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19 septembre 2023

Les stigmates de la dérive sectaire

Gilles La Carbona

[...] L’action de Renaissance ressemble de plus en plus à une dérive sectaire et les oppositions laissent ce parti libre de ses mouvements. Tout cela dans le cadre du projet de loi visant à sécuriser et réguler l’espace numérique, dit SREN. Quand la réalité fait peur, la seule question que l’on doit se poser est pourquoi ? On ne censure que ce qui gêne, pas ce qui est faux. Le premier pourvoyeur de fausses nouvelles est l’État lui-même, on le voit dans ces informations distillées pendant la crise Covid, avérées fausses maintenant, dans le traficotage des chiffres de la délinquance, des profils des délinquants, dans la falsification des chiffres de l’économie et du chômage, dans les informations sur la guerre en Ukraine… Nous ne pouvons plus lui faire confiance : interdiction de la plateforme Rumble, de RT France, surveillance des réseaux sociaux, tentative d’interdiction de France Soir, interdiction des casseroles, interdiction de circulation quand le prince se déplace, etc… On est loin du principe qui voulait que la liberté fût la règle et l’interdiction l’exception. On ne le répétera jamais assez, au RPF nous sommes pour une presse libre et pluraliste, non subventionnée et ne doivent être censurés que les appels au crime.

À force de dire que l’exaspération monte et que des signes inquiétants agitent la société sans que nos oppositions amorphes ne daignent en prendre la mesure, la catastrophe que nous vivons n’aura que deux issues : soit l’écroulement de la société et l’acceptation de ce servage moderne, soit l’insurrection violente qui ne distinguera plus le bon grain de l’ivraie. Ces deux options sont délétères et on peut espérer un futur élan populaire dans les élections européennes toutes proches qui se profilent, avec un rejet massif de cette Europe actuelle qui permettrait aux députés européens, qui en ont le pouvoir, de renverser l’actuelle commission, auteur d’une bonne partie des mensonges. Reste à savoir si cette élection sera honnête. 17/9/2023

https://rassemblementdupeuplefrancaiscom.wordpress.com

10 septembre 2023

Vincent Verschoore

En droit américain, le Premier amendement protège la liberté d'expression et interdit à l'Etat d'imposer ses vues à travers les médias. Un tribunal vient de décider que l'Etat avait enfreint cette loi dans le cadre covidien en obligeant (sous des menaces plus ou moins subtiles) les plateformes à censurer les messages et auteurs non alignés avec la doxa (et surtout avec les intérêts des agences médicales et Big Pharma, mais ça faut pas le dire).
L'argument en faveur d'un droit de censure étatique sur l'information, chose légale en Europe à travers, notamment, le DSA, est qu'il faut contrer la désinformation et la manipulation des "méchants" : terroristes, Russes, trafiquants, complotistes et, dernièrement, opposants au covido-fascisme, ses confinements et sa ségrégation vaccinale.
Qu'il faille contrer la désinformation et la manipulation est un fait, mais cela se fait par l'éducation, le débat, et l'action judiciaire si la chose tombe sous le coup de la loi. Penser que l'Etat, c'est-à-dire l'exécutif et ses technocrates, ses obligés et ses parasites, peut décider de ce qui relève de la désinformation/manipulation alors qu'il est lui-même auteur d'une propagande permanente, et noyauté de conflits d'intérêts et de corruption, revient à inviter l'installation de la dictature.
Chose qui, malheureusement, semble plaire à pas mal de monde notamment en haut lieu et chez (entre autres) les covidistes, pour qui la Chine constitue un exemple inspirant.
La Macronie s'en inspire, tout comme l'EuroSoviet de von der Leyen, là où règnent l'autoritarisme et la corruption et où le bien public passe loin derrière les intérêts et privilèges des bénéficiaires du système.
Il est donc vital de maintenir la liberté d'expression, même (sinon surtout) de ceux que l'on n'aime pas, et de refuser la marche inexorable vers la dictature qui découle du rôle de juge et partie que veulent s'accorder les administrations encore plus ou moins soumises au jeu démocratique. Pour les autres, c'est déjà trop tard.

13 juillet 2023

Breton : l’obsession de la censure

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire

À partir du 25 août, Thierry Breton le commissaire européen a annoncé que les réseaux sociaux auront l’obligation d’effacer immédiatement les « contenus haineux », ou qui appellent à la révolte.

La définition de ces deux contraintes demeure floue et ambiguë, surtout quand on sait qui aura en charge d’en fixer le cadre et les limites. Rien n’est dit sur ce que revêt le terme de haine. Est-on haineux quand on remet en cause l’efficacité des vaccins ? Ou quand on doute du bien apporté par une immigration, dont on mesure tous les jours les méfaits ? Ou même, quand on conteste une réforme de nos retraites, commandée par la commission européenne. Est-on haineux quand on se demande pourquoi nous dilapidons argent et matériel militaire pour une guerre qui ne nous concerne pas, mais dans laquelle nous pourrions être entraînés à force de provoquer frivolement la Russie ?

On se plaît à cumuler les effets, supprimer des contenus pour qu’ils n’influencent pas, mais s’ils sont réellement haineux, ou qu’ils appellent au soulèvement ne tombent-ils pas déjà sous le coup de la loi ? Pourquoi ne pas l’appliquer ici, au lieu de jouer les père Fouettard ? On cherche des solutions inédites alors qu’il suffit d’utiliser les mesures qui existent déjà. La volonté derrière cette censure est tout autre, et le prétexte est simplement là pour permettre tous les abus de pouvoir. Qui sera chargé de considérer et de sanctionner les éventuelles dérives qu’une telle possibilité donnée à un pouvoir engendrera inévitablement ? « Tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser ». Fera-t-on mentir Montesquieu ? Sans doute pas, d’autant que Breton n’a jamais caché son penchant pour le contrôle de la parole et s’il le pouvait, de la pensée. L’acharnement à purifier les réseaux sonne comme celui d’expurger de la communauté chrétienne les parjures au XVème siècle, ceux qui doutent ou simplement qui n’épousent pas les idées établies que la science remet en cause. Il faut empêcher qu’une pensée qualifiée de subversive ne vienne troubler la volonté des délires de Davos. Un contenu haineux commence et cesse où ? Tout état autoritaire a besoin de contrôler l’ensemble des médias pour s’assurer docilité et endoctrinement. Cette nouvelle croisade est menée par des fanatiques tyranniques, imbus d’eux-mêmes et pour le moment intouchables. Qui sanctionnera les éventuels abus, les extensions ou interprétations douteuses de ces fameux propos haineux ? Quant à l’appel à la révolte, où en est la frontière ? Est-ce que souligner son désaccord sur une décision de la Commission et appeler à manifester n’est pas le début de « la révolte », puisque c’est une remise en cause du pouvoir ?

On ne peut plus rien garantir de la libre expression en Europe avec des individus aussi peu fiables, ne supportant pas la contradiction, et considérant toute controverse contre leur éminent savoir, ou leur incomparable justesse de jugement, comme des crimes à leur encontre. Ne sont-ils pas les champions du monde du : « ce n’est pas de notre faute », et de désigner avec aisance les coupables, ou de s’affranchir de toute responsabilité.

Mais comment se fait-il que l’on doive user de censure pour maintenir la paix sociale, comme le suggère Breton ? La société serait-elle devenue plus haineuse, plus violente, et si oui quelles en seraient les causes ? Étrangement il n’y a pas d’analyse sur le germe, car, comme pour la macronie, cela reviendrait à faire le bilan des actions passées, et on y découvrirait la responsabilité évidente des politiques menées par les censeurs d’aujourd’hui. Plus de 30 ans de copinages politiques, de bassesses et d’entourloupes, ont exaspéré une grande partie des citoyens, contraints de choisir la violence en lieu et place d’une démocratie méconnaissable, surtout oublieuse de son principe vital, le respect du désir du peuple. Les gens ne sont pas devenus soudainement méchants, mais les politiques successives, sur l’immigration, sur le pouvoir d’achat, sur les retraites, le chômage, les libertés, rendent les peuples et les rendront encore plus vindicatifs. Lorsqu’il n’y a plus de place pour la justice et le dialogue, le soulèvement reste la seule expression possible. « La désobéissance civile devient un devoir sacré lorsque l’État devient anarchique ou corrompu. » Gandhi et d’autres avant lui ont posé les bases mêmes de l’incarnation de la liberté. Il n’est guère possible de contenir l’expression de l’exaspération par le poids de la censure. Le peuple réclame que l’on s’attaque aux causes, ce que le pouvoir refuse obstinément de faire, puisque par définition, il n’a jamais tort. À moins que ce pouvoir ne devienne fou étant donné que l’horloge est déjà en mode « compte à rebours » ?

7 juillet 2023

Comment résister à la censure qui s’en vient ?

H16

Les récents événements le montrent : l’envie de censure continue de monter irrésistiblement au gouvernement français.

Déjà passablement émoustillé par l’interdiction de Russia Today et Sputnik courant mars 2022, les récents événements ont donné l’occasion aux petits censeurs de la Macronie d’envisager à haute voix de remettre le couvert pour les réseaux sociaux dans leur ensemble.

