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24 juillet 2025

Marc Amblard

USA - LA COMMISSION DE LA CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS VOTE L'ASSIGNATION À COMPARAÎTRE DU COUPLE CLINTON POUR SES LIENS PRÉSUMÉS AVEC JEFFREY EPSTEIN

-24/7/2025- Les Clinton et plusieurs anciens hauts fonctionnaires du ministère de la Justice dont le directeur du FBI James Comey, le procureur spécial Robert Mueller et les procureurs généraux Loretta Lynch, Eric Holder, Merrick Garland, Bill Barr, Jeff Sessions et Alberto Gonzales figurent sur la liste des assignations à comparaître afin d’être entendus dans le cadre de l’enquête sur l’affaire Epstein.
Le Ministère de la Justice, de son côté, a déposé une requête pour que les témoignages qui en sortiront soient rendus publics.
Ces informations tranchent nettement avec la récente déclaration de l’actuel président des Etats-Unis désireux de refermer le dossier. Selon certains proches, il aurait finalement cédé sous la pression de sa base électorale et des représentants MAGA.
Que Clinton, Epstein et Obama soient vivement remerciés : sans eux, l’été 2025 n’aurait pas la même saveur.

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22 juillet 2025

OBAMA BIENTÔT CITÉ À COMPARAÎTRE ?

Marc Amblard
22/7/2025

CBN NEWS : Le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a déclaré devant les caméras que le Congrès envisage d’assigner l'ancien président Barack Obama. Chef d'accusation : avoir collaboré avec les agences de renseignement américaines aux fins de lier le président Donald Trump à la Russie lors de l'élection de 2016...
Selon la Directrice du renseignement américain, Tulsi Gabbard : « Les implications de cette affaire sont tout simplement historiques. Plus de 100 documents que nous avons publiés vendredi détaillent et apportent des preuves de la manière dont ce complot de trahison a été orchestré par le président Obama, quelques semaines seulement avant son départ, alors que le président Trump avait déjà été élu ». « Ce n'est pas une question démocrate ou républicaine ; c'est tellement grave qu'elle devrait préoccuper chaque Américain, car elle touche à l'intégrité de notre république démocratique. »

19 juillet 2025

USA – ÇA NE SENT PAS BON DU TOUT POUR BARAK OBAMA

Marc Amblard

-19/7/2025- L’ancienne militaire et désormais directrice du renseignement national à Washington, Tulsi Gabbard, vient de déclassifier des documents explosifs prouvant que l'administration Obama a délibérément comploté contre Trump fraîchement élu en 2016. Des fausses pièces avaient été opportunément fabriquées pour le piéger dans un faux récit de collusion avec la Russie.
Selon certains observateurs avisés, cette campagne de désinformation contre le peuple américain pour renverser un président en exercice "fait passer le Watergate pour une affaire d'amateurs".
Les documents en question révèlent qu'un bulletin présidentiel quotidien du 8 décembre 2016 affirmait que les acteurs russes "n'avaient pas influencé les résultats des récentes élections américaines en menant des cyberattaques malveillantes contre les infrastructures électorales".
Cependant, l'administration Obama a étouffé cette affirmation et ordonné aux services de renseignement de créer un nouveau narratif en contradiction directe avec leurs conclusions initiales.
"Le canular russe était une machination politique orchestrée par des proches d'Obama et instrumentalisée par les services de renseignement pour faire tomber le président Trump", a déclaré le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson. "Il est grand temps que les responsabilités soient établies" a-t-il ajouté.
"Hillary Clinton l'a inventé. Le FBI l'a orchestré. Joe Biden et Barack Obama étaient au courant. Et les médias grand public l'ont diffusé", a précisé le député Tom Tiffany.
Tulsi Gabbard s'est engagée à remettre l’intégralité du dossier au Ministère de la Justice pour qu'il soit transmis au pénal. L’ancien président Barak Obama, l'ancien directeur de la CIA John Brennan et l'ancien directeur du FBI James Comey (entre autres) pourraient donc devoir en répondre devant les juges.



20/7/2025

AFFAIRE OBAMAGATE : PRÉCISIONS

Je fais suite à mon post d'hier sur ce dossier qui place les agissements de l'ancienne administration Obama au cœur de l'actualité judiciaire et politique.
Certains de mes contacts ont regretté l'absence de lien.
Alors en voici un qui mène directement au site du Gouvernement américain (Bureau de la Direction du renseignement national). On peut y lire un communiqué de presse officiel intitulé :
"Nouvelles preuves d'une conspiration de l'administration Obama visant à saboter la victoire et la présidence du président Trump en 2016"
Vous y trouverez quelques explications complémentaires pouvant vous intéresser.
Les preuves et autres documents sont désormais sur le bureau de l'Attorney General Pam Bondi (Ministre de la Justice).
Une action pénale devrait être engagée contre l'ancien président et ses proches. Débouchera-t-elle sur une vague d'arrestations ou bien le dossier sera-t-il finalement refermé comme celui du maître-chanteur pédophile Epstein ?
L'avenir nous le dira.

17 juillet 2025

Denis Albisser

-17/7/2025- Il semblerait que les Allemands aient pris conscience de cette réalité, et c'est la raison pour laquelle le satrape américain de BlackRock devrait gicler prochainement.
Nous savons tous que l'Ukraine est devenue une colonie américaine depuis le coup d'État de 2014, et que la guerre contre la Russie a commencé à ce moment-là.
Dès lors, le nouveau régime n'a eu de cesse que de discriminer, persécuter et bombarder les populations russophones du Donbass.
Et, la Russie n'a pas eu d'autre choix, que d'intervenir pour protéger et libérer ces populations, ou fermer les yeux, et les laisser se faire massacrer.
Nous savons que les mondialistes européistes qui dirigent la plupart des pays européens ne font que servir la soupe aux USA, et aux dégénérés de Davos, qui sont prêts à tout pour conserver leur leadership.
Nous savons aussi que nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes, l'écrasante majorité du Système n'ayant pour préoccupation que de continuer à grouiller dans le Système.

