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9 janvier 2023

Les journalistes défendent-ils réellement la liberté d’expression ou seulement lorsqu’ils sont personnellement concernés ?

H16

Le 15 décembre dernier, Elon Musk décidait de suspendre temporairement une poignée de journalistes de sa plateforme, Twitter. Ceci a immédiatement déclenché une suite de réactions virulentes qui ont éclairé de façon crue les biais des médias, des institutions politiques et… de Wikipédia.

Pour ce milliardaire qui avait pourtant claironné son attachement à la liberté d’expression, il semble étonnant de le voir suspendre plusieurs journalistes de sa plateforme. Un peu de contexte explique pourtant assez bien sa réaction : disposant d’un avion privé dont les déplacements ne sont pas connus publiquement, Musk a en effet expliqué ne pas vouloir voir sa position et ses mouvements pistés par certains activistes présents notamment sur Twitter, estimant que ces informations relèvent de sa vie privée et, plus important encore, peuvent mettre sa vie ou celle de ses proches en danger.

Cette remarque n’est pas frivole : par le passé et récemment, le dirigeant de Tesla, SpaceX et Twitter s’est retrouvé confronté à des individus aux intentions équivoques, lors de la dernière occurrence, son plus jeune fils était sur place, ce qui a probablement alarmé le milliardaire qui a donc décidé d’interdire, au moins sur sa plateforme, toute forme de doxing pouvant mettre en danger les personnes concernées : dorénavant, divulguer des informations personnelles d’un utilisateur de Twitter (quel qu’il soit) est passible d’une suspension.

Une fois ce changement clairement indiqué dans les politiques d’utilisation de la plateforme, plusieurs journalistes ont malgré tout et sans surprise persisté dans leurs habitudes en continuant de relayer les positions et mouvements pourtant privées de Musk et de son avion. Sans surprise non plus, ces journalistes ont donc été suspendus.

Stupeur et hurlements, des journalistes ont donc été suspendus pour avoir enfreint des règles sur Twitter !


On comprend ici que les habituels contempteurs de la plateforme, de Musk et du rachat du premier par le second, s’en sont donné à cœur-joie, harpant avec obstination sur l’idée que le milliardaire aurait ainsi changé son fusil d’épaule concernant la liberté d’expression, qu’il ferait une chasse aux sorcières très politiquement orientée et que bientôt, plus personne n’aurait le droit de rien dire sur ce réseau social maudit. Dans un élan assez typique des troupes wokes, toute une partie de la journalisticaillerie s’est alors mise à parier sur un effondrement de Twitter (qui n’a toujours pas eu lieu) et à piailler pour un départ en masse vers Mastodon (cette plateforme pourtant connue pour héberger du contenu pédopornographique), fuite qui ne s’est du reste pas traduite dans la réalité non plus.


De façon moins anecdotique, on devra cependant noter trois autres réactions majeures suite à ce micro-fait divers sur une plateforme sociale.

D’une part et comme on pouvait s’y attendre, la presse de grand chemin a largement fait son travail habituel de propagande éhontément biaisée : au moyen éculé d’une titraille laissant croire à une suspension arbitraire (“Musk suspend des journalistes qui écrivent sur lui”) ou de vidéo présentant les faits de façon tronquée, elle a peint un personnage erratique et capricieux qu’il sera facile de ressortir à nouveau à chaque nouvelle décision de Musk. La technique est connue et rappelle par bien des aspects le dénigrement systématique dont furent l’objet certains conservateurs américains (Trump en premier), méthode qui n’est d’ailleurs pas sans rapport avec la perte abyssale d’audience de ces médias.

D’autre part, des institutions officielles sont rapidement entrées dans la danse. Si l’on aurait pu comprendre l’une ou l’autre assertion plus ou moins préoccupée de l’administration Biden, il est étrange de lire les déclarations de politiciens élus, notamment européens.

Dans une intéressante suite de prises de paroles, des ministres français ou allemands se sont ainsi empressés de faire savoir leur désapprobation devant ce qu’ils estiment être une atteinte à la liberté d’expression : sans surprise là non plus, on retrouve la fine fleur des froufroutants inutiles comme Jean-Noël Barrot (qui serait ministre délégué en France, selon la rumeur) ou l’insipide Buschmann allemand, ministre à la Justice. L’inexistant Roland Lescure, lui aussi présumé ministre délégué à l’Industrie, aurait choisi de partir de la plateforme pour protester et il est, depuis, revenu bien vite (et si vous n’aviez remarqué ni son départ, ni son retour, c’est tout à fait normal).


