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26 septembre 2023

Alexis Haupt (auteur et philosophe) : « Nous vivons une drôle d’époque où l’on nous fait croire que douter relève du complotisme. »

Le Média en 4-4-2 / Yoann

24/9/2023 - À travers son recueil de témoignages intitulé « Avez-vous accepté le vaccin par conviction ou par contrainte ? », Alexis explore le délicat équilibre entre la liberté individuelle et la "nécessité collective" en matière de santé publique. Son travail permet de comprendre ce qu’il s’est passé. Car il ne faut pas oublier : des masses entières de la population ont été forcées d’accepter une injection de produit encore à l’essai sous peine de ne pas vivre normalement ou de perdre leur travail.


Alexis Haupt est un penseur engagé qui s’efforce de déconstruire les complexités morales, éthiques et sociétales qui entourent la vaccination par ses analyses nuancées et ses réflexions sur les dilemmes éthiques posés par la pandémie de COVID-19. Dans cette entrevue, nous aurons l’occasion de plonger dans les idées fascinantes d’Alexis Haupt, d’explorer les thèmes centraux de ses livres et de comprendre les implications profondes de cette vaccination dans notre société contemporaine.

« Nombre de politiques savent qu’ils ont menti. Quant aux médias, nombre d’entre eux savent qu’ils ont couvert les mensonges des premiers. Des mensonges extrêmement graves. »

Le Média en 4-4-2 : Bonjour Alexis, et bienvenue sur Le Média en 4-4-2. Nous vous recevons afin d’évoquer votre livre témoignage intitulé « Avez-vous accepté le vaccin par conviction ou par contrainte ? ». Vous écrivez que l’idée et l’envie de sortir ce livre vous sont venues car vous avez remarqué « qu’on désire tourner la page un peu trop rapidement ». Le « on » étant « les politiques et les médias, voire bon nombre de médecins, de fonctionnaires et de citoyens ». Pourquoi selon vous veulent-ils se débarrasser au plus vite de cette période complètement folle pour passer à autre chose ?

Alexis Haupt : Bonjour, la réponse à cette question est pluridimensionnelle. En effet, le désir de tourner la page au plus vite sans analyser à tête reposée ce qu’il s’est passé, s’explique en grande partie par une émotion primaire qui demeure au plus profond de l’âme de tout être vivant, la peur. La peur que ressentent toutes les personnes ayant eu des responsabilités durant la période que nous avons vécue. Nombre de politiques savent qu’ils ont menti. Quant aux médias, nombre d’entre eux savent qu’ils ont couvert les mensonges des premiers. Des mensonges extrêmement graves. Partant de là, il est facile de comprendre pourquoi tourner la page est pour ces personnes le meilleur moyen de ne pas aborder leurs responsabilités. Elles ont peur.

Puis, il y a de nombreuses personnes, médecins ou fonctionnaires qui, conscientes elles aussi que la période a été totalement démente et sachant qu’elles ont défendu le narratif officiel de cette période ou obéi aveuglément aux protocoles liberticides, préfèrent tourner la page rapidement. En effet, elles savent, consciemment ou parfois même inconsciemment pour celles qui sont plongées dans un profond déni, qu’elles ont été d’une façon ou d’une autre les complices du totalitarisme sous prétexte sanitaire. Tourner la page les arrange, les apaise, les rassure.

Enfin, je pense que beaucoup de gens, peut-être même la majorité de la population, sont eux aussi désireux de tourner la page pour la simple raison qu’ils ont pris conscience de s’être fait manipuler, ou pire, parce qu’ils ont pris conscience que leur paresse intellectuelle les avait rendus complices à leur insu du totalitarisme. Ces gens ont eux aussi envie de tourner la page au plus vite pour se conforter dans leur propre monde factice, un monde où le totalitarisme n’a pas eu lieu. Ils étaient dans un « déni de tyrannie » durant le pic des mesures totalitaires et ils adoptent désormais l’attitude typique des périodes post totalitaires : leur cerveau sait qu’ils n’ont pas dénoncé les folies quand elles étaient là, alors ils font ce que le cerveau humain sait faire de mieux, ils se protègent et ne veulent plus entendre parler de ce qui leur déplaît, de cette trouble période. Bref, ils veulent passer à autre chose et se contentent d’un « à l’époque, on ne savait pas » quand on leur reparle de toutes les incohérences et folies de la récente période. Il faut bien comprendre que l’être humain est sujet à ce que j’ai nommé dans un essai écrit justement pendant cette période : la soumission intellectuelle. Dans le Discours de la servitude intellectuelle, je développe ce concept de soumission intellectuelle et explique qu’il s’agit du fait de se soumettre au récit de l’autorité et de le prendre aveuglément pour argent comptant. Je soutiens que cette soumission intellectuelle engendre un « déni de tyrannie », c’est-à-dire l’incapacité de soutenir du regard des abus de pouvoir, un régime autoritaire ou une tyrannie naissante. Si tous les humains sont plus ou moins sujets à ce phénomène de soumission intellectuelle, les périodes autoritaires l’accentuent grandement. Partant de là, nous pouvons dire qu’en période totalitaire, les personnes souveraines intellectuellement, c’est-à-dire celles capables d’analyser le récit officiel, de douter et d’investiguer, sont l’opposition véritable.

Je conclurai en rappelant que dans l’introduction de mon livre-témoignage, je fais surtout référence aux politiques et aux journalistes quand je parle des personnes désireuses de tourner la page. Ces derniers ont été les pièces centrales du totalitarisme que nous avons subi, les scandales sanitaires sont en train de jaillir de partout dans le monde, partant de là, il va de soi que ceux qui ont joué les rôles les plus importants dans cette affaire veulent vite tourner la page et parler d’autre chose. Ils sont pertinemment conscients que reparler de cette période revient à aborder leur responsabilité dans une histoire d’une extrême gravité.



« Ce livre a donc pour objectif de contrer un éventuel narratif mensonger. Il est important de prendre de l’avance dans une guerre du récit, de penser sur le long terme. »

Le Média en 4-4-2 : Vous écrivez que « Le totalitarisme, c’est un incendie qui brûle la liberté et la dignité des hommes. On ne vient pas avec des seaux d’eau pour éteindre un feu de forêt, quelques semaines, quelques mois ou quelques années après que les flammes ont tout ravagé et qu’il ne reste plus que des cendres ! ». Ce livre a-t-il aussi pour objectif de faire prendre conscience à nos concitoyens de la dangereuse dérive du pouvoir ? Analyser avec le recul nécessaire cette obligation vaccinale déguisée permet-il de prendre conscience du totalitarisme qui prend de plus en plus sa place ?

Alexis Haupt : Ce livre peut en effet aider les gens à comprendre ce que nous disait déjà Montesquieu, à savoir que « tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser », d’où l’extrême importance des contre-pouvoirs. Il est important de rappeler que durant la période dont nous parlons, les contre-pouvoirs étaient totalement inexistants. En effet, en proclamant l’état d’urgence sanitaire, le président s’est octroyé les pleins pouvoirs. La proclamation de l’état d’urgence, et ce quelle qu’en soit la raison, peut être le début du totalitarisme, la période l’a démontré.

Néanmoins, le but de ce livre n’est pas tant de dénoncer les abus de pouvoir ni de tenter de convaincre les gens de l’importance qu’il y a à adopter une attitude de vigilance quant aux pouvoirs. L’objectif principal du livre est de réaliser un devoir de mémoire. En effet, le risque que dans le futur, le récit officiel relatant cette période soit faux, existe. Je veux dire qu’il est tout à fait possible que dans les temps à venir, le narratif officiel explique que toutes les personnes vaccinées l’ont fait par conviction, pire, que seule une minorité d’« antivax », sous entendant « anti-science », a refusé l’injection. Ce livre a donc pour objectif de contrer un éventuel narratif mensonger. Il est important de prendre de l’avance dans une guerre du récit, de penser sur le long terme. Je soutiens qu’écrire sa propre histoire, qu’écrire ce que l’on a vécu, est un devoir citoyen. Ce travail est non seulement un devoir de mémoire mais c’est aussi un acte de résistance au sein d’une guerre médiatique qui ne prend jamais de pause. Je répète, quand le pouvoir abuse et devient totalitaire, écrire son histoire personnelle est un acte révolutionnaire. Et puis, si les gens ne le font pas, les « spécialistes » de la réécriture de l’histoire le feront à leur place. Là est la raison principale qui m’a poussé à publier ce livre.

