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4 décembre 2022

Les BRICS : une opportunité de changer le monde ?

Gilles La Carbona

BRICS est un acronyme pour désigner un groupe de cinq pays qui se réunissent depuis 2011 en sommets annuels : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud. Avant l’ajout de l’Afrique du Sud en 2011, le groupe était appelé BRIC, terme initial inventé en 2001 et qui a conduit à l’organisation des premiers sommets à quatre pays en 2009.

Vu depuis ses débuts, par les observateurs occidentaux, comme un assemblage hétéroclite, incapable de trouver une gouvernance commune, voire une direction, ils apparaissaient au mieux comme une suppléance au G20. Force est de constater que depuis la guerre en Ukraine, l’association suscite les convoitises, tant l’Ancien Monde, le nôtre, se trouve mis en difficulté, incapable de prouver sur le terrain, la domination qu’il impose économiquement depuis 80 ans. Bien entendu les Échos n’ont pas manqué de souligner que l’isolement de Poutine affaiblissait la structure et que les classiques institutions, inamovibles, dominées par les US et dans une moindre mesure, par l’UE, avaient de beaux jours devant eux, voire l’éternité. Certes la propagande est rodée et la marteler permet de s’en convaincre, autant que d’éviter de regarder la réalité en face. Mais affirmer que la Russie est isolée, n’est-ce pas de la même veine que prétendre que l’armée ukrainienne vole de succès en succès et que les Russes reculent partout ? Il y a fort à parier que les mêmes visionnaires officient pour parler des BRICS, pour les rabaisser à une réunion de seconde zone, sans admettre qu’ils sont bien plus que cela.

En attendant, ces acteurs, qui font sourire nos caciques experts, ont, en 2015, mis en place la Nouvelle Banque de développement, pour permettre aux pays membres de trouver des financements plus justes que ceux proposés par le FMI. Financements qui respectent la souveraineté des États et qui ne sont assujettis à aucune contrepartie de mise en place de politiques publiques. Voilà la grande différence et la nouveauté : à l’inverse du FMI, il n’y a pas de chantage et c’est ce qui séduit les pays émergents. Bien entendu, on peut concevoir que la longue coutume impérialiste occidentale ne supporte pas ce vent de liberté et de justice, qui se met à souffler sur les pratiques d’échanges internationaux. Autre force, c’est le retour à un étalon or, ou à un métal précieux, pour garantir la valeur de la monnaie. Le souhait commun de l’adosser à une vraie contrepartie et non à de la dette, comme le dollar ou l’euro, pour renvoyer une image de sécurité et de stabilité. Une telle vision ne peut que convaincre du bien-fondé de cette organisation. Ce qui semblait impossible, tant les US dominent agressivement le monde depuis 1945, se réalise aujourd’hui grâce aux mesures contre la Russie. Ainsi, tous les partenaires commerciaux des pays membres des BRICS, ont à présent la possibilité de régler leurs transactions dans la monnaie du pays et non en Dollar. Là encore, les propagandistes effrénés d’un isolement de la Russie, presque les mêmes qui voyaient déjà la Russie à genoux économiquement, en sont pour leurs frais. La Russie continue à commercer, à gagner beaucoup d’argent, tandis que les génies occidentaux vont eux, compter les faillites et voir l’inflation ravager le peu qui reste du pouvoir d’achat des citoyens. Rappelons qu’en économie, l’inflation ce n’est pas le prix qui augmente mais la monnaie qui perd de sa valeur. Poutine, l’isolé, s’est même permis d’aller faire sa star au sommet Asie-Pacifique.

