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31 juillet 2025

Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?

Kuzmanovic Georges
31/7/2025

Il y a très exactement 111 ans, le 31 juillet 1914, l'immense Jean Jaurès était assassiné par Raoul Villain.
Assassiné, parce que Jaurès, en visionnaire, affirmait que la guerre qui venait, la Première Guerre Mondiale de 1914-1918, serait une catastrophe.
Jean Jaurès a été accusé — à tort — d’être un agent allemand, notamment par la droite nationaliste et revancharde de l’époque, parce qu’il s’opposait à l’entrée en guerre.
Eté 1914 :
À la veille de la Première Guerre mondiale, les tensions montent entre les grandes puissances européennes. En France, l’opinion est de plus en plus belliciste, notamment dans les milieux nationalistes, conservateurs, catholiques et militaires.
Jean Jaurès, fondateur de L'Humanité et leader du Parti socialiste (SFIO), prône le pacifisme internationaliste. Il milite activement pour empêcher le déclenchement d’une guerre qu’il considère comme :
- un affrontement entre impérialismes ;
- une tragédie pour les classes populaires ;
- contraire aux intérêts des travailleurs français et allemands.
Pour tenter de prévenir la guerre, il tente de convaincre en France par ses discours à l'Assemblée nationale et par ses écrits, mais aussi en discutant avec des interlocuteurs allemands, en particulier avec le SPD (le parti socialiste allemand).
Jaurès essaye de toutes ses forces de mobiliser les socialistes européens pour organiser une opposition commune à la guerre imminente, via l'Internationale ouvrière.
Parce qu’il s’oppose à la mobilisation générale, Jaurès est violemment attaqué dans la presse nationaliste (comme L'Action française) :
- On le traite de traître à la Nation ;
- On l’accuse d’être à la solde de l’Allemagne, voire un agent payé par Berlin ;
- Certains l’appellent "le député de Berlin".
Ces calomnies visent à le discréditer et à neutraliser la voix du pacifisme à l’heure où le pays glisse vers la guerre.
Le dernier grand discours pour la paix de Jean Jaurès a été prononcé le 25 juillet 1914 à Bruxelles, lors du congrès extraordinaire de l’Internationale socialiste. Il s’agit d’un appel désespéré pour éviter la guerre mondiale imminente.
"Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage" (oui, ça vient de là).
Ce discours intervient 6 jours avant son assassinat et 9 jours avant la déclaration de guerre entre la France et l’Allemagne. L'attentat de Sarajevo a eu lieu un mois plus tôt, le 28 juin 1914, et l'Europe glisse vers le conflit.
Ce discours n’est pas une illusion pacifiste naïve, mais un cri d’alarme rationnel, un appel au sursaut des peuples pour éviter la catastrophe. Jaurès y cherche à mobiliser les travailleurs français, allemands et européens pour faire front commun contre la guerre.
Que ne l'ont-ils écouté ?
Jaurès était conscient de la difficulté, sinon de l'impossibilité que son combat triomphe.
Il aurait déclaré à des camarades : "Je sens que je ne sauverai pas la paix, mais je ne veux pas que la guerre vienne sans qu'on m'entende jusqu'au bout".
Jean Jaurès sera assassiné par Raoul Villain, un jeune nationaliste exalté, au Café du Croissant à Paris.
Deux jours plus tard, la France entre en guerre.
Avec les conséquences que l'ont sait : certes une glorieuse victoire pour nos armées, la défaite de l'Allemagne, le retour de l'Alsace et de la Lorraine, mais des millions de morts et de blessés, des familles brisées, un suicide européen, la fin de la domination européenne sur le monde (pour le mal et le bien), la préparation du second suicide européen que sera la Seconde Guerre Mondiale.
Pourquoi parler de Jaurès aujourd'hui ?
Pour le souvenir, l'hommage, oui, mais aussi parce que les bellicistes, les marchands d'armes et les politiciens qui ayant ruiné leur pays se cherchent une virginité, nous poussent à une nouvelle guerre en Europe, contre la Russie cette fois.
Jean Jaurès fut assassiné parce qu’il voulait la paix.
Parce qu’il s’opposait, au nom de la justice, de la raison et de l’intérêt des peuples, à l’engrenage fatal qui mena à la Première Guerre mondiale.
Aujourd’hui, un siècle plus tard, ceux qui, face à la guerre en Ukraine, appellent à une solution diplomatique, à la désescalade et à des négociations de paix durables sont à leur tour diabolisés.
On les accuse de collusion avec la Russie, de "trahison", de "soumission" à un camp.
Ils sont montrés du doigt comme le fut Jaurès, simplement parce qu’ils refusent de s’aligner sur les logiques de guerre perpétuelle, sur la militarisation de la pensée, sur l’aveuglement stratégique.
Ils refusent qu’on sacrifie des générations pour des intérêts géopolitiques ou économiques qui ne sont jamais ceux des peuples.
"Ce serait une folie, une horreur.
Nous savons ce que c’est qu’une guerre moderne.
Ce ne sont plus des guerres dynastiques, avec quelques milliers d’hommes tués.
Ce sera une guerre de peuples, une guerre de nations, et cela veut dire : des millions d’hommes arrachés à leurs foyers, des millions d’hommes mutilés, broyés, tués..." - Jean Jaurès
Ce que disait Jaurès en 1914 résonne avec force en 2025.
Le cynisme des puissants, la soumission médiatique au récit de guerre, la pression sur les esprits critiques, tout cela recommence.
Mais comme en 1914, les voix qui s’élèvent pour la paix, même minoritaires, sont indispensables.
Elles sont le dernier rempart contre l’embrasement total, contre l’idée absurde qu’on pourrait "vaincre" la Russie militairement sans déclencher une catastrophe mondiale.
"Il faut que les gouvernements sachent que les peuples veulent la paix, qu’ils entendent à tout prix sauver la paix.
Il faut que les socialistes allemands, les socialistes français, les socialistes italiens, autrichiens, russes, anglais, espagnols, belges, qu’ils fassent bloc contre la guerre." - Jean Jaurès
Ceux qui, aujourd’hui, défendent une issue politique et diplomatique au conflit ukrainien ne sont pas des traîtres.
Ils sont les héritiers de Jaurès.
Ils sont les héritiers de tous ceux qui, dans l’histoire, ont refusé la guerre comme fatalité, la haine comme horizon, et l’aveuglement comme méthode.
"Et s’il devait arriver que malgré tout, malgré nos efforts, malgré notre union, la guerre éclate, alors les responsabilités tomberaient sur ceux qui l’ont voulue et faite.
Le prolétariat, lui, n’en porterait pas la faute. Il aurait fait son devoir." - Jean Jaurès
Aujourd’hui encore, il faut faire son devoir.
Celui de résister à la propagande de guerre.
Celui de refuser l’escalade, de défendre la négociation, de protéger la paix.
Il est encore temps pour ne pas ouvrir  les portes de l'apocalypse.
La Paix est le plus important et le plus juste des combats, car comme le disait Jaurès : "Le courage, ce n’est pas de laisser aux mains de la force la solution des conflits que la raison peut résoudre ; car le courage est l’exaltation de l’homme, et ceci en est l’abdication. (...) Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques".

Terminons en chanson avec Jacques Brel : "Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?"