Enfin, donner la parole à de nombreux Français en recueillant leurs témoignages dans un livre est ma façon de faire ma part, de servir la cause de la liberté. Je ne vois en effet pas beaucoup de choses plus liberticides que de contraindre des humains à s’injecter un produit dans le corps. Sans même parler du vaccin-covid, je ne sais pas si les gens réalisent la gravité qu’il y a à forcer des êtres humains, directement ou indirectement, à s’injecter un produit. En effet, comme je dis dans un essai, « si la pseudo-démocratie représentative a privé les peuples de leur droit de disposer d’eux-mêmes, la société pharmaco-punitive a fait pire, elle a privé le citoyen du droit de disposer de son corps ! ». Si ce livre peut servir, ne serait-ce que de façon minime, à éviter qu’une telle folie liberticide réapparaisse un jour ou l’autre, je serai heureux d’avoir modestement contribué à une cause juste.

« J’ai pris conscience de l’importance de libérer la parole, mieux, de la graver dans le marbre. »

Le Média en 4-4-2 : Justement, comment avez-vous recueilli puis sélectionné tous les témoignages présents dans votre livre ?

Alexis Haupt : L’idée de ce livre ne m’est pas venue spontanément. Tout a commencé quand je me suis adressé aux personnes vaccinées sur Twitter afin de leur demander si elles estimaient avoir reçu le vaccin par contrainte ou par conviction. En très peu de temps, beaucoup de personnes ont répondu à cette question. Plus de mille réponses dans la journée. Ces réponses, très parlantes, montraient bien que le consentement avait été extorqué à nombre de gens. En lisant tous les commentaires et en constatant que la propagande médiatique continuait à battre son plein sur ce sujet, j’ai pris conscience de l’importance de libérer la parole, mieux, de la graver dans le marbre. J’ai donc recopié tous les messages. Puis je les ai lus et en ai retenu un certain nombre. Enfin, je les ai publiés anonymement. Ils sont tous retrouvables sur mon compte Twitter puisqu’il s’agit de commentaires publics. Étant nombreux, les messages n’ont pas tous été publiés. J’ai fait une sélection en tentant de prendre des cas dont nous avons tous entendu parler dans notre entourage : obligation de se faire vacciner pour le travail, pour voir un proche à l’hôpital, pour voyager, pour suivre une formation professionnelle etc.

« Des gens se sont vus retirer leurs droits fondamentaux pour avoir refusé un produit expérimental. »

Le Média en 4-4-2 : En « libérant la parole », avez-vous eu des retours de vos témoins ? Était-ce un soulagement pour eux de pouvoir exprimer leur colère ? Vu la propagande médiatique, on image aussi que ce n’est pas aisé d’en parler, encore moins de dire qu’on a été forcé…

Alexis Haupt : Des personnes m’ont remercié d’avoir réalisé ce livre. Je ne sais pas si cela a été pour elles un soulagement d’avoir évoqué ce qu’elles ont vécu. Je pense que la plupart des gens qui ont témoigné étaient prêts à parler de ce qu’il s’est passé et n’ont pas attendu ma question pour le faire. En revanche, je suis certain que le fait de savoir qu’il existe un recueil retraçant ce qu’ils ont vécu leur fait du bien. Je pense en effet que le plus important à leurs yeux est que l’on n’oublie pas ce qu’il s’est vraiment passé pendant cette période, c’est-à-dire que des gens se sont vus retirer leurs droits fondamentaux pour avoir refusé un produit expérimental.

« Les effets indésirables dont sont victimes beaucoup de personnes sont avant tout dus à une société totalitaire dans laquelle nous avons baigné et que je nomme société pharmaco-punitive. »

Le Média en 4-4-2 : Ce « devoir de mémoire », nous le faisons régulièrement sur le site du Média en 4-4-2. En quoi est-ce important de ne pas oublier ce qu’il s’est passé selon vous ? Cela nous prépare-t-il à leur prochaine « pandémie » ?

Alexis Haupt : Le fait de reparler de cette obligation vaccinale dissimulée, c’est-à-dire de cette extorsion de consentement, est d’une importance capitale. Et ce pour plusieurs raisons. Cela permet aux personnes de ne pas oublier ce qu’il s’est passé. En effet, l’oubli est dangereux : c’est à cause de lui que les mauvaises histoires se répètent. Cela permet aussi à ceux qui n’avaient pas les ressources intérieures pour regarder la réalité en face au moment des événements, de l’accepter après-coup. Le psychologue Stanley Milgram nous a démontré que nous n’étions pas tous égaux face aux ordres d’une autorité malveillante, et, dans mon Discours de la servitude intellectuelle, j’ai tenté de démontrer que nous n’étions pas tous égaux non plus quand il s’agissait de regarder en face la nature autoritaire d’un régime. Partant de là, nous comprenons que certains ont besoin de plus de temps que d’autres pour accepter l’idée qu’ils ont vécu une période totalitaire extrêmement grave.

Il est également important de reparler de cette période pour les victimes d’effets indésirables. Car ces dernières ont besoin des mots justes pour dénoncer la cause profonde de ce dont elles souffrent aujourd’hui. Elles souffrent à cause d’un produit qu’elles ont laissé pénétrer dans le sang, certes, mais surtout à cause du harcèlement d’un gouvernement prêt à tout pour extorquer leur consentement, ou bien encore à cause d’une colossale manipulation gouvernementale et des médias de masse. En d’autres termes, il faut bien comprendre que les effets indésirables dont sont victimes beaucoup de personnes sont avant tout dus à une société totalitaire dans laquelle nous avons baigné et que je nomme société pharmaco-punitive. Je lance d’ailleurs l’hypothèse que cette société est un sas d’entrée dans une société de contrôle des masses par le numérique, mais c’est un autre sujet.

Enfin, je crois en effet qu’il est important de se remémorer cette période d’extorsion afin de forger l’esprit des gens et de les préparer aux éventuelles prochaines tentatives de totalitarisme sanitaire ou à d’autres formes de totalitarisme. Ce dernier point est très important. Il est en effet crucial de comprendre que le totalitarisme évolue, qu’il mute avec son temps. La plupart des gens n’ont pas vu venir l’extorsion de consentement et la société « QR code » qui est un embryon de crédit social à la chinoise, parce qu’il leur était inconcevable qu’une telle forme de totalitarisme pût exister. Désormais, on peut dire sans mauvais jeu de mots que beaucoup de personnes sont « vaccinées » contre le covidisme.

« Il ne faut pas oublier que l’histoire a rarement été changée par des masses entières. Au contraire, la majorité est et a toujours été la meilleure alliée de tout type de système. »

Le Média en 4-4-2 : Justement, parlons-en : comment voyez-vous notre avenir plus ou moins proche ? Vous évoquez le contrôle des masses par le numérique et le crédit social à la chinoise ; quelles sont les autres menaces qui pèsent sur nous ? Une « prise de conscience » générale et suffisante est-elle encore possible pour nous éviter le pire ?