Plus surprenant, on trouve aussi des petites saillies de la commissaire européenne et vice-présidente de la Commission Européenne Vera Jurova, appelant même à des sanctions. On cherche encore à comprendre pourquoi la Commission européenne, tout comme les institutions françaises ou allemandes représentées par ces paltoquets pourraient avoir leur mot à dire dans la gestion d’une plateforme privée, d’autant que, comme le remarque Politico en crispant ses petits poings métaphoriques, ces gens sont aussi inutiles qu’impuissants pour contrer les décisions de Musk.

Enfin, signalons la réaction de … Wikipedia : alors même que la nouvelle de la suspension n’avait pas encore fait le tour du globe, des utilisateurs de l’encyclopédie mondiale se sont empressés de commémorer cette décision avec un article intitulé “Thursday Night Massacre (Twitter)” (Massacre du Jeudi Soir) – depuis plus sobrement retitré “Suspensions du 15 décembre 2022”. On admirera la rapidité de production d’un tel article pour ce qui apparaît maintenant comme un détail tant par l’ampleur (on évoque moins d’une douzaine de journalistes concernés) que par la durée (quelques jours de suspensions seulement) ou par le sujet (peut-on parler de liberté d’expression concernant la position en temps réel d’un avion privé ? Le débat reste ouvert).

Bref, dans un mouvement d’ensemble assez remarquable, tout ce que l’information grand public comprend de postes avancés prêts à diffuser un message unique s’est mis à vibrer à l’unisson lors de cet événement pourtant fort modeste, afin de montrer de façon claire qu’une atteinte insupportable à la liberté d’expression était en cours et qu’il fallait se rouler par terre de rage et de frustration (au moins).

Cette réaction unanime laisse perplexe et impose de se poser quelques questions.

Où étaient ces médias lorsque les Twitter Files (évoquées ici et ) sont sorties ?

Montrant pourtant des atteintes sans précédent à cette liberté d’expression, ces dossiers révélés sur Twitter n’ont absolument pas mobilisé ces grappes de tartuffes : la presse de grand chemin n’a pas pipé un mot alors qu’il s’agit sans conteste d’un des plus grands scandales en terme de collusion d’agences de renseignements, d’administrations et de journalistes pour censurer des citoyens ; la Commission européenne et la brochette de ministricules de pays membres n’ont émis aucune remarques et fait preuve d’aucune exaspération de voir ainsi ces réseaux sociaux véritablement cornaqués par des administrations et des pouvoirs à des fins partisanes et politiques pour écraser toute dissidence dans le discours.

Quant à Wikipedia, la présence d’un article symbolique au sujet de ces dossiers explosifs ne les dédouane absolument pas et la raison de leur mutisme est assez simple à comprendre lorsqu’on apprend que, comme ces agences, comme ces administrations, comme ces médias, l’encyclopédie en ligne est maintenant ultra-politisée et presque totalement alignée sur les mêmes objectifs collectivistes de l’extrême-gauche progressiste américaine qui n’ont bien sûr aucun intérêt à détailler les révélations des dossiers Twitter : faisant régulièrement des appels aux dons auprès de particuliers, il apparaît que les fonds collectés ne vont pas essentiellement à la maintenance du site.

Cliquez sur l’image pour accéder au fil Twitter et le dérouler

En pratique, la majeure partie de ces collectes abonde à des fondations, des organisations non-gouvernementales et des projets dont la plupart des donateurs n’ont jamais entendu parler et dont l’objectif est, lui, parfaitement clair et similaire aux objectifs des administrations et médias grands publics occidentaux, à savoir une révolution culturelle occidentale collectiviste.

En somme, en suspendant quelques journalistes pendant quelques jours, Musk a montré une fois de plus où se situaient réellement les défenseurs autoproclamés de la liberté d’expression, c’est-à-dire nulle part où on les attend. Il a en outre dévoilé la véritable capture intellectuelle des médias, des institutions et même de Wikipédia par une frange marginale de la société bien décidée à faire taire chacun de ses opposants par tous les moyens possibles…


https://h16free.com/2023/01/09/73018-les-journalistes-defendent-ils-reellement-la-liberte-dexpression-ou-seulement-lorsquils-sont-personnellement-concernes

20 décembre 2022

Censure Facebook

- 20/12/2022 -

Félix vient de se voir interdire toute publication pendant 30 jours pour avoir repris une phrase du Grand Charles sur les Français qualifiés de veaux. Félix a juste ajouté : « qui regardent passer les avions » dans le commentaire du texte ci-dessous lui valant cette sanction.



18 décembre 2022

Censuré par ARTE !

