Translate

Affichage des articles dont le libellé est Kuzmanovic Georges. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Kuzmanovic Georges. Afficher tous les articles

31 juillet 2025

Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?

Kuzmanovic Georges
31/7/2025

Il y a très exactement 111 ans, le 31 juillet 1914, l'immense Jean Jaurès était assassiné par Raoul Villain.
Assassiné, parce que Jaurès, en visionnaire, affirmait que la guerre qui venait, la Première Guerre Mondiale de 1914-1918, serait une catastrophe.
Jean Jaurès a été accusé — à tort — d’être un agent allemand, notamment par la droite nationaliste et revancharde de l’époque, parce qu’il s’opposait à l’entrée en guerre.
Eté 1914 :
À la veille de la Première Guerre mondiale, les tensions montent entre les grandes puissances européennes. En France, l’opinion est de plus en plus belliciste, notamment dans les milieux nationalistes, conservateurs, catholiques et militaires.
Jean Jaurès, fondateur de L'Humanité et leader du Parti socialiste (SFIO), prône le pacifisme internationaliste. Il milite activement pour empêcher le déclenchement d’une guerre qu’il considère comme :
- un affrontement entre impérialismes ;
- une tragédie pour les classes populaires ;
- contraire aux intérêts des travailleurs français et allemands.
Pour tenter de prévenir la guerre, il tente de convaincre en France par ses discours à l'Assemblée nationale et par ses écrits, mais aussi en discutant avec des interlocuteurs allemands, en particulier avec le SPD (le parti socialiste allemand).
Jaurès essaye de toutes ses forces de mobiliser les socialistes européens pour organiser une opposition commune à la guerre imminente, via l'Internationale ouvrière.
Parce qu’il s’oppose à la mobilisation générale, Jaurès est violemment attaqué dans la presse nationaliste (comme L'Action française) :
- On le traite de traître à la Nation ;
- On l’accuse d’être à la solde de l’Allemagne, voire un agent payé par Berlin ;
- Certains l’appellent "le député de Berlin".
Ces calomnies visent à le discréditer et à neutraliser la voix du pacifisme à l’heure où le pays glisse vers la guerre.
Le dernier grand discours pour la paix de Jean Jaurès a été prononcé le 25 juillet 1914 à Bruxelles, lors du congrès extraordinaire de l’Internationale socialiste. Il s’agit d’un appel désespéré pour éviter la guerre mondiale imminente.
"Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage" (oui, ça vient de là).
Ce discours intervient 6 jours avant son assassinat et 9 jours avant la déclaration de guerre entre la France et l’Allemagne. L'attentat de Sarajevo a eu lieu un mois plus tôt, le 28 juin 1914, et l'Europe glisse vers le conflit.
Ce discours n’est pas une illusion pacifiste naïve, mais un cri d’alarme rationnel, un appel au sursaut des peuples pour éviter la catastrophe. Jaurès y cherche à mobiliser les travailleurs français, allemands et européens pour faire front commun contre la guerre.
Que ne l'ont-ils écouté ?
Jaurès était conscient de la difficulté, sinon de l'impossibilité que son combat triomphe.
Il aurait déclaré à des camarades : "Je sens que je ne sauverai pas la paix, mais je ne veux pas que la guerre vienne sans qu'on m'entende jusqu'au bout".
Jean Jaurès sera assassiné par Raoul Villain, un jeune nationaliste exalté, au Café du Croissant à Paris.
Deux jours plus tard, la France entre en guerre.
Avec les conséquences que l'ont sait : certes une glorieuse victoire pour nos armées, la défaite de l'Allemagne, le retour de l'Alsace et de la Lorraine, mais des millions de morts et de blessés, des familles brisées, un suicide européen, la fin de la domination européenne sur le monde (pour le mal et le bien), la préparation du second suicide européen que sera la Seconde Guerre Mondiale.
Pourquoi parler de Jaurès aujourd'hui ?
Pour le souvenir, l'hommage, oui, mais aussi parce que les bellicistes, les marchands d'armes et les politiciens qui ayant ruiné leur pays se cherchent une virginité, nous poussent à une nouvelle guerre en Europe, contre la Russie cette fois.
Jean Jaurès fut assassiné parce qu’il voulait la paix.
Parce qu’il s’opposait, au nom de la justice, de la raison et de l’intérêt des peuples, à l’engrenage fatal qui mena à la Première Guerre mondiale.
Aujourd’hui, un siècle plus tard, ceux qui, face à la guerre en Ukraine, appellent à une solution diplomatique, à la désescalade et à des négociations de paix durables sont à leur tour diabolisés.
On les accuse de collusion avec la Russie, de "trahison", de "soumission" à un camp.
Ils sont montrés du doigt comme le fut Jaurès, simplement parce qu’ils refusent de s’aligner sur les logiques de guerre perpétuelle, sur la militarisation de la pensée, sur l’aveuglement stratégique.
Ils refusent qu’on sacrifie des générations pour des intérêts géopolitiques ou économiques qui ne sont jamais ceux des peuples.
"Ce serait une folie, une horreur.
Nous savons ce que c’est qu’une guerre moderne.
Ce ne sont plus des guerres dynastiques, avec quelques milliers d’hommes tués.
Ce sera une guerre de peuples, une guerre de nations, et cela veut dire : des millions d’hommes arrachés à leurs foyers, des millions d’hommes mutilés, broyés, tués..." - Jean Jaurès
Ce que disait Jaurès en 1914 résonne avec force en 2025.
Le cynisme des puissants, la soumission médiatique au récit de guerre, la pression sur les esprits critiques, tout cela recommence.
Mais comme en 1914, les voix qui s’élèvent pour la paix, même minoritaires, sont indispensables.
Elles sont le dernier rempart contre l’embrasement total, contre l’idée absurde qu’on pourrait "vaincre" la Russie militairement sans déclencher une catastrophe mondiale.
"Il faut que les gouvernements sachent que les peuples veulent la paix, qu’ils entendent à tout prix sauver la paix.
Il faut que les socialistes allemands, les socialistes français, les socialistes italiens, autrichiens, russes, anglais, espagnols, belges, qu’ils fassent bloc contre la guerre." - Jean Jaurès
Ceux qui, aujourd’hui, défendent une issue politique et diplomatique au conflit ukrainien ne sont pas des traîtres.
Ils sont les héritiers de Jaurès.
Ils sont les héritiers de tous ceux qui, dans l’histoire, ont refusé la guerre comme fatalité, la haine comme horizon, et l’aveuglement comme méthode.
"Et s’il devait arriver que malgré tout, malgré nos efforts, malgré notre union, la guerre éclate, alors les responsabilités tomberaient sur ceux qui l’ont voulue et faite.
Le prolétariat, lui, n’en porterait pas la faute. Il aurait fait son devoir." - Jean Jaurès
Aujourd’hui encore, il faut faire son devoir.
Celui de résister à la propagande de guerre.
Celui de refuser l’escalade, de défendre la négociation, de protéger la paix.
Il est encore temps pour ne pas ouvrir  les portes de l'apocalypse.
La Paix est le plus important et le plus juste des combats, car comme le disait Jaurès : "Le courage, ce n’est pas de laisser aux mains de la force la solution des conflits que la raison peut résoudre ; car le courage est l’exaltation de l’homme, et ceci en est l’abdication. (...) Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques".

