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7 décembre 2023

Plus forte, la France, vraiment ?

Yann Bizien

En lisant le Figaro, je n’ai pas vraiment envie d’épargner Madame Borne. Je respecte la femme. Mais je ne peux que fustiger la responsable politique. (...)
Car il y a du mensonge quand elle affirme que la France serait aujourd’hui plus forte qu’en 2017. C’est faux. La France est plus endettée que jamais. Il y a aussi du mensonge quand elle évoque un « sentiment d’insécurité ». La violence a explosé et l’ensauvagement s’est étendu à tout le territoire national sous les multiples effets d’une immigration invasive et sauvage. Le racisme anti blancs, anti chrétiens et l’antisémitisme font chaque jour des ravages.
En réalité tout sonne faux dans la voix du pouvoir. Le niveau scolaire et le pouvoir d’achat des Français s’effondrent. Nos traditions sont attaquées et démantelées. La détestation de la France augmente chez des jeunes qui s’estiment français sans épouser nos valeurs et sans reconnaître nos lois. Et l’État ne garantit plus notre sécurité. (...)
Madame Borne détient un pouvoir dévitalisé et aveugle qui se réduit à une communication mensongère. Elle assure la continuité du déclin français, sans l’admettre. (...)
Ce pouvoir trompe le peuple après l’avoir longtemps trahi. Il affirme une chose, puis, sans aucune honte, son contraire. Il est fondamentalement malhonnête et ne sait pas assumer ses fautes. (...)
Le temps passe et je vois mourir la France. Je la vois mourir à petit feu, dans sa longue agonie.
Non, vous mentez, nous ne sommes pas revenus à la belle époque des Trente Glorieuses, chère Madame Borne. La France n’est pas plus prospère ni plus sûre qu’en 2017. Bien au contraire, elle a basculé dans un effondrement économique, moral et dans le chaos sécuritaire.
Vous avez échoué, comme d'autres. Nous attendons toujours vos décisions de rupture, vos actes responsables et vos résultats pour la résurrection du pays.
Le seul vrai sentiment qu’ont les Français aujourd’hui, c’est d’être les victimes de l’idiocratie. Pour le reste, ils savent tout. Plus besoin de leur livrer vos mensonges sur un plateau.

3 décembre 2023

Catherine Gaillard

On pourrait se sentir bien, là, sous ce beau soleil d'hiver, à jouir de la vie dans le pays que nos aïeux et nous-mêmes avons construit à force de sacrifices y compris, souvent, celui de leur vie pour les premiers. On ne l'aurait donc pas mérité ? On aurait seulement mérité les cyniques et les nains politiques qui se succèdent au pouvoir depuis 40 ans ? Et il nous faut supporter la mise au pilori et les insultes si on rechigne à se soumettre ? Il nous faut supporter les services publics en déliquescence, la baisse incessante des salaires, la précarité tous azimuts ? On a tout révisé à la baisse, y compris la sécurité que l'État doit à sa population. L'angoisse et la colère nous mordent toujours plus aux talons chaque jour, chaque heure pour nos enfants et petits-enfants, nos amis, nos voisins, nous. Comment un pays pourrait-il ne pas s'effondrer sur TOUS les plans dans ces conditions ?
Simplement, modestement, profiter d'une simple fin de semaine ensoleillée, reprendre un peu souffle sans le poison mortel qui se distille sans plus de trêve dans notre pays, même ça c'en est fini.

19 novembre 2023

Pourquoi le démantèlement des bouquinistes sur les quais de la Seine nous choque profondément

Maxime Tandonnet


19/11/2023 - Les bouquinistes sur les Quais font partie de l’identité de la capitale française, ils en sont l’âme, l’une des plus pures caractéristiques. Ils incarnent l’amour des livres, de la littérature, de l’intelligence, de l’esprit, la passion des lettres et de la civilisation littéraire, comme incrustée dans les vieilles pierres du cours de la Seine. Il n’existe pas de plus grand plaisir d’automne à Paris que de déambuler sur les quais, de feuilleter les vieux livres quand ils sont accessibles, d’échanger avec les bouquinistes et parfois d’acheter des volumes introuvables ailleurs. Les bouquinistes dont des personnages d’une autre époque, comme figés hors du temps, qui sont là pour la seule passion de l’écriture et du savoir qui s’incarnent dans le livre, le plus bel objet d’encre, de papier et d’intelligence qu’il n’ait jamais été donné à l’humanité de créer. Sacrifier même provisoirement, les bouquinistes pour le déroulement des JO de Paris est une abomination. On va balayer d’un revers de main un symbole de la ville Lumière au profit de cette orgie médiatique planétaire et festival de muscle et d’hystérie chauvine, justifiant la logique de la table rase. Certains JO sont de sinistre mémoire. On a eu les JO de Berlin en 1936 de Moscou en 1980 et ceux de Pékin en 2008 au service de régimes totalitaires. Sans doute servent-il de nouvel opium du peuple, du pain et des jeux, panem et circenses comme on disait dans la Rome décadente. Les JO de Paris tombent à pic dans une période aussi infiniment troublée pour détourner l’attention du pays sur son effondrement général (économique, financier, scolaire, social, politique, etc.) Mais rien, aucune idolâtrie, ou obsession de la place nette, aucune propagande, aucun mensonge, aucun mépris du peuple ne mérite aujourd’hui le sacrilège du démantèlement, même temporaire, des bouquinistes sur les Quais. Ce message vaut l’expression d’une infinie solidarité avec eux.

L’effondrement scolaire favorise l’extrémisme, le fanatisme, la violence

Maxime Tandonnet
(pour Figaro Vox)


Le ministre de l’Education national, M. Gabriel Attal, vient de tirer la sonnette d’alarme en des termes prudents lors d’une interview au journal le Parisien : « Les résultats ne sont pas satisfaisants et sont même… plutôt inquiétants. » Selon le ministre, « un peu plus de la moitié des élèves [en quatrième] ne lisent pas convenablement et en mathématiques, plus de la moitié ne maîtrisent pas la résolution de problèmes et la géométrie. » Le constat n’a certes rien de nouveau. Un an auparavant, celui de son prédécesseur M. Pap N’Diaye était exactement le même, en des termes plus musclés : « Disons le clairement, le niveau d’ensemble baisse. » (22 décembre 2022).


Il corrobore de nombreuses études internationales qui font état d’une chute spectaculaire du niveau scolaire français, dans quasiment toutes les matières. D’après le classement Timss de 2019, les élèves français se classent derniers de l’Union européenne en mathématique et avant-dernier dans l’OCDE (devant le Chili). Selon le classement PISA, les jeunes Français ne sont que 23ème en lecture et compréhension de texte. Enfin, en histoire-géographie, le naufrage est avéré : d’après l’Éducation nationale, le pourcentage des élèves de faible niveau est passé de 15 à 21% entre 2006 et 2012, et celui des élèves de niveau élevé de 10 à 6%.

Cette chute du niveau scolaire n’est pas, pour l’essentiel, une affaire de crédits. Un rapport de la Cour des comptes de décembre 2021 souligne que la France consacre 110 milliards € à l’Éducation nationale (hors enseignement supérieur). Les dépenses pour les élèves du 1er degré (élémentaire, primaire) ont augmenté de 210% par élève en termes constant de 1980 à 2020 et de 65% pour le second degré. La France consacre 5,2% de son PIB à l’Éducation nationale contre 4,5% en Espagne, Allemagne, Japon, Italie (selon le même rapport).

Cette chute du niveau est le fruit d’un choix idéologique qui consiste à sacrifier la méritocratie et l’excellence au profit du nivellement par le bas et l’égalitarisme – une fausse égalité. Ce choix idéologique s’exprime à travers de multiples décisions prises depuis un demi-siècle. L’objectif de 80% d’une classe d’âge « au niveau bac » a amplifié la faillite scolaire en ouvrant la voie à une stratégie de rabaissement du niveau tournée vers sa réalisation. Elle se traduit aujourd’hui par la quasi neutralisation du bac qu’obtiennent plus de 90% des candidats. L’invraisemblable réforme dite « Blanquer » supprimant les séries (littéraires, scientifiques, etc.) et achevant de neutraliser le bac par le « contrôle continu » a été un pas supplémentaire dans la voie du nivellement par le bas.

