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20 mai 2023

Moral en berne

Eric Vial

Si on plonge une grenouille dans l'eau froide et qu'on porte très progressivement cette eau à ébullition, alors la grenouille s'engourdit ou s'habitue à la température pour finir ébouillantée.
D’abord on nous avait dit « des casques et des gilets pare-balles uniquement pour se défendre de l’agression ».
Ensuite, on a fourni des armes en expliquant que les blindés seraient une ligne rouge.
Les blindés sont arrivés mais « jamais au grand jamais, de chars ».
Les chars ont été donnés.
« Nous n’irons pas plus loin, les missiles seront une ligne rouge à ne pas franchir ».
Nous avons donné des missiles et même des missiles en uranium appauvri.
« Mais promis juré craché c’est fini, pas d’avions de chasse ! »
Depuis hier, nous savons que nous allons fournir des avions…
Jusqu’à quand tout cela s’arrêtera ? Et après quoi, des hommes ?
Dois-je déjà ressortir mon uniforme d’officier de réserve et commencer à embrasser ma famille devant l’escalade ?
Oserais-je dire, dans le silence actuel des populations qui sont figées par la peur d’être considérées comme traîtres pour un mot de trop, que le contexte actuel me terrorise également, que tout cela me mine, que je n’arrive pas à faire semblant ?
Que dès qu’un sujet sérieux est abordé la grande matrice des réseaux sociaux le place dans les oubliettes des commentaires ; comme si nous devions tous obligatoirement être heureux sans devoir nous poser aucune question sur un avenir angoissant – Big Brother veille sur nous ?
Oui, je suis malheureux de ce qui se passe dans le monde, profondément.
Non décidément, je n’y arrive pas : je n’aime pas la guerre et ses morts.
Oui, je considère que les grands hommes de notre histoire sont ceux qui ont trouvé la paix ; ce ne sont pas des belligérants.
Ce que je veux ?
Que cela s’arrête pour sortir de la casserole avant d’être définitivement… ébouillanté.
Après avoir été le dormeur du val, j’irai me prendre au petit-déjeuner une vieille prune cul sec, un petit trou sur le côté, pour tenter de cicatriser mon cœur qui saigne.
Parfois c’est comme ça… Je me lève le matin et je hais notre monde.

Jonathan Sturel

Pour se moquer de ceux qu'ils appellent «les antivax», les triples-dosés s'amusent aujourd'hui à leur demander avec une ironie moqueuse «où sont les centaines de milliers de morts du vaccin» qu'ils annonçaient. C'est leur façon de se rassurer et de continuer à s'entretenir dans l'idée qu'ils ont eu raison, eux, de courir au centre de vaccination chaque fois que Véran jouait de son sifflet.
La question qu'ils n'aiment pas qu'on leur pose cependant, c'est : où sont les montagnes de cadavres de non-vaccinés que EUX nous annonçaient ? Où sont les cimetières d'antivax et les charniers de complotistes ? Où sont les villes fantômes jadis habitées par les anti-passe ?
Ce n'est même pas une question provocatrice pour simplement répondre au sarcasme par le sarcasme : c'est une véritable question scientifique adressée à des gens qui ont réellement annoncé l'apocalypse aux non-vaccinés, au nom de la science derrière laquelle ils prétendaient s'être rationnellement rangés.
Alors ?

