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11 août 2025

Emmanuel Macron vit dans un univers parallèle

Kuzmanovic Georges

-11/8/2025- L’Union européenne n’a aucun poids, ni sur l’Ukraine, ni sur aucun autre sujet international.
Les États-Unis ont remporté leur pari stratégique grâce à leur guerre par procuration en Ukraine :
- Séparer complètement et durablement la Russie de l’Union européenne, évitant ainsi le risque – assez improbable – de voir émerger un bloc européen géopolitique puissant, et provoquant surtout la ruine de l’industrie européenne, privée du gaz et des ressources bon marché de la Russie. Une part significative des industries européennes se délocalisera (c’est déjà en cours) aux États-Unis, renforçant ainsi leur réindustrialisation.
- Vassalisation encore plus avancée de l’UE. Le dernier « accord » (capitulation) de von der Leyen avec Trump en est une caricature.
- Renforcement de l’OTAN par l’intégration de la Suède et de la Finlande, et obligation pour les États européens de consacrer 5 % de leur PIB à la défense – principalement pour acheter du matériel militaire américain – renforçant encore la réindustrialisation des États-Unis.
- Récupération par les USA des avantages commerciaux que les Européens avaient avec la Russie.
Petit bémol : l’alliance stratégique Russie/Chine et le renforcement des BRICS – ils ne l’avaient pas vu venir. Trump tente de rattraper le coup, mais cela risque d’être compliqué.
Ah oui, l’Ukraine est ravagée : 1 million de morts, des millions de blessés, 8 à 9 millions de réfugiés, et elle sera dépecée pour devenir un État croupion, semi-mafieux, extrémiste et ingérable – un fardeau (très lourd) que l’UE devra traîner, une sorte de Kosovo géant. Mais bon… Who fucking cares ? Les omelettes, les œufs, tout ça.
La Russie a également réussi son pari :
- Revenir sur le devant de la scène internationale en tant que superpuissance.
- Bloquer l’extension de l’OTAN à l’Ukraine.
- Obtenir des conquêtes significatives en richesses minières et agricoles.
- Bâtir une économie souveraine grâce aux sanctions.
- Réorienter avec succès ses échanges commerciaux vers l’Asie et le reste du monde.
- Renforcer les BRICS et bâtir une alliance stratégique avec la Chine.
Moins positif : l’entrée de la Suède et de la Finlande dans l’OTAN, surtout dans la zone de la mer Baltique.
Un « État » ukrainien instable à ses frontières, que l’OTAN – et surtout le Royaume-Uni – pourra utiliser pour mener infiltrations et sabotages.
Bref, en Alaska, deux superpuissances vont discuter de l’avenir des relations internationales.
Les Européens, focalisés sur l’Ukraine – qui n’est qu’un outil de domination –, ignorent que ce dossier est secondaire dans les relations USA/Russie.
Comme lors des premières rencontres en Arabie saoudite après l’élection de Trump, l’Ukraine ne sera qu’un sujet périphérique.
Le Kremlin n’aurait jamais accepté une telle rencontre pour ne parler que d’Ukraine.
À mon avis, la surprise viendra d’abord d’annonces globales majeures.
L’Alaska est un lieu idéal pour aborder la question de l’Arctique et du partage des zones d’influence (coucou, le Groenland reste dans la ligne de mire des USA).
On pourrait avoir des déclarations sur le contrôle des armements et la prolifération nucléaire, avec peut-être le début d’un retour des traités type START et INF, Open Skies, et un retrait partiel des missiles de part et d’autre en Europe – voire un allègement de la présence américaine en Europe (ce qui serait logique après le dernier sommet de l’OTAN).
Tout cela serait salué par tous, et permettrait ensuite d’aborder le commerce mondial et la levée des sanctions.
Les Européens, vassalisé, affaiblis, dindons de la farce ne sont évidement pas conviés, n'ont pas leur mot à dire et subiront.
Étonnant que le Président de la République ne s’en rende pas compte – il fantasme un monde où lui, Merz, Starmer, von der Leyen et Zelensky auraient leur mot à dire, ce qui est littéralement une bouffonnerie.

6 août 2025

ILS MEURENT POUR RIEN

Jean-Claude Delhez

-5/8/2025- Autant les médias aiment à commenter la mort du moindre civil dans les bombardements de la guerre russo-ukrainienne (mais seulement ukrainien, ce civil, jamais russe), autant ils ne se soucient pas de là où les hommes meurent vraiment, c'est-à-dire au front. Sauf à propager des chiffres hautement fantaisistes. Aucun chiffre de pertes diffusé jusqu'ici n'est fiable. Ce qui est certain, c'est qu'elles sont plus élevées pour les Ukrainiens, alors même que le pays est quatre fois moins peuplé que la Russie. Et cela pour une raison simple : ce sont eux qui reculent. Et ils reculent sous la pression, sous le feu, jour après jour. Actuellement, l'armée ukrainienne perd en moyenne un village chaque jour, sur tous les fronts, depuis le Dniepr jusqu'au-delà de Kharkov. La ville de Tchassiv Yar vient de tomber, celles de Pokrovsk et Koupiansk sont en train de suivre.
Plus que des villages, l'Ukraine perd surtout des hommes. Face à cela, Zelensky fait feu de tout bois. Il vient d'autoriser l'engagement de militaires de plus de 60 ans. Le mois dernier, il avait lancé un appel aux mercenaires étrangers afin qu'ils viennent se battre en Ukraine au sein d'une légion internationale. Or, il y a déjà foule d'étrangers sur le front ukrainien, notamment des Colombiens (pas très satisfaits de leurs « conditions de travail »). Le pouvoir ukrainien va aussi recruter dans ses prisons. Et il emploie de plus en plus de femmes au front. Dans le même temps, comme il est en faillite, il a fait une demande à l'Europe pour qu'elle paie la solde des militaires ; et il est accusé de ne pas verser la pension aux veuves de guerre. Par contre, certains membres de ce pouvoir s'enrichissent en s'appropriant une partie de l'argent destiné aux contrats militaires.
Du côté des mobilisés, la situation ne s'améliore pas. Les recruteurs continuent leur chasse à l'homme dans les rues d'Ukraine, éventuellement avec bastonnade à la clef, pour forcer le civil à rejoindre la caserne (malgré l'hostilité des populations locales). Dans ces conditions, on ne s'étonnera pas du nombre considérable de déserteurs. Exemple parmi tant d'autres, on se souvient de la brigade Anne de Kiev, formée et équipée en France pendant plusieurs mois et qui, une fois arrivée au front, a vu une partie de ses hommes disparaître dans la nature. Dans un pays comme l'Ukraine, la corruption joue aussi son rôle, permettant à certains, issus de la bourgeoisie, d'échapper à l'enrôlement. C'est dans ce contexte que les bombardements russes ont ciblé, il y a quelques semaines, tous les centres de recrutement militaires du pays. Les Russes prétendent que des civils ukrainiens leur transmettent les adresses de ces centres de recrutement dans l'espoir d'échapper à la mobilisation si ces centres finissent détruits.
Cela ne signifie pas que les Ukrainiens sont des lâches, mais qu'ils savent bien qu'ils vont au casse-pipe, à la boucherie. On ignore le nombre de tués et de blessés mais le chiffre des gueules cassées a circulé récemment : 60.000. Les gueules cassées, ce sont les hommes à qui il manque un bras, une jambe, un bout du crâne... À cela, il faut ajouter ceux qui sont internés en hôpital psychiatrique.
La démographie ukrainienne est une catastrophe. La population s'effondre depuis la fin de l'URSS. Les décès sont plus nombreux que les naissances et des millions d'habitants migrent. La guerre n'a fait qu'amplifier le phénomène. Le pays se vide de sa population, en particulier des jeunes. Ce qui donne une démographie déséquilibrée, avec beaucoup de personnes âgées, et des milliers d'hommes mûrs qui manquent parce qu'ils sont morts au front. Et plus la guerre dure, plus ce phénomène s'accentue. Or, cette guerre, on le sait depuis longtemps, l'Ukraine ne peut pas la gagner. Donc, au front, les soldats meurent pour rien. Plus exactement, ils meurent pour que le pouvoir en place, en Ukraine et en Europe, ne perde pas la face (« On va gagner, on ne négocie pas avec les Russes, etc. »), et poursuive la politique des néo-conservateurs américains visant à affaiblir la Russie avec le sang des Ukrainiens.

