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7 avril 2023

Eric Vial

Vendredi Saint. La journée la plus triste de l’année.
Je crois que mon esprit révolutionnaire puise sa source dans cette injustice : l‘Innocent est condamné à mort pour avoir contesté l’ordre établi et résisté à l’envahisseur.
Plus de 2000 ans plus tard, je me sens comme lui, du côté des petits et des divergents ; je crois en un monde meilleur, je continue à m’indigner.
Ce sacrifice est celui qui donne l’Espoir en l’Être humain. Quel formidable don d’énergie de vie.

DALI / CHRIST SAINT JEAN DE LA CROIX / HUILE SUR TOILE / 1951

6 avril 2023

Si vous aimez le nouveau monde qui se dessine [Iran]

Denis Collin

"Enlever son voile équivaut à être hostiles à nos valeurs". Le chef de l'autorité judiciaire iranienne, Gholamhossein Mohseni Ejei, a prévenu que les femmes non voilées seraient poursuivies "sans pitié", selon des propos rapportés par les médias iraniens ce samedi.
"Celles qui commettent des actes si anormaux seront punies", a-t-il ajouté, sans donner de détails sur ce que pourrait inclure cette punition. Il a par ailleurs déclaré que les forces de l'ordre étaient "obligées de signaler les crimes évidents et toutes formes d'anomalies contraires à la loi religieuse et se produisant en public aux autorités judiciaires. Ni recul ni tolérance."
Plusieurs déclarations allant dans le même sens ont été faites ces derniers jours. Dans un communiqué publié jeudi, le ministre de l'Intérieur a décrit le voile comme étant "l'une des fondations civilisationnelles de la République islamique d'Iran" et qu'il n'y aurait "aucun recul, ni tolérance" sur le sujet.
Ce samedi, le président iranien Ebrahim Raisi a une nouvelle fois appelé les Iraniennes à porter le voile par "obligation religieuse".

On rit, mais... jaune. Ou noir...

Julie d'Aiglemont

Chronique du 5e du mois d’avril, en l’an de très très grande décrépitude vingt-trois.
- Puisque nous ne pouvons plus nous promener dans les provinces, nous irons en Chine convaincre nos cousins jaunes de s’engager en faveur de l’Ukranie ! Que l’on me prépare mon aéroplane ! La Reine-Qu-On-Sort ne sera point du voyage, nous l’avons expédiée sur les terres massaliotes. Elle y a ses bonnes œuvres. Elle nous représente fort bien auprès des Dévots de cette cité.
- Sire, que Votre Altitude Enneigée considère que le Grand Tatar Vladimir se gausse d’Elle…
- Nous ne craignons point ce Tatar, nous lui avons tenu tête l’an passé !
- Que Votre Tartarinade se remémore qu’une table de seize pieds La séparait du Tatar…
- Il suffit, nous avons parlé. Des jongleurs et des troubadours seront du voyage, ils distrairont nos cousins jaunes qui sont toujours si friands de ce qui se fait chez nous.
- Sire, que Votre Crânerie s’avise que les gueux vont encore battre le pavé tantôt…
- Nous ne les verrons point. Ce que nous ne voyons pas n’existe pas.
Ainsi parlait le Roy avant que de prendre les airs pour se rendre dans le lointain empire des Fils du Ciel. Pendant que Sa Poudreuse Sucrerie conversait avec les dignitaires jaunes afin de les convaincre à ses vues, la Première Grande Chambellane, la grande-duchesse de la Très-Très-Bornée fit mine de recevoir les chefs des Guildes en son hôtel de Maquignon. L’affaire fit long-feu. On vit ressortir madame Binetus et le Sieur du Mouton, ainsi que monsieur Testus, et d’autres encore, les mines fort déconfites pour les uns, guerrière et déterminée pour Madame Binetus qui, toute fraiche élue à la tête de la Guilde Rouge, entendait bien faire entendre sa voix. La Première Grande Chambellane apparut par la suite, flanquée de deux comiques troupiers, dans lesquels on reconnut le duc du Seau et le duc du Guère-Qui-Nie. Madame de la Très Très Bornée donna une toute autre version que celles des représentants des Laborieux. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. La grande-duchesse débita d’un air lunaire et compassé des banalités et des mensonges. Elle argua que les Guildes restaient « disponibles » pour on ne savait trop quoi alors même que leurs représentants venaient d'indiquer l'exact contraire.
La gazette L’Amusement des Garçons n’était point encore dans les échoppes que l’on se l’arrachait. On se gaussait devant ce qui ressemblait à quelques monstrueux paquets enrubannés, plein de fanfreluches empesées et scintillantes. C’étaient les portraits de madame de la Courge posant en allégorie de la Niaiserie. Cette pauvre marquise avait essuyé des remontrances acerbes de la très collet monté Première Grande Chambellane, mais de bonheur pour cette ingénue drapée de sotte vanité, le duc du Dard-Malin en tenait pour elle et l’avait chaudement félicitée de son allant. Ces emballage et déballage étaient un coup de génie tant ils détournaient l'attention des turpitudes de la marquise quant à l'utilisation de fonds sur le nom de ce pauvre maître des escholes qu'un fanatique avait occis.
Ce duc, qui avait de grandes ambitions, poussait fort son avantage en ces temps troublés. On avait fortement conseillé au Roy de prendre garde à ses arrières, en particulier dans les grands escaliers du Château. Les Haineux étaient fort marris. Leurs diatribes, en comparaison des harangues du duc, passaient pour d'aimables madrigaux. Dans la bouche de ce condotierre, ne revenaient que les mots "interdire, factieux, réprimer, ordre". Entendu par quelques députés afin qu'il s'expliquât sur ce qui était advenu à Sainte-Saline – deux hommes étaient toujours entre la vie et la mort – cet intrigant aux noirs desseins fit savoir qu'il réfléchissait à couper les vivres à une des sociétés les plus anciennes de la vieille République, la Ligue des droits de l'homme. Quant aux fauteurs de troubles, ces maudits Insoumis, on leur ferait rendre gorge, foi de Dard-Malin.
On était au Royaume du Grand Cul par dessus Tête. Les Haineux étaient devenus gens fort convenables, quoique mous. L'extrême-Dextre, que des Riens et des Riennes avaient cru pouvoir chasser en accordant leurs suffrages à Notre Neigeux Pipoteur, était bel et bien installée.
 