Alexis Haupt : Il est très difficile de prévoir l’avenir. Tout ce que l’on peut faire est étudier le présent, faire des liens entres les évènements, et ce, afin de tenter de voir ce qui est possible d’advenir. Dans mon essai intitulé « De la société pharmaco-punitive au crédit social », j’aborde le concept de société pharmaco-punitive en soumettant l’hypothèse que ce que nous avons vécu, la société du pass sanitaire, est un sas d’entrée à la société de contrôle par le numérique. Dans ce petit essai, j’explique que les prétextes servant de sas d’entrée à la société de contrôle des masses peuvent se décliner à l’infini : écologie, sécurité, santé etc., non sans évoquer le risque de vivre dans une société écolo-restrictive. Toujours dans cet essai, je parle de ce que je nomme la « répression tacite » laquelle englobe toutes formes de répression non violente physiquement. Le fait d’interdire à des personnes non vaccinées d’accéder à des lieux ou à des services est certes d’une grande violence, néanmoins, il ne s’agit pas de peines d’emprisonnement, de regroupement dans des camps, d’exécutions extrajudiciaires etc. Cette répression policière brutale et physique a existé et existe encore dans d’autres régions du monde. Eh bien, dans mon essai, je développe le concept de « société de tacite répression », c’est-à-dire de société autoritaire n’utilisant jamais la force ou la violence physique pour opprimer, contrôler, dresser ou réprimer le peuple. Je crois tout à fait possible que ce qui nous attend est une société de ce type-là. Le système de crédit social ou la monnaie numérique exclusive, en pouvant faire de certaines personnes des citoyens de seconde zone, pourrait tout à fait incarner mon concept de société de tacite répression. Je peux me tromper en misant sur l’avènement d’un tel type de société. À vrai dire, je souhaite me tromper ! Cependant, au vu de la gravité de mon propos, il est de mon devoir de citoyen et d’ être pensant d’inciter mes semblables à se pencher sur une telle hypothèse.

Au sujet des prises de conscience collectives, elles sont toujours les bienvenues, évidemment. Toutefois, il ne faut pas oublier que l’histoire a rarement été changée par des masses entières. Au contraire, la majorité est et a toujours été la meilleure alliée de tout type de système. Même quand il s’agit d’une tyrannie. La Boétie l’explique très bien. Le système qui s’appelle crédit social, s’il devait advenir un jour chez nous, ne dérogera pas à la règle. Il sera porté par le peuple qui aura vite fait de s’y habituer. Il n’empêche que les abus et les dérives d’un tel système doivent être dénoncés, les opposants doivent en faire leur mission. Quand bien même minoritaires, nous serons là pour dénoncer ces dérives, comme nous l’avons fait durant la société du pass sanitaire. Qui « nous » ? Eh bien vous, moi et les gens qui sont en train de nous lire.

« Le seul remède pour contrer tout type d’ingénierie sociale est de faire grandir notre moi-pensant : ce moi intérieur capable justement d’observer nos instincts en pleine conscience et de faire connaissance avec ces derniers. »

Le Média en 4-4-2 : Les luttes actuelles se jouent aussi et surtout sur le terrain de l’information, et de la désinformation. À ce propos, vous avez mis en avant le concept de « complosophisme » ; pouvez-vous nous l’expliquer ?

Alexis Haupt : À vrai dire, j’ai créé ce concept il y a de nombreuses années. J’avais un peu plus de vingt ans et je constatais souvent que dans les médias, nombre de journalistes utilisaient de façon abusive l’étiquette de complotiste pour faire taire sans avoir à débattre les interlocuteurs qui dérangeaient. Je me suis dit qu’il fallait donner un nom à cette sournoise tactique, devenue une forme de censure qui ne disait pas son nom. Je la considère comme sournoise parce qu’elle est invisible. Invisible en cela qu’elle consiste à inviter des gens pour feindre d’avoir envie de les écouter et de débattre avec eux et au final à les empêcher d’argumenter et les faire ressortir avec l’étiquette d’esprit délirant sur le front. Dans une guerre du récit, il est primordial de se saisir des mots pour se défendre. Les puissants le savent très bien, c’est la raison pour laquelle ils ont diffusé massivement le terme « complotiste ». Il faut s’inspirer de ces maîtres en propagande et en manipulation, et contre-attaquer avec les mêmes armes : les mots, les concepts. Et s’ils manquent : utilisons notre moi-pensant pour les inventer ! C’est un exercice auquel j’accorde beaucoup d’importance. Je soutiens que c’est par le concept, entre autres, que l’on pourra contrer la propagande. La conceptualisation favorise la pensée et la conscientisation. Dès lors que le terme complosophisme apparaît, l’idée qu’il renvoie est conscientisé dans l’esprit des gens et cela change tout. D’une part, la maîtrise du concept rend l’individu plus difficile à manipuler, d’autre part ceux qui abusent de cette sournoise censure perdent de leur superbe sous la crainte de se voir étiquetés à leur tour de complosophistes, c’est-à-dire de censeurs. Juste rééquilibrage des choses.

Il faut bien comprendre que le complosophisme n’est pas seulement une censure. C’est aussi et peut-être même avant tout, une méthode de manipulation de masse qui vise à pousser les gens à l’autocensure. Le but est d’effrayer les masses, de faire naître dans l’individu la peur d’être marginalisé. Le tout subrepticement. Les gens ont alors peur de remettre en question la version des médias, ils ont peur d’être prudents et sages, bref d’analyser le récit médiatique avec esprit critique. Ils craignent d’exprimer leur opinion, penser devient un délit. C’est très sournois car c’est une façon de jouer avec les profonds instincts humains, lesquels englobent la peur de l’exclusion, la mise à l’écart du groupe. Il faut bien comprendre que nous sommes des mammifères sociaux et que l’exclusion signifie la mort selon nos instincts de Grand singe. En effet, à l’état de nature, un homme sans le groupe ne fait pas long feu. Nous sommes les descendants des homo sapiens qui ont survécu, c’est-à-dire des humains qui sont restés soudés de peur d’être exclus. Nos instincts n’ont pas changé de ce point de vue là : ils croient encore que nous sommes dans la Nature. Notre conscience interprète donc la mort sociale comme la mort tout court. Là est la raison pour laquelle la peur du collage d’étiquettes péjoratives a toujours fonctionné sur la masse. Je pousse mon analyse loin mais il est important de comprendre que nous avons affaire à de la pure ingénierie sociale. Le seul remède pour contrer tout type d’ingénierie sociale est de faire grandir notre moi-pensant : ce moi intérieur capable justement d’observer nos instincts en pleine conscience et de faire connaissance avec ces derniers. L’homme au moi-pensant mature n’obéit plus aveuglément à ses instincts et court moins le risque d’être le jouet de ceux qui auront médité dessus. En d’autres termes, faire mûrir ce moi intérieur capable d’introspection et qui nous permet de nous connaître nous-mêmes est selon moi la clef pour s’affranchir de toute entreprise de manipulation de masse, dont le complosophisme.

Pour conclure sur ce sujet, je dirais que nous avions presque tous, consciemment ou inconsciemment, remarqué que cette censure invisible existait. Ce que j’ai fait n’est autre que lui donner un nom. Ce concept n’est utile que si on l’utilise. C’est la raison pour laquelle j’ai tenu à le diffuser sur les réseaux sociaux. Montesquieu disait que tout homme qui a du pouvoir était porté à en abuser, qu’il « va jusqu’à ce qu’il trouve des limites », eh bien de la même façon, je pense que toute forme de censure ira jusqu’à ce qu’elle trouve des limites. Ainsi, voici une dizaine d’années que le nom de cette censure m’est venu car je pressentais déjà qu’elle pouvait prendre de l’ampleur. Nous sommes en plein dedans : rappelons-nous qu’il n’y a pas si longtemps, on nous parlait d’assises du complotisme, qu’un ministre se permettait sans vergogne de coller cette étiquette sur un journaliste qui lui faisait remarquer que la gestion de la crise sanitaire avait été scandaleuse, que les personnes qui prônaient, à juste titre, la pharmacovigilance étaient taxées de complotistes etc. Quand j’ai baptisé le complosophisme, ce n’était « que » de la censure, mais le risque qu’il devienne un jour une répression politique existe ! Faire apparaître ce concept ou un concept similaire, dans le débat public est le meilleur moyen d’en finir avec lui. Tant que les choses n’ont pas de nom, elles n’existent pas dans le conscient des gens. Il ne faut pas attendre des médias de masse qu’ils parlent d’un tel concept, ils ne le feront pas. Pour que le complosophisme disparaisse, il suffit de le faire apparaître dans la conscience citoyenne, donc de le nommer.

