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3 janvier 2024

Conte de Nouvel an

Catherine Gaillard

En bas de chez moi il y a un homme, jeune, pas 40 ans, qui "vit" dans sa voiture, une petite Peugeot bleue presque neuve. Un voisin me dit que cet homme a un boulot. Je l'ai vu l'autre jour, de très bonne heure, alors qu'il faisait froid, torse nu, en train de se laver et se brosser les dents à la pompe. Moi qui "vit" avec pas tout à fait 1 000 euros, j'ai quand même honte, et pourtant je sais bien (oh comme je le sais, "des fois" j'en ai du mal à dormir) qu'il n'existe qu'une ligne de démarcation très mince et fragile entre lui et moi que j'entretiens en ne voyageant plus, en ne partant plus en vacances, ne m'habillant plus de neuf, en ne sortant pas de ma liste quand je fais mes courses, en n'offrant pas à mes enfants et mes petits-enfants ce que j'aimerais, impuissante à les aider en cas de coup dur pour eux aussi, etc., etc...
Qu'est-ce-qui s'est passé pour que le gars mérite de se retrouver à la rue ? Il faut, j'imagine, avoir fait de très très grosses bêtises pour en arriver là dans "un grand pays démocratique" en... 2023, sans qu'on ait volé ni tué personne ? Il n'est pas en prison, non, il est juste DEHORS. Allez hop, toi, dehors ! Tu ne sais pas te débrouiller pour pouvoir continuer à tout payer, honorer ton loyer et tes factures avec ton smic, ton mi, ton tiers-temps ou ton chômage, pauvre type, feignasse, assisté ? Tu as un jeune et beau président, pourtant, éminemment moderne, avec des beaux costards, un beau sourire carnassier, qui sait tout, qui a tout compris, qui sait bien où placer ses respirations et ses clins d'œil pendant ses discours fleuve, qui prend les gens dans ses bras, pose sa main sur la tête des enfants comme le Père de la nation, tu vis dans la start-up nation, pointe du progrès (du progrès humain ?) et comme d'autres, de plus en plus nombreux, tu es foutu sur le palier ?
Un peu plus loin sifflent et hurlent les choufs, dans les halls et les recoins la dope fait ruisseler le fric, de temps en temps une Porsche ou une Lamborghini avec des types typés sillonne la teuci, passe près de toi recroquevillé dans ta bagnole sous tes couches de fringues froides, la nuit il arrive que des balles soient tirées, et toi tu mérites de "dormir" là avec pour unique protection l'habitacle de ta voiture. Un bon investissement, ta voiture, "soit dit en passant" comme dit M. Bock-Côté, si ça se trouve c'est à cause de ton crédit pour l'acheter que tu es là.
Radu Portocala

Je viens de lire le discours du 31 décembre de Macron. (Je ne l’écoute plus parce que sa voix m’est insupportable, ainsi que son interprétation qui, quoi qu’il fasse, est celle d’un très mauvais acteur).
À part le fait que le texte soit, comme toujours, bien trop long, et que l’on retrouve - mais c’est une triste habitude - des slogans sans aucun intérêt, je découvre :
- qu’il a employé huit fois le mot réarmement, ce qui me fait penser à la volupté puérile avec laquelle il nous a annoncé que « nous sommes en guerre » au début et pendant l’épidémie, puis lorsque l’armée russe est entrée en Ukraine. Il a sans doute une passion militaire inassouvie, et le pays ferait bien de lui offrir une collection de soldats de plomb.
- qu’il nous annonce le nécessaire « choix d’une Europe plus forte, plus souveraine, à la lumière de l’héritage de Jacques Delors ». Donc, une Europe fédérale, telle que Delors la voulait.
L’alignement de drapeaux européens qui formait un étrange décor pour cet exercice de vacuité, était soit un symbole mégalomaniaque, voulant signifier qu’il se prend pour le président de tous, soit d’affirmer (sans l’assentiment des peuples intéressés !) que la fédération est en bonne voie.
Dans la réalisation de ce projet à la fois monstrueux et imbécile, la France, ainsi que toutes les autres nations européennes vont perdre leur souveraineté et, finalement, leur identité, se fonderont dans le magma bureaucratique de Bruxelles et se précipiteront vers une ruine certaine.
Maxime Tandonnet