Texte Julie d'Aiglemont
Crédit photo : la gazette l'Amusement des Garçons



5 avril 2023

Yann Thibaud

Non seulement la fin ne justifie pas les moyens, mais le choix des moyens révèle la valeur de la fin.
Ainsi les personnes qui recourent à la menace, à la pression et à la censure, qui veulent à tout prix empêcher de s'exprimer ceux qui ne pensent pas comme eux, les insultent, les diabolisent, les persécutent et leur font perdre leurs moyens d'existence, montrent par là leur totalitarisme et l'inanité de leurs idées et idéologies.
Et à l'inverse, les personnes qui font montre d'ouverture et de respect envers ceux qui ne partagent pas leurs idées, et qui se montrent prêts à dialoguer et à débattre, sereinement et courtoisement, avec tout le monde, démontrent par là la justesse de leurs valeurs et la pertinence de leurs prises de position.
On juge l'arbre à ses fruits, disait le Christ.
On reconnaît ainsi l'âme et l'esprit d'une personne ou d'un mouvement, à sa façon d'être et d'agir.

Anne-Sophie Chazaud

Et donc, Emmanuel Macron, après être allé au préalable se ridiculiser en Afrique, y racontant globalement n’importe quoi au point de se faire rembarrer par les chefs d’État africains croisés sur son chemin, se saoulant en boîte et se frottant encore contre Dieu sait qui, incapable au retour d’apporter la moindre concorde dans son propre pays lequel est à feu et à sang, totalement inapte à en rabattre sur son désir infantile et fantasmatique de toute puissance (illusoire), incapable de concéder la moindre forme de dialogue, s’en va à présent en Chine, pris d’une nouvelle lubie, flanqué/chaperonné par sa duègne, la Dame Leyen – incontournable bien qu’élue par personne – afin de, je cite (et là, accrochez-vous bien au pinceau, j’enlève l’échelle) « tenter d’enrayer le rapprochement entre la Chine et la Russie » (sic !). Enrayer le rapprochement. Genre : dites donc vous deux, attention à ce que vous fricotez dans les coins, je vous ai à l’œil… On imagine bien l’effroi suscité par ces gesticulations alors qu’un gigantesque espace économique se crée autour de la Chine, de la Russie et des BRICS, qui vient d’écarter le dollar de ses transactions au grand dam des wokes neuneus de la Maison Blanche qui n’ont visiblement encore rien compris au film ni à ce qui était en train de se passer.
Pour bien manifester toute l’importance que le présidenticule Macron aux idées saugrenues (aussi sottes que grenues) incarne au regard de la puissance chinoise, celui-ci a été reçu à sa descente d’avion non pas par Xi Jiping, théoriquement son homologue, mais par Qin Gang, le ministre des affaires étrangères.
Après tout, ce n’est que logique lorsqu’on se transforme soi-meme en vice-consul d’une Union européenne elle-même vassalisée.
En tout cas, ça lui en fera des aventures exotiques à raconter, au petit, dans son prochain Pif Gadget.
Et sinon, pour du costaud, je vous invite à lire l’article ci-après justement consacré à la Chine.


