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27 août 2023

Le tour de vis de l’été

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


La rentrée est proche et l’on pourrait s’imaginer que l’été aura permis d’envisager le retour du bon sens et de l’honnêteté, on peut rêver non ? L’essence a déjà pris 20 centimes pendant la bronzette. L’espoir n’est pas encore censuré par Breton, seulement la liberté d’expression, mais pour notre sécurité, pour éviter que nous nous mettions à douter de la propagande européenne. Sur les fronts, social, sécuritaire, éducatif, économique, c’est déjà sûr, ce sera pire. Partout en Europe les faillites mettent en péril toutes les économies, mais madame von der Leyen n’a pour objectif que l’aide à l’Ukraine, avec une rallonge de plusieurs milliards décidée, par elle-même. Alors même que l’Ukraine a perdu : comment l’annoncer ? Elle est également très fière de la censure des réseaux sociaux, par son ami Thierry Breton et affirme vouloir plus de transparence sur les réseaux sociaux. Celle qui refuse de publier ses SMS avec Bourla, le PDG de Pfizer, et qui a supprimé ceux échangés avec McKinsey quand elle était ministre en Allemagne, demande de la transparence. On ne sait si les français comprennent encore bien ce qui les attend : quelques uns ont même déjà ressorti les masques, alors que le variant n’est encore qu’à la télé.

Notre dette abyssale et la gabegie budgétaire vont se poursuivre, voire s’intensifier et Macron annonce déjà de nouveaux impôts, dans un contexte de désindustrialisation, donc de paupérisation : l’avenir s’annonce noir. La loi à venir sur l’immigration sera le nouveau cheval de Troie pour défigurer notre pays. Plus de 120 attaques journalières au couteau, quasiment toutes le fait de cette immigration dont il ne faut pas parler, les échanges de coups de feu et les morts, dans les quartiers où habitent ces braves gens, achèvent de détruire ce qui fut, avant 1970, un pays de cocagne. Macron usera-t-il du 49.3 pour faire passer sa loi immigration ? Habitué des coups de forces, il rêve sans doute d’un consensus autour de ce projet, pour faire voter cette loi, assortie d’une obligation européenne d’accueil des migrants, qui submergera un peu plus notre civilisation, rendant toute cohésion sociale impossible. De ces immigrés, qualifiés de chances, on n’en veut plus dans la capitale pour ne pas faire tache lors des futurs JO. Encore une fois, la bourgeoisie au pouvoir dispense des bons conseils pour les autres mais s’affranchit de les suivre. En face, il y a bien nos représentants, députés et sénateurs. Que font-ils ? Rien, ou plus exactement ils font tout pour que rien ne change.

Ils laissent sciemment aux commandes un pouvoir qu’ils savent corrompu, les audiences sénatoriales l’ont démontré avec McKinsey et l’affaire Schiappa, mais ils n’ont pas dans l’idée de destituer celui qui ruine notre économie et détruit notre société. Bien entendu, ils se servent au passage, et on comprend qu’ils trouvent toujours un bon argument pour figer une situation qui ne pourra tenir sur le long terme. Qu’ils ne s’opposent pas à la future loi d’immigration, on s’en doute, parce qu’ils espèrent secrètement pouvoir encore maintenir leurs privilèges de caste. Si les Français n’ont plus les capacités de se révolter et de reprendre le pouvoir qui leur a été volé, il faut qu’ils gardent à l’esprit que ceux qu’ils vont faire entrer et qui remplaceront le peuple dissout n’auront pas la même docilité. Ils seront alors les maîtres d’un pays ensauvagé, dont les règles ne s’appliquent plus nulle part et leur puissance s’effondrera faute d’avoir en face des citoyens respectueux de ces institutions qu’ils se sont ingéniés à violer et à travestir pour leurs intérêts, depuis 40 ans.

Qu’ils ne se réjouissent pas trop vite, aucun régime n’est immuable. Les pires dictatures finissent par tomber. Les BRICS, qui s’élargissent seront peut-être à l’origine de notre effondrement et d’une nécessaire remise à plat de nos fonctionnements national et européen. Au RPF nous ne pouvons que les inciter à plus de cran et d’honnêteté vis-à-vis d’un peuple qui souffre, qui peine, dont le génie est entravé par des normes tatillonnes, dont l’énergie est vidée par d’accablantes réglementations et dont l’avenir sécuritaire et financier est anxiogène. La liberté d’entreprendre, de penser, devrait être leur seule motivation, en lieu et place d’un contrôle toujours plus important de nos faits et gestes. Les dirigeants sont tombés dans le piège sécuritaire, comme des vieillards apeurés qui cherchent par tous les moyens à contenir l’agitation de la vie. Historiquement, cela n’a jamais marché et le tout est désormais de savoir combien de temps le tour de vis de l’été pourra contenir la pression. 26/8/2023

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11 août 2023

Sénateurs : des protestations politiquement correctes...

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


94 sénateurs ne sont « pas contents » et ils l’ont fait savoir au président, via le Figaro, non mais ! Quelle est La source de leur colère ? La situation économique désastreuse de la France et l’inflation qui ravage les ménages français ? Non, ils ne sont pas concernés. Les affaires juridico-politiques qui vérolent le gouvernement jusqu’à la tête de l’État, pensez-vous, ils y sont habitués. L’envoi du matériel militaire en Ukraine, sans l’autorisation des parlementaires ? Il y a longtemps qu’ils ne maîtrisent plus rien sur ce sujet, et qu’ils semblent s’en moquer.

Ce qui les met en colère c’est l’histoire du Niger. Nos chers sénateurs constatent, mais ne riez pas, que la France, grâce à la diplomatie du président qu’ils ne cessent de sauver, contraint notre pays à se faire éjecter partout, et à voir le sentiment anti-français se répandre sur le continent africain, hier encore, chasse presque gardée de la France. Et d’étayer leur ire en précisant qu’une fois un président nigérien renversé, il serait facile à un nouveau pouvoir de se garantir les services de Wagner PMC, ceux-là mêmes qui ont fait des merveilles sur le front ukrainien. Fâcheux, parce que cela compromet grandement une éventuelle intervention pour rétablir la démocratie, comprenez un pouvoir soumis aux occidentaux, bien obéissant, et facilement corruptible. Tant qu’il s’agissait de guerroyer contre des armées plus ou moins bien équipées, on pouvait faire illusion, mais les choses ont changé. Se frotter à Wagner, c’est prendre le risque de tomber sur un os suffisamment indigeste qui risque de montrer au reste du monde, la faiblesse de nos équipements et peut-être même les carences d’un commandement dépassé par l’art de la guerre.

Les sénateurs découvrent donc que les gesticulations de Macron à l’étranger et notamment sa dernière tournée désastreuse en Afrique, sont à l’origine du renversement des alliances. Qu’ont dit ces sénateurs lorsqu’il s’est moqué d’un président en plein discours, quand il est apparu en boite de nuit, débraillé, faisant la fête comme un vulgaire noceur ? Par leur silence, ces sénateurs ont cautionné la dérive actuelle. Mais pire, l’Afrique semble plus importante que la France à leurs yeux. Auraient-ils des intérêts dans nos grandes entreprises qui opèrent sur ce continent ? Pas une once de compassion pour leurs compatriotes, jamais soutenus dans leurs aspirations et désirs, rien sur l’inique loi sur les retraites. À quoi servent ces gens devenus au fil du temps, les valets serviles du pouvoir qu’ils ne cessent de soutenir par leurs votes ? Il ne faut pas seulement regarder vers l’Afrique, mais aussi se pencher sur le territoire national et sa situation dramatique, par leur grande faute. Responsables avec le président, de la déchéance de notre pays, de son déclassement, de son naufrage. Ils laissent Macron au pouvoir, lui facilitent la vie, sont les complices actifs de ce régime et viennent écrire leurs griefs bon teint dans le Figaro : quelle pitrerie.

Il est devenu indécent d’entendre pleurnicher, de supporter de faux outrages, des révoltes truquées, quand les affaires ne cessent de démontrer la corruption avancée ou les conflits d’intérêts dans lesquels Macron et son gouvernement sont impliqués. On en est à la trahison. La Bérézina a lieu dans tous les domaines et les citoyens sont trompés en échange de la préservation de privilèges. Il faut se souvenir qu’aucun régime n’est perpétuel, que le processus républicain de destitution s’impose et que le peuple pourrait, à force, ne pas pardonner les années de double langage et de tromperie des caciques du Luxembourg.

Même la météo est dans l’opposition

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


On nous avait pourtant certifié que l’été serait catastrophique. Nous allions manquer d’eau, cuire sous 50°, mourir de soif… bref le décor était planté, avec toute la force de conviction de la macronie. Les médias étaient briefés, les rédactions de météo aussi, les cartes repeintes en rouge vif, dès 30 degrés, le spectacle s’annonçait croustillant. Les prophètes de malheur s’en donnaient à cœur joie pour nous affoler. Et comme au temps béni de la fausse pandémie, BFM en rajoutait. Patatras, voilà que ce 8 août, dans le journal de TF1 de 13 heures, un reportage nous montre un céréalier breton dépité, face à sa récolte de blé qui germe sur épis, tellement il a plu. Déclarant que ce blé serait tout juste bon pour les animaux. Puis vient le tour de ce producteur de tomates, qui nous révèle que sa production a chuté à cause du manque d’ensoleillement du mois de juillet.

Que s’est-il passé ? Heureusement la journaliste conclut par : « La bonne nouvelle c’est qu’on aura assez d’eau pour irriguer ! ». Tout pourri sur place parce qu’il y a trop de flotte et elle veut en plus, arroser ? Si Sandrine Rousseau a écouté ces témoignages, elle doit être folle de rage. La reine de la météo, confondant à dessein température en plein soleil et sous abri, si ce n’est derrière un pare-brise, nous annonçait à l’Assemblée nationale, qu’il faisait 60 degrés en Espagne, et qu’on allait tous crever, si très vite on ne réduisait pas nos libertés et si on ne nous taxait pas un peu plus. Parce que chez les gauchistes, même ceux qui ne savent pas qu’ils le sont, la seule solution, c’est la taxe. Il pleut trop, on taxe, il fait trop chaud, on taxe, on pollue trop, on taxe, on manque d’énergie, on taxe bien entendu...

