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18 septembre 2024

François Asselineau

TRÈS LARGE DÉFAITE POUR TEL-AVIV À L'ONU
2/3 DES ÉTATS DU MONDE EXIGENT QU'ISRAËL SE RETIRE DES TERRITOIRES PALESTINIENS


18/9/2024 : L'Assemblée générale des Nations Unies vient d'adopter à une très large majorité des 2/3 une résolution exigeant qu'Israël se conforme à la décision de la CIJ et se retire des Territoires palestiniens occupés.

CONCLUSION :
Sur les 193 États membres de l'ONU
• 124 soit 64,2% ont exigé qu'Israël se retire des Territoires Palestiniens occupés
• 14 soit 7,3% ont refusé de l'exiger
Et encore, la moitié de ces 14 votes sont ceux de 7 micro-États très pauvres du Pacifique-Sud, aux antipodes du conflit israélo-palestinien. Et c'est un secret de Polichinelle à l'ONU qu'ils vendent leur voix moyennant une "aide au développement" des États-Unis ou d'Israël.
• 43 soit 22,3% se sont volontairement abstenus
• 12 soit 6,2% n'étaient pas présents au vote
Par ailleurs, l'Union européenne en tant que telle ne pèse absolument rien puisque ses 27 États membres ont voté en ordre totalement dispersé :
- 13 ont voté pour
- 2 ont voté contre
- 12 se sont abstenus
Cela signe au passage la faillite de la prétendue "Politique Étrangère et de Sécurité Commune" (PESC) de l'Union européenne établie par le Traité de Maastricht entré en vigueur le 1er janvier 1993, il y a bientôt 32 ans...

13 septembre 2024

Régis de Castelnau

Rubrique : solidarité

Le Conseil National des Barreaux (CNB) manifeste sa solidarité. Avec les Iraniens réprimés par le régime des mollahs. Cet engagement international des avocats pour soutenir ceux qui subissent cette répression est à saluer.
Cependant il y a actuellement un pays où on commet des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, où des juristes internationaux disent qu’on y commet un génocide, où on arrête et détient arbitrairement des milliers de personnes, y compris des enfants, où on les torture et où les tortionnaires sont invités à la télévision pour revendiquer leurs crimes. Un pays dont l’armée a massacré 20 000 enfants, des centaines de journalistes et dont les juridictions internationales démontrent qu’il viole tous les jours le droit international en faisant régner un apartheid dans les territoires conquis par les armes et illégalement occupés.
Le problème, c’est que lorsque l’on parcourt la liste des communiqués du CNB, on ne trouve rien, pas un mot, à propos de ce qui se passe en Palestine.
Cette abstention et ce double standard dont on peut craindre qu’ils soient le reflet d’un engagement politique, aboutit nécessairement à affaiblir, voire vider de sa substance, l’expression pourtant indispensable d’une solidarité avec les victimes de la répression iranienne.

Conseil Mondial des Imams, Déclaration sur l'exécution d'otages par les terroristes du Hamas

20 août 2024

L’intenable exceptionnalisme israélien

Michael Young

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, lors de son discours devant le Congrès des États-Unis, le 24 juillet 2024, à Washington D.C. Roberto Schmidt/AFP


17/8/2024 - Le 5 août, le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a déclaré qu’affamer 2 millions de Palestiniens à Gaza « jusqu’à la mort » pourrait être « justifié et moral » pour pour faire libérer les otages israéliens détenus à Gaza, tout en déplorant que le « monde ne (les) laissera pas faire ».

Il a fallu attendre plusieurs jours pour voir une réaction internationale à cette tentative de transformer une pulsion génocidaire en une action moralement justifiée. Le 8 août, le porte-parole du département d’État américain a déclaré que son gouvernement était « consterné par ces commentaires et réaffirme que cette rhétorique est nuisible et inquiétante ». Compte tenu des circonstances, la réprimande était plutôt discrète. Appeler à la famine massive d’une population civile entière devrait être plus que « nuisible et inquiétant ». Mais le département d’État n’a peut-être pas voulu aller trop loin dans la condamnation d’un ministre de premier plan au sein du gouvernement d’un homme, Benjamin Netanyahu, qui a récemment été ovationné plus de 50 fois par des membres du Congrès. Ironiquement, l’un de ceux qui a réagi de manière plus sensée aux remarques dépravées de Smotrich est le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui, dans un discours prononcé peu avant que la condamnation de Smotrich ne s’intensifie en Occident, s’était étonné que personne n’avait encore interpellé ce dernier.

Supériorité morale ?