Si les modalités et l’application pratique d’une telle censure sont encore en discussion, on comprend cependant que ce n’est qu’une question de temps avant que les politiciens actuels, complètement débordés par ces réseaux sociaux qui se moquent de la propagande officielle distribuée par les médias traditionnels, ne tentent absolument tout pour enfin faire fermer leur clapet à tous ces vilains internautes qui refusent obstinément de gober leurs “narratifs”.


Dès lors, c’est une nouvelle phase de résistance active qui s’ouvre dans les prochaines semaines, les prochains mois tout au plus, où ceux qui voudront continuer à bénéficier d’un internet complet, non châtré par les autorités et les censeurs républicains, doivent d’ores et déjà mettre en place les moyens de contourner les barrières qu’ils entendent poser.

Une première démarche consistera à multiplier les abonnements à différentes plateformes de réseaux sociaux : elles sont nombreuses (VK, Minds, MeWe, Gab, Gettr, Truthsocial, Rumble, Odysee pour n’en citer que quelques unes) et le fait de multiplier les canaux impose à l’État et ses sbires de multiplier les moyens pour surveiller et censurer chacune d’entre elles.

Une autre démarche peut être celle de former des groupes privés, soit au travers de ces réseaux sociaux, soit sur des applications de messagerie privée (on choisira avec soin, certaines, même chiffrées, comme Whatsapp par exemple, sont notoirement infiltrées et largement ouvertes aux yeux inquisiteurs des institutions étatiques). Telegram n’est probablement plus aussi sûr qu’il n’a été jadis, Signal est probablement meilleur.

Au-delà de ces éléments, l’utilisation d’un réseau privé virtuel (VPN) constitue finalement la meilleure des réponses possibles, au moins actuellement.

Il s’agit d’un outil qui permet de créer une connexion sécurisée entre un ordinateur et des sites distants, cryptée depuis votre ordinateur ou votre téléphone jusqu’au serveur VPN. Dans ce tunnel, personne ne peut vous espionner et, mieux encore, ce mode de connexion vous permet de masquer votre adresse internet réelle en fournissant aux sites que vous visitez non pas la vôtre, mais celle du serveur de VPN auquel vous vous êtes connecté.


Actuellement, si l’on regarde les 4 principaux fournisseurs de VPN, on trouvera NordVPN (basé au Panama), ExpressVPN et Surfshark (Îles vierges britanniques l’un et l’autre) et CyberGhost (basé en Roumanie). Chacun d’eux fournit des serveurs sur toute la planète et vous donne donc une adresse du pays que vous voulez. Ces quatre fournisseurs de VPN sont tous “no log”, c’est-à-dire qu’ils ne conservent pas la trace de vos activités et des adresses IP depuis lesquelles vous vous connectez, ni lesquels de leurs serveurs vous utilisez. Le fait de dépendre de juridictions étrangères à la France peut aussi ajouter une couche légale (et dans ce cadre, Panama constitue une excellente séparation avec l’Europe).

Pour ma part, j’ai choisi NordVPN depuis plusieurs années (non, ceci n’est pas un message sponsorisé, je n’ai rien touché pour cette publicité) : les prix en sont raisonnables (on parle de 90€ pour deux ans de service), les débits sont très bons (on ne remarque aucune différence, aucun ralentissement notable avec l’accès à internet sans le VPN), les points d’accès sont nombreux partout dans le monde et le service couvre une large gamme de produits.

Dans tous les cas (qu’on utilise NordVPN ou un autre), une fois l’abonnement souscrit, on peut décharger un petit logiciel qui s’installera automatiquement sur votre machine. Il suffit ensuite de désigner le pays où l’on souhaite se connecter et laisser l’application s’en occuper. Une fois connecté, la navigation peut reprendre normalement : si vous avez choisi un serveur étranger en Allemagne par exemple, vous pourrez accéder à internet comme le verrait un Allemand. Tout ceci est transparent et très simple à mettre en place. Pour ceux qui n’utilisent que leur téléphone pour naviguer, sachez que la plupart des fournisseurs VPN offrent aussi une connectivité à partir des téléphones (Androïd et iOS) qui fonctionnent sur exactement le même principe.

Il est à noter que certains navigateurs permettent, nativement, d’obtenir un résultat similaire voire meilleur.

Opera par exemple fournit un VPN intégré. Si le débit ne sera pas garanti (c’est gratuit) et si aucune assurance d’absence de journal n’existe réellement, ce moyen gratuit permet de contourner la plupart des censures basiques que les gouvernements pénibles mais incompétents (comme celui de Macron par exemple) peuvent mettre en place.

On notera de la même façon que les navigateurs Brave et LibreWolf offrent quant à eux la possibilité de naviguer en utilisant le protocole TOR, qui permet de brouiller très efficacement les pistes de votre navigation pour un observateur extérieur, au prix cependant d’un ralentissement notable de votre débit.

Mais au final, qu’on utilise un navigateur spécialisé ou un fournisseur VPN, l’important est de parvenir à conserver l’accès aux informations alors même que le gouvernement semble décidé à vous rabattre sur les seuls canaux officiels qu’il entend gérer, directement (comme la coterie des réseaux de sévices publics) ou indirectement (par les subventions et le droit d’émettre ou les fréquences, tous jalousement contrôlés par lui).

Dès à présent, préparez-vous.

Note finale : le dossier “Votre cybersécurité au quotidien” (n°53) du Dixième Homme offre un panorama détaillé de la protection pratique en ligne, avec les principaux aspects à connaître, les logiciels et matériels utiles et propose même deux “kits de survie” (un simple et un avancé) pour établir vous-même votre cyberprotection. Je vous encourage à contacter l’éditeur pour vous le procurer.

Guilhem Méric

En cas de crise, Emmanuel Macron n’exclut pas de « couper » les réseaux sociaux « quand les choses s’emballent ».
"Nous avons besoin d'avoir une réflexion sur les réseaux sociaux, sur les interdictions qu'on doit mettre. Et, quand les choses s'emballent, il faut peut-être se mettre en situation de les réguler ou de les couper."
"Quand les choses s'emballent..." C'est-à-dire quand des vidéos de violences policières bousculent le discours officiel du gouvernement ? Quand les internautes s'en indignent et font monter la pression ?
Le modèle chinois autocratique est bel et bien En Marche (pour un 3ème mandat présidentiel peut-être, comme souhaité par Richard Ferrand et Roselyne Bachelot ?)

2 juin 2023

L’Europe aimerait tant censurer Twitter

H16

Mais quelle mouche le pique ? Dilaté comme jamais, un ministricule du gouvernement dont personne ne connaissait l’existence jusqu’à présent exprime tout soudain le désir de bannir Twitter de l’internet sinon européen, au moins français.

L’information, rapportée avec ferveur par l’habituelle presse de révérence et gluante d’obséquiosité, laisse peu de place au doute : un certain Jean-Noël Barrot qui, selon ce média, serait le ministre français délégué au numérique, se serait déclaré en faveur de bannir Twitter de l’Union européenne si ce réseau social devait refuser de se conformer aux règles que cette dernière entend lui imposer.

Pour le ministricule, c’est très simple : tout manquement aux règles édictées dans l’Union provoquera des sanctions sévères, comprenant des amendes pouvant aller jusqu’à 6% du chiffre d’affaire mondial de la société concernée voire le bannissement pur et simple de la plateforme d’Elon Musk.

Cette réaction du commis de la République tout excité s’explique par la très récente décision du milliardaire, patron de Twitter, de sortir officiellement sa plateforme du code de bonnes pratiques de l’Union européenne contre la désinformation en ligne. Cette espèce de charte lancée en 2018 contient une quarantaine d’engagements visant à gonfler l’importance de fact-checkers plus ou moins officiels et à ralentir, voire priver de diffusion, les sites ou les internautes diffusant ce qui est alors commodément qualifié de désinformation ou “d’infox” selon la terminologie actuellement à la mode.


Jusqu’au rachat par Musk de la plateforme, l’équipe en place n’avait eu guère de difficultés à suivre ces engagements puisqu’il s’agissait essentiellement de faire taire tout discours dissident, aussi argumenté soit-il, dès lors qu’il sortait des canons officiels autorisés. On a d’ailleurs compté nombre de scientifiques, journalistes et autres chroniqueurs de renom bannis de la plateforme pendant ces dernières années au prétexte qu’ils violaient les règles d’utilisation de Twitter, règles qui s’inscrivaient confortablement dans ces engagements européens.

Depuis, l’arrivée de Musk à la tête de Twitter a prodigieusement agacé l’ensemble des dirigeants de l’Union européenne ainsi que de différents gouvernements, français en tête : il est en effet rapidement apparu que la nouvelle direction prise par le réseau social consistait à favoriser d’abord la liberté d’expression et la recherche de la vérité (avec tous les problèmes et toutes les difficultés que cela peut comporter) avant de considérer la communication officielle des politiciens et de leurs affidés, fact-checkeurs en premier.

