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20 février 2024

Brutes, racailles et sauvageons : le quotidien des enseignants

Jean-Paul Brighelli / Causeur
12 février 2024

L'enseignante et essayiste Mara Goyet, 2017 © BALTEL/SIPA

Les élèves ne sont pas les mêmes, disent les pédagos. À élèves différents, pratiques diverses, ajoutent-ils. Oui — mais ils ne disent pas ce que tous les enseignants constatent : les « apprenants » sont désormais incontrôlables.

Ma consœur Mara Goyet, qui enseigne l’Histoire-Géographie, s’est fait connaître au fil des années 2000 par des ouvrages pertinents sur le collège — et écrits avec moins de hargne que les miens, ce qui la rendit plus fréquentable. Entre autres : Collèges de France, Fayard, 2003 ; Tombeau pour le collège, Flammarion, collection Café Voltaire, 2008 ; Collège brutal, Flammarion, collection Café Voltaire, 2012 ; Finir prof. Peut-on se réconcilier avec le collège ?, Robert Laffont, 2023.

Et voici que cette dame, qui sait tenir une classe, confiait à Facebook il y a quelques jours :

« C’est une réflexion un peu étrange que je me suis faite hier soir après une heure de cours un peu éprouvante. Je me suis dit que j’allais y repenser après une « bonne nuit de sommeil ».
« Depuis deux ou trois ans, j’ai le sentiment qu’un verrou a sauté. Une partie des élèves nous parle de plus en plus mal. Comme on ne parle ni à un professeur, ni à un adulte. Comme on peut sans doute parler à ses parents en pleine crise d’ado. Et encore.
« C’est un mélange de mépris, de contestation, de plainte et de dénonciation de grave injustice. Dans ces moments-là, l’enseignant est à la fois rien et un bourreau. Ce qui est le plus étrange c’est que cela peut venir d’élèves que l’on a aidés, que l’on aime bien, avec lesquels on peut tout à fait avoir un lien. J’ai vécu l’an dernier ce retournement de manière spectaculaire avec une élève que j’aimais et soutenais beaucoup.
« J’enseigne depuis 27 ans dont 11 ans en ZEP, je ne découvre donc pas la potentielle violence de certains élèves. Mais là, j’ai le sentiment que c’est un peu différent. Il ne s’agit pas d’altercations ni de confrontations. Cela peut se dérouler dans un contexte serein et cela ne prend pas forcément l’aspect d’une crise. »

Et de s’enquérir : « Vous avez des idées ? »

Déconfiture

Ses pistes personnelles ne sont pas à négliger : « L’idée qui m’est venue hier c’est qu’il y a un lien avec l’assassinat de Samuel Paty. Si la majorité de l’opinion voit désormais le courage, la solitude et l’investissement des enseignants, une autre a pris toute la mesure de leur vulnérabilité. Certains élèves n’aiment pas les victimes. Le terme est une insulte. Une faute. Une faiblesse. Une victime se doit donc d’être victimisée ou méprisée (elle est responsable de son état ; prof est un métier de lâche ; d’ailleurs, lors des minutes de silence pour Samuel Paty, les élèves sont en général polis mais beaucoup ne semblent pas spécialement concernés). Quand on ne se laisse pas faire, il y a un retournement immédiat qui consiste à se victimiser soi-même (« pourquoi moi », « qu’est-ce que j’ai fait », « pourquoi c’est toujours moi », « ça se fait pas »). »

