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17 juin 2025

Florian Brunner

-16/6/2025- En affirmant que tuer l’ayatollah Khamenei « mettrait fin au conflit », Benyamin Netanyahou ressuscite les fondements mêmes de la politique étrangère de George W. Bush : croyance dans le changement de régime par la force, diabolisation totale de l’ennemi, logique de guerre préemptive légitimée au nom de la civilisation.
Comme hier pour Saddam Hussein, Netanyahou postule que la disparition d’un homme suffirait à ramener la paix. Mais l’Histoire a tranché : ni l’Irak, ni la Libye, ni l’Afghanistan n’ont connu la stabilité promise. Ce que la guerre renverse, elle ne sait pas le reconstruire.
Assimiler Khamenei à Hitler, promettre la paix par l’assassinat, présenter l’Iran comme une menace existentielle pour New York : ce discours n’est pas une stratégie. C’est une mise en scène. Un messianisme armé qui confond la sécurité et la vengeance.
Face à cela, le rôle des États-Unis est déterminant. Soit Washington cède, comme en 2003. Soit il rappelle que la puissance ne se mesure pas à la capacité de frapper, mais à celle de contenir. La guerre n’est pas un ordre. Elle est toujours un chaos.