Cette libération de Twitter – vis-à-vis de l’étroit carcan dans lequel ces chartes, codes et autres lois limitant la liberté d’expression enfermait la plateforme – fut d’ailleurs l’occasion de publier plusieurs intéressants dossiers (les Twitter Files dont ces colonnes ont relaté quelques aspects) qui eurent le bon goût d’exposer le niveau assez stupéfiant de corruption des élites mondiales, la tendance incroyable des fact-checkers à devenir des fake-makers, la connivence galopante entre les grosses industries et les politiciens, et l’abandon de tout effort démocratique afin de puissamment cornaquer voire carrément manipuler les foules dans les directions décidées unilatéralement par des entités internationales dénuées de toute base démocratique et parfaitement imperméables aux aspirations réelles des peuples sous leur férule.

Il va sans dire que ceci n’a pas du tout plu : sentant qu’il allait devenir singulièrement plus compliqué d’ourdir discrètement des mesures liberticides si une ou plusieurs plateformes d’importance venaient à servir de porte-voix pour une dissidence et une opposition de plus en plus audibles, l’élite autoproclamée tente donc de reprendre la main.

Dans ce contexte, la récente déclaration d’un Thierry Breton, commissaire européen élu par personne, donne une bonne idée de l’infatuation dans laquelle nos dirigeants se vautrent avec plaisir : dès la prise de pouvoir de Musk sur Twitter, ce dernier n’avait pu s’empêcher de rappeler qu’il entendait limiter les libertés de la plateforme. Avec ce récent abandon du code contre la “désinformation”, le même commissaire met le turbo et déclare sans sourciller qu' ”Elon peut courir mais pas se cacher”, autre façon de dire que lui, ses petites pulsions de censure et son appareil législatif entendent bien le poursuivre jusque dans les chiottes à la moindre infraction.


Or, alors qu’une vague de lois liberticides sans précédent s’installe dans les pays membres de l’Union, à partir du 25 août prochain, le nouveau paquet législatif dit “Digital Service Act” rentre en application et Breton compte bien tout faire pour bouter Twitter hors d’Europe ou, au moins, le faire rentrer dans le rang.

D’une certaine façon, le frétillant Kommissaire Politique Breton joue sur du velours : il sait que Musk ne dispose pas d’autant de latitude qu’il pourrait en souhaiter, tant le choix se réduit en matière de diffusion d’information sur sa plateforme entre un bannissement complet sur des pans entiers de territoire ou accepter les (souvent nombreuses) demandes de suppression de contenu, la France se situant d’ailleurs et sans surprise en tête dans les États les plus répressifs en la matière.

Cependant, les commissaires autocratiques européens et les petits ministricules français auraient tort de se réjouir trop vite : si Musk se doit effectivement de composer, au jour le jour, avec leurs pulsions de censure, la menace d’un bannissement de l’Europe toute entière pourrait jouer contre eux.

D’une part, le patron de Twitter pourrait choisir d’appliquer très scrupuleusement la nouvelle loi mise en place. Il va sans dire qu’au vu des performances historiques en matière de faits pour la plupart des comptes Twitter de membres du gouvernement ou de journalistes, la plupart seraient assez rapidement bannis : à ce petit jeu, la première désinformation provient sans conteste des menteurs pathologiques gouvernementaux comme Véran ou Macron ou des corrompus journalistiques, les fact-checkeurs n’étant jamais en retard d’une infox (quand ils ne détournent pas les fonds de Marianne).

D’autre part, il n’échappera à personne qu’une censure massive, au niveau de toute l’Union, pourrait avoir de nombreux effets de bords que les technocrates du calibre de Breton semblent incapables d’envisager : non seulement, on doit se demander si ce genre de tentatives de censurer Twitter ne va pas se transformer en guerre de tranchées juridique dans chacun des États membres, mais en plus doit-on noter qu’un bannissement total de cette plateforme risque d’agacer quelques dizaine de millions d’internautes européens d’un seul coup, parmi lesquels des entreprises, des associations aux militants pas toujours calmes, des journalistes et toute un grosse partie de cette classe jacassante qui a toujours su se faire entendre…

Le retour de bâton pourrait être croquignolesque à observer.


Enfin, il sera difficile d’oublier que la plupart des mesures techniques visant à censurer des plateformes déjà largement implantées au sein des populations se sont jusqu’à présent toutes soldées par des échecs cuisants : le peer-to-peer et le piratage n’ont aucun souci à se faire, Rumble – bien qu’interdit en France – reste très facile d’accès au travers de contournements techniques triviaux à mettre en place, etc. Il y a fort à parier que si bannissement il y a, il sera très partiel, très contourné et puisse transformer l’ensemble de l’exercice en une coûteuse futilité supplémentaire.

Autrement dit, le bras de fer qui pourrait se mettre en place pourrait révéler et coûter beaucoup plus que ce que les politiciens imaginent à présent.


24 mai 2023

Radu Portocala

Élisabeth Lévy a publié hier une lettre dans laquelle elle annonce que « Causeur » a été puni par les régies publicitaires qui ne lui donnent plus des réclames pour son site, d’où un grave déséquilibre financier.
Cela m’a rappelé que l’« Événement du jeudi » de Jean-François Kahn a subi le même sort pendant la guerre en Yougoslavie. Il avait publié des articles qui allaient à l’encontre de la politique officielle (celle des États-Unis), donc on lui enlevait une partie des moyens de subsistance.
À force de franchir les limites de plus en plus étroites de la pensée autorisée – ce qui est tout à son honneur –, « Causeur » a fini par provoquer l’ire d’un organisme (d’origine américaine) qui s’appelle « Sleeping Giants » et dont l’objectif « est la lutte contre le financement des discours de haine » (Wikipedia). En somme, ses militants exercent une « pression morale » sur les annonceurs, les menant à se plier aux injonctions de l’idéologie dite « woke ». Pour eux, « Causeur » est un journal « toxique, « nauséabond », « abject », pratiquant une « ligne éditoriale ignoble ». Un journal, donc, qui doit disparaître.
Chercher à étouffer de la sorte les médias qui ne se soumettent pas aux oukases de la pensée correcte, à ses règles imbéciles, est une censure privée contre laquelle les États devraient s’insurger et agir, mais contre laquelle les États ne font rien. Ils la tolèrent, ils s’y plient. Comme des milliers d’entreprises qui adhèrent aux diktats de cette révolution et qui, honteusement apeurées, suivent ses recommandations.
Certes, la réponse idéale serait le boycott des sociétés qui boycottent, de ces sociétés qui, friandes d’une fausse respectabilité – assurée par des groupes radicaux –, se font complices de cette abomination qu’est la censure. Mais se serait rêver. Notre indignation – quand elle existe – ne dépasse presque jamais les contours tièdes de notre confort.
Si « Causeur » ainsi condamné disparaît un jour, on le regrettera quelque temps, on déblatérera un peu, puis on oubliera. Et les censeurs continueront leur sombre besogne. C’est ainsi que la liberté meurt.

10 mai 2023

Pour lutter contre la haine en ligne, le mieux est de censurer tout le monde, n’est-ce pas ?

H16

Petit-à-petit, de moins en moins lentement, les choses se mettent en place. On avait déjà plus qu’évoqué la question dans un précédent billet, mais il devient impossible de ne pas revenir sur la question brûlante de la liberté d’expression et des tentatives de censure croissante qui parcourent actuellement tout l’Occident.

La question a en effet été récemment remise sur le tapis en Irlande alors qu’une loi (“Criminal Justice Bill”) poursuit son parcours législatif et entend pénaliser la simple détention de contenu ou de matériel haineux ou même potentiellement haineux. Cette loi, assez justement qualifiée d’attaque massive contre la liberté d’expression par différentes personnalités, dont Elon Musk, n’est cependant pas la seule actuellement en cours de mise en place dans les pays occidentaux.


De façon encore plus préoccupante, on retrouve le même type de lois parcourant tranquillement leur petit bonhomme de chemin législatif dans les tubulures de ce qui passe pour des processus démocratiques : pendant que les peuples sont occupés à différentes tâches et que des médias, extrêmement complaisants, leur bourrent le crâne d’âneries plus ou moins grosses et périphériques, tout se met doucement en place dans différents pays pour museler proprement toute dissidence.

Ainsi, pendant que l’Irlande sombre du mauvais côté de la dystopie, le Royaume-Uni en fait autant avec la proposition d’une loi pour la sécurité en ligne, une “Online Safety Bill” dont on aura du mal à ne pas rapprocher l’essence de celle en cours de discussion un peu plus à l’Ouest.

Au Canada, avec le “Online Streaming Act”, le chemin suivi est le même, et les petits cris étonnés de certains médias n’y changent absolument rien.

En Allemagne, l’affaire fut pliée en 2022. C’est une habitude des Teutons de ne pas perdre de temps lorsqu’il s’agit de couper le sifflet aux opposants.

Du reste, ces derniers ne sont pas mal placés pour pousser le Digital Service Act, l’équivalent de ces lois iniques au niveau de l’Europe qui vient ajouter une couche européenne aux législations locales, dans l’hypothèse où un État membre aurait manqué le coche ou fait preuve d’un peu trop de zèle à protéger ses libertés fondamentales à son niveau, sans doute.

