Translate

30 mars 2024

PAQUES ET SON MYSTERE

Gabriel Nerciat

Toujours déçu, depuis de nombreuses années, par le conformisme un peu gnangnan des homélies pascales, surtout celles du Jeudi Saint (pendant longtemps, dans ma paroisse d'adoption, elles étaient vaguement sauvées par la gravité et la ferveur des veillées d'adoration eucharistique dont la messe était le préambule et pendant lesquelles le prêtre au moins ne parlait pas).
Bien sûr, tout le monde connaît la fin de l'histoire, mais pas toujours son sens, et il me semble qu'un prêtre devrait insister là-dessus.
A chaque fois que je réentends le récit de la Cène, quelle que soit la version évangélique que l'Eglise romaine en donne lors de la célébration des messes de Pâques, je me demande toujours ce qu'en comprenaient les Apôtres, pour qui les paroles prononcées ce soir-là étaient absolument nouvelles et pas encore désactivées par deux mille ans de pratiques liturgiques et sacramentelles.
Pour nous, le sens des paroles eucharistiques est on ne peut plus clair, même si depuis Paul VI et le tournant conciliaire des années 1960, l'Eglise fait tout pour en amoindrir la crudité tragique et la teneur théologique.
Les Apôtres, eux, tous Juifs - et surtout les trois plus proches du Christ : saint Jean, saint Jacques et saint Pierre le premier pape de la Tradition chrétienne apostolique - ont-ils vraiment saisi que Jésus leur Maître leur parlait d'un sacrifice à nul autre pareil (mais malgré tout, dans sa forme rituelle, assez semblable à ceux pratiqués lors des Mystères païens dans tout le monde romain et hellénistique, comme l'a établi magistralement la récente thèse révolutionnaire de Francesco Massa) ?
Un sacrifice inouï, incompréhensible sans doute, où le corps mortel de Jésus devenait du pain et son sang du vin, comme l'enfant Dionysos dans les mystères d'Eleusis à Athènes - mais alors même que la personne humaine du Christ, bien vivante devant eux, authentifiait par sa présence charnelle que corps et sang n'étaient absolument pas séparés et donc aptes à se métamorphoser en n'importe quelle autre forme substantielle.
Dans la suite des Evangiles, on assiste à la révolte puis à la trahison de Pierre, pourtant le seul qui a reconnu d'emblée la messianité et la divinité du Christ, qui va jusqu'à trancher l'oreille d'un des flics de Caïphe venus arrêter Jésus, ainsi qu'à la colère désespérée des autres Apôtres. Ce qui semble indiquer que la nécessité de la Passion sacrificielle du Fils de Dieu leur échappait totalement.
Avaient-ils même bien saisi que Judas quelques heures auparavant était parti trahir leur Maître, et était-il vraiment le seul, Judas, à croire intérieurement que le terme de la prédication christique coïnciderait avec un soulèvement général des Juifs de Palestine contre l'occupant romain, et non avec une mise à mort sacrificielle précédant une catabase et une résurrection ?
Les Evangiles restent très flous là-dessus, mais, notamment chez saint Marc, réputé être le plus proche des évènements historiques, on croit deviner que le sens complet de la Révélation devra attendre la Pentecôte pour être totalement compris des douze Apôtres et de leurs disciples - en cela des hommes assez semblables à nous.
Quoi qu'il en soit, avec le Mystère de Pâques, c'est l'esprit des traditions païennes et juive qui ont fusionné en une sorte de synthèse ésotérique et mystérique à laquelle elles ne résisteront pas, qui survivra même à l'Universel de la romanité en se coulant providentiellement en elle, et dont le Concept hégélien tentera bien plus tard de retrouver en vain la force de propagation métaphysique et politique.
C'est ce qui en fait - malgré la révélation islamique ultérieure, malgré le rationalisme de Descartes et des Lumières, malgré tous les paradigmes de la science galiléenne - l'évènement le plus important de l'histoire humaine des deux derniers millénaires.
Et ce, que le Christ ait été finalement ressuscité ou pas.
Ce n'est pas parce que sa force décline aujourd'hui en Europe que ceux qui ont la charge de la célébrer doivent négliger de s'en souvenir et de l'approfondir adéquatement.

27 mars 2024

Stéphane POLI

« Nous nous approchons, jour après jour, d'un conflit généralisé en Europe et dans le monde.
L'heure est donc grave car si le XXe siècle a engendré deux guerres mondiales, le XXIe pourrait n'en engendrer qu'une, la dernière, celle qui marquerait la fin de l'humanité.
En Occident, nos destinées sont notamment dans les mains d'un vieillard américain sénile, d'un attardé français qui joue à Rocky, d'un ex-comique et acteur ukrainien et d'une allemande corrompue et retorse.
Triste bande de pantins malsains pour défendre nos vies dans un monde sans pitié.
Ainsi, le gouvernement français est un exceptionnel étalage de bras cassés qui ne doivent leurs postes qu'à l'entregent.
Qui oserait sérieusement prétendre que quelque chose de bon nous attend en déclarant la guerre à la Russie avec aux commandes de la nation Emmanuel Macron, Gabriel Attal, Bruno le Maire ou Stéphane Séjourné ? Personne.
Telle une malédiction, une léthargie profonde s'est emparée de notre peuple qui ne croit plus en rien.
Ainsi, les Français se sont laissés convaincre que le sérieux, l'honneur et le bon sens à la tête de l'Etat étaient des valeurs inatteignables ou éteintes.
C'est pourtant faux.
Le 9 juin prochain, lors des élections européennes infligeons une défaite historique à l'ensemble des forces qui soutiennent les politiques mortifères de Macron, von der Leyen, de l'OTAN et de l'UE.
Votons pour les listes qui soutiennent la sortie de ce carcan qu'on appelle Union européenne qui nous conduit inexorablement vers la guerre et la mort.
Surtout, n'oublions jamais que si nos dirigeants jouaient leur vie sur la ligne de front, la paix serait signée en moins d'une demi-heure. »