Conscient qu’il faut donner une nouvelle impulsion pour faire définitivement basculer les règles du jeu international en faveur d’un monde multipolaire, respectueux des états souverains, la Chine a invité le Kazakhstan, l’Arabie saoudite, l’Argentine, l’Égypte, l’Indonésie, le Nigeria, le Sénégal, les Émirats arabes unis et la Thaïlande, à rejoindre le dialogue des BRICS, tandis que L’Arabie saoudite, le Mexique, le Nigeria, le Venezuela, l’Algérie et l’Iran, ont fait part de leurs intentions d’intégrer les BRICS. Une économiste, spécialiste Asie, du Crédit Agricole, se base sur la valeur du PIB des membres pour affirmer la faiblesse du groupe et donc la fragilité de l’organisation, puisque la Chine vaut plus, à elle seule, que l’ensemble des autres. Ce constat ressemble étrangement à la brillante analyse de notre Mozart de l’économie, Le Maire, qui comparait le PIB de la Russie, avec celui de l’Espagne et qui concluait péremptoirement que l’économie russe était cuite. On voit le résultat et on peut être surpris que l’on se permette de mettre en parallèle des chiffres de PIB sans prendre en considération la valeur des richesses détenues dans le sous-sol, et les réelles capacités de productions. C’est une autre grande leçon de la guerre en Ukraine, de nous avoir révélé que celui qui possède les ressources, est mieux placé pour garantir son indépendance et sa suprématie, que celui qui doit les acheter à autrui.

Voilà la seule force que les économistes, défenseurs acharnés de l’Ancien Monde, oublient volontairement ou par aveuglement. En revanche, tous les pays qui veulent intégrer les BRICS ne s’y sont pas trompés. Ils ont tous en commun de détenir des richesses, ou d’avoir une capacité de développement, qui en feront des partenaires précieux. Que peut bien offrir une Europe ruinée, autoritaire avec une monnaie qui n’inspire aucune confiance, et des institutions capables de confisquer des avoirs sur un simple coup de tête ? Une Europe qui abuse de son autorité pour imposer le plus odieux des chantages pour ses membres, ou ceux qui souhaiteraient la rejoindre. Von der Leyen vient de demander à la Serbie d’appliquer les sanctions aux Russes en préalable à son entrée dans l’UE ? Est-ce raisonnable et digne ? Voilà la grande différence entre la philosophie des BRICS et celle d’un Occident corrompu, avide de pouvoir. D’un côté le respect et la liberté, de l’autre la contrainte et la soumission. Pouvons-nous encore imaginer que les demandes d’adhésion ne soient qu’une pression sur les pays « riches », sans la réelle volonté de supplanter le G20, comme le concluait l’experte Asie du Crédit Agricole ?

Au vu de ce qui vient de se passer dans cette instance, on peut légitimement en douter. Les BRICS sont effectivement une chance de retrouver de la cohérence dans l’organisation des échanges mondiaux, et dans l’approche des problèmes globaux, dans le respect des États souverains, sans l’hégémonie guerrière et insane, qui a dirigé le monde depuis 1945. Il est donc à souhaiter que les BRICS se développent rapidement et se structurent davantage, pour concurrencer ce vieux monde devenu obsolète, qui ne représente plus rien, si ce n’est 13% de la population mondiale, et qui entend dicter sa conduite et sa façon de penser aux 87% restant. On ne peut que désirer sa fin, et à brève échéance. Les BRICS, sont-ils une réelle porte ouverte sur la justice et l’équité ?