La Constitution américaine aura peut-être permis aux États-Unis de se ménager, jusqu’à présent, une porte de sortie puisque le Disinformation Board que l’administration Biden avait tenté de mettre en place en 2021 fut piteusement démantelé en 2022. Cependant, ne vous inquiétez pas : le désir de fermer le clapet des opposants, pardon, de lutter contre la haine et la désinformation en ligne est bien présent outre-Atlantique aussi, et les attaques contre le premier amendement (qui offre une liberté d’expression constitutionnellement garantie) sont devenues monnaie courante.

Ne vous leurrez pas : ce qui se passe dans ces pays n’a rien de fortuit et cela se passe donc aussi en France, pour exactement les mêmes raisons. Actuellement, c’est le petit ministricule Barrot qui pousse l’affaire dans les tuyaux chromés de la République d’Absurdistan, mais les tenants et les aboutissants sont exactement les mêmes qu’ailleurs.


Oui, il s’agit bel et bien d’un mouvement coordonné des différents pays occidentaux, jadis démocratiques, pour censurer leurs citoyens, pour éteindre une fois pour toute la liberté d’expression. Ce n’est en rien une coïncidence, pas plus que n’étaient des coïncidences les efforts entrepris de propagande, de mensonges éhontés et de “gaslighting” permanent des opposants politiques et des critiques des pouvoirs en place sur les dernières années.

Comme l’explique fort bien Jacob Siegel dans un article long mais très argumenté paru récemment, rien de ce que vous observez actuellement n’a été laissé au hasard ou n’est le fruit d’une mystérieuse suite de coïncidences.

La suite est évidente et elle s’écrit actuellement sur tous les murs, tous les kiosques à journaux, dans tous les postes de télévision et dans les émissions radios qu’on nous tympanise partout : ceux qui se croient l’élite en Occident ont fermement décidé que la liberté d’expression du peuple allait trop loin, que cette liberté permise par internet ne leur était plus favorable.

Vous pourriez croire que ceci est une exagération, mais de nombreux journalistes, de nombreux éditorialistes commencent à se rendre compte qu’on ne peut plus échapper à la conclusion d’une véritable collusion de ces individus pour asservir les peuples.


Et c’est logique, du reste : avec la liberté d’expression et les moyens modernes de diffusion de l’information en ligne, il devient plus que difficile de maintenir les individus dans les schémas habituels de pensée.

Par exemple, à cause de cette liberté d’expression à portée de doigts pour tout un chacun, les mensonges grossiers de la période pandémique furent peu à peu éventés, et cette liberté d’échanger et d’informer menace directement de briser la transe hypnotique qui tient encore une quantité importante de citoyens au sujet des vaccins, du réchauffement climatique, de la transition énergétique, ou des dernières lubies à la mode à base de catastrophe forcément imminente et de solutions forcément liberticides (il suffit pour s’en convaincre de voir les réactions de plus en plus consternées des Français devant les affirmations hystériques et récentes de sécheresse et d’un besoin de quotas d’eau dans un pays qui est régulièrement très arrosé)…

Plus on avance, plus l’impéritie de nos gouvernants devient difficile à camoufler, plus leur incompétence devient grotesque et visible.

Or, leurs politiques publiques ne peuvent se mettre en place que grâce au climat de peur qu’ils s’emploient à installer, aidés par des médias en dessous de tout. Le fait de pouvoir échanger des informations pertinentes contraires aux doxas du moment, de mettre en boîte leurs absurdités par des mèmes rigolos, de contrer en nombre leurs arguments fallacieux, bref, le fait de s’opposer intelligemment à leurs tentatives signifie que leur emprise sur les peuples ne peut être totale.

Alors, utilisant l’excuse habituelle, usée même, de la haine, du harcèlement, de la criminalité, et maintenant celle, tout aussi éculée, de la désinformation, ces dirigeants, dans un véritable concert de censeurs, tentent le tout pour le tout : faire passer des lois de plus en plus restrictives, parfaitement anticonstitutionnelles et antidémocratiques, pour enfin et définitivement faire taire les opposants.

Devant ces assauts insupportables, devant cette menace qui, si elle aboutit, signifie l’asservissement le plus complet des peuples, il n’y a qu’une seule façon de procéder : faire savoir, à tous, ce qui se passe, et faire entendre sa voix.



1 mai 2023

Les élites occidentales n’en peuvent plus de cette odieuse liberté d’expression

H16

En France, pays de la Liberté et des Droits de l’Homme, on peut tout dire à condition de chuchoter ce qui pourrait agacer, et seulement à des oreilles qui l’acceptent. Sinon, on s’attire de gros problèmes : la Liberté et les Droits de l’Homme, c’est très bien tout ça, mais faut pas pousser.

C’est ainsi qu’apostropher le Chef de l’État en lui reprochant plus ou moins vertement sa politique et la façon dont son gouvernement gère les affaires courantes, ce n’est pas très bien vu et cela peut même vous mener au tribunal. Rien ne crie plus fort “Démocratie !” qu’embastiller ceux qui ne vous montrent pas de respect, n’est-ce pas.

Eh oui : alors que la liberté d’expression fut jadis un pilier des démocraties, il apparaît que la France – qui n’a jamais fait vraiment l’effort d’en être une particulièrement appliquée – est maintenant en pointe pour bien faire comprendre à tous ses citoyens que la question va se poser dans des termes très différents à mesure que les mois vont passer.

C’est ainsi qu’on apprend de source de moins en moins officieuse qu’au prétexte de lutter contre la haine en ligne, le gouvernement envisage de plus en plus sérieusement des mesures coercitives pour éliminer certains internautes des réseaux sociaux.

Bien évidemment et comme d’habitude pour faire passer ce qui apparaît de plus en plus comme une atteinte constitutionnelle grave au droit d’expression fondamental, il s’agira d’enrober la mesure dans une bonne couche de sécurité : afin de conserver les réseaux sociaux propres sur eux, on va en bannir les harceleurs et autres cybercriminels. Il suffira de s’appuyer sur la nouvelle bordée de directives et de règlements en cours d’application dans l’espace européen empaquetées dans le nom de “Digital Service Act”, vaste fourre-tout sécuritaire où tout pourra être prétexte à restreindre et limiter les allers et venues des internautes européens.


Comme à chaque entourloupe liberticide, le principe exposé est d’une simplicité biblique : on va lutter contre les méchants et les vilains, appelés cyberharceleurs et cybercriminels par exemple. Ensuite, d’un mois à l’autre, et en vertu de lois anti-terroristes ou de “Salut Public” (après tout, ça a bien marché une fois, pourquoi pas une nouvelle ?), on redéfinira la notion même de cyberharceleur ou de cybercriminel.

Tout le monde imagine sans mal le cyberharceleur comme l’une de ces hyènes emplies de haine s’acharnant sur internet à moquer et harceler l’un ou l’autre pauvre adolescent qui fera commodément la une des journaux lorsqu’il se sera suicidé. Personne n’imagine pour le moment qu’un cyberharceleur puisse être quelqu’un qui envoie quelques e-mails à son maire, son député ou au président de la République pour leur demander des comptes.

Pourtant, rien n’empêche cette définition très large et, compte-tenu de la tendance actuelle, on peut même garantir qu’elle sera utilisée. En somme, *tous* les Français (ou à peu près) pourront être poursuivis pour cyberharcèlement dès que le pouvoir le jugera bon.

Même si on peut raisonnablement imaginer que l’application pratique de cette nouvelle forme de censure aura un succès équivalent à celui de la Hadopi (tant les moyens d’esquiver sont nombreux et faibles sont les capacités technologiques de nos dirigeants), il n’en reste pas moins que cette restriction de plus en plus ferme du droit fondamental d’expression est une tendance pour laquelle la France est en avance mais qui touche en réalité toute l’Union européenne : cette dernière entend en effet faire de l’internet européen une zone millimétriquement contrôlée, dans laquelle des non-élus comme Thierry Breton viendront distribuer la bonne parole et retirer la leur à ceux qui lui auront été désagréable.

Là encore, il suffira de camoufler cette censure dictatoriale derrière une “lutte contre les abus de la BigTech” et, moyennant l’aplaventrisme total de médias complètement inféodés aux subsides étatiques, ça passera comme un email d’Hadopi une lettre à la poste.

En effet, il faut bien comprendre que nos élites, européennes comme Breton ou même françaises comme Ernotte, l’actuelle DG de France Téloches, n’en peuvent plus de ces (pourtant rares) réseaux sociaux où les internautes peuvent effectivement échanger des informations qui ne sont pas contrôlées par le pouvoir en place. Ces élites n’en peuvent plus de voir leur propagande sabotée à coups de mèmes rigolos, d’aphorismes cinglants, de mises-en-boîte bien croustillantes dans lesquelles elles sont brocardées et montrées sous leur vrai jour, celui de petits dictateurs furibards à l’idée qu’on se moque de leurs petites personnes.


