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2 avril 2024

Anne-Laure Bonnel : "Monsieur Glucksmann, vous m'avez mis une cible dans le dos !"

https://www.youtube.com/watch?v=rtQQb9prJyA

Le macronisme, du déclin démocratique au pouvoir autocratique

Jacques COTTA

2/4/2024 - Les évènements qui se succèdent témoignent du déclin démocratique qui frappe la vie politique et sociale du pays.

Au niveau international, le Président de la république se conduit comme tout autocrate qui possède les pleins pouvoirs. Emmanuel Macron a ainsi annoncé sa volonté d’engager le pays dans la guerre en Ukraine, éventuellement d’envoyer des troupes, de verser des milliards à Zelensky pour aider son effort de guerre, sans que nul n’ait été consulté, ni la représentation nationale, ni surtout le peuple français. Il a engagé le pays dans une spirale folle, sur tous les plans. D’un point de vue sécuritaire d’abord, mais aussi d’un point de vue économique, décrétant, au nom de « l’économie de guerre », que des entreprises pourraient être réquisitionnées pour fabriquer bombes, missiles ou autre drones, permettant à l’Ukraine d’atteindre la Russie en profondeur.

La démocratie, au sens propre du terme, est bafouée par un homme qui utilise tous les artifices que lui accorde la constitution de la 5ème république. Depuis les usages à répétition du fameux article 49.3 permettant au pouvoir de gouverner comme il l’entend contre la volonté du peuple, tout en étant minoritaire, Emmanuel Macron pousse plus loin encore le processus antidémocratique, ne manquant pas de mettre la nation en danger.

Par voie de conséquence, il organise une régression généralisée au nom de « l’effort militaire », de la dette et du fameux déficit qu’il est toujours bon de ressortir pour justifier les tours de vis à répétition. Toujours sans débat dans le pays, les coupes sombres sont organisées, sur conseil de quelques « spécialistes » présentés aujourd’hui comme hier comme des « sachants ». Les « experts » du Covid ont fait des petits, dans tous les domaines.

La démocratie est incompatible avec la politique menée au service du capitalisme financier et de quelques privilégiés. Voilà pourquoi elle est bafouée, niée. Le pouvoir macronien a décidé au nom de « l’équilibre des finances publiques » de s’attaquer gravement à l’éducation et l’école, à la santé et aux hôpitaux, aux services publics en général, et évidemment aux prestations sociales, dont les allocations chômage qui devraient, selon le premier ministre Attal s’exprimant à la télévision, être sérieusement rabotées.

Emmanuel Macron qui est cohérent bafoue la démocratie et en même temps, à la veille des élections européennes, se fait défenseur de la « souveraineté européenne » contre la souveraineté nationale. En réalité, la souveraineté européenne est celle d’une technocratie et de fonctionnaires au service du capital mondialisé, élus et approuvés par personne, alors que la souveraineté nationale est celle du peuple. Ceci explique donc cela.

Mais la démocratie décline par les deux bouts, avec Macron l’autocrate, le pouvoir et ses affidés donc, mais aussi avec ceux qui sont censés représenter une opposition. Car l’opposition n’en n’a globalement que le nom. Sur l’essentiel, les divergences sont gommées. Ceux qui se disent opposés à la guerre n’ont pas manqué de voter les crédits accordés à l’Ukraine par exemple, ou à simplement s’abstenir, et les forces politiques qui ont été niées par l’absence de tout débat public sur les grands choix se précipitent dés que Macron claque du doigt pour avoir des discussions d’alcôve qui ne servent qu’à donner un semblant, un mirage d’échange là où tout a déjà été décidé.

La démocratie est bien la victime, bafouée à tous les niveaux. Les mêmes d’ailleurs qui se disent opposés aux choix politiques du pouvoir se proposent de participer aux élections européennes non pour expliquer qu’il faut quitter l’Union européenne au plus vite, mais pour laisser croire qu’ils pourraient en infléchir une fois élus l’orientation, alors que depuis des années la démonstration du contraire est avérée.

Comment enrayer le déclin démocratique ? Est-ce seulement encore possible ? Seul un sursaut populaire massif dont nul ne peut prévoir l’occasion qui lui permettra de se manifester ni les formes qu’il prendra, pourra sans doute renverser le cours des évènements qui conduit chaque jour un peu plus à un pouvoir autocratique, totalitaire.

Glucksmann et la négation de la nation

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


2/4/2024 - Glucksmann, la face à peine dissimulée du gauchisme anti-France. Le sourire de façade, enrobé d’humanisme préfabriqué, en guise d’aile rouge de la macronie. Sa pensée est exactement semblable à celle de celui avec qui il vote tout sans sourciller et dont il approuve tous les excès, dès qu’il s’agit de rejeter le tissu historique, ou d’abolir les racines nationales, au profit d’une mondialisation martelée « heureuse », mais qui brime tout le monde. On se demande pourquoi il n’a pas fait alliance avec Valérie Hayer, puisqu’il n’y a aucune différence dans la résolution de gommer l’État français et son peuple. Il va jusqu’à imiter les axes de campagnes en s’attaquant au RN, en lieu et place de nous expliquer ce qui le différencie des autres partis européistes. Attendu qu’il s’en dispense, faisons un bref état des lieux à sa place.

