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26 septembre 2022

AUTOMNE 2022

Gabriel Nerciat

Je le dis presque chaque année, mais cette fois-ci c'est encore plus vrai que d'habitude : j'ai toujours aimé l'automne, que jamais je n'associe à la mélancolie ou à la hantise du déclin.
La certitude de l'hiver, surtout après les chaleurs étouffantes auxquelles nous parvenons difficilement à nous habituer, ne m'effraie pas plus que l'adieu à l'été ou que la fin des vacances, et cet entre-deux reste à mes yeux l'intervalle où se mûrissent les voluptés les plus discrètes, les émotions les plus profondes.
Même la douceur des femmes a quelque chose de plus tendre et de plus délicat au milieu des fastes rougeoyants du mois d'octobre que sertie par les gemmes érotiques de la beauté tapageuse déployée en juillet et en août.
Et puis, cette année, je ne sais pourquoi, le début de l'automne a quelque chose de sourdement exaltant, de silencieusement propice.
Les oiseaux migrateurs vont commencer à franchir les Alpes, et je les attends avec une joie qui intérieurement me semble plus sereine que d'habitude.

25 septembre 2022

Marc Alpozzo

Je note une chose importante, et qui va déranger, mais tant pis, après tout, notre devoir n’est-il pas de scandaliser les imbéciles ? L’intelligence se trouve aujourd’hui du côté des représentants des partis nationalistes : André Ventura, Giorgia Meloni, Éric Zemmour, Marine Le Pen, Jordan Bardela, etc. Alors que tous les autres partis s’enferment dans des mensonges que plus personne ne croit, dans des dénis risibles, dans des petits arrangements avec le réel, les partis nationalistes affrontent la dureté et les dangers de ce début de siècle, avec audace et courage. Les temps sont tragiques, l’histoire est de retour, notre civilisation est menacée, la prédation mondiale n’a jamais été aussi forte, l’escalade de la guerre, la bombe, mais pour certains responsables politiques, le vrai débat c’est l’écriture inclusive, la mixité, les vélos en ville, etc. On voit la futilité de ces programmes en cinq minutes. Si l’opinion médiatique est du côté de la bien-pensance, et du politiquement correct, l’opinion populaire choisit son camp, et finalement, elle fait bien.

24 septembre 2022

H16

Élisabeth Borne lance un nouveau (rantan)plan vélo !

Le temps passe vite mais pas assez pour tout oublier. C’est ainsi qu’on se souvient d’il y a un peu plus d’un an, une certaine Elisabeth Borne lançait avec brio un premier plan vélo qui permettait enfin à chaque Français d’entrer – en pédalant – dans le XXIème siècle. Pour parfaire les résultats déjà flamboyants de ce premier plan vélo, voilà poindre à présent un second plan vélo dont on renifle déjà les parfums de réussite auprès d’un public qu’on sait évidemment conquis.
On dit généralement que l’intelligence se caractérise notamment par une capacité à s’adapter aux paramètres changeants de son environnement. À contrario, l’obstination, l’entêtement crâne et parfaitement décalé des réalités du terrain d’Elizabeth Borne à mettre tout le monde sur des biclous permet d’établir une assez bonne mesure des prouesses qui nous attendent alors qu’on pressent, intuitivement, que le premier ministre n’a pas encore donné toute sa puissance pour faire absolument n’importe quoi. Le niveau n’est pas encore olympique et nous ne sommes apparemment qu’à 0,78 BLM, la référence étalon d’un certain Bruno de Bercy.

Et alors que le premier plan avait enfin permis à tant de Français d’acquérir une bicyclette grâce à l’argent gratuit du contribuable, ce second plan entend créer un inestimable et indispensable « Comité interministériel du vélo », dont les membres – les ministres concernés comme celui des transports, de l’énergie, de la santé, des sports, et pourquoi pas de l’éducation, de l’armée ou des solidarités à aile delta avec biturbo chromé et j’en passe – pourront se réunir tous les six mois, afin de piloter au plus près la pénétration du vélo dans tous les foyers français.