Ces élites savent que leurs idées finalement totalitaires ne pourront s’appliquer que dans le silence imposé aux peuples. Des individus turbulents, qui discutent entre eux et débattent des options, qui découvrent les supercheries et la pauvreté des argumentaires proposés, c’est une très mauvaise affaire pour ceux qui entendent les embobiner dans des programmes mondiaux, impératifs et indiscutables sur le climat, la santé, la nourriture et j’en passe.

Ceci n’est pas une exagération : chaque jour qui passe, on découvre de nouvelles idées (loufoques et liberticides) de la part de ces élites trépignantes de colère à l’idée qu’on puisse penser et agir différemment de ce qu’elles avaient choisi, alors que, c’est pourtant évident, elles savent et vous, les gueux, ne comprenez rien, pardi !

Par exemple, il ne suffit déjà plus de vouloir censurer les propos qualifiés de haineux sur les réseaux sociaux : il faut maintenant passer aussi aux textes échangés sur les applications de messages personnels comme WhatsApp, Signal, Telegram et j’en passe.

Pourquoi croyez-vous que le gouvernement français (et, derrière lui, toute l’Union européenne) pousse si fort la mise en place d’une identité numérique qui, dans un futur de plus en plus proche, servira à vous autoriser sur internet ? Pourquoi croyez-vous que les politiciens cherchent à tout prix à faire disparaître l’anonymat ?

Comprenez-vous que la différence entre les dictatures chinoise ou nord-coréenne n’est plus qu’une différence de degré et plus de nature ? Que le chemin pris est bien celui qui amène à terme ceux qui se sont échangés des paroles un peu vives sur Messenger ou Instagram, odieux dissidents, dans les goulags républicains de rééducation citoyens, tolérants, inclusifs et festifs ?

Tortillez les faits comme vous voulez, niez si vous voulez que la trajectoire est celle-ci, il n’en restera pas moins que dans quelques mois, vous pourriez être poursuivi pour avoir pensé de travers une fois de trop.


29 avril 2023

Breton, au ministère de la Vérité…

Gilles La Carbona


Au nom du bien Thierry Breton, le commissaire européen non élu, s’exprime sur la future censure de l’Union, le contrôle de la pensée et du discours, qu’il entend mener. Il s’en prend à Twitter et déclare sans sourciller qu’il a créé des brigades spéciales pour faire des « descentes », dans les réseaux sociaux et vérifier, selon sa grille de lecture, que tout est normal. Cela rappelle les visites des Nazis, ou des Talibans, dans les librairies, qui brûlaient dans la rue les livres jugés subversifs. Ces délicats censeurs, dorénavant, feront fermer des comptes, c’est moins voyant, plus propre et à leurs yeux, plus acceptable. Elon Musk fera ce qu’on lui dit de faire, martèle-t-il. Il ne trépigne pas encore, rassurons-nous. La menace, l’intimidation, c’est son credo, souvenez-vous de son commentaire sur la réforme des retraites, en cas d’échec la France en subirait les conséquences financières.

Dans notre nouvelle société, en forme de IVème Reich, ces propos ne choquent personne, du moins ceux qui le sont n’ont pas droit au chapitre, c’est plus pratique pour faire croire qu’une grande majorité adhère à cette philosophie de lutte du bien contre le mal. Inspiré sans doute par Torquemada, Breton s’érige en gardien de la pensée et s’apprête à brûler les nouveaux hérétiques. Grâce à ses équipes de nazillons, il déterminera qui a le droit de s’exprimer. La liberté d’expression qui ne serait censurée que par un juge dûment habilité, c’est terminé, dépassé, ringardisé. Il faut un pape de l’excommunication sociale et médiatique, nous l’avons trouvé, ce sera Thierry Breton, qui avait déjà parlé de cela et qui vient de réitérer son propos. Il a le monopole du vrai.

Obsédée par la fuite des informations qui mettrait à mal ses narratifs, cette Europe technocratique veut corseter l’ensemble de la pensée, la totalité des conversations, pour ne diffuser qu’un seul discours : le sien. Et Breton, l’exécuteur des basses œuvres, qui ne doit la fulgurance de sa carrière qu’à son aptitude à dire oui en toutes circonstances, va se charger du programme.

Voilà ces gens pris de panique à l’idée que l’on puisse débattre de l’urgence climatique, de l’efficacité des vaccins, de leurs effets secondaires, de l’aide à l’Ukraine, de la diabolisation de Poutine et de la toute puissance de l’OTAN. La caste européenne, qui fait trop souvent la une des journaux pour ses implications douteuses, n’en finit plus avec la surenchère totalitaire, pour tenter de sauver les meubles. Ils prétendent protéger la vérité alors qu’ils sont les premiers menteurs et manipulateurs, à des fins de préservation de leurs intérêts. La vérité leur fait peur, ils doivent donc la contrôler, selon une nouvelle forme d’inquisition numérique. L’idée galope qu’il faille quitter cette UE au plus vite et commencer par se débarrasser du premier de la classe, Macron, pilier de cette forme de gouvernance anti-démocratique, dont on sent bien qu’il est le plus zélé en Europe pour l’imposition des dogmes qui permettent d’organiser les diverses contraintes, pour des motifs climatique, sanitaire, ou sociaux. L’idée d’une procédure de destitution fait elle aussi son chemin, à tel point que dans l’entourage même du président, certains commencent à penser qu’il ne tiendrait pas les cent jours qu’il s’est donné. Puissent-ils penser juste.

12 avril 2023

Message de Xenia Fedorova suite à la décision judiciaire de mettre RT France en liquidation

Xenia Fedorova

Aujourd'hui, le Tribunal de Nanterre a pris la décision de mettre RT France en liquidation - un média qui n'a pas plu à Emmanuel Macron depuis son lancement et, qui a été sanctionné par l'UE il y a un an à titre préventif en raison du conflit en Ukraine - en effaçant notre visibilité en Europe et en gelant ensuite tous nos fonds et nos actifs pour s'assurer que nous ne produisions plus de contenu.

En conséquence, plus d'une centaine de salariés français seront licenciés dans les prochains jours.

Ce n'est rien d'autre que la censure d'un média qui a donné toute liberté aux journalistes, aux animateurs et aux experts et qui n'a jamais enfreint aucune loi, mais qui est resté fidèle à ses valeurs fondamentales, ce qui manquera sans aucun doute aux Français.

Je voudrais remercier tous les salariés de RT France, ceux qui m'ont aidé à lancer notre chaîne et surtout ceux qui sont restés jusqu'au dernier moment, se battant pour la liberté d'expression, pour le droit d'informer, pour des opinions et des points de vue différents. Vous avez tous créé un média unique en son genre.

Merci aux experts qui ont rendu nos débats diversifiés, merci à nos téléspectateurs qui nous sont restés fidèles en ces temps difficiles.

17 février 2023

Laurence Muller Bron : « Cette censure sur les chiffres du Covid19 installe un climat très inquiétant »

Vincent Verschoore

La Sénatrice Laurence Muller-Bron détaille comment l'État censure l'accès aux données de santé, empêchant les chercheurs d'analyser les causes et conséquences sanitaires des politiques covid.

Cette volonté obscurantiste, typique du système de corruption massif qui régit les institutions et le régime français, a pour unique but de cacher le fait que ces politiques n'ont servi qu'à détourner les quelque 400 milliards d'euros gaspillés par la Macronie, mais pas perdus pour tout le monde.

L'impossible accès aux données reliant la mortalité (covid ou autre) au statut vaccinal est sans doute le fait le plus ignoble, le "smoking gun" de la corruption totale du système.


16 février 2023

Radu Portocala

Vera Jourova, politicienne tchèque, est vice-présidente de la Commission européenne en charge « des valeurs et de la transparence ». (Oui, un tel poste existe.)
Lors du Forum économique global, à Davos, elle a tenu une conférence intitulée « Le danger clair et actuel de la désinformation ». C’est, nous le savons, un sujet qui, ces derniers temps, agite les esprits progressistes.
Une de ses cibles a été, bien entendu, Elon Musk et la libéralisation de Twitter. « Le temps de l’Ouest sauvage est fini ! » s’est exclamé Vera Jourova, prédisant qu’une législation contre ce qu’elle appelle « la désinformation » sera bientôt adoptée aux États-Unis – comme si là-bas la parole n’était pas déjà suffisamment étranglée. Et, bien entendu, elle a protesté contre « l’absolutisme de la liberté d’expression » que pratique Musk.
Remarquons que, dans les années ’70 et ’80, lorsque des personnalités occidentales s’escrimaient à dénoncer les vastes opérations de désinformation soviétiques, c’est précisément le camp auquel appartiennent les actuels combattants contre la désinformation – celui du « bien » édicté par eux-mêmes – qui cherchait à leur nuire en les présentant comme des dangereux extrémistes de droite qu’il ne fallait surtout pas écouter.
L’Union européenne a adopté des lois qui, même si elles ne le disent pas explicitement, vont, dès 2023, instaurer la censure. La liberté d’expression sera mise sous contrôle et seule la vérité officielle, décidée en haut lieu, sera autorisée. Qui décidera de ce qui est vrai ce qui ne l’est pas ? Les bien-pensants, bien entendu ! Le temps de la délation de masse arrive.
Il y a trente-deux ans, lorsque le célèbre Al Gore annonçait la naissance d’Internet, qu’il nommait « les autorités de l’information », les progressistes applaudissaient avec enthousiasme. Ils ont compris, cependant, bien vite qu’Internet échappait à leur domination, et cela, ils ne le supportent pas. Ils se donnent, donc, petit à petit, des moyens pour le soumettre, le réduire à leurs idées et à leur volonté.
En France, depuis le début de son premier mandat, Emmanuel Macron ressasse ce sujet, cherche à imposer une forme de censure. L’Union européenne lui donnera très bientôt les instruments dont il rêvait.
Le monde risque de sombrer dans le silence.

