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12 novembre 2023

Zelensky : lâchage américain imminent ?

François Asselineau

La grande chaîne de télévision américaine NBC news a révélé que des diplomates américains et européens de très haut rang se seraient rendus en Ukraine afin de signifier au président Zelensky qu'il va falloir entamer des négociations de paix avec Poutine et envisager des cessions de territoires à la Russie.

Une telle démarche est un formidable aveu : contrairement à ce que ont affirmé les médias depuis plus d'un an et 10 mois, la Russie est en train de gagner cette guerre, et l'OTAN de la perdre.

Ce brutal retour à la réalité découle de 3 événements essentiels :

- l'échec complet de la contre-offensive ukrainienne, qui n'a abouti à rien si ce n’est davantage de morts ;

- le déclenchement de la nouvelle guerre Israël / Hamas qui ouvre un nouveau front sur lequel l'Occident se mobilise ;

- le refus des Républicains à la Chambre des Représentants à Washington de verser une nouvelle aide financière de 50 Mds $ à Zelensky, comme le demandait Biden.

Terrible constat : les Européistes n'ont encore pas bien compris que l’Oncle Sam commence à lâcher Zelensky et ils poursuivent sur la lancée antérieure, en toute irréflexion :

- la Présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen se rend pour la 6e fois à Kiev, pour y annoncer un 12e train de "sanctions contre la Russie" ;

- le Parlement européen approuve un nouveau plan d’aide de 50 milliards € à l'Ukraine.

La France va bientôt constater en grand le désastre total auquel l'ont menée l'incompétence, les mensonges et l'esprit de soumission aux États-Unis de leurs responsables politiques et de leurs médias.

De Macron à Le Pen, de Zemmour à Mélenchon, de Philippe à Cazeneuve, de Bardella à Ciotti, ils ont tous contribué à ce que la France fasse le choix absurde du clan Biden et des mafieux ukrainiens contre la grande Russie.

La France va en sortir ruinée, son économie, son armée, son secteur énergétique, sa diplomatie et son influence internationale dévastés.


10 novembre 2023

Radu Portocala

Après la récente visite à Kiev de dame von der Leyen, la Commission européenne (c’est-à-dire dame von der Leyen elle-même, en son âme et conscience et au nom de nous tous, ses sujets dociles) a recommandé l’ouverture des négociations en vue de l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne, notre vaste et heureuse famille. Son argument a été que l’Ukraine, en dépit de la guerre, a continué à se réformer « en profondeur ».
On ne sait pas jusqu’à quel niveau la présidente de la Commission a sondé pour faire cette constatation. On sait, en revanche, que son ami, le président Zelensky, a profité de ce satisfecit pour annoncer que l’élection présidentielle prévue pour mars 2024 ne se tiendra pas. « Ce n’est pas le moment pour des élections » a-t-il dit, ajoutant : « Nous devons décider que l’heure est à la défense, à la bataille […] et non à la farce que seule la Russie attend de l’Ukraine. »
Ainsi, pour le plus grand ami de l’Occident démocratique, les élections sont une farce et il n’y aurait que la Russie qui souhaiterait leur organisation. L’Union européenne dirigée par dame von der Leyen s’accommoderait, semble-t-il, très bien de cette entorse à la constitution ukrainienne et à « nos valeurs européennes » juste pour contrarier Moscou et surtout pour ne pas voir Zelensky rater (ce qui risque de se produire) sa réélection. Cette décision fait sûrement partie des réformes « profondes ». Les tréfonds seraient atteints si l’homme en kaki, agissant pour le bien de son pays et du monde entier qu’il défend vaillamment, se faisait oindre président à vie.

15 octobre 2023

Ukraine, le béton médiatique se fissure


Serge Halimi & Pierre Rimbert

Google aurait, selon le New York Times, mis au point un robot capable de rédiger des articles de presse. Le traitement médiatique de la guerre en Ukraine suggère pourtant que les éditorialistes disposent d’une avance difficilement rattrapable en matière d’écriture automatique. En France, par exemple, une triade jusqu’au-boutiste formée par Le Monde, Le Figaro et Libération donne le ton et aligne, parfois au mot près, les mêmes mots d’ordre : « Céder face à Poutine signerait une défaite stratégique catastrophique pour l’Occident. (…) Les alliés de Kiev devront accélérer le rythme et la qualité des livraisons d’armes », proclame Le Figaro (10 août 2023). « Oui, cette guerre risque d’être longue. Le seul moyen de l’abréger est d’intensifier l’assistance militaire à l’Ukraine », confirme l’éditorialiste du Monde (18 août 2023). D’autant, insiste Serge July dans Libération (14 août 2023), qu’« il s’agit d’une guerre au cœur de l’Europe contre les régimes autoritaires, antidémocratiques qui privilégient la force et la tyrannie ». France Inter, LCI, BFM TV et la plupart des autres médias exécutent la même partition.

Déterminés à en découdre — mais à bonne distance des combats —, les maréchaux de l’information mobilisent leurs experts pour appuyer leurs analyses. Ce sont les mêmes qui patrouillent d’une antenne à l’autre : Thomas Gomart, François Heisbourg, Bruno Tertrais, Michel Duclos, etc. Mais Pierre Servent leur vole souvent la vedette. « Éditorialiste politique de TF1-LCI », « conseiller défense du Parisien », il mériterait aussi de disposer d’un lit de camp dans les studios de France Inter tant il y est invité. Son approche scientifique évoque parfois Tintin au pays des Soviets. Il a accusé à plusieurs reprises les Russes d’avoir saboté leur propre pipeline Nord Stream 2, mais en précisant : « J’avoue que je n’ai pas de preuves pour ça » (LCI, 30 octobre 2022). Aucun risque cependant qu’on le juge « complotiste » ; l’étiquette est réservée aux critiques du discours dominant.

La farandole pluraliste serait incomplète sans Isabelle Lasserre, journaliste du Figaro, néoconservatrice elle aussi très appréciée de France Inter et de LCI. Sans M. Raphaël Glucksmann, surtout, député européen socialiste dont le dernier ouvrage, La Grande Confrontation (entre la Russie et les démocraties libérales), a été salué par l’ensemble de la presse, y compris bien sûr par la triade Le Figaro - Le Monde - Libération. « Ne cédons pas à la tentation de la capitulation », haranguait-il également dans L’Express (24 août 2023). La couverture de l’hebdomadaire, réalisé « en partenariat avec LCI », ordonnait alors : « Tenir ! ». Le 16 février précédent, un autre numéro spécial de L’Express, titré « L’Ukraine doit vaincre », avait été conçu « en partenariat avec France Info ».

Mais comment « tenir », à plus forte raison « vaincre », quand les grands journaux américains, voire le président Volodymyr Zelensky lui-même, concèdent le piétinement de la contre-offensive ukrainienne et l’impuissance des sanctions occidentales à détruire l’économie et l’armée russes ? Un lectorat préparé depuis l’été 2022 aux succès militaires foudroyants de Kiev pourrait se trouver désorienté. Pour le tranquilliser, plusieurs solutions existent.

Premier tour de passe-passe, toute mauvaise nouvelle factuelle s’accompagne de la promesse d’une amélioration à venir. Le 2 août dernier, le Wall Street Journal admet sombrement que « l’incapacité de l’Occident à briser l’économie russe se double d’un échec sur le champ de bataille en dépit d’une série de livraisons d’armes létales à Kiev et d’un appui économique à l’Ukraine ». Le Fonds monétaire international (FMI) venait de relever ses prévisions de croissance pour la Russie à + 1,5 % en 2023, bien loin des - 50 % promis par la Maison Blanche au printemps 2022. Toutefois, grâce à une experte, l’article peut conclure sur une note rassurante : « L’économie russe n’est pas soutenable à long terme. Cela rappelle l’ère soviétique et nous savons comment ça s’est terminé. » Soixante-douze heures auparavant, le New York Times convoquait la même économiste : « Un jour, cela pourrait s’effondrer comme un château de cartes » (31 juillet 2023).