D’autres décisions emblématiques ont montré la voie de la course à la médiocrité au prétexte d’égalitarisme : la suppression du concours d’entrée à Science po ou des épreuves de culture générale aux concours administratifs. Elle s’est traduite par le triomphe de la démagogie consistant à dévaloriser les enseignements considérés comme fastidieux, à l’image de l’orthographe, la grammaire et les mathématiques… Pourtant fondamentaux.

Cette course à la médiocrité procède d’un dessein de long terme du pouvoir politique, sans doute implicite, peut-être inconscient mais réel, consistant à forger une société d’individus aisément manipulables. L’incapacité à lire, à écrire et à compter, l’affaiblissement de la curiosité intellectuelle, de la passion des livres, ouvre la voie à la soumission et au triomphe de la propagande. Il est plus facile d’influencer et de faire marcher au pas des femmes et des hommes sans racines intellectuelles, privés des repères de la littérature, de l’histoire et de la philosophie ou de la connaissance scientifique. Cette course à la médiocrité explique sans doute aussi la poussée des extrémismes en politique, le triomphe des aboyeurs au détriment de la raison collective. Le déclin scolaire, en entraînant celui de l’esprit critique et de la pensée ou de la capacité à s’exprimer, prépare le clonage d’une société servile, soumise aux idolâtries et à toutes sortes de fanatismes et de violences telles le fascisme, le communisme, l’islamisme ou le wokisme. Pour changer de cap, il faudrait un véritable bouleversement intellectuel autour de la réhabilitation de l’excellence plutôt que des coups de menton aussi vains que répétitifs.
18/11/2023

12 novembre 2023

Le DÉCLIN de l'OCCIDENT est-il inéluctable ? (Israël-Palestine, Ukraine, Covid19)

Slobodan Despot

Slobodan Despot est un éditeur et écrivain suisse d'origine serbe. Il est le cofondateur et le directeur de l'Antipresse et des éditions Xenia à Sion. Il a publié deux romans (Le Miel et Le Rayon bleu) chez Gallimard.

Sommaire :
00:00 Intro
01:46 Traducteur et éditeur
03:19 Les éditions Xenia
05:28 L'Antipresse, chronique des événements
09:08 Ni à droite, ni à gauche
12:36 La Serbie et Srebrenica
17:00 Le conflit israélo-palestinien
21:25 Nord Stream et guerre en Ukraine
28:44 Une époque métaphysique
32:18 Israël, extrémisme d'État et financement du Hamas
39:16 Occident, totalitarisme (Zinoviev)
44:59 Fact-checkeurs et débilocratie
51:48 IA et "secte numérique"
1:01:01 Un Occident "anti-humaniste" ?
1:08:03 Tolkien et Harry Potter
1:12:37 Vers un renouveau spirituel ?
1:14:46 La Suisse
1:20:23 Le "repli" communautaire
1:24:57 Europe, nazisme et transhumanisme
1:40:56 La "dystopie covidienne"
1:47:36 Vers un réveil européen ?
1:57:09 Carte blanche - la puissance de la littérature


Site de l'Antipresse: https://antipresse.net/

10 novembre 2023

Le timbre complètement timbré

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


Ce qu’il y a de réconfortant avec notre régime c’est que nous ne sommes jamais au bout d’une mauvaise surprise et quand la bourde n’est pas du fait de la macronie elle-même, on peut compter sur l’entourage pour rivaliser en bévues. Il y a tout de même des degrés, et là nous avons été servis une fois de plus. Le groupe La Poste a révélé son nouveau timbre à notre vénérable prince Macron II. En grande pompe, la maquette de la nouvelle Marianne a été dévoilée aux officiels. Le grandissime autocrate a validé la planche présentée sans même se rendre compte que la cocarde de Marianne était celle de la Grande-Bretagne, avec le petit rond rouge au milieu et non celle de la France, avec le petit rond bleu au milieu. Ce sont nos voisins qui doivent être contents de cette célébration, la perfide Albion mise à l’honneur, quelle révolution.

Rien ne nous sera donc épargné et la médiocrité, ainsi que l’inculture peuvent, à l’aune de cet événement, se détecter dans tous les rouages de notre république, de nos administrations, ou de nos entreprises publiques, comme l’est La Poste. Dans l’entourage du président personne n’a moufté, c’est déjà révélateur du niveau général de cette clique et chacun a entériné cette bénédiction et l’éloge du travail réalisé par le graphiste Olivier Balez, qui pour la circonstance porte assez mal son nom. Ce ne pouvait être Macron lui-même, dont l’ignorance générale est aujourd’hui connue de tous et ce ne sont pas les mauvais jeux de mots, ou les quelques citations qu’il parvient à glisser de-ci de-là, pour donner le change, qui modifieront cet état de fait. On peut se dire que finalement ce n’est pas si grave attendu que le timbre ne sera édité qu’en vert et blanc, pas de panique, en gros tout le monde se moque de l’ordre des couleurs, pourtant hérité de la Révolution et faisant partie de notre patrimoine.

Mais qu’est-ce donc que cela le patrimoine ? L’histoire, mais avec Macron il n’y a plus d’histoire, puisqu’il n’y a plus de territoire, vu ce qu’il entend faire de la Corse et sans doute de tous ceux qui auront l’envie de choisir le même chemin. Non, le pire, c’est qu’avant cet événement, il y a dû avoir une multitude de réunions au sein de La Poste pour valider ce projet. Personne dans le groupe n’a été en mesure de voir l’erreur, c’est dire le niveau de ceux qui président à l’avenir de cette feue grande administration, devenue, en quelques décennies, l’ombre d’elle-même. Affligeant constat. La médiocrité est donc partout, on la retrouve dans absolument tous les domaines. La politique n’échappe pas à la règle, c’est même elle qui donne le tempo, ce sont ces tristes sires qui ont en charge le destin du pays, qui conduisent les réformes, et lancent les grandes orientations. Le gouffre est abyssal et on se demande comment on pourra redresser la barre, tant l’ignorance touche les couches les plus hautes, celles censées être l’élite ?

Tout est à reprendre, puisque tout a sciemment été détruit. Souvenez-vous de ces slogans ravageurs sur la nécessité de moderniser les modèles de recrutement dans la fonction publique jugés has been. L’heure était à la simplification administrative, à la souplesse dans l’embauche. Fini les épreuves obsolètes de rédaction sur un sujet de culture générale, sur un thème juridique, ou d’économie. Non, il fallait s’adapter aux changements et coller au plus près de la réalité du monde. On mesure aujourd’hui le résultat. Les niveaux scolaires ont chuté alors que le nombre de diplômés ne cesse de grimper. Mais y déceler une quelconque corrélation serait mesquin, insultant même. Voir que ces « élites » incultes nous traînent ainsi dans la boue, se gonflent de prétention, nous donnent des leçons de vie ou de probité est insupportable. L’impéritie est devenue la règle, quiconque voudra s’en démarquer sera fustigé, cloué au pilori. Ils ont tellement fait table rase du passé, qu’il n’y a même plus de table. C’est à ce genre de détails que l’on mesure la déliquescence d’une société. Quand on banalise l’ignorance, qu’on l’affiche sans la dénoncer, sans s’excuser, on peut dire que l’élite ne remplit plus qu’une fonction de potiche, profitant du système. La décadence est totale. Ils sont, comme le disait Pagnol, non pas bons à rien, mais mauvais en tout. Pour l’école, engluée dans les problèmes sociaux et sexuels, la tâche est immense.

2 novembre 2023

Vincent Verschoore

Au cours des cinq derniers siècles la civilisation occidentale est passée du Moyen-Age à la domination politique, économique et technologique du monde à partir du 18ème. Depuis le fin du 20ème et la chute du Mur elle est passée en peu de temps d’une situation d’équilibre (le rapport de force Est-Ouest) à un rêve de “fin de l’Histoire” sur le modèle d’un marché global, universaliste et laïque, pour se retrouver rapidement confrontée à la résurgence de civilisations affirmant d’autres modèles, et disposant des moyens de le faire savoir: Chine, Inde, monde arabo-musulman, etc.

L’idéal civilisationnel occidental, symbolisé par la Charte des Droits de l’Homme, la démocratie représentative, des économie de marché plus ou moins ouvertes mais de marché quand même, débouche aujourd’hui sur une situation typique des dernières heures de civilisations précédentes : des inégalités extrêmes avec une petite minorité possédant et contrôlant la majorité des richesses, pouvant mener à de graves troubles et à l’effondrement du système.