28 juin 2025

Jacques Cotta
27/6/2025

Ukraine, Gaza, Iran... Macron adore la guerre

Il en rêve... Et pour cause. L'actualité rythmée par la guerre ferait presque oublier la politique des capitalistes mise en place au nom de "l'économie de guerre"...
Le budget 2026, dont personne ne parle, s'annonce d'une violence sans précédent. Rien ne serait épargné... Comment et pourquoi est-ce possible alors que l'aspiration à les virer tous, Macron en tête, est majoritaire ?

Cliquer sur l'image (vidéo de 11min29s) ↴

23 juin 2025

LA GUERRE DU MOYEN-ORIENT N'A PAS LIEU

Gabriel Nerciat
23/6/2025

Rires.
Les bombardements des B2 américains sur l'Iran ont peut-être bien frappé des sites vides.
Même le vice-président J.D Vance – qui était quasi ouvertement hostile à l'intervention – a admis que les services américains ne pouvaient rien affirmer de définitif sur la localisation exacte de l'uranium enrichi.
Les Russes, eux, prétendent que les dommages occasionnés sont limités, et en tout cas inaptes en l'état à empêcher l'Iran de continuer à essayer de se doter d'une arme nucléaire.
D'ailleurs, dès ce matin, quelques heures après que Trump s'est félicité du succès complet de l'opération et a remercié le Dieu des Armées, l'aviation de Tsahal retournait bombarder le site de Fordo, pourtant "intégralement détruit" (sic).
Dieu est négligent, des fois.
Dès lors, intox, comédie, tragédie, cynisme endurci, naïveté confondante ?
Trop tôt pour le dire. Même si l'on a peine à croire que l'uranium ait pu se volatiliser dans la nature sans que les satellites et les espions américains le voient.
Je crois qu'il faut toujours en revenir au livre fondateur de Jean Baudrillard, "La guerre du Golfe n'a pas eu lieu", paru après la première intervention militaire fomentée par Washington contre Saddam Hussein à la fin de la guerre froide, et qui à l'époque indigna grandement les sots.
Le philosophe y expliquait que dans la société du Spectacle (je ne sais plus s'il reprenait le concept de Debord mais c'était approchant), la victoire réelle et son déroulement stratégique importaient moins que le récit unanime qu'en donnaient des médias soumis à la propagande militaire et incapables de se rendre sur les lieux.
Peu importe que les B2 aient réellement anéanti les capacités nucléaires de l'Iran du moment que la Maison Blanche et quelques centaines de commentateurs serviles le proclament du soir au matin, attestant ainsi que l'Amérique et son suzerain israélien sont vraiment, quoi qu'il arrive, les plus forts face à un Iran exsangue au bord de la capitulation.
Le problème est que nous ne sommes plus en 1991, où Bush père s'était bien gardé d'essayer d'envahir l'Irak et/ou de faire chuter le régime baassiste.
Si le véritable but de guerre est la chute du régime des ayatollahs et des pasdarans, alors en effet la destruction ou non des sites nucléaires n'est jamais au mieux qu'un prétexte et n'a d'importance que secondaire.
Si ce n'est pas le cas, les Américains ont intérêt à retirer leurs billes assez vite, c'est-à-dire avant que le village Potemkine ne s'effondre. Mais est-ce encore possible, vu la furia de Netanyahou et le degré d'implication personnelle de Trump ?
Déjà, ce matin, Tsahal a bombardé des cibles soit purement symboliques (une prison) soit carrément superflus (le QG des pasdarans, vidé de ses occupants depuis plusieurs jours).
Après, que faire ? Le régime ne va pas tomber tout seul, sous les yeux impavides des dirigeants russes et chinois.
Car la révolution iranienne non plus risque bien de ne pas avoir lieu, au grand dam de Bernard-Henri Lévy et de Pascal Praud.
Comme celle de 1991, la guerre Iran-Israël-USA n'a peut-être pas réellement lieu, mais la vraie question que ne pouvait jadis poser Baudrillard serait plutôt celle-ci : comment peut-on mettre fin à une guerre qui n'existe pas ?
Gilles Casanova

-23/6/2025- Chaque fois que les États-Unis d'Amérique ont pensé importer la démocratie par les bombes le résultat a été dramatique.
Ils ont fini par partir, laissant derrière eux la souffrance, la désolation et souvent le terrorisme que nous subissons, nous, ici. On ne voit pas qu'il en serait différemment en Iran.
Voici la liste, compilée par les autorités chinoises, des bombardements américains depuis la fin de la seconde guerre mondiale, il est long et difficile de faire une liste exhaustive de tous les pays que les États-Unis d'Amérique ont bombardés, parmi eux il est beaucoup plus facile de faire la liste de ceux pour lesquels cela a été un succès pour la démocratie, aucun :

■ Corée et Chine : 1950-1953 (guerre de Corée)
■ Guatemala : 1954, 1960, 1967-1969
■ Indonésie : 1958
■ Cuba : 1959-1961
■ Congo : 1964
■ Laos : 1964-1973
■ Vietnam : 1961-1973
■ Cambodge : 1969-1970
■ Grenade : 1983
■ Liban : 1983, 1984 (attaques contre des cibles au Liban et en Syrie)
■ Libye : 1986, 2011, 2015
■ Salvador : 1980
■ Nicaragua : 1980
■ Iran : 1987
■ Panama : 1989
■ Irak : 1991 (guerre du Golfe), 1991-2003 (invasions américaines et britanniques), 2003-2015
■ Koweït : 1991
■ Somalie : 1993, 2007-2008, 2011
■ Bosnie : 1994, 1995
■ Soudan : 1998
■ Afghanistan : 1998, 2001-2015
■ Yougoslavie : 1999
■ Yémen : 2002, 2009, 2011, 2024, 2025
■ Pakistan : 2007-2015
■ Syrie : 2014-2015

Non, on ne voit pas qu'il en serait différemment en Iran.

14 juin 2025

Kuzmanovic Georges
14/6/2025

Les États-Unis ne sont pas les "leaders du monde libre" : ce sont les champions de la guerre permanente.

Les néoconservateurs ont obtenu une victoire totale à Washington.
Les maigres espoirs que certains avaient placés dans l’élection de Donald Trump ont été balayés.
Nous faisons face à un risque réel de guerre mondiale, pour la seule raison que les néocons américains sont animés par un désir fou et obsessionnel d’un monde unipolaire dominé par les États-Unis.
Désormais, après la récente déclaration de Trump, aucune négociation ni diplomatie ne semble possible avec les États-Unis, et donc avec l’Occident qu’ils dirigent. Plus aucun pays ne peut faire confiance à ce bloc. Tout risque donc de se régler par la force.
Dans ce contexte, deux hypothèses s’imposent concernant Emmanuel Macron :
Soit il ne comprend rien à la situation actuelle, soit il obéit docilement à Washington et aux néoconservateurs qui y règnent, tel un bon petit soldat de l’atlantisme.
La France n’a aucune raison de participer à la défense d’Israël.
C’est Israël qui a franchi deux lignes rouges :
- Attaquer un pays souverain sans pouvoir invoquer la légitime défense.
- Viser des installations nucléaires.
Par ailleurs, aucun accord de défense ne nous lie militairement à Israël.
En devenant cobelligérants, nous entrerions dans un conflit impliquant ou susceptible d’impliquer plusieurs puissances nucléaires : les États-Unis, Israël, demain peut-être l’Iran, et potentiellement la Russie.
Il est irresponsable de la part du Président de la République de parler de guerre avec la désinvolture d’un noctambule choisissant sa prochaine boîte de nuit.
La participation à une guerre est une décision grave. Comme en Ukraine, elle ne peut être le fait d’un seul homme. Une éventuelle participation à une guerre aux côtés d’Israël contre l’Iran doit, au minimum, être discutée au Parlement – comme l’impose l’article 35 de la Constitution.
Nous devons, par tous les moyens, même avec les modestes leviers dont dispose chaque citoyen, freiner les va-t-en-guerre et œuvrer à la paix.
La situation mondiale est bien plus grave que lors de la crise des missiles de Cuba.
Ce n’est pas un jeu, contrairement à ce que semble croire le sénateur Lindsay Graham : l’humanité est au bord de l’abîme.