Le nuage secondaire, arrêté à la frontière

Gilles La Carbona

La science, du moins, les actionnaires de la médecine moderne, n’en finissent pas de nous étonner. Songez donc, il y a moins de trois ans, les médecins de plateau subventionnés venaient nous vanter les méfaits de la chloroquine et de l’ivermectine, tandis qu’ils acclamaient les vertus du masque, du confinement et des vaccins ARN. Ils allaient même jusqu’à nous expliquer que si on était tous vaccinés, la vie serait plus belle, nous ne transmettrions pas la maladie, surtout, nous éviterions les formes graves d’un variant qui n’en faisait déjà plus. Et si par malheur nous n’avions aucun symptôme, on devait rester prudent, car on était quand même malade sans le savoir.

Pauvres ignorants que nous étions, nous ne pouvions que nous incliner devant tant d’habiles démonstrations et boire les paroles de ces érudits. Bien entendu, il y avait quelques rebelles pour contester la validité de ses allégations télévisées ; hérétiques, impénitents et complotistes, qui furent brûlés sur les bûchers médiatiques allumés un peu partout, sur les chaînes subventionnées. Comme si ce n’était pas suffisant, ils furent aussi l’objet d’un lynchage en règle en direct, puis finirent par ne plus être invités, tant leurs discours étaient faussés par une vision totalement à l’opposé des Saintes Écritures, appelées maintenant « narratifs » et qu’à France Info, par exemple, on s’engage à ne point contredire.

Depuis, bien évidemment, sont apparus ce que ces crétins de révoltés alarmistes criaient haut et fort : des effets secondaires terribles. Certes ils sont quasiment absents en France, mais on a eu peur. Nous sommes, comme toujours, le pays où les mauvais nuages s’arrêtent à la frontière et il en va de même pour les effets secondaires. L’exception française est bien là.

Voilà que l’OMS dévoile une augmentation brutale et surtout, totalement inexpliquée, de la mortalité mondiale. 23,6 millions de décès supplémentaires, soit plus que toute la 1ère guerre mondiale, mais en moins de temps. La médecine nous surprend une fois de plus. Hier si sûre et aujourd’hui incapable de nous dire pourquoi tant de gens meurent, surtout de crises cardiaques, et également de cancers foudroyants. Les médecins seraient-ils embarrassés pour trouver une explication plausible ? Les plus hardis ont déjà avancé que c’était le réchauffement climatique, qui subitement, rendrait nos organismes beaucoup plus sensibles, et nos petits cœurs n’y résisteraient pas. D’autres, que c’était la pollution environnante. Mais c’est un peu court, d’autant que le réchauffement et la pollution n’ont pas fait de bonds spectaculaires, avaient même reculé pendant l’épisode des confinements. Rappelons d’abord que l’homme est la seule espèce à s’être adaptée sous tous les climats, mêmes les plus rudes, il n’y a pas de raison qu’il ne parvienne pas à surmonter quelques degrés de plus l’été.

On peut aisément donner une piste de réflexion à nos médecins. Quel événement a été reproduit à grande échelle dans l’ensemble des pays touchés par cette surmortalité ? Ils devraient finir par trouver le pourquoi de ces morts qui ne cessent de s’accumuler. Pour les aider un peu plus, reprenons ici les conclusions du Dr Thomas Levy, qui déclare qu’au moins 7 millions d’Américains ont aujourd’hui le cœur endommagé par les « vaccins », et de poursuivre que ce chiffre pourrait monter jusqu’à 100 millions, toutes lésions cardiaques confondues. La BBC a même lancé un appel à toutes les victimes d’effets secondaires de se manifester auprès d’elle. Des États, nombreux, commencent à dédommager les personnes souffrant de ces bénéfiques effets secondaires, présentés comme le nécessaire risque à prendre pour éviter l’hécatombe due à une maladie qui, au plus fort du pic, ne représentait que 5% des réanimations. La Bavière a mis en place un numéro vert, pour recenser les éventuels effets secondaires des vaccins : le standard a explosé dès le premier jour.