2 août 2025

Ukraine : Zelensky sur la sortie ?

H16

-1/8/2025- Décidément, sur le front ukrainien, les choses ne se déroulent pas comme prévu. Non seulement la propagande occidentale ne parvient pas à faire oublier l’avancée des Russes, mais Zelensky semble lui-même de plus en plus empêtré dans des affaires de politique interne qui pourraient bien lui coûter son poste.

Ces derniers jours, le dirigeant ukrainien a en effet décidé de mettre les agences anticorruption ukrainiennes sous la direction du procureur général i.e. de son propre gouvernement, ce qui n’a pas du tout plu à la population qui a multiplié les manifestations contre lui dans la capitale.

La population ukrainienne subit l’usure d’une guerre qui dure depuis trop longtemps. Beaucoup de familles ont perdu des leurs au front, et ceux qui le peuvent cherchent à quitter le pays. S’il était révélé que Zelensky était corrompu et avait profité de la guerre pour son profit personnel, il semble acquis que cela se terminerait fort mal pour lui et son clan : de ce point de vue, le dirigeant ukrainien a beaucoup plus à craindre des Ukrainiens eux-mêmes que des Russes ou de Poutine.


Dans ce cadre, plusieurs articles du Kyiv Independent, un media pro-occidental ukrainien, font part d’un certain désarroi des soldats qui se sentent trahis. Cet organe de presse compare la situation actuelle à celle de l’Euromaïdan en 2013 qui était, au départ, une manifestation contre la corruption émanant du gouvernement pro-russe de l’époque.

De façon révélatrice, l’Union européenne voit se développer cette situation politique intérieure avec un très mauvais œil au point que von der Leyen, l’actuelle présidente de la Commission, a demandé à Zelensky de s’expliquer au sujet de ces changements sur le traitement de la corruption. Le Kyiv Independant considère même désormais que Zelensky est une menace à la démocratie en ces termes :

« Le président Zelensky choisit de saper les institutions démocratiques ukrainiennes pour étendre son pouvoir personnel. »

De fait et ce n’est pas une nouveauté, avant le début de l’invasion russe de 2022, l’administration ukrainienne avait déjà réduit un certain nombre de libertés et avait d’ailleurs été critiquée en Occident pour ces atteintes. Comme rapporté par le Global Investigative Journalism Network, la répression et les attaques contre les journaliste étaient alors fréquentes.

Cette situation n’est pas sans rappeler dans une certaine mesure celle de la Russie où ceux qui tentent d’exposer la corruption des dirigeants finissent par avoir de sérieux problèmes légaux ou « paralégaux » (se traduisant parfois en menaces ou agressions).

On ne saura pas exactement qui, des protestations et manifestations ukrainiennes ou des rodomontades européennes, aura eu raison de Zelensky, mais il a toutefois décidé de revenir sur sa dernière loi.

Malgré ce revirement, Zelensky n’en est pas pour autant sorti d’affaire.


L’Union européenne, actuellement la seule entité qui soutient encore activement le président ukrainien depuis que les Américains ont clairement marqué leur volonté de ne plus couler de fonds dans ce conflit, reste vigilante au point d’être, selon différentes sources, prête à geler les aides qu’elle accorde à l’Ukraine si ces lois devaient rester en vigueur. Il est aussi question de repousser l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne.

Du côté américain, c’est le même son de cloche. Et si l’administration Trump ne semblait pas s’entendre au mieux avec l’administration von der Leyen, au moins se sont-elles retrouvées sur la question de la corruption en Ukraine : si cette loi était finalement passée, il est probable qu’elle aurait servi de prétexte aux Occidentaux pour abandonner complètement le dirigeant ukrainien, laisser tomber son gouvernement ou se désengager plus ou moins vite.

Par conséquent, Zelenski va devoir rassurer les Occidentaux s’il tient à son avenir… Avenir pourtant compromis puisque ces agences anticorruption sont en train d’enquêter sur le gouvernement ukrainien et les alliés de Zelensky.

Il semble bien que Zelensky se retrouve dans une impasse, ou, disons, entre le marteau et la faucille l’enclume…

Ou bien ce dernier laisse faire ces agences qui, inévitablement, finiront par attaquer son clan : il ne faut pas se leurrer, l’Ukraine reste un pays très corrompu ou toutes les factions ont des casseroles plus ou moins sordides. Dans ce cas, l’affaiblissement interne et international de Zelensky ne fait pas de doute.

Ou bien ce dernier tente, malgré tout, de bloquer ces agences, et les Occidentaux en profiteront pour le lâcher définitivement, le laissant seul à gérer ses problèmes internes et internationaux.

Il devient légitime de se demander si cette situation n’aboutira pas à un changement de gouvernement (et donc de président), ce qui pourrait d’ailleurs satisfaire les Occidentaux qui bénéficierait alors peut-être de quelqu’un de plus malléable à leur point de vue…

Le risque serait pour eux de récupérer quelqu’un de plus nationaliste : actuellement les sondages montrent une montée de Valerii Zaluzhnyi, un général ukrainien, ancien commandant des forces armées de l’Ukraine, et actuellement ambassadeur de l’Ukraine au Royaume-Uni. Si une élection se tenait actuellement, il gagnerait face à Zelensky.

Une telle situation serait une victoire pour les nationalistes du pays, et rendrait bien difficile une résolution de l’actuel conflit : pour Zaluzhnyi, cette guerre de haute technologie pourrait durer encore 10 ans.

Compte-tenu de l’état général démographique et économique du pays, on pourra raisonnablement en douter mais une chose semble se profiler : le chaos politique qui résulterait d’une telle transition au pouvoir bénéficierait à coup sûr à la Russie, et ce d’autant plus que l’aide américaine promise par Trump (à savoir les défenses anti-missiles Patriot) a été retardée au printemps 2026.