Mes souhaits d’une excellente année 2024


Longtemps, j’ai gardé l’espoir d’un réveil collectif, politique et d’une lueur d’espoir dans ce pays. L’année dernière a achevé d’enterrer mes dernières illusions. Rarement les douze mois qui s’achèvent n’ont été à tel point dominés par le mensonge, la trahison, l’incroyable bêtise de ceux-là même sur qui on comptait pour apporter un peu de lumière dans le brouillard. Je pense qu’en terme de fuite dans l’esbroufe, l’hypocrisie et la grandiloquence, 2024 sera encore pire. Une consolation : à l’évidence beaucoup de monde partage ce désarroi. Un jour viendra, peut-être… Mes vœux sont donc principalement personnels. Que peut-on espérer pour l’année qui vient ? Un maximum de satisfactions familiales et professionnelles, faire de beaux voyages, lire d’excellents livres et écouter de l’excellente musique. Il existe toujours un endroit, un jardin secret à protéger du cynisme et de la bêtise. C’est lui qu’il faut cultiver. Alors, en ce sens, je souhaite aux visiteurs, lecteurs et contributeurs habituels de ce site une excellente année 2024 et les remercie de tout cœur pour leur intérêt et leur fidélité.

2 janvier 2024

Bonne année les gentils !

Didier Raoult

Cette nouvelle année nous ramènera peut-être à la raison :
Les médecins auront le droit de soigner.
Les ministres ne seront pas corrompus par des conflits d’intérêts (URGO). Les « experts » déclareront comme la loi l’exige leurs conflits d’intérêts avec l’industrie pharmaceutique.
La directrice de l’agence nationale de sécurité des médicaments rendra des comptes sur sa publication illégale (sa seule publication internationale sans validation éthique pourtant obligatoire) plutôt que d’inventer des essais illégaux nous concernant (tuberculose, covid).
Nous aurons enfin les documents détaillants les milliards distribués pendant la crise.
Nous saurons si les fonds Marianne distribués par Mme Schiappa ont servi entre autres à financer la horde d’énergumènes qui nous ont harcelés.
Nous aurons peut-être connaissance des documents de l’Europe sur l’achat massif (un milliard d’euros) de remdesivir la veille du jour où même l'OMS reconnaissait son inefficacité (mais toujours recommandé en France) !
Nous saurons peut-être la nature des sms échangés entre la présidente de la commission européenne et Pfizer pour l’achat de vaccins d’une telle quantité qu’une grande partie ne fut pas utilisée et est périmée.
Nous saurons peut-être pourquoi la composition du vaccin (richesse inattendue en ADN) et son expression chez l’homme (protéine imprévue) n’était pas connus.
Peut-être que la justice se saisira de nos plaintes pour diffamation et harcèlement et usage de faux.
Espérons que les parlementaires, comme en Angleterre ou aux États-Unis, se mettent à faire l’analyse des décisions concernant le Covid.
Enfin, le temps des élections revenant, espérons que la crise morale, sanitaire et financière du Covid devienne enfin un enjeu politique et l’objet d’un débat démocratique au lieu d’une censure indigne de notre histoire.

1 janvier 2024

MEILLEURS VOEUX

Gabriel Nerciat

Chers amis, j'en ai un peu assez d'entendre tout le temps que tout va mal, et que 2024 va être forcément une année effrayante pire encore que celle qui s'achève ce soir.
Nul n'en sait rien, et il ne tient qu'à nous de faire en sorte que ce ne soit pas le cas, au moins partiellement.
D'ailleurs, allez savoir : peut-être qu'il y aura aussi de très bonnes nouvelles l'an prochain.
Des victoires savoureuses, des évènements inattendus et des retours prolifiques.
Bref, je vous souhaite à vous tous ainsi qu'à vos proches du fond du cœur une excellente année - comme du reste je me la souhaite aussi à moi-même.

Et si on essayait d’être heureux, ne serait-ce que pour donner l’exemple ?