12 juin 2025

GUERRE : LES POLITICIENS CONTRE LE PEUPLE

Jean-Claude Delhez

-11/6/2025- Je viens de voir passer deux sondages récents. Au Royaume-Uni, la majorité des sondés s'est prononcée contre une augmentation des dépenses d'armement. En Italie, une grande majorité de la population est opposée au soutien militaire à l'Ukraine. Pourtant, le pouvoir fait l'inverse. Meloni soutient Kiev (mollement, certes). Et Starmer projette de faire grimper le budget de la Défense jusqu'à 3,5% du PIB.
Voilà qui me rappelle 2003. Bush allait envahir l'Irak. Il s'était trouvé des alliés en Europe, notamment Berlusconi en Italie, Blair au Royaume-Uni et Aznar en Espagne. Là aussi, la population de ces pays européens était opposée à la guerre. Et cela alors qu'elle subissant (déjà) un bourrage de crâne belliciste : la menace de la puissante armée irakienne et des armes de destruction massive de Saddam Hussein. Malgré l'opposition populaire, ils y sont quand même allés, à la guerre. Et ça a donné la catastrophe que l'on sait.
La guerre, le politicien aime ça. Il fallait voir Bush tout guilleret dans son blouson d'aviateur, sur un porte-avions américain du Golfe, après la défaite de l'Irak. Ou Hollande à Tombouctou, après l'intervention française de 2013 au Mali (qui n'a rien résolu, c'est peu de le dire). Le politicien est un être de pouvoir, de hiérarchie, de domination. La guerre aussi est un rapport de force, de pouvoir. D'autant qu'il ne s'agit pas ici de se défendre : personne n'envahit l'Italie, l'Espagne ou le Royaume-Uni, ne fait irruption au cœur de l'Europe pour y égorger vos filles et vos compagnes. Il s'agit d'attaquer. Le politicien aime la guerre plus que le peuple. Il aime les rapports de domination. Et les rapports de domination sont l'inverse de la démocratie.

18 mars 2025

Yann Bizien

- 18/3/2025 - Emmanuel Macron a très mal pris la fuite de cette information qui amplifie le phénomène de crainte et de peur qu'il a lui-même généré dans tout le pays.
Aujourd'hui, alors que Donald Trump travaille à la paix à l'est de notre continent, le chef de l'État pousse au réarmement de l'Ukraine et à la planification de la projection de troupes européennes dans ce pays contre la volonté de Vladimir Poutine. Emmanuel Macron fait comme si cette guerre n'avait pas eu lieu, comme s'il n'y avait pas de perdant, pas de vainqueur et pas de négociations en cours.
Déconnecté des réalités, à contretemps, il parasite tout le processus comme s'il ne voulait pas vraiment de la paix.
Le narcissisme du chef de l'État est en train d'atteindre son apogée.
Nota : Vladimir Poutine ne veut pas de troupes européennes donc de l'OTAN, en Ukraine. Rappelons qu'il s'agit de la cause principale de cette guerre.

10 mars 2025

Rien de tel qu’une bonne guerre !

H16

- 10/3/2025 - Panique chez les dirigeants européens : Trump arrête tout support financier et matériel à l’Ukraine. Finies les petites sauteries payées par l’Oncle Sam, il va falloir s’organiser « entre nous » ! Cornaqués par un Macron et une von Der Leyen surexcités, ils choisissent alors habilement de reprendre le flambeau dépensier.

Sans mal, cela commence avec une surenchère dans les montants évoqués.

Depuis 2022, l’Union européenne et ses États membres ont multiplié les mesures en faveur de l’Ukraine : 135 milliards d’euros d’aide, facilités de crédit via une enveloppe de 50 milliards d’euros, et un prêt supplémentaire de 35 milliards d’euros validé en octobre 2024.


Las. Tout cela semblait un peu chiche.

Ursula von Der Leyen a donc dévoilé le 4 mars dernier un plan visant à mobiliser 800 milliards d’euros sur cinq ans. Cela fait la bagatelle de 160 milliards annuel ; pour rappel, le budget annuel de l’Union tourne autour de 170 milliards.

Ce nouveau plan vise à renforcer la défense européenne et soutenir l’Ukraine et inclut 150 milliards d’euros sous forme de prêts bonifiés aux États membres, une réorientation des fonds de cohésion (392 milliards d’euros pour 2021-2027) vers des projets de défense et s’accompagne d’une flexibilisation des règles budgétaires (exclusion temporaire des dépenses de défense du calcul des déficits) d’autant bienvenue que certains pays pataugent dans les déficits. Enfin, signalons la « mobilisation accrue du secteur privé » qui se fera par l’intervention de la Banque européenne d’investissement (BEI) qui garantit rien qu’à l’évocation de son nom l’utilisation pertinente et pas du tout connivente de ces gros bouillons joufflus d’argent public.

Bien évidemment, cette surenchère financière se double d’une surenchère médiatique avec propagande grossière.

Les médias traditionnels profitent de leur pouvoir décroissant avant que l’attrition naturelle de leur cœur de cible vieillissant ne les pousse à l’insignifiance et cela donne lieu à des titrailles mêlant parfums de Corée du Nord à des bruits de succion forcenés :


Apparemment, la presse note avec justesse que Macron pousse les gens à se rassembler spontanément mais oublie de préciser que c’est pour l’injurier et réclamer sa démission.

Hardie, elle imagine même dans notre pénible locataire élyséen un véritable leader européen, au moment même où les négociations de paix se déroulent entre Russes et Américains, les Européens en ayant été soigneusement écartés.

Eh oui : grâce à une presse servile, Macron fait la démonstration d’une vacuité phénoménale et s’auto-proclame chef d’un groupe qui n’est pas invité à parler.

Enfin, il serait difficile de passer à côté de la surenchère de la psychologie de la peur, méthode largement utilisée en 2020 pour forcer les foules au conformisme total.

Outre la distribution d’anathème sur les odieux individus (forcément pro-Poutine) qui réclament un peu de recul avant de s’emballer, le Président et sa cohorte d’imbéciles gouvernementaux se sont lancés dans l’habituelle gesticulation guerrière pour nous convaincre de tout et son contraire.

Selon eux, le Kremlin est suffisamment fort pour chatouiller les portes de Paris, mais il est aussi épuisé par trois ans de conflit mené grâce à la récupération d’électroménager, de chameaux et d’ânes ou de forces nord-coréennes.

Il faut DONC absolument lancer un emprunt national auprès des Français. Oui, le lien de cause à conséquence est ténu, mais c’est sans importance puisque tout est question de marketing : on appellera ça « l’emprunt anti-Russes », il sera un chouilla obligatoire et on dira que l’État le remboursera s’il le peut, mais il ne le pourra pas et ce ne sera pas du tout un vol pur et simple et tout le monde sera content.