Si avec tout cela il y a encore un doute sur l’inexplicable mortalité, savamment orchestrée… Pourra-t-on dire que tous les médecins savaient dès le début, qu’ils participaient à ce qui ressemble de plus en plus à une expérimentation foireuse, si ce n’est à un génocide ?

Dernière information, l’OMS vient de recommander aux jeunes en bonne santé de ne pas se faire vacciner. Cette annonce devrait faire du bruit, alors qu’on a interdit de pratique sportive les athlètes non-vaccinés. Plus aucun spécialiste, rémunéré par les laboratoires, ne vient ergoter à la télévision sur la nécessité de se faire vacciner et le livre d’Henrion Caude, ex-pestiférée du PAF, cartonne, au grand dam de Cymès, dernier des Mohicans, qui n’a pas vu la roue tourner. Le nuage devrait passer tout de même la frontière française et les explications commencer, ici aussi.

4 avril 2023

Pause pascale

H16

Comme l’actualité est calme et que le pays se redresse maintenant d’une façon visible et vigoureuse sous la direction d’un gouvernement affûté comme une lame japonaise, il me semble pratique de prendre quelques jours de pause : il ne fait aucun doute que la prospérité va persister à croître pour tous, que la bonne humeur et les fines idées de nos dirigeants vont continuer à irriguer nos belles villes et nos vertes campagnes.

Dès lors, ce blog ne risque pas de manquer une actualité chaude, trop improbable dans ces temps doux de paix reposante, et quelques jours sans billets ne feront pas de mal. Ce n’est pas comme s’il restait des sujets à traiter de toute façon.

Ainsi, les retraites sont maintenant un dossier bien propre, bien réglé par une classe politique aussi apte et respectueuse que bien documentée, et la réforme est elle-même bien acceptée par une population aussi compréhensive qu’éduquée qui ne manquera pas de redoubler d’efforts pour que tout se passe bien pour la génération boomero-revendicative. Et on ne pourra s’empêcher de noter l’optimisme absolument phénoménal de ceux qui, arrivant tout juste sur le marché du travail, espèrent encore prendre leur retraite dans un peu plus de 40 ans grâce à ce système si finement ouvragé : il ne fait aucun doute qu’il durera encore mille ans, minimum. Dès lors, peu de chance que les prochains jours partent en sucette à ce sujet.

Ainsi et de façon évidente, les questions ukraino-russes se résolvent dans la paix, la confraternité et la diplomatie active d’un Emmanuel Macron décidément au taquet. Point n’est besoin de revenir sur les efforts entrepris par nos dirigeants pour résoudre l’épineuse question : lorsque les accords de paix seront signés, nul doute que Bruno Le Maire pourra prétendre à un prix Nobel (si ce n’est de la paix, au moins en économie).


Ainsi, les banques tiendront bon. D’une part car elles sont en pleine santé, d’autre part car tout va bien sur le plan financier et économique, et enfin parce que c’est comme ça que ça se passe en Occident : les trains partent à l’heure, les hôpitaux sont propres et bien équipés, les prix sont maîtrisés et les banques sont solides. C’est tout. Et puis, doit-on rappeler que les cadors de notre gouvernement veillent sur la question et que le premier d’entre eux, un certain Bruneau d’Agen de Bercy, nous a totalement rassurés à ce sujet dans un entretien argumenté paru récemment dans Picsou Magazine ?

Et comme tout se déroule donc comme prévu, c’est le moment d’aller contempler le monde, de retrouver sa famille, ses amis, ses connaissances, de respirer l’air frais des riantes campagnes françaises et de s’éloigner de ce petit coin de toile numérique qui se peint un peu tous les jours grâce à ses billets, ses lecteurs et ses commentateurs pétillants que je remercie au passage et les partages qui sont faits sur les réseaux sociaux et ailleurs.

Que cette période pascale soit pour vous tous l’occasion de reprendre des forces pour la prochaine période qui s’annonce pleine de peps et de rebondissements : à n’en pas douter, le meilleur reste à venir et il est garanti sur facture avec la brochette d’élites qui nous gouvernent !