7 juillet 2025

6 juillet 2025

Trump vient de couper les flux de trésorerie des Rothschild : 600 milliards de dollars arrachés aux mains des mondialistes et donnés aux Américains d'un seul coup !

Fini les jeux. Fini l'attente. Le 4 juillet 2025, le président Donald J. Trump a signé l'assaut financier le plus dévastateur jamais lancé contre l'élite mondiale du pouvoir – et il l'a fait d'un trait de plume. Le « One Big Beautiful Bill » n'est pas seulement une baisse d'impôts. C'est une arme tactique, conçue pour éradiquer le système parasitaire profondément enraciné qui siphonne les richesses du peuple américain depuis plus d'un demi-siècle.
Et soyons clairs : il ne s’agit pas d’une politique, mais d’une déclaration de guerre. Une attaque stratégique et ciblée contre les réseaux de blanchiment d’argent, le cartel fiscal corrompu implanté à Washington, les banques centrales contrôlées par les mondialistes et les bureaucrates qui ont passé des décennies à maintenir la classe moyenne asservie sous une guerre économique silencieuse.
Le président Trump, désormais pleinement rétabli dans ses fonctions de commandant en chef depuis le 20 janvier 2025, ne s'est pas contenté de « signer une loi fiscale ». Il a donné l'ordre de détruire le système financier que le Forum économique mondial, le FMI et leurs marionnettes à Washington utilisent depuis longtemps pour asservir le travailleur américain.
Alors que les médias moqueurs crient à l'aide aux « baisses d'impôts pour les riches », ils refusent de toucher à la vérité : ce projet de loi reprend la richesse des mains de la machine à fraude fiscale mondialiste et l'injecte directement dans les mains des Américains ordinaires. Pas ceux qui négocient des crédits carbone, qui promeuvent les cartes d'identité numériques ou qui achètent des terres agricoles via des sociétés écrans ; mais les vrais bâtisseurs, les chauffeurs routiers, les serveuses, les soudeurs et les mères qui cumulent deux emplois pour nourrir leurs enfants.
Parlons chiffres, car les chiffres ne mentent pas ; les élites, si. Les ménages gagnant entre 50.000 et 150.000 $ réalisent des économies directes de 5.000 à 8.000 $. Les familles de quatre personnes ? Entre 10.000 et 13.300 $ de plus dans leurs poches — pas « un jour », mais dès maintenant.
Le Comité mixte sur la fiscalité, qui n'est pas connu pour soutenir Trump, l'a confirmé : 600 milliards de dollars d'allègements fiscaux pour la classe moyenne. Et 70 % de ces allègements sont destinés aux personnes gagnant moins de 500.000 dollars – le segment que les mondialistes ont saigné à blanc à cause de l'inflation, des politiques ESG et des guerres sans fin.
Le projet de loi est d'une ampleur considérable. Les personnes gagnant entre 30.000 et 80.000 dollars – pilier de l'économie américaine – bénéficient d'une réduction d'impôt de 15 %. Les Américains qui travaillent verront leur revenu après impôts exploser de 4,3 % en 2026, juste à temps pour la deuxième phase de l'offensive économique de Trump.
Mais voici ce que les médias ne diront pas : ce projet de loi supprime complètement l’impôt sur le revenu des travailleurs au pourboire. Il s’agit d’une catégorie cachée de plus de 4 millions de personnes, victimes silencieuses des codes fiscaux élaborés par des groupes de réflexion financés par les fondations Rockefeller et Soros. Serveuses, coiffeurs, chauffeurs de taxi, barbiers. L’impôt sur leurs pourboires a disparu : jusqu’à 1.700 $ leur sont reversés. Ce n’est pas de la charité, c’est de la justice.
Et ce n'est pas tout. Trump s'en est ensuite pris au vol fiscal des heures supplémentaires : 80 millions de travailleurs horaires empocheront désormais jusqu'à 1.750 dollars de plus par an, car les heures supplémentaires sont désormais exonérées d'impôt. C'est le coup de massue que la Réserve fédérale espérait ne pas voir arriver – et il est arrivé. Car Trump ne sert pas la Fed. Il sert le peuple américain.
Ce projet de loi n'aide pas seulement les familles ; il éviscère l'un des outils d'oppression préférés de l'élite mondiale : l'impôt sur le revenu des pauvres. Les ménages gagnant entre 15.000 et 30.000 dollars verront leurs impôts réduits de 23 %. C'est le pire cauchemar du régime : des Américains à faibles revenus échappant à la plantation de pauvreté construite par l'IRS et gérée par des banques internationales.
La déduction forfaitaire a presque doublé, permettant aux familles d'économiser jusqu'à 2.600 $ rien que pour leur existence. Le crédit d'impôt pour enfant est passé de 2.000 $ à 3.500 $ par enfant ; une famille avec deux enfants reçoit donc désormais 7.000 $ en retour. Ce n'est ni un prêt, ni une mesure de relance. C'est une aide réelle et permanente.
Mais c'est là que les élites ont commencé à paniquer : le projet de loi prévoit une prime de déduction de 6.000 $ pour les personnes âgées. Si l'on ajoute à cela les réformes de Trump, 88 % des personnes âgées bénéficiant de la Sécurité sociale ne paient désormais plus d'impôt fédéral. Vous avez bien lu : zéro. Cela torpille le projet de longue date des partisans de Davos visant à éliminer progressivement la Sécurité sociale par le biais d'impôts cachés. Et ils le savent.
Une personne âgée vivant avec 24.000 dollars par an ? Elle ne doit plus rien. Un couple marié de personnes âgées recevant 48.000 dollars ? Totalement exonéré également . Et si Trump avait initialement promis de supprimer purement et simplement les cotisations de sécurité sociale, sa décision est encore plus dévastatrice pour l'État profond : un taux de mortalité de 90 % pour les impôts fédéraux sur les personnes âgées, sans toucher au fonds fiduciaire. Voilà comment fonctionne le vrai pouvoir. Discret. Mortel. Stratégique.
Et comme ça, l’IRS a perdu l’une de ses sources les plus fiables de vol silencieux.
Les effets à long terme ? La comptabilisation intégrale et permanente des dépenses d'équipement et de R&D des entreprises signifie que les entreprises américaines ne sont plus entravées par des plans d'amortissement de type Rothschild. Cela permet une déduction à 100 % des investissements en capital dès le premier jour. Les banques centrales sont furieuses : cela accélère l'indépendance économique non mondialiste.
Les propriétaires de petites entreprises, ceux-là mêmes écrasés par les confinements, les mandats et le chantage aux critères ESG, économiseront désormais entre 3.000 et 5.000 dollars par an en charges sociales. C'est la plus grande libération pour les entreprises indépendantes depuis Reagan – sauf que cette fois, Bush n'est plus là pour les saboter de l'intérieur.
Le Conseil des conseillers économiques estime que cela entraînera une hausse des investissements de 2,7 % à 3,2 % et une hausse du PIB de 0,7 % à long terme. La Tax Foundation confirme : une augmentation de 1,2 % du PIB et des gains de salaire réel pouvant atteindre 2.600 $ pour les travailleurs.
Et voici la vérité interdite : ce projet de loi ne profite pas aux riches ; il les punit. Il réduit le labyrinthe des échappatoires fiscales et force les capitaux à se diriger vers les États-Unis, et non vers les comptes des îles Caïmans. C'est pourquoi ils paniquent. C'est pourquoi le FMI a émis trois avertissements cette semaine. C'est pourquoi BlackRock a commencé à se débarrasser discrètement d'actifs américains. Trump vient de rompre leur lignée financière.
Tandis qu'ils promeuvent la monnaie d'identité numérique via les projets pilotes de la BRI, Trump y répond par une véritable souveraineté économique – et il faut croire que cela fait partie d'une opération bien plus vaste. Sous Trump, le Trésor n'est plus sous le contrôle des banques Rothschild. Des mouvements discrets sont déjà observés : audits des coffres, rapatriement stratégique de l'or et discussions sur les devises liées aux actifs réels sont en cours.
Ce projet de loi fiscale est le début, pas la fin.
Les élites savent ce qui les attend. Il ne s'agissait pas seulement d'une réforme financière. C'était une guerre financière – et pour une fois, la classe moyenne a gagné.
Le projet de loi de Trump marque le début de la démolition définitive du système économique mondial d'esclavage. Le 4 juillet 2025 n'était pas seulement le jour de l'Indépendance, c'était le jour de la réindépendance.
Et cette fois, nous ne le rendons pas.