Jean-Pierre Luminet

Hier soir j’ai regardé le 28 minutes (en fait 44) du samedi sur ARTE, que j’avais enregistré la veille. Et je me suis aperçu que la partie la plus importante – car la plus « politiquement incorrecte » – de mes commentaires avait été coupée au montage ! Or je me souviens exactement de ce que j’ai dit et de ce qui a été coupé, aussi je le retranscris pour les réseaux sociaux, afin que l’on comprenne bien comment la censure sévit plus que jamais dans notre bon pays.
Lorsque, au début de mon commentaire sur le sujet de la reconstruction en Ukraine j’ai commencé à dire que la façon dont les gouvernements occidentaux et les médias de propagande présentaient tous les sujets complexes était clivante et unipolaire, le présentateur a essayé de m’interrompre ; je lui ai dit « laissez-moi continuer » (début de scène coupée), et j’ai ajouté : « il y a d’un côté un camp qui ose se qualifier de camp du bien, parce qu’il suit l’idéologie mondialiste et ultralibérale américaine, de l’autre le camp de ceux qui osent s’interroger sur le bien-fondé de cette doctrine et qui sont automatiquement disqualifiés et écartés de la discussion au titre de complotistes, ce qui évite au camp dit du bien de subir des débats dans lesquels ils se retrouveraient généralement perdants. »
Après ils ont quand même gardé ma phrase où j’ai qualifié les gouvernements occidentaux de « valets » de l’empire américain (ils ont fait les yeux ronds je crois), et à peu près celle où j’ai comparé les enjeux de la reconstruction avec celle de l’Irak, c’est-à-dire purement financiers et prédateurs plutôt qu’humanitaires.
Dans le second sujet sur le Brexit, par prudence ils ont choisi de ne pas m’interroger comme c’était prévu. Sinon je leur aurais dit que la situation française n’était pas pire que celle des britanniques, dont les difficultés ne sont pas dues au Brexit, comme les européanistes forcenés d’ARTE voudraient le faire croire, mais à des facteurs globaux comme la gestion désastreuse du Covid, le conflit en Ukraine et pire encore, la crise énergétique, qui touchent tous les pays occidentaux au profit des intérêts américains. Chez nous, le président Macron et ses ministres prônent l’austérité, de baisser le chauffage à 18-19°, de mettre des cols roulés pour passer l’hiver, bref de se comporter en citoyens vertueux et responsables appartenant au camp du bien, faute de quoi on coupera l’électricité aux vilains (grâce aux compteurs Linky qui ont été imposés). Or notre pays était jusqu’à il y a quelques années un des très rares pays à avoir une liberté énergétique grâce au nucléaire ; mais voilà, EDF, responsable de l’entretien des centrales nucléaires a été démantelé pour de pures raisons politiques et financières, et aujourd’hui on se retrouve avec des problèmes énergétiques qui n’auraient jamais eu lieu d’être, on va acheter de l’électricité produite par les centrales allemandes fonctionnant au charbon et le gaz américain après que les USA aient saboté le gazoduc russe sous la Baltique afin de d’obliger l’Europe occidentale à acheter à prix fort leur gaz et leur pétrole de schiste, obtenus par fracturation des sols, qui s’avère être un désastre écologique…
Parmi vos commentaires, ceux qui pensent que j’ai été trop « sage » car intimidé et oublieux de ce que je voulais dire se trompent complètement, la télévision ne m’intimide aucunement et ne me fais pas perdre le fil de mes idées. Quant aux inévitables commentateurs négatifs autosatisfaits d’être dans le « camp du bien » et donc que la parole libre dérange, ou bien qui pensent qu’un chercheur de vérité n’a pas le droit d’exprimer un avis citoyen, je ne peux vraiment rien pour eux.

3 décembre 2022

Décision de la CPPAP de retirer son agrément à FranceSoir : la réponse de Xavier Azalbert, directeur de la publication