MACRON AUX USA - PETITE MISE AU POINT RAPIDE

Marc Amblard

Je lis parfois que le président français est un libéral pur et dur, fervent adorateur des États-Unis.
Qu’il nourrisse une admiration pour les Américains, c’est possible et ça le regarde. Qu’il soit libéral, en revanche, rien n’est plus erroné. Il est même à l'opposé : c'est un étatiste inconditionnel.
Il est facile de s’en convaincre. Il suffit d’observer deux indicateurs très révélateurs : les dépenses publiques et l'endettement du pays. Deux agrégats qui ont nettement augmenté sous son mandat. Si Monsieur Macron avait été libéral comme certains le soutiennent, le taux des dépenses publiques serait passé sous la barre des 50 %.
Rappelons qu’en France plus de la moitié de la valeur créée par un travailleur est captée par l'État et les organismes sociaux affiliés. Et l’actuel président n’a absolument rien fait pour renverser la tendance. Bien au contraire, le taux des dépenses publiques s'est accru durant ces dernières années pour atteindre 59 % (1 477 milliards d’€).
Même constat pour la dette publique qui, à la fin du premier trimestre 2022, s’établissait à 2 902 milliards d’€ soit 114,5 % du produit intérieur brut. Record absolu.
Rappelons que le libéralisme est une doctrine hostile à l’intervention de l’État dans la vie économique ; elle s’attache avant tout à défendre les libertés individuelles des citoyens et à leur responsabilisation (dictionnaire Hachette). On est aux antipodes de la politique actuelle : les mesures totalitaires que le président français et son gouvernement infligent aux Français depuis plusieurs années, n’ont fait que les asservir en les infantilisant.
Certains rétorqueront que le président français est toujours prompt à favoriser les grands patrons (McKinsey, Alstom, Axa, Medef…) (et qui probablement le lui rendront un jour). Il sera alors facile de leur répondre que les socialistes ont toujours copiné avec les grands groupes et assez rarement pour défendre l’intérêt des citoyens, bien au contraire. Et ce n’est en rien, une preuve de gestion libérale.
Uniquement l’expression d’un pouvoir corrompu qui pratique le capitalisme de connivence, métastase peu glorieuse des états omnipotents.


3 décembre 2022

Écologie et transports : l’interdiction des vols courts, ou les absurdités opérationnelles de la politique "écologique" française

Jean Mizrahi

Le gouvernement (Clément Beaune, encore un illustre énarque) est tout fier d’annoncer que la Commission Européenne lui a donné l’autorisation d’interdire les vols courts lorsqu’il y a une alternative ferroviaire sur des trajets de moins de 2h30 en train. Dans le principe, l’idée paraît plutôt de bon sens : pourquoi prendre un moyen de transport très polluant quand il en existe de nettement moins pour des trajets dont la durée totale ne sera pas si différente quand on tient compte des déplacements vers l’aéroport (ou la gare). Dans une perspective de moyen à long terme, j’applaudirais absolument la démarche.
Oui mais voilà, comme le rappelle le dicton attribué à Nietzsche, « le diable se cache dans les détails ». Le principe est beau, mais qu’en est-il de sa mise en oeuvre ? Je soupçonne déjà le gouvernement de procéder avec cette affaire comme il l’a fait dans le domaine de l’énergie : il fallait, pour des raisons politiques et non économiques, réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité, le jeune Emmanuel Macron, assisté de sa ministre Elisabeth Borne, décida donc de fermer la centrale de Fessenheim et d’annoncer la fermeture future de plusieurs autres centrales dans les années qui allaient suivre. « Moi, monarque, ai décidé, j’ai donc nécessairement raison, que l’intendance suive ». On sait ce qu’il en est aujourd’hui, avec des coupures de courant prévues pour l’hiver qui vient. La parole magique n’a pas eu raison du réel, qui nous revient en pleine figure.