19 mai 2023

Trogneux

Jonathan Sturel

La chocolaterie Trogneux, même si elle appartient à la famille de la femme d'Emmanuel Macron, est en réalité une entreprise par essence et par définition anti-macronienne.
Cet établissement enraciné dans sa ville se perpétue depuis six générations, soit un siècle et demi. Il travaille avec artisanat et raffinement, perfectionne l'esthétique classique de ses vitrines et propose des produits de goût. Pour cela notamment, il fait honneur à la France et donne une idée précise de l'importance de la transmission : là-bas, on se passe les clés de la boutique de génération en génération et chacune travaille par conséquent à honorer l’œuvre de la précédente pour faciliter l'ouvrage de la prochaine.
C'est cela que nous aimons et que nous voulons voir : des familles qui transmettent, des établissements qui s'enracinent dans la durée et deviennent un élément de la vie locale. Aujourd'hui, en 2023, un habitant de la ville d'Amiens peut pousser la porte de cet établissement comme l'avait fait son père 25 ans plus tôt, son grand-père 50 ans plus tôt, son arrière-grand-père 75 ans plus tôt, etc. Lorsque six générations de Trogneux font du chocolat au même endroit, cela signifie qu'un Amiénois peut répéter des habitudes prises par ses ancêtres depuis plus d'un siècle.
Il n'y a rien de plus contraire à l'idéologie macronienne qui elle ne rêve que de déracinement, d'extra-territorialité, d'uniformisation, de renouvellement permanent et de globalisation.
Ennemis de Macron, peu disposés à apprécier son étrange femme, nous nous inclinons cependant devant l’œuvre enracinée de la chocolaterie Trogneux et de toutes les enseignes locales qui entretiennent le trait d'union entre hier et aujourd'hui.

Roland Gori

L’imposteur est aujourd’hui dans nos sociétés comme un poisson dans l’eau : faire prévaloir la forme sur le fond, valoriser les moyens plutôt que les fins, se fier à l’apparence et à la réputation plutôt qu’au travail et à la probité, préférer l’audience au mérite, opter pour le pragmatisme avantageux plutôt que pour le courage de la vérité, choisir l’opportunisme de l’opinion plutôt que tenir bon sur les valeurs, pratiquer l’art de l’illusion plutôt que s’émanciper par la pensée critique, s’abandonner aux fausses sécurités des procédures plutôt que se risquer à l’amour et à la création. Voilà le milieu où prospère l’imposture ! Notre société de la norme, même travestie sous un hédonisme de masse et fardée de publicité tapageuse, fabrique des imposteurs.

Le malaise structurel des FDO

Pierre Duriot
Porte-parole du RPF


Rien ne va plus chez les policiers et les gendarmes, depuis le Covid. La Cour des comptes qui s’est penchée sur les hommes en uniformes, se contente des constats et de la correction politique. On ne trouve pas trace de ces missions qui ont consisté à fliquer le promeneur sans son auto-autorisation, ou l’adepte du café bu assis, ou debout. Pas trace non plus des effets de l’obligation vaccinale, complètement inutile, on le sait maintenant. Pas non plus d’allusion à ces missions dans lesquelles les FDO sont envoyées au contact des populations mécontentes, pour se prendre force projectiles sur la figure, alors même que ces hommes subissent, comme le peuple, les effets ravageurs de la politique actuelle. On pourrait même hasarder que les FDO ne sont plus spécialement au service de la protection de la population, mais servent d’outil de maintien d’un système devenu inique et totalement impopulaire. Toujours est-il que des policiers et gendarmes rêvent de partir et que trop peu de candidats, rêvent d’y aller. (...)

« Le retour à la normale de l’activité opérationnelle n’a pas entraîné de retournement de la situation budgétaire par rapport à 2021. Les programmes ont continué à sous-consommer leurs crédits de masse salariale à cause de difficultés de recrutement et de fidélisation qui s’accroissent

10 840 départs dans la Police, soit +33 % en quatre ans et 15 078 dans la gendarmerie, soit +25 %. Et ce malgré une augmentation des rémunérations, comme quoi, le problème ne se situait pas là.

Plus grave, les responsables de programme sont contraints « de dégrader la qualité des recrutements et des formations », c’est à dire que les représentants des forces de l’ordre, sont à la fois recrutés avec moins de qualités et en plus, ils sont moins bien formés. Les seuils de sélection ont été abaissés, pour pallier le manque de candidats et on se retrouve à admettre des gens qui voici quelques années, n’auraient eu aucune chance. Le problème est le même avec les réserves opérationnelles. Et la Cour des comptes de préconiser une amélioration des conditions de travail et une gestion « plus dynamique » des ressources humaines. Allez donc savoir ce que signifie le « plus dynamique ».

