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6 juin 2025

EUROPE : 51e ÉTAT DES USA

Jean-Claude Delhez

-6/6/2025- Le site Blast s'est intéressé à des documents révélés par l'enquête Wikileaks, mais non exploités jusque-là. Ce sont des télégrammes diplomatiques américains que Chelsea Manning avait fait suivre à Julian Assange. Ils concernent le P.S. français.
Les politiciens socialistes sont des visiteurs habituels de l'ambassade américaine à Paris. Au moment où Jacques Chirac et Dominique de Villepin dirigent la France, ils vont faire leur cour auprès de l'administration US, qui relève alors du président républicain et néo-conservateur Bush junior. Ils font entendre aux diplomates américains que si eux, socialistes, étaient au pouvoir, ils conduiraient une politique bien plus favorable aux USA que celle de Chirac et Villepin, qui s'étaient opposés à la guerre en Irak (2003). Qui sont ces politiciens ? Il y a du monde qui défile à l'ambassade : François Hollande, Ségolène Royal, Pierre Moscovici, Lionel Jospin, Bernard Kouchner, Michel Rocard, Hubert Védrine, Alain Richard, Dominique Strauss-Kahn et François Rebsamen. Bernard Koucher profita de ses visites à l'ambassadeur pour suggérer aux USA de soutenir sa candidature à la direction de l'Organisation mondiale de la Santé. Il n'y a pas de petit profit...
Les chaudes relations entre USA et PS ont conduit le parti politique français, à la demande des Américains, à modifier sa campagne en faveur du traité constitutionnel européen de 2005, pour y mettre en sourdine l'argumentaire défavorable aux USA.
Les télégrammes ainsi décodés ne concernent que les années 2005 et 2006. Peu après, en 2007, Sarkozy devient président. On sait qu'au moment de son élection, lui aussi était allé à l'ambassade américaine. C'était pour faire avaliser son programme politique par les USA. On se souvient, parmi d'autres choses, que c'est Nicolas Sarkozy, américanolâtre s'il en est, qui réintègrera la France dans le commandement de l'OTAN, dont De Gaulle l'avait exclue en 1966.
Au rayon de ces servitudes volontaires européennes, l'un d'entre vous m'avait signalé que le patron des écologistes belges était aussi allé à l'ambassade américaine de son pays pour faire avaliser le programme de gouvernement de son parti.
Parmi tous ces visiteurs des ambassades américaines, on retrouve donc un éventail politique et géographique assez large. Il ne s'agit là que de quelques informations récoltées à droite, à gauche. On peut penser que ce n'est que la face émergée de l'iceberg. C'est-à-dire qu'il est de coutume, dans les partis politiques européens, d'aller faire allégeance à l'ambassade des Etats-Unis. Discrètement. Ceux qui le font ne s'en vantent pas.
Toutes ces visites intéressées semblent nous dire que les programmes politiques à appliquer en Europe doivent recevoir l'aval de Washington (plutôt que celui des électeurs européens).
C'est le retour de balancier de l'Histoire. Dans le passé, l'Amérique était une colonie européenne, dirigée par des gouverneurs britanniques, français, espagnols... Aujourd'hui, c'est l'Europe qui est une colonie états-unienne.


MUSK LE NOUVEL ALDEBERT

Gabriel Nerciat

-6/6/2025- C'est la fameuse réplique qui opposa, à la fin du Xe siècle, le nouveau roi de France Hugues Capet au comte Aldebert de la Marche, lequel avait contribué à son élection à Senlis quelques années plus tôt, à la mort du dernier prétendant carolingien.
- Aldebert, qui t'a fait comte ?
- Hugues, qui t'a fait roi ?
L'algarade récente qui a opposé Trump à Musk est moins lapidaire et beaucoup plus grotesque (nous sommes en Amérique, le pays de Barnum et de Buster Keaton), mais je crois qu'elle passera à la postérité de la même manière.
La confrontation - inévitable à terme même si elle intervient ou se consolide entre deux périodes de collaborations temporaires face à l'emprise déclinante des oligarchies bureaucratiques et transnationales - entre les chefs d'Etat souverainistes ou nationaux-populistes (aux Etats-Unis, on dit "social-nativiste") et les ploutocrates libertariens de la tech mondialisée sera aussi déterminante, au XXIe siècle, que celle qui opposa, de Philippe le Bel à Mazarin, ou en Allemagne de Frédéric Barberousse à Charles Quint, les rois et les empereurs de droit divin aux grands féodaux et condottieres du Bas Moyen-Age et de la Renaissance.
On sait évidemment qui l'emportera à la fin (au niveau de la compréhension du réel, les libertariens, surtout quand ils sont intellectuellement assez brillants, ne sont pas tellement plus doués que leurs frères ennemis les gauchistes libertaires), mais ce n'est pas parce qu'on connaît la fin d'un film qu'il ne va pas être passionnant à suivre ni bourré de rebondissements inattendus.
A mon sens, ceux qui en rient ne le feront pas longtemps, et ceux qui le déplorent en seront pour leurs frais.
Monsieur Francis Fukuyama, lui, en attendant, vient de prendre deux nouvelles tours en verre sur la gueule.
Et là, pour le coup, c'est plutôt réjouissant.

5 juin 2025

Yann Bizien

-5/6/2025- Cette décision de Donald Trump est souveraine. Elle est fondée avant tout sur des motifs de sécurité nationale.
Cette interdiction s'applique à l'Afghanistan, à la Birmanie, au Tchad, au Congo-Brazzaville, à la Guinée équatoriale, l'Érythrée, Haïti, l'Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen.
Sept autres pays sont par ailleurs visés par des restrictions : le Burundi, Cuba, le Laos, la Sierra Leone, le Togo, le Turkménistan et le Venezuela (Maison Blanche).
La décision de Donald Trump est la marque du courage et de la responsabilité. Elle traduit une volonté de garantir l'inviolabilité des frontières américaines et la sécurité du peuple américain.
Trump rappelle aux dirigeants européens qu'il ne veut pas faire subir au peuple américain les multiples phénomènes constatés sur notre continent, qui impactent notre sécurité, notre identité et notre unité nationale.

29 mai 2025

Kuzmanovic Georges
28/5/2025

Océania, Eurasia, Estasia… on y est : c’est littéralement 1984 de George Orwell.

Dans une nouvelle éructation géopolitique, Trump propose ni plus ni moins que de partager le monde en trois zones d’influence entre les États-Unis, la Chine et la Russie.
Dans cette vision anachronique, chaque grande puissance contrôlerait sa propre portion du globe, à la manière des empires du XIXe siècle, avec leur logique coloniale et leur mépris des peuples.
Mais Trump – et plus largement l’élite américaine – ne comprend visiblement pas ce qu’est un monde multipolaire : un monde où chaque pays conserve sa souveraineté, tisse des relations bilatérales libres, sans menaces de sanctions, de blocus ou d’ingérences armées.
Et puis au diable l'Inde, le Brésil et les grands pays d'Afrique...
Les États-Unis sont incapables de sortir de leur réflexe hégémonique, et restent aveugles à la dynamique des BRICS, qui repose sur une coopération respectueuse des États et des cultures et un règlement en amont des problèmes de sécurité.
De manière plus large, l’Occident traverse un naufrage intellectuel en matière de pensée géopolitique.
Le démon de la domination est difficile à extirper.