C’est par voie de presse le 30 novembre 2022 que la rédaction de FranceSoir a appris la décision du ministère de la Culture de ne pas renouveler l’agrément CPPAP du journal, et plus particulièrement son certificat d'Information Politique et Générale (IPG). Selon la Commission paritaire des publications et agences de presse, FranceSoir présenterait un « un défaut d’intérêt général » et nos contenus publiés à propos de la crise du Covid-19 porteraient « atteinte à la protection de la santé publique ».
Le 22 juillet 2022, soit trois mois avant l’expiration de son certificat prévue au 30 septembre 2022, la CPPAP confirmait la bonne réception du dossier de renouvellement de notre certificat IPG. Le 30 septembre 2022, nous étions toujours sans nouvelle d’une quelconque décision. Le 30 novembre, l’annonce tombe, sans que la société n’ait reçu aucun courrier officiel ni même aucune signification de cette décision.
Notons que la position de la CPPAP s’inscrit en contradiction avec celle adoptée en mars 2021 : à la suite d’un audit anticipé de notre agrément sur demande, en février 2021, de la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, l’organisme chargé de reconnaître la validité des titres de presse avait alors jugé que notre journal remplissait tous les critères d’admission. Il soulignait notamment que FranceSoir présentait « des informations, des analyses et des commentaires […] susceptibles d’éclairer le jugement des citoyens », comme le veut l’article 2 du décret du 29 octobre 2009 qui fixe ces critères d’admission.
Cette réunion de la CPPAP en plénière s’est tenue près de deux semaines après la publication d’un documentaire à charge de France info (“Complément d’enquête“ du 17 novembre) contre le Pr Didier Raoult, mais aussi FranceSoir ainsi que son directeur Xavier Azalbert, et deux jours après la publication de l’enquête de FranceSoir sur le scandale Fact & Furious. Cette investigation menée sur plusieurs mois a révélé des compromissions et collusions au sein de la communauté d’opinion des fact-checkers, dans laquelle Antoine Daoust, fondateur du site Fact & Furious, a joué un rôle pivot. Selon le témoignage de son ex-épouse, Fact & Furious, dont les publications étaient régulièrement reprises par des médias mainstream, visait principalement à discréditer par ses articles le Pr Raoult, Idriss Aberkane, Xavier Azalbert et le Pr Christian Perronne. Pourtant, bien qu’il ne détenait aucune formation journalistique, M. Daoust, ex-militaire et barman retiré, a pu obtenir en mai 2021 pour son site un agrément de la part de ce même ministère de la Culture qui lui refusera une bourse au mois de novembre 2021. Le motif : il ne détenait justement « pas de formation journalistique pour le fact-checking ».
L’accusation de la CPPAP selon laquelle nous mettrions en danger la santé publique interpelle par sa mauvaise foi. Accusé d’avoir dénigré les « politiques de santé publique » mises en place durant la crise du Covid-19 par le gouvernement, Christian Perronne a été entièrement blanchi par la chambre disciplinaire de première instance d’Île-de-France de l’Ordre des médecins le 22 octobre 2022. Elle est allée jusqu’à juger qu’en sa qualité d’infectiologue internationalement reconnu, le médecin avait « l'obligation de s’exprimer dans le domaine qui relève de sa compétence » durant la crise du Covid-19. Si le Pr Perronne était donc lié par un devoir de parole, il en découle logiquement qu’il relève du droit et du devoir de FranceSoir de donner la parole à cet universitaire. Aussi, la CPPAP n’aura pu ignorer cette décision de la CDOM qui met à mal l’argumentaire selon lequel publier des contenus qui s’alignent avec les analyses de cet éminent expert, dont la justesse s’est avérée dans le temps, porte atteinte à la protection de la santé publique. Blanchir le messager et condamner son support démontre une incohérence certaine.
Plus largement, cette décision soulève également un problème de fond plus grave : l’attaque contre le pluralisme de la presse, censé être protégé par le ministère de la Culture. La quasi-totalité de la presse française, mais aussi les GAFAM, sont engagés dans une croisade de censure contre ce journal qui décidément les obsède. En septembre 2021, le géant américain Google avait coupé l'accès de notre site à son réseau publicitaire, nous privant d’une partie de nos revenus. Quelques mois plus tôt, Google nous déréférençait de son service Google Actualités et censurait notre chaine YouTube. Ils veulent nous faire taire.
Parmi les plus combattus, notre journal est aussi l’un des journaux français les moins soutenus. Contrairement au reste de la presse, notre journal ne bénéficie d’aucune subvention d’État. Mais c’est ce qui fait aussi notre force : indépendant de tout intérêt, FranceSoir est exclusivement financé par ses lecteurs qui nous soutiennent par des dons défiscalisés. C’est grâce à nos lecteurs que notre liberté est assurée et que nous pouvons remplir notre mission de quête de vérité. Il va donc sans dire que les conséquences de cette décision de la CPPAP seront éminemment nocives pour notre journal, puisqu’elle entraine notamment la perte d'une exonération fiscale sur les dons.
Cette décision politique a été saluée par certains médias ; elle démontre ainsi que loin est le temps où les organes de presse se posaient en garant de la défense du pluralisme des opinions, dont la confrontation par le débat est pourtant une des conditions nécessaires à la recherche de la vérité. Désormais, seul prime l’invisibilisation des faits qui remettent en cause le discours officiel, dont la trame principale est le mensonge.
Naturellement, FranceSoir a décidé de faire appel de cette décision.