En matière de transports de personnes, il en est exactement de même : on veut réduire les émissions de CO2 en restreignant les vols courts, soit, l’idée est en soi séduisante. Mais qu’en est-il des détails ?
1. Le prix. Le gouvernement a omis d’expliquer aux Français pourquoi, dans de nombreux cas, un déplacement en avion coûte moins cher qu’en train. C’est une réalité, car depuis la fin des restrictions Covid, la SNCF s’en donne à coeur joie, avec des tarifs exorbitants, j’ai pu m’en rendre compte, moi qui fais Marseille-Paris au moins deux fois par mois. De mon côté je suis resté fidèle au train, pas seulement pour des raisons écologiques, mais aussi parce que je trouve cela plus pratique, cela ne regarde cependant que moi. Mais plus fondamentalement, comment le gouvernement peut-il prétendre avoir une politique des transports quand le train coûte plus cher que l’avion ? Cette discussion renvoie aussi à la discussion actuelle sur les augmentations de prix dans les divers métros, notamment à Paris (mais aussi ailleurs) : comment les autorités locales et nationales peuvent-elle prétendre avoir une vision écologique des transports, en rendant les transports en commun presque aussi coûteux que les véhicules personnels ? Je fais personnellement Marseille-Cavaillon deux fois par semaine, et j’ai testé le train comme la voiture : résultat, le train coûte à peine moins cher que la voiture (y compris en tenant compte de l’amortissement de la voiture) pour une durée deux fois plus longue. À deux personnes, le déplacement ne se discuterait pas : la voiture serait plus économique en temps et en euros. Tout cela ne traduit qu’une chose : une absence de politique. On veut que les gens arrêtent d'utiliser leur véhicule personnel : les tarifs des transports collectifs doivent en tenir compte, "quoi qu'il en coûte". On veut de l'écologie ou on n'en veut pas, je préfère financer des trains que des associations bidon ou un Conseil Économique et Social qui ne sert pas à grand-chose.
2. Les quantités. Les déplacements courts ont souvent des motivations professionnelles. Or il suffit de prendre la voie ferrée pour se rendre compte que beaucoup de trains sont complets. Souvent, je dois jongler avec mes heures de rendez-vous pour rentrer sur Marseille, et il m’est arrivé de rester bloqué à Paris une nuit de plus parce que tous les trains étaient complets. Si on supprime des vols, la SNCF mettra-t-elle plus de trains à la disposition des voyageurs ? Mon petit doigt me dit que nos énarques n’ont pas réfléchi au problème. Et il se passera ce qui s’est passé avec l’électricité : on rationnera les déplacements : « désolé, il n’y a plus de place, vous restez chez vous (ou au bureau) ». Comment dire... ne va-t-on pas voir plus de monde prendre sa voiture pour des trajets courts ? C’est de l’écologie ?
3. Le monopole et ses travers. La SNCF est vérolée par la CGT, Sud, et autres syndicats ultra-politisés. En supprimant la concurrence, l’État se prépare à donner une arme redoutable à ces syndicats mafieux, qui prendront le pays en otage et feront monter un peu plus les prix en rendant la SNCF moins efficiente. Là également, je doute que les conséquences de ces belles décisions – sur le papier – aient été réfléchies jusqu’au bout.
Voilà ce qu’il en est des politiques pseudo-écologiques depuis quelques années : des actions décidées arbitrairement et dans la précipitation, sans préparation, et sans déminage préalable des problèmes potentiels. Nos politiques ne savent plus que générer des « black-outs ». Au royaume des imbéciles, les énarques sont rois.