LE MONDE CHOISI PAR LES USA

Jean-Claude Delhez

-29/5/2025- La Rand Corporation est une importante société de conseil américaine en matière technologique, économique et militaire. En 2019, elle a rendu un rapport intitulé « Overextending and unbalancing Russia », en d'autres termes : Comment épuiser et déséquilibrer la Russie en lui imposant des coûts de divers types. Destiné aux décideurs politiques et militaires américains, ce rapport s'inspire de la stratégie mise en œuvre pendant la Guerre froide pour vaincre l'Union soviétique. Elle consiste à identifier les vulnérabilités de la Russie actuelle afin de prendre les mesures adéquates entraînant Moscou à s'enfoncer dans ses faiblesses.
La Rand Corporation identifie trois grands axes d'affaiblissement de la Russie : l'économie, la géopolitique et le militaire. En matière économique, il s'agit de reproduire une manœuvre de la Guerre froide : pousser le prix des hydrocarbures à la baisse pour réduire les revenus que Moscou en retire à l'exportation. Dans ce domaine, elle propose aussi de réduire les commandes de gaz russe par l'Europe en lui substituant du gaz naturel liquéfié (GNL). Enfin, la Rand suggère d'augmenter les sanctions financières et commerciales contre la Russie, une mesure qui ne portera des fruits que si les alliés des USA y participent.
Dans le domaine géopolitique, la Rand trouve quelque intérêt à inquiéter la Russie en s'en prenant à des alliés de Moscou, comme la Biélorussie, la Syrie ou la Transnistrie (en Moldavie). Mais elle considère que l'action majeure à adopter consiste à armer l'Ukraine. Elle prévient toutefois qu'il faut le faire avec modération (on est en 2019) sans quoi Moscou pourrait entrer en guerre contre Kiev et se trouver alors dans une position militaire qui lui est favorable.
Enfin, dans le domaine militaire, la Rand propose de rééditer le coup de la Guerre froide : une course aux armements avec la Russie, afin de l'épuiser. À cela s'ajoute la création de menaces sur les frontières russes : déploiements d'avions de combat à proximité, de troupes et de manœuvres de l'OTAN, présence navales en mer Noire...
Ce rapport date de 2019. Cela fait alors cinq ans qu'a éclaté la guerre civile du Donbass. Le premier mandat de Trump en est à sa moitié et, en Ukraine, Zelensky est élu président. L'invasion russe, elle, n'interviendra que trois ans plus tard.
Il faut constater à quel point les suggestions de la Rand Corporation sont devenues réalité. Tout ou presque a été appliqué par les politiciens occidentaux, depuis la substitution du gaz russe par le coûteux et polluant GNL américain, en passant par la menace otanienne aux frontières russes, les sanctions économiques auxquelles les Européens n'ont pas manqué de participer et, bien sûr, l'armement de l'Ukraine.
Après le rapport d'ISW dont je parlais hier, voilà qui pose à nouveau la question de l'indépendance des pays européens, ou plus exactement des liens de soumission entre ses politiciens et les officines américaines qui pèsent sur la politique internationale, au bénéfice des intérêts de Washington. Vous aurez noté, par ailleurs, que le rapport de la Rand Corporation ne se donne pas pour projet la démocratie, la liberté ou le respect du droit international (en Ukraine ou ailleurs), à la manière du conte angélique que nous répètent médias et politiciens depuis des années, mais l'affaiblissement de la Russie par tous les moyens possibles, y compris les moins avouables.

22 mai 2025

LES BEAUX SENTIMENTS DE LA GAUCHE AMÉRICAINE

Marc Amblard

-22/5/2025- Traduction approximative : "Les Américains aimeraient être aussi heureux que les résidents de Martha's Vineyard lorsqu'ils sont parvenus à faire évacuer leurs migrants illégaux."
Pour la petite histoire, le 14 septembre 2022, Ron DeSantis, Gouverneur de Floride, avait déplacé une cinquantaine de migrants illégaux principalement vénézuéliens (fraîchement interpelés) vers l'île de Martha's Vineyard, station balnéaire du Massachusetts.
Faut-il préciser que ce lieu très chic situé à 35 minutes de New York par jet privé) est peuplé à 80% de riches démocrates qui y pratiquent avec délectation la culture de l'entre-soi. On y compte notamment les Obama, Clinton, Oprah Winfrey, Spike Lee et tant d'autres...
Inutile de vous dire que ces grands donneurs de leçons humanistes devant l'Eternel ont très peu apprécié l'intrusion soudaine de ces dizaines de pouilleux, parfaitement incapables de distinguer un sac Gucci d'un pochon Walmart.
L'état d'urgence insulaire fut immédiatement déclenché et les services de police de tout le comté sont aussitôt intervenus pour évacuer les indésirables. La charité et l'hospitalité ont tout de même leurs limites, faut pas déconner.
Si j'aborde le sujet, c'est parce que l'administration Trump s'est engagée depuis quelques mois dans un vaste programme consistant à renvoyer chez eux les illégaux ayant commis des crimes et des délits. À commencer par les membres de gangs violents dont le tristement célèbre MS13.
Au demeurant, cela faisait partie des promesses électorales de l'actuel président qui remplit ainsi son contrat avec le peuple américain qui l'a majoritairement élu. Signalons que ce dernier n'a jamais vraiment approuvé la politique "open bar" menée durant quatre ans par la précédente administration, notamment pour des raisons électorales.
Ce programme se heurte cependant à un front d'opposition très véhément composé de politiciens et artistes démocrates qui n'hésitent pas à recourir aux juges complaisants pour tenter d'endiguer ces "évacuations de la honte" (je cite).
Pour cette raison, il n'est pas inutile de rappeler à leur bon souvenir l'épisode croustillant de Martha's Vineyard...

1 avril 2025

Marc Amblard

LA MAISON BLANCHE VEUT IMPOSER DES DROITS DE DOUANE À CERTAINS PRODUITS ÉTRANGERS : CE QUE LES MÉDIAS OUBLIENT DE DIRE

Savons-nous que depuis des décennies, les USA souffrent de barrières tarifaires imposées par les autres pays ?
Des exemples :
- l'Union européenne impose 50 % de droits de douane sur les produits laitiers américains ;
- le Japon impose 700 % de droits de douane sur le riz américain ;
- l'Inde impose 100 % de droits de douane sur les produits agricoles américains ;
- le Canada impose près de 300 % de droits de douane sur le beurre et les fromages américains…
Selon la porte-parole Karoline Leavitt (photo), cela rend quasiment impossible l'exportation de produits made in USA sur ces marchés et donc nuit aux entreprises et aux travailleurs américains.
C’est précisément pour faire cesser ces « pratiques commerciales déloyales » que l’administration Trump a décidé d’appliquer un principe de réciprocité en imposant à son tour une série de droits demain, 2 avril.
1/4/2025

26 mars 2025

Marc Amblard
26/3/2025

USA – EXONÉRATION DES HEURES SUP ET DES POURBOIRES : QUI SONT LES VRAIS DÉFENSEURS DE LA CLASSE LABORIEUSE ?
 