250 millions d’euros, c’est une paille en ces temps d’opulence joyeuse qui seront donc mobilisés afin de – je cite la presse extatique – « faire émerger une filière vélo nationale », ce qui est une bonne étape pour imposer la mobilité douce à tous dont le but est, je vous le rappelle, de trouver des méthodes douces pour écraser du piéton et créer des embouteillages monstres dans les grandes villes.

Il faut au moins ça ! Pensez donc : la France ne peut pas, après avoir maîtrisé le nucléaire, l’espace, les trains grande vitesse et le minitel, s’arrêter en si bon chemin là où quelques coups de pédale supplémentaires la propulseraient à l’évidence dans le talus du bonheur et l’ornière d’une révolution industrielle capable à elle seule de faire du pays une nouvelle référence en technologies de pédalomanie.

Ces investissements, qui s’étaleront langoureusement comme les anchois sur les canapés des cocktails-parties de l’Élysée jusqu’en 2027, entendent également amener toute une classe d’âge à la maîtrise de ces engins d’avenir. À l’instar du baccalauréat qui a permis là aussi à toute une classe d’âge de maîtriser fièrement la lecture, l’écriture et les tables d’addition et de multiplication jusqu’à 6, on peut donc s’estimer confiant qu’en 2027, tous les enfants de France sauront rouler en tricycle électrique bridé, avec un casque et sous la surveillance d’un fonctionnaire dûment accrédité.

Une question, évidente, taraudera sans doute le lecteur attentif : à quand un plan trottinette ? Assurément, quelques centaines de millions d’euros – tout au plus – permettraient à la fois de conscientiser l’automobiliste pollueur, d’éduquer les usagers de ces nouveaux moyens de transports aux règles indispensable de la route et (surtout) du vivre ensemble, et à la fois d’aménager encore un peu plus quelques pistes trottinettables dans les grandes villes.

Si l’on compte sur la disparition des voitures (inévitable aux dires de certains) et à part quelques vélos, les routes seront donc à peu près vides, relançant mécaniquement l’intérêt pour réapprendre les déplacements à cheval. Cela posera d’autres soucis, mais on s’en fiche complètement car alors, la Startup Nèchion sera en totale résonnance avec Gaïa, maîtrisera des technologies vues nulle part ailleurs et aura ce parfum (inimitable) de crottin de la fin du XIXème siècle que les touristes se battront pour venir humer.

Pas de doute, avec ce nouveau plan vélo (et son comité interministériel lunaire), le moquage de visage est total, complet, visible et indéniable.

Petit-à-petit, on peut même espérer que cette visibilité parvienne à toucher tout le monde et lui montrer que le verdissement à marche forcée rend l’ensemble du pays invivable : dans ce qui s’apparente à une déroute intellectuelle majeure et l’absence de toute planification (mais qui est, en réalité, parfaitement voulu), on pousse les gens vers les voitures électriques alors même qu’on fait absolument tout pour réduire la production électrique disponible, depuis les décisions politiques qui ont fait semblant de libéraliser le marché de l’énergie (et quelle farce !) jusqu’aux fermetures arbitraires de centrales, en passant par la revente à perte d’électricité ou de l’achat de gaz pour le compte d’une Allemagne qui n’a cessé de planter des poignards dans le dos de ses partenaires européens, notamment la France.

On en arrive maintenant à inciter les niais à se procurer des voitures électriques (ce qu’ils font, les niais !) tout en leur expliquant calmement qu’on devra probablement s’abstenir de les charger cet hiver pour éviter des soucis. La Schadenfreude des possesseurs de voitures thermiques ne compensera pas la misère qui, elle, s’abattra sur tous sans distinction (à l’exception des politiciens qui ont consciencieusement poussé ces âneries abyssales dans les tuyaux législatifs).

Pour rappel, la décision de fermeture de 12 réacteurs supplémentaires n’a toujours pas été annulée par la brochette de sinistres enflures qui nous gouvernent.

Ce pays est foutu.