Manifestement, les jours de Zelensky sont comptés.


https://h16free.com/2025/08/01/81524-ukraine-zelensky-sur-la-sortie

27 juillet 2025

Gastel Etzwane

-27/7/2025- Cette fois, le vent tourne franchement contre Volodymyr Zelensky. En démantelant les deux agences indépendantes de lutte contre la corruption, NABU et SAP, en les plaçant sous le contrôle direct du procureur général, le président ukrainien vient de franchir une ligne rouge, dénoncée à la fois par l’Union européenne, les États-Unis et la société civile ukrainienne. Même les diplomates les plus prudents n’en peuvent plus de ce qu’ils qualifient désormais, non sans raison, de dérive autoritaire masquée sous les oripeaux de la guerre.
La manœuvre est limpide : neutraliser les institutions qui s’approchaient dangereusement des cercles du pouvoir, protéger les siens, verrouiller ce qu’il reste de contre-pouvoirs, et faire passer tout cela pour une opération de “défense nationale”. La ficelle est grosse, d’autant que 18 députés ayant voté cette loi sont eux-mêmes visés par des enquêtes. Le cynisme n’a plus besoin de se cacher.
Pendant ce temps, la jeunesse ukrainienne continue de mourir, sacrifiée sur l’autel d’un conflit que Zelensky ne cherche manifestement plus à gagner, mais simplement à prolonger. Car c’est bien cela qui transparaît : le maintien de la guerre est devenu un instrument de pouvoir. En refusant toute négociation, en poursuivant des objectifs militaires irréalistes, le président ukrainien préserve surtout les milliards venus de l’Occident, qu’il redistribue à son clan. Une guerre éternelle pour une rente éternelle.
Il est donc temps de nommer les choses : soit Zelensky s’en va, soit il devra rendre des comptes. Pour la corruption endémique de son entourage. Pour l’écrasement des institutions démocratiques. Et pour avoir mené une guerre dont il ne veut surtout pas qu’elle s’arrête, non par stratégie, mais pour que le flot d’argent continue de couler. La fin, cette fois, semble avoir commencé.

23 juillet 2025

France-Soir
Publié le 23 juillet 2025 - 16:47

Luc Ferry sur LCI à propos du conflit en Ukraine... la vérité prendrait-elle enfin le chemin des mainsteams

(vidéo) cliquer sur l'image ↴

Que se passe-t-il dans les médias mainstreams ? Le grand retournement serait-il déjà dans les starting-blocks ?

Dans une intervention marquante sur LCI, Luc Ferry a affirmé sans détour : "la Russie a gagné la guerre que l’Ukraine a commencé." Cette déclaration, loin des narratifs biaisés qui ont dominé jusqu’ici, met en lumière une réalité que beaucoup refusaient même d'entrevoir. Ferry a également rappelé : "c'est l’Ukraine qui a déclenché cette guerre avec la guerre du Donbass" et qu’il s’agissait d’une "connerie monumentale." Ces propos confirment ce que de nombreux observateurs avertis savaient déjà, à savoir que la guerre a été initiée par des choix catastrophiques ukrainiens, et la Russie a depuis consolidé sa position. LCI, en donnant une tribune à Ferry, autorise une parole que l'on aurait il y a encore peu décrite comme dissidente, mais qui permet enfin de faire entendre une vérité jusque-là impensable, marquant un tournant décisif dans la manière dont ce conflit est perçu.

L’autorisation de tels propos sur LCI, bien que surprenante de prime abord, s’inscrirait-elle dans une logique où la réalité géopolitique commence à s’imposer, où le déni devient trop lourd à porter, malgré les soubresauts des pouvoirs politiques et militaires en mal de propagande ? Ferry a souligné que "les quatre oblasts en question sont occupées par la Russie" et que "l’Ukraine ne les reprendra pas de sitôt," une vérité qui semble incontournable, et que les médias occidentaux ont trop longtemps occultée. Cette intervention n’est pas une exception isolée, mais le signe d’un début de reconnaissance de faits. La fatigue de la guerre, les échecs militaires ukrainiens et les coûts économiques pour l’Occident poussent inexorablement vers une réévaluation du discours officiel. La réalité factuelle, longtemps étouffée, commence enfin à percer, et il est temps de l’accepter pleinement, c'est le message que LCI nous renvoie.

https://www.francesoir.fr/politique-monde/luc-ferry-sur-lci-la-verite-enfin-dite-sur-le-conflit-ukraine-russie

17 juillet 2025

Denis Albisser

-17/7/2025- Il semblerait que les Allemands aient pris conscience de cette réalité, et c'est la raison pour laquelle le satrape américain de BlackRock devrait gicler prochainement.
Nous savons tous que l'Ukraine est devenue une colonie américaine depuis le coup d'État de 2014, et que la guerre contre la Russie a commencé à ce moment-là.
Dès lors, le nouveau régime n'a eu de cesse que de discriminer, persécuter et bombarder les populations russophones du Donbass.
Et, la Russie n'a pas eu d'autre choix, que d'intervenir pour protéger et libérer ces populations, ou fermer les yeux, et les laisser se faire massacrer.
Nous savons que les mondialistes européistes qui dirigent la plupart des pays européens ne font que servir la soupe aux USA, et aux dégénérés de Davos, qui sont prêts à tout pour conserver leur leadership.
Nous savons aussi que nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes, l'écrasante majorité du Système n'ayant pour préoccupation que de continuer à grouiller dans le Système.

7 juillet 2025

BHL ET LE COUP D'ÉTAT DE KIEV

Jean-Claude Delhez

-7/7/2025- Laura Laufer a diffusé cet extrait vidéo datant de 2014. Il montre Bernard-Henri Lévy haranguer la foule sur la place Maïdan, à Kiev. Laissons de côté son ego proverbial pour s'intéresser à quelques paroles. Il déclare ceci : « On vient de proposer la constitution d'un gouvernement parallèle. Monsieur Iatseniouk vient de faire cette proposition. Je suis le premier à l'entendre. Ce gouvernement, je le reconnais ».
Nous sommes alors le 9 février 2014. Le président ukrainien est Ianoukovytch, mais ses jours sont comptés. La foule manifeste sur la place Maïdan. Et, depuis quelques jours, les premières victimes tombent sous les balles. On sait aujourd'hui que ces assassinats sont le fait de snipers postés sur les toits ; et que ces assassinats ont été orchestrés par l'opposition afin d'en attribuer la faute au régime, pour le faire tomber. Cette manipulation sanglante est menée par des milices d'extrême droite associées à un parti d'opposition (conseillé par un proche de BHL, Raphaël Glucksmann).
Derrière tous ces gens se trouve Victoria Nuland, qui agit à Kiev pour le compte des Affaires étrangères américaines. On sait, par un autre enregistrement, que c'est elle qui a présidé au choix du gouvernement ukrainien qui succède au président Ianoukovytch, une fois celui-ci renversé. Et ce gouvernement a pour premier ministre Arseni Iatseniouk.
Iatseniouk, c'est celui dont BHL dit qu'il entend constituer un gouvernement parallèle et que, si l'on en croit BHL, c'est au philosophe français que Iatseniouk a réservé la primeur de l'information. Nous sommes alors le 9 février 2014. Et, de fait, le 27 février, le gouvernement Iasteniouk, nationaliste et pro-américain, entrera en fonction, après avoir renversé le régime.
Supposons que nous soyons dans une démocratie, un Etat de droit. Supposition idiote, d'accord, mais supposons quand même. Il me semble qu'une enquête s'imposerait pour connaître le rôle de ce Monsieur BHL dans un coup d'Etat, fomenté par une puissance étrangère, au bénéfice de mouvances politiques manifestement très liées à ce Monsieur BHL, mouvances politiques qui ont non seulement violé la constitution mais assassiné des dizaines de civils pour arriver leurs fins.