Hier, 25/03/25, le projet de loi visant la défiscalisation des heures sup et des pourboires a été soumis au vote à la Chambre des représentants.

Résultats :
- Les 217 républicains ont voté POUR
- Les 213 démocrates ont voté CONTRE

Ce sera tout pour aujourd’hui.

18 mars 2025

TRUMP ET LA DÉFAITE DU MENSONGE

Gabriel Nerciat

- 18/3/2025 - Dans la série méconnue "Trump est bien le dernier humaniste de l'Occident", voici la sortie du plus récent opus, qui est sans doute l'un des meilleurs : la fermeture par décret présidentiel impératif de l'officine de propagande idéologique la plus infecte et la plus nuisible de toute la nébuleuse atlantiste, Voice of America.
Ce pendant états-unien de la Pravda soviétique légué par la guerre froide aurait dû à vrai dire muer ou disparaître après 1991, mais il a perduré catastrophiquement, pour accompagner de ses mensonges et de ses prêches bidonnés toutes les entreprises de falsification et de destruction colportées par l'Etat profond U.S depuis les lointaines guerres du Golfe et de Yougoslavie (fausses armes de destruction massive en Irak, fausses couveuses de Koweït-City éventrées par la soldatesque arabe, faux massacres de masse de civils albanais au Kosovo ou de civils bosniaques à Sarajevo, fausses révolutions populaires aux couleurs arc-en-ciel à Kiev, Belgrade ou Tbilissi, vrais gazages d'opposants islamistes en Syrie faussement attribués au frère cadet de Bachar el Assad, faux coup d'Etat insurrectionnel au Capitole, fausses déportations dans le Donbass d'enfants ukrainiens dont les mères ou les grands-mères n'apparaissent jamais en larmes sur nos écrans mais qui émeuvent le centriste transi, etc., etc.).
Des décennies d'endoctrinement et de manipulations réduites à néant par la vertu d'une seule signature, véhémente et monumentale, c'est aussi féérique et vertigineux que le coup de pied de saint Antoine de Padoue qui envoie le diable se fracasser les cornes au fond de la mer Adriatique.
Evidemment, les autres officines de propagande atlantiste, elles, seront toujours là – surtout en Europe et au Royaume-Uni où elles vont redoubler d'ardeur impuissante – et elles ne désarmeront pas, du moins pas avant la fin de la présence de Donald le Grand à la Maison Blanche.
Mais, au moins, elles ne seront plus la voix de l'Amérique.
Trump aura rendu à sa nation ce service insigne, semblable à une oeuvre de purification, et rien que pour cela il devrait y avoir un jour sa statue en or édifiée en face du Mémorial d'Abraham Lincoln ou du tombeau d'Ulysses Grant.
Les voix du mensonge ne seront plus désormais que celles de menteurs privés, actant ainsi le grand retour de l'isolationnisme américain (lequel, encore une fois, ne se confond pas avec l'absence d'ambitions extérieures) et la fin du dispositif occidental élaboré par les disciples de Franklin Roosevelt après Postdam.
Même si les faussaires de l'atlantisme agonisant veulent acheter la statue de la Liberté, elle ne sera plus à vendre.
Ils devront en faire une copie en plâtre, générée par leur propre intelligence artificielle.

2 mars 2025

MONROE 2.0

Natalia Routkevitch
2/3/2025

« Il est de notre intérêt de ne pas nouer d’alliances permanentes avec quelque région du monde que ce soit. » George Washington