Terminons en chanson avec Jacques Brel : "Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?"


Kuzmanovic Georges
31/7/2025

La différence entre le bloc occidental et les BRICS résumée par un message de Trump :

Les États-Unis "punissent" l’Inde parce qu’elle commerce avec la Russie, l’Iran, la Chine et pour son appartenance aux BRICS.
Pourtant, aucun des pays des BRICS ne demande à l’Inde de cesser de commercer avec les États-Unis, malgré leurs différends avec ce pays.

Les BRICS défendent sincèrement l’échange, la coopération et un commerce mondial ouvert, malgré les éventuelles tensions entre eux.
- Les pays membres des BRICS ne s’imposent pas de sanctions mutuelles pour faire avancer leurs intérêts géopolitiques.
- Les BRICS ne prétendent pas être parfaits et n’exigent pas que les autres se conforment à leur modèle ; au contraire, ils respectent les différences, les cultures et les traditions de chacun, sans chercher à les transformer.
- Les BRICS pensent et agissent dans une perspective de temps long.

Le bloc occidental entretient un rapport paternaliste avec les anciennes colonies, ne montre aucun respect et ne peut s’empêcher d’adopter un ton moralisateur :
- Il privilégie la contrainte, les sanctions et les pressions.
- Il n’envisage les relations internationales qu’à travers le prisme de la soumission.
Dès qu’un pays refuse de se plier à ses exigences, les États-Unis organisent un coup d’État ou un changement de régime.
- Le bloc occidental se targue d’être le camp du "Bien", de la démocratie, des droits de l’homme et du commerce libre, tout en exigeant que les autres pays se conforment à son modèle.
C’est exactement ce que George W. Bush affirmait : "Vous êtes avec nous ou contre nous". Un niveau relationnel digne d’une cour de récréation.
- Tandis que le chef du bloc occidental, les États-Unis, impose un tribut à ses plus proches alliés européens — 15% de droits de douane pour les produits européens exportés vers les USA, contre 0% pour les produits américains vers l’Europe —, la Chine, première économie des BRICS, fait l’inverse avec l’Afrique :
0% de droits de douane pour les produits africains exportés vers la Chine, tandis que les produits chinois sont taxés à l’entrée des marchés africains.

Qui est réellement inclusif ?
Qui est vraiment dans la coopération et le développement harmonieux ?
D’après vous, quel modèle triomphera dans les années à venir ?

Voici maintenant la traduction du message pathétique et frustré de Trump :
"L'Inde peut bien faire ce qu'elle veut avec la Russie. Ils peuvent couler leurs économies mortes ensemble, ça m’est complètement égal. Nous avons fait très peu d’affaires avec l’Inde, leurs tarifs douaniers sont trop élevés, parmi les plus élevés au monde. De même, la Russie et les États-Unis ne font pratiquement aucun commerce ensemble. Gardons les choses ainsi. Et dites à Medvedev, l’ex-président raté de la Russie, qui croit encore qu’il est président, de faire attention à ce qu’il dit. Il entre sur un terrain très dangereux !"

26 juillet 2025

Stratégie du choc

Kuzmanovic Georges

-26/7/2025- La France est dans un état catastrophique : les comptes publics sont dans le rouge, les déficits explosent. Heureusement – ironie amère – que nous sommes gouvernés par le "Mozart de la finance". Emmanuel Macron nous a sûrement "protégés" d’une crise plus grave encore…
Boutade mise à part, ce Président incarne une combinaison toxique : incompétence crasse, accélération de la désindustrialisation et néolibéralisme extrémiste.
Il affaiblit méthodiquement l’État, liquide les services publics, et sert les intérêts de ses amis de la haute finance, BlackRock en tête, qui rêve de mettre la main sur notre système de retraite et notre Sécurité sociale.
À l’automne, un nouveau budget devra être voté. Mais celui-ci est quasiment irréalisable, tant le bilan des gouvernements Macron successifs est désastreux. Et quel moment plus opportun pour imposer une thérapie de choc ? L'austérité revient en force, sabordant l’un des piliers de la République française : la solidarité incarnée par la Sécurité sociale.
Pour compenser leur nullité en matière de gestion des deniers publics, ces technocrates ont décidé de faire des économies, mais pas sur les dividendes des multinationales, pas sur les oligarques fiscaux, pas sur les aides aux grandes entreprises... Non. Ils vont ponctionner encore davantage les classes moyennes et populaires, déjà essorées.
Dans cette logique brutale, la ministre de la Santé Catherine Vautrin a dévoilé les contours de la prochaine purge sociale : 5,5 milliards d’euros d’économies sur la santé. Détail des mesures prévues :

Les mesures de la purge sociale
• Doublement des franchises médicales : le plafond annuel passe de 50 à 100 € par assuré, soit une ponction supplémentaire directe sur les plus modestes. Cela revient à faire payer les malades pour le droit d’être soignés.
• Révision du statut d’affection de longue durée (ALD) : sortie du dispositif pour les patients jugés "stabilisés", fin du remboursement à 100 % pour des traitements périphériques. Résultat? Des malades qui devront payer davantage ou renoncer aux soins.