Cliquer sur l'image ↴

5 juillet 2025

LA COULEUR DE L'ENNEMI

Jean-Claude Delhez

-4/7/2025- Kiev a diffusé hier cette photo de deux prisonniers de guerre à la peau noire, en expliquant qu'il s'agit de Camerounais qui combattaient dans les rangs russes. L'idée est sans doute la suivante : Voyez, l'ennemi va se chercher des alliés jusqu'en Afrique. Kiev avait déjà fait la même chose l'an dernier avec des prisonniers asiatiques (prétendument Coréens alors qu'il s'agissait de Sibériens).
Plusieurs remarques s'imposent. Tout d'abord, l'armée ukrainienne, elle-même, regorge de mercenaires venant de la terre entière. Ensuite, le droit de la guerre interdit aux pays d'exhiber le visage de leurs prisonniers de guerre. Enfin, cette manière de procéder, ciblant la couleur de peau, n'est pas sans rappeler un précédent, celui de la propagande nazie filmant ou photographiant les prisonniers français d'origine africaine, ou les prisonniers soviétiques provenant d'Asie centrale, dans le but de les présenter comme des races inférieures.

4 juillet 2025

Yann Bizien

-4/7/2025- Les États-Unis décident de stopper la livraison de missiles et de munitions à l’Ukraine pour obliger Zelensky à négocier enfin la paix.
Ce n'est pas une trahison des Américains. C'est la prise de conscience d'une guerre d'usure, meurtrière, coûteuse et surtout ingagnable.
Donald Trump est un réaliste. Pas un idéaliste. Il a pris conscience d'une évidence que seuls les dirigeants européens, aveugles, ne veulent toujours pas voir.
Il faut désormais regarder cette guerre plus froidement, autrement, sans orgueil et sans passion.
L’Union européenne ne peut certainement pas compenser la fin de l'aide militaire américaine à l'Ukraine en qualité et en quantité. Ses États membres sont bien trop divisés, surendettés, désindustrialisés et affaiblis pour intensifier leur soutien financier et militaire à l'Ukraine.
Par ailleurs, les contribuables français ne vont pas vouloir se serrer davantage la ceinture pour Zelensky et pour cette guerre déjà mondialisée tant les soutiens directs sont nombreux entre deux blocs.
Emmanuel Macron doit renoncer à son ambition narcissique et impossible. Il ne parviendra jamais à faire plier le régime russe. Sans majorité, en disgrâce, il n'a plus assez de légitimité pour nous imposer sa volonté d'amplifier le soutien français à l'Ukraine.
La guerre est avant tout un affrontement de volontés et, depuis février 2022, le président français sous-estime largement la détermination des Russes à préserver leurs intérêts vitaux contre l'expansion ostentatoire de l'OTAN vers l'est.
Les solutions pour un cessez-le-feu et pour la paix à l'est de notre continent sont connues. Il suffit de les regarder en face avec davantage de lucidité, de réalisme et d'humilité.
La décision de Donald Trump est un vrai coup dur, pas seulement pour Zelensky, mais aussi pour nos dirigeants européens qui rêvaient jusqu'ici de faire chuter le régime russe et de remporter une grande victoire dans une guerre par procuration qui aura sacrifié honteusement deux peuples à cause de l'absurdité des hommes, mais aussi les contribuables que nous sommes.
Depuis plus de trois ans maintenant, tout ce que j'affirme ici est validé par la réalité de cette guerre.
Toutes les guerres doivent avoir une fin. Il est temps de terminer celle-ci. Mais nos parlementaires n'ont toujours pas le courage de destituer un président prêt à nous réclamer davantage d'efforts pour ce que nous devons tous redouter : l'escalade du pire.

2 juillet 2025

ALERTE STRATÉGIQUE

Kuzmanovic Georges
2/7/2025

Sans préavis, les États-Unis suspendent la livraison de missiles antiaériens et de munitions de haute précision à l’Ukraine.
Décision brutale, à effet immédiat, y compris sur les cargaisons déjà en transit, qui sont rapatriées (sources : Politico, New York Times).
Que révèle cette décision ?
• Les stocks américains de missiles et d’intercepteurs sont à un niveau bas critique.
• L'industrie de défense américaine ne parvient pas à compenser l’épuisement des réserves.
• La "guerre de 12 jours" a fortement entamé les capacités israéliennes, notamment en antimissiles – comme nous l’analysions sur Fréquence Populaire Media avec Jacques Sapir.
• La crise entre l’Iran, Israël et les États-Unis reste ouverte : Washington, sans surprise, arbitre en faveur de Tel-Aviv plutôt que de Kiev.
• L’armée ukrainienne, déjà en difficulté face à l'offensive estivale russe, encaisse un coup stratégique sévère.
• Cette décision confirme un fait désormais difficile à ignorer : en matière de production d’armements et de munitions, les États-Unis et l’OTAN sont dépassés – non seulement par la Russie et la Chine, mais aussi par l’Iran. Le rattrapage, s’il est possible, sera long et incertain dans un contexte de crise économique persistante en Occident.
• Compte tenu des déficits publics graves dans la plupart des pays occidentaux, réarmer devra se faire au détriment du social et de l'Etat providence comme le montre d'ailleurs clairement le budget que vient de passer Donald Trump... et toujours à l'immense bénéfice de l'oligarchie financière et du complexe militaro-industriel.
• C'est un exemple idéal-typique de là où nous ont menés 40 années de doxa néolibérale : affaiblissement de l'État qui est mis au service de l'accroissement de la puissance de l'oligarchie, transfert de richesse du public vers le privé.
• Le projet néoconservateur, après 30 années d'expérience, est un désastre dont la conséquence paradoxale aura été d'avoir durablement affaibli l'Occident alors que l'objectif initial était d'en assurer l'hégémonie sous la direction des États-Unis.
Zelensky peut méditer (encore une fois) la célèbre citaton de Kissinger "Être un ennemi des États-Unis est risqué. Être leur allié est souvent fatal".
Sic transit gloria mundi.

