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19 novembre 2023

Pourquoi le démantèlement des bouquinistes sur les quais de la Seine nous choque profondément

Maxime Tandonnet


19/11/2023 - Les bouquinistes sur les Quais font partie de l’identité de la capitale française, ils en sont l’âme, l’une des plus pures caractéristiques. Ils incarnent l’amour des livres, de la littérature, de l’intelligence, de l’esprit, la passion des lettres et de la civilisation littéraire, comme incrustée dans les vieilles pierres du cours de la Seine. Il n’existe pas de plus grand plaisir d’automne à Paris que de déambuler sur les quais, de feuilleter les vieux livres quand ils sont accessibles, d’échanger avec les bouquinistes et parfois d’acheter des volumes introuvables ailleurs. Les bouquinistes dont des personnages d’une autre époque, comme figés hors du temps, qui sont là pour la seule passion de l’écriture et du savoir qui s’incarnent dans le livre, le plus bel objet d’encre, de papier et d’intelligence qu’il n’ait jamais été donné à l’humanité de créer. Sacrifier même provisoirement, les bouquinistes pour le déroulement des JO de Paris est une abomination. On va balayer d’un revers de main un symbole de la ville Lumière au profit de cette orgie médiatique planétaire et festival de muscle et d’hystérie chauvine, justifiant la logique de la table rase. Certains JO sont de sinistre mémoire. On a eu les JO de Berlin en 1936 de Moscou en 1980 et ceux de Pékin en 2008 au service de régimes totalitaires. Sans doute servent-il de nouvel opium du peuple, du pain et des jeux, panem et circenses comme on disait dans la Rome décadente. Les JO de Paris tombent à pic dans une période aussi infiniment troublée pour détourner l’attention du pays sur son effondrement général (économique, financier, scolaire, social, politique, etc.) Mais rien, aucune idolâtrie, ou obsession de la place nette, aucune propagande, aucun mensonge, aucun mépris du peuple ne mérite aujourd’hui le sacrilège du démantèlement, même temporaire, des bouquinistes sur les Quais. Ce message vaut l’expression d’une infinie solidarité avec eux.

L’effondrement scolaire favorise l’extrémisme, le fanatisme, la violence

Maxime Tandonnet
(pour Figaro Vox)


Le ministre de l’Education national, M. Gabriel Attal, vient de tirer la sonnette d’alarme en des termes prudents lors d’une interview au journal le Parisien : « Les résultats ne sont pas satisfaisants et sont même… plutôt inquiétants. » Selon le ministre, « un peu plus de la moitié des élèves [en quatrième] ne lisent pas convenablement et en mathématiques, plus de la moitié ne maîtrisent pas la résolution de problèmes et la géométrie. » Le constat n’a certes rien de nouveau. Un an auparavant, celui de son prédécesseur M. Pap N’Diaye était exactement le même, en des termes plus musclés : « Disons le clairement, le niveau d’ensemble baisse. » (22 décembre 2022).


Il corrobore de nombreuses études internationales qui font état d’une chute spectaculaire du niveau scolaire français, dans quasiment toutes les matières. D’après le classement Timss de 2019, les élèves français se classent derniers de l’Union européenne en mathématique et avant-dernier dans l’OCDE (devant le Chili). Selon le classement PISA, les jeunes Français ne sont que 23ème en lecture et compréhension de texte. Enfin, en histoire-géographie, le naufrage est avéré : d’après l’Éducation nationale, le pourcentage des élèves de faible niveau est passé de 15 à 21% entre 2006 et 2012, et celui des élèves de niveau élevé de 10 à 6%.

Cette chute du niveau scolaire n’est pas, pour l’essentiel, une affaire de crédits. Un rapport de la Cour des comptes de décembre 2021 souligne que la France consacre 110 milliards € à l’Éducation nationale (hors enseignement supérieur). Les dépenses pour les élèves du 1er degré (élémentaire, primaire) ont augmenté de 210% par élève en termes constant de 1980 à 2020 et de 65% pour le second degré. La France consacre 5,2% de son PIB à l’Éducation nationale contre 4,5% en Espagne, Allemagne, Japon, Italie (selon le même rapport).

Cette chute du niveau est le fruit d’un choix idéologique qui consiste à sacrifier la méritocratie et l’excellence au profit du nivellement par le bas et l’égalitarisme – une fausse égalité. Ce choix idéologique s’exprime à travers de multiples décisions prises depuis un demi-siècle. L’objectif de 80% d’une classe d’âge « au niveau bac » a amplifié la faillite scolaire en ouvrant la voie à une stratégie de rabaissement du niveau tournée vers sa réalisation. Elle se traduit aujourd’hui par la quasi neutralisation du bac qu’obtiennent plus de 90% des candidats. L’invraisemblable réforme dite « Blanquer » supprimant les séries (littéraires, scientifiques, etc.) et achevant de neutraliser le bac par le « contrôle continu » a été un pas supplémentaire dans la voie du nivellement par le bas.