Le processus, selon les chercheurs qui étudient ces dynamiques tel Peter Turchin, anthropologue de l’évolution à l’Université du Connecticut, se retrouve dans l’histoire d’autres civilisations : en Chine, en Russie, en Egypte des civilisations ont germé selon un schéma relativement égalitaire, suivi d’une croissance menant à un surplus de main-d’œuvre par rapport à la demande. Ce surplus, mettant les gens en concurrence et faisant baisser les coûts, tend alors à enrichir les possédants et à appauvrir les masses, augmentant les inégalités vers un point de rupture. Nous nous approchons très clairement de ce point-là.

Ce cycle que Turchin appelle “cycle séculaire” se déroule sur quelques siècles, mais il existe un second cycle beaucoup plus court, un cycle générationnel d’environ 50 ans qui voit se succéder une génération violente et une génération non-violente, la seconde étant une réponse à la première et inversement. Turchin associe ces changements de cycle, dans l’histoire récente des USA, aux événements de 1870 (indépendance), 1920 (Grande dépression) et 1970 (guerre du Vietnam, mouvement hippie). Il estimait en 2010 la fin du prochain cycle court pour 2020, qui cette-fois ci pourrait coïncider avec la fin du cycle séculaire.

C'est bien à quoi nous assistons : les va-t-en-guerre sont au pouvoir, et pour reprendre le cycle de Tytler (voir post précédant) nous sommes aujourd'hui dans la phase d'apathie et de dépendance à ces pouvoirs, l'étape juste avant la servitude, sous le joug totalitaire actuellement en plein développement (moralisme idéologique, gestion "agricole" sauce Covid des populations, militarisation des polices, surveillance et contrôle généralisé via monnaies numériques (pour bientôt), caméras "intelligentes", tracking, censure et criminalisation des opinions, abrutissement et paupérisation des masses, etc.).

La notion de ZAD (Zone à défendre) va devenir cruciale face à la prédation permanente des instances étatiques et supra-étatiques corrompues, mais pas uniquement dans son sens territorial : c'est la santé mentale et l'humanisme au sens large qu'il faut aujourd'hui défendre face aux VRP du complexe militaro-industriel, face aux covidistes et aux euro-atlantistes, face aux extrémistes pervers de tous bords qui considèrent légitime le déclassement, l'incarcération et le massacre de gens qui ne se conforment pas à leurs propres intérêts.

Macron est simplement la tête de gondole française de cette engeance, qui suinte par tous les pores d'une civilisation en fin de cycle. Mais une civilisation qui porte en elle les graines de son renouveau, incarné par une certaine jeunesse (minoritaire, la majorité n'en ayant rien de plus à f... que leurs ainés, entièrement tournée vers la consommation outrancière), mais qui prendra peut-être le relais (au sens des cycles générationnels de Turchin) lorsque cette génération-ci aura sombré à son tour. S'il reste encore quelque chose à sauver...

31 octobre 2023

Pour Macron, la langue française est « métisse »

Radu Portocala

À Villers-Cotterêts, Emmanuel Macron a inauguré la Cité internationale de la langue française - une de ses idées de campagne et, sans doute, un « machin » inutile de plus qui n’arrêtera pas le recul de la francophonie dans le monde. Celui-ci est dû à l’abaissement constant du prestige de la France dans le monde, auquel le régime Macron a contribué grandement, et à la subordination croissante de la France aux lubies américaines.
Parlant de la langue française, M. Macron a expliqué qu’elle est « figée et mouvante » - ce qu’il a considéré, probablement, comme une belle formule. Mais il n’y a pas de langue figée, sauf les langues dites mortes ou celles que parlent les tribus isolées.
Et, pour être à la page, il l’a défini aussi comme étant « métisse et unifiée ». Mais y a-t-il une langue qui n’ait pas été enrichie par des apports de dehors ? Y a-t-il une langue qui ne se soit pas complétée en empruntant à d’autres langues ? Le français n’est pas une exception, il a simplement suivi l’évolution logique, banale.
Pourquoi, alors, souligner que la langue française est « métisse » ? Pourquoi, sinon pour montrer à certains que le politiquement correct est toujours de mise, que la France se « métisse » comme le veut Mélanchon, qu’il n’y a pas, comme il l’a dit durant sa campagne de 2017, une culture française, mais des cultures de France ? Une langue « métisse », donc, pour un peuple « métisse » dépourvu de culture, dépendant de la culture des autres.
Le président - qui refuse l’écriture inclusive, mais continue avec obstination à s’adresser à « celles et ceux » - ne pouvait rater une occasion de se baigner encore une fois dans les eaux troubles de l’« en même temps ».

L’Occident et la chute de Rome

Gilles La Carbona


30/10/2023 - On n’en finit plus de sombrer dans la mièvrerie la plus obsédante, recherchant par tous les moyens le consensus mou, le faux progressisme. Une volonté lancinante de s’ancrer dans le camp du bien, par opposition au fascisme, pointé par la morale pédante de cette gauche, qui ne veut même plus dire son nom. Couverte par la peur de nager à contre-courant, l’opposition se tait. Pire, elle acquiesce à toutes les saillies de Macron. Il en profite, lance au hasard un sujet convenu comme devant emporter l’adhésion initiale, sous peine d’être désigné à la vindicte non plus populaire, mais médiatique. Pendant ce temps, les priorités sont déclassées, l’attention déportée sur le futile, l’inutile.

Le déficit de la balance extérieur vient de battre un nouveau record, on apprend que 4000 médicaments vont manquer, dont l’antibiotique à l’amoxicilline et les produits à base de cortisone. Entre temps la taxe carbone va favoriser la désindustrialisation, comme nous l’écrivions dans nos colonnes. Pendant la fausse pandémie, la macronie nous avait promis de revoir l’approvisionnement des médicaments pour éviter les pénuries enregistrées pendant le confinement. Trois ans plus tard, la situation est pire. Il en est de même pour l’armée, où les chaînes de production ne peuvent se maintenir qu’en fonction des commandes externes, puisque la loi de programmation a, dans la réalité, fait chuter de 30% les fournitures de matériels neufs pour nos armées. Tout ce que touche Macron n’est que ruine et désolation. Pendant ce temps, on tombe en pâmoison devant la future loi devant intégrer l’IVG dans notre constitution. Mais pourquoi donc cet empressement, qui menace la possibilité de se faire avorter ? N’y voyez qu’une manipulation de plus, un moyen de redorer un blason terni par les revers nationaux, mais surtout internationaux, par l’accumulation de 49.3 désignant une gouvernance en forme de dictature constitutionnelle, acceptée notamment par les LR.

Comment ne pas adhérer à cette idée, que la bien-pensante gauche juge universelle ? Qui osera aller contre cette loi sans se faire taxer de fasciste, de rétrograde, donc de menace pour la démocratie ? Les sujets sont toujours les mêmes et les méthodes éculées n’ont pas changé d’un iota. Aller sur le terrain du consensus obligatoire avec un thème bateau et dézinguer tous ceux qui ne souscriront pas à cette soudaine priorité. Est-ce bien le rôle d’une constitution d’intégrer des mesures sociétales, quand cette dernière est incapable de permettre une alternance démocratique réelle, quand elle tolère de gouverner sans vote, quand elle oblige les futurs candidats à la présidentielle à chercher 500 signatures que les maires refusent de leur accorder ? Dans le même temps, nous avons Ciotti qui veut lancer une grande pétition sur l’immigration. Il imite son mentor Macron. Brasser du vent pour faire illusion, occuper le terrain avec des fadaises, c’est Gnafron qui gesticule derrière Guignol. Il nous prend lui aussi pour des idiots. Quel est le but de cette agitation puisque nos politiques, notamment migratoires, sont liées et décidées par l’Europe ?

Il le sait, et si ce n’est pas le cas, que fait-il encore à pérorer devant les micros ? Donc tout cela ne servira à rien tant qu’il n’aura pas choisi de s’affranchir de cette Europe néfaste. La France coule, s’effondre, sous les regards médusés et complices de cette classe politique dont on ne voit pas qui pourra en relever le niveau. Certes des esprits brillants s’expriment toujours, de Villepin, de Villiers, mais, soit ils ne sont plus officiellement dans le circuit et ne briguent aucun mandat, soit ils ne sont pas écoutés. Un médiocre ne s’entoure que de ses pairs, jamais il n’ira chercher meilleur que lui. Les médias ne savent que rabaisser ces esprits étincelants, seules armes dont ils disposent pour masquer leur médiocrité et leur inculture.