MOURIR POUR L'OTAN

Gabriel Nerciat

Mourir pour l’OTAN est une bien belle chose
Plus facile à faire que ce que l’on suppose
Car comme Little Boy avec son champignon
Au cœur d’Hiroshima purifia le Japon
De même l’holocauste infligé à l’Europe
Rendra nos fils meilleurs ouverts et philanthropes
Dignes de l’Ukraine et de ses hommes fervents
Prêts à offrir leur vie à la rose des vents
Ô George Patton ô McArthur ô Thérèse
Ô flammes vives bien plus fortes que vos braises
Rendez-nous étrangers à tout soulagement
Au regret du passé aux douceurs des amants
À l’amour de la paix au désir de la trêve
À ce qui divertit l’homme au lieu qu’il en crève
D’imaginer Donetsk Marioupol Kherson
À jamais parler russe en guettant l’horizon
Alors que le Progrès déjà nous prédestine
À partir pour péter la gueule de Poutine
La prudence la peur armes des scélérats
Comme le premier Juif pendu par Bandera
Ne nous détourneront du devoir qui s’impose
Mourir pour l’OTAN est une bien belle chose


Pierre Duriot

Je me marre… le charnier des crimes de guerre russes, à Izyum est devenu, en quelque sorte, « secret défense » et Amnesty-International, qui a déjà mis en doute l’évangile selon Zelensky a été bouté hors du site, sur décision du Ministère de la défense ukrainien. Un charnier, ma brave dame, où les méchants ont tout de même pris le temps de planter des croix individuelles. Vous nous excuserez, mais on nous a déjà fait le coup à Timisoara, alors on va aller boire un coup jusqu’à plus amples informations.


23 septembre 2022

Scrutin historique en Italie

Yann Bizien

Bruxelles tremble. Dernier jour ouvrable avant probablement un scrutin historique en Italie. Giorgia Meloni entend bien défendre l'intérêt national du pays, ainsi que sa sécurité vis-à-vis de l'invasion migratoire effective. Elle veut aussi une Italie plus conservatrice, plus forte, plus respectée et plus stable sur le plan politique. Elle souhaite plus de frontières, davantage de solidarité nationale et moins d'Europe tatillonne. Si tous les électeurs italiens se mobilisent bien ce dimanche, elle s'apprête à gagner une majorité absolue pour gouverner enfin avec des droites réunifiées, ce que nos pseudo leaders des droites françaises sont toujours incapables de faire. J'espère personnellement que l'Italie saura tracer la bonne voie à suivre pour la France. Et que nos responsables politiques sauront faire leur examen de conscience. Tous mes encouragements aux électeurs conservateurs italiens. Allez-y, foncez vers les urnes, et vers votre destin. Votre moment historique, celui du peuple, est là.

Lorsque je vois BHL, Macron, Enthoven, Ursula, Ménard...

Jonathan Sturel

Je ne me suis jamais positionné pour un camp contre un autre dans cette guerre russo-ukrainienne. Je ne suis ni pro-russe ni pro-ukrainien et suis capable d'entendre les arguments des deux camps, d'être politiquement d'accord avec les uns contre les autres y compris lorsque moralement cet accord est très difficile à donner.
Le fait d'être dépassionné sur cette question rend évidemment plus lucide, plus pragmatique. Quand je vois les pro-ukrainiens devenir complètement dingues sur Twitter et dans les médias, et les pro-russes ne pas l'être moins, je mesure ma chance de n'avoir pas été aspiré par la tentation émotionnelle.
Il y a une chose cependant qui est évidente, qui crève les yeux lorsqu'on regarde cet événement avec des yeux dépassionnés : c'est que le camp pro-ukrainien est plein de gens franchement malsains en France et en Europe.
Quand je vois des droitards qui se prenaient il n'y a pas si longtemps pour des patriotes, chanter aujourd'hui dans la même chorale que BHL, Macron, Enthoven, Ursula, Ménard, Biden, Libé et toutes sortes d'autres monstres de cette nature, j'ai quand même un peu de pitié pour eux.
Des camps se déchirent, des esprits deviennent fous, des colères abolissent des fraternités exactement comme au temps où c'est le conflit israélo-palestinien qu'on nous imposait dans les médias.
Je m'en tiens à un principe : lorsque je vois BHL, Macron, Enthoven, Ursula, Ménard sur une barricade, mon instinct me crie de prendre la barricade d'en face. Comme Français, je n'ai aucun combat commun à mener avec des gens qui organisent la destruction de mon pays. Il y a des alliances de circonstances qui vous disqualifient à vie.