«Renoncement». «Trahison». « Les États-Unis ne sont plus les États-Unis. Trump et Vance détricotent la projection traditionnelle de la politique étrangère américaine, fondée sur la défense des droits et de la démocratie libérale. Ils détruisent aussi la tradition humanitaire fondatrice des États-Unis.»
En Europe, le chœur des indignés se morfond, dénonçant un basculement historique. Mais tout cela est-il vraiment une rupture avec l’héritage américain, ou plutôt un retour à cet héritage et un bis repetita de ce qu'on a déjà vu à moult reprises ?
Rien de plus naturel pour les États-Unis que de se débarrasser d’actifs qu’ils jugent périmés. Abandonner des dossiers pourris, des guerres perdues, se dissocier des vaincus… « Peace with honor, not retreat with defeat », vietnamisation, lâchage de l’Afghanistan : ce n’est pourtant pas de l’histoire ancienne.
Rien n’est plus naturel pour les États-Unis que l’isolationnisme, le repli sur soi (ou plutôt la concentration sur ce qu’ils estiment être leur pré carré stratégique et leurs intérêts vitaux). L’histoire de l’Amérique fermée sur elle-même est bien plus longue que celle de l’Amérique interventionniste.
De 1776 à la Première Guerre mondiale, la plupart des présidents ont évité de s’impliquer dans les affaires du monde. Même Woodrow Wilson, chantre de « l’internationalisme de croisade », selon Henry Kissinger, a été rejeté par son propre pays : le Congrès refusa le traité de Versailles et l’adhésion à la Société des Nations.
Ce n’est qu’en 1945 que l’Amérique s’est imposée comme leader du « monde libre », déterminée à contenir le bloc soviétique.
Une telle évolution aurait été méconnaissable aux yeux des premiers présidents. George Washington, dans son discours d’adieu de 1796, avertissait : « La nation qui nourrit à l’égard d’une autre une haine ou une affection habituelle est, dans une certaine mesure, esclave. » Il prônait la neutralité et rejetait les alliances permanentes – une vision bien éloignée de l’OTAN.
En 1821, John Quincy Adams mettait en garde contre la tentation d’intervenir à l’étranger : « L’Amérique ne doit pas toujours vouloir détruire des monstres étrangers. Elle est la bienfaitrice de la liberté et de l’indépendance de tous. Mais elle n’est le champion et le défenseur que des siens. Elle soutiendra la cause générale par le ton de sa voix et la sympathie bienveillante de son exemple. »
L’isolationnisme américain repose sur une idée simple : montrer l’exemple, mais ne pas intervenir.
Durant son premier siècle d’existence, la politique étrangère américaine fut définie par la doctrine Monroe : un équivalent diplomatique d'un "Défense d'entrer". Sphères d’influence distinctes, non-colonisation, non-intervention. En somme, un message clair : laissez les États-Unis tranquilles.
En février 1939, alors que la menace nazie était manifeste, le America First Committee rassemblait plus de 20 000 personnes au Madison Square Garden pour prôner la non-intervention. Loin d’être marginal, le mouvement comptait 800 000 membres.
L’isolationnisme a toujours été un puissant levier électoral. Carl Friedrich le soulignait déjà en 1942 dans The New Image of the Common Man : « L’Américain moyen fuit la politique étrangère… parce que ses décisions échappent à la compréhension du commun des mortels. »
Pendant ces siècles d’isolationnisme, l’Amérique était un modèle pour les révolutionnaires et les réformateurs européens. Mais après 1945, elle s’est installée en Europe avec ses bases militaires, son plan Marshall, son industrie et son way of life porté par Hollywood. Les États-Unis deviennent un "Empire by Invitation".
C’est à ce moment qu’elle s’attribue le rôle de gendarme du « monde libre », avec l’objectif d’endiguer, par tous moyens, l’adversaire soviétique et ses nombreux alliés.
Le principe de Washington de ne jamais conclure d’alliances a été mis au placard en 1949, lorsque les États-Unis s’engagèrent à défendre leurs alliés au sein de l’OTAN. À partir de là, un nouveau discours géopolitique s’est imposé : celui de la lutte contre le mal absolu, justifiant l’abandon de la doctrine Monroe.
L’exception américaine, autrefois perçue comme une voie démocratique unique, devint un modèle à imposer au reste du monde. De l’autonomie et de la participation citoyenne, la démocratie a été transformée en un produit d’exportation, un outil de consolidation du pouvoir américain.
Les guerres du passé étaient justifiées par la défense d’institutions spécifiques à l’hémisphère occidental, ou par la nécessité de repousser des menaces existentielles. Désormais, les États-Unis combattaient loin de leurs côtes pour préserver leur rôle de leader. John F. Kennedy proclamait : « Nous paierons n’importe quel prix pour assurer le triomphe de la liberté. »
C’est cette vision du monde, fondée sur une division binaire entre amis et ennemis, qui est aujourd’hui ancrée dans l’esprit de nos observateurs effarés, biberonnés au récit du sauveur américain. Ils l’associent à l’essence même des États-Unis, oubliant qu’un tel discours aurait été impensable pour les Pères fondateurs et pour la plupart des leaders nord-américains.
Le vieux monde, fatigué et dépendant, peine à accepter que le nouveau monde ne veuille plus voler à son secours. L’Amérique d’aujourd’hui a d’autres priorités. Le système international forgé après-guerre ne sert plus assez ses intérêts. Le pays vit une évolution interne que certains comparent à la transformation de la République romaine en l’Empire sous Auguste. Trump et surtout Vance jugent que l’Amérique est au bord de l’effondrement civilisationnel et qu’ils sont là pour la sauver.
Make America Great Again – et si les autres doivent payer pour cela, alors ils paieront, surtout ceux qui sont trop faibles pour résister à la pression : telle sera l’essence de la nouvelle doctrine Monroe.
L’État, c’est moi, semble dire Trump. Il ne se sent pas lié par les alliances et engagements de ses prédécesseurs – qu’il a qualifiés de « stupides » dans l’épique conversation du Bureau ovale. Il propose un accord qu’il juge honorable. Ses interlocuteurs à Kiev et Bruxelles le refusent ? Qu’ils se débrouillent sans les États-Unis. Qui ne seront pas perdants, puisque leur objectif de toujours – empêcher une grande alliance continentale en Europe – est atteint.
P.S.
Et le prix du commentaire le plus hilarant revient à un journaliste ayant fui la « guerre de Poutine » pour vivre dans le « monde libre ».
« Et pourquoi ne pas infliger aux États-Unis les mêmes sanctions que celles imposées à d’autres par l’Europe ? Bloquer les comptes des Américains dans les banques européennes. Les couper de PayPal. Refuser l’admission des adolescents américains dans les universités européennes. Interdire la circulation des voitures avec des plaques américaines (juste pour le plaisir, bien sûr). Pourquoi ne pas extraire les Américains manu militari des avions en direction des pays baltes et de la Pologne ? Geler les fonds des plus grands entrepreneurs américains dans les banques européennes, à moins qu’ils ne condamnent publiquement Trump dans les médias ?
Et tant qu’à faire, pourquoi ne pas exiger de ce peuple américain, manifestement en pleine crise de lucidité, d’assumer une responsabilité collective pour avoir porté au pouvoir un dangereux prédateur – et pour ne pas l’avoir renversé par des manifestations monstres ?
Pourquoi ne pas faire tout ça, après tout ? »
Parions que cette suggestion figurera au menu des innombrables « sommets de crise » à venir de nos vaillants dirigeants européens.

22 février 2025

DONALD TRUMP EST-IL FASCISTE ?

Marc Amblard

- 22/2/2025 - La question mérite d’être posée tant il est fréquent que la gauche américaine et les médias européens associent ce qualificatif au président récemment élu.
Tentons d’y répondre rapidement en reprenant les quatre piliers fondateurs du fascisme (dont on rappelle qu’il fut le régime autoritaire instauré par Mussolini en Italie de 1922 à 1945).

1. Le poids croissant de la bureaucratie et de la planification d’État

Nous connaissons la citation du dictateur italien : "Tout pour l'État, tout avec l'État et tout par l'État". Mussolini, mais également Staline, Hitler, Mao, Castro… étaient les plus ardents défenseurs de la centralisation des pouvoirs autour de leur personne.
Donald Trump emprunte précisément la direction opposée en combattant les excès d’un état fédéral omnipotent. Pour preuve, le DOGE (département de l’efficacité gouvernementale) créé à son initiative est en train de révéler des pans entiers de dépenses publiques engagées à l’encontre des intérêts du peuple américain. C’est donc bien vers un allègement de l’État que nous nous dirigeons actuellement.

2. Une règlementation qui envahit la sphère privée de l’individu

Autre caractéristique toute aussi importante du fascisme, c’est cette volonté quasi pathologique de vouloir réglementer la vie quotidienne des individus selon l’adage « faire le bien du peuple, fut-ce contre son gré ». Ce point a été admirablement décrit par George Orwell dans son ouvrage référence « 1984 ».
Encore une fois, Donald Trump ne semble pas désireux d’accroitre l’emprise du gouvernement sur les citoyens. C’est même le contraire puisqu’il a promis de réduire le poids de la réglementation et de l’influence de l’État sur nos comportements. La meilleure illustration est probablement sa récente décision de dissoudre le « Ministère de l’éducation » qu’il considère comme un outil de formatage des cerveaux. Idem pour le « tout électrique » que Trump a balayé d’un revers de la main considérant que chacun doit être libre de conduire le véhicule de son choix. Ou encore la vaccination qui ne doit pas être imposée mais relever d’une décision personnelle.

3. Des médias aux ordres

L’actuel président a été la première victime de cette presse et ces chaînes de TV qui ont renoncé à leur fonction de contre-pouvoir pour devenir des relais propagandistes et les chiens de garde du gouvernement.
Cherche-t-il à reproduire à son avantage cette situation ? L’ouverture à la Maison blanche de la chambre de presse aux médias alternatifs s’inscrit plutôt dans une volonté d’inciter à plus de diversité dans les systèmes d’information. Plus largement, sa volonté de préserver à tout prix la liberté d’expression, fortement appuyée par la voix du vice-président lors du congrès de Munich renforce l’idée de sauvegarder la pluralité des opinions. Il est encore un peu tôt pour être catégorique sur ce point. L’avenir nous éclairera davantage.