Voilà que tout le narratif sur le dérèglement climatique s’effondre face à la réalité. Quand on ment sur un virus, c’est assez facile de truquer les chiffres et de mettre en scène des hôpitaux débordés, qu’on soulage avec l’envoi de patients en hélicoptères, mais sur le temps qu’il fait, le quidam se rend bien compte qu’il pleut et qu’il se gèle. En gros, tout le mois de juillet a été pourri, sur quasiment toute la France, sauf sur le pourtour méditerranéen, où les températures ont globalement été au-dessus de 30°, ce qui n’est pas non plus exceptionnel pour un été. Ce qui l’est moins dans cette région, c’est de se lever début août et de constater qu’à 7h du matin il fait tout juste 13°. La croissance des légumes de saison est fortement ralentie et les rendements s’en ressentent. Le doux rêve des extrémistes du climat, bobos verts, fondamentalistes bornés, qui veulent un 25 degrés permanent, ont simplement oublié que l’été a besoin d’être chaud pour que les récoltes soient bonnes. Décidément quand ça ne veut pas ça ne veut pas pour Macron.

Il avait prédit l’effondrement de la Russie, et des victoires flamboyantes sur le front ukrainien, c’est raté. Il désirait dominer l’Afrique, c’est une déroute, et encore, il n’a pas osé aller se frotter à Wagner, on attend avec impatience sa décision. Il misait sur le climat pour venir nous dire : vous voyez, j’avais raison. Tout ce qu’il tente est voué à l’échec. La manœuvre qui a consisté à maquiller en rouge vif des cartes des températures strictement identiques à celles d’il y a vingt ans, a été un peu grossière. Ne manquerait plus que l’hiver soit très froid, pour que les conclusions du GIEC commencent à chanceler elles aussi et fassent douter le peuple. Pas de risque de ce côté-là, car des députés envisagent d’interdire toute contestation, ou remise en question du narratif climatique. C’est ainsi que ça se passe en religion, il est prohibé de contester les saintes Écritures. Par contre, en sciences, le doute et la confrontation des idées contraires sont la base. La science a donc été bannie des débats et en l’absence de consensus scientifique, comme pour le vaccin, on n’interroge à la télévision que les tenants de la version la plus angoissante pour les populations. Un peu comme quand il était obligatoire de penser que la Terre était le centre de l’univers...

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7 août 2023

Un glas africain pour Macron ?

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


La Macronie n’a-t-elle réellement rien vu venir avec le Niger, ou a-t-elle comme à son habitude, fermé les yeux ? La soudaineté de l’événement pourrait faire penser qu’il s’agit de la première hypothèse, or encore une fois, l’évidence est trompeuse. En réalité ce qui se passe au Niger n’est que la suite logique d’un processus entretenu par une politique extérieure déplorable depuis des années, mais accélérée par Macron lui-même et son arrogance, pourvoyeuse de catastrophes diplomatiques permanentes.

Le Niger ne s’est pas retourné d’un seul coup, prenant de vitesse tout le monde au quai d’Orsay. Le 21 mars 2023, Bernard Lugan, spécialiste de l’Afrique prévoyait chez Bercoff, ce qui vient d’arriver, pourquoi ne pas l’avoir écouté ? Tout simplement parce qu’il intervient à contre-courant de la doxa macronienne. Comme il l’explique très clairement, « si nos fonctionnaires actuels, spécialistes, faisaient plus d’ethnographie, au lieu de faire de l’idéologie, et s’ils lisaient les auteurs anciens, ça éviterait à la France de faire des erreurs ». Mais Macron ne valorise pas les compétences et ne s’entoure ni d’intelligence, ni de savoir.

Sa tournée en Afrique a été un fiasco, comme tout ce qu’il entreprend, et là encore, les médias mensongers subventionnés l’ont couvert, préférant eux aussi, taire la vérité, éviter une analyse profonde, pour ne pas avoir à tirer le signal d’alarme. Plaire, toujours, pour préserver l’argent public qui les fait vivre, aux dépens de la réalité. Le mensonge est partout, la vérité nulle part, si ce n’est celle estampillée comme telle par ces officines d’État. L’Afrique souhaite s’émanciper, tout en restant engluée dans ses propres problèmes économiques, ethniques, religieux, la corruption et sa dépendance permanente aux technologies et aux aides occidentales. Chinois, Russes, tentent de prendre la succession des Français ou des Américains sur le terrain. Le tout dans une schizophrénie qui voudrait que les Français quittent l’Afrique, alors que nombre de jeunes Africains rêvent de venir en Europe et particulièrement en France.

Le récent coup d’État au Niger pourrait bien être le premier domino à fracasser les illusions de puissance qui perdurent, notamment pour la France. La décision d’interdire les exportations d’uranium et d’or vers la France devrait être un test, car Macron n’aura que deux solutions, soit se retirer sans faire de bruit et rapatrier les 1500 soldats, soit intervenir. Lui qui rêve de guerre s’engouffrera-t-il dans la seconde, mais pour quel résultat ? Le Burkina Faso, le Mali et la Mauritanie, ont déjà prévenu qu’ils entreraient en guerre aux côtés du Niger pour défendre ses intérêts, si une opération armée étrangère était tentée. Compte tenu de notre force militaire, plus de réserves de munitions, peu de matériel car destiné à l’Ukraine, et des capacités de transport de troupes et de ravitaillement réduites à pas grand-chose, puisque nous louions les avions-cargo à la Russie pour nos projections. Les 1500 soldats auront bien du mal à soutenir un conflit regroupant quatre pays, peut-être épaulés par des compagnies privées. Sans oublier qu’un autre de nos pourvoyeurs d’Uranium est la Russie.

On assiste au réveil du reste du monde et au recul sans précédent de l’Occident, qui ne peut plus rien imposer d’autres que des contraintes et des brimades sans fin à sa propre population. Un échec militaire au Niger serait une douche froide pour Macron, en même temps qu’un costume à sa mesure.

La France se fait éjecter partout en Afrique, derrière ce rejet, c’est toute l’Europe qui chancelle. Toujours la même question, comment en est-on arrivé là ? À répéter que l’on ne pouvait être fort qu’allié à d’autres, nous en avons perdu notre souveraineté et notre puissance. La formule n’était viable que tant que la coalition européenne représentait quelque chose de sérieux, une crainte réelle. Or la guerre en Ukraine a révélé les faiblesses de l’OTAN. Quelque 50 pays ont échoué à faire reculer la Russie, alors imaginez quand nous sommes seuls. La France ne pouvait plus se satisfaire d’elle-même, elle n’était rien selon nos politiques, et devait se fondre dans tout un tas d’organisations fabuleuses sans lesquelles nous ne pouvions exister. Ce discours défaitiste contenait les germes de la décadence. Les médias ont su le propager avec force. Le résultat est là, pas encore accepté par nos caciques, mais la réalité devrait leur ouvrir les yeux. Ceux qui en France, persistent à penser que nous devons compter sur les autres pour faire entendre notre voix, ou survivre, se trompent, et reprennent inconsciemment la formule éculée qui consistait à dire que si ça allait mal en France c’était parce qu’il fallait plus d’Europe. Nous sommes désormais totalement dépendants de la commission Européenne, et rien ne va.

Il est une réalité cependant, on ne peut pas nourrir des desseins de grandeur en poursuivant les politiques que nous connaissons, en détournant nos revenus des missions essentielles. Nos ressources sont toutes concentrées pour entretenir un état obèse mais défaillant, qui dilapide l’argent au profit des contre-sociétés de banlieues, d’une couverture sociale détournée, d’aides multiples vers des organismes aux missions et aux résultats obscurs et dans des plans industriels foireux, qui ne sont que des transferts déguisés d’argent publics vers des intérêts privés.

Au RPF nous sommes pour un vrai audit des finances publiques. Il avait été évalué à presque 40 milliards, le montant des fonds destinés à des officines bidon engraissant les amis des politiciens et n’apportant aucune plus-value. Rajoutons à cela les millions donnés à la presse, les milliards perdus pour faire vivre la pléthore de fonctionnaires européens, la fraude fiscale, plus de 150 milliards, la fraude sociale à plusieurs dizaines de milliards, les cadeaux de Macron à l’Ukraine et à différents pays où il est passé, les milliards généreusement offerts aux cabinets-conseils et vous avez une somme suffisamment rondelette pour réorienter le budget de l’État et cesser de penser que la France n’est qu’un petit pays qui ne peut pas s’en sortir seul. La Suisse le fait bien. Ces thèmes pourraient être repris par les oppositions, mais elles semblent plus préoccupées de tenter d’interdire tout ce qui pourrait remettre en cause le discours sur le changement climatique, ou la taxation des meublés touristiques, que de s’attaquer aux vrais problèmes. 2/8/2023

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7 juillet 2023

Ukraine : faire tenir le narratif

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


L’UE par l’intermédiaire de son guide « spirituel » Ursula von der Leyen, vient de déclarer que nous devions « redoubler d’efforts pour soutenir l’Ukraine, assurer son financement stable et permanent ». D’ici fin 2023, c’est-à-dire dans six mois elle veut créer un fonds de 50 milliards d’euros.

Elle a poursuivi en annonçant qu’il fallait l’aider pour qu’elle l’emporte sur le terrain. Autant dire que cette guerre, si elle ne s’arrête pas vite à présent, sera notre tombeau, soit parce qu’elle nous aura ruinés, avec la bénédiction des parlements européens et français, soit parce que l’impératrice Ursula trouvera le moyen de faire engager des troupes de l’OTAN directement. Elle semble ignorer la réalité du terrain. Depuis le 4 juin, la fameuse contre-offensive est un échec complet, que les plus avisés osent reconnaître, tandis que les plus fanatiques se gardent de concéder. Et pour cause, Ursula est aussi empêtrée que Macron, les deux sont hors-sol, ne font que rêver la situation pour avancer dans leur agenda de contrôle total des populations et de financiarisation de la société. Car leur unique but est de capitaliser sur tout et créer des profits pour leurs complices et commanditaires, les financiers, selon une méthode qui consiste à organiser des situations permettant des transferts massifs d’argent public vers des intérêts privés. On ne trouve pas les moyens d’assurer des retraites ou des salaires décents mais on va savoir financer 50 milliards pour Zelensky. Le naufrage sera à la hauteur de la folie qui règne autour de cette guerre, dont l’issue est depuis longtemps scellée. Il reste cependant quelques hallucinés de plateaux, pour persister à nous annoncer l’effondrement des forces russes. Comment justifier après du grand public, berné devant son écran de télévision, qu’en réalité, le front est une hécatombe, que tous les matériels soi-disant miraculeux se font démolir et ne parviennent pas à percer les lignes de défense russes. Comment un Pujadas qui déclarait l’armée russe à bout de souffle, il y a quelques semaines, pourrait-il venir nous expliquer qu’il a menti ?