Au cœur du conflit de Gaza se trouve la question de la moralité d’Israël. Pour ses soutiens, il ne fait aucun doute que le pays est moralement supérieur à ses ennemis. C’est l’une des raisons pour lesquelles les élites occidentales ont continué à détourner le regard face à l’horreur de la campagne israélienne à Gaza, alors que son impact est visible depuis des mois grâce aux chaînes de télévision arabes par satellite et aux réseaux sociaux. Le chancelier allemand Olaf Scholtz, qui a déclaré en octobre 2023 qu’« Israël est un État démocratique guidé par des principes très humanitaires, et nous pouvons donc être certains que l’armée israélienne respectera les règles qui découlent du droit international dans tout ce qu’elle fait », a pris très tôt le parti de la politesse. M. Scholtz allait regretter ses paroles, car les rapports se sont multipliés presque immédiatement sur les efforts d’Israël pour procéder au nettoyage ethnique de la population palestinienne de Gaza ; sur la destruction par ses forces d’hôpitaux, d’écoles, de maisons et d’infrastructures ; sur la rétention de nourriture et de médicaments pour les Palestiniens assiégés ; sur la propagation de multiples maladies, dont la gale et la poliomyélite ; et, plus généralement, sur les meurtres de masse commis sans vergogne ni discernement…

Cela n’a pourtant pas empêché les membres du Congrès américain d’applaudir et de ricaner lorsque Netanyahu s’est présenté devant eux et a qualifié certains de leurs concitoyens d’« idiots utiles » de l’Iran parce qu’ils exerçaient leur droit constitutionnel de protester contre les actions d’Israël. Aucun de ceux qui ont célébré ses paroles n’a – à notre connaissance – réprimandé Smotrich pour son désir ardent qu’Israël affame tous les Palestiniens de Gaza pour libérer ses otages.


La question de la moralité est importante pour deux raisons essentielles. D’abord, elle permet aux États-Unis de justifier la poursuite de la fourniture d’armes à Israël, qui ont été utilisées dans la plupart, voire la totalité, des multiples massacres perpétrés par Israël à Gaza. Par exemple, dans le cas récent de l’attaque de l’école de Tabaain, qui a fait plus de 100 morts (dont de nombreux enfants), les Israéliens ont affirmé comme à leur habitude que des membres du Hamas y opéraient, ce que le Hamas a démenti. Lorsque l’armée israélienne a publié des photos des combattants présumés du Hamas tués, un professeur palestinien travaillant dans le domaine des droits de l’homme, qui connaissait plusieurs d’entre eux, a publié un message sur X dans lequel il démentait toute affiliation au Hamas.

La deuxième raison est que tant qu’Israël sera perçu comme un acteur moral en Occident, alors que tout le monde peut clairement constater le contraire, le fossé se creusera entre les pays occidentaux et ceux qui, dans le monde entier, auront le sentiment qu’il y a deux poids, deux mesures. Cela pourrait avoir des répercussions géopolitiques majeures, car nombre de ces États, en particulier dans le Sud, ne verront aucune raison impérieuse d’accepter les récits occidentaux sur la nécessité de défendre la démocratie et les droits de l’homme. Nous avons déjà assisté à un tel rejet à propos de l’Ukraine, et Gaza a porté plus loin le mécontentement à l’égard de l’hypocrisie américaine, une situation que la Chine a exploitée avec beaucoup d’habileté.

Rupture historique

Cette attitude à l’égard de la moralité israélienne est liée à une perception principalement occidentale selon laquelle Israël a été fondé par les victimes de ce qui est peut-être le plus grand crime de l’histoire, l’Holocauste, ou Shoah. L’auteur indien Pankaj Mishra a abordé ce sujet dans un superbe texte publié en mars dernier dans la London Review of Books (The Shoah after Gaza, mars 2024). Il y retrace la manière dont l’establishment israélien en est venu, au fil du temps, « à produire et à diffuser une version très particulière de la Shoah qui pourrait être utilisée pour légitimer un sionisme militant et expansionniste ». Pourtant, c’est la Shoah qui a également alimenté la croyance de nombreux partisans d’Israël selon laquelle le pays est en quelque sorte à l’abri d’une remise en question morale. Pankaj Mishra cite l’éditorialiste israélien Boaz Evron, qui a décrit comment la « tactique consistant à faire l’amalgame entre les Palestiniens et les nazis et à crier qu’une autre Shoah est imminente » libérait les Israéliens ordinaires de « toute restriction morale, puisque celui qui est en danger d’anéantissement se voit exempté de toute considération morale qui pourrait restreindre ses efforts pour se sauver ». Cette observation ne doit cependant pas faire oublier qu’il existe un nombre croissant de Juifs, dont beaucoup manifestent aux côtés des « idiots utiles » de Netanyahu, pour qui l’essence de leur religion est de conserver une boussole morale au milieu de la bataille.

Et Pankaj Mishra de conclure qu’en se livrant à de vastes crimes à Gaza, « Israël dynamite aujourd’hui l’édifice des normes mondiales construites après 1945 ». C’est pourquoi « la profonde rupture que nous ressentons aujourd’hui entre le passé et le présent est une rupture dans l’histoire morale du monde depuis le point zéro de 1945, histoire dans laquelle la Shoah a été pendant de nombreuses années l’événement central et la référence universelle ». À la lumière de cela, « il semble que seuls ceux qui ont été secoués dans leur conscience par la calamité de Gaza peuvent sauver la Shoah de Netanyahu, (du président américain Joe) Biden, de Scholz et (de l’ancien Premier ministre britannique Rishi) Sunak et réuniversaliser sa signification morale ».