Limitation des arrêts maladie
• En ville : un premier arrêt ne pourra pas dépasser 15 jours, sauf après hospitalisation.
• À terme : la prise en charge des arrêts maladie de moins de 7 jours pourrait être transférée aux employeurs.

Autres pistes d’austérité à l’étude
• Allongement du délai de carence de 3 à 7 jours
• Réduction de la durée maximale d’indemnisation
• Suppression des arrêts courts indemnisés.

Une casse sociale organisée !
Ces mesures auront des effets concrets et violents :
• Des malades iront travailler pour ne pas perdre de salaire, propageant virus, épuisement et maladies non soignées.
• Les plus précaires renonceront à consulter ou à acheter leurs médicaments.
• Les inégalités d’accès à la santé vont exploser : les plus riches continueront à se soigner dans le privé ; les autres paieront ou souffriront.
• C’est la rupture du principe d’égalité républicaine. La Sécurité sociale n’est plus un bien commun mais une charge à liquider.
Les imbéciles qui nous gouvernent appliquent des méthodes qui ont déjà échoué, partout !
Ils sont incapables de penser hors des cadres de leur pensée formatée selon les power point de McKinsey : le pouvoir d'achat des Français va encore se réduire – pour certains ce sera carrément leur pouvoir de vivre qui sera réduit – et cela va accélérer la contraction de l'économie.
Ce que la France va subir ressemble fortement à ce qu’a vécu la Grèce en 2015 sous la coupe de la troïka : une austérité brutale, inefficace, meurtrière. Là-bas, les jeunes sont partis, les hôpitaux sont en ruine, l’espérance de vie a reculé. Mais les riches n’ont jamais été aussi riches.
Une riposte est nécessaire !
Nous ne pouvons pas accepter cela !
Ce gouvernement, par ses décisions injustes et violentes, fracture le contrat social et fait exploser le consentement à l’impôt.
Une révolte fiscale gronde. Elle portera un nom : le mouvement du 10 septembre. Il sera légitime.
Peut-être que, dans son carnet personnel, Jupiter écrira "Rien" ce jour-là, comme Louis XVI l’avait fait le 14 juillet. Mais la colère monte.
Un séisme social se prépare.

Kuzmanovic Georges

Propagande sur papier glacé

Deux ans avant les élections, le système nous présente son candidat pour les présidentielles.
Ici c'est Paris Match en service commandé : Salamé en sainte pour annoncer Glucksmann, son compagnon, comme sauveur.
L’édito est dégoulinant, les photos suintent l’entre-soi : tout est prêt pour vendre le packaging gagnant de la bourgeoisie morale et de "bien".
Mais qui peut encore croire à cette mascarade ? La presse people, ce n’est plus du divertissement : c’est la salle d’attente des futurs lauriers du pouvoir. Deux ans avant l’élection, on nous désigne déjà le couple présidentiel idéal – choisi, validé, marketé. Un storytelling de palace pour une démocratie de façade.
Glucksmann, produit tiède de la gauche mondaine, atlantiste, social-libéral, européiste, propulsé par le mécénat médiatique ; Salamé, omniprésente, omnisciente, omnibénie par le système – l’une met les mots, l’autre met le décor. Et Paris Match déroule le tapis rouge, façon agence de presse de l’Élysée parallèle. Pour que rien ne change.
Ce n’est plus une République, c’est une série Netflix mal écrite. Les électeurs ? Des figurants. Les journalistes ? Des communicants. Et les urnes ? Un détail du scénario pour plus "d'authenticité" démocratique.
Mais on fera dérailler ce scénario.

20 juillet 2025

Kuzmanovic Georges


-20/7/2025- "L’Église chez elle et l’État chez lui", écrivait Victor Hugo, énonçant l’un des principes les plus profonds de l’équilibre républicain entre foi et politique.
Cette maxime a été reprise, à sa manière, par un imam d’importance, en réaction à la prière de rue controversée organisée Place de la République à Paris.
Ce rappel, venu d’un homme de foi, donne d’autant plus de force à ce fondement de la laïcité française.
Aujourd’hui, une grande majorité de nos concitoyens se disent lassés – voire exaspérés – par l’instrumentalisation de l’islam dans le débat public. Lassés de voir des groupes islamistes détourner la religion pour imposer des normes politiques contraires aux lois de la République. Lassés également de ces faux défenseurs de l’islam, qui prétendent protéger la foi musulmane, mais ne font en réalité que l’exploiter à des fins électorales, clientélistes ou communautaires. Et lassés, enfin, de ceux qui, stigmatisent les musulmans, en les essentialisant et en les accusant collectivement de tous les maux.
Cette confusion permanente affaiblit le pacte républicain et fracture la communauté nationale. Il est donc urgent de rappeler ce que signifie réellement la laïcité à la française : ce n’est ni le rejet des religions, ni leur invisibilisation, mais la garantie d’un espace commun neutre, où chaque citoyen peut croire ou ne pas croire, pratiquer librement sa foi ou s’en détourner, sans craindre la pression d’un groupe, la discrimination ou l’exclusion.
La République française, en son article premier, proclame être "indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion et respecte toutes les croyances". C’est dans ce cadre protecteur que la liberté religieuse peut pleinement s’épanouir.
Mais cette liberté implique aussi des devoirs : ne pas transformer l’espace public en lieu de culte, ne pas imposer des pratiques religieuses à la collectivité, et ne pas chercher à peser politiquement au nom d’une foi particulière.
Autrement dit, la religion doit demeurer dans le champ privé ou dans les lieux prévus à cet effet. Dès lors qu’elle sort de ce cadre pour s’exprimer dans la rue ou pour tenter d’influencer les décisions politiques, elle cesse d’être un facteur d’élévation spirituelle pour devenir un outil de division, voire de domination.
Dans cette perspective, aucune instrumentalisation de la religion – qu’elle soit "positive" ou "négative" – n’est acceptable en République. La foi ne doit pas devenir un levier de pouvoir, ni une cible de haine. C’est à cette condition seulement que la laïcité, pilier de notre contrat social, peut continuer à garantir la paix civile, la liberté de conscience et l’unité nationale.