30 juin 2025

COMMENT LE POUVOIR FAIT ACCEPTER LA GUERRE

Jean-Claude Delhez
29/6/2025

Vous rappelez-vous d'un terme fort à la mode par le passé, disparu aujourd'hui : l'enlisement ? Il fait référence à la guerre du Vietnam et aux USA contraints de se désengager au bout d'une dizaine d'années d'une guerre qu'ils ne gagnaient pas et que la population soutenait de moins en moins. À partir de là, l'enlisement était devenu une hantise. Il ne fallait pas risquer de s'embarquer dans un conflit interminable qui ferait descendre la population dans la rue en vue de manifester à son encontre.
Pourtant, aujourd'hui, l'Occident soutient l'un des plus longs conflits de l'histoire. Cela fait 11 ans qu'on se bat en Ukraine, et ce n'est pas fini. Soutien discret jusqu'en 2022, soutien massif depuis l'invasion russe. Mais personne ne descend dans la rue pour s'en plaindre. Certes, ce sont les Ukrainiens et les Russes qui meurent. Malgré tout, l'Occident y est largement engagé, par les livraisons d'armes, par le financement, par l'entrainement des troupes ukrainiennes, par les nombreux déploiements aux frontières, par les menaces d'escalade avec l'épée de Damoclès nucléaire en arrière-plan, etc.
En y réfléchissant, on se rend compte que la propagande occidentale a trouvé un moyen imparable d'acceptation du conflit : l'ennemi ne veut pas la paix. Je m'explique. Depuis Clausewitz, on sait que la guerre est la poursuite de la politique par d'autres moyens. C'est-à-dire que la guerre vise à atteindre un but politique. Et pour l'atteindre, il faut gagner. C'est l'argument que la propagande occidentale a employé pendant un an ou deux afin de faire accepter par la population l'engagement au sein du conflit. L'idée était la suivante : il faut soutenir Kiev parce que ce soutien va déboucher sur une victoire ukrainienne grâce à une contre-offensive qui va repousser l'armée russe (voire faire tomber le régime, comme on a dit aussi pour l'Iran, il y a peu). Pour qui connaissait le sujet, ça ne tenait pas la route. Mais la propagande s'adresse au quidam, aux millions de personnes qui ne maîtrisent pas les nuances de l'affaire et à qui il est facile de faire avaler des couleuvres. Malgré tout, au bout d'un moment, il était difficile de poursuivre dans la même logique, de faire croire que l'armée ukrainienne allait reconquérir les territoires perdus. Dès lors, le conflit n'a plus de but, la guerre n'a plus de sens. Dans ce cas-là, qu'est-ce qu'on fait ? On arrête les frais, pour éviter que la situation ne se dégrade, que l'Ukraine s'enfonce toujours plus dans les destructions, les morts, la défaite et la faillite ? Non, on continue. Et c'est là qu'intervient le recours au déni de paix. Je m'explique à nouveau. Qui connaît le conflit sait très bien que la Russie a toujours été disposée à négocier, qu'elle n'a cessé de le déclarer et qu'elle a participé à de nombreux pourparlers à ce sujet. Sans remonter aux accords de Minsk, on peut citer les négociations avec Kiev en 2022 en Biélorussie, puis à Istanbul où un accord avait été trouvé pour mettre fin au conflit, accord qui a été saboté par les Occidentaux, dont Boris Johnson (si Zelensky l'avait signé, la guerre serait finie depuis 3 ans et l'Ukraine aurait conservé ses frontières de l'est). Ensuite, Kiev a fermé la porte en prenant un décret qui interdit de signer quoi que ce soit avec la Russie tant que Poutine est au pouvoir. Malgré tout, Lavrov et Poutine ont répété à plusieurs reprises qu'ils restaient prêts à négocier afin de mettre fin au conflit (voir, parmi d'autres, l'interview de janvier 2024 avec Carlson). Et c'est encore la Russie qui est à l'origine des nouveaux pourparlers d'Istanbul, qui viennent de se dérouler. Malgré le rejet définitif du mémorandum russe par Zelensky, Poutine vient encore d'annoncer, ce vendredi à Minsk, qu'il était prêt à engager de nouvelles négociations avec Kiev.
Or, la propagande occidentale transforme la réalité pour expliquer que la Russie ne veut pas la paix. Ce qui est tout de même le contraire de la vérité (mais plus c'est gros...). C'est l'inversion accusatoire : prêter à l'autre ses propres intentions. L'avantage de ce mantra, répété à souhait, c'est d'ancrer dans le cerveau du citoyen lambda l'idée qu'il n'y a pas d'autre solution que d'accepter la poursuite de la guerre, avec tout ce qui l'accompagne (financements, sanctions, etc.). Si celui qu'on présente comme l'ennemi ne veut pas s'arrêter de batailler, ainsi qu'on le fait croire, il faut bien que ceux qui sont en face continuent à se défendre. C'est ce que les anglo-saxons appellent T.I.N.A. : There Is No Alternative. Il n'y a pas d'alternative. On construit une réalité artificielle qui place le citoyen devant un non choix, devant une voie unique. La Russie demande à négocier depuis toujours, mais il faut faire croire qu'elle ne veut pas la paix, ce qui permet de poursuivre la guerre éternellement. Et ça fait 11 ans que ça dure.
Les Européens sont retords. La Russie affirme depuis l'origine qu'elle veut une paix définitive et non un cessez-le-feu. Pourquoi ? Parce qu'elle s'était fait rouler lors des accords de Minsk, avant 2022, en acceptant un cessez-le-feu qui était en réalité employé par l'Ukraine pour se réarmer en vue de reprendre l'offensive. Dès lors, elle ne veut plus de cessez-le-feu mais une paix qui résout tous les contentieux afin que le conflit ne puisse plus reprendre. Du coup, que propose Kiev, avec le soutien de l'Europe ? Un cessez-le-feu. Et on utilise ensuite le refus de Moscou pour affirmer : Vous le voyez bien, ce sont les Russes qui ne veulent pas la paix. Et le commun des mortels, qui ne sait même pas ce qu'étaient les accords de Minsk, avale cette propagande à grandes gorgées.
Chacun pourrait se rendre compte de la mystification en abordant le problème par l'autre bout. Laissons les Russes de côté. Voyons les Européens. Il y a quelques jours, juste après qu'Israël avait commencé à bombarder l'Iran, qu'ont-ils fait ? Ils ont reçu, à Genève, le ministre des Affaires étrangères iranien pour tenter de trouver une issue au conflit. En quelques jours à peine, ils étaient engagés sur le front de la diplomatie pour tenter d'arrêter cette guerre. En comparaison, depuis 2022, pendant trois ans et demi, qu'ont-ils proposé pour résoudre le conflit en Ukraine ? Rien. Si, livrer des armes, entraîner des troupes... Et ils prétendent que ce sont ceux d'en face qui ne veulent pas négocier. Ainsi forgent-ils la conscience de l'homme de la rue : il n'y a pas d'alternative, il faut continuer à armer Kiev. Que voulez-vous qu'on fasse d'autre, mon pauvre Monsieur ? On est bien obligés, c'est ce salaud de Poutine qui ne veut pas la paix.