La méconnaissance de la situation de la Russie, de ses composantes, nous a menés à ce délire. Comment toute la classe politique française représentée au parlement, peut-elle cautionner cette guerre et soutenir sans réserve l’effort exigé qui se transforme en ruine. Les sanctions n’ont pas fonctionné et ont conduit à l’effet inverse, mais on en prend de nouvelles, l’armement envoyé n’a rien amélioré, mais on va en procurer encore plus. On se demande qui va en fournir d’ailleurs, à moins de déshabiller totalement l’ensemble des armées, les stocks sont épuisés, le manque de munitions criant, et de toute manière, les dépôts ukrainiens sont systématiquement détruits. L’Europe est un cancer, Ursula, Macron, Scholz, Melonie en sont les métastases. Les nations s’écroulent, minées par une immigration débridée et une pauvreté galopante, causée en partie par cette aide militaire qui emportera tout sur son passage. On pourrait souhaiter que Poutine en finisse très vite pour faire cesser cette folie, mais le temps joue pour lui. C’est un joueur d’échecs, et il a en face de lui des spécialistes du pipeau. Il pourrait les mettre mat, mais il savoure la déroute, prend nos pièces maîtresses une à une.

Il n’a pas terminé de détruire la troisième armée de l’OTAN, il va donc patiemment mener à bien cette tâche. Nous ne pouvons espérer qu’une seule chose, que cet anéantissement soit le catalyseur d’une vraie évolution démocratique de cette Union européenne, qui décide tout en se passant de l’avis des peuples, dont elle se moque, et qui promeut des valeurs jusque-là écartées par les États, car contraires au devoir moral et à la santé mentale des populations.

Mais comment considérer les déclarations de nos responsables politiques, notamment du RN sur la question de l’Ukraine. Bardella ne s’est-il pas docilement aligné sur la doxa otannienne, révélant ainsi son manque d’indépendance, sa méconnaissance de l’histoire et des enjeux stratégiques réels, jusqu’à prétendre que l’Ukraine devait retrouver ses frontières initiales ? Doux rêveur ou incompétent notoire ? L’immaturité macronienne est contagieuse. Assurément, la chasse aux voix manque de clairvoyance, d’intelligence, et ne grandit pas ceux qui suivent au lieu de penser par eux-mêmes. Faut-il voir dans l’imitation du discours des médias une ruse électoraliste, ou une réelle incapacité à raisonner par lui même ? Peut-on éternellement se contenter d’un à peu près, et absoudre l’impéritie quand elle se trouve dans l’opposition sous prétexte qu’elle fait front contre Macron ? Soutenir cette guerre est l’antithèse de ce qu’il faut faire pour obtenir la paix. Refuser de voir que les accords de Minsk ont été sciemment violés par Zelensky, est une faute historique. Fermer les yeux sur les 14000 civils morts dans le Donbass à cause de la russophobie ukrainienne en est une autre. La France va se retrouver sur le strapontin de l’histoire, à écouter nos maîtres puisque nous avons accepté de n’être que les faire valoir de l’OTAN, donc des USA.

24 juin 2023

Macron : il ne cassera pas de BRICS

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


L’insolence et l’arrogance ne payent qu’en France, en dehors de nos frontières, elles sont sanctionnées. Macron vient une nouvelle fois d’en faire les frais. Depuis sa réélection, il cumule les revers internationaux. Sa demande pour assister au prochain sommet des BRICS qui aura lieu en Afrique du Sud, du 22 au 24 août, a tout simplement été refusée. La voix de Sergueï Ryabkov, le vice-ministre des Affaires étrangères, lui a signifié une fin de non-recevoir. « Les chefs d’État qui mènent une politique hostile envers la Russie, ne sont pas à leur place au sommet des BRICS. » L’orgueilleux président a cru qu’il serait accueilli tel un sauveur, pensant que son seul nom lui ouvrirait les portes. C’est exactement le contraire qui s’est passé. En toute logique les BRICS ne veulent pas de sa présence, ni le voir et encore moins l’entendre.

Camouflet international, honte planétaire. Habitué à s’imposer dans l’hexagone, convoquant ici, intimant là, il a cru s’adresser aux membres des LR, Ciotti ou Retaillaud, les rampants Français qui accèdent à ses demande ventre à terre et langue pendante. Mais ces spécimens n’existent qu’ici. Face à des hommes, logiques, sérieux et intègres, les simagrées ne prennent pas. Qu’aurait-il pu apporter à ce sommet ? Sa vision du monde ? Sa compétence en économie, en géostratégie ? Non, puisque tout ce qu’il entreprend est un échec cuisant. Soumis à Ursula et Biden, il se glorifie de fustiger la Russie, lui vouant une haine atavique, pour bien montrer qu’il suit docilement la ligne tracée, incapable de penser par lui-même, d’être innovant, ou tout simplement honnête avec l’histoire qu’il méconnaît. Le suffisant locataire de l’Élysée s’attendait à quoi ? Il ne cesse de cracher sur Poutine, fait tout pour détruire la Russie, notamment parce qu’elle refuse d’épouser les déviances sexuelles qu’il entend imposer aux Français, et il aurait aimé se présenter devant les BRICS ? La honte ne l’étouffe pas, et comme en interne, ses valets le flattent, il en a oublié ce qu’il est réellement : rien.

Il peut toujours fanfaronner, faire donner les CRS, magouiller avec Fabius et Ciotti. Si en France, il est le roi, hors de nos frontières il n’est que le rebus d’une classe qui s’imagine au-dessus de tous, à force de se le répéter, mais qui retrouve sa vraie valeur face à la réalité.

Catherine Colonna, la ministre des Affaires étrangères, lors de sa visite en Afrique du Sud, avait pourtant lourdement insisté auprès de son homologue pour que son cher précieux Macron soit accepté. Ridicule elle aussi, en clamant qu’on pouvait être en désaccord, mais qu’il fallait discuter. Fourberie supplémentaire, elle comptait certainement sur le mandat d’arrêt international contre Poutine, et la présence de Macron pour espérer le voir exécuter. Les ronds de jambe n’ont pas été suffisants. Les subventions versées à l’Afrique du Sud, avec notre argent, n’ont pas non plus pesé. Macron, personne n’en veut plus. Il insupporte, il n’a rien d’unique, rien d’irremplaçable, quoiqu’en pense Thierry Ardisson. Il défend un camp voué à la défaite, une conception corrompue de la politique, basée sur la violence et l’intimidation. Macron, qui osait dire lors du forum du Globsec, que « l’Ukraine ne sera pas conquise », aurait voulu aller donner des leçons aux pays les plus puissants de la planète, on croit rêver. Les Russes l’ont remis à sa place. Ça ne devrait pas lui plaire, il n’aime pas être contesté, il ne supporte pas qu’on lui résiste. Il faut donc s’attendre, dans les prochains jours, à une bassesse de sa part comme il en a l’exclusivité. Le pire c’est qu’il n’a pas compris que ce sont justement ses écarts de conduite qui alimentent son rejet.

Les BRICS, que l’on présentait il y a peu encore comme une facétie, sont en train de supplanter les G20 et G7. Le reste du monde ne veut plus suivre les oukases d’un Occident dépravé, surtout soucieux de ne plus différencier un homme d’une femme, et qui ne vit que de menace, de sanctions et de guerres. Ce vieux monde s’écroule et Macron, tête de pont de ce navire en déshérence totale, simplement soutenu par une clique elle-même à la dérive, n’est plus un phare, ni un exemple. En attendant, faute d’avoir des représentants politiques intègres, nous subissons. Ce faisant, Macron se couvre de ridicule, mais hypothèque aussi, un peu plus, notre capacité à nous rapprocher, dans le futur, de ces pays, maintenant bien éveillés et qui vont peser dans la géopolitique mondiale dès l’an prochain. Macron fait jouer à la France, le mauvais cheval et son successeur aura fort à faire pour replacer la France en bonne place sur l’échiquier international.

21 juin 2023

Ferrand inspiré par le Parti communiste chinois ?

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF, chargé du suivi de la vie parlementaire


Richard Ferrand nous gratifie toujours de ses délicieuses idées « républicaines », destinées à rénover la vie politique, lui qui ne doit son salut qu’à une déclaration opportune de prescription dans l’affaire des Mutuelles de Bretagne. La macronie, repère de brigands, se soutient et fera toujours tout pour ses pairs reconnaissants. La décence devrait le conduire au silence le plus humble, mais le repris de justesse garde le verbe aussi haut que le mépris et l’arrogance. Le voilà qui veut modifier la constitution, pour permettre à son poulain de briguer un troisième mandat. Et il ne manque pas d’arguments foireux pour étayer son idée de génie. Selon lui « il regrette tout ce qui bride la libre expression de la souveraineté populaire ». On se serait attendu à ce qu’il évoque le 49.3 qui, pour la réforme des retraites, a bien bridé l’expression de la souveraineté populaire. Ou encore du scandaleux article 40, qui a écarté la proposition de loi de la LIOT. Car Monsieur Ferrand, les députés c’est bien l’expression de la « souveraineté populaire ». Pour lui, l’impossibilité de cumul, « affaiblit notre vie politique en qualité et en densité et la rend moins attractive ». Pas une seconde il n’a l’impression de se moquer du monde, c’est le propre de la macronie, en cela il en est l’incarnation parfaite.