Ci-dessous, le message du Sheikh Mahammad Mehdizade sur son compte X :

"En tant qu’imam, porteur de la tradition spirituelle de l’islam et citoyen profondément attaché aux principes de la République, je me sens dans l’obligation morale et religieuse de prendre la parole.
Depuis quelque temps, nous assistons à des comportements qui, bien que présentés comme des actes de foi, provoquent davantage de tensions qu’ils n’apportent de paix. Or, l’islam que j’enseigne et que je vis n’est pas celui de la démonstration ostentatoire ou de la provocation publique, mais celui du silence intérieur, de la droiture, et du respect du cadre dans lequel nous vivons.
La prière, dans notre religion, est un acte sacré. Elle est l’un des piliers de l’islam, un moment de soumission volontaire, de purification du cœur, de connexion intime avec Dieu. Mais lorsque cet acte profond est utilisé dans un espace public de manière non encadrée, sans autorisation, et sans raison justifiée, cela n’a plus rien à voir avec la spiritualité sincère. Ce n’est plus de la foi, c’est de l’instrumentalisation. Ce n’est plus un acte d’adoration, c’est une mise en scène — parfois même une provocation.
La Place de la République, symbole des valeurs communes de la nation, n’est pas un lieu de culte improvisé. La transformer en « mosquée à ciel ouvert » n’est pas un acte religieux légitime, surtout lorsqu’il existe des mosquées ouvertes à proximité, ou des alternatives respectueuses du cadre républicain. Une telle action brouille les lignes, alimente la confusion, et fournit des armes idéales à ceux qui veulent affaiblir l’image des musulmans dans ce pays.
Nous devons avoir le courage de le dire clairement : ce type de comportement dessert l’islam bien plus qu’il ne le sert. Il alimente les peurs, renforce les amalgames, et donne du crédit à ceux qui prétendent que les musulmans ne respectent ni les lois, ni les espaces communs, ni les valeurs de la République. Pire encore, cela fait passer des millions de musulmans paisibles, travailleurs, loyaux, pour des extrémistes qu’ils ne sont pas.
Oui, la liberté de culte est un droit fondamental. Et nous devons la défendre. Mais cette liberté ne nous autorise pas à faire tout, partout, au nom de Dieu. Le Prophète Mohammed (paix et salut sur lui) priait avec humilité, dans le respect du contexte et des gens autour de lui. L’imam Ali (as) nous enseigne la mesure, la sagesse, et la discrétion dans l’acte de foi. Nos modèles ne sont pas ceux qui défient les lois pour faire du bruit, mais ceux qui apaisent les cœurs et donnent de la noblesse à la religion par leur comportement.
Je condamne donc avec clarté ces prières-spectacles qui détournent l’essence même de la spiritualité islamique. L’intention religieuse ne justifie pas tout. Ce n’est pas ainsi que nous transmettons la beauté de notre foi. Ce n’est pas ainsi que nous gagnons le respect ou que nous construisons des ponts avec la société. La force du musulman n’est pas dans la confrontation, mais dans la sagesse, dans la patience, dans le bon comportement.
Aujourd’hui, notre responsabilité est immense. Dans un monde fragilisé par les divisions, les préjugés et les polarisations, nous avons le devoir de donner le meilleur témoignage de notre foi. Par notre éthique. Par notre respect des autres. Par notre présence positive, apaisante et constructive dans la société.
Que Dieu nous accorde la lucidité, la sincérité et le sens des responsabilités.
Et qu’Il nous éloigne de tout ce qui salit Son Nom au lieu de L’honorer".

19 juillet 2025

Ah, les apôtres du progressisme de salon…

Kuzmanovic Georges

-19/7/2025- Toutes ces belles âmes qui prêchent à longueur d’antenne l’inclusion obligatoire, les salles de shoot "citoyennes", la tolérance pour les zones de deal, les rodéos en bas des tours, et les frontières ouvertes à tous vents. Les rois du hashtag #NoBorders, les VRP du vivre-ensemble... pour les autres.
Dans le quartier huppé de Vavin dans le 6ème arrondissement, des stars, des banquiers, des politiciens, des gens de bien, s'insurgent contre l'installation d'une supérette – vous n'y pensez pas, ça fait du bruit, il y a des odeurs, ca attire les pouilleux (et les pouilleuses), les pauvres, les SDF...
Évidemment, quand le mètre carré flirte avec les 20 000€, on estime avoir gagné le droit de ne surtout pas vivre ce qu’on impose aux autres.
Quand il s’agit de son petit quartier propret à 20 000€ le mètre carré, là, soudain, c’est : "pas chez moi", "pas dans ma rue", "pas mes enfants".
Là aussi, ils font les castors.
Ils veulent la mixité sociale ? Très bien, mais surtout pas dans leur copropriété.
Ils veulent de l’accueil ? Oui, mais à condition que ce soit dans le 93, chez les Ch'tis, pas dans le 7e ou le 6ème.
Et pendant ce temps, ils planquent leurs gosses dans des écoles hors contrat et défiscalisent leur générosité dans les paradis fiscaux – sans oublier, comme en ce moment, d'en rajouter une louche sur la nécessité de travailler plus et de se serrer la ceinture (pour les autres).
Ce n’est plus du cynisme, c’est une ligne politique. Le capital économique, le capital social, le capital culturel, ça sert à élever des murs, des frontières dont les autres ne disposent pas – accessoirement ça permet de cracher sur la Nation car, dans leur cas, on n'a plus besoin de sa protection.
Une classe qui fabrique le chaos pour en tirer profit, mais qui érige des murs (et des digicodes) dès que le désordre menace leur confort.
C’est pathétique, mais drôle et révélateur.
On se croirait dans une parodie de "1984" par les Monty Python : "Tous égaux, mais pas moi."

13 juillet 2025

Kuzmanovic Georges
13/7/2025

Sont élevés au rang d'officier de la Légion d'honneur :

• Alexis Kohler, secrétaire général de l'Élysée et bras droit de Macron, soupçonné de corruption – mais au-dessus des lois, puisqu’il se permet de snober une convocation de l’Assemblée nationale comme on décline une invitation gênante. La République, c’est lui. La transparence, pour les autres.