19 juin 2025

DÉFAITE À CRÉDIT

Jean-Claude Delhez

-19/6/2025- Une information passée sous silence par beaucoup de médias occidentaux, une de plus, et on comprend pourquoi : fin mai, l'Ukraine a fait défaut sur une partie de sa dette. Kiev devait rembourser 665 millions à des créanciers de l'État ukrainien. C'est une partie d'un prêt de 3,3 milliards de dollars. Malgré des négociations entre les parties, l'Ukraine n'a pas remboursé la somme due à l'échéance prévue. Parce que l'Ukraine n'a plus d'argent et ne peut donc payer ses créanciers. En conséquence, le 3 juin, l'agence de notation américaine Standard and Poor's a dégradé la note de confiance de l'Ukraine de CC à D. La notation D est la plus basse qui existe ; elle signale aux créanciers que les risques qu'ils courent à ne pas être remboursés sont les plus élevés.
La dette de l'État ukrainien a doublé depuis le début de la guerre avec la Russie, approchant les 100% du PIB. Cela malgré les transferts de fonds massifs en provenance de l'Occident : près de 300 milliards d'euros sont venus d'Europe et des USA depuis 2022.
Pour comprendre la situation financière ukrainienne, il faut s'intéresser au déficit public du pays. À titre de comparaison, dans la zone euro, le déficit de l'État ne doit pas dépasser les 3% du PIB ; d'où la situation inquiétante de la France qui atteint les 5 à 6% (au point que certains envisagent même une mise sous tutelle du FMI, comme ce fut le cas pour la Grèce ou l'Argentine). En Ukraine, rien de comparable. Le déficit varie, chaque année depuis l'invasion russe, à des taux compris entre 15 et 20%. L'État ukrainien n'a pas les moyens de sa politique. Dès lors, pour financer son budget, il s'endette, année après année. Et sa dette est désormais hors de contrôle. On estime qu'elle grimpera à 120% l'an prochain. Comme l'État est en déficit permanent, c'est-à-dire que ses recettes sont très inférieures à ses dépenses, maintenant, il ne parvient plus à rembourser la portion de cette dette qui vient à échéance régulièrement. D'où le premier défaut acté il y a quelques jours au détriment de ses créanciers.
L'usage du défaut sur la dette pose la question de savoir qui prête de l'argent à l'Ukraine. C'est-à-dire qui risque de ne jamais être remboursé. On comprend que cet argent ne vient pas de la Russie ou des pays des BRICS. C'est l'Union européenne qui prête à Kiev, ainsi que les institutions internationales. Ce seront donc ceux-là qui devront éponger les défauts de paiement.
A cela, il faut ajouter le coût de la reconstruction du pays. Il faut savoir que le programme de reconstruction est déjà en cours depuis des mois. C'est-à-dire qu'on construit en Ukraine au moment même où des projectiles russes s'abattent tous les soirs sur le pays et y détruisent quantité d'infrastructures. Qui finance cette reconstruction ? Théoriquement, c'est l'Ukraine. Mais comme Kiev n'a pas les moyens, c'est l'Union européenne qui emprunte pour financer les contrats de construction, en espérant être remboursée un jour. Autant dire que cet espoir est vain.
La guerre en Ukraine est un gouffre financier qui conduit Kiev à la faillite et, par contre-coup, endette le continent européen, qui est déjà lui-même surendetté. Histoire d'en rajouter une couche dans la fuite en avant financière, ce conflit justifie le programme de réarmement massif que nous vendent, depuis quelques mois, tous les politiciens européens, dont les 800 milliards (de futures dettes) annoncés par Ursula von der Leyen. Le cas français permet de se faire une idée de l'état consternant des finances militaires. L'an dernier, faute de moyens, l'État français n'a pas été capable de payer pour 8 milliards de factures militaires. Que fait-il alors ? Il demande un délai à ses créanciers, en sorte de reporter le paiement à plus tard. Mais il lui faut dès lors payer des intérêts de retard, des intérêts moratoires ; intérêts qui lui valent un surcoût de plusieurs dizaines de millions.
Les politiciens européens sont acharnés à faire durer la guerre en Ukraine le plus longtemps possible. Or, pour ne s'en tenir qu'aux seules considérations financières, plus cette guerre dure, plus l'Ukraine s'enfonce dans la faillite et plus l'Europe s'endette. On se souvient de ces politiciens français annonçant l'effondrement prochain de l'économie russe. Il faut leur accorder une chose : une économie va bel et bien s'effondrer, mais ce ne sera pas la russe.

2 juin 2025

PROPAGANDE MÉDIATIQUE : UN EXEMPLE

Jean-Claude Delhez

-2/6/2025- Ce dimanche, Kiev a lancé une double attaque sur le sol russe. 1) Des saboteurs ont fait sauter deux ponts dans la région de Koursk au moment du passage de convois civils, dont un train dans lequel plusieurs dizaines de passagers ont été tués ou blessés. 2) Des drones, infiltrés en Russie, dans des semi-remorques, ont attaqué plusieurs bases aériennes où ils ont détruit des bombardiers. Kiev a expliqué que l'opération était préparée depuis plus d'un an par le SBU, le service secret ukrainien.
La couverture médiatique de ces événements en Occident est demeurée relativement discrète et purement factuelle. En quoi serait-ce de la propagande ? Pour le comprendre, voici un exercice très simple. Inversons les rôles. On va dire que ce sont les Russes qui sont les auteurs de ces deux attaques et qu'elles ont donc eu lieu en Ukraine. Quel aurait été la réaction médiatique ? Elle aurait revêtu deux formes. 1) Ces attaques ont lieu la veille même de la réunion d'Istanbul où Ukrainiens et Russes doivent discuter de la paix. C'est donc un sabotage caractérisé de ces pourparlers, de la part des Russes. C'est bien la preuve que Moscou ne veut pas la paix et fait tout, y compris des attaques massives dans la profondeur du territoire adverse, pour que la guerre se poursuive. D'autant que ces attaques étaient en préparation depuis plus d'un an et qu'elles pouvaient donc se déclencher n'importe quel autre jour que, justement, la veille des pourparlers de paix. 2) Les sabotages contre des ponts sont des actes terroristes du régime du Kremlin. Ils visent des infrastructures civiles, et non des objectifs militaires, et provoquent la mort ou la blessure de dizaines de civils innocents, y compris des enfants. Voilà à nouveau une preuve du caractère assassin du régime russe, qui n'hésite pas à cibler volontairement des civils, ce qui justifie qu'il ait un jour à rendre compte de ses actes devant la Justice.
En résumé : Selon que vous serez russe ou ukrainien, les jugements de presse vous rendront blanc ou noir.

