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27 mars 2024

Stéphane POLI

« Nous nous approchons, jour après jour, d'un conflit généralisé en Europe et dans le monde.
L'heure est donc grave car si le XXe siècle a engendré deux guerres mondiales, le XXIe pourrait n'en engendrer qu'une, la dernière, celle qui marquerait la fin de l'humanité.
En Occident, nos destinées sont notamment dans les mains d'un vieillard américain sénile, d'un attardé français qui joue à Rocky, d'un ex-comique et acteur ukrainien et d'une allemande corrompue et retorse.
Triste bande de pantins malsains pour défendre nos vies dans un monde sans pitié.
Ainsi, le gouvernement français est un exceptionnel étalage de bras cassés qui ne doivent leurs postes qu'à l'entregent.
Qui oserait sérieusement prétendre que quelque chose de bon nous attend en déclarant la guerre à la Russie avec aux commandes de la nation Emmanuel Macron, Gabriel Attal, Bruno le Maire ou Stéphane Séjourné ? Personne.
Telle une malédiction, une léthargie profonde s'est emparée de notre peuple qui ne croit plus en rien.
Ainsi, les Français se sont laissés convaincre que le sérieux, l'honneur et le bon sens à la tête de l'Etat étaient des valeurs inatteignables ou éteintes.
C'est pourtant faux.
Le 9 juin prochain, lors des élections européennes infligeons une défaite historique à l'ensemble des forces qui soutiennent les politiques mortifères de Macron, von der Leyen, de l'OTAN et de l'UE.
Votons pour les listes qui soutiennent la sortie de ce carcan qu'on appelle Union européenne qui nous conduit inexorablement vers la guerre et la mort.
Surtout, n'oublions jamais que si nos dirigeants jouaient leur vie sur la ligne de front, la paix serait signée en moins d'une demi-heure. »

26 mars 2024

Les « généraux de plateau »

Maxime Tandonnet


15/3/2024 - Attention ! Ceci n’est pas une critique antimilitariste car on sait bien qu’il ne représentent qu’une infime minorité de l’armée française, mais plutôt le constat d’un phénomène socio-médiatique. Ils sont là désormais, fanfaronnant, omniprésents sur les « chaînes d’info en continu », ce nouvel outil de propagande. Ce qui est sidérant, c’est la ressemblance entre les « généraux de plateau », présupposés experts de la guerre d’Ukraine et les « médecins de plateau », appelés à commenter le déroulement de la crise sanitaire en 2020-2021du haut de leur prétendue science des épidémies. La ressemblance entre les généraux de plateau et les médecins de plateau est frappante : 1) conformisme ou uniformisme dans la mesure où ils répètent tous à peu près la même chose [un peu comme des perroquets bavards] ; 2) discours visant à promouvoir une peur apocalyptique dans la population, les millions de morts annoncés du covid comme la menace d’invasion russe sur la France ou d’extermination nucléaire ; 3) les velléités liberticides, le confinement et le couvre-feu (absurdes) d’hier comme l’encasernement militaire de la population aujourd’hui (tout aussi absurde dans le cadre des conflits modernes) ; 4) le maudissement du débat d’idées (les « experts » se prétendent éclairés contre l’obscurantisme) et la diabolisation des réfractaires (les « complotistes » d’hier sur le covid sont devenus les « munichois » d’aujourd’hui) ; 5) enfin l’allégeance au pouvoir en place. La prétendue expertise, sans cesse démentie par les événements, n’est le plus souvent rien d’autre que le voile de l’imbécilité servile et du conformisme. Elle s’impose ainsi comme un outil de manipulation de masse ou formatage des esprits. Quand certains généraux, comme certains médecins (très minoritaires évidemment) se mettent à parler ou à communiquer plutôt qu’à faire le travail pour lequel ils sont rémunérés, ce n’est jamais un bon signe pour la société, ou plutôt, un symptôme de déliquescence.

https://maximetandonnet.wordpress.com/2024/03/25/les-generaux-de-plateau/

25 mars 2024

[ARTE] L'Europe au défi de l'ingérence étrangère

Si le scandale du "Qatargate", fin 2022, a révélé la vulnérabilité du Parlement européen face à la corruption, les institutions de l'UE n'en ont pas tiré les conséquences, comme le démontre ce retour approfondi sur les faits.

