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8 janvier 2023

Wokisme, débandade idéologique

Jacques Cotta

L'année 2022 a été marquée par une offensive idéologique sous le vocable de "wokisme" et de "cancel culture", son bras armé. Certains faits peuvent sembler risibles, mais ils incarnent une décomposition avancée sur le plan idéologique, politique et moral qui conditionne l'avenir, notre capacité à nous rassembler pour mettre à mal la politique qui handicape la vie dans tous les domaines, tant sur le plan énergétique, sanitaire, financier, éducatif...



17 décembre 2022

Corrompus et corrupteurs

Jacques COTTA

La coupe du monde de foot, coupe du monde de la honte, se ter­mine de façon bien morose. Sur le simple plan foot­bal­lis­ti­que, la fête pro­mise n’a pas eu lieu. Les vedet­tes du ballon rond, trans­for­mées en mar­chan­di­ses, apa­tri­des mil­lion­nai­res dis­per­sés aux quatre coins de la pla­nète, n’ont pas été capa­bles de donner à leur équipe natio­nale, virées très vite de la com­pé­ti­tion, le succès escompté. Sur le plan popu­laire, l’engoue­ment appelé de toute leur force par les com­men­ta­teurs de tout bord n’a pas été au rendez vous, les ras­sem­ble­ments notam­ment sur les champs-Elysées pour l’équipe de France n’ayant pas grand chose de commun avec ceux qui accom­pa­gnaient la vic­toire de 1998.

Point de vue spor­tif donc, et poli­ti­que pour l’usage qui devait en être fait, cette coupe du monde n’est pas au rendez-vous.

Mais il y a plus !

Alors que le scé­na­rio écrit devait atti­rer tous les regards vers Doha, lieu sou­dain pré­senté comme "festif", "ouvert", "démo­cra­ti­que", c’est vers Bruxelles que les regards se sont diri­gés.

Eva Kaili, député grec­que, vice pré­si­dente du par­le­ment euro­péen, a été inculpées et écrouées, diman­che 11 décem­bre, dans une enquête por­tant sur des soup­çons de cor­rup­tion en lien avec le Qatar, pour « appar­te­nance à une orga­ni­sa­tion cri­mi­nelle, blan­chi­ment d’argent et cor­rup­tion ».

A l’issue d’une quin­zaine de per­qui­si­tions à Bruxelles, six autres sus­pects ont été également inter­pel­lés dont l’ex-euro­dé­puté ita­lien Pier-Antonio Panzeri et le secré­taire géné­ral de la Confédération syn­di­cale inter­na­tio­nale Luca Visentini. Selon la presse belge, le propre père d’Eva Kaili a été inquiété dans l’enquête, sur­pris en train de trans­por­ter des paquets de billets « dans une valise ».

La séquence est digne des films de gang­sters de série B.

Des cen­tai­nes de mil­liers d’euros en liquide trans­por­tés dans des sacs ont été saisis. Députés euro­péens d’une part, émirat du Qatar de l’autre sont donc les prin­ci­paux pro­ta­go­nis­tes de cette aven­ture qui a éclaté à la veille des demi-fina­les de foot, venant donner un nouvel éclairage de la fête Qatarie.

Mais pour­quoi donc une telle débau­che d’énergie finan­cière ?

Le Qatar dési­rait avec l’orga­ni­sa­tion de la coupe du monde affi­cher une image de res­pec­ta­bi­lité, de faste, de luxe, de pou­voir. Il vou­lait ainsi gommer ses rela­tions inces­tueu­ses avec des grou­pes ter­ro­ris­tes notam­ment. Il avait l’ambi­tion d’étendre ses rela­tions dans des buts poli­ti­ques, mais également finan­ciers, notam­ment avec l’Europe où l’Emir, sa famille et son entou­rage pos­sè­dent des parts de plus en plus impor­tan­tes du patri­moine immo­bi­lier et indus­triel, comme cela est le cas en France où les avoirs Qataris se sont mul­ti­pliés depuis la pré­si­dence Sarkozy.

Mais la coupe du monde ne suf­fi­sait pas.

Avec la cor­rup­tion ins­tal­lée au sein des ins­ti­tu­tions euro­péen­nes, le Qatar dési­rait s’assu­rer la bien­veillance des élus euro­péens, dont la vice pré­si­dente du par­le­ment qui début novem­bre s’était rendue à Doha où elle avait salué en pré­sence du minis­tre Qatari du Travail « les réfor­mes de l’émirat dans ce sec­teur ».

