l’écroulement qui est à l’œuvre. L’abaya est sûrement un sujet sensible mais qui concerne un nombre infime d’élèves, environ 200 sur 12 millions. Et elle a été promue au rang d’évènement de la rentrée. C’est tellement plus facile et spectaculaire de bomber le torse et de donner des coups de menton virils sur l’abaya plutôt que de se mettre au travail de fond. Idem pour le harcèlement scolaire : bien sûr que c’est atroce le harcèlement scolaire, mais c’est une question qui devrait se traiter localement, par les chefs d’établissement ou les professeurs. Comme c’est facile de se saisir du sujet nationalement et de jouer les justiciers médiatiques sur les drames du harcèlement en donnant les mêmes petits coups de menton virils – à la mode. Et puis je l’ai dit mille fois, le cinéma autour du drapeau dans les classes (tiens, on n’en parle plus), l’encasernement des élèves par le prétendu service national universel – pendant les heures de classe – ou encore l’obligation du port d’un uniforme sont autant de leurres commodes pour esquiver l’essentiel : le vertigineux déclin de l’intelligence scolaire qui entraîne la France par le fond.

Le fonctionnement oligarchique des médias

Juan Branco

Xavier Niel, qui a fait de la DP pour proxénètisme, meilleur ami d’Emmanuel Macron et gendre de Bernard Arnault, rachète à Daniel Kretinsky - qui prospère sur l’exploitation du charbon et l’achat de médias pour s’attirer les faveurs de Macron - ses parts dans groupe Le Monde.
M. Niel annonce immédiatement léguer ses parts au « fond d’indépendance pour la presse ». Tout Paris acclame.
Ce même « fond pour l’indépendance pour la presse » qui est en fait contrôlé par… les enfants à peine majeurs de Xavier Niel.
Niel est ou a été par ailleurs détenteur de parts dans l’Obs, La Provence, Nice Marin, France Antillles, Mediapart, Mediawan, Brut, Atlantico, HuffPost, Vakita, Les Jours, Corse Matin, Lagardère Studios, Cavous/Cdansl’air… tandis que son beau-père, homme le plus riche du monde, contrôle Le Parisien, Les Échos, est le premier annonceur de France, etc. Kretinsky, associé à Niel, se contente quant à lui de Marianne, Franc Tireur, Libération, Elle, etc.
Le reste est à l’avenant (le meilleur ennemi de Niel, Drahi, ayant dû racheter BFM/RMC, Libé et l’Express pour obtenir SFR ; tandis que Bolloré s’emparait du JDD, Paris Match, Europe 1, Canal, CNEWS, Capital, Voici, Gala ou encore Hachette et Editis pour peser sur l’Élysée. Quant au dernier venu, Rodolphe Saadé, qui joue quotidiennement à copain copain avec l’Élysée, au point de faire nommer le plus que soumis Bruno Jeudy à la tête d’un nouveau média, mieux vaut ne pas en parler. Heureusement que RadioFrance n’est pas dirigée par une copine de promo de Macron… oups, pardon. C’est bien le cas, les PDG de l’AFP, France TV et France24/RFI étant également nommés indirectement par l’Elysée)
Ce n’est plus 1984. C’est sa caricature.
Il est impossible de survivre en dénonçant en bloc le fonctionnement oligarchique de ces médias. Seules des offensives partiales et partielles, en se préservant des alliés, permettent de subsister. Au prix de la vérité. Au prix du devenir de la France, affaissée par ces liens incestueux qui n’ont pour but que de maintenir le contrôle d’une caste sur l’État, et les mannes qu’il permet d’arracher aux Français.
Qui contrôle les médias contrôle l’élection et donc l’accès aux ressources de l’État et à sa protection. Tous ces milliardaires, pour beaucoup délinquants avérés, ont fait fortune soit grâce à la commande publique, soit grâce à ses instruments de régulation, soit grâce à son intervention directe sur leurs marchés.
Ils ont certes perdu, via les réseaux sociaux, une partie de leur pouvoir, puisqu’ils contrôlent désormais moins la diffusion de l’information, tout en se trouvant en situation de quasi-monopole sur sa production.
C’est pourquoi cependant tandis que M. Sarkozy avait fait nommer son conseiller Laurent Solly, compagnon de Caroline Roux, à la tête de Meta France (Facebook, Instagram), M. Macron s’est rapproché d’Elon Musk, a offert la nationalité aux fondateurs de Telegram et de Snapchat, ce qui lui a par exemple permis - comme l’a admis la directrice des relations publiques de Snapchat - de faire censurer en direct les contenus sur ce réseau lorsque les émeutes de juillet intervenaient.
Les dénoncer en bloc, plutôt que pour servir l’un ou l’autre clan, c’est s’exposer à une mort sociale et politique immédiate. C’est ce que nous avons fait dans Crépuscule, avec les conséquences que l’on sait.
Ces individus sont les pires ennemis de la démocratie.