Donc le brave homme pense qu’en voyant toujours les mêmes gloires honnies, il va sauver la démocratie et la république. Il aurait pu, s’il avait été honnête, parler de RIP ou RIC. Mais non, la seule chose qu’il désire c’est garder précieusement le Conseil constitutionnel tel qu’on le connaît, et permettre à sa clique de cumuler tous les mandats, de confisquer un peu plus tous les pouvoirs et de laisser Macron en place. Sa conception du choix politique est pour le moins étrange, mais en parfaite osmose avec l’idée que se font ces gredins de la vie publique. Il aurait pu vouloir changer les règles des 500 signatures, pour se présenter à la présidentielle, mais surtout pas voyons, trop favorable à la caste en place. Imaginez que des Philippot, ou des Asselineau puissent se présenter, ce serait là chose horrible et indécente.

Son but est clair, empêcher le vrai choix, laisser les mêmes en place, puisque selon sa philosophie ces postes leurs reviennent de droit. Ils sont l’émanation d’une nouvelle monarchie qui ne saurait partager le pouvoir, mais qui aurait quand même besoin d’un minimum d’élection, pour maquiller le tout et lui donner l’aspect d’une démocratie républicaine. D’ailleurs il emploie le mot plusieurs fois. Monsieur Ferrand, aux États-Unis c’est deux fois quatre ans maximum, et les Américains ne se plaignent pas d’un manque de choix.

Le plus comique dans cette intervention d’un autre âge, c’est qu’il ne nous dit pas comment il veut changer la constitution. Les 3/5 nécessaires pour l’adoption d’une réforme ne seraient pas atteint, même avec la trahison attendue et certaine des LR. Un référendum ? Ou Macron propose de changer tout cela avec une simple ordonnance ? Après tout, il se permet déjà de nous entraîner dans une guerre qui n’est pas la nôtre, en se passant du parlement, pourquoi se gênerait-il, et là son ami Fabius pourrait nous dire que tout est parfaitement légal…

Ferrand confond démocratie et droit divin, république et caste auto proclamée dirigeante à vie, seule habilitée à désigner les représentants du peuple. Se voir sur la touche lui étant insupportable, il tente de se montrer utile, lorgnant peut-être sur un remaniement ministériel. Ou alors, il s’est exprimé sur ordre de l’intéressé par un troisième mandat, histoire d’institutionnaliser le « barrage contre l’extrême droite », bon prétexte pour instaurer une cooptation sans élection, entre les membres d’une caste qui nous préserverait pour l’éternité de l’arrivée d’un « dingue » à l’Élysée, comme le dit Macron. Le dingue est déjà là…

Il est vraiment urgent de balayer toute cette racaille. Changer la constitution, oui bien évidemment, pour supprimer le 49.3, établir un vrai RIC, assouplir l’article 68, modifier en profondeur le Conseil constitutionnel, rétablir le crime de haute trahison, abolir l’immunité, autre que celle touchant à la liberté d’expression, inscrire dans le marbre cette même liberté d’expression, et interdire la censure, sauf cas limitatifs d’appel au meurtre. Revoir le nombre des députés, et le rôle du Sénat.

Ferrand craint sans doute, plus prosaïquement, que deux mandats ne soient pas suffisants pour mener à bien les noirs desseins qui nous assaillent.

1 juin 2023

Envers et contre le peuple…

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF, chargé du suivi de la vie parlementaire

Le projet de loi de la LIOT a été torpillé en commission hier, vidé de sa substance par les LR, encore eux, qui n’en sont plus à une traîtrise près et ne se cachent carrément plus, de servir la soupe à Macron, à se demander ce qu’ils en attendent : des postes de ministres ? Ils ne les auront pas. Ils n'ont décidément toujours pas compris et se complaisent dans le rôle de paillasson. Sourds à la demande des Français qui se sont massivement exprimés contre le report de l’âge légal de la retraite, les félons LR ont permis l’abrogation de l’article 1, refusant une fois de plus à la représentation nationale dans son ensemble, de s’exprimer sur le sujet. Comme si ce brigandage n’était pas suffisant, les amendements déposés par l’opposition n’ont tout simplement pas été discutés. Double déni de démocratie en une seule séance, où les LR ont fait sortir les opposants de leurs rangs, pour assurer le vote au service de Macron.

Il reste à l’opposition de tenter de rétablir cet article 1 durant l’examen de la loi le 8 juin, mais ne rêvons pas, Braun-Pivet dégainera son arme secrète pour annihiler les velléités du retour de cet article, fer de lance du projet. Il ne restera qu’une éventuelle saisine du Conseil Constitutionnel, soit pour violation de la procédure durant l’examen en commission, soit pour contester l’application de l’article 40. Mais on connaît déjà les conclusions et les concussions avec le pouvoir des commanditaires de cette assemblée de pseudo-sages, censée modérer les accès d’autoritarisme du pouvoir. Où est passé le jeu démocratique quand on s’obstine à écarter du débat ce qui déplaît au prince et que l’on persiste à nier l’avis du peuple ?

La LIOT, pour autant, ne doit pas baisser les bras, mais au contraire demander dans la foulée un RIP, pour changer le fonctionnement et la composition de ce Conseil Constitutionnel, qui n’est plus que l’ombre de lui-même, traînant dans son sillage, casseroles et conflits d’intérêts, au grand désespoir des professeurs de droit. Dans le même temps, convaincre ceux qui n’ont encore rien compris du drame qui se joue, que ce pouvoir doit tomber, d’abord ce gouvernement, mais surtout le chef d’orchestre, semble difficile. Il va rester les inconditionnels soutiens, Ciotti, Retaillaud, Larcher, l’annexe de la macronie, sans qui Borne aurait dû dire adieu au pouvoir, lors de la dernière motion de censure. Eux sont irrécupérables.

Mais il reste les autres, ceux qui ne peuvent manquer de relever les atteintes systématiques à l’expression démocratique, à la tenue de débats et aux respects des élus, donc du peuple. Car les perfides LR oublient trop aisément, qu’ils ne sont que les débiteurs des électeurs et que ces derniers sont contre le recul d’âge de départ à la retraite. En supprimant l’article 1 de cette loi, ils ont donc fait un nouveau bras d’honneur aux Français, utilisant leur pouvoir, au détriment de la volonté générale, qui s’est exprimée dans la rue de façon si éclatante que Macron a dû vider la plus belle avenue du monde, pour défiler tranquille. Dans un contexte de déni démocratique ordonné, ces apprentis sorciers ne font que verser de l’huile sur le feu, entretenant sciemment la colère du peuple et le ressenti qui est passé de l’exaspération, à la haine. Les ingrédients sont maintenant tous mis en place pour laisser penser que la solution démocratique, pour voir le parlement s’exprimer sur cette loi, rejetée par 80% des Français, n’est plus envisageable.

Peu à peu, le refus d’entendre le peuple ne peut faire germer qu’une seul idée, celle que ce régime ne peut tomber que par la force. L’extrémité d’un tel constat fait froid dans le dos et plonge notre république dans la circonspection, avec en clé de voûte cette lancinante question : comment en sommes-nous arrivés là ? Qui a manqué à son devoir d’agir, pour qu’une poignée d’autocrates, sortis de nulle part, confisque le pouvoir et la démocratie, au point de songer qu’il ne peut y avoir de règlement pacifique avec ce régime, et qu’il faudra bien que les félons payent, le plus tôt serait à présent le mieux.

Le 8 juin, lors de l’examen du projet de la LIOT, il suffira à la présidente de l’Assemblée, chargée d’apprécier la situation, de déclarer irrecevable l’amendement du retour aux 62 ans, pour que le texte soit totalement vidé de sa substance, voire, même pas discuté. Le parlement saura alors qu’il ne servira plus qu’à faire semblant. À moins qu’il n’ait le courage d’entamer une procédure de destitution du président, les motifs ne manquent pas…


25 mai 2023

Trop « décivilisés » pour rester à Paris

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF, chargé du suivi de la vie parlementaire


Le gouvernement a exhorté les sans-abri à quitter Paris, avant la coupe du monde de rugby et les JO de 2024. Le ministre du logement craint que les sans-abri, traduire, les « migrants », ne gâchent l’aspect de la ville. Ceux logés dans les hôtels sont eux aussi invités à déguerpir, illico presto.

Entre l’ignoble et l’inconvenant, au-delà de l’aspect purement abject de la demande et des commentaires qui y sont joints, c’est toute la philosophie de la macronie qui une fois de plus, éclate au grand jour, sans même prendre de gants. Pourquoi se forceraient-ils à être un brin pudiques, voire décents ? Le voudraient-ils qu’ils en seraient incapables. L’obscène chez eux se banalise et devient à leurs yeux une vertu. C’est la normalisation du scabreux qu’ils nous proposent.

La contestation est insupportable, qu’à cela ne tienne, on vide les Champs-Elysées, et miraculeusement, elle disparaît. La pauvreté est insoutenable ? Ils font la même chose. La macronie découvre qu’il y a des sans-abri, majoritairement africains et que ces derniers vont faire tache dans la ville et profaner la propagande macroniste, qui dit partout que tout va bien. Pire, les migrants que Macron et sa clique se pressent d’accueillir, en les parant de toutes les qualités de la terre, forçant le trait humanitaire, jusqu’à fustiger qui ne comprendrait pas qu’on continue à en recevoir, d’un seul coup deviennent eux aussi personæ non gratæ. Hop, du balai il faut faire le ménage. Tout ce petit monde interlope indispose soudainement les autorités. Comme quoi la misère n’est acceptable que loin des yeux, et surtout chez les autres.

Les propos des responsables sont dépourvus d’humanité, de compassion, la macronie sous ses faux aspects de charité, n’est qu’un ramassis de menteurs, dont la seule valeur est l’argent, prompts à écraser tous ceux qui se mettent en travers de leur route. Il ne faut pas que ces malheureux gâchent la fête et les héros d’hier deviennent des parias nauséabonds qu’il faut répartir chez les autres. Qu’en pensent les associations d’aide aux migrants ? La vérité est devenue si insoutenable, tellement impossible à dissimuler, qu’il faut la nier et la déplacer. Nous n’aurions pas pu imaginer pire régime que celui-ci, laissé en place avec la complicité de la gauche, des syndicats et de la presse. Les électeurs moutons ont gobé la musique du « moi ou le chaos » : ils ont les deux.