Le point de vue de Mishra a touché de nombreuses personnes dans le monde, mais n’a apparemment pas pénétré la formidable forteresse mentale de l’establishment politique des États-Unis et de ses appendices. Les politiciens américains qui marinent dans le langage de la droiture morale ont ignoré, consciemment ou non, la direction dans laquelle Netanyahu emmène Israël et les États-Unis, alors qu’il poursuit la destruction de Gaza par Israël, sape un accord de cessez-le-feu et cherche à élargir la guerre en provoquant une confrontation armée entre l’Amérique et l’Iran – un fantasme que les amis d’Israël à Washington ont relayé avec enthousiasme auprès du grand public. Si ce n’est pas là aider et encourager une forme militante et expansionniste de sionisme, alors de quoi s’agit-il ?

Plus généralement, quelle est la valeur morale d’un establishment politique israélien, apparemment soutenu par une majorité de la société, qui croit que ce pays peut indéfiniment contrôler des millions de Palestiniens sous occupation illégale, leur refuser l’autodétermination, les maintenir dans un état de retard économique, les empêcher de jouir des droits les plus fondamentaux et les expulser fréquemment de leurs villages pour que les extrémistes juifs puissent voler leurs biens ? Ce plan est-il défendable ? Cela permet-il à Israël de se présenter comme un modèle moral ?

Pankaj Mishra a raison de dire que si cet outrage se poursuit, la valeur tragique de la Shoah, sa référence universelle, se dissipera. Les souffrances passées des Juifs seront submergées par les souvenirs de l’immoralité d’Israël aujourd’hui, tout comme le carnage d’Israël à Gaza a fait oublier à beaucoup le 7 octobre. Mais au-delà de cela, les élites occidentales devraient être conscientes de la façon dont cela affecte leur propre pouvoir et leur influence. Si elles veulent vraiment défendre les valeurs libérales dans un monde en mutation, Israël ne peut être exempté.

Ce texte est aussi disponible en anglais sur Diwan, le blog du Malcolm H. Kerr Carnegie MEC.

Par Michael YOUNG

Rédacteur en chef de Diwan. Dernier ouvrage : « The Ghosts of Martyrs Square: an Eyewitness Account of Lebanon’s Life Struggle » (Simon & Schuster, 2010, non traduit).

https://www.lorientlejour.com/article/1424007/lintenable-exceptionnalisme-israelien.html

Pogrom à Jit

Denis COLLIN

Des colons israéliens s’en sont pris à une communauté palestinienne du village de Jit dans ce qu’il faut bien appeler un pogrom. Un mort et un blessé grave par balles, des blessés, des destructions. Ce n’est pas le premier cas du genre. Mais là, un pas a été franchi.

« Il s’agit d’une minorité extrémiste qui porte préjudice à la population des colons respectueux des lois, à la colonisation dans son ensemble, et à [la réputation] d’Israël dans le monde, pendant une période particulièrement sensible et difficile », a réagi le président d’Israël, Isaac Herzog. « Les forces de l’ordre doivent agir immédiatement contre ce phénomène grave et traduire les contrevenants en justice », a ajouté le président.

La situation est gravissime et la réaction du président Herzog en donne toute la mesure. Herzog ne met pas en cause la colonisation des territoires palestiniens occupés, mais il doit bien constater que les actions des ultras sont en train de miner le crédit international d’Israël. On ne peut s’empêcher de penser que Herzog a aussi en tête l’interminable opération de représailles sur Gaza… Un dirigeant ultra israélien trouve normal et « moral » d’affamer les deux millions d’habitants de Gaza. Il aurait voulu donner des arguments solides à tous ceux qui dénoncent Israël comme État génocidaire, il ne s’y serait pas pris autrement.

Je ne discute pas une minute le droit de l’État d’Israël à défendre son existence. Je n’ai absolument rien contre les opérations pour en finir avec le Hamas - ce groupe, comme ses « cousins » de Daesh, AQMI, et tutti quanti fait partie des grandes calamités mondiales. Mais cela ne donne pas tous les droits !

Le droit d’Israël s’exerce dans les frontières reconnues de 1948 et normalement pas au-delà. Je sais bien que les frontières ne sont pas intangibles et qu’en matière de droit international c’est bien souvent la force qui fait le droit. Mais pas plus d’un autre État, Israël ne peut revendiquer une expansion illimitée, le « Grand Israël ». Si encore Israël se contentait d’annexer politiquement les territoires occupés, mais il s’agit d’autre chose : les ultras qui forment l’ossature du gouvernement Netanyahou veulent l’expulsion des Palestiniens et accaparent leurs terres. À cela, il ne peut y avoir aucune justification politique ou morale.

Israël a le droit de se défendre, mais pas par tous les moyens. On me dira que la fin justifie les moyens. Certes, mais à condition que les moyens ne ruinent pas la fin poursuivie. Le précédent de la Deuxième Guerre mondiale devrait nous servir de leçon. Généralement, les Alliés (URSS comprise) se sont refusés à appliquer aux Allemands les traitements que la Wehrmacht et la SS avaient fait subir aux populations occupées. Même si on peut questionner les bombardements massifs, le comportement des troupes russes en Pologne et en Allemagne ou encore les bombes atomiques sur le Japon. L’historien dira : les choses se sont passées ainsi, mais le politique ou le moraliste n’en déduira pas que ces faits donnent un droit. On peut comprendre que les victimes fassent d’excellents bourreaux, mais ce n’est pas moralement admissible.