En attendant ce nirvana, il suffit de réclamer un nouveau « train de sanctions » ainsi qu’une accélération des livraisons d’armes. Et d’associer les sceptiques à des agents de l’ennemi. Il y a un an, sur France Inter, Pierre Haski pouvait encore s’enferrer dans le déni : « Les amis de Moscou tentent de lancer un débat sur l’efficacité des sanctions contre la Russie » (6 septembre 2022). Mais, depuis le mois d’août, les grands quotidiens français doivent concéder l’enlisement de la contre-offensive, l’ampleur des pertes ukrainiennes, l’effritement du soutien occidental, le rétrécissement des perspectives militaires, puisque… la presse américaine les détaille désormais quotidiennement.

Le récit médiatique d’une résistance enthousiaste, astucieuse, promise au succès, devient plus délicat. Quelques jours après l’invasion russe, la journaliste de France 2 Maryse Burgot insistait dans le journal télévisé sur le cas de « ce père de famille [qui] nous propose d’entendre ses filles chanter l’hymne ukrainien » (27 février 2022). Le 19 septembre dernier, elle consacrait un sujet de près de cinq minutes aux milliers d’Ukrainiens « qui veulent échapper au front » en tentant de franchir illégalement la frontière de leur pays pour se rendre en Roumanie, et à la difficulté pour Kiev de mobiliser des troupes fraîches — un angle jusque-là réservé aux déserteurs russes. L’annonce par le président ukrainien d’éclatantes victoires à venir suffira-t-elle à remettre les pendules à l’heure ?

Deuxième méthode pour surmonter les déconvenues : maximiser l’enjeu en martelant que cette guerre est la nôtre. La ritournelle des « Ukrainiens qui se battent pour nos valeurs » souffre cependant d’une équivoque : lesquelles ? Celles du libéralisme libertaire, cher aux Verts allemands, ou celles du conservatisme autoritaire des dirigeants polonais ? Journaliste au Figaro et thuriféraire de la campagne de M. Éric Zemmour en 2022, Laure Mandeville a répondu à sa manière. Peu après les émeutes dans les banlieues de l’été dernier, elle assimile les jeunes Français en révolte, présentés comme des étrangers, aux envahisseurs russes : « Ces deux défis existentiels s’entrelacent étroitement. Car dans les deux cas, l’Europe est confrontée à de nouveaux barbares qui ont la haine de notre civilisation et qui sont prêts à piétiner tous les principes pour prendre le dessus » (Le Figaro, 7 juillet 2023). Mandeville admet que ce rapprochement insolite entre deux ennemis n’ayant pas grand-chose en commun lui a été soufflé par le diplomate ukrainien Olexander Scherba. Nul doute que, lorsque ce dernier rencontre des journalistes socialistes ou écologistes, il préfère mettre en avant le « rêve européen » et l’homophobie des dirigeants russes.

Troisième astuce : quand le silence sur une méprise médiatique devient trop pesant, la presse française rectifie en catimini et au conditionnel ses fake news annoncées en gros titres et à l’indicatif. Le 6 septembre, les rédactions imputent l’explosion d’un missile sur le marché de Kostiantynivka en Ukraine (quinze morts) à « une frappe russe (1) », conformément à l’explication aussitôt fournie par le président Zelensky. Mais, cette fois, le New York Times (18 septembre) s’emploie à vérifier l’information. Son enquête « suggère fortement que la frappe catastrophique provient d’un missile de défense aérienne ukrainien errant ». Sans enthousiasme, France Culture, qui dénonçait douze jours plus tôt « une attaque russe », concède qu’« il pourrait s’agir en fait d’une erreur de l’armée ukrainienne » (19 septembre).

À mesure qu’elles tissent la toile de fond médiatique du conflit, toutes ces ficelles font apparaître un angle mort de plus en plus flagrant : l’analyse du traitement journalistique lui-même. Auparavant, quelques semaines suffisaient aux dirigeants éditoriaux pour « décrypter » leur propre travail. Le modèle était rodé. Animés d’une lucidité exclusivement rétrospective, ils déploraient les « dérapages » de l’information repérés lors des conflits précédents pour se déclarer par contraste très satisfaits de leur couverture de celui en cours. En 1999, alors que l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) bombarde la Serbie pour favoriser l’indépendance du Kosovo, la presse relaie les affirmations souvent manipulatrices du porte-parole de l’Alliance atlantique. Simultanément, les chefferies éditoriales s’autocongratulent : « Aujourd’hui on sait prendre du recul. Par rapport au porte-parole de l’OTAN, on relativise. On met tout en doute, puisqu’on ne peut rien prouver » (LCI) ; « Échaudés par la guerre du Golfe, les médias français peuvent être cités en exemple, qui font — pour les deux camps — la traque à la désinformation » (Le Journal du dimanche) ; « Les journalistes font bien attention à ne pas faire de “propagande” pour un camp ou pour l’autre » (Charlie Hebdo) ; « Le Kosovo est un bon exemple de la capacité des journalistes à tirer les leçons de l’expérience » (Télérama), etc. Six mois après la fin du conflit, Le Monde admettra pourtant que « pour défendre leur opération, les dirigeants occidentaux ont avancé des chiffres approximatifs de victimes, des contre-vérités et des énormités ». Des « énormités », le quotidien du soir en avait relayé quelques-unes. Dont un monumental bobard de guerre, le « plan Potkova », pseudo-projet serbe de nettoyage ethnique du Kosovo (2).

Avec le conflit ukrainien, qui dure pourtant depuis plus de dix-huit mois, la question du traitement médiatique n’est même plus posée — sauf pour enfoncer les portes ouvertes de la propagande russe. En 1999, le correspondant de France Inter auprès de l’OTAN à Bruxelles avouait avec candeur : « Je pense ne jamais avoir été manipulé, ou alors je l’étais tellement bien que je ne m’en étais pas rendu compte. » Cette fois, des militants affichés de la cause ukrainienne, comme Léa Salamé dans les médias publics ou Darius Rochebin sur LCI, ont pour dessein premier non pas d’informer, mais de mobiliser leur audience au service de Kiev. De son côté, le président Zelensky ne cache pas qu’il cherche à « convaincre » les gouvernements occidentaux d’accroître l’aide à son pays « en faisant pression sur eux via les médias » (The Economist, 16 septembre). Cette guerre-là au moins, il l’a déjà gagnée.