A lire aussi, Lisa Kamen-Hirsig : L’école contre le réel

J’ai fait ma petite enquête auprès des collègues en exercice dans des zones difficiles — mais qui ne sont pas forcément labellisées ainsi.
L’une met en cause le confinement : en deux ans d’école supprimée ou bancale, les élèves ont perdu l’habitude d’écouter, voire tout simplement d’être assis. Ils s’étonnent encore de ne pas pouvoir se lever pour aller chercher un Coca dans le frigo.
Une autre pense à l’extrême féminisation du corps enseignant. Et de préciser — pour mettre les points sur les i : « Quand j’étais en collège en banlieue parisienne, il y a une bonne quinzaine d’années, les collègues femmes et moi avions déjà nettement plus de problèmes de discipline (ou même de statut) que les « collègues hommes ». Et oui, c’est certainement lié aussi (pas seulement mais aussi) à un certain type de public qui a une relation particulière aux femmes, et carrément compliquée aux « femmes de savoir ». »
Une autre, qui enseigne en CPGE, note : « Il y a certainement aussi une perte de limites, d’autorité, que mes collègues de prépas scientifiques constatent désormais y compris avec les élèves de ces prépas en cours de maths ou physique. En français ou philo, c’était habituel depuis que j’y suis (14 ans), et cela s’est aggravé. Mais je l’imputais au fait de ne les voir que peu, d’être une matière à faible coefficient — comme la musique ou le dessin en collège…
Mais donc les élèves qui n’écoutent pas, ne bossent pas et de surcroît contestent (et s’imaginent qu’ils sont brillants), il y en a désormais en prépas… »
Enfin, telle enseignante en IUT se trouve en butte à l’hostilité pas même camouflée des Musulmans locaux, qui ne tolèrent pas qu’une femme leur enseigne quoi que ce soit. Quand de surcroît elle a les cheveux courts, on l’identifie immédiatement comme « gouine », ces adorables bambins adultes n’étant jamais à court d’un cliché.
J’ajouterai la prépondérance éducative, à la maison, des théories (et pratiques) de l’enfant-roi, qu’il soit considéré comme HPI (forcément puisqu’il est intenable) ou tout simplement comme le petit mâle auquel ses sœurs et sa mère doivent obéir. La gifle se fait rare, la fessée est proscrite. Il en est à la maison comme à l’école : désormais, on écoute ce que le petit morveux croit avoir à dire : les femmes sont impures et la terre est plate.

Les raisons d’une déconfiture ne sont jamais uniques. Elles sont multi-factorielles. Mais il y a un axe de lecture qui n’a pas été pris en compte dans cette recherche des causes d’ensauvagement : c’est le facteur-temps. L’évolution vers la sauvagerie et la bestialité n’a pas été régulière. Elle s’est singulièrement accentuée depuis quelques mois.
Certes, la situation s’est lentement dégradée depuis une dizaine d’années. Le confinement a donné un coup d’accélérateur — mais au fur et à mesure que l’on reprend en main les élèves laissés en jachère pendant deux ans, cela devrait se tasser. Or, la situation s’est brutalement aggravée à la rentrée de septembre, plus encore à celle de janvier.

Nanterre (92), une islamiste marche dans la ville après le désordre suite aux violences et affrontements entre police et manifestants, 29 juin 2023 © JEANNE ACCORSINI/SIPA

L’après-Nahel

Début septembre, certains élèves étaient encore dans l’exaltation de leur joli coup de pseudo-émeute et de vrais pillages de début juillet. Ils avaient fait entendre leur puissance collective, face à des forces de l’ordre qui n’osent plus réagir — et ont d’ailleurs l’ordre de rester passive.
Depuis début janvier, c’est bien pire. En cause, le parti-pris pro-Gaza de nombre d’élèves musulmans. Déjà qu’il fallait gérer ceux qui niaient la Shoah (une invention des Juifs, comme chacun sait), il faut désormais faire avec ceux qui affirment que les bébés jetés dans les fours sont un pur mensonge israélien. Encouragés par des leaders politiques qui ne savent plus où ils ont rangé leur gauche, ils arrachent les photos placardées d’otages israéliens, et se lancent dans des campagnes de manifestations systématiques — tous les samedis. Et je passe sur les déferlantes de graffitis et autres bombages.
Spontanées, ces manifestations hurlantes ? Je n’en crois rien. Celles qui se déroulent dans la rue, avec haut-parleurs, banderoles et musique, sont soigneusement préparées. Aucune improvisation. Un orchestre clandestin s’est saisi de cette opportunité pour lancer à l’assaut de notre civilisation en général et de l’Ecole en particulier des hordes à intellect minimal et pulsions chauffées à blanc. Le moindre incident, la moindre mauvaise note, la moindre contestation de leur pouvoir de brutes sont autant de prétextes à protestations violentes, qui infailliblement amènent les parents à faire chorus avec leurs chers bambins si malmenés par le Système. Les agressions contre les surveillants, l’administration et les enseignants ne se comptent plus — sinon, chaque semaine, sur les cinq doigts de chaque main. On n’enseignait plus, depuis longtemps, qu’en atmosphère tendue. On ne bosse plus désormais qu’en atmosphère survoltée. En fait, on ne travaille plus du tout.