« Le Qatar est un chef de file en matière de droits du tra­vail », avait ainsi affirmé Eva Kaili le 22 novem­bre à la tri­bune du Parlement euro­péen, pas­sant par pertes et pro­fits la vie de plus de 6000 ouvriers morts dans la cons­truc­tion de stades réfri­gé­rés en plein désert. Des paro­les qui n’avaient pas sus­cité de levée par­ti­cu­lière de bou­cliers.

Il s’agis­sait en réa­lité pour ces élus euro­péens non seu­le­ment de camou­fler les condi­tions d’escla­vage dans les­quel­les la coupe du monde a été montée avec l’assen­ti­ment géné­ral, mais d’affir­mer que tout compte fait les rela­tions socia­les au Qatar pou­vaient être un modèle. Ni plus, ni moins !

Des dépu­tés euro­péens au plus haut niveau ont donc mon­trés qu’ils étaient cor­rom­pus. Certains sont donc incar­cé­rés.

Mais qu’en est-il des cor­rup­teurs ?

Ce sont les auto­ri­tés Qataries qui en toute logi­que devraient être mises au ban de la société. À défaut, la réac­tion judi­ciaire risque de n’être qu’un leurre qui vise à éteindre l’incen­die avant qu’il n’embrase l’ensem­ble de la com­mu­nauté poli­ti­que inter­na­tio­nale.

Enfin, qui dit cor­rom­pus et cor­rup­teur doit s’inter­ro­ger sur les com­pli­ci­tés qui per­met­tent à un tel pacte de cor­rup­tion de voir le jour…

Les com­pli­ci­tés ?

La liste est sans doute longue, et en tout bien tout hon­neur. Il serait bon de balayer devant notre porte ...

30 novembre 2022

LES GÈNES DU MACRONISME... ET LA NÉCESSITÉ D'EN FINIR

Jacques Cotta

Cayeux, ex-ministre des collectivités territoriales, épinglée pour fraude fiscale et fausse déclaration de patrimoine.
Kohler, secrétaire général de l'Élysée et ami proche de son maître mis en examen pour prise illégale d'intérêt...
Et comme on n'est jamais mieux servi que par soi-même,
Macron en personne officiellement mis en question dans l'affaire de McKinsey pour financement de ses campagnes électorales.
Le tout avec l'affirmation d'un soutien public au Qatar, en plein débat sur la mort de plus de 6500 ouvriers qui y ont perdu la vie pour l'organisation de la Coupe du monde de la honte (à voir sur ma chaîne Youtube à l'adresse suivante :

Trop c'est trop. Plus que jamais, il faut nettoyer les écuries d'Augias. Dehors les macron et compagnie ! Au fait, pourquoi toutes les oppositions, quelles que soient leurs désaccords, n'engagent-elles pas une procédure de destitution de Macron ? Parce que la place de député est trop précieuse ? Mais que signifie demeurer à l'Assemblée pour regarder défiler les 49-3 à tire-larigot ?


28 novembre 2022

Qatar, de l'hypocrisie à la honte (vidéo)

Jacques COTTA

Cette coupe du monde a le mérite de mettre à jour l’hypocrisie générale, de nos gouvernants notamment, derrière des histoires de gros sous, d’exploitation, de pertes humaines, de destruction de l’environnement, de négation des droits, de vente de la nation à la découpe, d'islamisme rampant, de complicité totale de Macron aujourd'hui...

18 novembre 2022

Désordre généralisé

Jacques COTTA

La situa­tion poli­ti­que s’aggrave par­tout, et dans tous les domai­nes. De Paris à Moscou en pas­sant par Kiev et quel­ques autres capi­ta­les, le chaos menace.

En France, la poli­ti­que de Macron est d’autant plus agres­sive qu’elle s’appli­que dans un contexte de décom­po­si­tion poli­ti­que et morale accé­lé­rée.