CIRCULEZ, IL N'Y A RIEN À VOIR...

Marc Amblard

-7/7/2025- Dan Bongino, directeur du FBI et Pam Bondi, Ministre de la Justice, tous deux nommés par D. Trump il y a six mois, viennent de décider de refermer le dossier Epstein et ce, en dépit des engagements qu'ils avaient pris au tout début de leur mandat.
Deux possibilités (au moins) :
1) Tout cela n'était que pure invention, le Lolita express circulait à vide et l'île de Little Saint James surnommée "pedophilia island" n'est qu'une fantasmagorie. Auquel cas on peut se demander pourquoi Epstein a été incarcéré et pourquoi Ghislaine Maxwell croupit toujours dans une cellule de Tallahassee (Floride) jusqu'en 2037...
2) Les influences de l'ombre qui règnent à Washington sont finalement bien plus puissantes qu'on ne l'imaginait et il est préférable d'oublier cette affaire notamment pour des raisons de sécurité (nationale ou privée...).
Affaire à suivre... ou pas.

4 juillet 2025

USA : LE VASTE PROJET DE LOI BBB VIENT D’ÊTRE APPROUVÉ

Marc Amblard
4/7/2025

VOICI SES GRANDES LIGNES

Le projet de loi One Big Beautiful Bill soutenu par le président Donald J. Trump et qui reprend une grande partie de ses promesses électorales a finalement été approuvé par le Congrès américain. Observons ensemble ses dispositions les plus marquantes :
1. Importante réduction d’impôts. Par exemple, les Américains gagnant entre 30.000 et 80.000$ paieront environ 15% d'impôts en moins.
2. Réduction importante du déficit avec 1,6 trillards d'économies obligatoires.
3. Exonération d’impôt sur les pourboires et les heures supplémentaires.
4. Achèvement du mur sur la frontalière mexicaine.
5. Renforcement des effectifs de la police des frontières (13.000 nouveaux agents seront recrutés).
6. Augmentation du crédit d’impôt pour enfants à 2.500$ par famille.
7. Renforcement de l’assurance médicale gratuite pour les Américains à faible revenu et suppression de l’aide pour les clandestins qui en bénéficient illégalement (1,4 millions environ).
8. Suppression des centaines de milliards de $ de crédits d'impôt destinés prétendument à lutter contre le réchauffement climatique (500 milliards $ d’économies annuelles).
9. Suppression des aides sur les véhicules électriques.
10. Promotion du « MADE IN AMERICA » en récompensant les entreprises qui fabriquent leurs produits aux États-Unis (baisse d’impôts).
11. Réduction du financement des universités qui font la promotion du wokisme.
12. Fin du remboursement des frais liés au changement de sexe.
13. Revitalisation de la construction navale et de l'industrie maritime.
14. Financement de la reconstruction de l'armée.
15. Renforcement des bourses universitaires et baisse des frais de scolarité.
16. Responsabilisation des universités, des étudiants et des contribuables en matière de prêts étudiants.
 