Ces surenchères ne doivent rien au hasard : elles reprennent point par point le « Manuel Covid » employé en 2020. Ici, on passe simplement du coronavirus au méchanvirusse.

Les médias, les experts de plateau et les sondages sont utilisés pour gonfler les menaces hors de toute proportion.

On attise ensuite des divisions au sein de la population (vieux/jeunes, riches/pauvres, citadins/campagnards, étrangers/autochtones) afin d’isoler les individus et d’ostraciser la dissidence. En poussant à percevoir la société comme une lutte permanente de tous contre tous, on empêche la formation d’un corps social unifié contre les décideurs.

Enfin, on stigmatise l’opposition de façon aussi crue et simpliste que possible : ne pas être ouvertement pour les Ukrainiens signifie sans nuance être secrètement pour Poutine, leur refuser des finances et du matériel revient à souhaiter sans nuance l’annihilation de l’Ukraine. Et par l’utilisation de glissements sémantiques sordides, accepter finances et matériel revient bien vite à accepter l’envoi de troupes, puis d’appelés.

Ici, l’idée est de faire peur aux petits hommes-soja, aux consensuels, aux conformistes. Ceux qui ont accepté les confinements, les auto-attestations puis les piqûres-miracles n’ont pas de raison de ne pas accepter le reste. On peut menacer d’envoyer au front, avec une heureuse alternative : seuls les soumis restent au bercail, et comme pour le réchauffement climatique qui passera à la trappe (les tanks ne pouvant être électriques), ils devront juste payer des taxes pour échapper à la guerre.


Car oui, tout se résume essentiellement à une sordide histoire de gros sous : Macron et les autres dirigeants européens rêvent à la fois de mobiliser de vastes sommes de pognon gratuit du public dont un pourcentage retombera heureusement dans leurs poches bien privées, et à la fois d’utiliser cette peur de la guerre et cet « élan communautaire » (aussi artificiel soit-il) pour pousser une fédéralisation de l’Union par son armée, une Europe de la Défense, ce vieux projet qui remonte quasiment à sa création mais qui a toujours échoué, les prérogatives nationales l’emportant toujours.

Cette fédéralisation est trop pratique pour être oubliée : elle permet de se passer, enfin, de l’encombrante démocratie. Celle-ci sera mimée, vaguement, par l’organe croupion de l’Union exactement destiné à ça, le Parlement européen, pendant que les non-élus continueront leurs projets sans s’embarrasser des peuples.

Cependant, la crise pandémique de 2020 n’a pas été sans effets. Outre des finances (françaises et européennes) épuisées, beaucoup ont pris conscience des mensonges déployés à cette époque. Depuis, les dirigeants ont largement démontré leur duplicité et leur incompétence. Retenter la même musique devant le même public pourrait ne pas marcher comme prévu.


https://h16free.com/2025/03/10/80402-rien-de-tel-quune-bonne-guerre

7 mars 2025

Yann Thibaud

- 7/3/2025 - J'ai aujourd'hui l'impression de me trouver ramené cinq ans en arrière : le même matraquage d'un narratif mensonger, répété en boucle sur toutes les radios, destiné à nous tromper, nous manipuler, nous terrifier et nous asservir.
La même consternation lorsque j'entends les journalistes et responsables politiques se succéder à l'antenne ou sur les plateaux, pour répéter tous comme des benêts les mêmes éléments de langage et les mêmes absurdités, comme s'il s'agissait de certitudes incontestables.
Les mêmes déclarations ridicules et irresponsables de l'individu navrant et médiocre, censé nous représenter.
La même compassion pour les pauvres gens peu éduqués ou mal informés, qui goberont sans distance critique tous ces mensonges et toutes ces folies.
La même déception et le même sentiment de trahison, quand des intellectuels et des artistes tombent à leur tour, avec ardeur, ferveur et conviction, dans le panneau.
La même tristesse, quand je vois toutes les valeurs traditionnelles et historiques de notre pays, ainsi foulées au pied et traînées dans la boue.
Il y a cinq ans, lors de la précédente offensive, j'avais plutôt bien pris la situation, comme une sorte de grand jeu ludique, où il s'agissait de se montrer plus avisé et intelligent que les forces qui voudraient nous opprimer.
Mais là, je sens vraiment la moutarde me monter au nez.
Je suis pacifiste, je veux un monde de paix, un monde où l'idée même de guerre fait partie des souvenirs lointains d'un passé totalement révolu.
Un monde où il est hors de question de produire et acheter des armes, où les armées ont tout simplement disparu.
Un monde où toutes les nations dialoguent et se comprennent mutuellement, où l'amitié entre les peuples n'est pas un vain mot, mais une réalité concrète et vécue quotidiennement.
Les Russes sont ainsi, comme tous les autres peuples de la terre, nos frères et nos amis, avec qui il est indispensable de renouer le plus vite possible l'indispensable dialogue franco-russe (je conseille d'ailleurs vivement la chaîne Youtube du même nom).
Je sais pouvoir compter sur les rares responsables politiques compétents et sérieux de notre pays, pour rétablir la vérité. Citons-les : François Asselineau, Florian Philippot et Nicolas Dupont-Aignan, qui seraient bien avisés de coopérer et mutualiser leurs voix et leurs activités.
Je sais pouvoir également m'informer de façon valable auprès des médias alternatifs sur Internet. Citons-les également, à toute fin utile : Tocsin, Le monde moderne, Omerta, Paix et guerre, TV Libertés, Ligne droite, Putsch-media, la chaîne d'Idriss Aberkane et tant d'autres que j'oublie à cet instant.
À l'heure où la paix se profile enfin à l'horizon grâce, il faut le dire, aux nouveaux responsables aux États-Unis, ne nourrissons pas les eggrégores de haine, de peur et de folie guerrière, dans lesquels voudraient nous emporter les médias de ce système décadent et mortifère.

13 octobre 2024

Ze Rhubarbe Blog

L'hystérie nihiliste des euro-atlantistes voulant la guerre totale avec la Russie semble buter sur une opposition inattendue : celle du Pentagone, qui ne s'estime visiblement pas en mesure de se battre simultanément contre les Russes, contre le Liban et l'Iran (et le reste) aux côtés d'Israël, et maintenir la pression sur la Chine.
Extrait de ce très intéressant article dans dedefensa.org :
"Selon certaines sources, l’avertissement de Poutine a été renforcé par des communications en coulisses entre les dirigeants militaires russes et leurs homologues américains qui ont compris qu’ils étaient poussés au bord de la guerre totale. En réponse, il semble que les dirigeants militaires américains aient pris en charge la conduite de la politique étrangère des États-Unis, tant sur le plan militaire que diplomatique. Le secrétaire d’État Blinken et sa joyeuse bande de néoconservateurs semblent avoir été mis à l’écart. C’est pourquoi l’accord américano-britannique sur l’escalade contre la Russie n’a pas obtenu la signature attendue.
Le changement de direction pourrait également se faire sentir au Moyen-Orient. Le général Michael E. Kurilla, chef du commandement central américain, s’est rendu en Israël la semaine dernière (la deuxième fois en une semaine d’intervalle), apparemment aussi pour annoncer une nouvelle politique. Il aurait informé les Israéliens que s’ils provoquaient une guerre contre le Hezbollah ou contre l’Iran, les États-Unis ne viendraient pas à leur secours : ils sont livrés à eux-mêmes."
Les débiles ineptes qui en appellent à des frappes profondes en Russie (Français, Anglais et quelques autres), pensant toujours qu'il s'agit d'un jeu vidéo, devront apparemment se passer de l'aide US (et allemande) et gérer seuls les possibles représailles russes. Idem pour Netanyahou et sa clique judéo-fasciste face au monde arabo-persan.
Cela dit, tout peur changer à tout moment, et surtout si la nouvelle administration américaine décide de couper les têtes gênantes début 2025.