23 septembre 2023

MÉPRIS DE CLASSE SOUS LES ORS DE LA RÉPUBLIQUE

Marc Amblard

22/9/2023 - Le festin d’Etat organisé mercredi soir à Versailles et réservé à 160 convives a quelque chose d’à la fois décadent et profondément révoltant.
Que certains privilégiés festoient avec caviar, langoustes et vins à plusieurs centaines d’euros la bouteille ne me choque pas le moins du moins du monde. Bien au contraire. Chacun est libre de consacrer sa fortune personnelle aux plaisirs de son choix.
En revanche, que des personnes mandatées par le contribuable français pour gérer les affaires du pays se goinfrent avec son argent si durement acquis n’est pas acceptable. Cette débauche affichée avec ostentation envoie un message terrible : le mépris de classe. En d’autres termes, le peuple ne vaut rien ou pas grand-chose et l’élite, du fait de sa supériorité présumée, n’a aucun scrupule à détourner l’argent des impôts pour festoyer à grand frais.
Le constat est d’autant plus saisissant que le pays vit à crédit et qu’une proportion importante de la population se prive quotidiennement au point de ne plus pouvoir manger à sa faim. Terrible.
Cette caste « élue », devrait toutefois se méfier : des têtes couronnées sont tombées pour moins que ça.
Ce n'est que mon avis, bien sûr.

AVEC LE PAPE, DE MACRON À MÉLENCHON, ILS S'Y METTENT TOUS !

Jacques Cotta

Avec la venue du pape à Marseille, c’est un consensus général sur la question migratoire qui, au nom des bons sentiments, aboutit à plus d’immigration, qui se dessine à gros traits.
La bataille idéologique bat en effet son plein et tout le monde s’y met.
⇨ Le pape déplore « que la Méditerranée soit devenue le tombeau de la dignité », prend un petit déjeuner dans les quartiers nord avec des migrants, et s’entretient avec Macron qui dans les faits le reçoit contre toute règle de la laïcité en tant que chef de l’Église pour entendre la bonne parole.
⇨ Mélenchon s’en mêle, organisant un rassemblement laïc de solidarité avec les migrants, en parallèle des déclarations du pape.
⇨ Derrière tout cela, à la veille de la loi que Macron et Darmanin veulent faire passer sur l’immigration, c’est une immigration élargie qui se prépare, notamment pour occuper des emplois dont les salaires seront tirés vers le bas.
C’est le patronat qui peut se frotter les mains car il paiera moins, les passeurs qui profitent de la marchandise humaine pour encaisser, la mafia qui participe au trafic de migrants pour s’en mettre plein les poches…
Les vraies victimes sont :
⇨ Les migrants eux-mêmes victimes de l’illusion que tout ce beau monde leur fait miroiter et qui parfois terminent leur périple au fond de la Méditerranée.
⇨ Les travailleurs ici sur le territoire national car les patrons se serviront des migrants comme d’une masse de pression contre les salaires et acquis sociaux.
⇨ Le système social dans son ensemble dont le démantèlement est déjà en cours et que Macron et les siens vont tenter d’achever, notamment par la présence de migrants en masse.
Pas étonnant si demain les scores du RN grimpent encore et si les autres s’effondrent… Il n’y aura que les benêts ou autres bobos de gauche comme de droite pour s’en étonner…