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10 février 2023

Zelensky, Grand-Croix de la Légion d’Honneur

Radu Portocala

Nous apprenons par un communiqué de l’Élysée que « le Président de la République a élevé à la dignité de Grand-Croix de la Légion d’Honneur le président Zelensky ». Et M. Macron a publié ces mots : « Hommage à toi, cher Volodymyr, pour ton courage et ton engagement. »
(Notons le tutoiement, devenu une sorte d’obligation grotesque dans les relations internationales de la France.)
À un autre moment, un autre président français avait « élevé à la dignité de Grand-Croix de la Légion d’Honneur » Ceausescu.
En 1988, lorsque, avec un groupe d’opposants roumains, nous avons demandé à la Chancellerie de la Légion d’honneur de retirer la décoration de Ceausescu pour indignité – ce qui est une possibilité inscrite dans les statuts –, il nous a été répondu que nous poussions le bouchon de l’anticommunisme un peu trop loin [sic !]. Un an plus tard, le personnage en question a été fusillé malgré sa Légion d’honneur, comme pour montrer que nous n’avions pas poussé ledit bouchon « trop loin ».
N’étant nullement sanguinaire, je ne voudrais pas que Zelensky ait le sort de Ceausescu. Bien au contraire. Pour le bien des Ukrainiens, je lui souhaite de vivre paisiblement dans une de ces propriétés qu’il a dans le monde, avec peut-être la Grand-Croix accrochée au-dessus de sa baignoire.
Quelqu’un disait à propos de cette si convoitée distinction : « L’honneur, c’est de ne pas l’avoir. » Il n’avait pas tort.