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18 juin 2023

Ukraine

Vincent Verschoore

La guerre de la désinformation se poursuit en écho à celle sur le terrain où, depuis le 4 juin, les forces ukrainiennes dopées au matériel Otan tentent de percer le front russe.
De l'avis général, sans grand succès et la com russe parle de 7 500 soldats ukrainiens tués depuis cette date, avec un rapport de pertes de 1 à 10 en faveur de l'armée russe.
L'Otan ne dément ni ne confirme, se contentant de promettre toujours plus d'aide mais, comme le dit l'ineffable Macron, "dans les limites fixées et en évitant l'escalade".
On se souviendra qu'au début, la limite était de ne pas envoyer de matériel lourd (chars) ni d'avions.
Résultat : les Ukrainiens meurent en masse sans rien changer sur le terrain, et le complexe militaro-industriel s'enrichit sous les applaudissements des euro-atlantistes.
Le monde non occidental, de son côté, rejette de plus en plus massivement la domination américaine basée sur la guerre perpétuelle et le chantage au dollar, et il s'organise en fonction.
Le sommet des BRICS du mois de juillet sera sans doute crucial, à tel point que Macron veut y participer à titre d'observateur. Le pays organisateur, l'Afrique du Sud, n'est guère enthousiaste.
Les euro-atlantistes ne répondent pas à la question d'à partir de combien de morts ukrainiens il faudrait commencer à chercher un cessez-le-feu avec les Russes. Ils se réfugient derrière le "c'est aux Ukrainiens de décider", alors que les Ukrainiens (hors Zelensky) ne décident de rien, et que les combats se poursuivent du fait de l'aide de l'Otan, de facto coresponsable de la situation.
J'imagine que la monstrueuse hypocrisie euro-atlantiste s'arrêtera le jour où ses militants seront invités à venir verser leur propre sang dans les marécages du Dniepr.