• Bruno Le Maire, ministre de l’Économie pendant sept ans, copilote zélé du naufrage budgétaire avec une dette publique alourdie de plus de 1.200 milliards d’euros. Mais rassurez-vous, il n’est "ni responsable, ni coupable" – juste décoré. Aujourd’hui, il propose tout bonnement de ponctionner les économies des Français pour réparer les dégâts qu’il a contribué à causer. La récompense de l'incompétence élevée au rang de stratégie d'État.

Pendant ce temps, 17.000 patrons de PME ont mis la clef sous la porte, 20.000 agriculteurs ont été ruinés, et des centaines de milliers de Français ont rejoint les rangs du chômage ou de la précarité. Eux n’auront droit qu’à une chose : regarder, à la télévision, leurs bourreaux recevoir des médailles.
(Il y a d'autres perles de cet entre-soi nauséabond dans la liste des décorés.)
C'était un moment de la "République irréprochable".

11 juillet 2025

"Israël veut bâtir le camp de concentration le plus moral au monde"

Kuzmanovic Georges
11/7/2025

C’est le titre choc d’un éditorial provocateur du journal israélien Haaretz, en référence au slogan souvent repris selon lequel Tsahal serait « l’armée la plus morale du monde » – un concept difficile à concilier avec les massacres de civils.

Mais derrière cette provocation se cache une réalité insupportable.
Israël planifie la création d’un « camp humanitaire » à Rafah, dans la bande de Gaza.
Le but ?
Y regrouper des centaines de milliers de Palestiniens
Dans une zone strictement contrôlée
Avec des frontières fermées et sans libre circulation.
Présentée comme une initiative "humanitaire" – voire "morale" – cette opération est, selon Haaretz, en réalité assimilable à un camp de concentration moderne.
L’objectif réel est de pousser les habitants de Gaza à partir, en les enfermant dans des conditions de vie encore plus insupportables.
Cette stratégie s’inscrit dans un processus de déportation déguisée, qualifiée hypocritement de « départ volontaire ».
Orwell n’aurait pas dit mieux...
L’idée sordide est de rendre la vie invivable pour forcer à l’exil.
C’est, très exactement, une opération de nettoyage ethnique.
C’est une faillite morale sans précédent.
Sous couvert de bienveillance, se prépare une déportation massive et une ingénierie démographique en totale contradiction avec le droit international humanitaire.
C’est aussi une trahison des valeurs juives fondamentales.
C’est une insulte à la mémoire de tous les Juifs qui ont souffert la Shoah.
Ce serait, selon les mots de l’avocat israélien Michael Sfard, un nouveau crime contre l’humanité.
La mise en œuvre de ce projet – déjà en cours – signerait la destruction morale d’Israël sur la scène internationale, faisant de lui l’incarnation d’un État raciste, d’apartheid et criminel.
Cette faillite morale touche aussi l’ensemble de l’Occident.
Les États-Unis – Biden, Trump, démocrates ou républicains, même posture – non seulement ferment les yeux, mais soutiennent logistiquement et politiquement ce nettoyage ethnique.
L’Union européenne, et en particulier Ursula von der Leyen à Bruxelles, oscille entre un silence gêné et une complicité tacite.
Il aurait suffi à certains d’assister au sommet des BRICS à Rio, ou simplement de voyager dans les pays du Sud global, pour comprendre à quel point l’Occident a perdu de sa légitimité morale.
La cause palestinienne y est devenue un puissant facteur d’unité et de mobilisation.
La perception de qui défend le "bien" et où est le "camp de la morale" est en train de basculer à un niveau global.

10 juillet 2025

Kuzmanovic Georges
10/7/2025

Effondrement...

La France traverse une grave crise économique – et elle ne fait que s’aggraver.

• Krach massif des PME sur tout le territoire.
• De nombreuses entreprises emblématiques tombent : Comptoir des Cotonniers, Princesse Tam Tam, France Solar, Casa France, Carmat, etc.
• Les tribunaux de commerce sont saturés de procédures de faillite.
• Au premier trimestre 2025, 17 897 entreprises ont été placées sous procédure judiciaire : 5 240 en redressement, 12 266 en liquidation.
• En 2024, le nombre de procédures a atteint son niveau le plus élevé depuis 15 ans – depuis la crise de 2008 jamais vraiment résorbée. L’année 2025 s’annonce encore pire.

Pourquoi cet effondrement ?

• Le prix de l’énergie (merci Bruxelles : les sanctions contre la Russie aggravent encore les absurdités de l’UE).
• L’inflation alimentaire.
• Les guerres commerciales lancées par notre "allié", les États-Unis.
• Une fiscalité écrasante et une bureaucratie franco-européenne étouffante.
Mais surtout :
• Un État faible avec les puissants, mais autoritaire et contraignant pour les petits.
• Un néolibéralisme qui met l’État au service d’une oligarchie financière, bien souvent étrangère.
• Le culte européen du libre-échange, qui expose nos entreprises à une concurrence déloyale à l’échelle mondiale.
• L’absence totale de planification industrielle – pire, une désindustrialisation accélérée.
Rendons hommage à Olivier Marleix, l’un des rares à avoir lutté sans relâche contre la désindustrialisation et dénoncé les destructions causées par la Macronie.
• Une montée en puissance technologique et industrielle des pays des BRICS et du Sud global, qui n’ont désormais plus besoin de nous – conséquence directe de 40 ans de délocalisations au nom du profit d’une poignée de milliardaires.
Pour nous en sortir : il nous faudra de la ténacité, des sacrifices collectifs, du travail – et surtout une volonté politique ferme, qui serve la France et les intérêts de son peuple.

8 juillet 2025

Kuzmanovic Georges
7/7/2025

Trump : "Des droits de douane supplémentaires de 10 % seront imposés aux pays qui soutiennent la politique des BRICS. Il n'y aura aucune exception à cette contremesure."