8 septembre 2024

Régis de Castelnau

rubrique : restrictions

8/9/2024 - Tout le monde a oublié les rodomontades du kéké de l’Élysée au début de cette année. Comment qu’il était pas trop martial, il voulait déclarer la guerre à la Russie et envoyer une poignée de bidasses « sur le terrain » en Ukraine ! Les patrons de la « Grande Muette » s’arrachaient les cheveux en silence, si ce n’est le chef d’état-major qui nous gratifiait de quelques coups de menton, histoire de faire plaisir au psychopathe qui l’a nommé.
Sur le plan international, et dans le silence des médias français, le pauvre Macron s’est fait déchiqueter. Maintenant s’ajoute la séquence politique grotesque, qu’il vient d’infliger au pays avec sa dissolution. Il est définitivement considéré partout comme un guignol narcissique.
Mais chassez le naturel, il revient au galop. Le pitre élyséen, histoire d’agrémenter le bordel, vient à nouveau de se déguiser en militaire et de déclarer la guerre à la Russie. Seule avec l’État factieux britannique, la France a décidé de lever les restrictions pour l’utilisation de missiles à longue portée par Kiev dans la profondeur stratégique plus.
Ben quoi, c’est normal vous psalmodient les imbéciles de plateau. Les Ukrainiens sont attaqués, il faut qu’ils puissent riposter et frapper Moscou et Saint-Pétersbourg. Avec des missiles dont les Russes ne sauront pas s’ils sont porteurs d’armes nucléaires, lorsqu’ils apparaîtront sur leurs radars.
Le problème c’est que ces armes sont occidentales, et ne peuvent être utilisées qu’avec l’assistance des moyens de l’OTAN. Ce qui veut dire que la profondeur stratégique de l’Ukraine, elle se trouve en Pologne, en Allemagne, en Italie… et en France. Donc si Zelinsky bombarde la Russie dans la profondeur avec des armes occidentales guidées par les systèmes de l’OTAN, la riposte russe concernera évidemment ces pays. Les Russes ont rappelé cette évidence.
Bien évidemment, selon sa bonne habitude, Macron déclare la guerre à une puissance nucléaire sans en toucher un mot au Parlement.
Comme « manquement » justifiant l’application de l’article 68 de la Constitution et sa destitution, il pèserait d’un autre poids que le refus de nommer Castets à Matignon.

4 juin 2024

Eric Werner
Antipresse n° 444

On se demande ce qui se passe dans la tête des dirigeants occidentaux. Qu’est-ce qui les pousse, comme c’est manifestement le cas aujourd’hui, à s’engager dans une voie qu’on peut légitimement qualifier de suicidaire? À les en croire, ils défendent la «démocratie» ; ou encore le «droit international». Ils disent aussi que la Russie représente une «menace» pour la sécurité européenne, etc.
Eux-mêmes croient-ils un seul instant à ce qu’ils racontent ? L’Ukraine n’est en rien une démocratie, et la Russie elle-même ne représente en rien une menace pour l’Occident. C’est plutôt l’inverse.
Quant au droit international dont ils se revendiquent, on pourrait leur demander ce qu’ils pensent de la résolution 2202 du Conseil de sécurité de l’ONU relative aux accords de Minsk, résolution qu’ils ont toujours ignorée et donc aussi refusé d’appliquer.
Le Premier ministre slovaque Robert Fico leur en a fait récemment le reproche, ce qui apparemment ne lui a pas porté bonheur, puisque peu de temps après il a été victime d’une tentative d’assassinat.
[...]

3 juin 2024

Macron : Une guerre pour cacher la déroute ?

H16

3/6/2024 - Les sondages sont assez clairs : c’est la déroute pour le camp macronien.

Ainsi, non seulement Mélusine Hayer ne parvient pas à décoller dans les intentions de vote au point qu’elle chatouille à nouveau ses plus bas niveaux depuis qu’elle est entrée en lice, mais en plus réussit-elle la performance de propulser Bardella, le concombre endimanché du Rassemblement national, à un niveau record que ses seules prestations, nulles, n’auraient jamais permis.

Certes, ce qui pousse la droite traditionnelle (que les journaux, la bave aux lèvres et la subvention en parachute, appellent courageusement “extrême”) à des niveaux rarement atteints jusqu’à présent n’est pas cantonné à la France puisqu’un peu partout en Europe, on retrouve cette même tendance.


Néanmoins, il ne fait guère de doute qu’Emmanuel Macron se prépare visiblement à une branlée de magnitude 9 sur l’échelle électorale, qu’il aura bien du mal a faire oublier politiquement, d’autant qu’elle s’ajoute à la catastrophe économique en cours (dont la dégradation de notation récente n’est qu’un symptôme d’ailleurs minimisé par le Bruno de Bercy avec l’aplomb culotté d’un cuistre vibrionnant). Le petit marquis de l’Élysée, assez furibard à l’idée que le peuple refuse de voir en lui autre chose que le petit emmerdeur qu’il a souhaité lui-même être ouvertement, doit donc en venir aux extrémités maintenant habituelles pour camoufler sa déroute.

On se souvient en effet qu’alors que montait la grogne des agriculteurs, et qu’il avait dû se rendre au Salon de l’agriculture sous les huées et avait donc ressenti les affres de l’humiliation en direct et sur les ondes, le président de la République s’était, quelques heures à peine plus tard, fendu de déclarations particulièrement va-t-en-guerre, précisant par exemple (c’était en mars) que la France ne devait pas renoncer à l’idée d’envoyer des troupes au sol afin sans doute que la déroute ukrainienne puisse être partagée par l’armée française.

Ici, le schéma semble furieusement le même : la véritable débâcle de son parti aux prochaines élections européennes n’est pas encore confirmée que, déjà, voilà notre généralissime prêt à autoriser l’usage d’armes remises par la France à l’Ukraine afin d’aller bombarder directement la Russie. Pour le moment, il camoufle l’envie d’en découdre directement avec les Russes dans une phrase alambiquée heureusement interprétable de différentes manières, souhaitant simplement que les Ukrainiens dégomment les batteries de missiles longue portée qui se trouvent en Russie.

Oui, il semble bien évident que Macron, fidèle à son En-Même-Temps qui a, en sept ans, mis le pays dans un embarras de plus en plus délétère, entend provoquer toujours plus les Russes et, en même temps, leur garantir notre pacifisme. L’actuel locataire de l’Élysée semble miser sur la perte de sang-froid de Poutine ou de ses généraux qui pourraient décider – enfin ! – d’attaquer directement un pays de l’OTAN, la France pourquoi pas, donnant – enfin ! – une opportunité de riposter sans plus barguigner ou tourner autour du pot.