Anne-Sophie Chazaud

Je me souviens de combien m’avait bouleversée cette citation de Prévert dans la bouche de Jean-Louis Trintignant, si digne à la ville comme à la scène, lorsqu’il avait reçu avec Mickaël Haneke la palme d’or du Festival de Cannes en 2012 pour le magnifique (et bouleversant, et perturbant…) film «Amour». Elle m’avait frappée par sa beauté et atteinte au plus profond parce que ma propre existence avait été dans cette décennie-là jonchée de tragédies dont je ne ressortais qu’avec le secours d’une très solide dose d’instinct vital reçue en quantité surnuméraire à la naissance et développée jusqu’à l’excès dionysiaque ensuite, que j’opposais non sans une forme d’indispensable rage (laquelle se traduisait d’ailleurs alors, vous vous en souvenez peut-être pour ceux d’entre vous qui me suivaient, par un style d’écriture délibérément violent, revendiquant que la culture et le couteau relevaient de la même étymologie, de celle avec laquelle on sarcle les limites et les contours de nos existences comme de nos frontières collectives - du moins devrait-ce être le cas -, ce que toute une tripotée de petits bourgeois des internets et d’ailleurs, bien au chaud dans leurs mornes existences grisâtres, ne risquaient pas de beaucoup comprendre…).
Bref, je me souviens, donc, de combien cette phrase qui résume à elle seule toute la sagesse du monde, m’avait frappée et portée, lorsque parfois la tentation de l’abattement, de baisser les bras, de dire «à quoi bon ?», du renoncement, se faisait trop forte.
En réfléchissant à comment il était possible, dans les temps troublés que nous traversons au plan collectif, indépendamment de nos éventuels heurs ou malheurs personnels, de vous souhaiter une bonne année, je me suis aperçue que c’était de nouveau cette citation qui s’imposait à moi et que je souhaitais partager avec vous.
Il n’est pas facile de se souhaiter le cœur insouciant et léger «bon réveillon, bonne année» alors même que le monde sombre avec détermination et opiniâtreté dans un chaos qui semble d’autant plus important et généralisé qu’il «bénéficie» de la surmédiatisation propre à l’époque hypnotique des chaînes de désinformation en continu et des médias dits sociaux. Car, après tout, si la guerre semble vouloir faire rage comme souvent cette forme de prurit collectif s’emparant des sociétés humaines à intervalles réguliers, il n’en demeure pas moins que d’importants conflits faisant des millions de morts au total n’ont pas cessé d’exister depuis l’après Seconde Guerre mondiale (Corée, Vietnam, Afghanistan, Irak, Syrie, ex-Yougoslavie, génocide rwandais, pour ne prendre que quelques exemples non exhaustifs parmi les plus meurtriers…) et je n’ai pas souvenir, par chance, que cela nous empêchait de vivre ou de simplement revendiquer le droit d’être heureux et d’aimer la vie, comme le fait l’humanité depuis qu’elle existe et que tout à la fois elle s’entretue régulièrement et fait l’amour dans le même temps.
Pas facile donc, à l’ère de la surmédiatisation, de se réjouir sans la moindre arrière-pensée, sans une forme pénible de culpabilité, sans la moindre ombre au tableau, pas facile de se dire que tout ira bien l’an prochain. Pas facile lorsque l’on crie de nouveau «mort aux Juifs» dans les rues occidentales après un abominable pogrom psychopathique, pas facile d’avoir non plus foi en l’humanité lorsqu’à ce pogrom répond une punition collective faite exclusivement de bruit et de fureur, frappant sans distinction les terroristes certes, les combattants, mais aussi les femmes, les enfants (tellement d’enfants !), les islamistes certes aussi, sur lesquels je ne verserai jamais le moindre début de larme, mais aussi sur les «simples» musulmans, sur les chrétiens palestiniens ou sur les chrétiens arméniens de Cisjordanie : pas facile de se dire que, si telle n’est peut-être pas l’intention initiale, cela finit tout de même bien par revêtir toutes les caractéristiques du nettoyage ethnique.
