Jean Mizrahi
-20/8/2025- Le PS annonce fièrement qu’il votera la censure du gouvernement. Dans le même temps, la gauche tente de détourner la journée du 10 septembre – prévue comme un cri de colère contre les gaspillages d’État – pour en faire son énième cirque électoral. Quant au RN, il observe de loin, guettant l’occasion. Bref : tout le monde joue sa petite partition politicienne pendant que le Titanic coule.
Car la vérité est là : la France est en faillite. Une économie corsetée par la paperasse, des déficits abyssaux, une dette qu’on n’arrive plus à cacher sous le tapis, et des taux d’intérêt qui grimpent à 3,43 % – bientôt les plus élevés de la zone euro. Mais que fait le gouvernement ? Rien. Pas de baisse des dépenses, pas de coupe dans les subventions, pas de gel des embauches inutiles. On continue de nourrir le monstre bureaucratique comme si de rien n’était.
Au PS, il reste encore quelques survivants qui savent lire une équation économique. Eux aussi voient la catastrophe venir. Mais au lieu de sonner l’alarme, ils préfèrent se vautrer dans la surenchère populiste. Faure et consorts savent pertinemment qu’ils mentent, mais tant pis : il faut bien nourrir la galerie.
Et le RN ? Logique politicienne oblige, il devrait voter la censure pour provoquer une dissolution. Le calcul est simple : apparaître comme l’alternative au pouvoir, même si cela signifie précipiter le pays dans le vide.
La suite ? Trois options.
• La mauvaise : défaut de paiement. Le FMI qui débarque, les fonctionnaires sans salaire, les retraites massacrées, le PIB en chute libre. Dix ans de purgatoire à la grecque, et une Allemagne qui jubile : enfin l’occasion de mettre la France à genoux.
• La bonne : au bord de la faillite, nous sommes forcés de nous réformer. Mais qui pour manier le scalpel ? Certainement pas nos politiciens en papier mâché. Il faudra des hommes et des femmes venus d’ailleurs – de l’entreprise, du réel – capables de faire le sale boulot, sans trembler et sans reculer devant la rue.
• La pire : le chaos. Une gauche radicale rêvant d’un scénario vénézuélien, avec la rue comme tremplin vers le pouvoir. Peu probable ? Peut-être. Mais dans un pays qui adore s’auto-détruire, jamais dire jamais.
Voilà où nous en sommes : une classe politique qui joue à la dînette pendant que la maison brûle. La faillite n’est plus une hypothèse, c’est un rendez-vous.