« Nous vivons une drôle d’époque où l’on nous fait croire que douter relève du complotisme. C’est justement le contraire qui est vrai. Tous les récits qui parviennent à nos oreilles doivent passer par un sas d’entrée. Ce sas, c’est le « doute méthodique. »

Le Média en 4-4-2 : Merci Alexis pour le temps que vous nous avez consacré, ainsi que pour toutes vos explications et réflexions qui ne manqueront pas de passionner nombre de nos lecteurs ! Nous vous laissons le mot de la fin.

Alexis Haupt : Durant cet entretien, j’ai parlé de moi-pensant. Je nomme moi-pensant ce moi intérieur capable de poser des questions, de douter des réponses à celles-ci, bref, ce moi intérieur chercheur de vérité. Ce moi qui pense est aussi le moi qui doute. Et c’est précisément sur cela qu’il me tient à cœur de conclure : le doute. Je voudrais rappeler à nos lecteurs l’importance du doute. Nous vivons une drôle d’époque où l’on nous fait croire que douter relève du complotisme. C’est justement le contraire qui est vrai. Aristote a dit que le « doute est le commencement de la sagesse » et il a parfaitement raison. Mais encore faut-il savoir ce que douter signifie. Contrairement à ce que beaucoup s’imaginent, douter ne veut pas dire nier ; douter d’un récit ne veut pas dire croire qu’il est faux. Douter, c’est prendre conscience de son incertitude, de son ignorance et les accepter. Partant de là, tout l’art du doute consiste à ne pas précipiter son jugement devant un récit, c’est-à-dire être capable d’intérioriser l’idée « ce qu’on me dit est peut-être vrai, peut-être pas, je vais la creuser avant de croire ou réfuter ». Ce que j’évoque ici, la suspension du jugement, est une véritable discipline. Hélas, je crains que l’école ne prépare pas les élèves à celle-ci. Ceci expliquant, en partie, la crise de l’esprit critique des adultes ainsi que la forte tendance qu’ils ont à se réfugier aveuglément dans le récit de l’autorité. Tous les récits qui parviennent à nos oreilles doivent passer par un sas d’entrée. Ce sas, c’est le « doute méthodique ». Si vous ne devez retenir qu’une chose de notre entretien, c’est celle-ci : doutez de tout discours, y compris du mien. Quand un récit pénètre votre esprit, il ne faut ni le rejeter ni le croire d’emblée mais le passer sous le filtre de votre esprit critique : c’est-à-dire en chercher les éventuelles failles. Et même lorsque vous êtes parvenus à une conclusion personnelle, bref, même lorsque vous avez fait votre devoir d’être pensant, gardez toujours dans un coin de votre esprit que vous n’êtes pas omniscient et que la conclusion à laquelle vous êtes parvenu est peut être vraie, peut-être fausse, peut-être imparfaite. Tenez-vous prêts à la remettre en question à tout instant. Ainsi, vous aurez une façon d’être au monde qui vous permettra de progresser dans la quête de la vérité, vous serez ouverts au débat, et, conscients de votre non omniscience : vous tendrez vers la sagesse.

Vous pouvez vous procurer le livre « Avez-vous accepté le vaccin par conviction ou par contrainte ? » d’Alexis Haupt sur sa page Contre Propagande.

Retrouvez Alexis Haupt sur son site internet, son compte Twitter, son canal Telegram, sa chaîne Youtube, son compte Instagram et sa page Facebook.

https://lemediaen442.fr/alexis-haupt-auteur-et-philosophe-nous-vivons-une-drole-depoque

31 août 2023

Le Monopoly

Alexis Haupt

Travaille, tu pourras tout t'acheter ! Tout, sauf le temps qui passe et que tu perds à gagner ta vie.
Un jour j’ai joué au Monopoly. Je lançais les dés sans rien acheter contrairement à mes partenaires de jeu, excités par l’acquisition des maisonnettes de plastique vert dans les quartiers les plus cotés du plateau en carton. « Tu vas perdre ! » me disaient-ils, à quoi je rétorquais que j’étais certain de gagner. Au bout de quelques tours, en continuant de ne rien acheter, je perdis effectivement. Propriétaire de rien, je dus quitter le jeu. « On t’a bien dit que tu perdrais ! ». « Cela dépend de l’objectif que je m’étais fixé ! » répondis-je. Mon objectif était de quitter cette table le plus vite possible pour aller faire des choses plus sérieuses : penser à la société idéale, chercher la cause des causes de tous les maux du monde des hommes, élever ma conscience en méditant sur moi-même ainsi que sur l’Univers qui m’entoure, chercher ma place dans cet Univers, me demander si un cerveau conscient ne serait pas un plus grand spectacle qu’un Univers inconscient, tenter de comprendre ce qu’est un être vivant, ce qu’est l’Homme et de découvrir s’il dispose d’un libre arbitre. Bref, jouer au Monopoly ne valait pas la chandelle, je préférais lire les penseurs de ces vingt derniers siècles.
En quittant le jeu, je gagnai ma liberté et les moyens d’utiliser le temps qui m’a été offert pour grandir en tant que personne. Et toi, lecteur, tu utilises ce temps si précieux pour jouer au « Monopoly » avec des vrais billets de banque ! Même si tu fais grandir ton patrimoine immobilier et ton compte en banque, tu as perdu d’avance ! Ta réussite, ta brillante carrière n’a de valeur que dans ce « jeu » ! Ce « jeu » dont les règles ont été inventées par des hommes, de simples hommes ! En prenant de la hauteur, juste un petit peu, en sortant de ce « jeu », ta réussite n’est rien ! Tu as gagné et mis de côté de la monnaie de singe dans une société fondée de toutes pièces par des grands singes, des Homo sapiens ! Au sein même de cet Univers, le clochard qui pense et médite, celui-là même qui a fait son Cogito, qui a compris qu’il était la conscience de l’Univers, est infiniment au-dessus des plus haut placés de ce « jeu » si ces derniers ne visent rien d’autre qu’une belle carrière à l’intérieur de cette société, de ce « jeu de société ». Telle est ma vision du monde dans lequel je vis, ce monde où l’on passe ses journées à courir derrière l’argent et à consommer à tout-va.
Bref, j’ai joué au Monopoly. En pleine partie, j’ai levé les yeux au ciel, j’ai contemplé les étoiles en méditant, puis j’ai quitté la table de jeu. On m’a dit : « Tu es fou, où vas tu ? ». « Faire des choses plus sérieuses, les fous, c’est vous qui lancez des dés du matin au soir jusqu’à la veille de votre mort ! ».
Travaille, mon ami, et tu pourras tout t’acheter dans ce monde où l’on a coutume de répéter que « le temps c’est de l’argent ». Oui tout, sauf le temps qui passe et que l’on perd à gagner sa vie ! Mais quel triste monde que celui où l’on réduit le temps à de l’argent !
Le Monopoly. Livre 1

18 août 2023

Alexis Haupt

Le fruit des ventes du t-shirt ira à des lanceurs d'alerte, médias indépendants, journalistes citoyens etc. bref, des gens qui réalisent un travail quotidien pour nous permettre d'y voir plus clair : des gens engagés dans la guerre du récit.


2 juillet 2023

Alexis Haupt

Les gens s’habituent aux façons de vivre de la société dans laquelle ils naissent. Ils s’habituaient hier aux coups de fouet et s’habituent aujourd’hui à vendre le temps que l’Univers leur a offert et qu’ils pourraient consacrer à leurs enfants pendant leur petit passage dans ce Cosmos. Temps précieux qu’ils vendent pour rembourser une dette ou pour consommer du luxe.
À chaque période, les absurdités et les injustices triomphantes dans la société ne sont pas à imputer à cette société mais à ceux qui l’intègrent avec un esprit critique non développé. Ce sont ces esprits médiocres qui s’habituent à tout, les véritables coupables ! On attribue à Albert Einstein d’avoir dit que « le monde n’est pas tant dangereux à vivre à cause de ceux qui font le mal mais à cause ceux qui regardent et laissent faire ». J’approuve totalement cette idée et déclare que la société esclavagiste d’hyper-travail et d’hyperconsommation actuelle ne triomphe pas tant à cause de ceux qui l’exploitent et la gèrent mais à cause des hommes qui l’intègrent sans se poser de questions !