Les valeurs de notre société ont toutes été renversées, bafouées, il n’y a plus de décence, plus de bon sens, chez les gouvernants. Peut-on encore envisager de sauver ce qui reste avant le grand effondrement ? Pas certain, quand on voit comment se comportent nos lâches députés, on peut douter d’un quelconque sursaut. Dans le même temps, Macron s’inquiète de la « décivilisation » de la société, avec la montée de la violence, notamment à l’encontre des élus et aussi, le découvre-t-il un peu tard, des professionnels de la santé, de la sécurité, mais pourquoi ne porte-t-il pas son regard au-delà, vers les petits commerçants, les instituteurs, les postiers, les pompiers, bref partout. Mais le pire, c’est une fois de plus, l’aveuglement que Macron met à trouver le responsable de cette chienlit : lui-même.

Il a enfermé, blessé, méprisé, divisé, insulté, liquidé les services publics, dévalorisé l’instruction, le soin, l’art, la culture, l’histoire, importé des analphabètes, des sauvages et des délinquants et il ose parler de « décivilisation », alors qu’il est l’artisan zélé de l’ensauvagement et de la violence.

La violence, devenue son unique mode d’expression, après avoir tué tous les contre-pouvoirs et anesthésié la vie démocratique. Quand allons-nous avoir un parlement qui retrouve sa raison d’être et suffisamment de bon sens pour le dégager, lui et sa clique ?

17 mai 2023

Borne commence à péter un câble

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF, chargé du suivi de la vie parlementaire

Borne veut à tout prix que la proposition de loi de la LIOT, susceptible d’annuler la réforme des retraites, ne puisse pas être votée, et pour cela elle est prête à tout notamment à demander à la présidente de l’Assemblée nationale d’invoquer l’article 40 pour la déclarer irrecevable. Cette irrecevabilité viendrait du fait que l’annulation de la loi provoquerait un déséquilibre budgétaire. L’affaire est cocasse puisque les caisses de retraite ont été en excédent cette année et qu’elles le seront pour l’année prochaine également. Présumer d’un déficit pour le futur, surtout dans les conditions évolutives que nous connaissons actuellement c’est jouer à madame Irma. Si madame Borne est si soucieuse que cela des finances publiques, pourquoi ne s’emploie-t-elle pas à rétablir les comptes, en remboursant les sommes indûment prises par ses prédécesseurs et qui devaient, dans le cadre du fonds de réserve pour les retraites de Jospin, assurer cet équilibre à hauteur de plus de 150 milliards. S’il y a eu irrecevabilité et spoliation c’est bien les gouvernements successifs qui en sont les auteurs, et qui ont créé ces fameux déséquilibres, en puisant allégrement dans ce pactole.

Il serait donc normal que madame Borne, dans un souci budgétaire, se fasse un honneur de rembourser cet argent. Mais sa préoccupation n’est pas là, elle ne veut pas que l’on touche à sa réforme. Tous les moyens seront mis en œuvre pour empêcher de débattre et de voter la proposition de la LIOT. Nous en parlions il y a peu, ce gouvernement se moque totalement de la paix sociale, il suit un agenda et doit passer cette loi en force, tout le reste est de la littérature. Pour elle, le parlement n’est qu’un obstacle, qu’il faut parvenir à contourner par tous les moyens, en donnant l’illusion qu’on le respecte. Il n’y aura pas eu pire anti démocrate que toute cette clique de macronistes sous la Vème république. Non seulement ils méprisent le peuple au point de se réjouir de le voir crever, mais en plus ils repoussent la représentation nationale. La LIOT doit donc s’attendre à devoir remballer sa proposition et à envisager un autre angle d’attaque, à savoir, de destituer Macron. Il est d’ailleurs étonnant que madame Borne s’inquiète à ce point des finances de la France, au moment où Macron débloque des milliards pour l’Ukraine. Depuis le début, combien exactement nous coûte cette aide ? N’y a-t-il pas déséquilibre ici, et sans le consentement de la représentation nationale. Macron distribue des milliards un peu à tout le monde, sans jamais passer par la case Assemblée nationale. Pour autant nous n’avons pas entendu notre brave premier ministre, s’insurger contre ces dons. Y aurait-il donc une nuance très macronienne encore une fois, dans l’origine ou le contenu d’un déséquilibre budgétaire. S’il vient de l’opposition c’est très grave et il faut l’interdire, si c’est le prince tout est permis. Il peut jouer avec l’argent des Français, faire exploser la dette, augmenter le budget de l’Élysée sans réel fondement, changer la déco du palais pour faire plaisir à madame, sans aucune remontrance de madame Borne, comme c’est curieux.

C’est vrai que dans un régime autocrate comme le nôtre, le pouvoir est autorisé à tous les excès et le peuple n’a pas de compte à lui demander. La réalité est que madame Borne est tout sauf une démocrate, elle n’en a pas la plus petite qualité. La macronie tremble face à cette proposition de loi, si elle pouvait elle supprimerait l’Assemblée nationale, d’un trait de plume. Elle s’obstine à ne pas reconnaître le caractère juste d’un tel examen, pour elle la démocratie s’arrête aux exigences du pouvoir de l’exécutif. Elle refuse d’entendre que c’est son 49.3 qui a déclenché ce qu’elle vit tous les jours, à savoir des comités d’accueil qui l’empêchent de se déplacer, elle et ses collègues. Mais dans une folie démentielle elle persiste et signe, obtuse jusqu’à la déraison, autiste jusqu’à l’absurde, elle ne peut pas supporter l’idée que son texte, ou une partie, soit retoqué. C’est la marque des arrogants, pétris de l’idée de leur supériorité, sourds à ce qui vient de l’extérieur, seuls dans leur délire, persuadés de détenir l’absolue vérité. Elle trépigne, la démocratie elle s’en fout, la paix sociale aussi, tout ce qui l’intéresse c’est de rouler dans la farine l’ensemble des partis et des syndicats et de faire passer sa réforme quoi qu’il en coûte, pour satisfaire Bruxelles. Une fois la forfaiture faite, elle se plaît à se gargariser de qualités qu’elle n’a pas, pour vanter son sens de l’ouverture, du dialogue et de l’écoute. Hypocrite et fabulatrice, elle se rêve une personnalité, incapable de se voir telle qu’elle est. La démocratie, c’est accepter que l’avis du premier ministre ne soit pas toujours suivi. Sans majorité, la décence imposerait que l’on s’ingénie à prendre des mesures qui seront approuvées par tous, à défaut d’être capable de cette adaptation, il faut quitter le pouvoir. Mais c n’est certainement pas contourner l’obstacle et faire comme si vous aviez tous les pouvoirs. Pancher, de la LIOT, devrait brandir si Borne s’obstine à vouloir empêcher l’examen et le vote de cette loi, l’Article 68 de la destitution, contre le 40 de l’empêchement de la démocratie.



9 mai 2023

Le président d’un pays vidé

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF, chargé du suivi de la vie parlementaire


Macron, plus pathétique que jamais, nous a offert un 8 mai excentrique et désaxé. Il a commencé par descendre des Champs-Elysées vidés de la foule habituelle des commémorations, avec au niveau de l’Arc de Triomphe, un immense écran projetant son visage. Son culte de la personnalité dépasse tout ce qu’on pouvait craindre. L’homme s’invente une popularité dont il ne jouit plus et une ferveur imaginaire. Mais pourquoi se priverait-il de ces écarts, puisque le protocole suit ? Les images de cette avenue vide vont faire le tour de la planète, confortant l’idée que l’homme qui dirige la France est un mégalo, totalement hors-sol, qui efface son peuple pour ne pas entendre sa colère. Se rend-il compte de la symbolique qu’il envoie au monde entier ? Certainement à contre-sens, comme tout ce qu’il fait, puisqu’il se vautre dans cette mise en scène grotesque.

L’indignité dont il fait preuve ne choque visiblement pas les journalistes subventionnés, toujours aussi prévenants avec lui, et morts de trouille à l’idée d’exprimer un commentaire négatif sur la personne du prince. Que penser des parlementaires, qui laissent ce délire s’accomplir, aux yeux de tous, sans broncher. Dans la foulée, le voilà à Lyon pour y célébrer la mémoire de Jean Moulin. Il voulait s’emparer de l’événement, pour redorer un blason qui ne cesse de se ternir, mais encore une fois il s’est trompé, et dans le thème et dans la façon de l’aborder. Il a tenté de récupérer l’héroïsme du résistant à son profit. Comme toujours il s’évertue, par une analogie aujourd’hui désastreuse, à s’accaparer les vertus des autres, en faisant croire qu’il les incarne toutes, à lui seul. Mais la supercherie ne prend plus, le prince est depuis bien longtemps nu et ne convainc plus personne, sauf lui-même et un dernier carré de courtisans. Il voulait se servir de cette commémoration pour retrouver des couleurs, mais la tâche est impossible, il s’enfonce. Quoi de plus choquant, que de le voir encenser cet ancien préfet résistant, ce haut fonctionnaire qui a dit non à Pétain, à ses ordres illégaux, lui qui ne tolère pas que l’on discute les siens.

Comment pourrait-il comprendre le refus de Jean Moulin d’obéir au pouvoir de Vichy ? Comment aurait-il accueilli lui, un tel frondeur, quand on voit comment il se comporte avec ses propres hauts fonctionnaires ? Macron ne supporte pas les résistants, il est l’antithèse de ce que Jean Moulin représente, ce n’est donc pas un hommage qu’il lui a rendu, il a tout simplement sali sa mémoire, comme celle de tous ces résistants, qui ont eu le courage de contester les injonctions d’un pouvoir qu’ils ont considéré comme illégitime, dès lors qu’il s’est allié au régime nazi. Cela rappelle étrangement tout ce que nous avons vécu depuis trois ans. Hier encore il fustigeait les soignants ayant refusé l’injection expérimentale et il vient sans honte faire l’apologie d’un homme, qui lui aussi a dit non. Lui que le bruit d’une casserole incommode, comment ose-t-il parader devant un homme que la mitraille n’a pas fait reculer ?

Macron est bien le personnage le plus mal placé pour parler de Jean Moulin. Il s’est terré dans le vestiaire, lors de la finale de la coupe de France, par peur de la réaction du public. Sans courage, il a vidé les Champs-Elysées, pour ne pas entendre une foule hostile lui crier sa colère et il prétend vanter les mérites de celui qui est mort sous la torture. Non, Macron est illégitime : il est l’anti-France à lui tout seul.