A lire aussi, du même auteur : Génération connards

Il en est des élèves comme des supporters de foot (ce sont d’ailleurs souvent les mêmes) : ils s’alignent sur le comportement et les vociférations des plus bêtes — et le terme de « bête » n’est pas gratuit : ils ont renoncé au langage, ils sont passés à l’étape du cri inarticulé, et désormais l’étape suivante est le coup porté avec une spontanéité touchante… Après « À mort l’arbitre ! », on est passé à « À mort le prof » — et Samuel Paty ou Dominique Bernard portent témoignage du fait que ce ne sont pas des métaphores.
Alors, je pose une question très simple : jusqu’à quand les autorités tolèreront-elles que l’on assassine des enseignants — et continueront à s’étonner que l’on ait des problèmes de recrutement ?

Gabriel Attal, alors ministre de l’Education nationale, visite une école primaire à Saint-Germain-sur-Ille (35) © Gabrielle CEZARD/SIPA

Dernier point. Les cours d’« empathie », dans ces circonstances, risquent fort d’avoir un effet négatif. Les proies, désignées à la collectivité, ne connaîtront aucun apaisement — et les enseignants, qui ne sont pas partie prenante de l’empathie universelle, paieront les pots cassés des hormones réfrénées : le harcèlement vis-à-vis des profs, qui sont le fait des élèves et des parents, qui via Pronote envoient des messages insultants aux enseignants et à leur hiérarchie, parfois en pleine nuit, est en expansion lourde. On sait comment cela peut finir.

Quant aux groupes de niveau que devrait générer la fin du collège unique, ils risquent, s’ils ne sont pas gérés d’une main légère et avec beaucoup d’intelligence, avec des passerelles d’un groupe à l’autre tout au long de l’année, d’enfoncer les élèves les plus turbulents — qui sont neuf fois sur dix les plus faibles — dans une spirale descendante. Ils commenceront par dire « Je suis parmi les nuls parce que je suis noir / maghrébin / manouche. Et ils se vengeront. Ils savent qu’ils peuvent compter sur leurs parents, et sur leurs « grands frères ».

Interrogations abyssales. C’est peut-être la raison pour laquelle Mara Goyet, après avoir émis des questionnements fondés, a supprimé de sa page tout ce que j’ai reproduit ici — et que j’avais sauvegardé immédiatement après parution.

https://www.causeur.fr/brutes-racailles-et-sauvageons-le-quotidien-des-enseignants-276076?fbclid=IwAR2KVPl1rs5YghWpAkQLZPfbk8bsiFCI2dV1xm4HNVfzwEyq9LkxwbrYfMo

DU BON USAGE DES NÉGATIONS

Gabriel Nerciat

Evidemment, je ne dis pas que la propagation de plus en plus massive de l'islam en terre de France rend à terme inévitables, comme ce fut déjà le cas au VIIIe siècle entre Narbonne et Avignon, l'affrontement physique et la guerre civile intérieure entre des parts croissantes des populations indigènes et allogènes du pays - car ce serait scandaleusement contraire aux valeurs de la communauté FB.
Je ne dis pas non plus que la laïcité, au lieu d'être une solution à cette évolution fatale, s'en montre au contraire l'un des meilleurs auxiliaires, puisqu'elle empêche l'État de mettre son nez ou d'imposer son autorité dans l'organisation et la diffusion des cultes étrangers à l'histoire de la nation - car ce serait scandaleusement contraire aux valeurs de la communauté républicaine.
Enfin, je ne dis surtout pas que le droit faussement universel qui garantit l'impunité à n'importe quel fanatique ou brigand né à l'extérieur de la France doit être considéré comme une menace encore plus grave pour la sécurité des Français et l'indivisibilité de la nation que le fanatisme islamiste lui-même - car ce serait scandaleusement contraire aux valeurs de ma Tatie (qui est adhérente à la Ligue des Droits de l'Homme).
Non, non, je ne le dis pas, Monsieur le robot, mais je le pense un peu quand même.