30 juin 2023

Alexis Haupt

J’ai dit que la sécurité pouvait être utilisée comme prétexte pour installer une société de contrôle par le numérique, voire un État policier. En effet, quand l’insécurité devient trop présente dans une société, elle peut entraîner l’avènement d’un État policier que les citoyens réclameront d’eux-mêmes et qu’ils verront comme le signe d’un État fort. Et j’ose affirmer que dans un pays où la justice est trop laxiste, où les peines sont d’une douceur incompréhensible pour ceux qui agressent, tuent, violent etc., on peut se demander s'il n'y aurait pas une volonté de laisser exploser l'insécurité afin que l’instauration d’un État policier soit vu comme une chose allant de soi, mieux, afin que le peuple l'exige lui-même.
De la société pharmaco-punitive au crédit social.

Affaire Nahel

Alexis Haupt

Il y a actuellement une France qui défend le jeune conducteur et une autre France qui défend le policier. C'est factuel. J'analyse ce fait, seulement.
Je répète, il y a une France qui parle d'un "délinquant" ayant refusé d'obtempérer et une France qui parle de "violence policière" et de "racisme systémique". Chacun des deux camps est plongé dans son propre "Umwelt intellectuel", ce qui explique pourquoi ils n'ont pas vu la même chose. Mais ce n'est pas le plus inquiétant. Le plus inquiétant est que cet "Umwlet intellectuel" génère du "clanisme intellectuel".
Ces deux camps idéologiques sont tellement dos à dos qu'il n'est pas exagéré de dire qu'il y a actuellement "deux France" sur le même territoire. Ce qui est, je le répète encore une fois, extrêmement inquiétant. En effet, cette caractéristique est, entre autres, le propre de certaines régions du monde instables.
Je conclus, ce n'est pas une simple dispute "droite-gauche" que cette histoire met en exergue mais un réel et profond malaise dans l'Hexagone. En plus d'être autoritaire, il semblerait que la République française et sa pseudo-démocratie représentative est plus instable que ce qu'elle prétend. Je le vois, je le déplore, je le pleure et je tente de l'expliquer.

5 juin 2023

Alexis Haupt

Il est quand même incroyable de constater l'écart qui existe entre ce qui se dit sur Twitter et ce qui se dit dans les médias de masse. Cet écart est si grand que l'on peut véritablement parler de deux univers parallèles : des gens qui vivent dans une réalité virtuelle créée par les médias (un médiavers comme je disais dans "Je pense donc je légifère") et des gens qui constatent que tout ce que disent les médias, ces "montreurs d'ombres", n'est que fiction.
Hélas, la plupart des humains sont biberonnés par les médias dominants, ils vivent donc dans leur fiction.
En fait, c'est très étrange mais on peut bel et bien dire que deux peuples cohabitent sur le même territoire : un peuple informé et un peuple désinformé. Et ce n'est pas le pire. Le pire, c'est que lorsque le peuple informé explique tout cela au peuple désinformé, ce dernier le taxe de fou sans avoir la sagesse d'intérioriser l'idée : "Et si c'était vrai ?".
Tout compte fait, celui qui explique le mieux la période, c'est Platon dans son Allégorie de la Caverne.

Alexis Haupt

Intégré dans un groupe à l’idéologie commune et prenant aveuglément pour argent comptant le récit de l’autorité, l’individu soumis intellectuellement délègue son esprit critique à ladite autorité. Il n’existe plus en tant que sujet pensant mais en tant que cellule d’un corps qui le dépasse. Il ne pense plus, ne doute plus, n’ose plus savoir, il est emporté par une force supérieure, il suit le mouvement du corps. Ce transfert d’identité intellectuelle à l’autorité le rassure. D’abord parce qu’il se sent appartenir à un groupe, ensuite parce qu’il se met dans le camp de l’autorité, et enfin parce qu’il ne se sent pas responsable de la mauvaise gestion de l’autorité : il n’est qu’un rouage bien huilé au sein de la machine.


23 avril 2023

Être payé en temps ou en argent

Alexis Haupt

À un moment de ma vie, je fis un choix. Un choix difficile. Je me posai la question de savoir en quoi je voulais être payé. En temps ou en argent ? Je me dis que je préférais de loin être payé en temps. Avoir du temps pour moi ! Du temps pour faire la plus importante des choses qui soit : penser. Du temps aussi pour voyager, pour dormir, pour discuter, pour aimer, pour lire, pour écrire, pour regarder les fourmis, pour me promener, pour observer le monde et ses habitants. Je me dis alors que je travaillerais uniquement sur de courtes périodes, en dégotant des petits CDD, des vacations, de façon à gagner de l’argent pendant quelques mois et avoir du temps libre les deux ou trois mois suivants. Puis petit à petit, je me rendis compte que même le travail que je faisais pendant quelques semaines pour pouvoir avoir du temps ne m’était pas obligatoire. Je me rendis compte que je n’avais pas besoin de beaucoup d’argent pour mener la vie qui me rendait heureux. Je me rendis compte que je n’avais plus besoin de travailler. Je fis vœu de pauvreté sans le savoir. Ce qui ne signifie pas que j’ai choisi de vivre dans la misère, mais seulement de vivre simplement. Et puisque pour moi le luxe était d’avoir du temps pour faire toutes les choses que j’ai énumérées plus haut, je me sentis vite comme un véritable pacha, un homme chanceux et plaignais les autres qui gagnaient de l’argent mais qui n’avaient pas le temps. Si moi j’avais fait vœu de pauvreté, eux vivaient misérablement. La misère, ce sont ceux qui manquent de temps, qui la vivent et non ceux qui sont heureux ! Je suis heureux d’avoir le temps et d’être libre. Je suis riche, le plus riche de tous les hommes. Mon but n’est pas d’augmenter toujours plus mon pouvoir d’achat pour pouvoir assouvir toujours plus mes besoins et mes envies mais de diminuer mes besoins et mes envies car c’est quand on ne connaît plus l’envie de courir derrière ce que l’on ne possède pas que l’on devient libre et véritablement riche, et non pas quand on finit par posséder ce que l’on voulait. En effet quand on sait ce qu’est un être humain, on sait que ses désirs de posséder sont infinis et ne s’essoufflent jamais !

9 mars 2023

Les aphorismes d'Alexis Haupt


⬦ Pour Aristote, « le doute est le commencement de la sagesse ».
Pour les fact-checkeurs, c'est le commencement du complotisme.
À toi de choisir qui tu écoutes : celui qui sort de l'Académie de Platon ou ceux qui sortent de Conspiracy Watch.

⬦ La monnaie numérique pourrait bien être être les prochains fers qui serreront les chevilles des hommes en tant qu’outil de contrôle et d’asservissement.
De la société pharmaco-punitive au crédit social.

⬦ Cesse de confondre manifestation et révolution, ce sont des ennemies ! La première est une alliée du système qu’elle dénonce et entretient, la seconde est son bourreau.

⬦ De même qu’il faut manger pour vivre et non vivre pour manger pour ne pas finir obèse, il faut travailler pour vivre et non vivre pour travailler pour ne pas finir esclave.

⬦ Les prétendus « antivax » ne refusent pas seulement un produit douteux, ils refusent aussi le totalitarisme en ne se soumettant pas aveuglément au récit et aux ordres de l’autorité.

⬦ L’Occidental ne semble pas comprendre que l’empire a fait de lui un consommateur qui n’a plus les idées claires et qui croit que souveraineté et liberté riment uniquement avec libre consommation à toute heure du jour et de la nuit.

⬦ Il faut être capable de briser les dogmes de son époque pour faire avancer l’état du savoir humain. Quelle qu’en soit la matière. Cette audace intellectuelle est non seulement ce qui permet à une personne de s’affranchir des dogmes, c’est-à-dire du récit de l’autorité compétente dans un domaine mais également ce qui lui permet de s’affranchir de tout projet autoritaire.