Les cent jours qu’il avait lancé comme un défi, tournent au cauchemar, sans qu’il ne s’en rende compte, puisque aucun journaliste n’ose traiter sérieusement le sujet. Si personne n’en parle, ça n’existe pas, selon la méthode macronienne, usée et éculée. Mais le calvaire se poursuit, il ambitionnait de se réconcilier avec les Français, il nous a prouvé une fois de plus que c’était impossible. Il n’en a ni la capacité, ni même la volonté. Que fera-t-il pour le 14 juillet, date à laquelle il est censé avoir rétabli la concorde ? Va-t-il maintenir un défilé sans personne et offrir aux chefs d’Etats, qui voudront bien venir, le désolant spectacle d’un régime dictatorial aux abois ? Qui acceptera de s’afficher à ses côtés, comme le veut la tradition ?

Mais dans ce concert de turpitudes, nos opposants restent étrangement muets. Qu’en pensent-ils de ce 8 mai et de cette démonstration clinique de la folie d’un homme qui possède les codes nucléaires ? Le peuple a été abandonné par tous, il devra s’en sortir seul, c’est une évidence qui s’installe de plus en plus. Aucun président, par le passé, n’aurait été maintenu en fonction après un tel comportement, mais en 2023, si. Lamentable opposition en carton pâte. Les motifs pour le destituer ne manquent pas, mais personne ne bouge, à croire que la lâcheté s’est emparée de tous, à moins qu’ils ne soient pétris de la même déviance, pour juger normale une conduite digne d’un dictateur. Si Macron a fait honte à la France hier, en remontant une avenue déserte et en saluant un imaginaire public, nos députés ne font pas mieux en laissant en place un homme très perturbé, aux commandes d’un pays qu’il ne peut plus traverser, sans le vider de ses habitants.

3 mai 2023

L’impasse…

Gilles La Carbona


L’ONU épingle la France pour, entre autres, ses violences policières lors des opérations de maintien de l’ordre au cours des manifestations.

Les agissements de la Macronie sont désormais sous les feux internationaux. De nombreux pays choqués font entendre leur désapprobation, d’autres dont on aurait pu penser qu’ils ne viendraient jamais pointer des travers qui étaient les leurs, se permettent de nous tancer à présent. Même la Russie s’est autorisée à faire part de son inquiétude. Dire qu’il y a peu encore, la France accusait Poutine d’être un tyran. Macron qui se prétend ne pas en être un, aimerait avoir le même soutien que le président russe, qui dispose de 80% d’opinions favorables, selon un sondage US. Notre prince a presque le même score, mais pour un sentiment inverse. Bien entendu la représentante de la macronie à l’ONU a tenté d’expliquer qu’il n’en était rien, mais qui va la croire ? Elle n’est que le relais d’un pouvoir menteur qui n’a plus de légitimité et le monde entier s’en rend compte un peu plus tous les jours.

Il nous avait dit, depuis l’Élysée, qu’il se donnait 100 jours pour ramener le calme et la confiance. Mais comme tout ce qu’il entreprend sans pouvoir truquer le résultat, se solde par une catastrophe. Il y a d’abord ses déplacements et ceux de ses ministres, qui sont désormais impossibles sans une armée de CRS. Il y a eu ensuite la finale de la coupe de France, qui aurait pu lui permettre de tenter un coup de poker : il ne s’y est pas risqué. À vaincre sans péril on triomphe sans gloire, n’est pas le Cid qui veut. Macron n’est pas Rodrigue et samedi soir, il a prouvé que du cœur il n’en n’avait pas. Il ne s’est pas précipité pour venger le déshonneur qui le suit et dont il ne perçoit pas les effluves, trop habitué à croire faux ce qui est vrai et vrai ce qui ne l’est pas. Habitué à une bouillie sémantique orwellienne, pour s’exonérer de tout, il est soudainement devenu inaudible. Muré dans son vestiaire comme dans sa folie, la peur l’a rattrapé. Il entendait se présenter comme un guide, c’est tout l’inverse qui s’est passé. Un chef au moment où il apparaît suscite le respect. Le silence s’installe, quand il parle, l’attention s’impose. Avec Macron c’est exactement tout le contraire qui se produit.

Sa vue, sa voix, tout dorénavant, provoque une réaction épidermique qui conduit à la colère. Ce 1er mai nous prouve que le calme qu’il voulait rétablir est irréaliste. Sa gouvernance est impossible, il n’avait plus qu’une solution, demander l’arbitrage des urnes, mais au vu de l’évolution de la situation, ce ne sera, c’est à craindre, plus suffisant. Son départ est désormais l’unique épilogue à ce triste épisode de notre histoire. Le fait qu’il se soit terré dans le stade lors de la finale n’a été que l’aveu de son impuissance à retrouver la confiance, ainsi que son incapacité à être ce qu’il prétend incarner. Il n’est ni Jupiter ni Napoléon, sauf à prendre le chemin d’un exil comme l’ogre Corse. Il n’a ni son génie, ni sa hardiesse. L’homme est désormais seul et nu, de plus en plus illégitime, il ne peut plus avancer sa réélection pour faire taire le peuple et justifier de ses actions. Il ne peut plus se contenter de cette défense, ni ignorer l’évolution des mentalités, des désirs. Il est resté bloqué en avril 2022, persuadé qu’après sa réélection, il ne pouvait être comptable de rien envers personne et qu’il disposait d’un chèque en blanc.

Ce qui était vrai il y a un an ne l’est plus aujourd’hui, le temps n’a pas joué pour lui et persiste à le pousser vers une fin qui pourrait s’annoncer dramatique. C’est à se demander si son élection a bien été juste et légale tant le revirement s’est fait avec rapidité et haine. L’homme apparaît comme un usurpateur, officiellement détesté par l’immense majorité d’un peuple qui n’en veut plus. Il est à craindre que, blessé dans son orgueil d’enfant gâté, il ne veuille se venger sournoisement comme il sait le faire. Mais comble de malheur, voilà que la note de la France vient d’être baissée, ce qui devrait entraîner des restrictions et des tensions supplémentaires sur le pouvoir d’achat. Bref les difficultés s’accumulent et la réforme des retraites, qui devaient être le gage d’un financement pérenne, n’aura servi à rien.

L’homme est fini, il ne reste plus qu’à le destituer pour retrouver le calme, s’il n’a pas compris que désormais son obstination s’oppose à celle d’un peuple qui ne baissera plus les bras, alors il n’a rien compris et sa chute sera bien plus dramatique qu’il ne le pense. Les députés, pour sauver le peu de dignité qui leur reste, devraient lui rendre ce service, à défaut de placer l’intérêt du pays au-dessus de tout. Vont-ils laisser la France dans la tourmente depuis ce 49.3 odieux et le non moins infâme jugement de ce Conseil constitutionnel qui devra tomber avec lui, si l’on veut afficher une respectabilité institutionnelle ? Les images de ce 1er mai, qui feront encore la une des journaux étrangers, affichent le chaos dans lequel Macron et ses complices ont mené notre pays. Il faut l’arrêter pour sauver le pays, et mettre à l’abri un homme que la colère populaire finira par emporter, si nos parlementaires persistent à attendre du peuple qu’il fasse ce dont ils refusent de s’acquitter : une destitution.

29 avril 2023

Breton, au ministère de la Vérité…

Gilles La Carbona


Au nom du bien Thierry Breton, le commissaire européen non élu, s’exprime sur la future censure de l’Union, le contrôle de la pensée et du discours, qu’il entend mener. Il s’en prend à Twitter et déclare sans sourciller qu’il a créé des brigades spéciales pour faire des « descentes », dans les réseaux sociaux et vérifier, selon sa grille de lecture, que tout est normal. Cela rappelle les visites des Nazis, ou des Talibans, dans les librairies, qui brûlaient dans la rue les livres jugés subversifs. Ces délicats censeurs, dorénavant, feront fermer des comptes, c’est moins voyant, plus propre et à leurs yeux, plus acceptable. Elon Musk fera ce qu’on lui dit de faire, martèle-t-il. Il ne trépigne pas encore, rassurons-nous. La menace, l’intimidation, c’est son credo, souvenez-vous de son commentaire sur la réforme des retraites, en cas d’échec la France en subirait les conséquences financières.

Dans notre nouvelle société, en forme de IVème Reich, ces propos ne choquent personne, du moins ceux qui le sont n’ont pas droit au chapitre, c’est plus pratique pour faire croire qu’une grande majorité adhère à cette philosophie de lutte du bien contre le mal. Inspiré sans doute par Torquemada, Breton s’érige en gardien de la pensée et s’apprête à brûler les nouveaux hérétiques. Grâce à ses équipes de nazillons, il déterminera qui a le droit de s’exprimer. La liberté d’expression qui ne serait censurée que par un juge dûment habilité, c’est terminé, dépassé, ringardisé. Il faut un pape de l’excommunication sociale et médiatique, nous l’avons trouvé, ce sera Thierry Breton, qui avait déjà parlé de cela et qui vient de réitérer son propos. Il a le monopole du vrai.

Obsédée par la fuite des informations qui mettrait à mal ses narratifs, cette Europe technocratique veut corseter l’ensemble de la pensée, la totalité des conversations, pour ne diffuser qu’un seul discours : le sien. Et Breton, l’exécuteur des basses œuvres, qui ne doit la fulgurance de sa carrière qu’à son aptitude à dire oui en toutes circonstances, va se charger du programme.

Voilà ces gens pris de panique à l’idée que l’on puisse débattre de l’urgence climatique, de l’efficacité des vaccins, de leurs effets secondaires, de l’aide à l’Ukraine, de la diabolisation de Poutine et de la toute puissance de l’OTAN. La caste européenne, qui fait trop souvent la une des journaux pour ses implications douteuses, n’en finit plus avec la surenchère totalitaire, pour tenter de sauver les meubles. Ils prétendent protéger la vérité alors qu’ils sont les premiers menteurs et manipulateurs, à des fins de préservation de leurs intérêts. La vérité leur fait peur, ils doivent donc la contrôler, selon une nouvelle forme d’inquisition numérique. L’idée galope qu’il faille quitter cette UE au plus vite et commencer par se débarrasser du premier de la classe, Macron, pilier de cette forme de gouvernance anti-démocratique, dont on sent bien qu’il est le plus zélé en Europe pour l’imposition des dogmes qui permettent d’organiser les diverses contraintes, pour des motifs climatique, sanitaire, ou sociaux. L’idée d’une procédure de destitution fait elle aussi son chemin, à tel point que dans l’entourage même du président, certains commencent à penser qu’il ne tiendrait pas les cent jours qu’il s’est donné. Puissent-ils penser juste.