Comme tous les Français, les forces de l’ordre subissent aussi l’inflation, qui se traduit par des tensions sur les dépenses de fonctionnement de la mission. Le tout, mis bout à bout peut contribuer, à grande échelle, à « abaisser le potentiel opérationnel de la police nationale », s’inquiète encore la Cour des comptes.

Non seulement, en très haut lieu, on minimise tous ces paramètres, mais en plus on feint d’ignorer où se situe la délinquance la plus palpable et celle qui nécessiterait qu’on augmente à la fois le nombre et la qualité des personnels. Le Ministre se concentre sur la « lutte contre l’extrême droite », dont on cherche vainement les exactions. Ses gesticulations en sont devenues cocasses. Mais sur le terrain, on lutte contre les mineurs isolés d’importation, les quartiers sensibles, où les lois de la république ne s’appliquent plus, les phénomènes de drogue, de violences de toutes natures, qui sont majoritairement circonscrits à des zones et des types de populations parfaitement identifiés, mais dont personne au gouvernement, n’a l’air de vouloir prendre acte.

En résumé, à force de sciemment se tromper de cible, de cantonner les personnels à des tâches dictées par l’idéologie et non par les réalités de terrain, la lassitude a envahi les troupes, les départs sont nombreux, le moral, au plus bas et tout porte à croire que la protection des populations victimes défaille.

https://rassemblementdupeuplefrancaiscom.wordpress.com

17 mai 2023

Borne commence à péter un câble

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF, chargé du suivi de la vie parlementaire

Borne veut à tout prix que la proposition de loi de la LIOT, susceptible d’annuler la réforme des retraites, ne puisse pas être votée, et pour cela elle est prête à tout notamment à demander à la présidente de l’Assemblée nationale d’invoquer l’article 40 pour la déclarer irrecevable. Cette irrecevabilité viendrait du fait que l’annulation de la loi provoquerait un déséquilibre budgétaire. L’affaire est cocasse puisque les caisses de retraite ont été en excédent cette année et qu’elles le seront pour l’année prochaine également. Présumer d’un déficit pour le futur, surtout dans les conditions évolutives que nous connaissons actuellement c’est jouer à madame Irma. Si madame Borne est si soucieuse que cela des finances publiques, pourquoi ne s’emploie-t-elle pas à rétablir les comptes, en remboursant les sommes indûment prises par ses prédécesseurs et qui devaient, dans le cadre du fonds de réserve pour les retraites de Jospin, assurer cet équilibre à hauteur de plus de 150 milliards. S’il y a eu irrecevabilité et spoliation c’est bien les gouvernements successifs qui en sont les auteurs, et qui ont créé ces fameux déséquilibres, en puisant allégrement dans ce pactole.

Il serait donc normal que madame Borne, dans un souci budgétaire, se fasse un honneur de rembourser cet argent. Mais sa préoccupation n’est pas là, elle ne veut pas que l’on touche à sa réforme. Tous les moyens seront mis en œuvre pour empêcher de débattre et de voter la proposition de la LIOT. Nous en parlions il y a peu, ce gouvernement se moque totalement de la paix sociale, il suit un agenda et doit passer cette loi en force, tout le reste est de la littérature. Pour elle, le parlement n’est qu’un obstacle, qu’il faut parvenir à contourner par tous les moyens, en donnant l’illusion qu’on le respecte. Il n’y aura pas eu pire anti démocrate que toute cette clique de macronistes sous la Vème république. Non seulement ils méprisent le peuple au point de se réjouir de le voir crever, mais en plus ils repoussent la représentation nationale. La LIOT doit donc s’attendre à devoir remballer sa proposition et à envisager un autre angle d’attaque, à savoir, de destituer Macron. Il est d’ailleurs étonnant que madame Borne s’inquiète à ce point des finances de la France, au moment où Macron débloque des milliards pour l’Ukraine. Depuis le début, combien exactement nous coûte cette aide ? N’y a-t-il pas déséquilibre ici, et sans le consentement de la représentation nationale. Macron distribue des milliards un peu à tout le monde, sans jamais passer par la case Assemblée nationale. Pour autant nous n’avons pas entendu notre brave premier ministre, s’insurger contre ces dons. Y aurait-il donc une nuance très macronienne encore une fois, dans l’origine ou le contenu d’un déséquilibre budgétaire. S’il vient de l’opposition c’est très grave et il faut l’interdire, si c’est le prince tout est permis. Il peut jouer avec l’argent des Français, faire exploser la dette, augmenter le budget de l’Élysée sans réel fondement, changer la déco du palais pour faire plaisir à madame, sans aucune remontrance de madame Borne, comme c’est curieux.