D’autres décisions emblématiques ont montré la voie de la course à la médiocrité au prétexte d’égalitarisme : la suppression du concours d’entrée à Science po ou des épreuves de culture générale aux concours administratifs. Elle s’est traduite par le triomphe de la démagogie consistant à dévaloriser les enseignements considérés comme fastidieux, à l’image de l’orthographe, la grammaire et les mathématiques… Pourtant fondamentaux.

Cette course à la médiocrité procède d’un dessein de long terme du pouvoir politique, sans doute implicite, peut-être inconscient mais réel, consistant à forger une société d’individus aisément manipulables. L’incapacité à lire, à écrire et à compter, l’affaiblissement de la curiosité intellectuelle, de la passion des livres, ouvre la voie à la soumission et au triomphe de la propagande. Il est plus facile d’influencer et de faire marcher au pas des femmes et des hommes sans racines intellectuelles, privés des repères de la littérature, de l’histoire et de la philosophie ou de la connaissance scientifique. Cette course à la médiocrité explique sans doute aussi la poussée des extrémismes en politique, le triomphe des aboyeurs au détriment de la raison collective. Le déclin scolaire, en entraînant celui de l’esprit critique et de la pensée ou de la capacité à s’exprimer, prépare le clonage d’une société servile, soumise aux idolâtries et à toutes sortes de fanatismes et de violences telles le fascisme, le communisme, l’islamisme ou le wokisme. Pour changer de cap, il faudrait un véritable bouleversement intellectuel autour de la réhabilitation de l’excellence plutôt que des coups de menton aussi vains que répétitifs.
18/11/2023

18 novembre 2023

Gastel Etzwane

Ils n’ont pas désobéi pour le port du masque.
Ils n’ont pas désobéi quand l’injection est devenue obligatoire. Ils n’ont pas désobéi quand les familles ne pouvaient plus rendre un dernier hommage à leurs morts. Ils n’ont pas désobéi quand les personnes sans pass ne pouvaient plus accéder aux soins.
Mais ils sont prêts à désobéir si l’aide médicale permettant à des clandestins d’être soignés gratuitement était supprimée.
Le tout, en se drapant du serment d’Hippocrate.
Ces gens n’ont aucune dignité, aucune décence. Ils ont craché sur le personnel médical qui n’a pas voulu se faire injecter, ils ont craché sur les patients qui n’étaient pas injectés, ils ont refusé de faire leur travail, c’est-à-dire soigner avec les moyens dont ils disposaient.
Mais à l’image du gouvernement, tout ce qui vient de l’étranger a droit à leur considération.
La déontologie, oui, mais pas pour les Français.
"La déontologie prescrit le juste soin pour chaque personne qui me consulte. La sagesse dénonce la faute éthique et, en passant, l'erreur épidémiologique", poursuivent-ils. Avant de conclure : "patients d'ici et d'ailleurs, ma porte vous est ouverte. Et le restera".

Catherine Gaillard

Une semaine donc, pile-poil, qu’elle se trimballait avec son trou dans la bouche, bien devant. Aucun dentiste "n’avait trouvé la disponibilité" pour refixer la dent sur pivot. Une assistante d’un cabinet réputé en esthétique dentaire, au téléphone, avait failli lui donner le rendez-vous et quand elle avait mieux compris de quoi il s’agissait exactement, avait rectifié le tir : "pas de rendez-vous disponible avant un mois…"
Les deux ou trois premiers jours, elle avait éprouvé de la honte, mettait sa main devant sa bouche, expliquait ce qui lui arrivait, comme si elle était fautive, comme si ce n’était pas ce système qui permettait que, si elle n’était pas une bonne machine à cash, elle resterait avec son trou dans la bouche, quand bien même ça lui faisait une tête de cloche. Et puis la colère et le dégoût l’avait emporté sur la honte et tout le reste. Elle n’en avait plus rien eu à faire, elle n’expliquait plus, elle ne mettait plus sa main devant sa bouche. Elle était l’image sans mensonge de ce que cette "société moderne et civilisée" faisait des gens qui n’avaient ni carnet d’adresses ni fortune, des gens qui ne sont rien et qui n’auraient qu’à traverser simplement la rue pour s’en sortir. Et ça, il ne fallait plus le cacher.
Segundo Cimbron