… et une trentaine d’autres points très importants pour la vie des américains.

23 juin 2025

Gilles Casanova

-23/6/2025- Chaque fois que les États-Unis d'Amérique ont pensé importer la démocratie par les bombes le résultat a été dramatique.
Ils ont fini par partir, laissant derrière eux la souffrance, la désolation et souvent le terrorisme que nous subissons, nous, ici. On ne voit pas qu'il en serait différemment en Iran.
Voici la liste, compilée par les autorités chinoises, des bombardements américains depuis la fin de la seconde guerre mondiale, il est long et difficile de faire une liste exhaustive de tous les pays que les États-Unis d'Amérique ont bombardés, parmi eux il est beaucoup plus facile de faire la liste de ceux pour lesquels cela a été un succès pour la démocratie, aucun :

■ Corée et Chine : 1950-1953 (guerre de Corée)
■ Guatemala : 1954, 1960, 1967-1969
■ Indonésie : 1958
■ Cuba : 1959-1961
■ Congo : 1964
■ Laos : 1964-1973
■ Vietnam : 1961-1973
■ Cambodge : 1969-1970
■ Grenade : 1983
■ Liban : 1983, 1984 (attaques contre des cibles au Liban et en Syrie)
■ Libye : 1986, 2011, 2015
■ Salvador : 1980
■ Nicaragua : 1980
■ Iran : 1987
■ Panama : 1989
■ Irak : 1991 (guerre du Golfe), 1991-2003 (invasions américaines et britanniques), 2003-2015
■ Koweït : 1991
■ Somalie : 1993, 2007-2008, 2011
■ Bosnie : 1994, 1995
■ Soudan : 1998
■ Afghanistan : 1998, 2001-2015
■ Yougoslavie : 1999
■ Yémen : 2002, 2009, 2011, 2024, 2025
■ Pakistan : 2007-2015
■ Syrie : 2014-2015

Non, on ne voit pas qu'il en serait différemment en Iran.

6 juin 2025

EUROPE : 51e ÉTAT DES USA

Jean-Claude Delhez

-6/6/2025- Le site Blast s'est intéressé à des documents révélés par l'enquête Wikileaks, mais non exploités jusque-là. Ce sont des télégrammes diplomatiques américains que Chelsea Manning avait fait suivre à Julian Assange. Ils concernent le P.S. français.
Les politiciens socialistes sont des visiteurs habituels de l'ambassade américaine à Paris. Au moment où Jacques Chirac et Dominique de Villepin dirigent la France, ils vont faire leur cour auprès de l'administration US, qui relève alors du président républicain et néo-conservateur Bush junior. Ils font entendre aux diplomates américains que si eux, socialistes, étaient au pouvoir, ils conduiraient une politique bien plus favorable aux USA que celle de Chirac et Villepin, qui s'étaient opposés à la guerre en Irak (2003). Qui sont ces politiciens ? Il y a du monde qui défile à l'ambassade : François Hollande, Ségolène Royal, Pierre Moscovici, Lionel Jospin, Bernard Kouchner, Michel Rocard, Hubert Védrine, Alain Richard, Dominique Strauss-Kahn et François Rebsamen. Bernard Koucher profita de ses visites à l'ambassadeur pour suggérer aux USA de soutenir sa candidature à la direction de l'Organisation mondiale de la Santé. Il n'y a pas de petit profit...
Les chaudes relations entre USA et PS ont conduit le parti politique français, à la demande des Américains, à modifier sa campagne en faveur du traité constitutionnel européen de 2005, pour y mettre en sourdine l'argumentaire défavorable aux USA.
Les télégrammes ainsi décodés ne concernent que les années 2005 et 2006. Peu après, en 2007, Sarkozy devient président. On sait qu'au moment de son élection, lui aussi était allé à l'ambassade américaine. C'était pour faire avaliser son programme politique par les USA. On se souvient, parmi d'autres choses, que c'est Nicolas Sarkozy, américanolâtre s'il en est, qui réintègrera la France dans le commandement de l'OTAN, dont De Gaulle l'avait exclue en 1966.
Au rayon de ces servitudes volontaires européennes, l'un d'entre vous m'avait signalé que le patron des écologistes belges était aussi allé à l'ambassade américaine de son pays pour faire avaliser le programme de gouvernement de son parti.
Parmi tous ces visiteurs des ambassades américaines, on retrouve donc un éventail politique et géographique assez large. Il ne s'agit là que de quelques informations récoltées à droite, à gauche. On peut penser que ce n'est que la face émergée de l'iceberg. C'est-à-dire qu'il est de coutume, dans les partis politiques européens, d'aller faire allégeance à l'ambassade des Etats-Unis. Discrètement. Ceux qui le font ne s'en vantent pas.
Toutes ces visites intéressées semblent nous dire que les programmes politiques à appliquer en Europe doivent recevoir l'aval de Washington (plutôt que celui des électeurs européens).
C'est le retour de balancier de l'Histoire. Dans le passé, l'Amérique était une colonie européenne, dirigée par des gouverneurs britanniques, français, espagnols... Aujourd'hui, c'est l'Europe qui est une colonie états-unienne.