15 février 2023

La France, c’est pas encore l’Amérique

Gilles La Carbona

La diffusion des archives de Musk, sur Twitter, n’en finit pas de nous révéler des lots de turpitudes. Les commissions d’enquêtes de la Chambre des représentants se succèdent et nous découvrons enfin la vérité. Très différente de ce que les gentils défenseurs de la liberté maîtrisée pouvaient nous présenter depuis des années.

On apprend par exemple que le FBI était directement impliqué dans la censure de Twitter. Au début de l’audition des anciens patrons de Twitter, on y entend qu’il y avait un système de corruption au plus haut niveau, entre le FBI et Twitter. Selon un sondage sur l’affaire du portable du fils de Biden, 61% des démocrates auraient changé leur vote, s’ils avaient eu vent de cette affaire. On y apprend également que J. Baker ancien avocat général du FBI, a enquêté illégalement sur Trump, pendant la campagne de 2016. C’est donc de l’ingérence, et l’auditeur poursuit en affirmant : « C’est de la collusion, c’est de la corruption et c’est inconstitutionnel. »

Ceux qui criaient au scandale avaient donc une fois de plus, raison. Comment est-ce possible ? Ils étaient pourtant, officiellement, des complotistes. On se prend à rêver que des commissions similaires voient le jour, en France, surtout que les auditeurs soient aussi pugnaces dans leurs questions qu’aux États-Unis. On serait tenté de demander à Musk de sortir aussi les dossiers Twitter France, pour vérifier si des méthodes similaires n’ont pas été appliquées. Et si tel était le cas, nous serions en droit d’attendre de la justice qu’elle poursuive les coupables.

Mais nous semblons loin, très loin même, de connaître une issue semblable, ici en France, d’abord parce qu’à la différence des US, où il est interdit à l’État de pratiquer la moindre censure, rien de tel n’a cours en France, où le gouvernement ne se prive pas de tenter par tous les moyens de réduire la liberté d’expression à ce qu’il a envie d’entendre, ce qu’il juge admissible de dire. Sachant qu’il a le moyen de faire taire les médias d’opposition et de corrompre, par la subvention effrénée, les médias officiels. France-Soir a été dans sa ligne de mire et C-News est dans le collimateur de la ministre de « la Vérité », qui ne supporte pas, qu’on ne s’aligne pas sur la doxa officielle. C’est là, la conception toute macroniste de la liberté d’expression. N’avait-il pas envoyé les gendarmes dans le lycée de cette jeune fille qui avait osé l’apostropher en public ? Et quand L’État français n’intimide pas directement, il use des médias pour endoctriner. Ne s’est-il pas fendu de plusieurs campagnes télévisuelles sur la base : « On peut discuter de tout sauf des chiffres », pour forcer les gens à se vacciner… en utilisant de faux chiffres ?

Le silence sur toutes les révélations liées aux diverses corruptions et affaires actuelles, Qatargate, surmortalité dans les pays européens, dossier ukrainien… est de rigueur, mais combien de temps les journalistes subventionnés vont-ils pouvoir taire ce qui se passe ? Certains sont allés chercher directement les ordres à l’Élysée, ne cachant même plus leur collusion avec le pouvoir. Oserions-nous affirmer que c’est anticonstitutionnel ? Mais les institutions du pays auto-proclamé des « droits de l’homme », s’estiment au-dessus de tout soupçon. Pendant combien de temps, ces gens qui sont censés nous informer, vont-ils rester muets ? On peut rêver de voir ces journalistes poser en direct les vraies questions à leurs interlocuteurs, sans ménagement, sans prévenance outrancière vis-à-vis de la main qui les nourrit et qui est source de leurs privilèges.

Il sera intéressant de voir comment ils vont couvrir la plainte déposée par le New York Times contre l’impératrice Ursula von der Leyen, sur ses SMS avec Pfizer. Il semblerait que les événements prennent une autre tournure, car si jusqu’à présent elle a pu s’affranchir de la justice en Europe, elle aura beaucoup plus de mal avec cette plainte-là. Les choses bougent lentement, et chaque fois que nous avons cru que tout allait s’effondrer, nous en avons été pour notre argent. Cependant, à force de voir l’édifice trembler, secoué par des attaques qui viennent d’horizons bien différents, on se dit que ces mensonges, ces cachotteries, ne pourront pas rester dans le silence encore très longtemps. Surtout si en parallèle, les troupes russes finissent par détruire dans la totalité l’armée ukrainienne, ce qui, au vu des dernières nouvelles, est en très bonne voie.

Que diront nos journalistes, qui tiennent le 13 heures et le 20 heures sous leur coupe, quand ils devront avouer toutes ces turpitudes et qu’ils seront confrontés au temps qu’ils ont mis pour enfin informer ? Comment justifieront-ils ce silence, et surtout la somme de fausses informations qu’ils ont à dessein, répandue dans l’opinion publique, un peu comme quand le journal Le Monde avait publié la photo du petit Aylan mort sur une page, dans le but, avaient-ils fini par dire, « d’émouvoir ». Les médias se sont donc transformés en machine à créer du sentiment, provoquer des émotions calculées, formater les consciences, pour les besoins d’une politique, d’une idéologie, d’un pouvoir.

Marque de ce double quinquennat Macron, l’emprise gouvernementale s’est étendue comme jamais à la presse et à la justice. Au RPF, nous nous reprenons à rêver de contre-pouvoirs puissants, gages de bonne santé démocratique et dont les actions conjuguées seraient susceptibles de faire tomber un gouvernement dont le dérapage est devenu permanent.


14 février 2023

Menaces et arbitraire macronien : les tentatives de censure de la ministre de la Culture

H16

Alors que la réforme des retraites déclenche une opposition de plus en plus farouche que Macron et sa clique ne pensaient pas devoir affronter, la nervosité gouvernementale grimpe à mesure que les langues se délient sur les plateaux télé et que les “éléments de langage” officiels ne passent plus sans critique sur certaines chaînes. Zut et zut, voilà qu’il va falloir composer avec des gens pas tous d’accord avec Jupiter !

Et cette opposition s’est illustrée dans la présence, notamment sur certaines chaînes de la TNT, d’intervenants clairement opposés aux points de vue gouvernementaux à différents sujets, depuis la gestion de la pandémie jusqu’à l’actuel débat parlementaire sur la réforme des retraites en passant par les chroniques et commentaires sur différentes affaires judiciaires qui éclaboussent (régulièrement) le petit monde macronien.


Cette opposition est devenue virulente très récemment lors d’une émission d’Hanouna, le 16 janvier dernier, dans laquelle l’animateur étrillait l’audiovisuel public en dénonçant un budget de près de 4 milliards d’euros pour une qualité discutable, et appelait à le privatiser intégralement. L’horreur, quasiment l’ultranéolibéralisme sans frein ni loi !

C’en était probablement trop pour l’actuelle ministre de la Culture, une certaine Rima Abdul-Malak dont l’existence n’a été confirmée qu’assez récemment, qui s’est empressée de faire connaître son point de vue lors d’une émission tenue commodément sur un média de révérence du service public : pour elle – et c’est très simple – on ne peut conserver son droit d’émettre qu’à partir du moment où on ne fait pas trop dans la critique acide.


Eh oui, pour les petits rigolos qui croyaient que la France était un pays où les “droits de l’Homme” s’appliquaient encore, le réveil est quelque peu rude : non, vous n’avez pas le droit de dire ou d’émettre ce que vous voulez. La liberté d’expression, comme absolument tout le reste en France, doit être sévèrement encadrée et ce, d’autant plus si vous commencez à utiliser niaisement cette liberté pour critiquer vertement l’emploi des fonds publics ou pour remettre en cause le discours officiel.

Pour l’actuelle ministricule – et comme pour beaucoup d’autres politiciens actuellement en poste, du reste – la libre-expression n’est pas un droit, mais bien un privilège. Privilège qui pourrait donc être résilié ad nutum par le pouvoir en place en prétextant (admirez la beauté de l’argument !) un “manque de pluralité” depuis un plateau radiophonique pourtant réputé pour ses débats et intervenants hémiplégiques soigneusement choisis dans les 50 nuances de rouges, de pourpres et de carmins d’une gauche germanopratine caricaturale d’entre-soi et certainement pas plurielle.