On doit d’autant plus questionner la politique israélienne que le Hamas est en partie une créature israélienne et singulièrement des manœuvres tordues de l’actuel Premier ministre et que la question reste suspendue des raisons qui font que les services de l’État hébreu, généralement très efficaces, n’ont rien vu venir avant le 7 octobre. Si Netanyahou avait voulu monter une provocation pour lui donner les mains libres ?

Le plus grave peut-être est que l’abaissement moral et l’affaiblissement d’Israël découleront de cette situation. Les USA n’assureront pas toujours la sécurité d’Israël et si leurs intérêts le commandent, ils laisseront tomber les Israéliens comme ils ont déjà abandonné un grand nombre de leurs alliés. Et alors les 8 millions de Juifs perdus au millier 200 ou 300 millions d’Arabes musulmans ne feront pas le poids. De nombreux Israéliens en sont conscients et certains commencent à émigrer, à trouver des points de chute ailleurs. 18/8/2024

7 août 2024

Régis de Castelnau

Rubrique : imagine.
Imagine Hans Frank le Gauleiter de Pologne disant : « Ghetto de Varsovie : il pourrait être « justifié et moral » de laisser mourir de faim 2 millions de civils juifs. » Il risquerait de finir pendu. Ah oui c’est vrai il a été pendu.
Imagine Adolf Hitler disant : « Siège de Leningrad : il est « justifié et moral » de laisser mourir de faim 2 millions de civils soviétiques. » Ça risquerait de mal finir pour lui. Ah oui c’est vrai ça a mal fini pour lui.
Imagine le ministre des finances chinois disant : « Taiwan : il pourrait être « justifié et moral » de laisser mourir de faim 2 millions de civils taïwanais. » Ah oui c’est vrai, cela ne risque pas d’arriver. Mais tu peux imaginer le tintamarre (justifié) dans la presse française.
« Ça y est tu recommences avec ta mauvaise foi antisémite ! Tu ne donnes pas toute la phrase, parce qu’il a ajouté « jusqu'à ce que les otages soient rendus… »
- Ah d’accord, donc ça change tout ? Mais dis donc c’est la bonne vieille technique nazie ça. Pendant l’occupation, pour un Allemand abattu par la Résistance, on trouvait « justifié et moral » d’exécuter une centaine d’otages innocents.
- Tu mélanges tout ! C’est pas pareil.
- Si c’est pareil, et c’est même pire. »
6/8/2024

31 juillet 2024

Vincent Verschoore

Les judéo-fascistes vont encore crier à l'antisémitisme, mais le témoignage de ce spécialiste des désastres s'ajoute à de nombreux autres illustrant la sauvagerie génocidaire des milices israéliennes face aux civils palestiniens.
"Mark Perlmutter, qui a effectué plus de 40 missions humanitaires dans des zones de catastrophe au cours de 30 ans, affirme que la situation à Gaza dépasse tout ce qu’il a vu auparavant. Il rapporte avoir vu des enfants incinérés et déchiquetés par des explosions, ainsi que des enfants abattus par des snipers. Selon lui, certains enfants ont été touchés deux fois, avec des blessures précises qui ne peuvent être accidentelles. Plus de 20 médecins à Gaza ont également confirmé des blessures par balle chez des enfants, soulignant l’ampleur de la tragédie."
Une attitude qui, faut-il encore le rappeler, ne reflète pas la volonté de la majorité de la population israélienne, qui a bien compris vers quel enfer tout ceci les mène : une fuite en avant vers la guerre permanente "justifiant" la dictature de Netanyahou et ses sbires, avec la bénédiction du complexe militaro-industriel US.
Et c'est bien ce qui s'observe à Gaza, en Cisjordanie, au Liban et dans le Golan...


28 juillet 2024

Régis de Castelnau

Rubrique : inversion

28/7/2024 - Il y a eu un moment de vérité involontaire au milieu du flot de mensonges que Netanyahou a proférés devant le congrès des États-Unis. Le Premier ministre israélien a déclaré que ce qui se passait à Gaza était « UN AFFRONTEMENT ENTRE LA BARBARIE ET LA CIVILISATION ». Il n’avait pas tort, sauf que la barbarie n’est pas du côté qu’il désigne mais du sien. Et de ceux qui le soutiennent et l’arment.
À l’image d’Emmanuel Macron recevant le président israélien en grande pompe, alors que celui-ci a revendiqué le massacre en disant « qu’il n’y avait pas de civils innocents à Gaza » et en allant signer les bombes avant qu’elles soient déversées sur les civils palestiniens.
Jonathan Cook est un journaliste britannique qui a vécu à Nazareth, en Israël, pendant 20 ans. Il a publié cet article le 26 juillet dans la revue Middle East Eye. Il y démontre implacablement cette inversion.