9 octobre 2023

Vincent Verschoore

Gearge Beebe est un diplomate et haut fonctionnaire américain du renseignement. Il vient de publier une pertinente tribune sur les conséquences de la diminution, voire la cessation, de l'aide financière et militaire à l'Ukraine, diminution dont les causes sont le bras de fer politique en cours aux USA, la fatigue des populations américaines et européennes, et la montée d'une opposition radicale à cette guerre en Europe. Guerre de facto perdue, au coût humain terrible.
Les euro-atlantistes, heureusement, sont en passe de devenir minoritaires, mais comme le montre Beebe, la situation est telle que lâcher l'Ukraine afin de mettre fin à cette guerre aura des conséquences complexes.
Il y a d'une part l'opportunité pour la Russie de finaliser son "opération spéciale" en occupant tout le Donbass, voire la côte de la mer Noire jusqu'à Odessa. Selon Beebe, elle n'a aucun intérêt à aller plus loin, mais plutôt à fortifier cette nouvelle frontière afin de maintenir les forces de l'Otan à distance.
Il y a d'autre part le sort du reste de l'Ukraine, en partie détruite et vidée de sa population. Si Zelensky arrête les combats, il se suicide politiquement vis-à-vis de l'Otan/UE. S'il continue, il détruit l'Ukraine, sans changer grand-chose au résultat final (hors des morts en plus). Une Ukraine qui ne sera alors plus qu'un État en faillite, rongé par la corruption, démembré par le grand capital, un terrain de jeu pour l'Otan et un enfer pour sa population, tenue à bout de bras par une Europe déjà exsangue.
Tout ceci était prévisible, et même prévu. C'est pourquoi tant de gens s'opposent depuis le début au délire hypocrite et morbide des euro-atlantistes. Au profit de qui ? Follow the money.

https://responsiblestatecraft.org/if-us-ended-aid-ukraine/?fbclid=IwAR39-eBPcVs00CJWH4BKP2qzjQhOvDv-Dby14O1fw7unIRNXBgN6FizxcIc

5 octobre 2023

Vincent Verschoore

Sur CNN comme sur la BBC et les médias euro-atlantistes, on sonne l'alarme : l'Otan sera bientôt à court de munitions et l'Ukraine ne pourra alors que subir l'artillerie russe (dont les mêmes prédisaient l'effondrement voici un an et demi).
Comme le disait récemment une infâme ministre néerlandaise, le support militaire à l'Ukraine est un moyen "pas cher" de contrer la Russie, ce qui donne à nouveau une idée de la valeur d'une vie ukrainienne dans l'esprit des psychopathes corrompus à la tête de l'UE et de l'Otan.
Comme le dit bien Jeffrey Sachs dans un récent article :
"Quatre événements ont brisé les espoirs des néoconservateurs quant à l'élargissement de l'OTAN à l'Est, vers l'Ukraine, la Géorgie et au-delà.
Le premier est simple. L'Ukraine a été dévastée sur le champ de bataille, avec des pertes tragiques et effroyables. La Russie est en train de gagner la guerre d'usure, un résultat qui était prévisible dès le départ mais que les néocons et les grands médias continuent de nier.
Le second est l'effondrement du soutien de l'Europe à la stratégie néoconservatrice des États-Unis. La Pologne ne parle plus avec l'Ukraine. La Hongrie s'oppose depuis longtemps aux néocons. La Slovaquie a élu un gouvernement anti-néocons. Les dirigeants de l'Union européenne ont des taux de désapprobation bien plus élevés que les taux d'approbation.
La troisième raison est la réduction du soutien financier des États-Unis à l'Ukraine. La base du parti républicain, plusieurs candidats à la présidence du GOP et un nombre croissant de membres républicains du Congrès s'opposent à l'augmentation des dépenses en faveur de l'Ukraine. Dans le projet de loi provisoire visant à maintenir le gouvernement en activité, les Républicains ont supprimé toute nouvelle aide financière à l'Ukraine. La Maison Blanche a appelé à l'adoption d'une nouvelle législation sur l'aide, mais la bataille sera rude.
Le quatrième point, le plus urgent du point de vue de l'Ukraine, est la probabilité d'une offensive russe. Les pertes ukrainiennes se comptent par centaines de milliers et l'Ukraine a épuisé son artillerie, ses défenses aériennes, ses chars et autres armes lourdes. La Russie est susceptible de suivre avec une offensive massive.
Les néoconservateurs ont créé des désastres complets en Afghanistan, en Irak, en Syrie, en Libye et maintenant en Ukraine. Le système politique américain n'a pas encore demandé de comptes aux néoconservateurs, car la politique étrangère est menée sans grand contrôle de la part du public ou du Congrès. Les grands médias se sont ralliés aux slogans des néoconservateurs."
Reste qu'un nouveau Mur à l'Est de l'Europe, même sans recul des Russes, sert les intérêts du complexe militaro-industriel et de l'industrie gazière US, et permet aux grands capitalistes de faire main basse sur les riches terres et ressources naturelles d'une Ukraine détruite et en partie dépeuplée. C'est tout bénef de toute manière.
Tout ceci était cousu de fil blanc, noyé dans une propagande euro-atlantiste d'une insondable hypocrisie, alimentée par une bourgeoisie de "crétins éduqués" ineptes et moralisateurs. Un drame.

2 octobre 2023

Ukraine : la propagande occidentale patine

H16

Ah décidément, la propagande occidentale a bien du mal à passer au-delà des médias de grand chemin. Petit-à-petit, s’effrite un peu partout le récit romantique d’un effondrement prochain de la Russie, les certitudes affirmées sur l’inévitable victoire de l’Ukraine et l’histoire fabuleuse de cette guerre qui serait celle d’une démocratie naissante contre une dictature veule…

Ainsi et pour l’économie russe, même si ces colonnes expliquaient, dès mars 2022, que les sanctions seraient largement contre-productives, il aura fallu attendre ces dernières semaines seulement pour que les choses soient rendues officielles à coup de petits articles piteux dans lesquels on se rend compte, penaud, que la croissance économique russe sera meilleure cette année que l’européenne, au point qu’on en vienne même à admettre que la Russie n’avait finalement aucune difficulté à contourner ces sanctions parfaitement grotesques.


Ceux qui raillaient alors le poutinisme gluant des réalistes (dans ces colonnes ou ailleurs, il y a un peu plus d’un an) en seront pour leur frais et peut-être feront-ils l’effort d’arrêter enfin de croire les organes de presse gouvernementaux ?

On peut en douter, tout comme on peut encore douter qu’ils puissent admettre que l’actuel conflit en Ukraine tourne au carnage en défaveur des Ukrainiens. Il semble qu’il va falloir encore un peu de temps avant que le déni de réalité s’évanouisse d’autant que, si les médias français de grand chemin peinent franchement à relayer la moindre information correcte, on en retrouve de plus en plus dans les médias anglo-saxons et le moins qu’on puisse dire est que les nouvelles fraîches sont raides.

Le pompon est cependant atteint lorsqu’on évoque la tendance du pouvoir ukrainien à n’être pas tout à fait démocratique voire, pour les plus audacieux (et donc poutinistes gluants, il va de soi), à expliquer que ce pays est gangrené par la corruption et une forme de fascisme qui nous rappelle effectivement les heures les plus sombres de l’Histoire européenne, svastika incluse.

C’est en cela que la récente mésaventure au parlement canadien de Justin Trudeau, l’actuel premier ministre du Canada, est en train de réveiller certains nigauds de façon retentissante : profitant de la visite de Zelensky au Canada, Trudeau a jugé utile de proposer une ovation de l’ensemble des députés canadiens pour un certain Yaroslav Hunka, vétéran ukrainien de 98 ans installé au Canada après la seconde guerre mondiale. Seul hic qui a bientôt fait surface : le vétéran était un nazi ayant officié dans les troupes de sécurité ukrainienne employées par la Waffen-SS pendant la guerre.


