Gastel Etzwane
31/8/2025
Montée de la contestation en Grande-Bretagne contre l’accueil massif des demandeurs d’asile
Des manifestations régulières se tiennent devant les hôtels réquisitionnés par l’État, où plus de 30 000 migrants sont logés, répartis dans environ 200 établissements. La nuit, des militants hissent le drapeau britannique devant ces lieux comme acte de défi.
Cette colère, qui s’exprime dans les banlieues comme dans les provinces, est nourrie par un sentiment d’injustice : alors que la population britannique subit la crise économique et des services publics saturés, les demandeurs d’asile bénéficient de chambres d’hôtel et de prestations coûteuses. Les slogans "Protégeons nos enfants" ou "Ce n’est pas leur maison" traduisent un rejet profond. Des figures politiques et médiatiques, en Grande-Bretagne comme à l’étranger, relaient ce discours et amplifient la contestation.
On peut comprendre la colère des Britanniques. L’État dépense chaque jour des millions de livres pour loger des migrants dans des hôtels, couvrant hébergement, repas et sécurité. Ce coût exorbitant, supporté par le contribuable, choque d’autant plus que le citoyen britannique moyen voit son niveau de vie se dégrader : inflation, prix de l’énergie en hausse, logement hors de prix. L’Anglais de la classe moyenne se serre la ceinture, pendant que ses impôts financent des chambres d’hôtel pour des étrangers arrivés sans titre.
La France connaît une situation très proche. Elle consacre déjà plusieurs milliards d’euros par an à la prise en charge des demandeurs d’asile et des migrants (hébergements d’urgence, allocations, soins). Comme au Royaume-Uni, les hôtels sont régulièrement réquisitionnés pour les loger. Pendant ce temps, le Français moyen subit la baisse du pouvoir d’achat, la raréfaction des logements sociaux et la dégradation des services publics.
La Grande-Bretagne illustre ce qui attend la France : un pays déjà profondément transformé, où la population autochtone se sent dépossédée, tandis que les pouvoirs publics persistent à financer massivement l’accueil des migrants. La passivité française étonne, car les symptômes sont identiques : coût insupportable pour les finances publiques, déséquilibre démographique, sacrifices imposés aux classes moyennes.
En somme, la colère britannique est une réaction à la fois économique et identitaire. Et l’on peut se demander combien de temps la France restera encore spectatrice, alors qu’elle suit la même trajectoire.