3 mars 2023

Alexis Haupt

« Une gouvernance pharmaco-punitive n’est pas une fin en soi mais un moyen : un sas d’entrée. La société pharmaco-punitive peut avoir pour but d’opérer un changement radical de société, changement orienté vers davantage de restrictions et de répressions. Elle peut tout à fait servir de phase transitoire à une société autoritaire de contrôle des humains par le numérique : une société numérico-restrictive, voire numérico-répressive, laquelle est une forme de crédit social « à la chinoise ».

La société pharmaco-punitive peut utiliser un prétexte ou une idéologie sanitaire pour préparer le citoyen à accepter la société de contrôle et de restriction : une société qui offre la possibilité à l’État de restreindre arbitrairement les libertés des citoyens pour pouvoir les contrôler, les surveiller, les contraindre, les formater et les dompter, d’une part. Et de réprimer ceux qui s’opposent à cette société de contrôle et de contrainte par ce que je nomme la répression tacite, d’autre part : rendre la vie difficile au « mauvais citoyen » sans le punir de lourdes peines mais en le forçant à obéir par le chantage et l’extorsion de consentement de sorte qu’il ne puisse pas parler d’autoritarisme. »


16 février 2023

Les aphorismes d'Alexis Haupt


⬦ La vérité intemporelle de Montesquieu : « tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser, il va jusqu'à ce qu'il trouve des limites » vaut évidemment aussi pour l'État. En effet, tout État, c'est-à-dire tout gouvernement ira jusqu'à ce qu'il trouve des limites.

⬦ La masse, quand vous lui imposez des règles insensées, folles ou même tyranniques, elle commence par s'y opposer, puis, après une bonne dose de propagande, c'est-à-dire après un bon dressage intellectuel, elle finit par s'en prendre à ceux qui ne respectent pas ces folies.

⬦ Ils disent qu'il faut se méfier des fake-news. Ils ont raison.
C'est d'ailleurs pour cela que, jeune homme, j'ai vite cessé de regarder la TV, lire les journaux et écouter la radio. J'en avais marre du flot continu de fake-news.

⬦ Leçon des 2 dernières années :
Entre un régime libre et un régime autoritaire, il n'y a qu'un pass.

⬦ Moi, quand je refusais de porter mon masque dans la rue, je n'avais pas la sensation d'enfreindre la loi, seulement celle d'utiliser mon cerveau.
Cette dernière action est incompatible avec les lois absurdes.
La désobéissance civile commence en effet avec l'intelligence humaine : l'esprit critique.

⬦ Avec le recul, il est possible de dire que le pire n'a pas été les règles folles et liberticides imposées aux peuples mais les gens qui les ont acceptées.
Avec le recul, il est possible de dire que La Boétie et son Discours de la servitude volontaire, avait résumé il y a plusieurs siècles déjà, les récents événements.

⬦ Au-delà du débat sur les vaccins, je crois que la déclaration faite à l'époque par André Comte-Sponville résume assez bien mon état d'esprit depuis le début :
« Je préfère attraper la Covid-19 dans une démocratie plutôt que de ne pas l’attraper dans une dictature. »

⬦ « Ose savoir » te dit Kant.
Non ! Cette attitude te conduira à poser des questions et donc à remettre en doute le récit officiel, ce qui est complotiste, te disent les fact-checkeurs.
À toi de savoir qui tu écoutes : Rudy Reichstadt et Julien Pain ou Emmanuel Kant et Aristote.

⬦ Le crédit social a vocation à devenir autoritaire, c’est-à-dire à se transformer en société de contrainte, de surveillance, de contrôle, de conditionnement, de traçage, c’est inévitable.

⬦ Ils ont essayé un truc à Athènes une fois, je crois que ça s'appelait la « démocratie », quelque chose comme ça.
Ça ne vous dit pas d'essayer pour voir ce que ça fait... Si ça change quelque chose... Juste pour voir... ?

⬦ L’homme jouissant d’un moi-pensant mature ne peut rester indifférent au discours de celui qui lui dit que telle chose qu’il croit être vraie est fausse. Il mettra sagement ses croyances sur pause et plongera dans les eaux profondes de son esprit pour traquer la vérité.

⬦ La meilleure chose qu’ont faite pour leur propre profit ceux qui se goinfrent dans cette société capitaliste, a été de créer des consommateurs, des peuples entiers de consommateurs ! Eh oui, une fois que vous avez transformé de braves Homos sapiens en consommateurs, il ne reste plus qu’a créer l’offre pour que la demande apparaisse. En jouant avec leurs instincts à leur insu, vous créez une société de consommateurs manipulables à souhait qui n’attendent que des nouveautés à consommer !

⬦ Vous ne posséderez rien, vous mangerez des insectes mais vous serez heureux de pouvoir changer de sexe.

⬦ Le monde ne se divise pas en deux catégories, les vaccinés et les non-vaccinés.
Le monde est composé de gens qui se croient vaccinés et d'autres qui ont compris qu’il y avait tromperie sur la marchandise.
Ce n'est pas pareil.

2021 : « Tous vaccinés, tous protégés. »
2022 : « Prends ça, Poutine ! »
2023 : « J'aime ma planète, je mange des insectes. »
Le monde n'est pas dangereux à vivre à cause des slogans mensongers et absurdes mais à cause de ceux qui les apprennent et y adhérent aveuglément.

14 février 2023

L'empire capitalistique

Alexis Haupt

Nous nous trouvons dans un monde où tout est inversé, un monde où on nous dit le contraire de ce qui est vrai : on nous dit qu'on est en démocratie alors qu’on se doit de suivre les lois de nos maîtres que l’on a soi-disant choisis.
On nous dit que la valeur de la société est l'égalité alors qu’on évolue dans une des sociétés les plus inégalitaires de tous les temps, dans le sens où un nombre infime de personnes possèdent la planète entière.
On nous dit que l'on tente de fédérer le peuple alors que les partis politiques créent des clans et les puissants divisent le peuple comme jamais. On nous dit que l'école a vocation à rendre vifs d’esprit les enfants alors qu’elle anesthésie leur moi-pensant, noyau de l’esprit critique. Bref, on nous dit beaucoup de choses qui sont fausses. On évolue au fond de la Caverne et on nous montre les ombres de la vérité en nous disant qu'il s'agit de la vérité.
Par conséquent, comme l'avait remarqué Platon, il faut des philosophes dans cette sombre Caverne pour aider les gens à voir la vérité. Il faut des philosophes pour expliquer aux humains ce qu’on leur cache. Ce qu’on leur cache par le biais d’une vicieuse guerre des mots, à savoir qu'ils évoluent au sein d'un empire : l'empire capitaliste, que dis-je, l’empire ploutocapitaliste puisqu’il donne fatalement le pouvoir aux plus riches.
Eh oui, lecteur, au risque de te surprendre, le capitalisme n'est pas seulement un système économique, c'est un empire ! Tu vis dedans et le soutiens tous les jours comme un valeureux soldat, sache-le !
Un empire qui te réduit à trois fonctionnalités : un travailleur, un consommateur et un électeur !

5 février 2023

Faire penser l'enfant

Alexis Haupt

Ce dont je suis intimement convaincu, et ce depuis de nombreuses années, c’est que des cours de philosophie dès la maternelle, et j’entends par là des instances où l’objectif est de faire penser les enfants pour que grandissent leur esprit critique, leur capacité à douter méthodiquement, leur moi intérieur capable de prises de conscience, leur curiosité, leur désir de rechercher la vérité, des instances où la mission première est de faire penser l’enfant, de lui enseigner à penser par lui-même, à suspendre son jugement, à remettre en question les dogmes mais aussi ses croyances, à « oser savoir », à vouloir savoir, bref des instances où l’objectif est d’échanger avec le petit enfant sur la justice, l’égalité, le bonheur, la société etc., c’est-à-dire de l’aider à devenir un adulte véritable, feraient mûrir en lui l’arme non violente contre tout système assujettissant, dont la pseudo-démocratie représentative : son moi-pensant. C’est la thèse de toute mon œuvre [...].