On se vautre dans l’immédiat, et on suit les grandes lignes tracées par les US, qu’importe que ce sillon soit mortifère et que nous nagions à contre-courant. Étant donné qu’il n’existe plus, en Europe, de vrais dirigeants, que ce sont tous des pantins soumis aux injonctions de Davos, il ne peut y avoir d’originalité, ni de bon sens. Ces qualités sont interdites, car elles manifesteraient une indépendance et une souveraineté insupportables aux mondialistes. De toute façon elles seraient interprétées comme une virilité déplacée : on nage dans l’émotionnel et on se laisse abuser par l’évidence des situations qui deviennent à ce point manichéennes qu’aucune contradiction n’est admise. On a transformé le monde en un segment binaire. Il y a le bien d’un côté, symbolisé par l’Occident, forcément progressiste et réformateur, porteur d’un âge d’or qu’il exprime par l’écologie destructrice de nos conforts basiques et de nos industries. Par le wokisme, qui se charge de détruire le socle de la famille, d’effacer les repères et par la gouvernance mondiale, exercée pour notre bien, par des organes ou des personnes non élues, mais détentrices des ressources financières.

En face il y a les méchants, ceux qui n’adhèrent pas aux dogmes des premiers. Le seul bémol, est que cette vérité universelle n’est plus représentée que par 20% de la population mondiale, et que le reste de la planète ne supporte plus l’arrogance des US ni la complicité de l’Europe. Mais les dirigeants de ce vieux monde en perdition sont encore capables d’entraîner la planète vers la guerre, unique chose qu’ils savent bien faire depuis des lustres. La paix n’est pour eux qu’un leurre agité avec soin pour faire croire qu’ils en sont les défenseurs et les représentants, alors que c’est exactement l’inverse. Surtout ils ne se rendent pas compte qu’ils sont désormais isolés, et en infériorité. Ils cheminent sur l’idée de leur puissance, sans admettre que cette dernière s’est écroulée en Ukraine, qu’elle est largement remise en cause également au Moyen-Orient, et qu’elle sombrera sans doute à terme, comme a sombré la Rome antique. La censure officialisée est devenue la marque de fabrique de ces tyrans, soulignant la fin des artifices, la révélation des vraies intentions. Derrière ces grimaces, les peuples se réveillent, les nations souveraines se lèvent, et notre piètre Occident, menteur, agressif, déconnecté de la réalité, chancelle. Ils sont seuls, mais hélas nous sommes au milieu. Qui nous sortira de cette ornière ?

https://rassemblementdupeuplefrancaiscom.wordpress.com

30 octobre 2023

Les Sépulcrales

Anne-Sophie Chazaud

Chers amis,
Depuis maintenant une bonne dizaine d’années que nous nous fréquentons ici, nous avons traversé et vécu ensemble finalement beaucoup de choses. Nous nous sommes aimés, nous nous sommes détestés, nous nous sommes observés, nous avons partagé nos émotions, nous nous sommes indignés d’abondance, nous avons beaucoup ri aussi, nous avons écouté des musiques aimées, regardé des photos comme font les amis, nous avons pleuré nos morts, nous avons regardé nos enfants grandir, nous nous sommes confinés ensemble. Bref, nous avons ici été des contemporains actifs.
Nous avons beaucoup parlé, nous avons mené des combats, souvent ensemble, parfois en opposition les uns avec les autres, nous avons médit, nous avons chéri. Nous avons nourri d’immenses espoirs (je pense notamment à la geste tout à la fois superbe et désespérément vouée à l’échec des Gilets Jaunes que j’ai tant portée dans mon cœur), nous avons beaucoup lutté, nous avons dénoncé les dérives multiples d’un pouvoir tout à la fois haïssable et grotesque. Nous avons partagé également nos craintes, nos appréhensions : je pense ici particulièrement à tous ceux qui ont lutté à leur façon et avec les armes dont ils disposaient dans des environnements le plus souvent hostiles, contre la progression de l’islamisme et qui, en dépit de leurs efforts et de leurs sacrifices, ont vu couler le sang malgré leurs cris d’alarme.
Nous avons vécu mille et une choses. Nous avons échoué (pour le moment) à chasser du pouvoir l’équipage de nuisibles incompétents qui s’en est emparé et qui, sur à peu près toutes les questions dont il feint désormais de s’occuper, n’est jamais rien d’autre qu’un pompier pyromane.
Nous avons écrit des livres, des articles, des publications, nous avons participé à des émissions en veux-tu en voilà. Nous avons tout dit, analysé, critiqué, rabâché, répété, martelé au point de devenir parfois des caricatures de nous-mêmes, et qu’à dénoncer constamment le cirque ambiant ou la caverne de Platon depuis l’intérieur, c’est encore en faire partie.
Comme je l’avais écrit dans un précédent texte : il n’y a pas une seule chose que nous n’ayons abordée ou dite au sujet de l’époque actuelle et de ses problématiques. Si bien que, constatant que toutes ces analyses avaient été faites et étaient impuissantes à changer l’ordre des choses, j’ai fini par penser que continuer de parler encore ne faisait qu’ajouter de la confusion au bruit et alimenter ce que nous dénoncions.
J’ai par conséquent souhaité faire un pas de côté afin que le silence et le recul permettent un peu de réflexion autre que mécanique/réflexe, afin également de me nourrir plus intensément de la vraie vie et de ses bonheurs.
Or, c’est pile le moment qu’a choisi le monde pour partir complètement en vrille.
Je me souviens que dans mes plus jeunes années (je n’ai pas 60 ans mais je n’en ai plus 20 non plus…), j’avais ce sentiment que nous vivions une époque comme sortie de l’Histoire, une sorte d’époque molle où rien ne se passait véritablement d’intéressant (j’y reviendrai) sinon la satisfaction de nos désirs ou la manifestation de nos insatisfactions sur fond d’une crise dont la forme-même paraissait relativement indéfinissable et sans grand intérêt. A présent que j’y repense, je me dis que nous assistions sans le savoir ou en ne le sentant que confusément, à une sorte de retrait de l’océan avant un tsunami. Je me souviens que l’année où j’ai passé le concours d’entrée à Normale Sup, le sujet de dissertation en Littérature fut, énigmatique et intriguant : « Il va advenir quelque chose ». J’avais bien aimé. Eh bien voilà, nous y sommes, il advient quelque chose et, finalement, pas trop tôt, me dis-je, puisque dans le fond tout ce que nous annoncions, pressentions et analysions se met désormais en place comme le feraient des soldats sur un champ de bataille. Alors bien sûr, nous ne portons pas tous le même regard sur ce qui se passe, mais nous partageons ce désormais tragique privilège d’affronter tous ces événements ensemble quand bien même nous y serions d’éventuels adversaires voire ennemis.
Je parle de tragique, mais pourtant quelque chose m’intrigue dans toute notre affaire et sur lequel je reviendrai également plus tard : c’est la façon très particulière dont sont emmêlés désormais les événements les plus graves avec les situations et personnages les plus burlesques. Je ne pensais par exemple pas du tout vivre un jour une époque où des personnes prétendraient que les hommes peuvent être enceintes, feignant des accouchements par l’anus tandis que d’autres (et parfois les mêmes) hurleraient à « gazer les Juifs » (Australie) ou à « violer leurs filles » (Angleterre) et que finalement, tout ceci, toute cette folie deviendrait la norme.
D’ici quelques jours j’entamerai ici et sur mon site un cycle de Chroniques où j’aborderai autant que faire se peut l’ambiance très curieuse dans laquelle nous évoluons mais toujours avec ce pas de côté que j’ai souhaité faire. Je crois que j’appellerai ce cycle Les Sépulcrales… :-)
En attendant je vous souhaite de bonnes vacances de Toussaint.

21 octobre 2023

Adina de Souzy

La justesse de ce texte me frappe d’un tel sentiment d’évidence qu’il explique pourquoi je vais fermer mon compte ici [Facebook] et abandonner ce combat inutile, pour protéger les miens et partir aussi loin que possible. Il n’y a plus rien à faire quand la barbarie s’allie au nihilisme pour achever une civilisation.
Notre amour pour ce beau pays violé et abandonné, notre admiration pour sa culture incomprise et bafouée, relèveront bientôt d’une amère nostalgie.
Ils vont le saccager dans l’espoir de le posséder mais ne le connaîtront jamais, ne l’aimeront jamais, et n’en seront jamais aimés en retour.
C’est d’ailleurs très certainement ce qui nous permettra de le reprendre plus tard, quand les barbares repus s’autodétruiront – et que leur régime totalitaire, n’ayant plus rien à dévorer, avalera ses enfants.