MUSK LE NOUVEL ALDEBERT

Gabriel Nerciat

-6/6/2025- C'est la fameuse réplique qui opposa, à la fin du Xe siècle, le nouveau roi de France Hugues Capet au comte Aldebert de la Marche, lequel avait contribué à son élection à Senlis quelques années plus tôt, à la mort du dernier prétendant carolingien.
- Aldebert, qui t'a fait comte ?
- Hugues, qui t'a fait roi ?
L'algarade récente qui a opposé Trump à Musk est moins lapidaire et beaucoup plus grotesque (nous sommes en Amérique, le pays de Barnum et de Buster Keaton), mais je crois qu'elle passera à la postérité de la même manière.
La confrontation - inévitable à terme même si elle intervient ou se consolide entre deux périodes de collaborations temporaires face à l'emprise déclinante des oligarchies bureaucratiques et transnationales - entre les chefs d'Etat souverainistes ou nationaux-populistes (aux Etats-Unis, on dit "social-nativiste") et les ploutocrates libertariens de la tech mondialisée sera aussi déterminante, au XXIe siècle, que celle qui opposa, de Philippe le Bel à Mazarin, ou en Allemagne de Frédéric Barberousse à Charles Quint, les rois et les empereurs de droit divin aux grands féodaux et condottieres du Bas Moyen-Age et de la Renaissance.
On sait évidemment qui l'emportera à la fin (au niveau de la compréhension du réel, les libertariens, surtout quand ils sont intellectuellement assez brillants, ne sont pas tellement plus doués que leurs frères ennemis les gauchistes libertaires), mais ce n'est pas parce qu'on connaît la fin d'un film qu'il ne va pas être passionnant à suivre ni bourré de rebondissements inattendus.
A mon sens, ceux qui en rient ne le feront pas longtemps, et ceux qui le déplorent en seront pour leurs frais.
Monsieur Francis Fukuyama, lui, en attendant, vient de prendre deux nouvelles tours en verre sur la gueule.
Et là, pour le coup, c'est plutôt réjouissant.

5 juin 2025

Yann Bizien

-5/6/2025- Cette décision de Donald Trump est souveraine. Elle est fondée avant tout sur des motifs de sécurité nationale.
Cette interdiction s'applique à l'Afghanistan, à la Birmanie, au Tchad, au Congo-Brazzaville, à la Guinée équatoriale, l'Érythrée, Haïti, l'Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen.
Sept autres pays sont par ailleurs visés par des restrictions : le Burundi, Cuba, le Laos, la Sierra Leone, le Togo, le Turkménistan et le Venezuela (Maison Blanche).
La décision de Donald Trump est la marque du courage et de la responsabilité. Elle traduit une volonté de garantir l'inviolabilité des frontières américaines et la sécurité du peuple américain.
Trump rappelle aux dirigeants européens qu'il ne veut pas faire subir au peuple américain les multiples phénomènes constatés sur notre continent, qui impactent notre sécurité, notre identité et notre unité nationale.

29 mai 2025

Kuzmanovic Georges
28/5/2025

Océania, Eurasia, Estasia… on y est : c’est littéralement 1984 de George Orwell.

Dans une nouvelle éructation géopolitique, Trump propose ni plus ni moins que de partager le monde en trois zones d’influence entre les États-Unis, la Chine et la Russie.
Dans cette vision anachronique, chaque grande puissance contrôlerait sa propre portion du globe, à la manière des empires du XIXe siècle, avec leur logique coloniale et leur mépris des peuples.
Mais Trump – et plus largement l’élite américaine – ne comprend visiblement pas ce qu’est un monde multipolaire : un monde où chaque pays conserve sa souveraineté, tisse des relations bilatérales libres, sans menaces de sanctions, de blocus ou d’ingérences armées.
Et puis au diable l'Inde, le Brésil et les grands pays d'Afrique...
Les États-Unis sont incapables de sortir de leur réflexe hégémonique, et restent aveugles à la dynamique des BRICS, qui repose sur une coopération respectueuse des États et des cultures et un règlement en amont des problèmes de sécurité.
De manière plus large, l’Occident traverse un naufrage intellectuel en matière de pensée géopolitique.
Le démon de la domination est difficile à extirper.