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26 juillet 2024

Pascal Boniface

C dans l'air, c'est fini (pour moi)

23/7/2024 - Pourquoi ne me voit-on plus à C dans l'air ? Certains téléspectateurs l'auront remarqué, je ne suis plus invité sur les questions de géopolitique "dure" notamment sur les actualités de la guerre en Ukraine, et de la guerre à Gaza. Après 23 années de participation à l'émission, depuis ses débuts d'ailleurs, il apparaît que mes positionnements critiques sur la politique israélienne au Proche-Orient, notamment, m'empêchent de continuer à participer activement à l'émission. Plus largement, le traitement médiatique de la guerre à Gaza en France laisse une place considérable au seul récit israélien. Je refuse de "rentrer dans le rang" pour maintenir ma place dans cette émission, et regrette néanmoins de ne plus pouvoir y participer.

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RETROUVEZ PASCAL BONIFACE SUR :
- Twitter :  / pascalboniface

25 juillet 2024

Vincent Verschoore

25/7/2024 - La frange judéo-fasciste représentée par Netanyahou et ses supporters, qui considère les Palestiniens comme des animaux nuisibles et toute critique comme "antisémite", risque de ne pas aimer :
« Ce gouvernement est en train de détruire la démocratie », dénonce le contre-amiral Ami Ayalon, ancien responsable du Shin Bet, le service de renseignement intérieur d'Israël.
Il reconnaît que l'ennemi le plus dangereux est celui qui n'a plus rien à perdre, le cas des Palestiniens aujourd'hui non seulement à Gaza, mais aussi en Cisjordanie où les colons et l'armée intensifient le nettoyage ethnique par une politique de spoliation permanente.
Ami Ayalon en appelle à une révolte de la population israélienne, en majorité opposée aux judéo-fascistes ayant usurpé le pouvoir grâce à la guerre.
Pendant ce temps, Netanyahou est à Washington pour récolter les fruits de la corruption (AIPAC) qui lui assurent le support "indéfectible" de l'establishment US, mais il semble que cela se passe un peu moins bien que d'habitude. Trump lui en veut pour sa proximité avec Biden (alors que c'est Trump qui a initié les accords d'Abraham), et Kamala Harris trouve plus important de faire campagne que de venir l'écouter.
Il est évident que Netanyahou et sa clique font plus pour nourrir l'antisémitisme mondial que le reste du monde réuni. Cela relève d'une stratégie éprouvée de victimisation, "le peuple élu" en permanence obligé de se défendre contre les "méchants" dont il entretient par ailleurs la haine et le désespoir.
Un jeu dangereux pour Israël et une majorité de sa population, qui aimerait bien une solution pérenne, donc à deux États, et qui comprend que sans cela la population juive vieillissante ne pourra bientôt plus rivaliser avec une population arabe croissante à l'esprit vengeur.


13 juillet 2024

L'armée la plus morale du monde...

Vincent Verschoore

"Les armes de fabrication israélienne conçues pour projeter de grandes quantités d'éclats d'obus causent d'horribles blessures aux civils de Gaza et touchent les enfants de manière disproportionnée, ont déclaré au Guardian des chirurgiens étrangers qui ont travaillé dans le territoire au cours des derniers mois.
Les médecins affirment qu'un grand nombre des décès, des amputations et des blessures qui ont changé la vie des enfants qu'ils ont soignés sont dus aux tirs de missiles et d'obus - dans des zones peuplées de civils - remplis de métal supplémentaire conçu pour se fragmenter en minuscules morceaux d'éclats d'obus."
Je me demande quel est aujourd'hui le budget corruption de l'AIPAC (lobby juif aux USA), et ses déclinaisons régionales genre Crif, pour que cette horreur soit encore et toujours soutenue par les régimes occidentaux.

21 mai 2024

ISRAËL, L'EUROPE ET LEURS MASQUES

Gabriel Nerciat

Palestiniens et Arméniens
Témoignent du fond de leur tombeau
Qu’un génocide c’est masculin
Comme un SS, un torero