16/7/2022 - Le peuple français a essayé Macron pendant cinq ans. Et il a dit encore. C’est cela, et non la personnalité détraquée de Macron, qui devrait susciter des milliards de pages de commentaires. Or, pas une ligne… même pas un mot…
C’est le plus colossal non-dit de l’Histoire de France. L’éléphant dans la pièce, comme on dit aujourd’hui. C’est le secret qui crève les yeux, et que personne ne veut voir. Le phénomène dont les preuves, par milliards, s’accumulent, mais que nous n’évoquons jamais, préférant l’éluder par de niais bavardages sur la médiocrité, l’immoralité et les tares psychiques de notre personnel politique (comme si en démocratie, le personnel politique n’était pas le miroir du peuple ; et là sinon par sa volonté, du moins par son consentement).
Il est donc plus que temps d’écrire la vérité : le peuple français veut mourir. Il le répète à chaque scrutin. C’est que le peuple français n’a plus de raison de vivre. Car le peuple français n’a plus d’identité.
« Détruisez le christianisme et vous aurez l’islam » disait Chateaubriand…
Les Français ont détruit le christianisme : ils font venir l’islam. Les Français se sont autodétruits : place à leurs remplaçants. Place à des hommes et femmes qui, eux, savent qui ils sont ; et sont donc légitimes à poursuivre l’Histoire. Quant à nous, vagues bipèdes sans visage, nous sommes déjà morts.
L’éradication de son substrat chrétien est le fait majeur de l’Histoire de la France contemporaine. Tout, je dis bien tout ce qui nous arrive s’explique par cette monstrueuse extermination. C’est sans doute la raison pour laquelle, futiles et infantiles, nous n’en parlons jamais. Et mourons comme des bêtes, sans comprendre pourquoi. »
« Pensée positive » - le blog de Nicolas

18 octobre 2023

La France tiers-mondisée

Jacques COTTA

De la politique internationale à la politique nationale, industrielle, sociale, économique, éducative, morale... la France, hier pays riche et développé, rejoint aujourd'hui le tiers-monde...

https://www.youtube.com/watch?v=br0NO262NaI

17 octobre 2023

LETTRE D'UNE AMIE, PROFESSEUR DE PHILOSOPHIE

Philippe Miquel

Élèves analphabètes, ingrats, vides et avides, platement réduits à deux dimensions, profs pusillanimes, à peine plus instruits, tout aussi conformistes, sourds, muets, aveugles pour la plupart. Syndicats moutonniers, partisans, frileux et impotents ; doxa wokiste, bien pensance obligée, réflexion balisée ; réformes pléthoriques, absurdes, hors-sol, chronophages ; menaces directes ou indirectes (avec désormais l’option décapitation) ; parents démissionnaires, procéduriers, intransigeants, direction lâche, stupide, superficielle (une boussole qui indique le sud). Et le tropisme du privé pour le public s’accélère. L’attraction de l’abîme peut-être. J’étais souvent la seule à dire non, la seule à ne pas vouloir d’iPad en cours, pour les élèves et pour les profs. Asphyxiée par la bêtise, l’inconséquence, la mièvrerie ambiante, je ne pouvais presque plus exercer mon métier. Don Quichotte. Sisyphe. J’ai choisi Cyrano.
Formatage, bourrage de crâne, l’école n’est même plus un village Potemkine (on peine à cacher les ruines sous le tapis) mais un grand ratage institutionnalisé, un Mc Donald's qui gave les esprits de malbouffe (chacun vient comme il est), un système lénifiant, de plus en plus inégalitaire (fruit de plusieurs décennies de bourdieuseries), une vaste entreprise de déconstruction, de déstructuration, de décivilisation (comme dit l'autre).
Par intérêt sans doute, paresse, idéologie, cynisme, ils ont tué l’intelligence, l'esprit critique, la pensée libre, la vraie culture, le goût, l’exigence, l’histoire, la mémoire, l’identité, l’âme. Ils ont découragé les meilleurs, les plus motivés, les plus solides. Une violence inouïe, insidieuse, quotidienne, banale, destructrice. Une violence qui ne dit pas son nom. La « fabrique des crétins » est devenue la fabrique des barbares. Logique et chronologique.
Alors, je suis partie. Rester n’aurait eu ni sens, ni sève, ni saveur. Pas de complaisance ni de compromission. Un choix, pas une fuite. Une révolte, pas une démission. Je n’ai manqué à personne, personne ne m’a manqué. Cela remet l’ego à sa juste place. Cette liberté a un prix. Forcément. Officiellement, je suis en arrêt maladie. Mon salaire suit les méandres complexes d’une administration kafkaïenne (pléonasme). Bref, je ne gagne pas grand-chose et j’aurais une retraite de misère. Mais je ne regrette rien. Ils n’auront pas ma peau, ni ma liberté, ni mon temps.
Ma colère est à la mesure de ma déception, de ma désillusion, de mon désenchantement. De mon impuissance. Tout a été dit depuis longtemps, rien ne change. Avec l’Education nationale le pire est toujours sûr. Je ne regarde pas en arrière, je ne veux pas être amère. C’est fini. Ailleurs, loin, définitivement et dans l’indifférence de ce qui adviendra à ce pays, je préfère cultiver mon jardin. (30/09/2023)

16 octobre 2023

Éducation nationale : des carences épouvantables

Olivier Tournafond
17/9/2022

Olivier Tournafond, professeur de droit à l’Université Paris XII, est l'invité de Ying Huang

11 octobre 2023

Tiephaine Soter

Ukraine-Russie
Azerbaïdjan-Arménie
Israel-Palestine
Kosovo-Serbie
Chine-Taïwan
Corée du Nord-Corée du Sud
Coups d'État en Afrique
Crise migratoire en Europe
Crise migratoire aux USA
Séismes destructeurs tous les jours depuis 4 jours
Maladies improbables et morts "soudaines" en pleine explosion
Crise financière sur le point d'éclater
Probable attaque prochaine contre l'Iran
Black M sort un nouvel album le vendredi 13 octobre.

24 septembre 2023

La véritable tragédie de l’Éducation nationale

Maxime Tandonnet


Le Figaro du 21 septembre: « Combien y a-t-il de quarts d’heure dans 3/4 d’heure ? » À cette question apparemment simple, seule la moitié des élèves qui entrent en sixième trouve la bonne réponse. Dans une note d’alerte publiée le 20 septembre, le Conseil scientifique de l’Éducation nationale (Csen), présidé par le neuroscientifique Stanislas Dehaene, conclut à une « inquiétante mécompréhension » des nombres et surtout des fractions de la part des élèves qui sortent de l’école primaire. Pour beaucoup, « les nombres décimaux et les fractions n’ont aucun sens. Or, la compréhension de ces outils mathématiques est indispensable à la mesure de n’importe quelle dimension physique », souligne le Conseil scientifique […] Les erreurs révèlent aussi « une vaste confusion entre différents types de nombre s», et « une méconnaissance du sens des symboles ».

Les élèves confondent ainsi 1/2 avec 1,2, ou encore 2/1 avec 2,1. Ils se trompent également dans les calculs avec les nombres décimaux : beaucoup pensent que 0,8 + 1 fait 0,9. Ce déficit de compréhension concerne tous les milieux sociaux. S’il atteint 85 % en éducation prioritaire, il reste élevé (75 %) hors éducation prioritaire et dans les écoles privées […] Ces constats viennent confirmer les résultats des enquêtes internationales Pisa (la prochaine évaluation, centrée sur les maths justement, sera dévoilée le 5 décembre) et Timms, qui soulignent le retard considérable des élèves français en mathématiques. Dans cette discipline, la France occupe la dernière place en Europe.

La maîtrise des mathématiques conditionne la formation des ingénieurs, des scientifiques, des informaticiens et le développement des technologies. L’effondrement du niveau en mathématique prépare ainsi la marginalisation croissante de la France qui s’est longtemps targuée d’une supériorité en cette matière (médailles Fields). Cet effondrement a au moins en partie des causes idéologiques : il vient du culte des élites dirigeantes françaises pour le nivellement par le bas. Les mathématiques, trop sélectives, considérées comme un outil de sélection, ont été méprisées et dégradées. Bien évidemment, cette catastrophe frappe tout autant, sinon pire, la connaissance de l’orthographe et de la grammaire : considérées tout autant comme des outils de sélection que les idéologues au pouvoir se sont appliqué à briser. Détruire les fondement de la langue française, c’est-à-dire le vecteur de la communication et de la cohésion sociale est aussi dramatique pour l’avenir.