4. La volonté des autorités d’étendre leur emprise au-delà des frontières de la nation

Les audits menés au sein de l’USAID, cette agence initialement dédiée à l’aide internationale a révélé que le gouvernement américain détournait les taxes pour arroser la terre entière de dollars américains. Deux objectifs majeurs : diffuser partout dans le monde les courants de pensée portés par le pouvoir et s’assurer que les gouvernements des nations étrangères étaient compatibles avec les valeurs défendues par l’Oncle Sam.
L’actuel président compte bien mettre un terme à ces pratiques qu’il considère comme des délits d’ingérence. Pour lui, c’est « America first ». Les États-Unis ne doivent plus être la police du monde. Tout doit être mis en œuvre pour protéger les intérêts du peuple américain et uniquement ceux du peuple américain. Le retrait de l’OMS, des accords de Paris et qui sait, peut-être de l’Otan, illustre parfaitement la nouvelle politique de la Maison blanche.
Assez objectivement et à l’aune de ces quatre points, force est de reconnaître que le programme engagé par l’actuel occupant et son équipe s’inscrit à l’exact opposé de ce qui caractérise le fascisme dont l’histoire nous a hélas livré quelques tristes applications.
On peut faire de nombreux reproches à Donald Trump, mais pas celui d’être fasciste. Une telle qualification relève d’un contre-sens fâcheux et d’une méconnaissance totale de l’idéologie autoritaire.

16 février 2025

Gilles Casanova
15/2/2025

Analyse de la conférence de J.D. Vance à Munich

Cliquer sur l'image (vidéo de 6min 48s) ↴

15 février 2025

Michel Rosenzweig

- 15/2/2025 - « Si la démocratie américaine peut survivre à dix ans de reproches de Greta Thunberg, alors vous pouvez survivre à quelques mois d'Elon Musk ». J.D. Vance.

Depuis hier toute la politico médiasphère bien pensante de l'Empire du Bien est en PLS, étouffée par la rage d'entendre tout ce qu'ils refusent d'admettre, comparant Munich 2025 à Munich 1938.
Too bad, ce discours du vice-président américain J.D. Vance à la conférence de Munich sur la sécurité est pourtant historique.
Alors, qu'a-t-il vraiment dit ? Plutôt que de déformer ses propos, les faits rien que les faits, voici son discours avec la traduction.

Cliquer sur l'image 

« L’une des choses dont je voulais parler aujourd’hui, c’est bien sûr nos valeurs communes. Et vous savez, c’est formidable d’être de retour en Allemagne. Comme vous l’avez entendu plus tôt, j’étais ici l’année dernière en tant que sénateur des États-Unis. J’ai rencontré le ministre des Affaires étrangères David Lammy et j’ai plaisanté en disant que l’année dernière, nous avions tous deux des emplois différents de ceux que nous avons aujourd’hui. Mais il est désormais temps pour tous nos pays, pour nous tous qui avons eu la chance de nous voir confier le pouvoir politique par nos peuples respectifs, de l’utiliser à bon escient pour améliorer leurs conditions de vie.

Je tiens à dire que j'ai eu la chance de passer ces dernières 24 heures en dehors des murs de cette conférence et j'ai été très impressionné par l'hospitalité des gens, même s'ils se remettent bien sûr de l'horrible attaque d'hier. La première fois que je suis venu à Munich, c'était avec ma femme, qui est ici avec moi aujourd'hui, dans le cadre d'un voyage personnel. J'ai toujours aimé la ville de Munich et j'ai toujours aimé ses habitants.

Je tiens à vous dire que nous sommes très touchés et que nos pensées et nos prières vont à Munich et à tous ceux qui sont touchés par le mal infligé à cette belle communauté. Nous pensons à vous, nous prions pour vous et nous serons certainement de tout cœur avec vous dans les jours et les semaines à venir.

Nous nous réunissons à cette conférence, bien sûr, pour discuter de sécurité. Et nous parlons généralement des menaces qui pèsent sur notre sécurité extérieure. Je vois de nombreux, très nombreux chefs militaires de renom réunis ici aujourd’hui. Mais si l’administration Trump est très préoccupée par la sécurité européenne et estime que nous pouvons parvenir à un accord raisonnable entre la Russie et l’Ukraine – et nous pensons également qu’il est important que l’Europe prenne des mesures importantes dans les années à venir pour assurer sa propre défense – la menace qui m’inquiète le plus vis-à-vis de l’Europe n’est pas la Russie, ni la Chine, ni aucun autre acteur extérieur. Ce qui m’inquiète, c’est la menace qui vient de l’intérieur. Le retrait de l’Europe de certaines de ses valeurs les plus fondamentales : des valeurs partagées avec les États-Unis d’Amérique.

J'ai été frappé par la récente intervention à la télévision d'un ancien commissaire européen qui s'est réjoui de l'annulation par le gouvernement roumain d'une élection. Il a prévenu que si les choses ne se déroulaient pas comme prévu, la même chose pourrait se produire en Allemagne.

Ces déclarations désinvoltes sont choquantes pour les oreilles des Américains. Depuis des années, on nous répète que tout ce que nous finançons et soutenons est fait au nom de nos valeurs démocratiques communes. De notre politique à l’égard de l’Ukraine à la censure numérique, tout est présenté comme une défense de la démocratie. Mais lorsque nous voyons des tribunaux européens annuler des élections et de hauts responsables menacer d’en annuler d’autres, nous devrions nous demander si nous nous tenons à des normes suffisamment élevées. Et je dis bien nous-mêmes, car je crois fondamentalement que nous sommes dans la même équipe.

Nous devons faire plus que parler des valeurs démocratiques. Nous devons les vivre. Aujourd’hui, de mémoire d’homme, la guerre froide a placé les défenseurs de la démocratie face à des forces bien plus tyranniques sur ce continent. Et pensez à ceux qui, dans cette lutte, ont censuré les dissidents, fermé les églises, annulé les élections. Étaient-ils les bons ? Certainement pas.

Et Dieu merci, ils ont perdu la guerre froide. Ils l'ont perdue parce qu'ils n'ont ni valorisé ni respecté tous les bienfaits extraordinaires de la liberté, la liberté de surprendre, de faire des erreurs, d'inventer, de construire. Il s'avère qu'on ne peut pas imposer l'innovation ou la créativité, tout comme on ne peut pas forcer les gens à penser, à ressentir ou à croire. Et nous pensons que ces choses sont certainement liées. Et malheureusement, quand je regarde l'Europe aujourd'hui, je ne sais pas toujours très bien ce qui est arrivé à certains des vainqueurs de la guerre froide.

Si vous vous présentez par peur de vos propres électeurs, l'Amérique ne peut rien faire pour vous.

Je pense à Bruxelles, où les commissaires de la Commission européenne ont averti les citoyens qu'ils avaient l'intention de fermer les réseaux sociaux en cas de troubles civils : dès qu'ils repéreraient ce qu'ils jugeaient être un « contenu haineux ». Ou à ce même pays, où la police a mené des descentes contre des citoyens soupçonnés d'avoir publié des commentaires antiféministes en ligne dans le cadre de la « lutte contre la misogynie » sur Internet.

Je pense à la Suède, où le gouvernement a condamné il y a deux semaines un militant chrétien pour avoir participé à l'autodafé de Corans qui a conduit au meurtre de son ami. Et comme le juge l'a fait remarquer de manière effrayante, les lois suédoises censées protéger la liberté d'expression ne donnent pas, en réalité, un « laissez-passer » pour faire ou dire n'importe quoi sans risquer d'offenser le groupe qui professe cette croyance.

