Marc Amblard
-29/7/2025- Après l’émotion légitime suscitée par une telle annonce, il est intéressant de s’interroger sur la portée légale des engagements contenus dans cet accord signé dimanche dernier en Ecosse.
L’Union européenne a promis par exemple d’acheter pour 750 milliards $ de produits énergétiques américains. Ok, mais en a-t-elle juridiquement le pouvoir ? Qui consomme du pétrole ? Les entreprises européennes bien sûr. Or, ce sont elles qui passent les commandes chacune de leur côté en fonction de leurs besoins. Ce sont elles qui transformeront ensuite cette énergie en produits finis ou semi finis. Ce n’est pas l’Union européenne qui n’est qu’une entité de droit public et qui n’a pas vocation à mettre en œuvre des process industriels et commerciaux.
L’accord prévoit également que l’UE investira 600 milliards $ aux États-Unis, en plus des investissements existants. Mais qui investit réellement ? L’administration européenne ? Certainement pas. Encore une fois, ce sont les entreprises implantées dans les différents pays de l’Union et ces investissements sont de leur seul ressort. Elles investiront aux USA uniquement si elles y ont un intérêt économique et à cette seule condition. Bruxelles n’a aucun pouvoir légitime sur le terrain de l’initiative privée.
Enfin, l'UE a accepté d'acheter pour plusieurs centaines de milliards $ d'équipement militaire aux compagnies américaines. Encore une fois, Miss von Der Leyen, portée par ses rêves de domination, va un peu vite en besogne. Il n’y a pas d’armée européenne et chaque nation est encore libre d’acheter à qui elle veut du matériel destiné à son armée.
Sauf erreur de ma part, j’ai l’impression finalement que les engagements figurant dans l’accord n’ont aucune portée légale et partant, sont dépourvus de dispositif contraignant. Les nations seront donc libres de les rejeter.
Souhaitons-le vivement car nous nageons-là en plein délire euro-technocratique.