L’information connue, les quelques jours qui ont suivi ont été un peu agités au parlement et au gouvernement canadien : le président du parlement, conscient d’avoir ovationné un personnage pas tout à fait recommandable, a promptement démissionné. La presse canadienne, pourtant particulièrement enamourée de Trudeau, n’a pu s’affranchir de revenir sur l’affaire et de constater que tout ceci faisait un peu désordre, voire que l’ensemble de la classe jacassante canadienne n’était pas tout à fait irréprochable dans son comportement vis-à-vis des nazis

Pourtant, ce n’est pas exactement comme si le vétéran n’avait pas été reçu préalablement par Trudeau et Zelensky, en aparté, ce qui aurait peut-être pu donner le temps aux deux politiciens de comprendre l’énormité de ce qu’ils allaient commettre un peu plus tard…

Ce n’est pas non plus comme si le gouvernement ukrainien n’était pas habitué des positions qu’on qualifiera pudiquement d’ambigüe concernant les franges les plus extrêmes de ses partisans ; ainsi, l’année dernière (qui n’est pas si lointaine, finalement), l’ambassadeur ukrainien en Allemagne choquait la Pologne en niant l’implication pourtant avérée de Stepan Bandera dans le massacres de juifs et de Polonais sur le sol ukrainien pendant la Seconde guerre mondiale.

Ainsi, personne n’a semblé s’émouvoir d’apprendre, toujours en 2022 et du jour au lendemain, que Facebook et Instagram ne considéraient plus le régiment Azov comme une organisation dangereuse ou émettrice de discours de haine, et ce en dépit d’un historique pourtant assez peu sujet à débat.

En pratique, il n’y a pas besoin d’aller fouiller très loin pour retrouver des articles, datant d’avant 2022, dans lesquels les accointances de certains mouvements ukrainiens avec le nazisme ne font aucun doute.

C’est aussi probablement pour cela que l’alliance des autorités polonaises avec les autorités ukrainienne bat clairement de l’aile : apprenant la présence de l’ancien nazi sur le sol canadien, ovationné qui plus est par le parlement et par Zelensky, l’un des ministres polonais a expliqué regarder de très près la possibilité d’une extradition du vétéran pour un jugement en Pologne, ce qui aurait des répercutions diplomatiques certaines. Après le refus par le premier ministre polonais de continuer à fournir des armes à l’Ukraine, on sent que les choses ne sont plus aussi simples entre Kiev et Varsovie.

Il apparaît donc de tout ceci que les fariboles médiatiques ne résistent guère aux faits. Non seulement, l’Ukraine a bien compté dans ses rangs des nazis, mais en plus l’actuel pouvoir en place a dû composer avec leurs résurgences ultranationalistes, clairement racistes et antisémites, et ce dès 2014. Malgré la multiplication récente d’article de la presse subventionnée et dans les grands médias de révérence qui expliquent à qui veut le lire ou l’entendre que ces notions ne sont que pure fable poutinesque, les dérapages des uns et des autres ne laissent guère de doute.


Et si on peut aisément accepter que ces mêmes médias ne voulaient pas laisser le champ libre à la rhétorique du Kremlin qui parlait de dénazification, on aura en revanche plus de mal à accepter leur efforts systématiques pour édulcorer complètement la situation ukrainienne en passant sous silence de façon grotesque l’état pourtant avancé de corruption politique, économique et surtout morale du pouvoir en place.

Enfin, on fera mine de s’étonner de l’attitude générale de ces mêmes médias, politiciens et activistes qui, à coups de cris hystériques, dénichent toujours plus de néonazis et autres fascistes chez ceux émettant la moindre critique à l’égard des politiques menées actuellement en Occident, et qui sont d’une pondération et d’un calme olympiens lorsque d’authentiques nazis ou de vrais fascistes sont subitement découverts dans leurs rangs.

Chaque semaine qui passe, chaque propagande éventée ajoute un clou dans le cercueil de ces organes de propagande.


https://h16free.com/2023/10/02/75477-la-propagande-ukrainienne-patine

30 septembre 2023

LES FORCES UKRAINIENNES SE RETIRENT PAR MILLIERS ET REFUSENT DE MOURIR POUR L'OTAN

Adriana Kezaco

Ah ben merde alors, sur LCI ils n'en parlent pas !
Des dizaines de milliers de soldats ukrainiens se rendent aux Russes plutôt que de servir de chair à canon.
Il est à noter, comme je l'avais mentionné il y a presque un an, que les soldats ukrainiens qui déposent les armes et se rendent aux Russes sont correctement traités. Ils sont nourris, soignés si blessés et traités correctement. Bien entendu les merdias hexagonaux disent le contraire. Mais désolée, des centaines de vidéos le prouvent.
Les forces russes ont mis à disposition une fréquence d'appel permettant à tout soldat ukrainien voulant se rendre de se signaler en appelant l'indicatif Volga sur la fréquence de 149.200 MHz.
Il semble que le canal soit de plus en plus utilisé, ce qui est une bonne chose, en particulier pour tous ces « appelés » ou réquisitionnés de force qui n’ont aucune envie, ou capacité de se battre, et ne veulent pas finir en chair à canon.
On vient d’apprendre même que des soldats « d’élite », la dernière réserve des Forces armées ukrainiennes, se sont rendus de cette manière dans l’oblast de Zaporojie.
Il s’agit de membres de la 82e brigade d’assaut aéroportée de l’armée ukrainienne (une unité d’environ 2000 soldats) qui avait été lancée dans la bataille, ou plutôt à la mort, près de Rabotino.
L'information est tombée hier sur Redacted chaine youtube animée par Clayton Morris et Natali, sa femme, comptant plus de 2 millions d'abonnés. Elle diffuse ce que « là bas on ne veut pas diffuser ».
Pour le coup les (...) télévisuels hexagonaux ne pourront pas dire que c'est de la propagande russe puisque ce sont des Américains qui ici diffusent l'information. C'est ballot pour LCI !
Russosphère vient de sous-titrer en français cette vidéo de 13 minutes que je vous conseille vivement de regarder, c'est ici :

https://www.youtube.com/watch?v=0kcAmDOavsI

24 septembre 2023

Conflit ukrainien

Michel Rosenzweig

Cette guerre est une imposture politique et idéologique.
On veut nous faire croire depuis 19 mois qu’il s’agit de défendre les valeurs occidentales contre un régime totalitaire bla-bla-bla.
BS. Foutaises.
Il s’agit de sphère d’influences, de pognon, de marché, de volonté de puissance et d’hégémonie.
Coût humain : déjà 500.000 morts
Et de juteux contrats déjà signés.
Le tout avec la complicité des Européens et des Ukrainiens aidés de leurs idiots utiles, tous hypnotisés par la caste politico médiatique et persuadés d’être engagés dans un combat existentiel.