Gilles Casanova

Même des personnes qui ne peuvent pas être soupçonnées d'être hostiles au Président s'inquiètent de la tournure des événements :

19 février 2024

Yann Thibaud

On peut se demander quelles sont les véritables valeurs de l'Occident, à l'heure où tant de responsables européens tiennent un langage guerrier et agressif envers la Russie.
Avons-nous, nous autres européens, impulsé tant de mouvements et philosophies d'émancipation, pour nous retrouver aujourd'hui à tenir des discours aussi incroyablement brutaux et primaires ?
Cette navrante régression se fonde sur un mensonge évident.
Alors même que Vladimir Poutine a fait savoir, dans son entretien avec Tucker Carlson, que la Russie n'a aucune intention d'envahir les pays européens, alors même que l'opération militaire russe a seulement abouti à intégrer les contrées russophones du Donbass, médias et responsables politiques européens continuent, contre toute évidence, à prétendre qu'existe un danger russe imminent et à appeler ainsi à la guerre.
Nous laisserons-nous enfermer et entraîner dans la spirale absurde et indigne de la guerre ?
Pour ma part, je ne le pense pas, car personne ici, hormis quelques agités médiatiques, ne désire la guerre.
Nous avons bien d'autres soucis et d'autres préoccupations, que de nous focaliser et haïr un ennemi parfaitement imaginaire.
Les fous furieux va-t-en guerre sont ultra-minoritaires.
Nous avons survécu à la tyrannie pseudo-sanitaire et nous survivrons également à toutes ces rumeurs et toutes ces folies.
J'ai le sentiment que, comme le dit très justement Philippe Guillemant, toute cette agitation guerrière n'est que la manifestation d'un ancien futur, désormais périmé et obsolète.
Et que la paix prévaudra, tout simplement en application de la loi d'attraction, parce que personne ou presque, en vérité, ne désire la guerre.
Il importe donc que l'Occident retrouve et exprime ses vrais valeurs, qui sont celles de la paix, de l'abondance, de la prospérité et du bonheur des peuples.
Je suggère donc, plutôt que de haïr stupidement le peuple russe, qui ne nous a rien fait et qui possède une remarquable culture, de réfléchir au véritable monde que nous souhaitons voir advenir et d'imaginer une autre civilisation, sage, brillante et éclairée, renouant ainsi avec la longue histoire de l'Occident, qui va de nos ancêtres drudiques au mouvement hippie, en passant par l'enseignement christique et la philosophie des Lumières.
Pour n'avoir pas à rougir d'être occidentaux, affirmons ainsi nos véritables valeurs !

CEVIPOF, dégradation de l’image de la politique française, effondrement de la confiance en la démocratie et nécessaire révolution (pacifique?)

Maxime Tandonnet


14/2/2024 - Seuls 30% des Français (contre 45% des Allemands) font confiance à la politique et 70% ne lui font pas confiance.
31% pensent que la démocratie fonctionne bien (-4%) et 68%, pas bien (+4%).
82% font confiance aux artisans, 79% aux PME, 70% à la police, mais 28% aux médias et 20% aux partis politiques.
La politique inspire un sentiment négatif à 74% (dont 37% de la méfiance et 19% du dégoût) et positif à 25%.
81% estiment que les responsables politiques ne tiennent aucun compte de ce que pensent les gens comme eux.
30% pensent que les politiques sont plutôt honnêtes et 68% plutôt corrompus.

Chaque année, cette enquête réalisée sur un échantillon de 4000 personnes représentatives de la population, montre une aggravation du rejet de la politique et de la vie publique par une immense majorité de Français.