Le président de la Répu­bli­que annonce notam­ment l’offen­sive pro­mise de longue date sur les retrai­tes, et au nom d’une crise des voca­tions pour faire le sale boulot sous-payé, une loi visant à favo­ri­ser l’immi­gra­tion est déjà annon­cée. Elle doit cons­ti­tuer, avec l’assen­ti­ment béat d’une gauche décé­ré­brée, une armée de réserve sup­plé­men­taire, per­met­tant de ne pas aug­men­ter les salai­res et sur­tout de reve­nir, au nom de l’emploi, sur ce qui demeure de règles socia­les gagnées de lon­gues luttes par les géné­ra­tions anté­rieu­res.

En même temps le régime et son per­son­nel appa­rais­sent véro­lés, regrou­pant plus que jamais les copains et les coquins prompts à s’en mettre plein les poches, autant que cela leur est encore pos­si­ble, tant qu’il est encore temps. Après l’affaire emblé­ma­ti­que du secré­taire géné­ral de l’Elysée Alexis Kohler, voilà la minis­tre de la tran­si­tion écologique, Agnès Pannier-Runacher, déjà célè­bre pour avoir conseillé de s’enri­chir en bourse en pleine crise finan­cière, qui est prise la main de son père et de ses enfants dans un sac finan­cier basé dans les para­dis fis­caux. Il parait qu’il n’y a à cela "rien d’illé­gal." Mais poli­ti­que­ment et mora­le­ment, cette réa­lité devrait être dévas­ta­trice si l’opi­nion publi­que était saisie, si la presse jouait encore, un peu seu­le­ment, le rôle d’infor­ma­tion qui lui est nor­ma­le­ment dévolu.

À gauche les mili­tants, comme si de rien n’était, en appel­lent à ren­for­cer les rangs de la NUPES, de la FI ou autres, pour ouvrir une alter­na­tive au pou­voir macro­nien ultra mino­ri­taire. Mais l’appel est voué à l’échec. Les Fran­çais ont une mémoire et savent per­ti­nem­ment les res­pon­sa­bi­li­tés his­to­ri­ques de la situa­tion qu’ils subis­sent, et qui ôte toute cré­di­bi­lité aux oppo­sants de cir­cons­tance. Et pour­tant, ce n’est pas parce que "la gauche" ne convient pas qu’il fau­drait se rési­gner face à un pou­voir dont les jours sont comp­tés. L’infla­tion, la vie impos­si­ble, la crise unique que connais­sent nos ser­vi­ces publics, la lutte des clas­ses, demeu­rent les fer­ments d’un méconten­te­ment qui à défaut de débou­ché électoral cher­chera les voies tra­di­tion­nel­les du mou­ve­ment ouvrier pour s’expri­mer.

Macron ultra mino­ri­taire, est détesté comme aucun de ses pré­dé­ces­seurs. Et pour­tant, Macron et les siens au pou­voir, tirent avan­tage de leur posi­tion au mépris de toute morale. Nous vivons un para­doxe poli­ti­que qui trou­vera iné­vi­ta­ble­ment un peu plus tôt, un peu plus tard, une solu­tion.

Sur le plan inter­na­tio­nal, la situa­tion est aussi d’une extrême gra­vité.

L’Union euro­péenne se montre inca­pa­ble, comme cela était pré­vi­si­ble, de donner le change face à une crise qu’elle ne fait qu’ampli­fier, notam­ment sur le plan finan­cier et énergétique. L’Ukraine est mise en avant autant que faire se peut pour tenter d’éviter les sujets, au risque de voir le cata­clysme final se déclen­cher.

Des posi­tions symé­tri­ques, qui visent d’un côté à condam­ner les Russes et leurs exac­tions, qui de l’autre visent à dénon­cer l’impé­ria­lisme amé­ri­cain et l’occi­dent dans son sou­tien au régime de Zelinsky, gom­ment l’essen­tiel. Nul ne sait ce qui se passe exac­te­ment sur le ter­rain. La pro­pa­gande va bon train, et la dés­in­for­ma­tion comme arme de guerre est décu­plée de tout côté. La der­nière ren­contre entre Biden et le diri­geant chi­nois Xi Jinping est un modèle du genre. Discussion fruc­tueu­ses nous dit-on d’abord, avant qu’on apprenne que « pour le moment les Chi­nois ne visent pas Taiwan » (on appré­ciera le « pour le moment ») et que sur le fond « ils ne se sont enga­gés à rien du tout, sinon à déplo­rer l’éventuel usage de l’arme ato­mi­que ». Voilà qui rend opti­miste Biden, ce qui illus­tre assez bien la maîtrise de la situa­tion du chef de la Maison-Blan­che.