C’est un adepte de la dissolution des Nations au profit d’un super État tentaculaire européen. Il hait la France et ses origines, comme ses terroirs. Dans son vocabulaire, nation, patrie, sont des noms exclus, rances. Volontiers partisan d’une surenchère guerrière avec la Russie, il fait partie de ceux qui ont le désir macabre du sacrifice, y voyant le moyen d’asseoir sa notoriété. Pétri des mêmes éléments de langage, il invoque ces fameuses valeurs que l’Occident ne cesse de jeter en pâture à la face d’un monde de plus en plus perplexe et sceptique, tant les intentions tranchent avec les réalisations. Il s’était d’ailleurs illustré dans les tentatives de déstabilisations en Géorgie et en Ukraine. Russophobe convaincu, c’est un Otanien fanatique à tel point que sa grande peur est que Trump gagne et qu’il lâche l’OTAN laissant l’Europe seule face aux Russes. Globaliste résolu, il est pour une immigration massive, capable de renverser les traditions, d’effacer l’histoire de notre pays grâce à une société métissée. Il a été membre et l’est peut-être encore, de plusieurs cercles néo conservateurs qui soutiennent les intérêts des US. Opportuniste, comme tous ceux qui cherchent à faire carrière, il s’est d’abord hasardé avec Sarkozy. N’obtenant pas ce qu’il désirait, il s’est rabattu vers le PS, avec lequel il a remporté son premier poste de député européen. Un véritable homme politique moderne, changeant d’écurie selon les tendances, toujours prêt aux concessions nécessaires pour arriver à ses fins.

C’est ce personnage qui recueillerait plus de 10% des voix. Son CV devrait laisser perplexe plus d’un citoyen, mais, après tout, le sentiment anti national et la répugnance pour nos racines et notre culture ont été depuis si longtemps enseignées, qu’il n’est pas étonnant de découvrir un public pour ce type de candidat. Rien d’étrange hélas, à voir des électeurs en pâmoison devant cette farouche volonté de détruire ce qui fit la grandeur de la France. Ceux-là même qui savourent un narratif trouvant de la noblesse dans un effacement de la souveraineté et une désintégration méticuleuse de nos racines et traditions au profit d’un homme « nouveau », dans une société sans passé, et forcément, sans avenir. Voter Glucksmann, « monsieur Salamé », compagnon de Léa à la ville, c’est manifester son désir de faire disparaître encore plus vite les nations et de leur imposer un pouvoir central technocratique, très éloigné des problèmes locaux et des intérêts nationaux. C’est faire un pas de plus vers la guerre, pour laquelle il semble vouer une fascination à l’égal de Macron. C’est accepter et cautionner l’effondrement de notre modèle culturel, le nier comme l’a fait la macronie. S’il reproche, sans pouvoir le démontrer, que le RN c’est la haine des autres, lui c’est celle des siens et il le prouve, lui, par ses engagements, ses propos. Ce qu’il reproche à son adversaire naturel, n’est que l’exacte réplique de ce qu’il entend mettre en œuvre contre le peuple de France.

Pour le 9 juin prochain, il faudra faire attention à tous ces candidats d’un nouveau type « d’internationale socialiste », qui pratiquent la négation permanente de la nation, qui demandent même, comme ce fut le cas dernièrement, l’annulation de la présidentielle au suffrage universel et le RPF, dans sa tradition gaulliste, soutiendra ceux qui se réclameront sans arrière-pensée et sans ambages, des notions de souveraineté, de nation et de légitimité des peuples européens à choisir eux-mêmes leur avenir en fonction de leur Histoire et de leur Culture.

Un an de prison et 3750 € d’amende pour un tweet : le délit d’outrage en ligne arrive

1/4/2024 - Le texte revient devant le Sénat et l'Assemblée nationale en avril 2024 avec un nouvel amendement créant un délit unique au monde : l'outrage en ligne. Ce délit vise à pénaliser et criminaliser toute critique jugée hostile ou offensante envers une personne ou une institution, y compris sur les réseaux sociaux et les messageries privées.

Une nouvelle loi menace la liberté d’expression en ligne avec un délit unique d’outrage en ligne, punissant toute critique jugée hostile ou offensante.

Cette nouvelle infraction punira d’un an de prison et de 3750 € d’amende la diffusion en ligne de tout contenu portant atteinte à la dignité d’une personne ou présentant à son égard un caractère injurieux, dégradant, humiliant ou créant une situation intimidante, hostile ou offensante. Les avocats alertent sur la subjectivité de cette notion, qui renvoie au ressenti de la personne visée par les propos.