Et ce qui m’inquiète le plus, c’est peut-être le cas de nos chers amis, le Royaume-Uni, où le recul des droits de conscience a mis en péril les libertés fondamentales des Britanniques religieux en particulier. Il y a un peu plus de deux ans, le gouvernement britannique a accusé Adam Smith Conner, un physiothérapeute de 51 ans et ancien combattant de l’armée, du crime odieux d’avoir prié en silence pendant trois minutes à 50 mètres d’une clinique d’avortement, sans gêner personne, sans interagir avec personne, mais en priant seul en silence. Après que les forces de l’ordre britanniques l’ont repéré et lui ont demandé pourquoi il priait, Adam a simplement répondu que c’était au nom de son fils à naître.

Lui et son ancienne petite amie avaient déjà avorté des années auparavant. Mais les policiers n'ont pas bougé. Adam a été reconnu coupable d'avoir enfreint la nouvelle loi sur les zones tampons, qui criminalise la prière silencieuse et d'autres actions susceptibles d'influencer la décision d'une personne à moins de 200 mètres d'un centre d'avortement. Il a été condamné à payer des milliers de livres sterling de frais de justice au ministère public.

J’aimerais pouvoir dire qu’il s’agit d’un hasard, d’un exemple unique et insensé d’une loi mal rédigée adoptée contre une seule personne. Mais non. En octobre dernier, il y a quelques mois à peine, le gouvernement écossais a commencé à distribuer des lettres aux citoyens dont les maisons se trouvent dans des zones d’accès dites sûres, les avertissant que même la prière privée dans leur propre maison peut être considérée comme une infraction à la loi. Naturellement, le gouvernement a exhorté les lecteurs à signaler tout concitoyen soupçonné d’être coupable de délit de pensée en Grande-Bretagne et dans toute l’Europe.

La liberté d’expression, je le crains, est en recul et, dans l’intérêt de la comédie, mes amis, mais aussi dans l’intérêt de la vérité, je dois admettre que parfois les voix les plus fortes en faveur de la censure ne viennent pas d’Europe, mais de mon propre pays, où l’administration précédente a menacé et intimidé les sociétés de médias sociaux pour qu’elles censurent ce qu’on appelle la désinformation. De la désinformation, comme par exemple l’idée que le coronavirus avait probablement fuité d’un laboratoire en Chine. Notre propre gouvernement a encouragé les entreprises privées à faire taire les personnes qui osaient dire ce qui s’est avéré être une vérité évidente.

Je ne viens donc pas ici avec une simple observation, mais avec une proposition. Et tout comme l’administration Biden semblait désespérée de faire taire les gens qui s’exprimaient, l’administration Trump fera exactement le contraire, et j’espère que nous pourrons travailler ensemble sur ce sujet.

À Washington, un nouveau shérif est en poste. Sous la direction de Donald Trump, nous pouvons être en désaccord avec vos opinions, mais nous nous battrons pour défendre votre droit de les exprimer sur la place publique. Aujourd’hui, la situation est devenue si mauvaise qu’en décembre dernier, la Roumanie a purement et simplement annulé les résultats d’une élection présidentielle sur la base des soupçons fragiles d’une agence de renseignement et d’une énorme pression de ses voisins continentaux. Si j’ai bien compris, l’argument était que la désinformation russe avait infecté les élections roumaines. Mais je demanderais à mes amis européens de prendre du recul. Vous pouvez croire que c’est mal pour la Russie d’acheter des publicités sur les réseaux sociaux pour influencer vos élections. Nous le pensons certainement. Vous pouvez même condamner cela sur la scène internationale. Mais si votre démocratie peut être détruite avec quelques centaines de milliers de dollars de publicité numérique provenant d’un pays étranger, alors elle n’était pas très solide au départ.

La bonne nouvelle, c’est que je pense que vos démocraties sont bien moins fragiles que beaucoup de gens le craignent.

Croire en la démocratie, c'est comprendre que chacun de nos citoyens a de la sagesse et a une voix.

Je crois vraiment que permettre à nos citoyens de s’exprimer les rendra encore plus forts. Ce qui nous ramène bien sûr à Munich, où les organisateurs de cette conférence ont interdit aux parlementaires représentant les partis populistes de gauche comme de droite de participer à ces discussions. Nous ne sommes pas obligés d’être d’accord avec tout ce que disent les gens. Mais lorsque les dirigeants politiques représentent un groupe important, il nous incombe au moins de participer au dialogue avec eux.

Aujourd’hui, pour beaucoup d’entre nous de l’autre côté de l’Atlantique, cela ressemble de plus en plus à de vieux intérêts bien ancrés se cachant derrière des termes laids de l’ère soviétique comme « mésinformation » et « désinformation », qui n’aiment tout simplement pas l’idée que quelqu’un avec un point de vue alternatif puisse exprimer une opinion différente ou, Dieu nous en préserve, voter différemment, ou pire encore, gagner une élection.

Il s’agit d’une conférence sur la sécurité et je suis sûr que vous êtes tous venus ici préparés à parler de la manière dont vous comptez augmenter les dépenses de défense au cours des prochaines années, conformément à un nouvel objectif. Et c’est formidable, car comme le président Trump l’a clairement indiqué, il estime que nos amis européens doivent jouer un rôle plus important dans l’avenir de ce continent. Nous ne pensons pas que vous entendiez ce terme de « partage des charges », mais nous pensons qu’il est important que les Européens intensifient leurs efforts tandis que l’Amérique se concentre sur les régions du monde qui sont en grand danger.

Mais permettez-moi de vous demander comment vous allez commencer à réfléchir aux questions budgétaires si nous ne savons pas ce que nous défendons en premier lieu. J'ai déjà entendu beaucoup de choses au cours de mes conversations et j'ai eu de très nombreuses conversations intéressantes avec de nombreuses personnes réunies ici dans cette salle. J'ai beaucoup entendu parler de ce contre quoi vous devez vous défendre, et bien sûr, c'est important. Mais ce qui m'a semblé un peu moins clair, et certainement à de nombreux citoyens européens, c'est ce pour quoi vous vous défendez exactement. Quelle est la vision positive qui anime ce pacte de sécurité partagé que nous considérons tous comme si important ?

Je crois profondément qu’il n’y a pas de sécurité si l’on a peur des voix, des opinions et de la conscience qui guident son propre peuple. L’Europe est confrontée à de nombreux défis. Mais la crise à laquelle ce continent est confronté en ce moment, la crise à laquelle nous sommes tous confrontés ensemble, je crois, est une crise que nous avons nous-mêmes provoquée. Si vous vous présentez dans la peur de vos propres électeurs, l’Amérique ne peut rien faire pour vous. Et d’ailleurs, vous ne pouvez rien faire pour le peuple américain qui m’a élu et qui a élu le président Trump. Vous avez besoin de mandats démocratiques pour accomplir quoi que ce soit de valable dans les années à venir.

N’avons-nous pas appris que des mandats trop restrictifs produisent des résultats instables ? Pourtant, il y a tant de choses qui peuvent être accomplies avec le type de mandat démocratique qui, je pense, résultera d’une plus grande réactivité aux voix de vos citoyens. Si vous voulez profiter d’économies compétitives, d’une énergie abordable et de chaînes d’approvisionnement sûres, vous avez besoin de mandats pour gouverner, car vous devez faire des choix difficiles pour profiter de toutes ces choses.