26 mars 2024

Les « généraux de plateau »

Maxime Tandonnet


15/3/2024 - Attention ! Ceci n’est pas une critique antimilitariste car on sait bien qu’il ne représentent qu’une infime minorité de l’armée française, mais plutôt le constat d’un phénomène socio-médiatique. Ils sont là désormais, fanfaronnant, omniprésents sur les « chaînes d’info en continu », ce nouvel outil de propagande. Ce qui est sidérant, c’est la ressemblance entre les « généraux de plateau », présupposés experts de la guerre d’Ukraine et les « médecins de plateau », appelés à commenter le déroulement de la crise sanitaire en 2020-2021du haut de leur prétendue science des épidémies. La ressemblance entre les généraux de plateau et les médecins de plateau est frappante : 1) conformisme ou uniformisme dans la mesure où ils répètent tous à peu près la même chose [un peu comme des perroquets bavards] ; 2) discours visant à promouvoir une peur apocalyptique dans la population, les millions de morts annoncés du covid comme la menace d’invasion russe sur la France ou d’extermination nucléaire ; 3) les velléités liberticides, le confinement et le couvre-feu (absurdes) d’hier comme l’encasernement militaire de la population aujourd’hui (tout aussi absurde dans le cadre des conflits modernes) ; 4) le maudissement du débat d’idées (les « experts » se prétendent éclairés contre l’obscurantisme) et la diabolisation des réfractaires (les « complotistes » d’hier sur le covid sont devenus les « munichois » d’aujourd’hui) ; 5) enfin l’allégeance au pouvoir en place. La prétendue expertise, sans cesse démentie par les événements, n’est le plus souvent rien d’autre que le voile de l’imbécilité servile et du conformisme. Elle s’impose ainsi comme un outil de manipulation de masse ou formatage des esprits. Quand certains généraux, comme certains médecins (très minoritaires évidemment) se mettent à parler ou à communiquer plutôt qu’à faire le travail pour lequel ils sont rémunérés, ce n’est jamais un bon signe pour la société, ou plutôt, un symptôme de déliquescence.

https://maximetandonnet.wordpress.com/2024/03/25/les-generaux-de-plateau/

25 mars 2024

[ARTE] L'Europe au défi de l'ingérence étrangère

Si le scandale du "Qatargate", fin 2022, a révélé la vulnérabilité du Parlement européen face à la corruption, les institutions de l'UE n'en ont pas tiré les conséquences, comme le démontre ce retour approfondi sur les faits.

Le 9 décembre 2022, à Bruxelles, lors d'une opération spectaculaire, la police fédérale belge arrête l'ex-eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri, son ancien assistant parlementaire Francesco Giorgi, la compagne de ce dernier, Eva Kaili, eurodéputée et vice-présidente du Parlement, ainsi que Niccolo Figa-Talamanca, responsable de l'ONG No Peace Without Justice et proche de M. Panzeri. Suspecté par les autorités belges d’être à la tête d'un réseau de de corruption impliquant notamment le Qatar et le Maroc, M.Panzeri avait gardé ses entrées au Parlement après la fin de son mandat, en 2019, en fondant une ONG de défense des droits de l'homme, Fight Impunity. Les éléments de l’enquête attestent que la police saisit chez lui près de 670 000 euros en liquide, et plus de 878 000 euros au domicile du couple Kaili-Giorgi. Seize jours avant son arrestation, Eva Kaili, de retour de mission à Doha, avait prononcé un discours saluant les progrès de l'émirat en matière de droit du travail, alors que celui-ci était accusé, notamment par Amnesty International, de la mort de milliers d'ouvriers migrants sur les chantiers de la Coupe du monde de football, qui venait de s'ouvrir le 20 novembre. Dans la foulée de ce "Qatargate", une partie des 705 eurodéputés réclame des réformes profondes de leur institution. Qu'en est-il, un peu plus d'un an après l'éclatement du scandale ? Alors que le dossier semble s'enliser devant la justice belge, cet état des lieux de l'enquête et de ses conséquences donne la parole, entre autres, à certains des protagonistes de cette affaire judiciaire, ainsi qu'à l'eurodéputé vert allemand Daniel Freund, en pointe sur le combat contre la corruption, et à des journalistes d'investigation des sites Follow the money et Politico.

Inertie
La plus retentissante affaire de corruption ayant éclaboussé les institutions européennes n'est pas encore élucidée. Ce panorama nuancé montre combien les institutions de l'UE restent perméables au conflit d'intérêts, voire à la corruption, d'où qu'elle vienne. En l'absence d'une opinion publique européenne capable de confronter cette énorme bureaucratie à ses responsabilités, l'inertie prime. Une fois retombée la poussière du scandale, déplore ainsi Daniel Freund, seuls 130 de ses pairs se sont ainsi montrés prêts à œuvrer pour une réforme en profondeur du Parlement.

https://www.arte.tv/fr/videos/114599-000-A/l-europe-au-defi-de-l-ingerence-etrangere/?fbclid=IwAR0dPMomDXmU0iL9164mtjlTM3ftqm_wiN0btjR5hWFgbGMFDiV9c0ciW34

Gaza

Traumatisés, ces médecins ont témoigné devant l’ONU de la situation catastrophique à Gaza, alors que les États-Unis appellent enfin à un cessez-le-feu mais sous conditions.

https://www.facebook.com/watch/?v=2562022157303822