Ce qui demeure est la tra­gé­die que subis­sent les peu­ples par­tout, et la néces­sité d’impo­ser la paix, et pour cela des dis­cus­sions sur des bases négo­cia­bles. Évidemment la légi­ti­ma­tion de l’inva­sion russe ne sau­rait être accep­tée par les Ukrai­niens, pas plus d’ailleurs par la com­mu­nauté inter­na­tio­nale. Mais en même temps, oublier les agres­sions dont ont été vic­ti­mes les rus­so­pho­nes, notam­ment dans le Dombass de la part des Ukrai­niens, à l’ori­gine de l’agres­sion russe, ne sau­rait être accep­ta­ble, au risque de voir demain se repro­duire une situa­tion cata­clys­mi­que, en pire. Comme ne pour­rait être conce­va­ble pour qui désire le retour à la paix, de voir l’influence des amé­ri­cains et de l’OTAN s’élargir encore à l’Est, à l’ombre du drame ukrai­nien.

Dans ce contexte toute solu­tion est liée à la mobi­li­sa­tion de forces socia­les. Et la mobi­li­sa­tion exige des buts clai­re­ment affir­més, un pro­gramme clair et sai­sis­sa­ble. Tel ne devrait-il pas être l’enjeu de toute réflexion ?


26 septembre 2022

À PROPOS DES ÉLECTIONS ITALIENNES : FRITTO MISTO DI POLITICI

Jacques Cotta

"Friture variée de politiciens"

On les entend déjà nos « antifascistes » de pacotille, sonner le tocsin après les résultats des élections législatives en Italie qui ont donné la victoire à Giorgia Meloni et à son parti « Fratelli d’Italia » à la tête de la coalition formée avec « la Ligue » de Matteo Salvini, et « Forza Italia », de Silvio Berlusconi. On les entend crier d’autant plus fort que leurs hurlements n’ont d’autres fonction que de justifier leur posture ici, en France, et surtout de camoufler la nature politique et les raisons de ces résultats.

1/ Lampedusa se rappelle aux bons souvenirs de tous les « humanistes » italiens, mais pas seulement, français aussi, qui voyaient au nom des bons sentiments l'Italie jouer les gardes chiourmes de l’Europe en matière migratoire, ce que les Italiens ont largement refusé, comme hier les Suédois l’avaient fait.

2/ L’Union européenne, en imposant ses diktats, a suscité le vote italien. Les dernières menaces de von der Leyen contre les Italiens s’ils « votaient mal » ont poussé les indécis à renvoyer dans les cordes la présidente de la commission européenne en votant pour Meloni, affirmant leur attachement à leur souveraineté.

3/ Le Parti démocrate qui se veut de gauche passe sous la barre des 20%. L’appel au vote utile, dans un contexte d’abstentions massives, n’a pas joué en sa faveur. Les Italiens ont indiqué qu’ils attendent des réponses aux questions qui les assaillent, pas des professions de foi vides de sens.
Pour la réalité, malgré les épouvantails agités par les institutions européennes et ses affidés, Giorgia Meloni ne devrait pas être très embarrassante. Elle est euro compatible et ne menace pas de quitter l’Union européenne. Elle se propose d’engager une discussion avec la commission européenne pour « ajuster le plan de relance en fonction des conditions, des nécessités et des priorités nouvelles ». Aucune remise en cause donc. Elle devrait même remplir la fonction de rempart aux velléités du peuple italien d’en finir, sans apporter la certitude qu’elle pourra y parvenir.
Sur le plan international, elle s’affirme anti poutinienne et soutient l’Ukraine et l’OTAN contre la Russie.
Et sur le plan intérieur, elle tient un discours assez « mode » en préconisant notamment d’agir sur le chômage des jeunes, en favorisant les contrats d'apprentissage, les stages, les petits boulots, et d'alléger la fiscalité sur l'emploi.
En réalité le fascisme de Meloni est assez proche sur bien de points du macronisme de Macron… Sur bien des points seulement. Car elle se prononce contrairement à Macron pour agir « contre la fraude fiscale », pour « revaloriser les minimas sociaux, retraite et invalidité »…