Et bien sûr, nous le savons très bien. Aux États-Unis, on ne peut pas gagner un mandat démocratique en censurant ses adversaires ou en les mettant en prison. Qu'il s'agisse du chef de l'opposition, d'un humble chrétien priant chez lui ou d'un journaliste essayant de rapporter l'actualité. On ne peut pas non plus gagner un mandat démocratique en ignorant son électorat de base sur des questions comme celle de savoir qui a le droit de faire partie de notre société commune.

Parmi tous les défis urgents auxquels sont confrontées les nations représentées ici, je pense qu’il n’y en a pas de plus urgent que la migration de masse. Aujourd’hui, près d’une personne sur cinq vivant dans ce pays a immigré de l’étranger. Il s’agit, bien sûr, d’un chiffre record. C’est d’ailleurs un chiffre similaire aux États-Unis, également un record historique. Le nombre d’immigrants entrés dans l’UE en provenance de pays tiers a doublé entre 2021 et 2022 seulement. Et bien sûr, il a beaucoup augmenté depuis.

Et nous connaissons la situation. Elle ne s'est pas matérialisée dans le vide. C'est le résultat d'une série de décisions conscientes prises par des hommes politiques de tout le continent et d'autres pays du monde entier, au cours d'une décennie. Nous avons vu les horreurs provoquées par ces décisions hier dans cette même ville. Et bien sûr, je ne peux pas évoquer à nouveau ce sujet sans penser aux terribles victimes qui ont vu une belle journée d'hiver à Munich gâchée. Nos pensées et nos prières les accompagnent et resteront avec elles. Mais pourquoi tout cela est-il arrivé en premier lieu ?

C’est une histoire terrible, mais nous l’avons entendue trop souvent en Europe, et malheureusement trop souvent aux États-Unis également. Un demandeur d’asile, souvent un jeune homme d’une vingtaine d’années, déjà connu de la police, a foncé dans une foule et a brisé une communauté. L’unité. Combien de fois devrons-nous subir ces revers effroyables avant de changer de cap et de donner à notre civilisation commune une nouvelle direction ? Aucun électeur sur ce continent n’est allé aux urnes pour ouvrir les vannes à des millions d’immigrés non contrôlés. Mais vous savez pour quoi ils ont voté ? En Angleterre, ils ont voté pour le Brexit. Et qu’ils soient d’accord ou non, ils ont voté pour. Et de plus en plus de gens partout en Europe votent pour des dirigeants politiques qui promettent de mettre fin à une migration incontrôlable. Il se trouve que je suis d’accord avec beaucoup de ces préoccupations, mais vous n’êtes pas obligé d’être d’accord avec moi.

Je pense simplement que les gens se soucient de leur maison, de leurs rêves, de leur sécurité et de leur capacité à subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs enfants.

Et ils sont intelligents. Je pense que c'est l'une des choses les plus importantes que j'ai apprises au cours de ma brève carrière politique. Contrairement à ce que l'on pourrait entendre à quelques montagnes de Davos, les citoyens de nos pays ne se considèrent généralement pas comme des animaux éduqués ou comme des rouages ​​interchangeables de l'économie mondiale. Il n'est donc pas surprenant qu'ils ne souhaitent pas être bousculés ou ignorés sans relâche par leurs dirigeants. Et c'est le rôle de la démocratie de trancher ces grandes questions lors des urnes.

Acceptez ce que vos gens vous disent, même si c'est surprenant, même si vous n'êtes pas d'accord

Je crois que le fait de rejeter les gens, de faire fi de leurs préoccupations ou, pire encore, de bloquer les médias, d’empêcher les élections ou d’exclure les gens du processus politique ne protège rien. En fait, c’est le moyen le plus sûr de détruire la démocratie. S’exprimer et exprimer ses opinions n’est pas une ingérence électorale. Même lorsque des personnes expriment des opinions en dehors de votre propre pays, et même lorsque ces personnes sont très influentes – et croyez-moi, je dis cela avec humour – si la démocratie américaine peut survivre à dix ans de réprimandes de Greta Thunberg, vous pouvez survivre à quelques mois d’Elon Musk.

Mais aucune démocratie, qu’elle soit américaine, allemande ou européenne, ne survivra à l’idée de dire à des millions d’électeurs que leurs pensées et leurs préoccupations, leurs aspirations, leurs appels à l’aide, ne sont pas valables ou ne méritent même pas d’être pris en considération.

La démocratie repose sur le principe sacré selon lequel la voix du peuple compte. Il n’y a pas de place pour les pare-feu. Soit on respecte ce principe, soit on ne le fait pas. Les Européens, les citoyens ont voix au chapitre. Les dirigeants européens ont le choix. Et je suis fermement convaincu que nous n’avons pas à avoir peur de l’avenir.

Acceptez ce que votre peuple vous dit, même si c'est surprenant, même si vous n'êtes pas d'accord. Et si vous le faites, vous pourrez affronter l'avenir avec certitude et confiance, sachant que la nation est derrière chacun de vous. Et c'est là, pour moi, la grande magie de la démocratie. Elle ne réside pas dans ces bâtiments en pierre ou dans ces beaux hôtels. Elle ne réside même pas dans les grandes institutions que nous avons bâties ensemble en tant que société commune.

Croire en la démocratie, c'est comprendre que chacun de nos citoyens est doté de sagesse et a une voix. Et si nous refusons d'écouter cette voix, même nos combats les plus victorieux n'aboutiront à rien. Comme l'a dit un jour le pape Jean-Paul II, à mon avis l'un des plus extraordinaires défenseurs de la démocratie sur ce continent ou sur tout autre, « n'ayez pas peur ». Nous ne devons pas avoir peur de nos citoyens, même lorsqu'ils expriment des opinions qui ne sont pas celles de leurs dirigeants. Merci à tous. Bonne chance à vous tous. Que Dieu vous bénisse. »

James David Vance
Marc Amblard

10 février 2025

USA - L’ESTABLISHMENT DÉMOCRATE EST TERRIFIÉ PAR ELON MUSK, VOICI POURQUOI

Marc Amblard

- 10/2/2025 - Les audits actuellement menés au sein de diverses agences fédérales apportent un nouvel éclairage sur la politique outre-Atlantique.
Depuis plusieurs décennies, la gauche américaine mène un combat sans relâche pour faire avancer son agenda dit « progressiste » : depuis le changement climatique vers la folie du transgenrisme en passant évidemment par l’ingérence électorale. Et ce partout dans le monde.
Nous étions alors nombreux à penser que l’hydre se nourrissait de fonds privés fournis par quelques oligarques (Soros, Rockfeller, Gates…) désireux de promouvoir une forme d’idéologie qu’ils ne cachent plus depuis longtemps.
Les équipes du DOGE (Department of Government Efficiency) dirigées par Elon Musk nous apprennent qu’il n’en est rien : toutes ces actions étaient en fait financées à coup de milliards par des agences fédérales (dont l’USAID dont on parle abondamment en ce moment, et pour cause) et de sombres associations affiliées. Toutes étant alimentées par des fonds publics. Ainsi les oligarques précités et autres groupes de pression ont mené leur activisme non pas avec leur fortune personnelle mais avec l’argent du contribuable américain.
Et c’est précisément pourquoi la gauche américaine est si terrifiée et remontée contre la nouvelle administration et notamment Elon Musk : il est très probable qu’avec la fermeture du robinet par le nouveau président élu, l’establishment démocrate et ses actions répétées contre la démocratie seront très affaiblis voire anéantis, au moins temporairement.
Plus de fonds, plus d'actions.
Trump ne l'ignorait pas et c'est pour cette raison que son premier fait d'arme fut la création du DOGE.
L’année 2025 qui démarre sur les chapeaux de roues nous réservera bien des surprises. Ce n’est que le début.