Sans grande surprise, les explications de la ministre n’ont guère convaincu les intéressés : Hanouna a facétieusement rappelé qu’en 2025, date à laquelle les fréquences attribuées à CNews et C8 – chaîne où il officie – pourraient ne pas être renouvelées par l’État, l’actuelle ministre pourrait ne plus être en poste. De la même façon, Pascal Praud n’a pas goûté les arguments de la ministre et a même accusé Léa Salamé, le passe-plat de la ministre au service public, d’être complice de l’opération menée par Abdul-Malak pour préparer les esprits au prochain refus de renouvellement. Bock-Côté, de son côté, s’est fendu d’une tribune dans Le Figaro pour dénoncer la tentative de musèlement de la ministre au profit de cette “idéologie diversitaire”, ce pluralisme à sens unique où seul le discours d’extrême centre est autorisé.

Signalons enfin Christine Kelly, ex-membre du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), qui rappelle que les décisions de l’autorité compétente en la matière sont, normalement, réalisées en indépendance totale du ministère, ce que les déclarations de la Ministre semblent remettre en cause.

Soyons lucides : il est particulièrement amusant de voir certains se réveiller en 2023 devant ce qui était apparent depuis plusieurs années pour ceux qui se sont donné la peine de regarder la réalité en face. L’épisode particulièrement douloureux et dramatique de la gestion pandémique a largement illustré l’absence réelle de toute possibilité d’un débat serein, scientifique et argumenté dans les médias, et C8 comme CNews ne s’en sont pas mieux sorties à l’époque que les autres chaînes, publiques ou privées.

Cela fait en réalité plusieurs années que le débat démocratique n’existe plus en France, et que la fameuse pluralité d’opinions et de points de vue n’existe plus sur à peu près aucun plateau télé, aucune émission radio ou quasiment aucune tribune journalistique. Parfois, il y a quelques résurgences, quelques épisodes où un intervenant va, subitement et inconsciemment sans doute, sortir une opinion parfaitement contraire à la doxa officielle, plombant l’ambiance et aboutissant à des journalistes à la bouche bée qui font ensuite des mèmes rigolos sur les intertubes. L’émission suivante, l’impétrant n’est d’ailleurs pas réinvité.

En réalité, toute la société française s’est maintenant accommodée d’un discours quasi-unique et de débats sur les détails, à la marge et surtout pas en profondeur : le moindre écart à cette marge est immédiatement taxé, sans la moindre nuance, de complotisme, de discours fasciste, d’extrême droite (ou ultradroite, n’hésitons pas). Les intervenants qui ont émis une opinion différente ont dérapé, le doute ou leurs questionnements les propulse dans les antivax, les pro-Poutine ou les ultralibéraux, autant de termes qu’on voudra aussi infâmants que possible.

Dans cette ambiance délétère maintenant bien installée, toute opposition clairement exprimée, voire – pire que tout – argumentée sera non seulement combattue avec absolument tous les procédés rhétoriques les plus vils (depuis l’ad hominem jusqu’à l’insulte pure et simple en passant par l’homme de paille ou les diversions plus ou moins grossières) mais elle sera surtout cachée, tue et effectivement censurée par action et par omission dès que cela sera possible.

En exprimant ainsi ces menaces même pas voilées à l’encontre de groupes privés, la ministricule Rima Abdul-Malak ne fait en réalité qu’entériner un état de fait déjà bien présent dans le pays. On ne pourra que s’étonner de l’incohérence de la même ministre qui, il y a quelques semaines, s’exprimait sur les dangers de la Cancel culture.

Manifestement, certaines opinions semblent importantes à étouffer, mais d’autres peuvent revendiquer l’application et la protection de la loi… Bienvenue dans la confusion générale et dans l’arbitraire macronien.


10 février 2023

Culture et censure

Anne-Sophie Chazaud

La Ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, a proféré hier des menaces de censure à l’encontre des chaines CNews et C8.
Ces menaces (de privation de séquence) au motif que l’Arcom a adressé plusieurs avertissements aux chaînes concernées depuis 2019, sachant que l’Arcom, comme je le rappelle dans mon travail sur la censure, n’est en rien indépendante idéologiquement et politiquement, ont déclenché le tollé qu’elles méritent depuis hier.
Je voudrais juste, en passant et sans m’attarder trop, faire une petite observation et attirer l’attention sur un point qui, telle la lettre écarlate, n’est pas beaucoup relevé : autrefois, la censure était le fait des ministres de l’Intérieur et de l’Information. On se souvient des ciseaux d’Anasthasie maniés avec détermination, dextérité et sans hésitation par Alain Peyrefitte par exemple.
Le fait que ces menaces émanent à présent du Ministère de la Culture en dit long sur ce qu’est devenue ladite Culture, certes flanquée dans le portefeuille de son double communicationnel.
Loin de l’esprit de liberté et de confrontation des opinions/visions contradictoires qui seul peut garantir une créativité digne de ce nom, la Culture est donc ramenée à ce que décrit Gramsci : un outil de conquête et, depuis des décennies, comme je le dis là aussi dans mon travail, un outil de maintien au pouvoir.
Elle est objectivement ramenée sans même s‘en cacher au rang de simple propagande.
Nous le dénonçons depuis longtemps, mais cette perversion opérait de manière sournoise, par l’infiltration/contamination idéologique des messages encouragés (subventionnés).
Désormais donc, grâce au volet « Communication », la culture est revendiquée comme n’étant plus, comme le disait Gilles Deleuze dans une magnifique conférence à la Fémis en 1987 portant sur l’acte créatif, qu’un acte de mise en forme (« informer ») de « mots d’ordre ».
Pour tout vous dire, c’est bien cette dénaturation vicieuse de la notion de Culture qui devrait nous préoccuper, davantage que la volonté de censure dont on sait que les enfants de la gauche post-socialiste extrême-centriste raffolent car elle seule leur permet d’exister et de continuer de raffler la mise.
Il s’agit bien d’une guerre culturelle, et, sur ce point au moins, nous serons tout à fait d’accord avec ceux qui la mènent contre les tenants de la liberté.
Il faudrait finalement remercier la Ministre pour avoir manifesté la réalité de la situation sinistrée de la Culture avec autant de clarté.

27 janvier 2023

En temps de guerre, l’information est une arme mais aussi une victime

Alexis Poulin

Alexis Poulin est journaliste et fondateur du Monde Moderne.
 F. Froger / Z9, pour FranceSoir

Journaliste, fondateur du site Le Monde Moderne et éditorialiste chez RT France avant la censure de ce média en mars 2022, Alexis Poulin dénonce dans cet "Entretien essentiel" "les applaudissements" par "certaines parties de la presse française" aux sanctions exécutées contre la chaîne d’information russe. La dernière en date : le gel, par le Trésor, des comptes bancaires et des flux entre la maison mère et la société de droit français. Les accusant de faire preuve de "manipulation sémantique" en qualifiant RT France d' "armée de guerre", le journaliste martèle que les collaborateurs de ce média "sont des journalistes français, qui font un travail sur des sujets français." Mais "malheureusement, les voix pacifistes sont écartées, moquées pour faire passer RT France pour un organe de propagande", déplore M. Poulin. Quoi qu'il en soit, il s'agit là d’une "censure [qui] va faire date, car cela signifie que, derrière, toute la logique européiste qui se met en place est une logique de censure et de propagande", affirme l'éditorialiste, qui met d'ores et déjà en garde qu' "il y aura des prochains sur la liste", citant la chaine CNews et la question du renouvellement de ses fréquences TNT.


16 janvier 2023

Le Ministère macronien de la « Vérité »

Pierre Duriot

Le site France-Soir bénéficie à nouveau, mais provisoirement, de son agrément de service de presse en ligne, avec la possibilité de bénéficier d’aides publiques et d’avantages fiscaux. Cela grâce à une ordonnance rendue par le juge des référés du tribunal administratif de Paris. Ce qu’on appelle la Commission paritaire des publications et agences de presse, composée de représentants de l’État et des éditeurs de presse, avait décidé fin novembre, que le site était dépourvu du « caractère d’intérêt général quant à la diffusion de la pensée ». On peut se demander, quelles sont les modalités d’application de ce décret de « diffusion de la pensée », ou plutôt de « la bonne pensée », concernant les organes de presse. C’est en substance, ce qu’a conclu le tribunal administratif, qui a suspendu en référé, le 13 janvier, l’exécution de cette décision, mettant en doute l’impartialité de la décision.

France-Soir aurait pratiqué la désinformation et le complotisme et ce serait un « défaut d’intérêt général » et des allégations susceptibles de porter atteinte à la protection de la santé publique. Accusé d’être le relais des « complotistes », le journal s’est retrouvé mis au ban, dans un pays où 95% de la presse soutient le président Macron et pour cause. Celui-ci débloque enveloppe sur enveloppe, la dernière en décembre dernier, pour aider la presse à survivre, alors qu’elle appartient à quelques milliardaires, amis du pouvoir. Peut-être bien à condition qu’elle accepte de chanter ses louanges et mène la vie dure aux adversaires politiques.