La chanson de Renaud contre Margaret Thatcher – qui ne brillait pas vraiment par son intelligence dialectique – date du milieu des années 1980, et je n’arrive pas à me souvenir si elle valut à l’artiste vedette de la gauche caviar de l’époque un procès en correctionnelle pour antisémitisme intenté par le CRIF ou la LICRA et/ou hallali unanime dans les journaux assermentés de la droite conformiste (je crois que la réponse est négative, mais je n’en suis pas tout à fait sûr).
Quoi qu’il en soit, les réactions en France et en Occident à la mise en accusation d’Israël par un procureur de la CPI sont depuis hier assez édifiantes à observer.
Certains drôles, comme l’inénarrable Pascal Praud ou le jésuitique Pascal Bruckner, s’indignent de la prise de position approbatrice du quai d’Orsay et de l’Elysée, mais à vrai dire elles n’ont rien de très surprenant : à partir du moment où, via l’UE, la France a ratifié la charte des gnomes de La Haye, il est évident que ses représentants officiels ne peuvent pas dire autre chose que ce qu’ils ont dit.
Si les deux grandes nations anglo-saxonnes ont condamné la décision du procureur international, c’est d’abord dans la mesure où elles ne reconnaissent pas (ou plus) la légitimité de ce machin, qui s’est déjà couvert de ridicule ou d’ignominie dans les procès intentés contre les présidents Milosevic et Gbagbo.
Bon courage donc à l’andouille dominicaine Bellamy et à l’apparatchik otanien Glucksmann Junior pour condamner l’instance de La Haye tout en tressant des lauriers à l’institution supranationale de Bruxelles (la seule source de pouvoir qui se reconnaisse vraiment en elle).
Mais le plus intéressant, je trouve, c’est ce dont Israël en Occident est devenu le nom.
Pendant longtemps, l’Europe, notamment dans les milieux républicains ou libéraux, a assis sa prétention à incarner l’Universel dans un discours assez hégélien, où à travers le Concept du Droit (des peuples et des citoyens) le règne autoproclamé de la Raison vespérale prétendait justifier le dépassement de toutes les négativités en lutte pour la reconnaissance contractuelle et réciproque des consciences individuelles et civiques.
C’est d’ailleurs au nom de l’opposition à cette philosophie et cette conception de la justice qu’en partie les sionistes ont rompu il y a un peu plus d’un siècle leurs liens personnels avec l’Europe, pour désirer fonder un Etat-nation de nom juif en Terre sainte (rappelons que le sionisme est né dans les années 1890, à l’époque des empires coloniaux européens et de l’empire ottoman, et non en 1942) : l’assimilation civique promise par les régimes républicains du Vieux Continent ne leur semblait en effet pas suffisante pour assurer leur sécurité et mener à bien l’aggiornamento moderniste de la religion de leurs pères.
Sauf qu’aujourd’hui l’Europe fonctionnaliste et post-nationale n’est plus vraiment l’Europe, et l’Etat sioniste de moins en moins juif en réalité (mais de plus en plus sûrement anglo-saxon, comme le confirment l’effondrement complet de la crédibilité militaire de Tsahal et la sanglante inefficacité de la guerre entreprise contre le Hamas à Gaza depuis huit mois).
En Europe, par une énième ruse de la raison que les hégéliens n’avaient pas plus prévue que les sionistes, c’est l’éthique poisseuse de Levinas et des siens (l’avènement de la Justice dans le visage de l’Autre, l’éloge inconditionnel des minorités diasporiques, la condamnation absolue du Logos et du discours universel de la Science au nom de la transcendance mosaïque de la Loi) qui a offert aux juristes et aux clercs européens une éthique supranationale de substitution.
Celle-là même au nom de laquelle Israël est aujourd’hui sommé de comparaître devant les juges de La Haye (Bibi Netanayahou et Yoav Gallant ne sont pas inculpés de génocide, comme le brament les islamo-gauchistes, mais de crimes de guerre – ce qui est bien le moins qu’on puisse leur intenter dans un cadre légal de cette nature).
Et il est assez drôle de voir ou d’entendre les sionistes libéraux de toujours (Finkie, BHL, Bensoussan, Milner, Causeur, etc.) utiliser en riposte la vieille rhétorique communiste qu’ils ont combattue toute leur vie.
A savoir : on ne peut pas faire d’omelette sans casser des œufs ; que vaut la vie de quelques milliers d’enfants arabes (d’ailleurs, c’est 8000 et pas 15000, croient utile de préciser les fats) face à une organisation barbare comme le Hamas ; Churchill a bien fait la même chose à Dresde et en Afrique du Sud, etc.
Autant de munitions dont se serviront les milieux woke, sur les deux rives de l’Atlantique, pour les retourner contre eux.
Dans ce renversement des masques et des rôles, il y a une dimension à la fois comique et fatale qui se joue, et quelque chose me dit qu’en la matière nous n’avons encore rien vu. 21/5/2024

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6 mai 2024

Vincent Verschoore

Je ne suis pas fan de Guillaume Meurice, son humour bobo woke ne faisant généralement qu'appuyer une polarisation désastreuse entre "le bien", c'est-à-dire lui et les gens comme lui, et "le mal", c'est-à-dire tous les autres.
Néanmoins, il a parfois le courage de ses opinions et sa blague sur Netanyahou en octobre dernier (un nazi sans prépuce) aura au moins fait hurler une bonne partie de la bourgeoisie macroniste et assimilée, qui considère que le massacre des Palestiniens est parfaitement justifié, mais qu'une insulte faite au chef des judéo-fascistes est parfaitement intolérable.
Outre l'évidente récupération politique par les sionistes (au sens contemporain du terme : ceux qui veulent éradiquer toute présence non juive autant à Gaza qu'en Cisjordanie), ceci montre l'intolérance d'une sphère politico-médiatique mainstream (allant de France Inter à CNews) totalement corrompue, hypocrite et juste bonne à jeter.
Meurice revient sur cet épisode dans la vidéo de Blast ci-dessous :

⇒ https://www.youtube.com/watch?v=D-5sz_JLYOo


25 mars 2024

Gaza

Traumatisés, ces médecins ont témoigné devant l’ONU de la situation catastrophique à Gaza, alors que les États-Unis appellent enfin à un cessez-le-feu mais sous conditions.

