Gastel Etzwane
-25/7/2025- La nomination de Najat Vallaud-Belkacem à la Cour des comptes ? Oui, bien sûr, chacun en a entendu parler. L’entrée par le « tour extérieur », la proximité avec Pierre Moscovici, l’absence de concours : autant de points abondamment commentés, et qui n’étonnent plus grand monde. Après tout, la République sait récompenser ceux qui l’ont servie, ou fréquentée.
Mais le plus instructif réside sans doute dans les détails un peu moins visibles de cette installation feutrée. Mme Vallaud-Belkacem conserve son mandat de conseillère régionale en Auvergne-Rhône-Alpes. Elle reste aussi présidente de France Terre d’Asile, une association régulièrement contrôlée par la Cour qu’elle rejoint. Autrement dit, elle siégera dans une institution dont elle devra se déporter à répétition, pour ne pas juger ce qu’elle dirige ou influence encore.
À cela s’ajoute une rémunération comprise entre 80 000 et 110 000 euros par an, garantie jusqu’à l’âge de 67 ou 68 ans, sans condition de productivité, ni évaluation, ni renouvellement. Une nomination sans concours, une carrière garantie, et un poste de contrôle… sur les autres, surtout.
Ainsi va le service de l’État : quelques-uns le servent, d’autres s’en servent, et parfois les deux, mais rarement dans le même ordre.