LE MONDE CHOISI PAR LES USA

Jean-Claude Delhez

-29/5/2025- La Rand Corporation est une importante société de conseil américaine en matière technologique, économique et militaire. En 2019, elle a rendu un rapport intitulé « Overextending and unbalancing Russia », en d'autres termes : Comment épuiser et déséquilibrer la Russie en lui imposant des coûts de divers types. Destiné aux décideurs politiques et militaires américains, ce rapport s'inspire de la stratégie mise en œuvre pendant la Guerre froide pour vaincre l'Union soviétique. Elle consiste à identifier les vulnérabilités de la Russie actuelle afin de prendre les mesures adéquates entraînant Moscou à s'enfoncer dans ses faiblesses.
La Rand Corporation identifie trois grands axes d'affaiblissement de la Russie : l'économie, la géopolitique et le militaire. En matière économique, il s'agit de reproduire une manœuvre de la Guerre froide : pousser le prix des hydrocarbures à la baisse pour réduire les revenus que Moscou en retire à l'exportation. Dans ce domaine, elle propose aussi de réduire les commandes de gaz russe par l'Europe en lui substituant du gaz naturel liquéfié (GNL). Enfin, la Rand suggère d'augmenter les sanctions financières et commerciales contre la Russie, une mesure qui ne portera des fruits que si les alliés des USA y participent.
Dans le domaine géopolitique, la Rand trouve quelque intérêt à inquiéter la Russie en s'en prenant à des alliés de Moscou, comme la Biélorussie, la Syrie ou la Transnistrie (en Moldavie). Mais elle considère que l'action majeure à adopter consiste à armer l'Ukraine. Elle prévient toutefois qu'il faut le faire avec modération (on est en 2019) sans quoi Moscou pourrait entrer en guerre contre Kiev et se trouver alors dans une position militaire qui lui est favorable.
Enfin, dans le domaine militaire, la Rand propose de rééditer le coup de la Guerre froide : une course aux armements avec la Russie, afin de l'épuiser. À cela s'ajoute la création de menaces sur les frontières russes : déploiements d'avions de combat à proximité, de troupes et de manœuvres de l'OTAN, présence navales en mer Noire...
Ce rapport date de 2019. Cela fait alors cinq ans qu'a éclaté la guerre civile du Donbass. Le premier mandat de Trump en est à sa moitié et, en Ukraine, Zelensky est élu président. L'invasion russe, elle, n'interviendra que trois ans plus tard.
Il faut constater à quel point les suggestions de la Rand Corporation sont devenues réalité. Tout ou presque a été appliqué par les politiciens occidentaux, depuis la substitution du gaz russe par le coûteux et polluant GNL américain, en passant par la menace otanienne aux frontières russes, les sanctions économiques auxquelles les Européens n'ont pas manqué de participer et, bien sûr, l'armement de l'Ukraine.
Après le rapport d'ISW dont je parlais hier, voilà qui pose à nouveau la question de l'indépendance des pays européens, ou plus exactement des liens de soumission entre ses politiciens et les officines américaines qui pèsent sur la politique internationale, au bénéfice des intérêts de Washington. Vous aurez noté, par ailleurs, que le rapport de la Rand Corporation ne se donne pas pour projet la démocratie, la liberté ou le respect du droit international (en Ukraine ou ailleurs), à la manière du conte angélique que nous répètent médias et politiciens depuis des années, mais l'affaiblissement de la Russie par tous les moyens possibles, y compris les moins avouables.

22 mai 2025

LES BEAUX SENTIMENTS DE LA GAUCHE AMÉRICAINE

Marc Amblard

-22/5/2025- Traduction approximative : "Les Américains aimeraient être aussi heureux que les résidents de Martha's Vineyard lorsqu'ils sont parvenus à faire évacuer leurs migrants illégaux."
Pour la petite histoire, le 14 septembre 2022, Ron DeSantis, Gouverneur de Floride, avait déplacé une cinquantaine de migrants illégaux principalement vénézuéliens (fraîchement interpelés) vers l'île de Martha's Vineyard, station balnéaire du Massachusetts.
Faut-il préciser que ce lieu très chic situé à 35 minutes de New York par jet privé) est peuplé à 80% de riches démocrates qui y pratiquent avec délectation la culture de l'entre-soi. On y compte notamment les Obama, Clinton, Oprah Winfrey, Spike Lee et tant d'autres...
Inutile de vous dire que ces grands donneurs de leçons humanistes devant l'Eternel ont très peu apprécié l'intrusion soudaine de ces dizaines de pouilleux, parfaitement incapables de distinguer un sac Gucci d'un pochon Walmart.
L'état d'urgence insulaire fut immédiatement déclenché et les services de police de tout le comté sont aussitôt intervenus pour évacuer les indésirables. La charité et l'hospitalité ont tout de même leurs limites, faut pas déconner.
Si j'aborde le sujet, c'est parce que l'administration Trump s'est engagée depuis quelques mois dans un vaste programme consistant à renvoyer chez eux les illégaux ayant commis des crimes et des délits. À commencer par les membres de gangs violents dont le tristement célèbre MS13.
Au demeurant, cela faisait partie des promesses électorales de l'actuel président qui remplit ainsi son contrat avec le peuple américain qui l'a majoritairement élu. Signalons que ce dernier n'a jamais vraiment approuvé la politique "open bar" menée durant quatre ans par la précédente administration, notamment pour des raisons électorales.
Ce programme se heurte cependant à un front d'opposition très véhément composé de politiciens et artistes démocrates qui n'hésitent pas à recourir aux juges complaisants pour tenter d'endiguer ces "évacuations de la honte" (je cite).
Pour cette raison, il n'est pas inutile de rappeler à leur bon souvenir l'épisode croustillant de Martha's Vineyard...

1 avril 2025

Marc Amblard

LA MAISON BLANCHE VEUT IMPOSER DES DROITS DE DOUANE À CERTAINS PRODUITS ÉTRANGERS : CE QUE LES MÉDIAS OUBLIENT DE DIRE

Savons-nous que depuis des décennies, les USA souffrent de barrières tarifaires imposées par les autres pays ?
Des exemples :
- l'Union européenne impose 50 % de droits de douane sur les produits laitiers américains ;
- le Japon impose 700 % de droits de douane sur le riz américain ;
- l'Inde impose 100 % de droits de douane sur les produits agricoles américains ;
- le Canada impose près de 300 % de droits de douane sur le beurre et les fromages américains…
Selon la porte-parole Karoline Leavitt (photo), cela rend quasiment impossible l'exportation de produits made in USA sur ces marchés et donc nuit aux entreprises et aux travailleurs américains.
C’est précisément pour faire cesser ces « pratiques commerciales déloyales » que l’administration Trump a décidé d’appliquer un principe de réciprocité en imposant à son tour une série de droits demain, 2 avril.
1/4/2025

26 mars 2025

Marc Amblard
26/3/2025

USA – EXONÉRATION DES HEURES SUP ET DES POURBOIRES : QUI SONT LES VRAIS DÉFENSEURS DE LA CLASSE LABORIEUSE ?
 