L’idée, dans la tête de Macron, n’est probablement même pas d’un conflit ouvert, chaud et direct avec la Russie, qui comporte tout de même quelques risques pour ses propres miches (Macron a amplement démontré, jusqu’à présent, son manque total de courage physique), mais plutôt de galvaniser les Français derrière lui plutôt que contre lui, ce qui lui ferait un vrai changement depuis les Gilets Jaunes, période à laquelle il a définitivement compris qu’une frange du peuple en voulait à sa peau (il lui reste encore à comprendre que cette frange est maintenant majoritaire).


Malheureusement pour notre stratège en carton, il apparaît – au moins jusqu’à présent – que les dirigeants russes sont un peu plus malins que ce que les élites occidentales semblent croire (dans une auto-intoxication d’ailleurs visible avec l’histoire lamentable des sanctions contre la Russie) et Poutine n’entend pas trop suivre la voie que Macron veut lui tracer et joue plutôt sur un temps long dont Macron ne dispose pas.

Et alors que les provocations plus ou moins fines se multiplient donc, les dissensions entre Macron et, notamment, l’Oncle Sam se font chaque jour plus présentes : pour les Américains dont les prochaines élections approchent de plus en plus vite, les choses ne semblent pas suffisamment bien engagées pour abonder dans le sens général choisi par Macron et quelques autres marionnettes européennes : Biden, qui n’a jamais été aussi bas dans les sondages, ne peut plus trop utiliser le sujet ukrainien pour tenter de camoufler les effets désastreux de sa politique intérieure, et doit donc jouer sur du velours pour tenter de se démêler de ce conflit européen. Alors que Macron autorise des frappes hypothétiques avec les missiles français livrés à Kiev, les États-Unis, eux, l’interdisent formellement.


Autrement dit, Macron n’apparaît pas vraiment supporté par ses alliés américains, et les autres États membres de l’Union européenne semblent beaucoup moins pressés de se lancer dans de nouvelles aventures plus ou moins bien préparées, et ce alors que d’autres troubles s’accumulent un peu partout en leur sein : la question migratoire revient ainsi avec une insistance croissante pour les exécutifs européens, et les vagues de réfugiés – à la très faible proportion de femmes et d’enfants – ressemblent de plus en plus à une invasion, d’autant plus qu’avec les tensions croissantes au Proche et Moyen-Orient, les réactions des groupuscules islamistes pro-hamas un peu partout en Europe laissent perplexe : s’il semble logique et louable de réclamer un retour de la paix en Palestine, la façon de plus en plus hystérique avec laquelle les manifestants s’y prennent ressemble maintenant à de l’intimidation et de la violence psychologique (bientôt physique ?) qu’à un sain débat d’idées.

En somme, Macron continue de gesticuler en utilisant la politique internationale, qu’il ne maîtrise plus du tout et dans laquelle il passe à présent pour un dangereux bouffon, pour camoufler l’embarrassante catastrophe fumante de sa politique intérieure : en effet, personne ne peut croire à sa maîtrise de la première alors qu’il peine franchement à assurer un semblant d’ordre dans son propre pays.

On voit mal comment ça pourrait bien se terminer.


https://h16free.com/2024/06/03/77805-macron-une-guerre-pour-cacher-la-deroute

17 avril 2024

THE YANKEE SHOW

Gabriel Nerciat

15/4/2024 - "L'affaire est close", dit l'ayatollah à Téhéran.
"Oh yeah, nous ne voulons pas d'une guerre étendue avec l'Iran", répond en cadence le vieux forban irlandais à Washington.
Les deux répliques ont l'air aussi bien synchronisées que les pas de danse de Fred Astaire et Gene Kelly dans un film musical des années 1950.
Les coups de canon hypersoniques de l'artillerie russe et des navires houthis, au fond de la scène, rythment la mesure.
Dans le parterre, quelques ahuris, essentiellement européens, applaudissent à tout rompre : "Oh, ça, c'est merveilleux comme chorégraphie. On en redemande. Il n'y a que Hollywood qui sait faire ça, c'est clair ! Personne ne lui arrivera jamais à la cheville ; le Monde libre sait ce qu'il veut, lui."
En coulisses, seul le pétomane de Kiev fait grise mine et commence à récriminer : il a compris que son tour de pets allait être bientôt, faute de temps et de moyens, supprimé du programme.
"Bande de raclures, gueule-t-il, donnez-moi mes F16, mes missiles Patriot et mes bombes à longue portée, sinon j'envoie toutes les filles ukrainiennes qui vous sucent se faire piler sur le front."
Mais plus personne ne l'écoute.
"Ferme-la, Volodymyr, tu vois bien qu'on a autre chose à foutre désormais que te déboucher le cul", répond, agacé, le vieux Joe, pendant qu'il redemande à sa petite-fille une nouvelle glace à la pistache, vert persan, en rangeant ses claquettes.
Au balcon, seuls Poutine et Xi, qui observent tout, ne disent rien.
Eux attendront encore un peu avant de venir saluer sur la scène.



16 avril 2024

L'Europe c'est la guerre

Jacques COTTA

Durant des décennies, la propagande officielle martèle que "L'Europe c'est la paix!". Mais en réalité, c'est une tout autre histoire qui se déroule sous nos yeux. Non seulement l'Europe n'est pas la paix, mais c'est la guerre que ses dirigeants préparent et alimentent. Cette vidéo démontre que la menace est bien réelle et mérite donc d'être prise très au sérieux.


12 avril 2024

Point sur l’actualité internationale : France, Ukraine, Russie, Chine, USA, Moyen-Orient (vidéo)

Caroline Galactéros

Dans cette édition, je vous parle de la marche à la guerre, notamment en France, et des calculs hasardeux faits par l’Occident à propos de la Russie, mais aussi des risques liés aux dernières attaques ukrainiennes sur la centrale nucléaire de Zaporijia. J’aborde aussi la relation USA-Chine et Chine-Russie et enfin l’évolution tragique de la situation à Gaza.


27 mars 2024

Stéphane POLI

« Nous nous approchons, jour après jour, d'un conflit généralisé en Europe et dans le monde.
L'heure est donc grave car si le XXe siècle a engendré deux guerres mondiales, le XXIe pourrait n'en engendrer qu'une, la dernière, celle qui marquerait la fin de l'humanité.
En Occident, nos destinées sont notamment dans les mains d'un vieillard américain sénile, d'un attardé français qui joue à Rocky, d'un ex-comique et acteur ukrainien et d'une allemande corrompue et retorse.
Triste bande de pantins malsains pour défendre nos vies dans un monde sans pitié.
Ainsi, le gouvernement français est un exceptionnel étalage de bras cassés qui ne doivent leurs postes qu'à l'entregent.
Qui oserait sérieusement prétendre que quelque chose de bon nous attend en déclarant la guerre à la Russie avec aux commandes de la nation Emmanuel Macron, Gabriel Attal, Bruno le Maire ou Stéphane Séjourné ? Personne.
Telle une malédiction, une léthargie profonde s'est emparée de notre peuple qui ne croit plus en rien.
Ainsi, les Français se sont laissés convaincre que le sérieux, l'honneur et le bon sens à la tête de l'Etat étaient des valeurs inatteignables ou éteintes.
C'est pourtant faux.
Le 9 juin prochain, lors des élections européennes infligeons une défaite historique à l'ensemble des forces qui soutiennent les politiques mortifères de Macron, von der Leyen, de l'OTAN et de l'UE.
Votons pour les listes qui soutiennent la sortie de ce carcan qu'on appelle Union européenne qui nous conduit inexorablement vers la guerre et la mort.
Surtout, n'oublions jamais que si nos dirigeants jouaient leur vie sur la ligne de front, la paix serait signée en moins d'une demi-heure. »