31 août 2023

Yann Bizien

⬦ On ne peut plus aborder la question de la guerre à l’est de notre continent sans enflammer les passions et sans recevoir des insultes de la part du grand cercle de la bonne conscience, du conformisme, du politiquement correct, de la pensée unique et des alignés.
⬦ Certes, la Russie a agressé l’Ukraine en février 2022 et violé le droit international. Mais Vladimir Poutine nous a envoyé de nombreux signaux rouge écarlate que notre classe politique ignorait, délaissait et ne voulait pas voir, laissant l’OTAN s’étendre toujours plus à l’Est jusqu’aux frontières russes, et la guerre civile faire ses ravages entre la Russie et l'Ukraine.
⬦ La Russie « endiguée » par le fait accompli a donc voulu apporter une réponse militaire aux avancées de l’OTAN vers l’Est, à l’armement de l’Ukraine et au chaos généré dans le Donbass par le non-respect d’accords internationaux.
⬦ Aujourd’hui, nous voyons une guerre qui s’enlise, un front qui ne bouge quasiment pas et des armées ukrainiennes qui ne font toujours pas la différence malgré un effort de soutien militaire colossal et un financement occidental d’environ 160 Mds de dollars.
⬦ Alors, faut-il encore alimenter cette logique de guerre par procuration jusqu’au dernier soldat ukrainien, avec notre argent ?
⬦ Il est normal de poser cette question puisque l’effort de guerre ukrainien ne dépend plus que de l’argent des contribuables des pays membres de l’OTAN.
⬦ Je voudrais donc rappeler 10 arguments essentiels pour contrer le discours de propagande favorable à la guerre à outrance de tous les bellicistes de salon et promouvoir en contrepartie une option de paix durable et d’équilibre :
⬦ Nous devons avoir pour postulat que l’Union européenne ne pourra pas rester durablement en conflit avec la Russie. Il n’y a pas de solution possible par la guerre. Nous sommes géographiquement condamnés à rester des voisins et donc à commercer ensemble. De plus, la Russie est et restera une puissance nucléaire ; nous ne pouvons pas aller trop loin dans ce conflit, sous peine d’aboutir à une catastrophe d’anéantissement réciproque. Ce n’est pas ce que nous voulons, quand on a un esprit bien fait et que l’on examine de façon responsable les causes et les conséquences de cette guerre ;
⬦ Nous ne pouvons pas imaginer une guerre perpétuelle qui finirait par nous mettre tous à genoux et c’est d’ailleurs peut-être ce que certaines puissances espèrent, sans le dire ;
⬦ Tant par son histoire, sa géographie et sa diversité culturelle, explosive, l'Ukraine ne peut pas être admise ni dans l'Otan ni dans l'UE comme souligné récemment par Nicolas Sarkozy, mais aussi par Dominique de Villepin et Hubert Védrine … Pardonnez-moi, ce n’est pas rien en termes d’expériences géopolitiques, diplomatiques et de pratique du pouvoir ;
⬦ L'Ukraine doit devenir un pont neutre entre la Russie et l'Europe occidentale parce que le régime russe ne reculera pas et qu’il ne faut pas espérer le changer car il pourrait devenir encore plus dur ;
⬦ Il n’est pas honnête de faire croire le contraire au régime de Kiev avec des promesses politiques, économiques et de victoire militaire intenables avec une contre-offensive qui patine ; l’Ukraine ne peut plus retrouver ses frontières de février 2022, ni celles de 2014 ; il est absolument malhonnête et honteux de lui avoir fait croire le contraire ; la Crimée est peuplée à 75% par des gens plutôt partisans de la Russie ; il n’est même pas envisageable d’y organiser un scrutin sous surveillance de l’UE qui n’y a aucune légitimité;
⬦ La guerre est la continuation de la politique autrement et un acte de volonté ; mais le rapport de forces est tel aujourd’hui que, malgré tous nos efforts, même les États-Unis doutent de la nécessité de poursuivre l’action militaire ; la Russie s’adapte avec son patriotisme, la détermination de son régime, ses ressources, son industrie et ses soutiens ;
⬦ Le régime corrompu de Kiev est fortement soupçonné d’être responsable des opérations clandestines de sabotage des gazoducs Nord Stream qui ont provoqué une rupture énergétique entre la Russie et l’UE ; le président ukrainien, si cela est confirmé par l’Allemagne, pourrait être directement responsable d’un acte de guerre contre les intérêts allemands et européens ; dans ce cas, nous ne pouvons plus lui accorder notre confiance ;
⬦ Cette guerre alimente l’inflation et affecte toute notre économie, notre pouvoir d’achat, le quotidien et l’avenir des Français, pendant que les États-Unis en retirent tous les dividendes en vendant des avions de combat, leur gaz, leur pétrole et du blé à des pays membres de l’UE, mais aussi des centrales nucléaires à la Pologne ;
⬦ La Russie, de son côté, n’a rien perdu ; bien au contraire, elle a obtenu des gains territoriaux et le régime russe fédère autour de lui tous les pays qui ont une dent contre l’Occident avec la Chine, l'Inde, la Corée du Nord, l'Iran, des pays du Golfe arabo persique, mais aussi une bonne vingtaine de pays d'Afrique qui, animés par la haine des anciens colonisateurs, se précipitent dans les bras de la Russie ;
⬦ La réalité est que le temps de la négociation pour la paix est venu ; mais nos technocrates européens, soumis à l’atlantisme, sont bien incapables de proposer un plan de paix et n’en ont même plus la légitimité, tellement ils ont alimenté la montée aux extrêmes.
⬦ Cette guerre ne produit plus aucun résultat. Il est illusoire d'imaginer une grande victoire ukrainienne et une défaite magistrale de la Russie.
⬦ Cette propagande est une mascarade occidentale, une gigantesque opération d'influence ratée, coûteuse et meurtrière.
⬦ Il faut donc vouloir la paix et s’en donner immédiatement les moyens en désignant pour cela un leader neutre, charismatique, expérimenté, compétent et légitime.
⬦ Je précise que je ne suis payé que par ma retraite, depuis le 2 janvier dernier, que je ne vois aucun représentant d’une puissance étrangère, que je n’appartiens à aucun mouvement anti guerre, que je n’ai aucune carte d’adhésion à un parti politique et que mon téléphone ne sonne quasiment plus.
⬦ Les fous de guerre qui brûlent notre argent feraient bien aujourd’hui d’ouvrir les yeux, d’avoir un peu de lucidité, de bon sens et surtout l’esprit de responsabilité. L’Ukraine est un pays détruit, ravagé et en position latérale de sécurité. Ses ressources sont limitées et son effort de guerre ne dépend plus que de notre argent et de notre volonté.
⬦ Nous ne pouvons plus financer cette guerre car nous n’en avons pas les moyens et notre volonté a des limites.
⬦ Pas question de faire de la propagande pacifiste et munichoise ici. Il s’agit de se détacher de l’idéologie dominante, de prendre conscience des réalités cruelles de cette guerre et de considérer qu’elle ne peut plus durer dans ces conditions.
⬦ Pas la peine, également, de m’invectiver et de m’injurier. Je ne vais pas réagir aux propos outranciers de ceux qui ne sont jamais montés sur le front, qui n’ont jamais trempé des rangers dans le sang des tranchées, qui n’ont jamais entendu siffler des balles, qui n’ont jamais reçu des éclats d’obus et qui n’ont jamais vu le cadavre d’un soldat qui ne savait pas vraiment pourquoi et pour qui il faisait la guerre.
⬦ Vite, la paix à l'Est. Pas une paix trompeuse et punitive. Une vraie paix durable et d'équilibre sur les lignes de front actuelles.

6 août 2023

Vincent Verschoore

Voici un article qui, sur base de sources américaines bien mainstream genre NYT, résume ce que les opposants à la propagande euro-atlantiste (dont votre serviteur) répètent à l'envi : l'implication des USA/Otan en Ukraine n'a pas pour but de "sauver l'Ukraine" ou "défendre la démocratie", mais bien d'embourber la Russie en transformant un conflit local en une guerre européenne longue et coûteuse (pour les Russes et nous Européens, idiots utiles des Américains).
Pour les euro-atlantistes, les centaines de milliers de morts ukrainiens et la ruine de ce pays sont un prix acceptable pour s'acheter une bonne conscience, et tout appel à l'arrêt du massacre et à un compromis est considéré comme traîtrise à la solde de Poutine.
Pourtant, et les "têtes pensantes" euro-atlantistes le savent depuis le début, il n'y a pas de solution militaire avec une puissance nucléaire et conventionnelle de premier plan, qui considère que la Crimée et les territoires conquis à l'Est de l'Ukraine (et qui étaient bombardés par le régime russophobe ukrainien depuis 2014) font désormais partie de son propre territoire.
Sachant qu'un récent sondage (pour CNN) indique qu'une majorité d'Américains ne soutient plus l'effort de guerre en Ukraine, et que le régime Biden est fragilisé par, notamment, les affaires de corruption, la clique Biden/Otan/UE va bientôt se retrouver confrontée à une défaite militaire de fait, et à une Russie renforcée.
J'imagine que, hors escalade nucléaire toujours possible, les euro-atlantistes applaudiront quand même aux mirifiques profits du complexe militaro-industriel.