28 janvier 2023

PHILOSOPHIE

Alexis Haupt

Le danger relève plus du système qui permet à un maître d’abuser du pouvoir que d’un maître qui en abuse

- 28/1/2023 - Et puis, lecteur, quand on a médité sur la nature humaine, on sait que le pouvoir sans contrôle est dangereux. Que cela peut aller jusqu’à créer des monstres. Par conséquent, dans un régime qualifié par le peuple lui-même de tyrannique, d’abusif ou de non démocratique, il incombe à ce peuple de se poser la question de savoir qui, dans ce régime, a le pouvoir de tyranniser ou d’abuser du pouvoir. Eh oui, car un peuple qui se plaint d’être gouverné par des gens qui abusent du pouvoir et qui croit que c’est là la cause profonde de tous ses maux, est un peuple qui n’a pas assez médité sur la nature humaine. C’est un peuple qui n’a pas compris les fondamentaux : « Tout homme qui a du pouvoir va jusqu’à ce qu’il trouve des limites. » Celui qui comprend cela comprend que toute personne au pouvoir dans un régime non démocratique, c’est-à-dire dans un régime où les contre-pouvoirs sont inexistants ou trop faibles, a de grandes chances de finir tôt ou tard par en abuser. En fait, lecteur, la question est : qui dans le régime où tu te trouves actuellement est dangereux pour la souveraineté populaire, c’est-à-dire pour la démocratie ? La réponse est simple : ceux qui sont au pouvoir. Eh oui, qui d’autre peut abuser du pouvoir sinon ceux qui sont au pouvoir ? [...]

23 décembre 2022

Alexis Haupt

Plus la technologie permet aux hommes de s'informer sur ce qui se passe dans les coulisses du Pouvoir, plus les puissants hébètent ou distraient les hommes, en utilisant cette technologie d'ailleurs.
Bref, alors que le numérique permet aux hommes d'éveiller leur conscience ou de s'instruire, les puissants ont eu le génie de retourner l'outil contre les hommes, afin de faire d'une pierre deux coups : les détourner des problèmes essentiels et les hébéter pour qu'ils ne s'en rendent pas compte, pire, pour qu'ils s'en moquent totalement. Ainsi, au lieu d'utiliser le progrès technologique pour tenter de lire le Livre du monde et d'en percer les secrets, la masse des hommes l'utilise quasi exclusivement pour regarder du porno, du football, des vidéos drôles ou choquantes, des clashs stériles ou faire du shopping.
Plus les moyens de s'informer sont accessibles, plus les puissants doivent hébéter les humains pour qu'ils n'aient justement pas envie de s'informer. Ceci explique, entre autres, la triste et médiocre période que nous traversons et qui s'appelle le 21e siècle.
Joyeux Noël !

20 novembre 2022

Alexis Haupt

L'enfant pose naturellement des questions. Pour l'aider à devenir un véritable adulte, il faut l'accompagner et l'aider à faire grandir ce moi qui s'interroge, qui doute, qui pense.
La société anesthésie ce moi-pensant. Les adultes sont des enfants "castrés intellectuellement".
Ils ne sont plus ces enfants vifs d'esprit et curieux qui posaient des questions. Ils ne sont pas non plus des enfants ayant grandi et étant dotés d'un moi-pensant mature. Alors que sont-ils devenus ? Des esprits hybrides et robotisés qui ne s'interrogent plus mais qui répètent.
Des esprits soumis au récit de l'autorité, au conformisme intellectuel, insensibles à la vérité et au sens. Des esprits qui n'ont pas fait connaissance avec eux-mêmes et que l'on peut manipuler facilement en jouant avec leurs émotions.
Les élites de notre monde avaient besoin de peuples infantiles pour faire avancer leurs plans. Ils ont créé les adultes dont ils avaient besoin : les folies que nous avons vécues et que nous vivrons encore sont aussi, entre autres, le fait de la masse restée profondément immature.

14 novembre 2022

ALEXIS HAUPT PHILOSOPHIE

Société pharmaco-punitive et hygiéno-phobie


Le rôle de la Police en régime autoritaire

Tu sais, lecteur, dans une vraie démocratie, les citoyens apprécient la police et les médias. Ils ont de l’estime envers eux. Quand ils s’en méfient, voire les détestent, c’est que ce pays n’est pas en démocratie. Aujourd’hui, la police de ton pays est, entre autres, la milice des élites financières. Comble de l’inversion des valeurs, elle est ce qui protège ces élites du peuple au cas où il aurait des pensées trop souveraines, des désirs d’émancipation. Bref, au cas où il voudrait reprendre le contrôle de sa vie, le pouvoir : au cas où il voudrait se révolter et donner naissance à la démocratie. Elle tue dans l’œuf, réprime et matraque tous les mouvements d’émancipation populaire. Pour prendre la mesure du degré de démocratie et de souveraineté populaire dans un pays, il suffit de voir comment les gens voient leur police. S’ils en ont peur, la redoutent ou la guettent, c’est que les missions premières de cette dernière ne sont pas l’assistance aux victimes et la protection du peuple. Dans une authentique démocratie, seuls les délinquants fuient la police, les citoyens qui n’ont rien à se reprocher la recherchent instinctivement et/ou consciemment. Si tu t’en méfies, c’est que tu n’es pas en démocratie et si tu la fuis par peur des amendes ou d’autres sanctions alors que tu es un honnête citoyen, c’est que tu vis sous un régime autoritaire. Ceux qui t’expliquent le contraire sont soit malhonnêtes soit idiots.


D'une non démocratie à une tyrannie

Tu sais lecteur, lors du deuxième confinement de la « crise sanitaire » de 2020, je rendais visite à mon père qui venait de sortir d’une opération d’un cancer du poumon. Il était alors considéré par la loi comme une « personne vulnérable » et ce pour plusieurs raisons : âge, cancer, chirurgie, sortie d’hôpital, hyper-tension, seul au domicile. J’étais donc en droit de lui rendre visite pour m’assurer de sa bonne organisation au quotidien et l’aider dans ses courses. Cela ne fut pas l’avis du policier qui me contrôla à un barrage d’autoroute et qui de toute évidence avait comme mission de verbaliser tout ce qui circulait, ou ce qui est pareil, de racketter les citoyens. Ceux-là mêmes qu’il est censé défendre dans une démocratie ! Mais quoi, mon propos est « complotiste » penses-tu ? Si tel est le cas, je réitère la thèse que je soutiens dans Je suis votre voix, à savoir que les complots sont naturels et ont toujours existé. Ce genre de mésaventures personnelles que j’ai vécues avec les « gardiens de la paix » qui sont avant toute chose les gardiens de l’État profond, des millions de personnes les vivent à travers le monde dans les pays dits démocratiques. Devenues monnaie courante, les peuples ne sont même plus alertés par ces mésaventures liberticides, ils n’y voient pas la preuve qu’ils ne sont pas en démocratie. Non seulement cette loi interdisant momentanément de se déplacer librement obstruait la démocratie car elle n’avait ni été votée ni cautionnée par le peuple mais en plus, même quand ce peuple respectait ces mesures liberticides, la « police » pouvait traquer un citoyen de bonne foi et le sanctionner quasi arbitrairement. Elle pouvait verbaliser, pire, voler des citoyens honnêtes, ceux-là mêmes qu’elle est censée défendre contre les voleurs. Eh oui, dans une parodie de démocratie, il est possible de voir des forces de l’ordre s’adonner à des missions parfaitement contraires à leur mission de protection du peuple et accomplir des actes qu’ils sont normalement censés empêcher. Dans une parodie de démocratie, il est possible de voir ceux-là mêmes qui ont normalement pour mission de protéger les citoyens du racket, racketter le peuple ! La crise dite sanitaire a été utile pour ouvrir les yeux à nombre de naïfs : élire ses maîtres, ce n’est pas réaliser un acte démocratique, c’est contribuer à un démocracide. Je répète, il n’y a pas pire démocracide que de déléguer le pouvoir en pensant que cela est démocratique. Pire encore, ne pas voter ses lois et devoir subir celles élaborées par une poignée de dirigeants sans aucun moyen de recours en cas d’abus ou de désaccord profond avec la gouvernance, ce n’est pas seulement un démocracide, c’est la porte ouverte à la tyrannie ! Eh oui, dans un tel régime, rien ne garantit aux citoyens que des lois liberticides ne surviendront pas, avec comme seul moyen pour s’y opposer : la manifestation du samedi. Eh oui, peuple, quand ton seul contre-pouvoir immédiat contre des abus de tes représentants, c’est la « manifestation chantante », alors il est temps de chanter un peu moins contre ces abus et de méditer un peu plus sur leur cause profonde : ton régime politique qui leur permet d’exister. La non-démocratie — élire un représentant — peut conduire à la tyrannie. La crise sanitaire de 2020 nous l’a démontré. En quelques semaines, nous sommes passés d’un état non démocratique à une véritable tyrannie : d’un régime où nous devions élire des maîtres, certes, mais où nous étions libres en ce qui concerne nos droits les plus fondamentaux, à un régime interdisant et sanctionnant le citoyen qui se rendait auprès de son père malade ! En quelques semaines de confinement, je dus me comporter comme un hors-la-loi, c’est-à-dire esquiver, contourner, éviter de tomber nez à nez avec la police quand je rejoignais mon père vulnérable, qui se trouvait à une cinquantaine de kilomètres de mon domicile. En plus de trouver abusif, abjecte et malsain le fait d’empêcher un enfant d’aller voir son parent isolé, fraîchement sorti d’une lourde opération, le philosophe en moi vit en mes actes d’esquives et de contournement de la police la meilleure preuve qu’elle était avant tout une milice au service d’une caste dirigeante et non du citoyen. Bref, qu’elle était en guerre contre la souveraineté populaire. Dans une parodie de démocratie, il n’est pas impossible de voir les forces de l’ordre, souvent à leur insu, en guerre contre le peuple.