22 mars 2024

La communication agressive en vue d'un déploiement militaire français en Ukraine a clairement accéléré le tempo de la propagande

Tiephaine Soter

La vidéo ci-dessous a fait le tour des canaux qui s'intéressent aux conflits et particulièrement à celui en Ukraine. On y voit un énième gradé de salon donner une vision stratégique totalement à côté de la plaque, sur ce que serait un déploiement français contre les Russes. On parlait jusqu'à aujourd'hui d’ambiguïté stratégique, désormais on étale nos plans à la vue de tous... Mais passons.
Soyons très clair dès à présent : au moment où le premier soldat français a posé le pied en Ukraine à des fins d'assistance à l'armée ukrainienne, nous sommes devenus belligérants dans ce conflit. Le gouvernement français a longtemps usé du subterfuge de la "légion des volontaires étrangers" ukrainiens pour dire que les militaires français présents là-bas n'y étaient pas en tant que soldats français, mais en tant que volontaires. Ce n'est plus le cas depuis un an, avec la préparation de la "grande contre-offensive de printemps" de juin 2023 : les Français qui y sont portent l'uniforme et les insignes français, désormais.
Un lieutenant-colonel de salon nous vend donc un déploiement de troupes françaises en Ukraine, à des fins d'interposition. Le dispositif qu'il présente nécessiterait quelque 20.000 hommes, et leur équipement.
C'est simple : notre pays ne les a pas. Côté effectifs, l'armée de terre n'en a pas assez pour effectuer ses missions actuelles. Elle ne parvient pas à garder ses effectifs, qui ne renouvellent que très peu leur contrat au terme des 5 premières années (quand ils vont au bout...). Les conditions de travail sont stupides, le sous-équipement est une catastrophe, l'absence d'entraînement (exception faite de quelques unités) est déploré universellement, l'ambiance est absolument délétère en raison de l'abomination qu'est l'opération Sentinelle, et l'armée française est dirigée par des incompétents notoires. Dites-vous bien que rien que pour l'armée de Terre, pour 60.000 soldats, il y a... 50.000 officiers et sous-officiers. Marine et armée de l'Air ne sont pas mieux lotis, même si ici cela s'explique par des spécificités historiques.
Sur ces 60.000 soldats, 90% sont des personnels techniques, certes aptes à combattre, mais dont ce n'est pas le rôle premier. En clair, et comme pour toute armée occidentale moderne, il y a seulement 1 soldat combattant pour 9 soldats d'appui technique (mécanos, spécialistes télécoms, artillerie, renseignement, logistique...).
L'armée française déploie actuellement 3.750 soldats à l'étranger, sans compter les 750 actuellement en Roumanie. En gros, Macron peut encore gratter 2.000 soldats maximum, au-delà l'armée ne peut plus assurer ses missions actuelles de façon "optimale".
Justement, ce format de 2.000 hommes est celui dont les Russes ont parlé à propos du contingent français qui serait en préparation à l'Élysée, même si l'info a été catégoriquement démentie et dénoncée comme "propagande russe".
Justement, en parlant de propagande, notre gouvernement vient discrètement d'annoncer publiquement par la voix du général Pierre Schill (on ne manque pas de généraux de salon, en France... on devrait penser à leur coller un fusil dans les mains et les déployer eux aussi) que la France disposait de 120.000 réservistes (anciens militaires, principalement), et que 20.000 soldats étaient mobilisables sous 30 jours. On imagine très bien tous ces réservistes, qui ont pour la plupart quitté l'armée parce qu'ils en avaient plus que marre des délires des officiers, accepter d'aller servir de chair à canon et de bouclier humain en Ukraine contre une armée russe disposant d'une puissance de feu infiniment supérieure à ce que pourrait déployer la France, même dans le cadre d'une coalition européenne. Et le tout, pour protéger d'hypothétiques intérêts dont on ne nous a toujours pas expliqué lesquels ils étaient... Le plus "amusant" étant l'évocation de la possibilité de riposter à des incursions russes par des tirs de riposte, "y compris non conventionnels", c'est à dire nucléaires. Vous la sentez venir, la petite quenouille des armes nucléaires françaises déployées pour menacer la Russie, avec toutes les conséquences absolument délirantes que de telles menaces pourraient entraîner ?
Dans la vraie vie, loin des caméras, la France vient de signer un accord avec la Roumanie pour renforcer le contingent franco-belge présent à la base de Cincu, jusqu'à 4.000 hommes (il y a actuellement 1.100 soldats là-bas, dont 750 français. Ces soldats sont pourvus de 13 chars Leclerc actuellement, nombre qui devrait passer à 37 d'ici l'année prochaine. Cela s'inscrit dans le cadre plus général du renforcement de la présence de l'OTAN dans le pays, décidée en 2021 et accélérée en 2022, pour porter le nombre de soldats de l'OTAN de 5.000 à 10.000 d'ici au printemps-été 2025.
La guerre contre la Russie est décidée depuis longtemps. Les Allemands nous avaient d'ailleurs annoncé la date de sortie de ce mauvais film pour l'été 2025 (https://www.20minutes.fr/.../4070939-20240116-armee...).
Alors ne vous en faites pas trop, ça ne sert à rien de gesticuler, ils iront "quoi qu'il en coûte".
Vous, votre mission, en tant que citoyen, c'est de vous préparer à résister contre ce régime et à vous organiser pour en contrer le mécanisme mortifère. Parce que l'ennemi, pour ces gens, ce ne sont pas les Russes à l'autre bout du continent, mais vous, les prolos qui n'adulez pas Macron.