Mais plutôt que de reconnaître le désastre scolaire et de proposer des pistes à long terme pour y remédier, les responsables politiques de ce dossier préfèrent gesticuler pour détourner l’attention des Français sur l’écroulement qui est à l’œuvre. L’abaya est sûrement un sujet sensible mais qui concerne un nombre infime d’élèves, environ 200 sur 12 millions. Et elle a été promue au rang d’évènement de la rentrée. C’est tellement plus facile et spectaculaire de bomber le torse et de donner des coups de menton virils sur l’abaya plutôt que de se mettre au travail de fond. Idem pour le harcèlement scolaire : bien sûr que c’est atroce le harcèlement scolaire, mais c’est une question qui devrait se traiter localement, par les chefs d’établissement ou les professeurs. Comme c’est facile de se saisir du sujet nationalement et de jouer les justiciers médiatiques sur les drames du harcèlement en donnant les mêmes petits coups de menton virils – à la mode. Et puis je l’ai dit mille fois, le cinéma autour du drapeau dans les classes (tiens, on n’en parle plus), l’encasernement des élèves par le prétendu service national universel – pendant les heures de classe – ou encore l’obligation du port d’un uniforme sont autant de leurres commodes pour esquiver l’essentiel : le vertigineux déclin de l’intelligence scolaire qui entraîne la France par le fond.

22 septembre 2023

La folle spirale dépensière du Président Macron

Marc Baudriller / Boulevard Voltaire


20/9/2023 - Il faut se rappeler la teneur des deux débats de second tour entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. L’actuel président de la République se campait lui-même en expert responsable et féru d’économie face à l’incompétence et la démagogie faites femme. La chanson gobée par les élites autoproclamées risque d'être plus difficile à interpréter, lors des campagnes européenne et présidentielle.

Dans un éditorial sans concession sur RTL, le journaliste François Lenglet parle de « racket », de « brigandage », de « rançonnage », et s'inquiète : « Le président dépense sans compter », dit-il. De fait, comme Gargantua et son père Grandgousier, les héros voraces de Rabelais, l’État piloté par Emmanuel Macron n’est jamais rassasié. Dernier coup de Jarnac, la captation de la trésorerie des caisses de retraite Agirc-Arrco, citée par Lenglet. Le quotidien Le Monde, dans un article paru le 18 septembre, écrit : « L’exécutif envisage une contribution de l’Agirc-Arrco, la caisse de retraite des cadres, qui pourrait se situer, à terme, dans une fourchette comprise entre 1 milliard et 3 milliards d’euros par an. » Ou comment l’un des États les plus mal gérés de l'OCDE vient sanctionner la bonne gestion d’une entreprise privée et ponctionner ses adhérents. Notre ami Éric Letty reviendra prochainement sur ce coup fumant.

Piège mortel

L’État mettra encore la main sur une partie des bénéfices des sociétés d’autoroute, imitant en cela l’Europe et ses taxes sur les superprofits des entreprises. Lenglet ne cite pas tous les coups de râteau étatiques. Or, pendant ce temps, la hausse des taxes foncières, les projets de taxes sur les maisons secondaires ajoutées aux folies normatives des écologistes sont en train de bloquer le marché immobilier en France. Qui est une ressource importante, via les droits de mutation, notamment pour les départements et les communes. Sur la table du festin étatique, les taxes sur les billets d’avion et les taxes sur les carburants qui fournissent à l’État des ressources croissantes. Car voilà, les dépenses voulues par le Président s'accumulent.


L’État a trouvé le moyen de subventionner les petites stations-essences qui ne peuvent baisser leurs prix : un système qui a fait ses preuves dans l’agriculture. Plus de rentabilité mais des subventions qui… s’évanouissent au premier coup de froid. Un piège mortel. On aurait tort d’oublier le coût pour l'État qu’engendrera le pass rail à 50 euros par mois voulu par le ministre des Transports Clément Beaune, après le coûteux pass Culture, épinglé par la Cour des comptes, l’aide d’État à l’achat de véhicules électriques (fabriqués loin de France pour l’essentiel, un comble !), l’aide au changement de chaudière ou à la rénovation énergétique. Les assureurs des collectivités publiques, éreintés par les émeutes en banlieues, appellent à l’aide... l’État, cet État qui a investi des milliards dans les mêmes banlieues de Marseille ou d'ailleurs via la politique de la ville. Sans jamais resserrer le robinet migratoire qui alimente le désastre. Au menu, aussi, le coût de la dette française, augmentée comme personne par Macron, qui a eu l’astuce géniale de choisir des taux d’intérêts variables. Selon Le Monde, « la charge de la dette devrait frôler les 52 milliards d’euros en 2023, en hausse de plus de 12 milliards sur un an, selon le projet de loi de finances 2023, en faisant le deuxième poste de dépenses après l’Éducation nationale ». Bingo !

Un trou de 37,8 milliards d’euros

Moins de recettes et plus de dépenses, le résultat de la gestion Macron est donné très officiellement, ce 1er septembre, par le ministère des Comptes publics, difficile à contester : « Le solde général d’exécution au 31 juillet 2023 s’établit à -169 milliards d’euros, contre -131,2 milliards à fin juillet 2022. » Soit un trou qui se creuse encore de 37,8 milliards d’euros ! L'équivalent du budget de la Défense nationale. « Attention aux illusions d’optique ! », précise à propos de ce bilan la fondation iFRAP, dédiée à la recherche sur les politiques publiques et pilotée par Agnès Verdier-Molinié : « Contrairement à l’image que renvoie la publication de juillet de la situation mensuelle du budget de l’État, ce n’est pas principalement à cause d’un effritement des recettes publiques que le déficit public se creuse, mais à cause d’un excès de dépenses publiques. » Et ce n'est pas l'Union européenne qui sauvera nos finances ! Selon Le Canard enchaîné, « la France va devoir rembourser trois milliards d’euros par an à l'Europe pour une aide qu'elle n'a pas encore totalement touchée. La faute en incombe à Paris, qui a été incapable de fournir à temps ses prévisions budgétaires. »

Ainsi, dans le pays le plus imposé de l’OCDE, le déficit public devient alarmant, la croissance ralentit, des zones entières de France se muent en déserts industriels et médicaux et la dette atteint des niveaux jamais atteints : plus de 3.000 milliards d'euros, soit 112 % du PIB. C’est pourtant à ce pays que Macron, en joueur de casino aveugle et sourd, impose plus d’immigration que jamais, enregistrant les taux d'exécution des OQTF (obligation de quitter le territoire français) les plus bas de notre histoire. Une immigration dont le coût est estimé, par l'expert Jean-Paul Gourevitch, à 53,9 milliards d'euros par an. Heureusement que la France est présidée par un génial gestionnaire ! Qui ferait pire ?

https://www.bvoltaire.fr/la-folle-spirale-depensiere-du-president-macron/?fbclid=IwAR2iZlnyE33_pzzoRN6EtMkLRzfqICgUI86HewbbO3iO23FvxRIImUd-2cM

Comment l’État nous interdit de se passer de lui

H16

Le pays s’enfonce.

L’appauvrissement, déjà plus ou moins âprement débattu ici ou , ne fait plus de doute, que ce soit pour les étudiants, les travailleurs ou la population en général.


L’insécurité explose. L’analyse objective des flux d’information en France suffit à se convaincre que le sentiment d’insécurité a fait place à un climat véritablement violent ; nombreux sont ceux qui constatent que le pays est devenu franchement dangereux par endroits, et le seul fait que les ministres de l’Intérieur se suivent et se relaient tous pour dire que “non, ce n’est pas si grave” suffit en lui-même à garantir que la situation se dégrade de plus en plus vite.

La situation économique montre d’évidents signes de fébrilité, et ce ne sont pas les derniers articles sur l’immobilier, qui donne le pouls du pays, qui permettront de se rassurer. Désindustrialisation, chômage, éducation en déroute, la situation socio-économique française se détériore de jour en jour.