Voilà la meilleure réponse à ceux qui considèrent que le sommet des BRICS est "secondaire", "sans effet", ou encore un "bric-à-brac" ou un "ramassis de pays faibles".
Les États-Unis comprennent, au contraire, qu’il s’agit d’une véritable offensive contre leur hégémonie.
Évidemment, cette nouvelle taxe décidée par Trump – une décision une fois de plus prise sur un coup de tête, par vexation – sera difficile à mettre en œuvre, d’autant plus que les BRICS représentent près de 60 % du PIB mondial en parité de pouvoir d’achat (PPA), 75 % de la production des ressources mondiales, plus de 70 % de la production industrielle mondiale et 60 % de la population mondiale.
Autrement dit, ce sont les consommateurs américains qui paieront simplement 10 % plus cher leurs achats, ce qui ne fera qu’aggraver l’inflation.
Le monde change : il devient multipolaire. Les BRICS contestent l’organisation actuelle des institutions internationales (ONU, OMC, FMI, Banque mondiale, etc.), qui reflète un ordre issu d’un temps où l’Occident dominait sans partage.
Cette époque est révolue – et l’adaptation, pour certains, est visiblement difficile.

Kuzmanovic Georges
7/7/2025

Puissante et combative intervention de Lula, Président du Brésil, 2ᵉ jour du sommet des BRICS à Rio, sur le changement climatique et la santé

Une charge forte et coordonnée contre l’Occident, accusé de multiplier les discours sur l’écologie et la santé mondiale, tout en agissant peu et surtout sans remettre en cause sa position de domination mondiale, aujourd’hui devenue obsolète face aux rééquilibrages économiques, géopolitiques et humains à l’échelle planétaire.

Les pays du Sud global sont les plus touchés par la crise climatique.

• En 1992, à Rio, l’Humanité a pris acte du problème du changement climatique. Pourtant, les pays développés n’ont rien fait, tandis que les pays des BRICS ont agi.

• Les océans sont à l’agonie, notamment en raison du manque d’oxygène et de l’effondrement de la biodiversité marine – Lula fait ici référence à la 3ᵉ Conférence des Nations unies sur l’Océan, tenue à Nice en juin dernier.

• La santé des océans et le respect de la nature sont essentiels à un nouveau cycle de prospérité mondiale.

• 80 % des émissions de CO₂ sont produites par seulement 60 entreprises, principalement occidentales.

• Un fonds pour les forêts tropicales sera mis en place par la Nouvelle Banque de Développement pour rémunérer justement les pays qui rendent service à la planète en protégeant la nature – un bien commun de l’Humanité. L'Occident n'a jamais eu cette idée.

• Les BRICS misent sur la science, la recherche et le transfert de technologies pour améliorer les conditions de vie et affronter les crises sanitaires et écologiques, pas l'écologie punitive.

• L’époque où les pays du Sud global étaient cantonnés au rôle de fournisseurs de matières premières est révolue : aujourd’hui, ils incarnent l’industrie et l’avenir technologique.

• Le monde a changé – à certains de s’en rendre compte et d’en tirer les conséquences dans leurs attitudes et comportements.

La santé est une priorité.

• Les BRICS doivent reprendre l’initiative au sein de l’OMS, abandonnée par l’Occident et dominée par les intérêts des multinationales pharmaceutiques, afin de reprendre la main sur les enjeux sanitaires mondiaux.

• Certaines maladies auraient été éradiquées depuis longtemps si elles avaient touché l’Occident.

• Lula annonce le lancement d’une alliance contre les maladies socialement déterminées, c’est-à-dire liées aux conditions de vie, aux inégalités sociales, économiques et environnementales – les maladies des pauvres.

Les BRICS deviennent des leaders par les actes et l’exemple, dans les domaines de l’écologie et de la santé – à la différence de l’Occident, souvent plus prompt à la parole qu’à l’action.

• L’humain doit être au centre – et non le profit.

2 juillet 2025

ALERTE STRATÉGIQUE

Kuzmanovic Georges
2/7/2025

Sans préavis, les États-Unis suspendent la livraison de missiles antiaériens et de munitions de haute précision à l’Ukraine.
Décision brutale, à effet immédiat, y compris sur les cargaisons déjà en transit, qui sont rapatriées (sources : Politico, New York Times).
Que révèle cette décision ?
• Les stocks américains de missiles et d’intercepteurs sont à un niveau bas critique.
• L'industrie de défense américaine ne parvient pas à compenser l’épuisement des réserves.
• La "guerre de 12 jours" a fortement entamé les capacités israéliennes, notamment en antimissiles – comme nous l’analysions sur Fréquence Populaire Media avec Jacques Sapir.
• La crise entre l’Iran, Israël et les États-Unis reste ouverte : Washington, sans surprise, arbitre en faveur de Tel-Aviv plutôt que de Kiev.
• L’armée ukrainienne, déjà en difficulté face à l'offensive estivale russe, encaisse un coup stratégique sévère.
• Cette décision confirme un fait désormais difficile à ignorer : en matière de production d’armements et de munitions, les États-Unis et l’OTAN sont dépassés – non seulement par la Russie et la Chine, mais aussi par l’Iran. Le rattrapage, s’il est possible, sera long et incertain dans un contexte de crise économique persistante en Occident.
• Compte tenu des déficits publics graves dans la plupart des pays occidentaux, réarmer devra se faire au détriment du social et de l'Etat providence comme le montre d'ailleurs clairement le budget que vient de passer Donald Trump... et toujours à l'immense bénéfice de l'oligarchie financière et du complexe militaro-industriel.
• C'est un exemple idéal-typique de là où nous ont menés 40 années de doxa néolibérale : affaiblissement de l'État qui est mis au service de l'accroissement de la puissance de l'oligarchie, transfert de richesse du public vers le privé.
• Le projet néoconservateur, après 30 années d'expérience, est un désastre dont la conséquence paradoxale aura été d'avoir durablement affaibli l'Occident alors que l'objectif initial était d'en assurer l'hégémonie sous la direction des États-Unis.
Zelensky peut méditer (encore une fois) la célèbre citaton de Kissinger "Être un ennemi des États-Unis est risqué. Être leur allié est souvent fatal".
Sic transit gloria mundi.