17 mars 2024

Tiephaine Soter

16/3/2024 - On lit beaucoup, ces derniers temps, des commentaires à propos de "l'ambiguïté stratégique" qu'aurait choisie notre President Evil dans le conflit russo-ukrainien.
L'idée générale est de dire que la Russie devrait se méfier d'une possible intervention française en Ukraine, avec déploiement de soldats français "à des fins non-combattantes" (en gros, servir de boucliers humains sur des objectifs ukrainiens sensibles). Peut-être pour de la formation et du déminage.
Les tocards de seconde zone qui se prennent pour des stratèges s'imaginent sans doute être de fins intellectuels connaisseurs de Sun Tzu qui, en tenant cette ligne de "l'ambiguïté stratégique", seraient de dignes et fiers héritiers du général chinois : "avoir l'air d'être fort quand on est faible, et faible quand on est fort", et autres "enfumages".
Ces pauvres cons sont visiblement trop limités intellectuellement pour se rendre compte qu'entre Sun Tzu et Poutine, il y a eu Clausewitz, Jomini, Liddel Hart, Rommel, Mao, Coutau-Béguarrie, ou, pour rester dans la sphère russo-ukrainienne, Gerasimov. Je veux dire, à un moment, Sun Tzu c'est un manuel pour enfants. Mais vraiment, hein : c'est un manuel destiné à la formation des enfants des empereurs de Chine, pour qu'ils se forment à "l'art de la guerre".
En fait de stratégie, ces ignares semblent confondre avec le poker, qui semble plus de leur niveau. Ils ne réalisent pas qu'ils jouent cartes sur table, avec les valeurs à la vue de tout le monde, et que leur bluff stupide est tout simplement ridicule.
Pour de très bonnes raisons, afin de favoriser la paix en Europe et par extension dans le monde, depuis les années 1970, il y a des accords internationaux sur le désarmement et le contrôle des armements. En Europe, c'est la Conférence pour la Sécurité et la Coopération en Europe, ou CSCE, qui s'est ouverte à partir de 1973, avant d'être transformée en OSCE après la chute de l'Union Soviétique, en 1995. Le contrôle des armements suppose que chaque Etat participant révèle l'état de son arsenal de façon exhaustive : nombre d'armes légères et calibres, nombre de dispositifs d'artillerie et calibres, nombre de véhicules blindés, dont chars principaux de combat, nombre de systèmes de lancement d'engins (stratégiques), nombre de systèmes anti-aériens et types, types de navires composant la flotte, nombre de systèmes aériens et types d'aéronefs, type de bombes à disposition, nombre de têtes nucléaires et de vecteurs de celles-ci... Vous comprenez l'idée : la Russie sait exactement ce dont la France mais aussi les autres pays ont à leur disposition dans leurs arsenaux et vice-versa, la seule inconnue étant la disponibilité réelle des équipements. Enfin, ça, c'était jusqu'à novembre dernier, quand la Russie a décidé de se retirer de façon effective du Traité sur les Forces Armées Conventionnelles en Europe, pour des raisons évidentes d'obfuscation de ses moyens stratégiques et tactiques réels, dans la perspective d'un combat probable à venir contre l'OTAN.
Les usines d'armement russes tournent à plein régime et ses moyens exacts ne sont plus vraiment connus qu'à travers des estimations. Du côté européen, c'est assez simple à extrapoler, puisque l'industrie de défense n'existe pour ainsi dire plus, et qu'il faut une décennie pour remettre en place des capacités militaires en vue d'un passage à une "économie de guerre".
Donc, oui, le "génie stratégique" du taré cocaïné qui occupe l'Elysée, c'est simplement du bluff de bas étage, qui n'a aucune espèce de crédibilité. Ce n'est pas à Vladimir Poutine qu'il essaie de faire peur, mais à sa propre population, qu'il massacre par tous les moyens disponibles, avec la complicité de tout le système politique, médiatique et administratif, depuis son élection en 2017.
C'est à vous que ce type fait la guerre. C'est vous qu'il emprisonne, mutile, tue, ruine, depuis 7 ans.
"Pour régénérer l'arbre des Libertés, il faut l'abreuver avec le sang des tyrans", dit le dicton.
Souvenez-vous-en.

16 mars 2024

Macron et l’Ukraine : analyse d’un charabia

Pierre Duriot
Porte-parole du Rassemblement du Peuple Français


16/3/2024 - Le discours présidentiel sur l’Ukraine, au premier abord, semble relever de la prestation théâtrale, sur un mode auquel le président nous a habitués : parler pour ne rien dire. Mais avec la transcription à l’écrit et l’analyse mot à mot, les incohérences apparaissent pleinement et on se pince pour se dire qu’il est le président et que ses mots engagent toute la nation. Morceaux choisis :

« Nous avons mis trop de limites dans notre vocabulaire. Nous ne sommes pas dans l’escalade. Nous ne sommes pas en guerre contre la Russie mais, soyons clairs, on ne doit pas la laisser gagner. » Qu’est ce à dire ? On ne va pas se battre, mais la Russie ne doit pas gagner ? Il fait comment ?

« La contre-offensive ukrainienne ne s’est pas passée comme prévu. La situation est difficile pour les Ukrainiens. Ils ont des limites en termes d’hommes car la Russie est un plus grand pays. Oui, ce début 2024 doit être l’année du sursaut. » Mais encore ? L’Ukraine a gagné, peut gagner, ou est sûre de perdre ?

« Nous ferons le nécessaire pour atteindre notre objectif. Si la Russie venait à gagner, la vie des Français changerait. Nous n’aurions plus de sécurité en Europe. » Si la Russie venait à gagner ? Donc elle peut gagner ? On ne saurait trop lui rappeler, également, que la vie des Français a changé, en moins bien, non pas à cause de la Russie, mais à cause des sanctions occidentales.

« La Russie est un adversaire. Le régime du Kremlin est notre adversaire. Mais nous ne sommes pas en guerre contre la Russie. Nous sommes prêts à répondre à une escalade possible de la Russie. La paix, ce n’est pas la capitulation de l’Ukraine. » La paix n’est pas la capitulation de l’Ukraine, mais l’Ukraine n’est pas en position de gagner, dit-il juste avant ? Le Russe est notre adversaire, mais nous ne sommes pas en guerre, alors que nous envoyons tout de même de l’argent et des armes ? Il veut dire quoi exactement ?

« Notre capacité nucléaire nous donne une sécurité... » Il compte utiliser l’arme nucléaire, ou Poutine va l’utiliser et il devra répondre ?

« Nous serons prêts à prendre les décisions qui s’imposent pour que la Russie ne gagne jamais. » Quel genre de décision ? Les sanctions économiques ne marchent pas et nous n’avons pas les capacités nécessaires pour battre militairement la Russie ? Quelles pourraient donc être ces « décisions » ?

Le Président assume l’envoie de troupes françaises en Ukraine mais affirme que la France ne mènera pas d’offensive. Il « assume », c’est à dire ? Assumer, c’est en principe, subir les conséquences de ses actes et depuis sept ans, il ne subit aucune conséquence de ses actes, pourtant tous à côté de la plaque puisque nous en sommes au point zéro dans à peu près tous les domaines.

« Notre industrie de défense n’est pas adaptée pour une guerre de haute intensité. Mais nous avons multiplié par trois nos capacités de production. Nous allons aussi produire des armes en Ukraine, plus près du front. » Il reconnaît par là que notre engagement militaire n’est pas possible, mais n’écarte pas la possibilité d’un engagement.

« La sécurité de l’Europe et des Français se joue actuellement. » La Russie nous a-t-elle menacés ?

« Si la Russie continue son escalade, nous serons prêts ! » Prêts comment puisqu’il reconnaît que nous n’en avons pas les moyens ?

Le discours du président est complètement incompréhensible et nous sommes face à deux options. Soit il est dépassé, ne sait plus ce qu’il dit, ni ce qu’il fait, n’a plus aucun levier d’action et se condamne à pratiquer un verbiage totalement idiot pour faire croire qu’il a encore une quelconque importance sur l’échiquier politique. Soit il est en service commandé au service de l’hégémonie américaine, liquide l’industrie française, liquide la nation en l’endettant au maximum au prétexte de guerre, liquide l’économie allemande, précédemment gavée au gaz russe bon marché, en poussant à la roue en permanence pour que s’accumulent des « sanctions économiques » qui sont en réalité plus contre nous que contre la Russie, tout le monde l’a désormais bien compris. Et Bruno Le Maire a été le dindon de la farce. Cela se tiendrait : les USA, pour garder leur hégémonie ont tout intérêt à ruiner l’Europe, à rapatrier les brillantes entreprises allemandes sur leur sol, ce qu’ils sont en train de réaliser, pour se recentrer sur leur base et espérer rebondir.

En résumé, soit il est complètement en roue libre, sous l’emprise de psychotropes, comme l’expliquait récemment une députée RN, soit il est un agent américain et fait le job : pérenniser la domination US en affaiblissant l’Europe. L’Allemagne qui n’a de cesse de commander du matériel militaire américain serait ainsi torpillée par ses propres amis, à qui se fier ?