Pourquoi le « DOGE » étripe USAID

H16

- 10/2/2025 - Si vous vous en tenez à la presse française, vous n’avez probablement pas entendu grand-chose au sujet du DOGE, le Department Of Government Efficiency américain, créé par Donald Trump pour qu’Elon Musk fasse le ménage dans les dépenses fédérales. C’est dommage, parce que ce que Musk fait avec « DOGE » est particulièrement intéressant, et notamment la façon dont il procède pour obtenir le bon résultat au final.


Lui, comme d’autres, sont parfaitement au courant du niveau de corruption du gouvernement fédéral et comment un groupe de voleurs (le « Blob » ou le parti unique) en a pris les rennes. Mais un grand nombre de normies – et d’opposants politiques à Trump ou Musk – ne sont pas au courant et refusent même d’y croire.

Le plus simple est alors de montrer l’ampleur du problème et c’est exactement ce à quoi sert le scandale USAID, où l’on découvre que cette agence distribue du pognon du contribuable américain à des causes de plus en plus farfelues.

USAID est en substance utilisé comme caisse noire.

Il est en effet à peu près impossible d’inscrire au budget fédéral américain une ligne spécifique pour des pots-de-vin, du favoritisme, etc. Ca ne passera évidemment pas. En revanche, si on cache les dépenses frauduleuses au milieu de milliers de dépenses présentables voire légitimes, ça ira.

USAID est un fonds général utilisé pour créer une série d’agences portant des noms tels que « Bureau Fédéral de Sauvetage Des Chatons Mignons ». L’avantage est que ces agences font partie de l’Exécutif, mais s’occupent des petits détails opérationnels des grandes politiques lancées par le Président et son administration. À leur tête, on place des bureaucrates embauchés (et donc non élus) et elles sont financées par une seule ligne budgétaire.


Ce qui permet de remplacer des multitudes de lignes genre « Fonds pour de la poterie créative en Ukraine » ou « Fonds pour des Préservatifs pour les jeunes de Gaza » par une seule grosse ligne « 50 milliards pour le Bureau Fédéral de Sauvetage des Chatons Mignons ».

Si quelqu’un pose des questions, il est alors facile de faire le choqué et d’exiger de savoir pourquoi on veut nuire à des chatons. L’opinion suivra l’indignation, les fonds continueront de couler.

Quant à la réalité des fonds, ils sont distribués à des entreprises qui appartiennent au politicien qui a voté pour ces fonds pour réaliser des trucs idiots. Ou distribués à des maisons d’édition qui vont produire des livres que personne ne lira et qui iront direct au pilon mais qui permettront à certains de toucher des avances sur droits d’auteur. Ou filés à des firmes de Wall Street pour qu’elles paient des fortunes pour des speechs de 20 minutes de politiciens en retraite. Bref, il s’agit de distribuer de la thune, ceux qui la reçoivent font semblant de faire des trucs plus ou moins idiots et empochent l’argent (et en reversent une partie au(x) généreux politicien(s) impliqués).

Le but n’est pas ce qui est réalisé avec l’argent fédéral, mais le fait que cela permet de le transférer vers les poches de certains bénéficiaires bien identifiés. Au passage, notons qu’en France c’est exactement le même procédé avec les myriades d’associations lucratives sans but, liées au climat et à toutes les causes militantes variées. À la fin, tout le monde en croque : les politiciens bien sûr, leur famille aussi, puis certains « entrepreneurs » et leurs accointances, et rapidement les journalistes, les médias en général, etc.


Dans le cas américain, une fois la machine enclenchée, et en fonctionnement depuis des dizaines d’années, rapidement, tout est corrompu, y compris les juges.

Bien évidemment, quand Trump est élu, c’est un peu une autre musique : en nommant Musk à la tête du DOGE, il nomme quelqu’un qui n’a pas besoin de piller quoi que ce soit pour s’enrichir puisqu’il est déjà l’homme le plus riche du monde.

En prenant en main le DOGE, Musk sait qu’il va se heurter à une opposition féroce. Il a donc besoin d’un élan politique et d’un soutien public imparables, et ce rapidement. Il doit donc prendre les devants, avant que le Bureau Fédéral de Sauvetage des Chatons Mignons ne puisse mobiliser son pouvoir médiatique (tous les médias corrompus par exemple) pour se mettre en travers de son chemin. Cependant, en agissant le plus vite possible, en gagnant rapidement le soutien du public, toute forme de défense du statu quo sera considérée comme une preuve de corruption.

On pourrait taper sur l’IRS (le fisc) et l’ATF (l’agence réglementant les armes, l’alcool, le tabac et les explosifs) car ils sont très impopulaires, mais l’USAID est un meilleur choix : cette caisse noire n’a pas de comptes à rendre et finance des foules de « petits » projets, souvent loufoques ou très discutables.

En mettant au jour ce qu’il découvre, Musk force les politiciens du Blob, du « parti unique », et les bureaucrates de l’État profond à défendre ces fonds ; et ce n’est pas simple : au lieu de débattre sur le degré de contrôle des dépenses des agences fédérale (ou savoir si Musk est le mieux placé pour faire le ménage), les corrompus doivent défendre la pertinence de payer la facture de 1,5 M$ pour « donner aux femmes les moyens de s’adapter au changement climatique dans le nord du Kenya ». Bonne chance !

Et ils doivent absolument justifier ces dépenses, car sinon, cela revient à admettre qu’il ne s’agit que de détournement ou de blanchiment, ce qui signifie… la prison pour eux au bout du processus.

C’est pourquoi les médias, les politiciens s’agitent Outre-Atlantique, pourquoi ça s’inquiète fort en Europe (qui était aussi arrosée par ces fonds) : l’idée est de générer suffisamment de « contre narratif » pour éviter d’aller en prison fédérale. On peut voir des exemples de ces « narratifs en pleine panique » se déployer actuellement sur les médias et les réseaux sociaux


C’est bien sûr encore trop tôt pour parler de procès, d’inculpations et de sentences. Mais ça commence à se profiler et c’est pour cela que certains ont déjà les mains moites.

Reste à savoir si cela ira jusqu’au bout. Pour le moment, tout semble indiquer que Musk et Trump sont décidés. Achetez du pop-corn, cela pourrait devenir franchement croustillant.


https://h16free.com/2025/02/10/80107-pourquoi-le-doge-etripe-usaid