29 juillet 2023

Vincent Verschoore

Le chef des armées US, Mark Milley, est un pur produit de la machine de guerre permanente américaine, mais il connaît aussi un peu d'histoire militaire et, en novembre 2022, il avait publiquement douté de la possibilité de virer les Russes d'Ukraine par voie militaire, sauf à accepter un coût astronomique en vies humaines.
Il préconisait même, selon l'article du Washington Post ci-joint, de saisir toute opportunité de négociation. Sa justification : le manque de compétence et de matériel de l'armée ukrainienne, malgré le support Otan.
Préconisation que Biden, VDL et la clique euro-atlantiste refusa en bloc, avec pour résultat la situation actuelle : un front qui bouge peu malgré les assauts, et un massacre quotidien.
Selon le WP de ce 26 juillet, si l'Ukraine perd la bataille actuelle cela renforcera la position russe, donc la négociation d'autant plus difficile pour l'Ukraine/Otan, donc la seule solution sera de continuer la guerre.
Le fait que cette situation ait été prévue au plus haut niveau militaire renforce l'hypothèse d'une volonté euro-atlantiste de tout faire pour que cette guerre ait lieu (j'imagine que Mark Milley connaît très bien l'histoire de l'Ukraine, notamment depuis 2014), puis de la faire durer tant qu'elle ne consomme que des vies ukrainiennes, des ressources russes, et enrichit le complexe militaro-industriel et pétrolier américain.
Tout ceci au détriment de l'Europe, mais sous les applaudissements des euro-atlantistes.


28 juillet 2023

RABROUER L'UKRAINE, UN SPORT D'AVENIR

Gabriel Nerciat

Olga Kharlan, cette garce impudente, a été déchue de son titre mondial.
Joie. C'était la seule chose à faire.
Le sanglant pétomane de Kiev, lui, entre deux offensives meurtrières et avortées sur le front de Zaporijia, pousse ses cris traditionnels de maquerelle outragée ; mais en réalité on peut surtout constater que dès qu'une institution impartiale lui résiste enfin, il cède.
Au lieu de traiter ce semi-mafieux comme un enfant gâté auquel on passe tous ses caprices et ses chantages, l'Europe aurait dû le laisser depuis le début croupir dans le rouge marécage empuanti de cadavres et de trafics d'armes où ses protecteurs anglo-saxons sont en train désormais de le laisser sombrer (comme tant d'autres avant lui, du Kosovo à l'Afghanistan en passant par la Syrie et l'Irak).
Je l'ai écrit ici plusieurs fois, sous les railleries des idéologues et des demi-habiles, mais je réitère à nouveau : la fin de l'histoire ukrainienne était déjà écrite et connue de tous, dès la première percée de l'armée russe.
La véritable honte n'est donc pas de s'être trompé ou d'avoir été abusé ; c'est d'avoir, une fois de plus, consenti au pire pour satisfaire des intérêts qui n'étaient pas les nôtres, tout en sachant parfaitement bien que ce que l'on annonçait à la face du monde éberlué ou sidéré était faux.

11 juillet 2023

La fin des haricots ?

Eric Vial

J’apprends que la France aurait accepté que les USA envoient des obus à sous-munitions au profit de l’Ukraine et de l’OTAN dans le conflit qui l’oppose à la Russie.
Ces armes sont particulièrement destructrices pour les populations civiles.
Une arme à sous-munitions est un projectile ou une bombe transportant de nombreux autres projectiles explosifs, de tailles plus réduites qui permet de « traiter une large zone » mais « qui ne fait aucune distinction entre civils et militaires. Tout le périmètre est rasé ».
Handicap International dénonce son utilisation puisqu’elles provoquent des dommages irréparables notamment sur les populations les plus fragiles, celles qui ne peuvent pas fuir les zones de combats.
La majorité des pays dans le monde, dont la France, a signé une convention internationale qui ne permet pas son utilisation y compris en tant de guerre.
En 2022, les USA avaient averti la Russie que si elle utilisait ce genre d’arme elle serait accusée de « crimes contre l’humanité ».
Ce revirement de déontologie pour les occidentaux a sans doute de multiples explications, mais en terme d’exemplarité de nos pratiques militaires, cela ne nous honore très clairement pas auprès des autres pays du monde.
Nous ne pouvons pas (je crois) codifier des pratiques guerrières, signer des conventions internationales, sanctionner économiquement les contrevenants pour ne pas respecter nous-mêmes les règles que nous avons fixées aux autres.
Il s’agit de la perte de notre crédibilité et de notre image dans le monde.
Notre empire s’effondre chaque jour un peu plus sous nos yeux.

7 juillet 2023

Ukraine : faire tenir le narratif

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


L’UE par l’intermédiaire de son guide « spirituel » Ursula von der Leyen, vient de déclarer que nous devions « redoubler d’efforts pour soutenir l’Ukraine, assurer son financement stable et permanent ». D’ici fin 2023, c’est-à-dire dans six mois elle veut créer un fonds de 50 milliards d’euros.

Elle a poursuivi en annonçant qu’il fallait l’aider pour qu’elle l’emporte sur le terrain. Autant dire que cette guerre, si elle ne s’arrête pas vite à présent, sera notre tombeau, soit parce qu’elle nous aura ruinés, avec la bénédiction des parlements européens et français, soit parce que l’impératrice Ursula trouvera le moyen de faire engager des troupes de l’OTAN directement. Elle semble ignorer la réalité du terrain. Depuis le 4 juin, la fameuse contre-offensive est un échec complet, que les plus avisés osent reconnaître, tandis que les plus fanatiques se gardent de concéder. Et pour cause, Ursula est aussi empêtrée que Macron, les deux sont hors sol, ne font que rêver la situation pour avancer dans leur agenda de contrôle total des populations et de financiarisation de la société. Car leur unique but est de capitaliser sur tout et créer des profits pour leurs complices et commanditaires, les financiers, selon une méthode qui consiste à organiser des situations permettant des transferts massifs d’argent public vers des intérêts privés. On ne trouve pas les moyens d’assurer des retraites ou des salaires décents mais on va savoir financer 50 milliards pour Zelensky. Le naufrage sera à la hauteur de la folie qui règne autour de cette guerre, dont l’issue est depuis longtemps scellée. Il reste cependant quelques hallucinés de plateaux, pour persister à nous annoncer l’effondrement des forces russes. Comment justifier après du grand public, berné devant son écran de télévision, qu’en réalité, le front est une hécatombe, que tous les matériels soi-disant miraculeux se font démolir et ne parviennent pas à percer les lignes de défense russes. Comment un Pujadas qui déclarait l’armée russe à bout de souffle, il y a quelques semaines, pourrait-il venir nous expliquer qu’il a menti ?