Mais le plus phénoménal [selon moi], c’est que cette révolte silencieuse ne suscite pas la moindre réaction du monde politique ou des responsables publics en général. Ces derniers devraient placer au premier rang de toutes les préoccupations le renouvellement démocratique français : l’abolition de la pitrerie élyséenne (au-delà de l’actuel titulaire) et la réhabilitation d’une présidence sobre, guide moral et intellectuel, au-dessus de la mêlée, la réhabilitation de la démocratie parlementaire, du Premier ministre et du gouvernement dignes de ce nom, le rétablissement de la notion de responsabilité – toute décision ou tout comportement est soumis à une possibilité de sanction – le recours fréquent au référendum pour tout choix essentiel, le renforcement de la démocratie locale – souveraineté communale (tellement bafouée sous couvert de pseudo décentralisation) avec consultation populaire pour tout sujet engageant la vie des habitants, l’impartialité médiatique, la fin du Grand-Guignol et la restauration des principes de vérité et d’intérêt public etc.

Mais tout se passe comme à la fin de l’ancien régime : avec une oligarchie (tout le monde, de l’extrême gauche à l’extrême droite incluses) obnubilée par la préservation de ses prébendes ou la conquête des fromages, indifférente à la détresse et à la révolte qui gronde et ne s’exprime que sous forme sporadique. Pourquoi cette question de la réforme ou de la révolution politique qui devrait être le cœur de toutes les priorités, ne semble intéresser absolument personne, ni les profiteurs au pouvoir ni les oppositions ? Parce que tout le monde profite ou espère profiter demain du système. Et c’est pourquoi rien ne bouge…

NAVALNY : on ne vous dit pas tout !

Gilles Casanova

Le représentant absolu de la liberté selon nos médias et même selon certains sur les réseaux sociaux. Pour équilibrer un petit peu vos sources d’information, voici un autre avis que vous pouvez regarder avec distance, comme vous devriez regarder avec distance celui des médias des milliardaires et de l’OTAN.


Navalny

Vincent Verschoore

Comme prévu, les euro-atlantistes nous démontrent une fois de plus leur hypocrisie et valeurs "à la carte". Extrait d'un article de ce jour dans le très bien-pensant NYT :
« Ne vous y trompez pas : Poutine est responsable de la mort de M. Navalny », a déclaré M. Biden dans une déclaration télévisée depuis la Maison Blanche. « Poutine est responsable. Ce qui est arrivé à M. Navalny est une nouvelle preuve de la brutalité de M. Poutine. Personne ne doit être dupe, ni en Russie, ni chez nous, ni nulle part dans le monde. »
À la question de savoir si M. Navalny avait été assassiné, M. Biden a répondu que les États-Unis ne comprenaient pas parfaitement les circonstances. « La réponse est que nous ne savons pas exactement ce qui s'est passé, mais il ne fait aucun doute que la mort de M. Navalny est la conséquence d'un acte commis par M. Poutine et ses hommes de main. »
Poutine applaudit certainement la disparition de Navalny, mais notre problème à nous est l'action de nos propres régimes et de notre propre justice, et l'affaire Julian Assange montre qu'elle ne vaut pas mieux que celle du régime russe.
C'est facile et médiatiquement alléchant de s'exciter sur Navalny, en espérant que tout le monde oublie Assange, Manning, Snowden et tous ceux que nos propres régimes corrompus, autoproclamés chantres de la "liberté et de l'État de droit", traquent, liquident ou emprisonnent pour avoir dénoncé leurs crimes.
Régimes qui continuent de soutenir Israël dans son opération de massacre, soit dit en passant.
La France, l'UE, les USA se décrédibilisent chaque jour un peu plus aux yeux du monde non occidental, et aux yeux d'une partie conséquente de leur propre population. D'autant que nous subissons les conséquences de cette violence, de cette corruption et de cette hypocrisie. Pourquoi l'enquête sur le Nordstream est-elle bloquée ? C'est pourtant un acte de terrorisme international majeur, avec de graves répercussions sur l'économie européenne. À côté de cela, recommander de la vitamine D peut vous mener en taule.
Comment peut-on encore respecter ces gens et imaginer voter pour eux ? ↴