Hier, 25/03/25, le projet de loi visant la défiscalisation des heures sup et des pourboires a été soumis au vote à la Chambre des représentants.

Résultats :
- Les 217 républicains ont voté POUR
- Les 213 démocrates ont voté CONTRE

Ce sera tout pour aujourd’hui.

18 mars 2025

TRUMP ET LA DÉFAITE DU MENSONGE

Gabriel Nerciat

- 18/3/2025 - Dans la série méconnue "Trump est bien le dernier humaniste de l'Occident", voici la sortie du plus récent opus, qui est sans doute l'un des meilleurs : la fermeture par décret présidentiel impératif de l'officine de propagande idéologique la plus infecte et la plus nuisible de toute la nébuleuse atlantiste, Voice of America.
Ce pendant états-unien de la Pravda soviétique légué par la guerre froide aurait dû à vrai dire muer ou disparaître après 1991, mais il a perduré catastrophiquement, pour accompagner de ses mensonges et de ses prêches bidonnés toutes les entreprises de falsification et de destruction colportées par l'Etat profond U.S depuis les lointaines guerres du Golfe et de Yougoslavie (fausses armes de destruction massive en Irak, fausses couveuses de Koweït-City éventrées par la soldatesque arabe, faux massacres de masse de civils albanais au Kosovo ou de civils bosniaques à Sarajevo, fausses révolutions populaires aux couleurs arc-en-ciel à Kiev, Belgrade ou Tbilissi, vrais gazages d'opposants islamistes en Syrie faussement attribués au frère cadet de Bachar el Assad, faux coup d'Etat insurrectionnel au Capitole, fausses déportations dans le Donbass d'enfants ukrainiens dont les mères ou les grands-mères n'apparaissent jamais en larmes sur nos écrans mais qui émeuvent le centriste transi, etc., etc.).
Des décennies d'endoctrinement et de manipulations réduites à néant par la vertu d'une seule signature, véhémente et monumentale, c'est aussi féérique et vertigineux que le coup de pied de saint Antoine de Padoue qui envoie le diable se fracasser les cornes au fond de la mer Adriatique.
Evidemment, les autres officines de propagande atlantiste, elles, seront toujours là – surtout en Europe et au Royaume-Uni où elles vont redoubler d'ardeur impuissante – et elles ne désarmeront pas, du moins pas avant la fin de la présence de Donald le Grand à la Maison Blanche.
Mais, au moins, elles ne seront plus la voix de l'Amérique.
Trump aura rendu à sa nation ce service insigne, semblable à une oeuvre de purification, et rien que pour cela il devrait y avoir un jour sa statue en or édifiée en face du Mémorial d'Abraham Lincoln ou du tombeau d'Ulysses Grant.
Les voix du mensonge ne seront plus désormais que celles de menteurs privés, actant ainsi le grand retour de l'isolationnisme américain (lequel, encore une fois, ne se confond pas avec l'absence d'ambitions extérieures) et la fin du dispositif occidental élaboré par les disciples de Franklin Roosevelt après Postdam.
Même si les faussaires de l'atlantisme agonisant veulent acheter la statue de la Liberté, elle ne sera plus à vendre.
Ils devront en faire une copie en plâtre, générée par leur propre intelligence artificielle.

2 mars 2025

MONROE 2.0

Natalia Routkevitch
2/3/2025

« Il est de notre intérêt de ne pas nouer d’alliances permanentes avec quelque région du monde que ce soit. » George Washington