Le 9 décembre 2022, à Bruxelles, lors d'une opération spectaculaire, la police fédérale belge arrête l'ex-eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri, son ancien assistant parlementaire Francesco Giorgi, la compagne de ce dernier, Eva Kaili, eurodéputée et vice-présidente du Parlement, ainsi que Niccolo Figa-Talamanca, responsable de l'ONG No Peace Without Justice et proche de M. Panzeri. Suspecté par les autorités belges d’être à la tête d'un réseau de de corruption impliquant notamment le Qatar et le Maroc, M.Panzeri avait gardé ses entrées au Parlement après la fin de son mandat, en 2019, en fondant une ONG de défense des droits de l'homme, Fight Impunity. Les éléments de l’enquête attestent que la police saisit chez lui près de 670 000 euros en liquide, et plus de 878 000 euros au domicile du couple Kaili-Giorgi. Seize jours avant son arrestation, Eva Kaili, de retour de mission à Doha, avait prononcé un discours saluant les progrès de l'émirat en matière de droit du travail, alors que celui-ci était accusé, notamment par Amnesty International, de la mort de milliers d'ouvriers migrants sur les chantiers de la Coupe du monde de football, qui venait de s'ouvrir le 20 novembre. Dans la foulée de ce "Qatargate", une partie des 705 eurodéputés réclame des réformes profondes de leur institution. Qu'en est-il, un peu plus d'un an après l'éclatement du scandale ? Alors que le dossier semble s'enliser devant la justice belge, cet état des lieux de l'enquête et de ses conséquences donne la parole, entre autres, à certains des protagonistes de cette affaire judiciaire, ainsi qu'à l'eurodéputé vert allemand Daniel Freund, en pointe sur le combat contre la corruption, et à des journalistes d'investigation des sites Follow the money et Politico.

Inertie
La plus retentissante affaire de corruption ayant éclaboussé les institutions européennes n'est pas encore élucidée. Ce panorama nuancé montre combien les institutions de l'UE restent perméables au conflit d'intérêts, voire à la corruption, d'où qu'elle vienne. En l'absence d'une opinion publique européenne capable de confronter cette énorme bureaucratie à ses responsabilités, l'inertie prime. Une fois retombée la poussière du scandale, déplore ainsi Daniel Freund, seuls 130 de ses pairs se sont ainsi montrés prêts à œuvrer pour une réforme en profondeur du Parlement.

https://www.arte.tv/fr/videos/114599-000-A/l-europe-au-defi-de-l-ingerence-etrangere/?fbclid=IwAR0dPMomDXmU0iL9164mtjlTM3ftqm_wiN0btjR5hWFgbGMFDiV9c0ciW34

Gaza

Traumatisés, ces médecins ont témoigné devant l’ONU de la situation catastrophique à Gaza, alors que les États-Unis appellent enfin à un cessez-le-feu mais sous conditions.

https://www.facebook.com/watch/?v=2562022157303822



Cherche députés désespérément

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


22/3/2024 - 184 députés présents hier pour adopter définitivement la loi sur les dérives sectaires et le fameux article 4, dit anti Raoult dans le milieu macroniste. 169 ont participé au vote, soit 29%… Il faut savoir, qu’avec cette loi, Irène Frachon n’aurait pas pu mettre à jour le scandale du Médiator. Voilà comment meurent les démocraties qui se prétendent exemplaires. Un hémicycle quasiment vide, pour une loi hautement liberticide dont finalement nos députés se désintéressent complètement. On voudrait que ce ne soit là que fiction mais non, c’est la triste réalité. Dupont-Aignan, seul au combat, écœuré de l’absentéisme, espère à présent qu’un groupe saisisse le Conseil constitutionnel pour tenter de censurer cet article que les députés ont laissé passer. Si jamais tel était le cas, on peut craindre le pire quant à la pugnacité qu’ils auront à introduire le recours. S’il est à l’image du comportement et de l’intérêt qu’ils ont porté à cette loi, on peut redouter que l’argumentaire de saisine soit aussi défaillant que la volonté qu’ils ont eue à le contrer quand ils le pouvaient. La future loi sur les propos privés pouvant devenir répréhensibles aura-t-elle semblable désaffection de la part de ceux qui sont censés être nos représentants ? On peut en être certain.