C’est visible de tous, à l’exception bien sûr de ceux qui, terrorisés de ce que la réalité révèle, refusent de la regarder en face ou ceux qui ont un intérêt bien compris à ne surtout pas la voir, depuis les ministres et certains médias jusqu’à certaines administrations ou associations lucratives sans but dont l’existence même serait remise en cause si, justement, pauvreté ou violence devaient disparaître.

Devant cette situation, ceux qui veulent s’en sortir, échapper à la violence ou à la pauvreté, comprennent que leur destin ne devra surtout pas être remis dans les mains de l’État, ce dernier ayant largement contribué au résultat actuel.

Mais ça, l’État et ses affidés ne veulent pas en entendre parler : la situation est telle, en France, que se passer de l’État est devenu rigoureusement interdit.


L’auto-défense est si sévèrement encadrée qu’elle est en pratique interdite. Le simple fait d’afficher ouvertement une vive opposition au laxisme ambiant suffit à déclencher des mesures coercitives de la part de l’État : ainsi, à la suite du viol dans des conditions atroces survenu à Cherbourg, un collectif a eu l’outrecuidance de manifester (avec de banderoles offensives et des slogans contondants) devant le domicile du violeur, ce qui a immédiatement déclenché la réaction de la préfecture dont on aurait sans doute préféré la même diligence pour prévenir le crime.

L’auto-éducation, ou l’école à la maison plus exactement, est maintenant largement combattue par l’État, probablement stimulé par ses résultats flamboyants. Depuis le début de l’ère Macron, les deux chambres parlementaires se sont employées (sous couvert d’une chimérique lutte contre le séparatisme) à quasiment interdire toute échappatoire aux enfants du pays : il faudra qu’ils soient correctement endoctrinés et le plus profondément abêtis pour en faire des “citoyens bien comme il faut”, c’est-à-dire parfaitement stupides, conformistes, malléables et corvéables à merci.

Et en matière d’interdictions formelles de se passer de l’État, quoi de plus symptomatique et de plus ancré dans les mœurs en France que l’absence de toute liberté en matière d’assurance pour sa santé, pour sa retraite ou pour son emploi ?


En fait, le citoyen français est confronté à une bureaucratie systématiquement levée contre lui, qui se place en permanence entre lui et ses objectifs : il faut une autorisation et des permis, des formulaires et des démarches pour absolument tout. Aucun but, dans la vie du Français moyen, ne pourra être atteint sans qu’il soit systématiquement sanctionné ou simplement interdit d’un coup de tampon officiel. Seul l’introduit, le corrupteur, celui qui sait jouer de ses réseaux, de ses connivences ou de son pouvoir pourra s’affranchir des règles minutieusement mises en place par les innombrables baronnets de l’administration pléthorique française.

En substance, on ne fait jamais ce qu’on veut en France, seulement ce que l’État permet parfois dans sa grande bonté.

Ceci est l’inverse même d’une société libre où la loi sert à protéger les citoyens dans leurs droits des abus des autres et des administrations : la société française est une société coercitive où la loi sert à contraindre et empêcher les citoyens au profit de l’administration.

Or, comme un précédent billet le mentionnait, l’État est si néfaste qu’il est devenu dangereux de croire qu’il peut aider.

Il est à présent nécessaire de comprendre qu’il est d’abord là pour entraver, empêcher, limiter, contraindre et interdire ; il n’est plus là pour organiser la société et tenter de garantir la paix ou la sécurité des citoyens.

Il y a encore quelques poignées d’années, au tournant du siècle probablement, il se comportait certes comme une entité parasitique mais comprenait, confusément mais de façon pratique, que son avenir dépendait de la relative bonne santé de son hôte : s’il fallait des règles partout, il n’en fallait pas au point d’étouffer tout le monde.

Ces dernières années cependant, avec l’arrivée au pouvoir de la dernière génération de profiteurs imbéciles aux psychopathologies de plus en plus avancées, toutes les frontières, toutes les limites ont été supprimées. Sentant la fin de l’hôte proche, l’État est activement devenu prédateur et n’a plus rien à faire de son hôte. C’est dans une véritable course contre la montre que les dirigeants et la haute administration se sont maintenant lancés : il faut piller le peuple et, tant qu’on peut, réduire sa force suffisamment avant qu’il ne se retourne contre eux.

Comme le mentionnait le début de ce billet, certains, dans le déni ou bénéficiant directement de l’actuel délitement, nieront cette situation. Pourtant, le constat est sans appel.

Il convient donc maintenant de s’organiser en conséquence.


https://h16free.com/2023/09/22/75331-comment-letat-nous-interdit-de-se-passer-de-lui

15 septembre 2023

La République d’Enmarchistan refuse de voir l’effondrement

H16

En République d’Enmarchistan, il est impératif de régulièrement se tenir au courant de ce que disent les ministres et de ce que racontent les médias à leurs sujets. Il est tout aussi impératif de ne pas trop faire attention au petit bruit de fond créé par la réalité, aux événements du réel qui – tout le monde le sait, à présent – ment éhontément.

Ainsi, il apparaît maintenant clair qu’il y a bel et bien eu un enseignant dans chaque classe : conformément à ce que Gabriel Attal avait annoncé il y a quelques semaines sur un plateau de média de révérence, l’Éducation nationale a su faire le nécessaire pour que l’improbable se produise. Cette rentrée fut donc un succès évident qui met le nouveau ministre de l’Éducation dans une position confortable pour aborder le reste de l’année scolaire avec un brio qu’on devine déjà à sa frimousse juvénile.


Ainsi, la sécurité règne dans le pays. Et de plus en plus, pourrait-on dire puisque l’actuel ministre de l’Intérieur n’a pas hésité à intervenir à ce sujet pour bien faire comprendre que l’un des principaux soucis actuels des quartiers les plus turbulents, à savoir le trafic de drogue, serait correctement traité dans les semaines à venir.

Évoquant Stalingrad, probablement en référence à ce quartier de Paris renommé Stalincrack tant les problèmes de trafics, de drogués et d’insalubrité y sont présent malgré les tentatives d’efforts effectués régulièrement pour le nettoyer, Gérald Darmanin s’est lancé avec la verve et l’émotion qui caractérisent le premier policier de France dans un long entretien dans lequel il expose au bon peuple pantelant d’admiration comment il va s’y prendre pour enfin bouter les dealers et les criminels hors du pays.

Après avoir fait bien vibrer ses cordes vocales, Gérald va donc, il nous l’assure, agiter ses bras et ses sourcils pour garantir que des actions concrètes seront ensuite menées afin d’obtenir le résultat annoncé. Comme Attal et ses enseignants de Schrödinger (tous là mais en même temps certains manquent), le ministre va obtenir un apaisement du pays, une disparition des fléaux et faire revenir l’insécurité au niveau de sentiment.


Ce qui se passe à Marseille n’existe pas, où l’on observe essentiellement la cristallisation inverse du sentiment d’insécurité en insécurité chimiquement pure : il n’y a pas vraiment eu une innocente jeune femme dégommée dans sa chambre d’une balle perdue d’un échange de tirs entre narcotrafiquants d’une cité pas du tout abandonnée par des services de polices qui ne dépendent apparemment pas des masses du brave Gérald (qui va, soyons-en sûr) faire encore plus vibrer ses cordes vocales dans les prochaines heures, de même qu’on peut parier sur des mouvements agités de ses sourcils au sujet de cette quinquagénaire massacrée à Nice par l’une de ses malheureuses probabilités d’insécurité routinière dans le pays.

Quant au ministre de la Santé (l’état physiologique, pas la prison dans laquelle on devrait jeter nos clowns gouvernementaux) dont le nom et l’existence n’intéressent finalement personne, il ne fera probablement aucun commentaire sur un nouvel exemple navrant de patient mort avant d’avoir pu bénéficier des urgences de ce système de soins que le monde entier nous aurait envié, disait-on jadis.

Mais allons ! Tout ceci n’existe pas, ou pas vraiment. Les médias en parlent, un peu, mais se gardent bien de même faire mine de prendre la mesure de l’exaspération des Français devant l’incroyable nullité de l’actuel personnel politique voire, pire encore, de son acharnement à aggraver la situation avec ses phrases idiotes, ses idées stupides et ses méthodes à la con.


En fait, ces médias, vils, fiévreux d’obséquiosité et lâchement dépendants de leurs subventions, brossent en pointillé une réalité alternative dans laquelle ces guignols encostumés serviraient à quelque chose et mériteraient le respect.