C’est vrai que dans un régime autocrate comme le nôtre, le pouvoir est autorisé à tous les excès et le peuple n’a pas de compte à lui demander. La réalité est que madame Borne est tout sauf une démocrate, elle n’en a pas la plus petite qualité. La macronie tremble face à cette proposition de loi, si elle pouvait elle supprimerait l’Assemblée nationale, d’un trait de plume. Elle s’obstine à ne pas reconnaître le caractère juste d’un tel examen, pour elle la démocratie s’arrête aux exigences du pouvoir de l’exécutif. Elle refuse d’entendre que c’est son 49.3 qui a déclenché ce qu’elle vit tous les jours, à savoir des comités d’accueil qui l’empêchent de se déplacer, elle et ses collègues. Mais dans une folie démentielle elle persiste et signe, obtuse jusqu’à la déraison, autiste jusqu’à l’absurde, elle ne peut pas supporter l’idée que son texte, ou une partie, soit retoqué. C’est la marque des arrogants, pétris de l’idée de leur supériorité, sourds à ce qui vient de l’extérieur, seuls dans leur délire, persuadés de détenir l’absolue vérité. Elle trépigne, la démocratie elle s’en fout, la paix sociale aussi, tout ce qui l’intéresse c’est de rouler dans la farine l’ensemble des partis et des syndicats et de faire passer sa réforme quoi qu’il en coûte, pour satisfaire Bruxelles. Une fois la forfaiture faite, elle se plaît à se gargariser de qualités qu’elle n’a pas, pour vanter son sens de l’ouverture, du dialogue et de l’écoute. Hypocrite et fabulatrice, elle se rêve une personnalité, incapable de se voir telle qu’elle est. La démocratie, c’est accepter que l’avis du premier ministre ne soit pas toujours suivi. Sans majorité, la décence imposerait que l’on s’ingénie à prendre des mesures qui seront approuvées par tous, à défaut d’être capable de cette adaptation, il faut quitter le pouvoir. Mais c n’est certainement pas contourner l’obstacle et faire comme si vous aviez tous les pouvoirs. Pancher, de la LIOT, devrait brandir si Borne s’obstine à vouloir empêcher l’examen et le vote de cette loi, l’Article 68 de la destitution, contre le 40 de l’empêchement de la démocratie.



Segundo Cimbron

Entendre des députés Renaissance et des ministres mettre sur le même plan l'incendie de la maison d'un maire (qui était dans la maison...) par des fachos opposés à l'accueil de demandeurs d'asile, et des autocollants "64, c'est non" sur la vitrine de leurs permanences, ou les concerts de casseroles par des opposants à leur coup de force antidémocratique :
C'est insupportable et c'est à gerber.
Outre qu'il est immonde d'instrumentaliser la tentative de meurtre de ce maire courageux pour se poser en victimes à ses côtés (alors que LEUR État l'avait abandonné), ces gens-là ne détruisent pas seulement nos services publics, notre modèle social et notre démocratie, ils sont prêts à se justifier en détruisant jusqu'aux repères les plus élémentaires qui nous permettent de distinguer ceux qui luttent pour l'émancipation humaine et ceux luttent pour son asservissement.
Est-il possible de faire pire ?