Le constat est hélas sans appel, ils n’ont rien à faire de nos libertés, de nos avis. Ils sont là pour eux-mêmes et leurs émoluments. Est-ce faire preuve d’antiparlementarisme primaire ? Les faits sont tenaces, nous avons des députés qui ne siègent pas, ou qui s’abstiennent, ce qui revient presque au même. Est-il nécessaire d’en entretenir encore 577 ? Une poignée suffirait, pour ce qu’ils y font. Tous s’insurgent contre Macron et sa politique, sans jamais voter contre ses lois. La comédie est toujours la même et leurs grimaces en sont devenues aussi détestables que Macron lui-même. On ne peut plus leur faire confiance et on rêverait d’un cataclysme pour balayer cette clique et la remplacer par des gens intègres. Nous sommes hélas, pris en otage par ces élus qui ne font plus leur travail. Une opposition qui ne s’oppose qu’à fleuret moucheté et qui le plus clair de son temps ne siège pas, n’a aucune chance de représenter les électeurs. Quand un peuple est soumis à semblable forfaiture de la part de ceux qui sont censés le défendre et préserver ses intérêts sans pouvoir les révoquer pour manquement grave à leur mandat, il ne faut pas s’étonner de la désaffection des urnes et du rêve de certains, de plus en plus nombreux, d’en découdre avec eux.

Peuvent-ils encore espérer la moindre compréhension? Non, l’estime se gagne et penser qu’elle s’obtient par la seule détention d’un poste, d’un titre ou d’un mandat est un leurre, une façon détournée de s’exonérer de la rigueur et de l’honnêteté attendue. Ces vertus sont devenues facultatives, alors ils en abusent, savent qu’ils ne remplissent plus aucune des exigences dévolues au contrat moral qui les lie à leurs électeurs. Ils s’en moquent, ils ne risquent rien. La coupure est totale, ne date pas d’hier. Les derniers qui les observent et votent ont la nausée en les voyant faire. Rêvons un peu, imaginons un régime où il serait fait obligation de mentionner sur les affiches pour les sortants, le pourcentage de présence dans l’hémicycle… Ou mieux la révocation définitive après trois absences injustifiées. Impossible, nous sommes dans une exemplarité à géométrie variable et on ne peut pas imposer un tel carcan à nos élus… et pour quelle raison ? L’indispensable nécessité d’être sur le terrain pardi ! Mais quand ils y vont, ils n’écoutent pas non plus leurs électeurs, la loi sur les retraites en est l’exemple frappant. D’ailleurs si cette exigence incite à fuir l’hémicycle, lieu ou les lois se votent, c’est que l’organisation de la vie parlementaire est à revoir. On ne peut pas être dans sa circonscription et au palais Bourbon. Prétendre que l’un est plus important que l’autre c’est justement contribuer à faire un choix que l’élu ne devrait pas avoir à supporter. Le temps devrait être préalablement découpé de façon à ce que la superposition des charges ne soit pas une contrainte conduisant à négliger l’un pour satisfaire l’autre. Mais peut-on réellement trouver des excuses là où il n’y en a pas forcément ? La réalité est sans doute plus triviale. Les députés n’ont que faire de nos avis, et sont là pour leur bien-être personnel. Pensez donc, pas d’obligation de résultat, pas de compte à rendre si ce n’est tous les 5 ans, aucune évaluation annuelle, pas d’objectifs, aucune sanction s’ils ne viennent pas, ou s’ils s’abstiennent. Quel salarié ne rêverait pas de semblables conditions assorties d’une rémunération confortable, sans compter les avantages en nature. Pourquoi se soucieraient-ils de nous, une fois élus ? Il n’y a rien à attendre de ceux-là, ils ne sont pas là pour nous. Toutes ces lois iniques passeront et il faudra espérer qu’un nouveau pouvoir, réellement indépendant les abolisse. Pour le moment, la réalité est que nous subissons toutes les humiliations et abandons de ces pseudo-représentants, cette clique répugnante qui préfère aller faire ses courses, ou aller se balader que de défendre nos libertés ou se positionner pour éviter la guerre. Le courage n’est décidément pas à chercher derrière les cocardes apposées sur les pare-brises.