Décision de la CPPAP de retirer son agrément à FranceSoir : la réponse de Xavier Azalbert, directeur de la publication

C’est par voie de presse le 30 novembre 2022 que la rédaction de FranceSoir a appris la décision du ministère de la Culture de ne pas renouveler l’agrément CPPAP du journal, et plus particulièrement son certificat d'Information Politique et Générale (IPG). Selon la Commission paritaire des publications et agences de presse, FranceSoir présenterait un « un défaut d’intérêt général » et nos contenus publiés à propos de la crise du Covid-19 porteraient « atteinte à la protection de la santé publique ».
Le 22 juillet 2022, soit trois mois avant l’expiration de son certificat prévue au 30 septembre 2022, la CPPAP confirmait la bonne réception du dossier de renouvellement de notre certificat IPG. Le 30 septembre 2022, nous étions toujours sans nouvelle d’une quelconque décision. Le 30 novembre, l’annonce tombe, sans que la société n’ait reçu aucun courrier officiel ni même aucune signification de cette décision.
Notons que la position de la CPPAP s’inscrit en contradiction avec celle adoptée en mars 2021 : à la suite d’un audit anticipé de notre agrément sur demande, en février 2021, de la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, l’organisme chargé de reconnaître la validité des titres de presse avait alors jugé que notre journal remplissait tous les critères d’admission. Il soulignait notamment que FranceSoir présentait « des informations, des analyses et des commentaires […] susceptibles d’éclairer le jugement des citoyens », comme le veut l’article 2 du décret du 29 octobre 2009 qui fixe ces critères d’admission.
Cette réunion de la CPPAP en plénière s’est tenue près de deux semaines après la publication d’un documentaire à charge de France info (“Complément d’enquête“ du 17 novembre) contre le Pr Didier Raoult, mais aussi FranceSoir ainsi que son directeur Xavier Azalbert, et deux jours après la publication de l’enquête de FranceSoir sur le scandale Fact & Furious. Cette investigation menée sur plusieurs mois a révélé des compromissions et collusions au sein de la communauté d’opinion des fact-checkers, dans laquelle Antoine Daoust, fondateur du site Fact & Furious, a joué un rôle pivot. Selon le témoignage de son ex-épouse, Fact & Furious, dont les publications étaient régulièrement reprises par des médias mainstream, visait principalement à discréditer par ses articles le Pr Raoult, Idriss Aberkane, Xavier Azalbert et le Pr Christian Perronne. Pourtant, bien qu’il ne détenait aucune formation journalistique, M. Daoust, ex-militaire et barman retiré, a pu obtenir en mai 2021 pour son site un agrément de la part de ce même ministère de la Culture qui lui refusera une bourse au mois de novembre 2021. Le motif : il ne détenait justement « pas de formation journalistique pour le fact-checking ».
L’accusation de la CPPAP selon laquelle nous mettrions en danger la santé publique interpelle par sa mauvaise foi. Accusé d’avoir dénigré les « politiques de santé publique » mises en place durant la crise du Covid-19 par le gouvernement, Christian Perronne a été entièrement blanchi par la chambre disciplinaire de première instance d’Île-de-France de l’Ordre des médecins le 22 octobre 2022. Elle est allée jusqu’à juger qu’en sa qualité d’infectiologue internationalement reconnu, le médecin avait « l'obligation de s’exprimer dans le domaine qui relève de sa compétence » durant la crise du Covid-19. Si le Pr Perronne était donc lié par un devoir de parole, il en découle logiquement qu’il relève du droit et du devoir de FranceSoir de donner la parole à cet universitaire. Aussi, la CPPAP n’aura pu ignorer cette décision de la CDOM qui met à mal l’argumentaire selon lequel publier des contenus qui s’alignent avec les analyses de cet éminent expert, dont la justesse s’est avérée dans le temps, porte atteinte à la protection de la santé publique. Blanchir le messager et condamner son support démontre une incohérence certaine.
Plus largement, cette décision soulève également un problème de fond plus grave : l’attaque contre le pluralisme de la presse, censé être protégé par le ministère de la Culture. La quasi-totalité de la presse française, mais aussi les GAFAM, sont engagés dans une croisade de censure contre ce journal qui décidément les obsède. En septembre 2021, le géant américain Google avait coupé l'accès de notre site à son réseau publicitaire, nous privant d’une partie de nos revenus. Quelques mois plus tôt, Google nous déréférençait de son service Google Actualités et censurait notre chaine YouTube. Ils veulent nous faire taire.
Parmi les plus combattus, notre journal est aussi l’un des journaux français les moins soutenus. Contrairement au reste de la presse, notre journal ne bénéficie d’aucune subvention d’État. Mais c’est ce qui fait aussi notre force : indépendant de tout intérêt, FranceSoir est exclusivement financé par ses lecteurs qui nous soutiennent par des dons défiscalisés. C’est grâce à nos lecteurs que notre liberté est assurée et que nous pouvons remplir notre mission de quête de vérité. Il va donc sans dire que les conséquences de cette décision de la CPPAP seront éminemment nocives pour notre journal, puisqu’elle entraine notamment la perte d'une exonération fiscale sur les dons.
Cette décision politique a été saluée par certains médias ; elle démontre ainsi que loin est le temps où les organes de presse se posaient en garant de la défense du pluralisme des opinions, dont la confrontation par le débat est pourtant une des conditions nécessaires à la recherche de la vérité. Désormais, seul prime l’invisibilisation des faits qui remettent en cause le discours officiel, dont la trame principale est le mensonge.
Naturellement, FranceSoir a décidé de faire appel de cette décision.