La méconnaissance de la situation de la Russie, de ses composantes, nous a menés à ce délire. Comment toute la classe politique française représentée au parlement, peut-elle cautionner cette guerre et soutenir sans réserve l’effort exigé qui se transforme en ruine. Les sanctions n’ont pas fonctionné et ont conduit à l’effet inverse, mais on en prend de nouvelles, l’armement envoyé n’a rien amélioré, mais on va en procurer encore plus. On se demande qui va en fournir d’ailleurs, à moins de déshabiller totalement l’ensemble des armées, les stocks sont épuisés, le manque de munitions criant, et de toute manière, les dépôts ukrainiens sont systématiquement détruits. L’Europe est un cancer, Ursula, Macron, Scholz, Melonie en sont les métastases. Les nations s’écroulent, minées par une immigration débridée et une pauvreté galopante, causée en partie par cette aide militaire qui emportera tout sur son passage. On pourrait souhaiter que Poutine en finisse très vite pour faire cesser cette folie, mais le temps joue pour lui. C’est un joueur d’échecs, et il a en face de lui des spécialistes du pipeau. Il pourrait les mettre mat, mais il savoure la déroute, prend nos pièces maîtresses une à une.

Il n’a pas terminé de détruire la troisième armée de l’OTAN, il va donc patiemment mener à bien cette tâche. Nous ne pouvons espérer qu’une seule chose, que cet anéantissement soit le catalyseur d’une vraie évolution démocratique de cette Union européenne, qui décide tout en se passant de l’avis des peuples, dont elle se moque, et qui promeut des valeurs jusque-là écartées par les États, car contraires au devoir moral et à la santé mentale des populations.

Mais comment considérer les déclarations de nos responsables politiques, notamment du RN sur la question de l’Ukraine. Bardella ne s’est-il pas docilement aligné sur la doxa otannienne, révélant ainsi son manque d’indépendance, sa méconnaissance de l’histoire et des enjeux stratégiques réels, jusqu’à prétendre que l’Ukraine devait retrouver ses frontières initiales ? Doux rêveur ou incompétent notoire ? L’immaturité macronienne est contagieuse. Assurément, la chasse aux voix manque de clairvoyance, d’intelligence, et ne grandit pas ceux qui suivent au lieu de penser par eux-mêmes. Faut-il voir dans l’imitation du discours des médias une ruse électoraliste, ou une réelle incapacité à raisonner par lui même ? Peut-on éternellement se contenter d’un à peu près, et absoudre l’impéritie quand elle se trouve dans l’opposition sous prétexte qu’elle fait front contre Macron ? Soutenir cette guerre est l’antithèse de ce qu’il faut faire pour obtenir la paix. Refuser de voir que les accords de Minsk ont été sciemment violés par Zelensky, est une faute historique. Fermer les yeux sur les 14000 civils morts dans le Donbass à cause de la russophobie ukrainienne en est une autre. La France va se retrouver sur le strapontin de l’histoire, à écouter nos maîtres puisque nous avons accepté de n’être que les faire valoir de l’OTAN, donc des USA.

18 juin 2023

Ukraine-Russie : quelles négociations ?

Tiephaine Soter

Vous l'avez certainement vu, une délégation africaine s'est rendue à Kiev cette semaine, et s'est ensuite rendue à Moscou, dans l'espoir d'aider à faire avancer l'idée d'une paix entre les deux nations belligérantes.
Le président russe, Vladimir Poutine, a produit un document négocié l'année dernière sous l'égide du président turc, Receip Tayyip Erdogan, lors du sommet organisé par lui en mars 2022 en Turkiye. Ce document n'est rien moins qu'un accord en vue d'un traité de paix en bonne et due forme entre l'Ukraine et la Russie, prévoyant entre autres la neutralité totale de l'Ukraine vis-à-vis de l'OTAN et de la Russie. L'accord comporte 18 articles, paraphés par le président de la délégation ukrainienne, ainsi qu'un addendum, qui comporte une liste exhaustive des équipements militaires et des personnels ukrainiens à l'époque.
L'évacuation de la région de Kiev et du nord de l'Ukraine était l'une des garanties fournies par les russes pour la conclusion de l'accord. Quelques jours après ce retrait, Zelensky a jeté aux orties cet accord, sous la pression de dirigeants occidentaux, au premier rang desquels Boris Johnson, alors premier ministre britannique. Mieux, Zelensky a signé un décret présidentiel interdisant la négociation avec les russes, sous toutes ses formes.
On se souviendra aussi, pour ceux qui ont suivi l'affaire et ont un peu de mémoire, que l'un des négociateurs ukrainiens de la délégation du 28 février à Gomel, en Biélorussie, Denys Kirieiev, avait été abattu par le SBU le 5 mars...
La chronologie des négociations se trouve ici :
Quelles négociations peut-il y avoir quand l'Occident et l'Ukraine n'ont eu de cesse depuis 20 ans que de trahir la parole donnée aux Russes ? Comment pourrait-on croire un seul instant qu'un traité passé avec nos dirigeants ait une quelconque valeur diplomatique ou juridique, quand ils négocient sans être sincères et n'ont aucune intention de respecter leurs engagements?
Les trois quarts du monde sont en train de nous tourner le dos pour cette raison, et un véritable cordon sanitaire est en train de se dessiner autour de nos pays, aussi bien que le plan diplomatique que politique, économique ou financier.
Et n'allez pas croire que ce n'est là que de la propagande étrangère anti-occidentale. Nos dirigeants n'ont eu de cesse depuis 20 ans que de nous tromper, nous aussi. Les justifications de la guerre éternelle contre le terrorisme, la construction forcée de l'Union Européenne alors que nous n'en voulions pas, la trahison qu'a représenté la monnaie unique contre notre indépendance et notre souveraineté, les traités et les lois qui nous sont imposés malgré notre opposition parfois virulente, tout démontre que ce que disent les étrangers sur nos dirigeants est véridique.
Ces gens nous dirigent vers une troisième guerre mondiale, vers l'asservissement numérique, vers le totalitarisme social et la dictature politique.
Quand est-ce qu'on les arrête pour de bon ?

Ukraine

Vincent Verschoore

La guerre de la désinformation se poursuit en écho à celle sur le terrain où, depuis le 4 juin, les forces ukrainiennes dopées au matériel Otan tentent de percer le front russe.
De l'avis général, sans grand succès et la com russe parle de 7 500 soldats ukrainiens tués depuis cette date, avec un rapport de pertes de 1 à 10 en faveur de l'armée russe.
L'Otan ne dément ni ne confirme, se contentant de promettre toujours plus d'aide mais, comme le dit l'ineffable Macron, "dans les limites fixées et en évitant l'escalade".
On se souviendra qu'au début, la limite était de ne pas envoyer de matériel lourd (chars) ni d'avions.
Résultat : les Ukrainiens meurent en masse sans rien changer sur le terrain, et le complexe militaro-industriel s'enrichit sous les applaudissements des euro-atlantistes.
Le monde non occidental, de son côté, rejette de plus en plus massivement la domination américaine basée sur la guerre perpétuelle et le chantage au dollar, et il s'organise en fonction.
Le sommet des BRICS du mois de juillet sera sans doute crucial, à tel point que Macron veut y participer à titre d'observateur. Le pays organisateur, l'Afrique du Sud, n'est guère enthousiaste.
Les euro-atlantistes ne répondent pas à la question d'à partir de combien de morts ukrainiens il faudrait commencer à chercher un cessez-le-feu avec les Russes. Ils se réfugient derrière le "c'est aux Ukrainiens de décider", alors que les Ukrainiens (hors Zelensky) ne décident de rien, et que les combats se poursuivent du fait de l'aide de l'Otan, de facto coresponsable de la situation.
J'imagine que la monstrueuse hypocrisie euro-atlantiste s'arrêtera le jour où ses militants seront invités à venir verser leur propre sang dans les marécages du Dniepr.