Pas facile de songer aux dizaines et dizaines de milliers d’Ukrainiens qui ont perdu la vie sous les balles et les bombes pour défendre leur pays quand on comprend à quel point ils n’ont été que les marionnettes de chair et de sang envoyées au casse-pipe et à la boucherie par des politiques corrompus et des stratèges d’opérette, pour le compte d’intérêts les surpassant très largement et dans lesquels ils n’auront été qu’une triste monnaie d’échange aujourd’hui dévaluée.
Pas facile, en France, de se dire qu’on va vers une «bonne année» alors que nous sommes de toute évidence dirigés par un équipage alliant l’incompétence, la capacité de nuire et le grotesque à un niveau stratosphérique que je n’aurais jamais cru pouvoir observer de mon vivant. Pas facile de se dire que tout va aller bien lorsqu’on se souvient des «émeutes», lorsqu’on réalise que, désormais, dans notre propre pays, il faut mobiliser 90000 forces de l’ordre pour «fêter» le Nouvel An : contre quel ennemi jamais nommé, jamais nommable, un pays normal doit-il mobiliser 90000 forces de l’ordre un soir de fête ?
Il est particulièrement difficile de trouver du sens à tout ce que nous traversons collectivement, difficile également de se contraindre à éviter les lectures binaires, manichéennes, hystériques et brutales de cette actualité.
C’est pourtant cela que je nous souhaite collectivement. L’amour bien sûr, même quand la mort rôde (mais, je le redis, il n’en a jamais été autrement dans l’histoire de l’humanité), la beauté, l’intensité, la puissance, l’intelligence, le goût de l’ingénierie, de l’innovation, de la recherche (plutôt que de céder aux sirènes apocalyptiques et paresseuses des collapsologues de tout poil). L’attention portée à nos proches, notamment à nos enfants que nous devons à la fois protéger contre la folie ambiante mais aussi rendre forts et battants pour le monde costaud, musclé (faut-il finalement s’en plaindre après tant d’années de mollesse et de paresseux nihilisme ?) qui advient.
Alors oui, je nous souhaite d’être heureux, de croire en nous-mêmes, ne serait-ce que pour montrer l’exemple, comme une discipline pour les jours de plomb, ou, tout simplement parce que, souvent, le bonheur est là, à portée de main, pour qui sait le voir, le saisir et l’assumer, oui, l’assumer, avec la dose de sain égoïsme que cela a toujours requis.
Je vous embrasse et vous souhaite donc une très bonne année 2024.
(Comme photo de vœux cette année j’ai choisi cette prise de vue de la lune que j’ai faite lors de la dernière pleine lune de l’année il y a quelques jours, parce que je pense que l’observation de l’univers est non seulement une chose magnifique que j’ai toujours adorée mais qui, surtout, devrait en toute circonstance nous inciter à un peu de modestie et de relativisation quant à nos détestations et nos guerres aussitôt qu’on les observe du point de vue du cosmos : je demeure convaincue qu’à la fin il ne reste, sous forme chimique et/ou spirituelle, que l’énergie d’amour que nous aurons - ou non - laissée dans notre combat contre les forces du mal et de la destruction).
ASC, 2023.

Bonne année 2024

H16

2023 est morte, vive 2024.

L’année 2023 s’est déroulée comme on pouvait s’y attendre, c’est-à-dire que le meilleur restant toujours à venir, le pire s’est étendu sans grande limite.

Pour cette année 2024, souhaitons-la bonne et pour ce qui est des surprises, il est certain qu’il y en aura par paquets de douze : les élections européennes, les Jeux Olympiques de Paris, les élections américaines ne peuvent se passer que comme prévu, c’est-à-dire n’importe comment avec une absence de freins et un petit klaxon qui fait pouët.


Pour le reste, on peut garantir que les Gaïatollah continueront de nous abreuver de leurs terreurs, trop humides, trop sèches, trop froides et trop chaudes et tout ça à la fois, alors même que les saisons continueront de défiler sans souci et les événements climatiques de s’enfiler avec normalité, indépendamment de leurs braillements. La science (la vraie, pas la Science™) continuera de progresser malgré les exhortations des uns et des autres à décroître et disparaître. Et avec un peu de bol, l’Humanité va donc passer une nouvelle année 2024 pleine de rebondissements décisifs.

Que 2024 soit l’occasion pour vous de réaliser de beaux projets, de belles rencontres et de bonnes lectures 😉 !