25 avril 2023

Attal fébrile et jusqu’au boutiste

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF, chargé du suivi de la vie parlementaire

Gabriel Attal dans une interview sur Europe 1, ce week-end, a affirmé qu’il ne savait pas discuter avec des casseroles. Humour typiquement macronien, c’est-à-dire élitiste. Le garçon aurait dû se taire, du moins d’éviter le sujet, ou de tenter de désamorcer la polémique. Cet effort est, pour un macroniste, impossible. Ils ne peuvent être dans le compromis ou la repentance. Un macroniste ne se trompe jamais, si ça ne marche pas ce sont les autres qui n’ont pas compris. D’ailleurs, l’ordre de supprimer les casseroles, ce sont les gendarmes qui ont fauté, pas eux. L’ordre a été mal interprété… les intéressés apprécieront le soutien. Seront-ils disposés à montrer toujours autant de zèle avec ce pouvoir qui se sert d’eux pour rester en place, mais les lâche dès que ça tourne mal ? [...]

C’est la macronie ou le chaos, à ce distinguo près que le chaos, c’est bien la macronie. Totalement déconnecté, ce régime et ses représentants nous prouvent tous les jours qu’il n’y a plus rien à attendre d’eux, le divorce est total, chacune de leurs tentatives est marquée du sceau du mépris et de la suffisance. Ils ne veulent pas renouer le contact, mais simplement être crus sur parole et obéis. La critique est interdite. Impossible de les contredire sans être taxé de facho. Il y a eux et le reste du monde. Les 100 jours risquent d’être un condensé de toutes leurs turpitudes et il ne se passera rien de positif, ce qui semble d’ailleurs fuiter de la part de quelques proches qui commencent à expliquer qu’il [ce régime] ne tiendra pas 100 jours. [...]

18 avril 2023

La révolution des casseroles

Gilles La Carbona

25 avril 1974, les militaires portugais glissent un œillet dans le canon de leur fusil, la révolution des œillets est née et le régime dictatorial portugais s’effondre.

Ce 17 avril 2023, Macron prend une énième fois la parole, les Français en signe de protestation descendent dans la rue et frappent sur des casseroles et des ustensiles de cuisine pour, symboliquement, couvrir la voix de fausset de l’homme le plus détesté de France. La révolution des casseroles est née, ça sonne moins bien que le nom d’une fleur, mais tradition culinaire française oblige, tout reste cohérent.

Plus sérieusement, le couple diabolique Borne-Macron atteint des records d’impopularité, mais ce qui est nouveau, et nos parlementaires devraient en prendre acte, c’est la réaction que provoque son apparition sur le petit écran. Le désormais pseudo-président irrite à un tel point que non seulement, il n’est plus écouté, mais en plus les Français font du bruit à côté, pour lui signifier qu’ils ne veulent plus l’entendre. Nous l’avions prédit, au RPF, et la complicité de Fabius n’a rien changé, bien au contraire, à ce glissement des opinions publiques. En tordant le cou aux principes fondamentaux du droit, Fabius et Macron pensaient tromper qui ? La réponse est venue une fois de plus de la rue, cet endroit qu’il exècre au point de ne pouvoir s’y rendre sans vider les venelles de ses habitants, sans une armée de CRS, pour protéger sa personne de la colère populaire…

Le mal est si intense que, contrairement à ce qu’affirme la présidente de l’Assemblée nationale, c’est maintenant qu’il faut réviser en profondeur nos institutions puisqu’elles ne sont plus respectées, d’abord par l’exécutif lui-même et surtout parce que le peuple n’en veut plus, ne trouve plus en elles la sécurité juridique nécessaire pour vivre sereinement. Mais on comprend aisément que la macronie préfère rester dans ce marasme et se servir de cette constitution violée, piétinée, pour gouverner sans majorité et consolider la dictature mise en place.

Puisqu’il ne veut pas entendre les Français, eux ne veulent plus l’écouter. Une guérilla s’est installée dans notre pays et les actions vont se répéter à l’infini, tant qu’une solution démocratique ne sera pas avancée. Il faut en passer par les urnes, et réformer en profondeur nos institutions. Le monde voit, écoute, et bientôt portera un jugement autrement plus sévère, sur le régime de Macron et sa clique.

Macron a déploré qu’il n’y ait pas eu un consensus autour de sa réforme. Ce sont des paroles de sourd, qui confond l’obéissance et le consensus. Le consensus a bien eu lieu mais pas dans le sens qu’il souhaitait, donc pour lui il n’y en a pas. Totalement hermétique à tout ce qui ne sort pas de lui, cet homme ne peut plus et ne doit plus rester au pouvoir. Les parlementaires doivent le sortir. Le hold-up constitutionnel et le concert de casseroles d’hier soir, usent encore plus une légitimité déjà mise à mal et tout ce qu’il décidera sera contesté, et dans la mesure du possible non respecté. Nous sommes entrés dans l’instabilité politique, masquée par la répression. Sans aucune adhésion populaire, seules les dictatures se maintiennent au pouvoir. Nos deux chambres veulent-elles continuer à être les complices d’un tel régime ? La destitution devient de salut public. Il faut l’enclencher sans tarder.

16 avril 2023

Fabius, l’homme du mensonge

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF, chargé du suivi de la vie parlementaire

Il est instructif de décortiquer les arguments avancés par le Conseil constitutionnel, pour valider la loi sur les retraites. Gardons à l’esprit que les éléments de langage de la macronie reposent sur l’aspect hautement symbolique d’une justice supérieure. En gros, maintenant c’est estampillé du sceau de la suprême légalité, circulez y a plus rien à voir, oui mais…

Donc, Fabius, l’air martial et le ton sirupeux, expert en coups tordus et falsification de la vérité, nous annonce, sans sourciller, qu’effectivement les débats ont été entachés plusieurs fois de mensonges de la part des membres du gouvernement, les rendant non sincères, et sans clarté… Un constitutionnaliste, professeur, sur BFM explique sans ambages l’inadéquation entre la remarque de Fabius et la conclusion de constitutionnalité qu’il en a tirée. Les journalistes, quelque peu gênés tentent de rattraper le coup, mais le professeur poursuit… Fabius avoue un usage inhabituel des procédures de rationalisation du débat parlementaire. Là encore les soutiens de Macron, à savoir les journalistes, totalement dépassés par les arguments de droit, affichant leur ignorance des procédures juridiques et des conséquences qu’une violation de ces dites procédures implique, tentent de dédouaner ce pauvre Fabius : c’est une délectation. Le professeur, calmement, rappelle à ces sentinelles incultes de la macronie, les fondamentaux d’une procédure. Et il conclut admirablement en faisant remarquer que l’objet du texte portait sur la réforme du régime juridique des retraites et non un aspect financier, et que donc, l’article 47.1 ne pouvait être utilisé. En moins de deux minutes, ce professeur démonte tout le pseudo argumentaire de l’escroquerie fabusienne.

Voilà sur quoi repose l’admirable souveraineté et sécurité juridique de notre Vème République, assassinée par Fabius et sa clique de cacochymes valets, au service exclusif du président et de ses commanditaires. Il est aisé de comprendre que le peuple ne peut reconnaître une telle forfaiture, que Fabius n’est plus crédible et que la dissolution de ce Conseil fantoche doit être demandée. Ses décisions ne sont que politiques et violent, sans même s’en cacher, les principes les plus fondamentaux du droit. Cette mafia aux grands airs, mérite les arrêts pour crime d’État et haute trahison. C’est sciemment qu’ils ont détourné les arguments de la constitutionnalité, pour valider une loi inique.

La nausée nous vient, le dégoût aussi. La macronie est dans son rôle du mensonge et des turpitudes, tel un gang de malfaiteurs. Mais ce n’est pas tout, l’argument pour repousser le RIP vaut également sont pesant de cacahuètes. Le RIP a été refusé parce qu’il portait sur le retour à 62 ans, alors qu’au moment où il était examiné, les 62 ans étaient encore d’actualité. En gros on ne pouvait pas accorder un RIP sur quelque chose qui n’existait pas. Fabius se sera fichu de nous jusqu’au bout, sa place est en prison, mais ça on le sait depuis longtemps. Il a jugé lui-même, en même temps, la loi passant de 62 à 64 ans et la demande de RIP, il savait donc pertinemment qu’elle allait exister quelques minutes plus tard, si ce n’est qu’elle existait déjà puisqu’il savait de longue date qu’il validerait la loi. Et quand bien même ce « détail » l’aurait embarrassé, la sincérité aurait dû le conduire à retarder de quelques heures ses conclusions sur le RIP. Pensez-vous, bandit jusqu’au bout, il joue les étonnés et naïvement vient nous dire que l’objet du RIP n’existe pas…

Il aurait dû montrer autant de zèle avec les premiers éléments d’inconstitutionnalité soulevés, mais l’homme est fourbe, cauteleux, perfide et sournois, autant qu’il le faut pour servir un président en guerre contre la nation. Que va-t-il pouvoir trouver comme excuses bidons pour refuser le second RIP le 3 mai ?

Le travestissement de la vérité, le détournement des faits, montre que le Conseil constitutionnel est devenu le fossoyeur des principes fondamentaux du droit, mais avec à sa tête Fabius, il ne fallait pas s’attendre à autre chose. Dans quel autre pays verrions-nous une telle représentation, dans un organe censé être déterminant ? Nulle part ailleurs que dans les pires républiques bananières. En attendant, le peuple pourrait être fondé à ne pas respecter ces conclusions anticonstitutionnelles, entachées de corruption et de mensonges. Il est très probable que les prochaines sorties du président sur le terrain, à commencer par la prochaine finale de coupe de France de football, soient couvertes de huées. L’enclenchement de la destitution est plus que jamais d’actualité.