16 juin 2023

La guerre en Ukraine n'est pas une guerre territoriale (vidéo)

Michel Rosenzweig

Une conférence fondamentale pour comprendre pourquoi et comment nous en sommes arrivés là. Il est essentiel de garder à l'esprit que les USA n'ont jamais voulu que la Russie et l'Europe s'arriment à un projet commun et que leur obsession a été et est restée d'en finir avec la Russie. Cette guerre n'est que le prolongement de la 2ème guerre mondiale après un simulacre de paix européenne au prix de la vassalisation complète du continent européen. L'UE n'est qu'un protectorat des USA et l'Ukraine est l'enjeu de l'extension de ce protectorat au détriment de la Russie.
Nikola Mirkovic, (''Le Martyre du Kosovo", ''Bienvenue au Kosovo'', ''L'Amérique empire'', ''Le Chaos ukrainien''), président de l’association Ouest-Est ;
François Martin, président du Groupement Professionnel HEC Géostratégies & Co-président du Pôle HEC Globalisation, auteur de "L'Ukraine : un basculement du monde".



0:01:08 Question épineuse ukrainienne
0:01:32 Rus der Kiev
0:03:05 Ukraina
0:03:20 XIX siècle - début de l'Ukraine
0:05:17 République socialiste en Ukraine
0:05:11 L'ouest ukrainien en uniforme allemand
0:06:35 Bandera
0:07:09 Peuple ukrainien
0:08:55 Terre d'Ukraine tant convoitée
0:11:07 Reinhard Gehlen et Bandera
0:12:35 Eric Branca et son ouvrage ''Ami américain''
0:14:10 Empire américain contre empire russe
0:15:30 Puissance eurasiatique
0:16:20 Hubert Vedrine ''Donnez la promesse aux Russes qu'on n'ira pas plus loin''
0:17:08 Glaziev sur la IIIème guerre mondiale
0:18:20 Solution au conflit : que l'Europe disparaisse
0:18:48 Accord entre Gorbatchev et James Baker
0:19:30 1992 Paul Wolfowitz
0:20:50 Poutine en 2000
0:21:00 Yougoslavia
0:22:20 Politique américaine dans les banlieues françaises
0:22:47 Révolution orange
0:23:12 Afghanistan
0:23:30 Est-ce que nous sommes dans le camp du bien?
0:23:54 Pertes colossales des guerres occidentales : 3 millions de morts
0:24:30 Coup d'état de Kiev
0:25:50 L'Europe indépendante et le traité de l'Élysée
0:27:57 Nous sommes un protectorat américain
0:28:33 Cette guerre est à la fois nucléaire, locale et globale
0:30:35 Guerre existentielle
0:31:40 Négociateurs de la paix ukrainiens sont assassinés à Kiev
0:34:40 Partenariats Russie-Ukraine ; EU-Ukraine
0:36:20 Open Society
0:36:50 Victoria Nuland et BHL
0:39:50 Un pays antirusse pas un pays ukrainien
0:41:00 Gouvernement ukrainien
0:43:00 Base de Yavoriv
0:45:40 Socialisme versus capitalisme
0:48:05 Oligarchie ukrainienne
0:50:25 Cette guerre n'est pas une guerre territoriale
0:52:29 Madeleine Albright
0:54:15 Guerre militaire
0:56:50 Afrique
0:58:07 Pacte de Quincy
0:59:21 Fin du pétrodollar
QUESTIONS
1:01:00 Mythe de Zelensky
1:01:56 Les Américains servent toujours des jeunes fanatisés
1:04:17 L'opposition n'existe pas en Ukraine
1:05:00 Polonais et Ukrainiens
1:06:06 Financement de la guerre
1:09:30 C'est une guerre de dévitalisation
1:11:13 Planche à billets
1:12:25 Mauvaise soft power russe
1:14:40 Vision universelle du conflit et la guerre médiatique
1:17:40 Médias dominants
1:22:38 Sociologue turko-américain Timur Kuran ''Private Truths" et "Public Lies''
1:24:19 Déchirure dans le Donbass
1:24:57 Prêtres orthodoxes tabassés en Ukraine
1:25:38 Gestion postguerre
1:26:50 Poutine ne peut pas perdre
1:28:13 Les Américains soutiennent 2 contradicteurs en parallèle pour choisir le meilleur
1:29:10 Guerre américaine contre l'Europe
1:29:45 Novorossia et Transnistrie
1:31:10 Un empire veut conquérir l'ensemble du monde
1:33:45 On est dans un système oligarchique
1:35:50 Où sont les vrais pacifistes?

29 mai 2023

Gilles Casanova

Tous ces braves gens tellement discrets qu'ils veulent garder l'anonymat, ça donne vraiment envie de leur verser une bonne partie de nos impôts. Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais vous ne regrettez pas de défendre avec eux « nos valeurs », j'en suis certain…


20 mai 2023

Radu Portocala

Une poésie que, dans la Roumanie communiste, tous les élèves de ma génération ont dû apprendre par cœur et étudier commençait par ces mots : « Le parti est en tout. »
Aujourd’hui, « le parti » pourrait être remplacé par le nom de Zelensky, sans que le rythme (dans la version roumaine du texte) ait à souffrir. Car l’homme au tricot kaki est en tout, partout. À l’ONU, aussi bien qu’à la cérémonie des Oscars, à l’Union européenne, aux grandes compétitions sportives, dans les parlements du monde, à la Ligue arabe, au G7 – rien, aucun grand sommet, aucune cérémonie ne s’ouvre ou ne se ferme sans sa présence virtuelle ou réelle.
On lui fait le même type de propagande qu’on faisait au parti communiste dans la Roumanie stalinienne. Et, comme le parti, il admoneste et il donne des directives, il distribue au monde les bonnes et les mauvaises notes, il nous montre que nous n’avons pas d’autre choix que de l’accompagner dans son échec.
Mais c’est la facilité, le naturel avec lequel l’Occident a fait sien ce type de propagande qui m’étonne – alors qu’en réalité, l’ambiance dans laquelle nous vivons depuis un certain temps devrait m’empêcher de trouver cela curieux. Comme l’abominable poète roumain de naguère, l’Occident ne sait plus autre chose que d’être le chantre docile des idées – en général, mauvaises – que les excités de toutes sortes imposent à son attention. Révolutions tordues, fausses causes qui le font mourir lentement, les yeux écarquillés et la bouche ouverte tel un poisson que l’air suffoque.

Faire la paix, décidément, n'est plus à l'ordre du jour

Yann Thibaud

Alors que ce devrait être l'objectif de tout responsable politique sensé, conscient et responsable.
L'humanité, visiblement, n'a pas encore suffisamment et clairement compris que la guerre est une folie !
Je m'étonne ainsi qu'il y ait si peu de manifs pour la paix.
Et que la mode soit, encore et toujours, depuis plus d'un an, au déferlement des passions guerrières.
Quel parti politique demande l'établissement, de toute urgence, de négociations, le recours à la diplomatie, plutôt que d'entretenir sans fin le fracas des armes et les souffrances et destructions, effroyables et inacceptables, qui en résultent nécessairement ?
Combien de temps faudra-t-il à l'humanité pour se réveiller enfin, et cesser de diaboliser un peuple et de surestimer des dirigeants bellicistes ?
Il semble bien que le peuple humain éprouve le besoin de retomber, une fois encore, dans les mêmes ornières afin, il faut l'espérer, d'en sortir définitivement et de décider de bâtir dès aujourd'hui un monde pacifique et heureux.