https://www.facebook.com/watch/?v=2562022157303822

4 mars 2024

Denis Collin

Œil pour œil, dent pour dent : la loi du talion qui est utilisée aujourd'hui pour désigner (et justifier) la vengeance a pourtant une signification claire : elle introduit une limite. Si un tort t'a été infligé, tu ne peux pas demander en réparation plus que le tort qui t'a été infligé. Si un membre de ton clan a été tué par un membre du clan voisin, tu ne peux pas justifier l'extermination de ce clan entier, mais seulement la punition du coupable. Voilà pourquoi les dirigeants israéliens feraient bien de méditer un peu la Torah.
Où l'on voit que les religieux d'aujourd'hui se contrefichent du sens des textes qu'ils ne cessent de citer. Leur religion n'est rien d'autre qu'une expression de la pulsion de détruire (voir Eric Fromm sur ce sujet). Cela vaut pour les islamistes autant que pour les Juifs ultra qui gouvernent à Jérusalem.
Et pour n'oublier personne, on remarquera que la doctrine de Netanyahou est la reprise de celle du légat du pape, Arnaud Amalric assiégeant Béziers, lors de la "croisade" contre les Cathares : "Tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens".

23 février 2024

Denis Collin

La razzia des terroristes du Hamas le 7 octobre 2023 a déclenché une riposte d'une violence insupportable. On voit des "amis d'Israël" qui soutiennent inconditionnellement les crimes de guerre commis sous la responsabilité du corrompu Netanyahou et avec des "amis" pareils, Israël n'a pas besoin d'ennemi. La destruction du Hamas, oui ! Au prix de la vie des milliers d'enfants, non ! Les frappes aveugles sur Gaza, la théorie de la responsabilité collective des Palestiniens, tout cela enclenche un cycle de violences et de guerre qui rend toute paix impossible et menacera à terme l'existence même d'Israël. 7 ou 8 millions de Juifs contre 300 ou 400 millions d'Arabes : en histoire, c'est le nombre qui finit toujours pas imposer sa loi. Il faut exiger un cessez-le-feu immédiat et arrêter le bras meurtrier de tous les meurtriers de la région. Rouvrir des négociations et préparer l'évacuation des colonies de Cisjordanie. Cela peut paraître purement utopique. Mais toute autre solution mène au chaos et s'inscrira comme un anneau de la chaîne qui conduit à une nouvelle guerre mondiale.

10 février 2024

France Info
Publié le 08/02/2024 15:36

Gaza : Les pays occidentaux sont "en train de devenir activement complices de ce carnage", accuse Rony Brauman, ex-président de MSF

Invité sur France Info, jeudi, l'ancien président de Médecins sans frontières, s'inquiète de l'intervention des pays occidentaux dans le conflit entre Israël et la Palestine.

Rony Brauman, à Mérignac, le 17 janvier 2012
(BONNAUD GUILLAUME / MAXPPP)

Les pays occidentaux sont "en train de devenir activement complices de ce carnage et cette boucherie", a accusé, jeudi 8 février, sur franceinfo Rony Brauman, médecin, ancien président de Médecins sans srontières (MSF). Benyamin Netanyahou a rejeté une trêve espérée depuis plusieurs jours dans la bande de Gaza et annonce une offensive sur Rafah dans le Sud.

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"Cette offensive rajoute une catastrophe à la catastrophe", explique l’ancien humanitaire. Alors que les États-Unis ont œuvré avec les Européens à cette trêve de longue durée, Rony Brauman juge "contradictoire à appeler d'un côté à la trêve et de l'autre à continuer à ravitailler en armes et en munitions la partie la plus puissante", en l’occurrence Israël.

À quoi ressemblerait une bataille de Rafah alors que plus d’un million de Palestiniens sont coincés au sud de Gaza ?

Quelle que soit la direction que ces déplacés vont prendre, c’est une descente de plusieurs degrés, en plein dans la désespérance, dans l'effroi, dans le malheur, dans la promiscuité, dans la diffusion de maladies épidémiques et probablement dans la préparation de nouvelles générations habitées par la haine, par le désir de vengeance, bref par la préparation d'un avenir de violence. Donc aussi bien du point de vue de ce qui se passe présentement que de ce que l’on peut imaginer dans le futur, cette offensive rajoute une catastrophe à la catastrophe.

Rafah était le dernier endroit où les humanitaires pouvaient travailler. Que va-t-il se passer ?

Les quelques rares endroits où on pouvait travailler sont toujours des endroits extrêmement précaires, où on peut éventuellement travailler aujourd'hui, mais se faire tirer dessus le lendemain. On peut avoir une autorisation de déplacement, et puis des tirs de snipers vous attaquent comme des bêtes, c'est absolument atroce. Ces atrocités sont commises avec la complicité des pays qui se réclament du droit international, du droit humanitaire, de la légalité internationale, c'est-à-dire les pays occidentaux, au premier rang desquels les États-Unis. Mais avec le concours actif de pays européens dont l'Allemagne, la Grande-Bretagne, la France. Nous sommes en train de devenir activement complices de ce carnage et cette boucherie.

