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3 mai 2025

Pourquoi en France les politiques tous bords confondus démolissent notre système de Santé

Valérie Boivin
3/5/2025

En ce qui concerne le service public, il faut se lever et comprendre ce qu'il se passe actuellement.
Dans les années 2000, on a vu se mettre en place une politique froide, budgétaire, méthodique : réduire les effectifs, déqualifier les métiers du soin, transformer l’hôpital en “hôpital-entreprise” dont l’objectif premier n’est plus la santé publique… mais la rentabilité.
Moins de personnel, moins de moyens, plus de profits. Voilà ce qui a guidé les décisions successives des gouvernements, toutes couleurs confondues. Et les conséquences ne se sont pas fait attendre :
– Fermeture de services de proximité
– Médecins jeunes et étrangers, mal payés et plus malléables
– Départs non remplacés, notamment chez les infirmiers
– Numerus clausus drastiquement limité, provoquant une pénurie programmée de médecins généralistes et spécialistes “non rentables”
– CHU dégraissés, services saturés, soignants épuisés
Ce qu’on vit aujourd’hui, c’est le fruit amer de cette politique. Des urgences engorgées, des patients dans les couloirs, des diagnostics retardés, des équipes qui craquent. Et surtout, une médecine déshumanisée, car tout ce qui ne se chiffre pas n’a plus sa place : l’écoute, la présence, le lien.
Et pendant ce temps, les cliniques privées, elles, peuvent se retirer à tout moment d’une mission de service public si elle n’est pas assez rentable. L’hôpital public, lui, n’a pas ce luxe. Il reste. Il encaisse. Jusqu’à quand ?
L’État a failli. Il détruit une richesse précieuse : le savoir-faire, l’éthique, l’accès égalitaire aux soins. Et il trahit les jeunes générations de soignants qu’on jette dans un système à bout de souffle.
Alors quand une médecin comme Caroline Brémaud se lève, écrit, dénonce, elle ne “fait pas du bruit”. Elle met des mots là où d’autres n’ont plus la force de parler.

16 avril 2025

Valérie Boivin

-6/4/2025- Face aux dernières annonces militaires, je partage ici mes réflexions et surtout les interrogations que beaucoup d’entre nous ressentent en ce moment…
Ce n’est pas notre guerre.
Le Chef d’état-major des armées françaises s’est rendu à Kyiv, aux côtés de son homologue britannique, pour rencontrer le président Zelensky et les responsables militaires ukrainiens.
Trois objectifs ont été annoncés :
1. Maintenir un soutien militaire solide à l’Ukraine pour continuer le combat.
2. Préparer la reconstruction et la transformation de l’armée ukrainienne sur le long terme.
3. Discuter d’une coalition internationale, France et Royaume-Uni en tête, pour soutenir l’Ukraine, notamment après un cessez-le-feu.
Officiellement, il s’agit de garantir une paix durable en Europe.
Mais beaucoup de Français s’interrogent : jusqu’où irons-nous ?
Il faut être lucide : ce choix n’est pas celui de la majorité des citoyens. C’est un choix politique, porté par Emmanuel Macron et par une partie des dirigeants européens – mais pas par tous.
Et surtout, ce n’est pas la volonté du peuple français, qui dans sa grande majorité ne veut pas d’une escalade militaire.
Que l’Europe se protège, oui. Qu’elle renforce sa sécurité face aux menaces extérieures, oui. Mais s’engager plus avant dans ce conflit, au point d’envisager l’envoi de troupes, beaucoup s’y opposent fermement.
Cette inquiétude est partagée, profonde, et légitime.
Parce que derrière les discours diplomatiques et les grandes déclarations, ce sont des vies qui sont en jeu. Des familles, des militaires, des citoyens inquiets pour l’avenir de notre pays et de l’Europe.
Restons vigilants. Car ce qui se joue dépasse largement le cadre de l’Ukraine, et concerne directement la paix et la sécurité de tous les Européens.