28 juin 2025

Kuzmanovic Georges
28/6/2025

Ursula 1ère von der Leyen, impératrice autoproclamée de l’Union européenne, poursuit sa croisade néolibérale, au mépris des peuples et des réalités économiques.

Elle « souhaite »  – sans en avoir la compétence, mais qu’importe quand on se croit souveraine – lancer une alternative à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), avec quelques pays d’Asie et des Amériques.

L’OMC est à l’agonie ? Très bien, aggravons les dégâts avec encore plus de libre-échange dérégulé !
Ce néolibéralisme forcené, ce culte du marché sans entraves, a méthodiquement démantelé les États, désindustrialisé l’Europe, affaibli les protections sociales et ruiné les souverainetés nationales. Et pourtant, ils continuent. Toujours plus loin, toujours plus vite, vers le mur.

L’Union européenne ressemble chaque jour un peu plus à l’URSS finissante : un système sclérosé, dirigé par une caste technocratique non élue, coupée du réel, arc-boutée sur des dogmes périmés et incapable de remise en question.

Il est temps de dire : STOP.
Stop à cette fuite en avant. Stop à la soumission aux lobbies. Stop à cette Europe qui détruit au lieu de protéger.

21 juin 2025

Le gouvernement israélien d’extrême droite panique et choisit l’escalade

Kuzmanovic Georges

-20/6/2025- Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a exigé "l’évacuation massive de la population de Téhéran".
15 millions de personnes. Une demande totalement irréaliste et irresponsable.
Katz a également annoncé une intensification des frappes contre des cibles iraniennes, visant désormais "les symboles et la structure du pouvoir du régime iranien".
L’opération israélienne prend, selon lui, une tournure stratégique, allant "au-delà du simple cadre des représailles".
Représailles de quoi, au juste ?
C’est Israël qui a attaqué unilatéralement l’Iran – une attaque illégale, survenue en plein processus de négociation sur le nucléaire.
Rappel : cette attaque visait les installations nucléaires iraniennes.
Alors que viennent faire ici les civils de Téhéran ou les "symboles du pouvoir" ? Y aurait-il de l’uranium dans les ministères ou les habitations ?
Et comment imagine-t-on un "changement de régime" si toute la population est censée fuir la capitale ? Un régime sans population ?
La réalité, c’est que l’opération israélienne contre les installations nucléaires a échoué. Et que face à cet échec, le gouvernement Netanyahu/Katz choisit l’escalade, avec des menaces explicites contre des infrastructures civiles et gouvernementales.
Qui est Israël Katz ?
Katz est l’un des faucons les plus radicaux du gouvernement israélien. Il défend une vision annexionniste de la Cisjordanie :
- il soutient la poursuite de la colonisation,
- veut étendre la souveraineté israélienne à toute la région,
- et prône la rupture totale avec l’Autorité palestinienne.
Il rejette catégoriquement toute solution à deux États, déclarant que "la création d’un État palestinien est inacceptable" au nom des "droits historiques d’Israël sur cette terre".
En mai 2025, il a sèchement répondu à l’appel du président français Emmanuel Macron en faveur d’une reconnaissance d’un État palestinien :
"Ils reconnaîtront un État palestinien sur le papier – et nous construirons l’État juif-israélien sur le terrain. Le papier finira dans la poubelle de l’Histoire, et l’État d’Israël prospérera."
Un diplomate exemplaire, sans doute…
Cette fuite en avant idéologique et militaire pourrait bien conduire à la destruction d’Israël lui-même – une perspective que Katz semble juger impensable.
Mais c’est précisément ce soutien inconditionnel des États-Unis à la politique israélienne qui nourrit ce type de postures délirantes, et avec elles, des escalades d’une dangerosité extrême pour l’ensemble de la région – et du monde.

Incohérence stratégique totale

Kuzmanovic Georges

Conflit Israël-Iran

Les dirigeants de l’Union européenne appellent à des négociations immédiates, alors que les combats font encore rage.
L’Iran refuse et pose une condition : un cessez-le-feu d’abord.

Conflit Russie-Ukraine

Cette fois, les mêmes dirigeants exigent… un cessez-le-feu comme préalable à toute discussion.
Autrement dit, l’inverse exact de ce qu’ils proposent ailleurs.

Ce que cela révèle :
• Macron, von der Leyen, Starmer, Merz, Kallas n'ont aucune cohérence. Ni sur les principes, ni sur la méthode. La ligne européenne change selon l’ennemi ou l’alliance du moment. Et ça se voit.
• Dans le cas Israël-Iran, les Européens ont objectivement raison : les négociations se font généralement pendant les combats, pas après.
Si c'est après, c'est qu'un des camps a dû concédé une capitulation sans conditions.
• C’est exactement ce qu’il s’est passé pour mettre fin à la guerre du Vietnam : les Accords de Paris ont été négociés en pleine guerre, pendant... 4 ans !
• Exiger un cessez-le-feu avant de négocier, c’est le signal clair d’un rapport de force défavorable.

Conclusion :
• L’Iran est en difficulté face à Israël.
• L’Ukraine, elle, est en net recul face à la Russie.
• Et... il est URGENT dans ces deux conflits d'organiser des négociations poussées avant que cela ne dérape en conflit mondial !