26 mai 2025

L'INGÉRENCE AMÉRICAINE EN UKRAINE

Jean-Claude Delhez

-26/5/2025- L'un d'entre vous a signalé un intéressant article consacré au rôle joué en Ukraine par la « Fondation nationale pour la démocratie ». La NED (en anglais « National Endowment for Democracy ») a été fondée par le président Reagan pour développer l'influence américaine sur le reste du monde sans avoir recours à la CIA. Elle est financée par le programme USAID (dont on a beaucoup parlé dernièrement). Son mode d'action consiste à créer des ONG dans des pays qui résistent à l'influence américaine afin de susciter l'arrivée au pouvoir de gouvernements plus favorables à Washington et à son modèle économique (voilà qui explique pourquoi certains pays de l'est de l'Europe adoptent des lois de contrôle des ONG étrangères).
Le journaliste libanais Ali Hassan Mourad s'est penché sur les archives récentes de la NED consacrées à l'Ukraine. Déjà avant les manifestations de la place Maïdan à Kiev (2014), la NED investissait dans le pays en y fondant et finançant des ONG pro-occidentales. Ainsi, le budget y consacré en 2013 s'élevait-il à 2,8 millions de dollars. Il passe à 4,5 millions en 2014, dans le but d'impacter les élections. En vue du futur renversement du régime, la NED fonde trois chaînes de télévision dès novembre 2013 : Spilno TV, Espreso TV et Hromadske TV. Elles incitent la population à s'opposer au régime en place et à descendre dans la rue pour protester, éventuellement par des méthodes violentes. La NED finance aussi l'« Institut d'information de masse » pour qu'il s'implique dans le soulèvement.
Une fois le renversement du régime obtenu grâce à Maïdan, la NED poursuit son action afin de formater le nouveau pouvoir ukrainien conformément aux intérêts des USA. Il s'agit de créer des partis politiques qui s'alignent sur les intérêts de Washington, d'inspirer une politique économique néolibérale (« thérapie de choc » : privatisations, augmentation des inégalités...) et de cibler le voisin russe. L'arrivée au pouvoir de Joe Biden, en 2021, accroît encore cette politique, avec un budget annuel porté à près de 6 millions. Le but est alors de générer des médias, des activistes et des personnalités civiles qui vont contredire le discours de Moscou sur la guerre civile du Donbass, et susciter opposition et hostilité vis-à-vis de la Russie.

Pierre Duriot
26/5/2025

Mais pourquoi cette guerre ne s’arrête-t-elle pas ?

Poutine, qui ne devait plus avoir de munitions, être mort de cancers, voici déjà deux ans et demi, a bombardé Kiev hier, ce qui fait dire à Trump qu’il est « fou ». Non heureusement, il ne l’est pas et s’il avait tant de munitions, alors que nous lui prêtions d’être démuni, il aurait pu prendre l’ensemble de l’Ukraine, ou du moins, bombarder plus durement la capitale, bien avant, faire sauter les ministères et les lieux de pouvoir, il ne l’a pas fait. Nos « spécialistes » se sont trompés sur ses réserves et sur sa capacité à les renouveler. Mais Trump a aussi sermonné Zelensky, expliquant que chaque fois qu’il ouvrait la bouche, il envenimait les choses, ce qui est parfaitement exact. Si cette guerre ne s’arrête pas, c’est que l’État profond met les bâtons dans les roues, à la fois à Trump et à Poutine et quand on parle de l’État profond, on regarde en direction de l’Europe, de Macron, de von der Leyen, qui ont tout intérêt à ce que cette guerre continue, pour imposer l’État d’urgence, la spoliation de nos économies, au prétexte d’effort de guerre et la dictature numérique, pour ne pas qu’on aille trop fouiller dans l’utilisation de cette fameuse « aide à l’Ukraine » en euros sonnants et trébuchants, dont on perd la trace par dizaines de milliards, mais qui ne sont pas perdus pour tout le monde. Et toute cette infamie passe crème grâce au boniment télévisé…

25 mai 2025

UN OBSERVATEUR FRANÇAIS DANS LE DONBASS TÉMOIGNE

Jean-Claude Delhez

-25/5/2025- Je vois passer ces derniers temps, grâce à de nombreux internautes, des liens vers des témoignages disponibles sur YouTube. Ce sont des entretiens, parfois assez longs, avec des hommes qui, pour une raison ou une autre, se sont rendus en Ukraine ou en Russie ces dernières années. Des témoignages intéressants si l'on prend le temps de les écouter. Je pense par exemple à la chercheuse ukrainienne Marta Havryshko (étudiant la dérive du nationalisme de son pays), à l'écrivain suisse Jean-Christophe Emmenegger, qui a vécu à Marioupol, ou encore à un journaliste allemand (dont le nom ne me revient malheureusement pas). Il y a aussi le remarquable entretien radiophonique d'Anne-Laure Bonnel par la Radio libre suisse (mais il ne faut pas la citer car Wikipédia dit que c'est une propagandiste russe...). C'est encore un autre que je relaie ici.
Benoît Paré est un ancien fonctionnaire et militaire français. Il fut observateur en Ukraine pour le compte de l'OSCE, l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe. C'était avant l'invasion russe. Pendant la guerre du Donbass. Une guerre qui dura 8 ans, de 2014 à 2022, opposant l'armée ukrainienne aux séparatistes russophones de cette région du Donbass. C'est pendant ce conflit que furent négociés les différents accords de Minsk, pour tenter de résoudre le conflit. Les observateurs de l'OSCE ont été envoyés près du front afin de rendre compte de ce qu'il s'y passait et de vérifier l'application des mesures décidées à Minsk.
Je me contente de pointer quelques-unes des nombreuses informations révélées par Benoît Paré (qui en a fait un livre de 766 pages : « Ce que j'ai vu en Ukraine »). Pour rappel, le conflit du Donbass a fait 14.000 morts, militaires et séparatistes confondus, dont 3.400 civils russophones. Les accords de Minsk ont imposé des trêves dans les combats, trêves qui ont été violées. Les observateurs de l'OSCE, avaient notamment pour mission de tenir un décompte régulier des attaques et des victimes. Benoît Paré explique que, dans trois cas sur quatre, l'auteur en était l'armée ukrainienne et non les séparatistes. Mais les rapports de terrain ont été modifiés, à la demande de la hiérarchie, pour devenir des publications plus favorables à l'armée ukrainienne. Benoît Paré témoigne de la présence, parmi les observateurs de l'OSCE, d'Américains, dont l'un au moins appartenait à une société écran de la CIA. Un constat qui me pose la question suivante : L'OSCE étant un organisme indépendant œuvrant en Ukraine, s'il est si simple d'en transformer les rapports, que faut-il penser des autres organismes de ce type et de leurs rapports ?
Benoît Paré a également assisté aux procès organisés par la justice ukrainienne pendant toutes ces années. C'est ainsi qu'il a noté que lorsque le prévenu était un Ukrainien de langue russe, il était condamné d'office, tandis que les juges se faisaient bien plus cléments pour ceux de langue ukrainienne, à l'image de ce personnage ayant participé au massacre de la maison des syndicats à Odessa, qui sera laissé en liberté.
Dans cette justice, Benoît Paré pointe le rôle du SBU. Le SBU, ce sont les services secrets ukrainiens. Il les décrit comme héritiers du KGB, disposant d'un pouvoir exorbitant, une sorte d'État dans l'État. Ces services intervenaient notamment pour monter des dossiers à charge afin de faire condamner des Ukrainiens russophones. Autant le SBU disposait (et dispose sans doute toujours) d'un pouvoir considérable, autant il n'est lui-même soumis à aucune enquête, aucun contrôle.
Dernier point que je souligne : la violation des trêves. Benoît Paré rapporte la violation des trêves par l'armée ukrainienne. Et notamment celle de 2022. La situation commençait alors à se tendre avec la Russie. Au point que Poutine s'était plaint publiquement de ces violations, du sort réservé aux habitants du Donbass, et qu'il et avait durci le ton face à Kiev. Benoît Paré note alors que l'armée ukrainienne a multiplié les agressions contre le Donbass dans la période qui a suivi le discours de Poutine, comme s'il s'agissait de pousser la Russie à l'intervention militaire. Il cite à ce sujet les paroles d'Oleksiy Arestovytch, conseiller en communication de Zelensky, qui avait affirmé qu'une guerre avec la Russie était indispensable pour que l'Ouest accepte d'intégrer l'Ukraine dans l'OTAN. Il rapporte également que l'escalade en Ukraine fut patente à partir de l'arrivée au pouvoir de l'administration Biden, en 2021.