11 avril 2023

Destitution : se rendre à l’évidence

Gilles La Carbona

Nicolas Dupont-Aignan juge enfin que la destitution de Macron est la dernière solution pour sauver la France. Face au drame, devenu bien visible, il se range à la demande d’Asselineau, qui fut le premier à faire ce vœu. Il annonce qu’il reste au président trois moyens constitutionnels pour sortir d’une crise de régime qu’il refuse de voir. Soit il retire sa loi, soit il déclenche un référendum, soit il dissout l’Assemblée Nationale. Vu le profil psychologique du personnage, aucune de ces trois solutions ne devrait trouver grâce à ses yeux. Macron n’est ni un gentil, ni un démocrate. Il se sert d’une image de gendre idéal pour séduire et utilise l’argument démocratique pour abuser d’un pouvoir qu’il ne veut ni partager, ni déléguer, qu’il considère comme le sien exclusif, une fois l’élection passée.

Il hait le peuple et ce qu’il peut représenter, selon sa conception très réduite de l’utilisation du pouvoir et considère que la rue n’a aucune légitimité à s’exprimer. Cependant, face à la situation et malgré les imprécations qu’il lance comme des vérités absolues pour se rassurer, il est seul, obligé d’utiliser l’arme du 49.3, procédé des lâches qui, sans courage, se cachent derrière cet article pour gouverner. Tous ceux qui l’ont utilisé à outrance ne brillaient pas par leur courage. Quel régime dans le monde peut ignorer à ce point la colère de son peuple à part une dictature ? Le monarque se veut impitoyable et sans état d’âme, cependant sa morgue à des limites. L’homme est un couard et trouve toujours une excuse pour quitter le territoire, lorsqu’une manifestation d’ampleur se profile. Si jamais la rue prenait le dessus et venait le chercher…

Dupont-Aignan rejoint l’analyse d’Asselineau et la position que nous défendons au RPF depuis des mois et envisage enfin la destitution, tout en ne se faisant pas d’illusion sur le nombre de parlementaires qui oseraient franchir le Rubicon. Le temps est long, mais des voix s’élèvent à présent partout pour signifier la nocivité du personnage. Macron inquiète plus l’étranger que la France, du moins que la fameuse auto proclamée élite qui le couve. Mais les faits le montrant tel qu’il est, immature, imbu de sa personne, autoritaire, et stupide, au point d’aller menacer les chefs d’État étrangers, ne peuvent plus être passés sous silence. Certains éditorialistes commencent à cerner le président et le décrivent comme un homme incontrôlable et dangereux, parce que sans attaches historiques, ni conviction de son appartenance à une communauté d’idées. Il ne s’identifie pas au passé de notre Nation, n’en voit ni la grandeur, ni l’héritage, il ne peut avoir la volonté de construire un futur sur ces fondations là.

Il est désormais incapable de fédérer, sur sa personne, un quelconque « contrat social ». Il rêve en globaliste, sans se rendre compte que cette approche purement technocratique, en rupture avec le réel, ne peut conduire qu’à une impasse. Cette analyse a été faite récemment dans Libération, Pierre Rosanvallon l’étrille : « Il y a chez Emmanuel Macron une arrogance nourrie d’ignorance sociale » écrit-il le 3 avril dernier. Pour ce dernier, il n’a aucune attache de pensée politique, car il n’a pas d’enracinement historique, ce qui le rend dangereux pour la démocratie. Quand la majorité des députés et des sénateurs aura compris que Macron n’a rien à voir avec le démocrate qu’il prétend être, qu’il a vendu la France à l’étranger, qu’il n’a de cesse de détruire la société française et son peuple qu’il méprise, alors il sera destitué. Mais pour l’heure l’idée d’en arriver à cette extrémité ne fait pas encore l’unanimité. Pour autant, Dupont-Aignan souligne parfaitement le dilemme qui ne tardera pas à se présenter devant eux. Soit le destituer pour préserver la paix, soit laisser la violence de la rue tenter de réparer ce que nos représentants se refusent à faire, non par conviction politique, mais bel et bien par intérêt personnel.

Nous l’avons déjà écrit, la majorité des députés ne souhaite pas prendre le risque de perdre un siège qui donne privilège et sécurité. La place est bonne, ils s’accrochent. L’image qu’ils renvoient d’eux-mêmes est calamiteuse, déplorable, mais ils s’en moquent, seul compte leur petit confort. La France et son avenir est le cadet de leurs soucis. C’est bien là que le problème demeure. Comment un peuple peut-il se débarrasser d’un pouvoir qu’il ne veut plus à plus de 70%, quand ceux qui devraient valider ce sentiment le trahissent ? Si Macron refuse de voir une crise de régime que seul le suffrage universel peut résoudre, les députés ne sont pas mieux éclairés, car non seulement ils n’ont pas voté la motion de censure qui aurait évité tous ces débordements, mais surtout ils veulent ignorer la colère du peuple contre ce régime, en supposant que les Français n’auront pas le cran de transformer cette contestation en une véritable révolution, avec tout ce que ce terme peut véhiculer de drames et de violence.

C’est un pari non pas osé, mais totalement irresponsable. Quel drame faudra-t-il supporter pour que les esprits se réveillent et évitent que notre pays ne sombre dans le chaos ? La destitution est la dernière arme, elle est urgente à mettre en œuvre ne serait-ce que pour calmer une haine qui ne cesse de monter. La confiance entre le peuple et ses représentants est rompue, ce ne sont pas les futures déclarations du Conseil Constitutionnel, serviteur zélé de la macronie, mais nullement arbitre intègre, quoi qu’en dise Debré, qui apaiseront les tensions, bien au contraire. La folie s’est emparée de nos dirigeants, la destitution est la seule façon de retrouver le calme, mais nos parlementaires sont des apprentis sorciers.

8 avril 2023

Le syndrome Benalla

Gilles La Carbona

Depuis l’annonce du 49.3, les manifestations n’en finissent plus, d’ampleurs différentes. Il ne se passe pas une journée sans que la France ne soit secouée par cette colère. Les périphériques bloqués, les ponts, les dépôts pétroliers, font l’objet d’action coup de poing. Plus symboliques sont les attaques contre des lieux incarnant le pouvoir, des permanences de LR ou de députés Renaissance saccagées, murées, des mairies envahies. À Paris et à Nancy, les portes d’entrée de la banque de France ont fait l’objet de tentatives d’incendie. Le restaurant la Rotonde, a également été visé. La grogne monte d’un cran.

Nous l’avions dit au RPF, cette colère contre l’utilisation du 49.3 en lieu et place d’un vote des députés, se mue en une révolte contre un pouvoir qui aujourd’hui, est non seulement contesté, mais plus grave, détesté. Pour seule réponse, la violence policière, pardon, pour BFM, il ne faut pas employer ce terme, mais celui de « dérapage ». Encore une fois cette chaîne se distingue par une déférence qui confine à l’aveuglement et au détournement de la réalité. Mais que ne ferait donc pas BFM, dont son président doit tant au couple Macron ? Ce renvoi d’ascenseur n’est pas un service qu’il rend à l’apaisement social. Masquer les faits, les minimiser pour tenter de justifier ce que la presse étrangère découvre, horrifiée, est une manipulation peu honorable. Il y a une différence entre un dérapage et une violence. Si les deux sont condamnables, les conséquences qui en résultent ne sont pas les mêmes. Une femme sauvagement matraquée, avant d’être poussée dans le métro, place d’Italie, c’est une violence, le refus de s’identifier avec son RIO auprès du journaliste David Dufresne, ou devant des députés de la Nation, Ugo Bernalicis, Alexis Leaument, Thomas Portes, c’est un dérapage. Mais après tout pourquoi les forces de l’ordre seraient-elles tenues de respecter une obligation ? Qui peut les obliger ? La police ? L’armée ? Ne rêvons pas.

Le Conseil d’État s’est délicatement écarté du débat en s’excusant de ne pouvoir prendre une décision qui relève du pouvoir hiérarchique. Mais n’est-ce pas aussi le but de cette institution défaillante de pallier les manquements hiérarchiques ? Une notation abusive est annulée par la justice administrative, aucun juge n’a encore laissé le soin à l’administration en cause de gérer seule ce problème. Il en est de même pour faire respecter une règle à laquelle la police se soustrait sans aucune sanction. Que peut-on dire d’une police, qui non seulement ne laisse pas travailler un journaliste, mais qui en plus ne respecte même pas les élus de la nation ? Et dire que certains justifient leur attitude agressive pour « sauver la République ». Un ancien préfet fustige la macronie et parle de « nouveaux flics » en ces termes : « On recrute des teubés , ils parlent comme des voyous et portent des armes et une matraque. Je ne reconnais plus la police dans laquelle j’ai travaillé. » Anciens et nouveaux ne doivent pas plus se comprendre dans la police, que dans d’autres administrations.

Mais si un policier n’est plus identifiable, comment un manifestant peut-il faire la différence entre un voyou et un fonctionnaire assermenté ? L’habit seul, ferait donc le moine ? Souvenons-nous de l’affaire Benalla, il avait bien un brassard de police autour du bras, et n’était nullement habilité à s’en prévaloir. Nous arrivons devant un problème d’une gravité encore jamais atteinte. Nous avons un pouvoir qui ne peut se maintenir que par la violence et la terreur, une police qui n’a plus rien de républicaine, puisqu’elle enfreint elle-même les lois qu’elle est censée faire appliquer, et des députés qui n’osent pas destituer un président détesté à l’intérieur, et méprisé à l’extérieur. Chirac, à son époque, avec le CPE, avait su entendre à la fois, la rue et la République et retiré sa loi. Macron, obéissant à des intérêts supérieur et avec le profil psychologique très particulier qu’on lui connaît, n’écoute personne.

Les députés ne se rendent pas compte de la catastrophe qui arrive, médusés pour certains par l’Eldorado qu’ils découvrent. Entre salaire confortable et avantages hallucinants, ils ont perdu la tête. L’annonce de la constitutionnalité de la loi, si elle n’est pas tempérée par l’acceptation du RIP, pourrait provoquer un nouvel embrasement. Lorsque les mots deviennent impuissants à convaincre, les actes les remplacent. Ces derniers ne sont plus que l’expression brutale de l’exaspération. C’est cette évidence que nos oppositions sont incapables de voir et de comprendre. Au RPF, avec d’autres, nous craignons que ce qui risque d’arriver, ne soit plus du ressort de la prévention, ou de la pédagogie.