19 juin 2025

Kuzmanovic Georges
19/6/2025

Un missile iranien a frappé et partiellement endommagé l’hôpital Soroka de Beer Sheva. Il y a de nombreuses victimes civiles.
C’est un crime de guerre.
Tout comme les attaques répétées sur les hôpitaux palestiniens.
Sur les 36 hôpitaux existants à Gaza en octobre 2023, seuls 17 restent partiellement fonctionnels en juin 2025.
19 hôpitaux sont totalement hors service – soit détruits, soit gravement endommagés.
Selon l’OMS, entre le 7 octobre 2023 et septembre 2024, 492 attaques ont ciblé des établissements de santé à Gaza. Depuis, la situation est si critique qu’elle n’est même plus comptabilisée.
85 % des centres de santé de la bande de Gaza sont affectés.
Le système hospitalier est en état d’effondrement total, avec des conséquences humaines dramatiques : soins interrompus, maternités à l’arrêt, patients privés de dialyse, de chimiothérapie ou de chirurgie urgente – aggravé par les pénuries de carburant, de médicaments, d’eau et d’électricité.
Après l’attaque de Beer Sheva, Netanyahu s’est empressé de visiter l’hôpital et a promis de « faire payer un lourd tribut aux tyrans de Téhéran »…
Mais alors, quel prix les Gazaouis devraient-ils faire payer au gouvernement d’extrême droite israélien, responsable de la destruction systématique de leur système de santé ?
Netanyahu s'offusque, mais il récolte les conséquences d'une guerre qu’il a lui-même déclenchée et dont le prix fort est payé principalement par des civils israéliens et iraniens.
L’hôpital Soroka n’aurait jamais dû être visé.
Et pas plus que les hôpitaux Al-Shifa, Al-Nasser ou Kamal Adwan à Gaza.
Le droit humanitaire n’a pas de géométrie variable. Les hôpitaux sont des lieux protégés, quels que soient le pays ou le drapeau. Ceux qui les ciblent sont des criminels – qu’ils soient à Téhéran, Tel-Aviv ou ailleurs.

16 juin 2025

Kuzmanovic Georges

-16/6/2025- Ursula von der Leyen, c’est ce médecin de l’ère médiévale qui, face à n’importe quel mal, prescrit toujours la même chose : une bonne saignée.
Et recommencer encore et encore, surtout quand ça ne marche pas.
Au G7 2025, sans surprise, elle propose… d’intensifier les sanctions contre la Russie pour, tenez-vous bien, "obtenir un cessez-le-feu en Ukraine".
Le timing est du pur génie : cela intervient juste après que le vrai patron du sommet, Donald Trump – car le G7 n’est plus un directoire mondial, mais le club docile du bloc occidental sous tutelle américaine – ait susurré des mots doux à l’égard de Poutine
Madame von der Leyen reste fidèle à elle-même : hors-sol, rigide, déconnectée.
Ursula, c'est un vieux disque rayé qui grésille au rythme de son aveuglement stratégique.

14 juin 2025

Kuzmanovic Georges
14/6/2025

Les États-Unis ne sont pas les "leaders du monde libre" : ce sont les champions de la guerre permanente.

Les néoconservateurs ont obtenu une victoire totale à Washington.
Les maigres espoirs que certains avaient placés dans l’élection de Donald Trump ont été balayés.
Nous faisons face à un risque réel de guerre mondiale, pour la seule raison que les néocons américains sont animés par un désir fou et obsessionnel d’un monde unipolaire dominé par les États-Unis.
Désormais, après la récente déclaration de Trump, aucune négociation ni diplomatie ne semble possible avec les États-Unis, et donc avec l’Occident qu’ils dirigent. Plus aucun pays ne peut faire confiance à ce bloc. Tout risque donc de se régler par la force.
Dans ce contexte, deux hypothèses s’imposent concernant Emmanuel Macron :
Soit il ne comprend rien à la situation actuelle, soit il obéit docilement à Washington et aux néoconservateurs qui y règnent, tel un bon petit soldat de l’atlantisme.
La France n’a aucune raison de participer à la défense d’Israël.
C’est Israël qui a franchi deux lignes rouges :
- Attaquer un pays souverain sans pouvoir invoquer la légitime défense.
- Viser des installations nucléaires.
Par ailleurs, aucun accord de défense ne nous lie militairement à Israël.
En devenant cobelligérants, nous entrerions dans un conflit impliquant ou susceptible d’impliquer plusieurs puissances nucléaires : les États-Unis, Israël, demain peut-être l’Iran, et potentiellement la Russie.
Il est irresponsable de la part du Président de la République de parler de guerre avec la désinvolture d’un noctambule choisissant sa prochaine boîte de nuit.
La participation à une guerre est une décision grave. Comme en Ukraine, elle ne peut être le fait d’un seul homme. Une éventuelle participation à une guerre aux côtés d’Israël contre l’Iran doit, au minimum, être discutée au Parlement – comme l’impose l’article 35 de la Constitution.
Nous devons, par tous les moyens, même avec les modestes leviers dont dispose chaque citoyen, freiner les va-t-en-guerre et œuvrer à la paix.
La situation mondiale est bien plus grave que lors de la crise des missiles de Cuba.
Ce n’est pas un jeu, contrairement à ce que semble croire le sénateur Lindsay Graham : l’humanité est au bord de l’abîme.

9 juin 2025

Kuzmanovic Georges
9/6/2025

Breaking news : nous aurions enfreint les sacro-saints codes de "nudité et sexualité" de YouTube...

En cause ? Un visuel de Marianne – poitrine à demi découverte – en train de défendre la République contre l’Union européenne et la tripartition. Sacrilège !
Résultat : la vidéo avec François Cocq est invisibilisée. La justice algorithmique américaine a encore frappé.
Travailler avec les normes américaines, c’est comme essayer de débattre philosophie avec un puritain sous Prozac.
Et vous, sérieusement... qui fantasme devant une allégorie de la République en lutte ? À part peut-être un censeur en manque d’adrénaline ?
Blague à part, c’est grave : ces normes venues d’outre-Atlantique ne sont pas les nôtres.
Cette pudibonderie pseudo-morale, habillée de bons sentiments, colonise notre imaginaire culturel. Elle installe insidieusement une vision du monde digne des télévangélistes : aseptisée, corsetée, infantilisante.
Bref, la République a un sein nu... et ça fait trembler la Silicon Valley. On touche le fond...



5 juin 2025

Scandale explosif à l’OTAN

Kuzmanovic Georges
4/6/2025

Notre nouveau format OpérationTransparence démarre fort avec un sujet que tous les médias refusent d’aborder :
- Des centaines de millions d’euros de corruption au sein de la NSPA,
- Une direction américaine qui étouffe les enquêtes,
- Des lanceurs d’alerte réprimés,
- Un silence médiatique total… jusqu’à maintenant.
- Ils font tout pour faire disparaître cette affaire.
- Cette vidéo pourrait être censurée à tout moment.
- Ne tardez pas, c'est ici : https://youtu.be/C574bOHF9iU
- À partager avant qu’ils ne l’effacent.