Restrictions : le peuple responsable et coupable

Gilles La Carbona

Borne vient d’adresser une note aux préfets leur indiquant les mesures à prendre en cas de coupures de courant et surtout, les conséquences de ces « délestages ». À la lecture de sa prose, on constate une fois de plus le manque de vision, mais surtout d’empathie. Sans sourciller, elle annonce une impossibilité de joindre les urgences, l’absence de liaisons téléphoniques mobiles et fixes et d’internet, le tout avec un cynisme hallucinant. Elle ne se pose pas la question du sort qui sera réservé aux personnes accidentées à ce moment-là, ni de celles qui sont chez elles, en assistance respiratoire, ou avec des appareils nécessitant une alimentation électrique continue. Ils peuvent toujours mourir ?

Ce régime œuvre toujours de la même manière et dans tous les domaines. Pour la santé, il commence par fermer les lits, laisser des services en sous-effectif, quitte à ne pas réintégrer les suspendus, arguant que ça ne changerait rien, pour ensuite rejeter la faute d’une incapacité à accueillir les patients sur les patients eux-mêmes. En matière énergétique c’est pareil, si nous devons couper c’est parce que vous consommez trop. Non, les coupures résultent uniquement des décisions de fermeture des centrales. Les responsabilités de ce gouvernement sont pleines et entières, pour la santé, la justice, la police, l’armée, l’éducation : tout ce qu’il a touché est devenu moribond.

Il est surtout inadmissible de les savoir à l’abri dans des tours d’ivoire, à ne jamais devoir rendre de compte, ni sur le plan politique, ni sur le plan juridique. Economies, vies, structures, infrastructures, services, ont été défaits sans que jamais les destructeurs ne soient tenus de s’expliquer. Le peuple est ainsi condamné à subir la folie de ces actions, mais aussi sommé de trouver des solutions, c’est à lui de se sacrifier pour colmater les avaries. Borne nous explique qu’elle combat les maux qu’elle a créés, avec Macron, en expliquant aux citoyens qu’ils sont à la fois responsables et coupable des conséquences désastreuses des décisions gouvernementales.

L’économie s’effondre à cause des sanctions contre les Russes, dont l’absurdité saute aux yeux, mais c’est la faute de la Russie, qui ne se soumet pas, sans doute ? Ce régime a besoin en permanence de se trouver une excuse, il n’est jamais responsable de rien, surtout il s’avère toujours incapable d’anticiper correctement, parce qu’il ne sait pas faire, ou parce qu’il ne le veut pas ? L’exaspération des citoyens ne cesse de monter, entre difficultés financières, privations, restrictions, effets secondaires vaccinaux et on se demande s’il y aura un genre de pic, entraînant un basculement après lequel les événements pourraient s’enchaîner dans une violence insoupçonnée. Pour autant, les oppositions institutionnelles n’ont pas l’air de se réveiller, alors que commencent à poindre des mouvements de grève et que faute de remplir leur rôle, les opposants parlementaires prennent le risque d’être débordés par leurs bases, plus sans doute après, qu’avant Noël. Ce président nous a apporté une forme de gouvernance tout à fait inédite, à la fois méprisante et destructrice, mais les oppositions innovent également, par leur inaction, leur incapacité à remplir leur rôle et pour tout dire, un genre de connivence tacite avec le pouvoir.


#HunterBidensLaptop : un Watergate international

Anne-Sophie Chazaud

À la faveur d’une bronchite, j’ai assisté cette nuit de manière inattendue à la révélation du plus grand scandale de manipulation de l’information et de l’opinion de l’époque contemporaine dans un Thread sur Twitter qui avait été annoncé en fin de journée par Elon Musk.

J’aurai l’occasion de revenir sur l’ensemble de ce dossier dans un article ultérieur qui reprendra toute l’affaire depuis le début, mais je dois vous dire que ce qui s’est passé cette nuit et qui aura tenu beaucoup d’entre nous en haleine est de nature à bouleverser beaucoup de choses si la démocratie a encore une réalité.

Les preuves sont apportées dans ce thread plus haletant qu’aucune série Netflix de ce que j’avais démontré dans mon essai sur la Liberté d’expression comme étant une forme aiguë et dangereuse de « porosité » entre le camp autoproclamé du Bien, du néoprogressisme, en l’occurrence une large partie du Parti Démocrate américain et de nombreux médias ainsi que, surtout, la Big Tech, en l’espèce Twitter.