Le contexte européen montre une tendance à la criminalisation des discours de haine et à la lutte contre le cyberharcèlement. Toutefois, la création d’un délit d’outrage en ligne aussi large et flou suscite des inquiétudes quant à son application concrète et aux potentielles dérives qu’il pourrait engendrer.

Face à ces enjeux, il est essentiel que les citoyens et les représentants politiques se saisissent de ce débat et veillent à préserver un équilibre entre la protection des individus et le respect de la liberté d’expression sur internet. Il est impératif que les oppositions politiques se mobilisent contre ce projet de loi, qui s’inscrit dans la philosophie du règlement européen DSA (Digital Services Act) et pourrait entraîner la censure de photos et de vidéos à valeur informative.

⇒ https://lemediaen442.fr/

30 mars 2024

PAQUES ET SON MYSTERE

Gabriel Nerciat

Toujours déçu, depuis de nombreuses années, par le conformisme un peu gnangnan des homélies pascales, surtout celles du Jeudi Saint (pendant longtemps, dans ma paroisse d'adoption, elles étaient vaguement sauvées par la gravité et la ferveur des veillées d'adoration eucharistique dont la messe était le préambule et pendant lesquelles le prêtre au moins ne parlait pas).
Bien sûr, tout le monde connaît la fin de l'histoire, mais pas toujours son sens, et il me semble qu'un prêtre devrait insister là-dessus.
A chaque fois que je réentends le récit de la Cène, quelle que soit la version évangélique que l'Eglise romaine en donne lors de la célébration des messes de Pâques, je me demande toujours ce qu'en comprenaient les Apôtres, pour qui les paroles prononcées ce soir-là étaient absolument nouvelles et pas encore désactivées par deux mille ans de pratiques liturgiques et sacramentelles.
Pour nous, le sens des paroles eucharistiques est on ne peut plus clair, même si depuis Paul VI et le tournant conciliaire des années 1960, l'Eglise fait tout pour en amoindrir la crudité tragique et la teneur théologique.
Les Apôtres, eux, tous Juifs - et surtout les trois plus proches du Christ : saint Jean, saint Jacques et saint Pierre le premier pape de la Tradition chrétienne apostolique - ont-ils vraiment saisi que Jésus leur Maître leur parlait d'un sacrifice à nul autre pareil (mais malgré tout, dans sa forme rituelle, assez semblable à ceux pratiqués lors des Mystères païens dans tout le monde romain et hellénistique, comme l'a établi magistralement la récente thèse révolutionnaire de Francesco Massa) ?
Un sacrifice inouï, incompréhensible sans doute, où le corps mortel de Jésus devenait du pain et son sang du vin, comme l'enfant Dionysos dans les mystères d'Eleusis à Athènes - mais alors même que la personne humaine du Christ, bien vivante devant eux, authentifiait par sa présence charnelle que corps et sang n'étaient absolument pas séparés et donc aptes à se métamorphoser en n'importe quelle autre forme substantielle.
Dans la suite des Evangiles, on assiste à la révolte puis à la trahison de Pierre, pourtant le seul qui a reconnu d'emblée la messianité et la divinité du Christ, qui va jusqu'à trancher l'oreille d'un des flics de Caïphe venus arrêter Jésus, ainsi qu'à la colère désespérée des autres Apôtres. Ce qui semble indiquer que la nécessité de la Passion sacrificielle du Fils de Dieu leur échappait totalement.
Avaient-ils même bien saisi que Judas quelques heures auparavant était parti trahir leur Maître, et était-il vraiment le seul, Judas, à croire intérieurement que le terme de la prédication christique coïnciderait avec un soulèvement général des Juifs de Palestine contre l'occupant romain, et non avec une mise à mort sacrificielle précédant une catabase et une résurrection ?
Les Evangiles restent très flous là-dessus, mais, notamment chez saint Marc, réputé être le plus proche des évènements historiques, on croit deviner que le sens complet de la Révélation devra attendre la Pentecôte pour être totalement compris des douze Apôtres et de leurs disciples - en cela des hommes assez semblables à nous.
Quoi qu'il en soit, avec le Mystère de Pâques, c'est l'esprit des traditions païennes et juive qui ont fusionné en une sorte de synthèse ésotérique et mystérique à laquelle elles ne résisteront pas, qui survivra même à l'Universel de la romanité en se coulant providentiellement en elle, et dont le Concept hégélien tentera bien plus tard de retrouver en vain la force de propagation métaphysique et politique.
C'est ce qui en fait - malgré la révélation islamique ultérieure, malgré le rationalisme de Descartes et des Lumières, malgré tous les paradigmes de la science galiléenne - l'évènement le plus important de l'histoire humaine des deux derniers millénaires.
Et ce, que le Christ ait été finalement ressuscité ou pas.
Ce n'est pas parce que sa force décline aujourd'hui en Europe que ceux qui ont la charge de la célébrer doivent négliger de s'en souvenir et de l'approfondir adéquatement.