Voulant s’occuper de tout, au frais du contribuable, ils n’arrivent à rien et enfoncent le pays réel dans une espèce de tiers-monde qui refuse même de s’assumer, de se voir tel qu’il est qui ne peut donc même pas imaginer s’en relever. Le fait que le pays montre tant de signes d’effondrement n’échappe plus qu’aux plus niais, ou au plus fourbes des commentateurs qui nient pour continuer de toucher les prébendes et avantages que leurs mensonges leur rapportent.

Cependant, à la différence des effondrements précédents (la chute de Rome est parfois évoquée pour illustrer la crise que l’Occident traverse actuellement), l’effritement actuel laisse les populations sans ressources.

C’est logique : les saucisses industrielles qui nous gouvernent ont absolument tout fait pour obtenir ce résultat calamiteux.

De nos jours, les Français sont devenus totalement dépendants de l’État et cruellement inféodés au reste du monde, depuis l’énergie jusqu’aux médicaments en passant par la nourriture. Pire encore, l’Europe se réveille depuis un peu plus d’un an du fantasme de l’absence de guerre sur son sol et découvre, stupéfaite, qu’elle n’a plus les moyens (ni humains, ni matériels) de soutenir un conflit plus de quelques jours (et encore, s’il ne fait pas trop chaud, pas trop froid, et avec une pause le midi pour écouler ses tickets resto). Par comparaison, un citoyen romain du IVe siècle découvrant un citoyen européen du XXIe verrait surtout un petit mammifère peureux et complètement perdu, baladé par une propagande grossière et totalement dépendant des lubies d’une élite maintenant clairement mortifère.

Au travers des médias et de ces politiciens qui finissent par croire aux bobards qu’ils débitent, la réalité est filtrée, édulcorée et pastélisée à la javel du conformisme, mais n’échappe plus à personne : l’État n’est plus du tout capable d’assurer ses fonctions, et il devient maintenant dangereux d’y croire.


https://h16free.com/2023/09/15/75299-la-republique-denmarchistan-refuse-de-voir-leffondrement

1 septembre 2023

Une rentrée sous le signe de la déroute totale

H16

Nous sommes le premier septembre et conformément à tout ce qu’on pouvait prévoir, la rentrée est déjà particulièrement piquante pour Macron et son gouvernement.

Il faut se résoudre à l’évidence : la situation est quelque peu tendue.

Sur le plan politique, la multiplication des 49.3 et autres agitations cosmétiques commencent à peser sur le petit chef de l’État à tel point que, pour ne pas changer les formules qui occupent le terrain médiatique sans produire le moindre résultat, il a une nouvelle fois convoqué des gens pour leur parler. Parfois, ce sont des citoyens. D’autres fois, des grands patrons. Cette fois-ci, ce fut les chefs de partis de l’Assemblée.

De ceci, il ne ressortira d’autant plus rien du tout que très visiblement, même Macron n’a aucune idée de ce qu’il fait. Il brode. Il improvise. Il frétille.


Pendant ce temps, la France coule.

C’est visible partout, et les gesticulations politiques – qui n’intéressent finalement qu’un petit milieu autocentré – ne parviennent plus à camoufler le véritable effondrement de ce qui, jadis, faisait la réputation française.

Certes, pour le moment, l’art culinaire n’est pas encore complètement saboté mais il n’en va pas de même du légendaire système de soins (que le monde nous aurait envié, il y a encore quelques dizaines d’années). Les articles se suivent et se ressemblent de personnes mourant dans des couloirs d’urgences ou de patients oubliés des douzaines d’heures sans soins.

Petit à petit, les Français se rendent compte que leurs urgences hospitalières n’offrent plus aucune garantie ni de moyen, ni de résultat et que pour certaines, il y a une vraie prise de risque à les fréquenter comme en témoigne le récit affolant de cette mère de famille confrontée au CHU de Bordeaux dont on se demande s’il n’a pas sombré dans le tiers-monde avec certains quartiers de la ville.

La France, c’était aussi – il y a vingt ou trente ans – une diplomatie reconnue sur toute la planète. Les choix calamiteux, consternants et systématiquement contre-productifs dans le domaine des présidents Sarkozy, puis Hollande et Macron à présent ont résolument conduit au désastre actuel qui touche son apothéose avec ce qui se passe actuellement au Niger et, plus récemment encore, au Gabon.

Avec une obstination qui confine au crétinisme pathologique, nos décideurs se rassureront en expliquant que tout ça n’est que la faute des Russes, forcément.


La France, c’était aussi une instruction à la portée de tous.

À présent, c’est devenu un véritable champ de foire et l’occasion pour certains de pousser leurs agendas politiques les plus toxiques de toutes les façons possibles. La récente polémique vestimentaire (les abayas, ça change vraiment des burkas et des tchadors, tiens), attisée par ce freluquet d’Attal, nouveau ministricule maintenant en charge de l’Éducation nationale, masque mal l’absence maintenant complète d’objectifs clairs pour l’institution, en perdition dans ses programmes, ses réformes et ses principes grandiloquents depuis longtemps inapplicables, et surtout de résultats tangibles pour les élèves français dont le niveau sombre inexorablement.

La France qui fut jadis une nation puissante et riche, doit maintenant tenter de rétablir ses finances grâces aux fabuleux conseils d’un poussif auteur de romans de gare sulfureux dont les élucubrations économiques ont déjà provoqué de gros dégâts. Prétendant lutter contre l’inflation, c’est sur Bruno Le Maire qu’on devra compter pour tenter de juguler l’effondrement de la consommation des Français : si l’épicerie et la crèmerie baissent par exemple de 2%, l’entretien, la droguerie, l’hygiène et les alcools dégringolent de 10% ce qui est sans précédent.

Le peuple coupe dans le non-essentiel avant d’avoir à le faire aussi dans l’essentiel (l’alimentaire), pendant que le Bruneau de Bercy se gargarisera de ses résultats fantasmés.

Bref, c’est une déroute totale.

Malheureusement, ces constants n’ont en fait rien de surprenant : les dirigeants français se succèdent au pouvoir depuis trente ans en s’entre-promouvant les uns et les autres, sans pourtant avoir démontré la moindre capacité à prévoir, planifier et anticiper ce qui se passe et ce qui, bien souvent, était pourtant prévisible et même prévu.

Certains, trop généreux, partiront du principe que ces bourdes à répétition et ces choix politiques calamiteux sont le fait d’un plan mûrement réfléchi, d’une espèce de volonté de sabotage qui aurait, plus loin, une concrétisation, un aboutissement spécifique recherché par ces dirigeants. Malins, tout se déroulerait comme prévu, c’est-à-dire mal.


Ce n’est pas le cas : s’il est clair qu’il y a – parfois – la volonté d’obtenir l’une ou l’autre réaction de la part de l’opinion publique, s’il est évident que des opérations psychologiques sont – parfois – mises en place et que ces dirigeants ont bien du mal à cacher une vision à la fois malthusienne, collectiviste et complètement viciée de l’Humanité, il est aussi clair que les actuels dirigeants n’ont tout simplement pas les moyens pratiques et encore moins intellectuels d’aboutir à leurs fins sans se gameller assez spectaculairement.

Et non seulement, comme tout humain faillible, ils font des erreurs, des bévues, des boulettes et des gaffes, mais elles ont actuellement tendance à se multiplier à mesure que leurs plans, leurs historiettes (qu’on appelle “narratifs” de nos jours pour être à la mode) sont dépassés par la réalité, que leurs petites manipulations sont éventées, que leurs manigances tournent au fiasco.

Confondant leur suffisance avec un machiavélisme qui leur est inatteignable, toisant le peuple seulement parce que ceux qui les entourent sont avachis ou encore plus bas qu’eux, ils affichent leur arrogance de plus en plus ouvertement (dernier exemple en date ici).

Alors oui, ils ne sont pas tous idiots, mais il est loin le temps où les dirigeants étaient effectivement issus de l’élite, qu’ils s’illustraient par la vivacité de leur esprit, des traits de caractères brillants ou une intelligence hors norme.

La France n’est plus que l’ombre d’elle-même : cela fait longtemps que nous n’y avons plus sélectionné des dirigeants parmi la crème de la crème. Nous n’avons plus que des arrivistes, bourrés de tics et de vices, qui nous emmènent à la misère et à leur propre destruction, tout en étant persuadé d’avoir tout mieux compris que les autres.

Ce pays est foutu.