«Renoncement». «Trahison». « Les États-Unis ne sont plus les États-Unis. Trump et Vance détricotent la projection traditionnelle de la politique étrangère américaine, fondée sur la défense des droits et de la démocratie libérale. Ils détruisent aussi la tradition humanitaire fondatrice des États-Unis.»
En Europe, le chœur des indignés se morfond, dénonçant un basculement historique. Mais tout cela est-il vraiment une rupture avec l’héritage américain, ou plutôt un retour à cet héritage et un bis repetita de ce qu'on a déjà vu à moult reprises ?
Rien de plus naturel pour les États-Unis que de se débarrasser d’actifs qu’ils jugent périmés. Abandonner des dossiers pourris, des guerres perdues, se dissocier des vaincus… « Peace with honor, not retreat with defeat », vietnamisation, lâchage de l’Afghanistan : ce n’est pourtant pas de l’histoire ancienne.
Rien n’est plus naturel pour les États-Unis que l’isolationnisme, le repli sur soi (ou plutôt la concentration sur ce qu’ils estiment être leur pré carré stratégique et leurs intérêts vitaux). L’histoire de l’Amérique fermée sur elle-même est bien plus longue que celle de l’Amérique interventionniste.
De 1776 à la Première Guerre mondiale, la plupart des présidents ont évité de s’impliquer dans les affaires du monde. Même Woodrow Wilson, chantre de « l’internationalisme de croisade », selon Henry Kissinger, a été rejeté par son propre pays : le Congrès refusa le traité de Versailles et l’adhésion à la Société des Nations.
Ce n’est qu’en 1945 que l’Amérique s’est imposée comme leader du « monde libre », déterminée à contenir le bloc soviétique.
Une telle évolution aurait été méconnaissable aux yeux des premiers présidents. George Washington, dans son discours d’adieu de 1796, avertissait : « La nation qui nourrit à l’égard d’une autre une haine ou une affection habituelle est, dans une certaine mesure, esclave. » Il prônait la neutralité et rejetait les alliances permanentes – une vision bien éloignée de l’OTAN.
En 1821, John Quincy Adams mettait en garde contre la tentation d’intervenir à l’étranger : « L’Amérique ne doit pas toujours vouloir détruire des monstres étrangers. Elle est la bienfaitrice de la liberté et de l’indépendance de tous. Mais elle n’est le champion et le défenseur que des siens. Elle soutiendra la cause générale par le ton de sa voix et la sympathie bienveillante de son exemple. »
L’isolationnisme américain repose sur une idée simple : montrer l’exemple, mais ne pas intervenir.
Durant son premier siècle d’existence, la politique étrangère américaine fut définie par la doctrine Monroe : un équivalent diplomatique d'un "Défense d'entrer". Sphères d’influence distinctes, non-colonisation, non-intervention. En somme, un message clair : laissez les États-Unis tranquilles.
En février 1939, alors que la menace nazie était manifeste, le America First Committee rassemblait plus de 20 000 personnes au Madison Square Garden pour prôner la non-intervention. Loin d’être marginal, le mouvement comptait 800 000 membres.
L’isolationnisme a toujours été un puissant levier électoral. Carl Friedrich le soulignait déjà en 1942 dans The New Image of the Common Man : « L’Américain moyen fuit la politique étrangère… parce que ses décisions échappent à la compréhension du commun des mortels. »
Pendant ces siècles d’isolationnisme, l’Amérique était un modèle pour les révolutionnaires et les réformateurs européens. Mais après 1945, elle s’est installée en Europe avec ses bases militaires, son plan Marshall, son industrie et son way of life porté par Hollywood. Les États-Unis deviennent un "Empire by Invitation".
C’est à ce moment qu’elle s’attribue le rôle de gendarme du « monde libre », avec l’objectif d’endiguer, par tous moyens, l’adversaire soviétique et ses nombreux alliés.
Le principe de Washington de ne jamais conclure d’alliances a été mis au placard en 1949, lorsque les États-Unis s’engagèrent à défendre leurs alliés au sein de l’OTAN. À partir de là, un nouveau discours géopolitique s’est imposé : celui de la lutte contre le mal absolu, justifiant l’abandon de la doctrine Monroe.
L’exception américaine, autrefois perçue comme une voie démocratique unique, devint un modèle à imposer au reste du monde. De l’autonomie et de la participation citoyenne, la démocratie a été transformée en un produit d’exportation, un outil de consolidation du pouvoir américain.
Les guerres du passé étaient justifiées par la défense d’institutions spécifiques à l’hémisphère occidental, ou par la nécessité de repousser des menaces existentielles. Désormais, les États-Unis combattaient loin de leurs côtes pour préserver leur rôle de leader. John F. Kennedy proclamait : « Nous paierons n’importe quel prix pour assurer le triomphe de la liberté. »
C’est cette vision du monde, fondée sur une division binaire entre amis et ennemis, qui est aujourd’hui ancrée dans l’esprit de nos observateurs effarés, biberonnés au récit du sauveur américain. Ils l’associent à l’essence même des États-Unis, oubliant qu’un tel discours aurait été impensable pour les Pères fondateurs et pour la plupart des leaders nord-américains.
Le vieux monde, fatigué et dépendant, peine à accepter que le nouveau monde ne veuille plus voler à son secours. L’Amérique d’aujourd’hui a d’autres priorités. Le système international forgé après-guerre ne sert plus assez ses intérêts. Le pays vit une évolution interne que certains comparent à la transformation de la République romaine en l’Empire sous Auguste. Trump et surtout Vance jugent que l’Amérique est au bord de l’effondrement civilisationnel et qu’ils sont là pour la sauver.
Make America Great Again – et si les autres doivent payer pour cela, alors ils paieront, surtout ceux qui sont trop faibles pour résister à la pression : telle sera l’essence de la nouvelle doctrine Monroe.
L’État, c’est moi, semble dire Trump. Il ne se sent pas lié par les alliances et engagements de ses prédécesseurs – qu’il a qualifiés de « stupides » dans l’épique conversation du Bureau ovale. Il propose un accord qu’il juge honorable. Ses interlocuteurs à Kiev et Bruxelles le refusent ? Qu’ils se débrouillent sans les États-Unis. Qui ne seront pas perdants, puisque leur objectif de toujours – empêcher une grande alliance continentale en Europe – est atteint.
P.S.
Et le prix du commentaire le plus hilarant revient à un journaliste ayant fui la « guerre de Poutine » pour vivre dans le « monde libre ».
« Et pourquoi ne pas infliger aux États-Unis les mêmes sanctions que celles imposées à d’autres par l’Europe ? Bloquer les comptes des Américains dans les banques européennes. Les couper de PayPal. Refuser l’admission des adolescents américains dans les universités européennes. Interdire la circulation des voitures avec des plaques américaines (juste pour le plaisir, bien sûr). Pourquoi ne pas extraire les Américains manu militari des avions en direction des pays baltes et de la Pologne ? Geler les fonds des plus grands entrepreneurs américains dans les banques européennes, à moins qu’ils ne condamnent publiquement Trump dans les médias ?
Et tant qu’à faire, pourquoi ne pas exiger de ce peuple américain, manifestement en pleine crise de lucidité, d’assumer une responsabilité collective pour avoir porté au pouvoir un dangereux prédateur – et pour ne pas l’avoir renversé par des manifestations monstres ?
Pourquoi ne pas faire tout ça, après tout ? »
Parions que cette suggestion figurera au menu des innombrables « sommets de crise » à venir de nos vaillants dirigeants européens.