18 mai 2025

MAÏDAN : UN MASSACRE ORGANISÉ

Jean-Claude Delhez

-18/5/2025- On se souvient de la place Maïdan, à Kiev, en 2014. De la foule protestant contre le gouvernement. De la réaction brutale des forces de l'ordre. Du bain de sang qui s'ensuit. Et finalement de la victoire des manifestants. Ils font chuter le gouvernement. Un nouveau régime s'installe en Ukraine, régime qui, comme les manifestants, aspire à la démocratie et regarde vers l'Europe.
C'est ainsi que les événements nous ont tous été relatés en 2014. Une étude vient de paraître, qui contredit une partie de ce récit, et inverse les rôles. Elle est signée par un Canadien d'origine ukrainienne, professeur à l'université d'Ottawa : Ivan Katchanovski. Son travail est publié par l'éditeur suisse Palgrave Macmillan, qui appartient au groupe anglo-allemand Springer. L'étude, en langue anglaise, longue de 266 pages, peut être téléchargée gratuitement sur le site de l'éditeur (https://link.springer.com/book/10.1007/978-3-031-67121-0).
Ce que nous apprend Katchanovski avait déjà été suggéré auparavant, notamment par le magazine d'investigation de Canal+. L'avantage de ce nouveau travail tient au caractère scientifique de la démarche, qui analyse une par une la totalité des sources disponibles sur le sujet.
Sa conclusion est la suivante : le massacre de Maïdan, bien réel, n'a pas été provoqué par les forces de l'ordre, au service du régime en place, mais par des groupements infiltrés parmi la foule et agissant sous faux drapeau. Comme les journalistes de Canal+ l'avaient observé, il y avait bien des snipers cachés sur les toits, autour de la place Maïdan ; snipers n'appartenant pas à la police ; snipers qui ont tiré dans la foule pour y provoquer des victimes et susciter l'escalade dans la protestation contre le régime. Par ailleurs, les forces de l'ordre ne sont intervenues pour évacuer la place Maïdan que dans un second temps, en réponse à des attaques menées contre le parlement et le siège du parti au pouvoir. Ces attaques sanglantes ont été organisées par des groupes armés appartenant soit à l'opposition politique (le parti de la Patrie, de Ioulia Tymochenko), soit à deux milices nationalistes d'extrême-droite : Svoboda et Secteur droit (celles qui commettront ensuite le massacre de la maison des syndicats, à Odessa). Ce genre de manœuvres avait déjà été testé quelques semaines plus tôt par leurs auteurs. Katchanovski conlut que l'opération avait été organisée bien en amont dans le but de provoquer un bain de sang dont la responsabilité serait attribuée au pouvoir en place. Son travail s'en tient strictement aux acteurs ukrainiens ; il ne couvre pas les liens entre les auteurs de ce massacre et les services américains, très actifs dans l'affaire, notamment via Victoria Nuland. Katchanovski ne manque pas de rappeler que ce bain de sang est à l'origine de tous les événements qui ont suivi en Ukraine : le renversement du régime, la guerre du Donbass, l'annexion de la Crimée et, in fine, l'invasion russe.
En résumé : Maïdan, c'est l'assassinat de citoyens ukrainiens (des dizaines de tués, des centaines de blessés), commis par l'opposition politique (au service des USA) afin d'en attribuer la responsabilité au pouvoir et de prendre ensuite la place de ce pouvoir. Une manœuvre qu'on nomme aujourd'hui la révolution de la... dignité !
Il est à noter que l'étude de Katchanovski devait être publiée par l'éditeur britannique Routledge. Le contrat avait été signé. Mais l'éditeur a demandé à l'auteur de modifier son texte afin d'en faire un récit plus proche de la position des pouvoirs ukrainiens et occidentaux, et de mouiller la Russie. Katchanovski refusant cette injonction, Routledge a annulé le contrat.

11 mai 2025

Christian Dubuis Santini
11/5/2025

"Enfoncez ces plans de paix dans vos culs de non-binaires"

Dmitri Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité russe, a réagi dans un message sur X à la proposition d'un cessez-le-feu de 30 jours émanant de l'Europe et des États-Unis…

Pierre Duriot
Porte-parole du RPF
10/5/2025

Ukraine : la diplomatie des sourdingues…


Les télévisions occidentales nous ont expliqué que l’Ukraine et l’Occident allaient gagner la guerre, ils l’ont perdue. Les politiciens occidentaux nous ont expliqué qu’ils allaient mettre la Russie à genoux, c’est nous qui sommes à genoux. Et aujourd’hui, benoîtement, l’Occident dicte ses conditions comme s’il avait gagné et promet de nouvelles sanctions si la Russie qui a gagné la guerre, n’accepte pas de se comporter en perdant et de se plier aux injonctions d’un Macron qui promet encore des sanctions massives. Que pourrait-il bien faire qu’il n’a pas déjà fait et qui n’a pas marché ? Le voilà à promettre la bombe atomique française à la Pologne, avec un subterfuge fichtrement malin : on apporte la bombe mais c’est Tusk qui appuiera, s’il le faut, sur le bouton rouge. On dirait un plan de gamin de CP pour gagner aux billes à la récré sans prendre de risque. L’Occident fait fi de sa défaite, prend Poutine pour un imbécile et nous avec, à tel point que même les « analystes » subventionnés sont sceptiques et emploient des tournures alambiquées pour ne pas avoir à dire que les chefs d’État européens sont complètement à côté de leurs pompes. C'est pas grave, tous ceux qui ne trouvent pas le plan génial on les traitera de dangereux pro-russes.

Rassemblement du Peuple Français

7 mai 2025

UKRAINE : LE POINT DE VUE D'UN DIPLOMATE ESPAGNOL

Jean-Claude Delhez

-6/5/2025- Je reproduis ici le lien vers un long mais intéressant entretien sur YouTube, doublé en français. L'invité est un ancien ambassadeur espagnol, Jose A. Zorrilla. Il donne des éclaircissements intéressants sur les rapports entre les fonctionnaires (diplomates et militaires) et les politiciens, sur les buts des uns et des autres et sur le rapport des derniers à la vérité, ou plutôt au mensonge. Il revient aussi sur les manœuvres discrètes des USA contre la Russie, via l'Ukraine mais pas seulement.