Le 24 mars 1999 : la fin de la « Fin de l’Histoire »

Natalia Routkevitch

Le déclenchement des bombardements de l’OTAN contre ce qui restait de la Yougoslavie, le 24 mars 1999, est un moment de bascule de l’ordre international. Pour sa première guerre depuis sa fondation en 1949, l'OTAN choisit de cibler un État qui ne représentait aucune menace pour ses membres. Sous prétexte d'une intervention humanitaire, elle agit sans mandat des Nations unies, posant ainsi les fondements d'un nouveau schéma occidental de résolution des crises internationales. La neutralité, la nuance et la recherche de consensus entre les parties en conflit ne sont plus de mise ; les rôles de "gentils" et de "méchants" sont désormais distribués d'avance, selon les intérêts des grandes puissances. Le camp des "gentils" bénéficie d'un soutien massif de l'Occident - politique, militaire, diplomatique - pour écraser les "méchants".
Le 24 mars 1999, un avion effectue un demi-tour au-dessus de l'Atlantique au lieu d'atterrir à Washington comme prévu. À bord se trouve le Premier ministre russe, Evguéni Primakov, qui vient d'apprendre de la bouche du vice-président américain, Al Gore, le déclenchement d'une campagne de frappes aériennes en Yougoslavie. Or, depuis le début du conflit, la Russie s'oppose, quoique faiblement, à la stratégie occidentale de la punition très sélective des auteurs de crimes de guerre. Ce célèbre virage au-dessus de l’Atlantique (qui a valu une volée de bois vert à Primakov, son voyage ayant pour objectif l'obtention d'un nouveau crédit) marque aussi le début d'un infléchissement progressif du positionnement stratégique de son pays. Primakov donne son nom à une doctrine étrangère visant à rejeter le modèle unipolaire.
C'est sans doute le 24 mars 1999 que la parenthèse de la "fin de l'histoire" se referme définitivement.
Le moment unipolaire, lui, va durer encore quelque temps, caractérisé par l'interventionnisme et les "bombardements humanitaires" à foison. De nombreuses personnalités apportent leur soutien moral à ces interventions contre "l'Axe du Mal" quel qu'il soit, même si les conséquences de ces interventions sont dévastatrices. Ces mêmes personnes auront tendance, par la suite, à déplorer l'inefficacité de la justice internationale.
Dans un texte publié en avril 1999 dans "Le Monde", Václav Havel écrit des lignes révélatrices de l'attitude de certains milieux intellectuels : "Dans l'intervention de l'OTAN au Kosovo, je pense qu'il y a un élément que nul ne peut contester : les raids, les bombes, ne sont pas provoqués par un intérêt matériel. Leur caractère est exclusivement humanitaire : ce qui est en jeu ici, ce sont les principes, les droits de l'homme auxquels est accordée une priorité qui passe même avant la souveraineté des États. Voilà ce qui rend légitime d'attaquer la Fédération yougoslave, même sans le mandat des Nations unies. Mais, en m'appuyant sur mon expérience personnelle, je suis également convaincu que seul le temps permettra d'évaluer avec objectivité ce qui se passe ces jours-ci en Yougoslavie et les répercussions sur l'OTAN".
Effectivement, le regard porté sur ces événements 10 ans plus tard par un autre Tchèque, Milan Kundera, n'est pas le même. L'écrivain voit dans les bombardements autre chose que les "intérêts humanitaires", et met l'accent sur la nécessité symbolique d'écraser la Yougoslavie et de rappeler à l'Europe sa place subordonnée, vaincue, occupée...
"La nouvelle Europe est née d'une immense défaite : pour la première fois elle a été vaincue en tant que telle, toute l'Europe. Vaincue d'abord par la folie de son propre mal incarné dans l'Allemagne nazie, libérée ensuite par l'Amérique d'un coté, par la Russie de l'autre. Libérée et occupée. Je le dis sans ironie. Ces mots, tous les deux, sont justes. L'existence des résistants (des partisans) qui s'étaient battus partout contre les Allemands n'a rien changé à l'essentiel : aucun pays d'Europe (l'Europe depuis l'Atlantique jusqu'aux pays baltes) ne s'est libéré par ses propres forces. Aucun ? Quand même. La Yougoslavie. Par sa propre armée de partisans. C'est pourquoi il a fallu bombarder en 1999 les villes serbes pendant de longues semaines pour imposer , a posteriori, même à cette partie de l'Europe le statut de vaincu.
Les libérateurs ont occupé l'Europe et, elle, qui hier encore considérait sa culture, son histoire comme un modèle pour le monde, a ressenti sa petitesse.
L'Amérique était là, rayonnante, omniprésente.
Repenser et remodeler son rapport à elle est devenu pour l'Europe la première nécessité."