Adresse à ceux qui "défendent" les "traditions" religieuses contre des attaques imaginaires :
Personne ne vous interdit, ni ne veut vous interdire, ni même ne songe à vous interdire de faire une crèche chez vous, d'accrocher des croix sur vos murs autant que vous voulez...
Moi, je suis athée. Je n'ai ni crèche ni croix chez moi.
Je ne songe pas à les interdire chez vous, ne me les imposez pas chez moi, ni dans ma mairie, ni dans l'école de mes enfants et petits-enfants, qui doivent rester laïques.
Le respect des valeurs de la république à la française, dont la laïcité est une fondation, c'est pour tout le monde. Pas que pour les musulmans.
Media du peuple

DOSSIER MANIPULATION : PROPAGANDE DE VICTIMISATION

Un homme de confession juive interpelle les Juifs du monde. 

https://twitter.com/i/status/1725579102004883694

17 novembre 2023

[Éducation nationale]

René Chiche

Je n'ai pas critiqué l'action du ministre Gabriel Attal jusqu'à présent, parce qu'elle va dans le bon sens. En revanche, je tombe des nues en découvrant le caractère totalement superficiel et improvisé de la mission dite "exigence des savoirs".
Cette mission "éclair" lancée le 5 octobre, sans que la moindre lettre de mission n'ait encore été publiée à ce jour, doit rendre ses conclusions fin novembre tout en procédant d'ici-là, parait-il, à des auditions des organisations concernées ainsi qu'à une consultation des 860 000 enseignants.
Nul ne peut croire qu'un simple questionnaire conçu à la hâte puisse tenir lieu de consultation de ces derniers, si tant est qu'il y ait lieu de les consulter individuellement, ce dont je ne suis pas du tout convaincu. Et nul ne peut croire non plus que des questions "à choix multiples" fermées puissent servir à autre chose qu'à valider des décisions déjà arrêtées et à éluder une fois de plus les vrais sujets. Certes, le questionnaire est conçu pour être renseigné en moins de cinq minutes, ce qui peut expliquer que les intéressés soient nombreux à le renseigner au point que le ministre se flatte le 8 novembre devant les sénateurs d'avoir déjà obtenu 100 000 réponses.
Mais je prie mesdames et messieurs les sénateurs de bien vouloir prendre cette annonce avec des pincettes : on peut remplir le questionnaire autant de fois que l'on veut et il peut être rempli par n'importe qui, ma voisine aussi bien, puisqu'il n'y a aucune étape d'identification. Ce chiffre de 100 000 réponses est donc totalement invérifiable !
Ce n'est pas sérieux.
Je n'avais aucun a priori sur cette mission au moment où elle a été lancée bien que les délais me paraissaient déjà totalement incompatibles avec son objet : une "mission éclair" pour faire face au mal du siècle ? De qui se moque-t-on ? Le "choc des savoirs" (expression dépourvue de sens autant que d'élégance) risque bien de ne produire qu'un pshitt ou un prout !
La désinstruction est un sujet grave, aux aspects multiples. Le niveau de certains bacheliers est proche de l'illettrisme, les lacunes de tous ordres sont immenses et conduisent à devoir proposer ou imposer de la "remédiation" dès l'entrée dans l'enseignement supérieur ; l'exposition prématurée aux écrans cause par ailleurs des dégâts considérables sur les capacités cognitives de toute une génération pendant que des élus locaux irresponsables continuent d'amputer le budget de réfection des routes pour pouvoir se vanter d'équiper les enfants en tablettes ; les programmes scolaires rédigés par la DGESCO sont devenus des pavés illisibles dignes de figurer dans une comédie de Molière et c'est pourtant aux mêmes que l'on confie le soin de chercher les moyens permettant d'améliorer le niveau scolaire ; les heures de rien continuent à envahir le temps scolaire au détriment des heures d'enseignement disciplinaire.
Les remèdes sont en réalité très simples, mais ce n'est certainement pas aux inventeurs du "référentiel bondissant", des "programmes spiralaires" et des lieux de "bienvivance" qu'il faut confier la tâche de dire comment reconstruire l'école.
Recrutez d'excellents maîtres et fichez-leur la paix, d'abord ! Donnez aux élèves des conditions d'étude dignes dans des lieux qui ressemblent à des écoles et non à des parcs d'activité ou des antichambres de Pôle emploi ! Rendez à chacun sa place dans l'institution et rappelez à l'administration qu'elle est au service des enseignants et non l'inverse ! Videz les programmes de cette grotesque logorrhée sur les "compétences" afin qu'ils se bornent à énoncer clairement les connaissances qui doivent être acquises chaque année ! Interdisez les smartphones et les tablettes en classe !
A-t-on besoin d'une "mission" pour ça ? Non ! Il suffit d'une volonté politique et que le ministre fasse preuve d'un peu d'autorité pour ne pas se laisser dicter sa conduite en ce domaine par son administration ou par des syndicats majoritaires qui s'accommodent de la désinstruction autant qu'ils y prennent part.