Pourtant, les États-Unis font pression sur Israël pour obtenir une trêve. Benyamin Netanyahou veut aller au bout de sa guerre ?

Les États-Unis et l'Europe œuvrent à une trêve de plus longue durée. C’est tout à fait souhaitable, mais pendant ce temps-là, les livraisons d'armes, de munitions, continuent à flux tendu. Tous les jours, Il y a une sorte de pont aérien entre les États-Unis notamment, mais aussi l'Europe vers Israël, qui permet de tirer des milliers, des milliers et des milliers de missiles, de munitions diverses. Il y a quelque chose d'un peu contradictoire à appeler d'un côté à la trêve et de l'autre à continuer à ravitailler en armes et en munitions la partie la plus puissante, celle qui détient tous les leviers pour la décision du lendemain.

L’impuissance des Nations unies est inquiétante, selon vous ?

Les appels des Nations unies non seulement ne servent à rien, mais sont reçus en quelque sorte avec un bras d'honneur ou un doigt d'honneur par Benyamin Netanyahou. Je me demande si les Nations unies vont surmonter cette épreuve. Ça renvoie un peu à ce qui s'est passé en 1935 après l’invasion de l’Éthiopie par l'Italie fasciste de Mussolini qui a signé la fin de Société des Nations. Est-ce que les Nations unies vont survivre à cette épreuve, sachant qu'un organe des Nations unies parle de génocide plausible actuellement perpétré dans la bande de Gaza et que des membres du groupe de membres permanents du Conseil de sécurité continuent de ravitailler la partie qui est exclusivement coupable de génocide.

8 janvier 2024

Ce n'est pas seulement l'histoire des Palestiniens, mais aussi l'histoire des humains

Anna Holewa-Cosar

Revenons à 2001. Le monde occidental a été choqué par la nouvelle qu'en Afghanistan, la plus grande statue de Bouddha sculptée dans la pierre, a été explosée par les talibans fanatiques et radicaux. Statue datant du 6ème siècle de notre ère. Cela s'est passé malgré la protestation de nombreux pays, même musulmans. Ces événements ont été largement commentés à travers le monde.

Année 2023. Plus de 198 sites historiques à Gaza ont été détruits lors d'une opération spéciale contre le Hamas.
(Minus bien sûr les 20 000 civils plus...)
Le monde est étrangement silencieux et paisible.
Je ne sais pas si tout le monde réalise que pendant plus de quatre millénaires Gaza a été un point de rencontre des empires et des civilisations européens, asiatiques et africains, un carrefour de conquérants et le principal port de commerce méditerranéen.
Gaza était autrefois une ville d'État puissante qui a survécu aux raids des armées égyptienne, babylonienne, persane, grecque, romaine, israélienne et byzantine, arabe, Seljut, Mameluk, turque et croisés. La culture et la technologie de haut niveau favorisaient le commerce avec le monde civilisé.
Gaza s'est dotée d'une grande bibliothèque, d'une administration efficace et de plusieurs bâtiments magnifiques, pour les Byzantins une grande église érigée par l'empereur Eudoxie, une école de rhétorique, un forum, des rues avec des colonnes et le conseil municipal.
Gaza est l'une des plus vieilles villes du monde. Habitée continuellement depuis l'âge de bronze.
Il y avait sur son territoire des monuments canaans, égyptiens, romains, grecs, byzantins et bien d'autres, qui représentent des milliers d'années d'héritage lié à l'établissement humain dans ces zones.
Aujourd'hui, ce patrimoine est détruit de manière barbare avec une gourmandise digne des talibans radicaux.
Les églises historiques, les mosquées, les bâtiments sont bombardés.
Même le palais du Pacha du XIIIème siècle, transformé en musée aux collections inestimables, comme des verres vieux de 5000 ans, n'a pas été épargné. Le bâtiment a été bombardé et des bulldozers l'ont écrasé.
Alors je me demande : où est l'UNESCO ?
Où est le souci du patrimoine culturel de l'humanité ?
Où peut-on entendre les voix de l'indignation et de la condamnation ?
D'une façon ou d'une autre, le silence est vrai ?
Ce n'est pas seulement l'histoire des Palestiniens, mais aussi l'histoire des humains !
Le patrimoine mondial de l'humanité !

Ci-dessous une liste de certains des monuments qui ont été endommagés ou détruits :

- Église byzantine de Jabalia,
- Église des Porphyrios,
- Mosquée Omari,
- Mosquée de Cheikh Shaaban,
- Meczet Al Zafar Al Damari,
- Cher Al-Saqa,
- Tel Al Mansater et le Cimetière anglais
- Monastère de Saint-Hilarion,
- Tal Al-Aql,
- Téléphone 86 Balqara,
- Magasin de marché,
- Lieu de Khalil Al-Rahman,
- Colline archéologique de Rafah,
- Meczet Al-Omari,
- Meczet Sayyid Hashem,
- Palais Al-Basha,
- Cmentarz Angielski,
- Al-Khader (Deir Al-Balah),
- Muzeum Deira Al-Balaha,
- Côté d'Al Fakhari,
- Sanctuaire du prophète Joseph.