Des copies d’écran complètement sidérantes viennent d’être révélées qui prouvent la volonté délibérée de désinformer, de modifier par la désinformation l’opinion publique et il s’agit là de la révélation d’un trucage avéré et criminel de l’élection américaine ayant porté Joe Biden au pouvoir. Souvenons-nous par ailleurs des accusations qui étaient parallèlement menées d’ingérence étrangère (russe, évidemment) alors que l’ingérence criminelle dans l’élection et la corruption opérait de l’intérieur-même du camp démocrate (et de l’État profond dont il est le pantin).

Tout le scandale révélé cette nuit porte sur la volonté avérée des démocrates et de Twitter et autres géants de la Big Tech de dissimuler les liens de corruption entourant les activités de Hunter Biden en Ukraine et en Chine, révélations qui, si elles avaient été révélées de façon normale comme avait tenté de le faire le New York Post et certains comptes Twitter, auraient conduit à l’évidente non-élection de Joe Biden, alors même que Twitter œuvrait inversement à museler sous prétexte de lutte contre les « fake news » que j’ai toujours appelées « pseudo-fake news » l’expression libre du camp républicain, en supprimant notamment le compte du président alors élu (Trump) et de plus de 70 000 de ses supporters en pleine élection.

À l’heure qu’il est, le thread continue de se dérouler, dévoilant chaque minute des éléments de plus en plus scandaleux dans une affaire qui, par ses implications mondiales (songeons aux multiples dispositifs de porosité idéologique et de pseudo lutte anti fake news dont s’est obsessionnellement entourée l’équipe de campagne de Macron – j’en parle également beaucoup dans mon livre et cela vaut pour les 2 campagnes électorales –, songeons également bien sûr à la question ukrainienne, est un scandale encore plus important que le Watergate.

Avant d’y revenir plus tard, lorsque tout sera dévoilé, j’attire votre attention sur un point qui me semble important : l’on critique beaucoup les États-Unis pour leurs mauvais aspects, je le fais autant que de besoin en matière de wokisme ou encore à travers le rôle éminemment contestable joué par les USA dans la déstabilisation ukrainienne, mais ô combien l’on est admiratif (et envieux !!!) lorsque cette grande démocratie, celle qui place la liberté d’expression en Première place des amendements de sa Constitution, joue pleinement son rôle.

Quiconque a assisté cette nuit en direct à cet événement majeur se souviendra pour longtemps de ce que la démocratie signifie. La question qui se pose à présent est : dans quelle mesure les systèmes verrouillés de contrôle de l’opinion et de l’information, dont l’Union européenne et notamment la France sont les plus vaillants zélateurs, traiteront cette gigantesque affaire qui, au passage, en plus de souligner ce que nous dénoncions depuis des années concernant la corruption et la désinformation, apporte des éléments probants concernant les troubles affaires ukrainiennes à travers un personnage (Hunter Biden) qui incarne à lui tout seul la décomposition morale et matérielle de l’Occident.

À suivre.


Une stimulation par la répétition, comme pour le dressage d'un animal

François Amsallem

La répétition des messages de mise en garde face au danger mortel et plus encore l'ancrage des messages ("embodiments") par leur association à des comportements (confinements, tests, etc.) voire carrément des gestes (masques, mis, enlevés, ajustés, réajustés, répétition, mains lavées, répétition de gestes, suppression d'autres, salut sans serrer les mains, etc.)

- ont permis de prendre le contrôle des gens,
- jusqu'à en faire des PNJ,
- en enfonçant quasiment jusqu'au fond de leur striatum des automatismes, que rien de sérieux n'a jamais justifié jusqu'ici.

On pourrait sans trop exagérer avancer l'hypothèse selon laquelle les covidistes qui ne seraient toujours pas libérés de leur programmation et repentis de leur complicité de crime, auraient en quelque sorte été hackés, auquel cas faudra-t-il les excuser, voire leur pardonner mais également, en conséquence, les considérer pour ce qu'ils ont démontré être, des objets plus que des sujets ?