Qui sont ces fameux complotistes ? Ceux qui avaient dit, un an avant le passe-vaccinal qu’on aurait un passe-vaccinal. Ceux qui ont contesté le passe-vaccinal, qui était un complot et qu’on a finalement eu ? Ceux encore, qui avaient expliqué que le pouvoir se servirait de la pandémie pour restreindre les libertés publiques ? Est-ce que cela n’a pas été le cas ? Ceux qui avaient expliqué que le vaccin générerait des effets secondaires ? Il est vrai que c’est le cas partout… sauf en France. Les complotistes, encore eux, qui expliquaient qu’on aurait des rationnements organisés de l’énergie ? On y est. Ceux encore qui prévenaient de la disparition du cash ? L’Europe en discute. Ou alors ceux qui expliquaient qu’on ne soignerait pas les non-vaccinés ? Ce fut le cas.

En réalité, la France est classée 34ème pour la liberté d’expression : de manière bien peu glorieuse. Les autorités françaises sont à l’origine de 87% des demandes de suppression de contenus, reçues par le réseau social Twitter, au niveau mondial. La censure sur Facebook est impitoyable pour tout ce qui concerne les effets secondaires des vaccins, ou les publications ostensiblement opposées au pouvoir en place. Laurent Solly, le patron de Facebook-France, est marié à Caroline Roux, journaliste politique à France 5, qui interviewe fréquemment les ministres macroniens et parfois le président lui-même, avec beaucoup de bienveillance. En réalité, on pourrait même dire, plus banalement, qu’elle lui cire les pompes.

Et sur la base de 60 indicateurs différents, la France possède une « démocratie » classée 24ème, derrière, par exemple, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Suisse ou les Pays-Bas. Elle figure donc, classée parmi les démocraties « défaillantes », aux côtés de pays comme l’Espagne, l’Afrique du Sud ou encore la République Tchèque, mais aussi des États-Unis. Si elle conserve son rang, la France a perdu, entre 2019 et 2020, son statut de démocratie « à part entière ». Le macronisme est donc bien ce qu’il est : une dictature de la pensée et les accusations de « complotisme » visent seulement à légitimer la chasse aux opposants, le travestissement de la réalité et le matraquage de la doxa gouvernementale.

Nous dénonçons cela au RPF et souhaitons l’avènement d’une presse indépendante. Pour les plus anciens, il est extrêmement facile de se souvenir que traditionnellement, en France, la presse se scindait, à chaque présidentielle, en deux blocs soutenant chacun l’un des finalistes. Cette unanimité médiatique ne vaut que pour les élections de Macron, dont la dernière, où pour pouvoir s’exprimer sur un plateau télé, lors des deux campagnes, il fallait préalablement se positionner de manière obligatoire, comme pro-vaccin, pro-Ukraine et pro-Macron, pour pouvoir en placer une. Cette dictature, si elle ne résonne pas du bruit des bottes, efface en silence, toute forme de contradiction.

13 janvier 2023

2024 devient 1984 : des médias de propagande et un corps médical sous surveillance

H16

L’année 2023 vient à peine de commencer que, déjà, de multiples signes s’accumulent dans la presse de grand chemin qui montrent que jamais la liberté d’expression n’aura été autant attaquée.

C’est, sans surprise, le deux-poids deux-mesures déjà évoqué dans un précédent article qui permet aux journalistes de s’époumoner en outrages courroucés lorsqu’un des leurs est suspendu d’une plateforme privée, pendant que les révélations, pourtant explosives, qu’on peut trouver sur la même plateforme ne font pas la moindre ligne dans leurs rédactions respectives…


C’est, bien évidemment, le petit couplet qu’on retrouve maintenant régulièrement dans différents médias de révérence comme BFMTV qui se fait fort de rappeler qu’avec le débannissement d’un nombre conséquent de comptes Twitter, la plateforme de Musk risque de virer à l’égout de la désinformation la plus sordide : chacun sait que les comptes bannis ne l’étaient absolument pas pour dissidence de pensée, pour refus de s’aligner sur la doxa officielle, mais forcément pour de vilaines théories du complot, de la désinformation et des fake news en veux-tu, en voilà.

Et tant pis si, sur la même plateforme, il a été montré exactement le contraire : on peut bien partir du principe (de moins en moins vrai) que le public de la plateforme en question n’est pas du tout le même que celui du public de ces médias paillassons du pouvoir ; il y a dès lors peu de chance qu’on vienne contredire BFM et ses minions lorsqu’ils s’adonnent justement à la propagande la plus grossière.

Le constat est terrible : ce sont les journalistes, ceux-là même qui sont censés représenter la liberté d’expression, la défendre et la chérir, qui s’en font actuellement les fossoyeurs les plus appliqués, et avec un enthousiasme, une méticulosité qui laisse augurer d’un retournement de veste à vitesse lumière lorsque l’hypocrisie ne paiera plus.

Mais cela ne s’arrête pas à ces quelques cas, déjà dramatiques.

C’est ainsi qu’en Californie, une nouvelle loi, passée en fin d’année dernière, vient d’entrer en vigueur ce 1er janvier, permettant de poursuivre en justice les médecins ayant participé à de la désinformation sur des sujets de santé.

Mais qui détermine ce qui est, ou non, de la désinformation ? Le système judiciaire de l’État, pardi ! Car chacun sait que la Justice ou le gouvernement détiennent la vérité, notamment en matière de santé, surtout depuis les deux dernières années qui ont précisément été la démonstration flagrante de l’excellente qualité des informations distribuées par les experts et autres scientifiques convoqués par l’État ! C’est grâce à eux qu’on a non seulement écarté certains traitements pourtant sans dangers, et c’est sans mal que ces traitements ont même été interdits quitte à reléguer les médecins aux rangs de soldats du systèmes en les dépouillant de toute latitude de prescription et d’autonomie de diagnostic. C’est aussi grâce à eux qu’on a pu mesurer toute la pertinence des actions menées pour contrer une pandémie qui s’est répandue sans le moindre frein malgré toutes leurs gesticulations, des plus draconiennes (avec cerfas intégrés) aux plus stupides (restez assis et non masqué ou debout avec un masque car le virus vole haut, etc.)…

Bref, on sait déjà que cette loi, aussi scandaleuse qu’inique, ne sera utilisée qu’à des fins purement politiques pour casser les discours contrevenant aux intérêts du gouvernement et des politiciens qui pilotent ce nouveau bâillon.

Et ce qui est vrai en France ou en Californie l’est aussi, dans la même mesure terrifiante, au Canada où l’on envisage maintenant sans se déballonner d’envoyer les dissidents en rééducation.

On apprend, par un tweet de l’intéressé, que le docteur Jordan Peterson doit suivre un programme de rééducation sur le bon usage des médias sociaux dans le cadre d’une enquête le concernant qui aurait eu l’audace de critiquer le Premier ministre canadien Justin Trudeau.


Selon Peterson, l’Ordre des Psychologues de l’Ontario lui ordonnerait de suivre le programme avec des experts pour avoir retweeté Pierre Poilièvre, qui est un candidat de l’opposition au poste de premier ministre, et pour avoir également critiqué Trudeau au fil des ans (notamment lors des interdictions de voyager posées par le premier ministre pendant la pandémie, jugées inconstitutionnelles par le docteur).

Autrement dit, le fait d’émettre des critiques plus ou moins acerbes contre le gouvernement Trudeau a directement poussé les autorités de santé et notamment les autorités de tutelles du Dr Peterson à lui imposer des séances de “rééducation” qui ressemblent de plus en plus à la fois à une punition pour son comportement et à la fois à la mise en place d’une police politique. Le mot “camp” n’est pas encore prononcé, mais on sent assez nettement que ça doit en chatouiller plus d’un dans les officiels du Canada, dont le comportement aura été tout sauf exemplaires pendant la pandémie…

Ces différents exemples, aussi disparates soient-ils dans leur localisation et dans les modes d’actions, n’en présentent pas moins, à chaque fois, une nouvelle facette de cette censure plus ou moins douce, plus ou moins active, qui se met en place : les médias grand public et les ordres professionnels sont devenus des outils de propagande et des supports de censure pour la pire des idéologies, celle du Tout-à-l’État : seul le message officiel, sanctionné par le gouvernement, est autorisé, viable et raisonnable. Tout autre doit être méprisé, ridiculisé, banni.

Les campagnes de désinformation orchestrées par les médias grand public ne visent plus maintenant qu’à fausser la perception des faits et à manipuler l’opinion publique en favorisant ou en désavouant certaines informations, certains faits ou certains discours. C’était déjà le cas dans leur couverture de la crise des Gilets Jaunes en France, dans le traitement médiatique des élections américaines de 2020. La pandémie a véritablement placé un turbo sur ces méthodes.

Les ordres professionnels quant à eux ne sont plus que des outils de censure, limitant par des règles aussi strictes qu’arbitraires les communications et les actes mêmes des médecins ou des pharmaciens.

Les conséquences sont déjà visibles : l’effondrement progressif de la confiance dans la politique, puis dans les médias (l’un et l’autre n’ont jamais été aussi basse) touche maintenant les autorités de santé et, petit-à-petit, le corps médical. La propagande a tué, tue et tuera encore.

Forcément, tout ceci va très bien se terminer.