Société pharmaco-punitive et hygièno-phobie

En vrai, lecteur, si cette situation m’a révolté, elle ne m’a pas tant surpris ou choqué que cela, car j’ai conscience depuis bien longtemps de ne pas évoluer en démocratie. À l’inverse de beaucoup de mes concitoyens, je n’ai pas attendu la gestion de la « crise sanitaire » pour m’en rendre compte. Cette crise a mis en lumière ce qui était évident pour moi depuis longtemps, c’est tout. Dès le début de cette trouble période, j’avais envie de dire aux gens effrayés de devoir traverser une pseudo crise sanitaire, qu’ils devaient plutôt redouter de traverser une crise politique, palpable celle-là, qui risquait de les conduire tout droit vers une tyrannie ploutocratique mondiale. « Utilisez votre peur de la maladie pour combattre un fléau bien plus dangereux ! » avais-je envie de leur crier. Avec ces lignes, j’informe mes concitoyens et plus largement mes frères humains, que tout autoritarisme s’installe au nom d’un narratif contraire à la réalité, d’un récit contraire au réel. Un récit prônant de beaux concepts, de belles doctrines : « bienveillance », « justice », « égalitarisme », « humanisme ». La crise sanitaire a été exploitée en ce sens : sous couvert de la santé et de la protection contre la contamination, elle a imposé un confinement physique et un enfermement mental de la population, soit un régime autoritaire : je nomme ce type de société, la société pharmaco-punitive et je dénonce aussi le fait qu’elle engendre une nouvelle forme de discrimination : la discrimination, l’hostilité, fondées sur le refus de suivre un traitement médicamenteux quelconque. Bref, la peur de celui qui n’a pas pris un quelconque traitement médical, un vaccin, ou qui ne consent pas au suivi de prescriptions médicales parce que les effets secondaires sont alors inconnus. Peur entraînant l’exclusion, voire le harcèlement de cette personne qui est alors vue comme un bouc-émissaire par la société pharmaco-punitive. Je nomme cette discrimination l’hygiéno-phobie. La société pharmaco-punitive crée donc de l’hygiéno-phobie, elle sépare les citoyens en deux groupes : ceux qui acceptent les traitements médicamenteux qu’on leur impose pour conserver des droits naturels comme : travailler, accéder aux restaurants, prendre les transports en commun, se rendre à l’hôpital pour rendre visite ou recevoir des soins etc., et ceux qui par refus desdits traitements, se voient confisquer leurs droits. Eh oui, si la pseudo-démocratie représentative a privé les peuples de leur droit de disposer d’eux-mêmes, la société pharmaco-punitive a fait pire, elle a privé le citoyen du droit de disposer de son corps !


Une SAS d'entrée vers une société numérico-répressive : un crédit social autoritaire

Cependant, je t’avertis, lecteur, une gouvernance pharmaco-punitive n’est pas une fin en soi mais un moyen : un sas d’entrée. La société pharmaco-punitive peut avoir pour but d’opérer un changement radical de société. Changement orienté vers davantage d’oppression ou de restriction. Elle peut tout à fait servir de phase transitoire à une société autoritaire de contrôle des humains par le numérique : une société numérico-répressive qui est une forme de crédit social « à la chinoise ». La société pharmaco-punitive peut utiliser un prétexte ou une idéologie sanitaire pour préparer le citoyen à accepter ce que je nomme la répression tacite : rendre la vie difficile au « mauvais citoyen » sans le punir de lourdes peines de sorte qu’il ne puisse pas parler d’autoritarisme mais en le forçant à obéir par le chantage : tu es libre de refuser l’injection mais pour travailler, il faut l’injection, tu es libre de voyager mais pour voyager, il faut l’injection etc. Typiquement, c’est le système du crédit social chinois qui peut punir les « mauvais citoyens » par des retraits de libertés. Mais la société pharmaco-punitive peut aussi servir à camper les bases d’un totalitarisme franc dans une société terrorisée qui n’a pas d’autre choix que d’accepter les mesures liberticides infligées pour la « santé » des citoyens. La société pharmaco-punitive est une société de transition : sans jeu de mot, elle a pour but de changer l’ADN même de la société. Elle vise la société de tacite répression. Tout comme la société de transition écologique ou énergétique qui nous pend au nez et qui est en réalité une société écolo-punitive. Rappelle-toi qu’une pseudo crise sanitaire peut cacher une vraie société pharmaco-punitive et qu’une pseudo-transition énergétique peut cacher une réelle transition numerico-répressive : le crédit social « à la chinoise ». En fait, la question de savoir si la transition énergétique ne serait pas une transition vers une nouvelle forme de totalitarisme, se pose.


Nommer les choses

En nommant ce type de société, je m’engage dans la guerre de l’information. Dans une telle guerre, il faut contrer le récit mensonger et propagandiste par le verbe. Il faut en effet des mots pour interroger le récit et mettre ainsi en lumière le réel. Des mots, de la nuance, des concepts, de la finesse et par conséquent, j'invente, je conceptualise. Je fais ce qui effraie le plus les puissants. Ce qu’ils redoutent et répriment : j'entre dans l'arène de la guerre de l'information en y amenant la pensée, le verbe, le doute cartésien, la conscience, la précision. Les puissants emploient les mots comme s’ils étaient des mottes de terre : pour enterrer le réel. J’en utilise d’autres pour le faire germer ! Mes mots sont de l’engrais que je jette sur le réel enterré par les maîtres du récit afin qu’il en ressorte plus fleuri et plus apparent encore. Mieux, afin qu’il jaillisse comme un geyser qui éclabousse le récit ! Les puissants enterrent la vérité mais ignorent que celle-ci ne meurt jamais, même enterrée, elle fait des racines. Enterrez la vérité et elle donnera naissance à des racines qui feront tôt ou tard trembler la terre du récit ! Des racines qui n’attendront plus que le moindre engrais, la moindre goutte d’eau, le moindre concept pour sortir de terre et se montrer à la lumière du jour et aux yeux de tous. À réalité nouvelle, mots nouveaux : répression tacite, société-pharmaco-punitive, hygiéno-phobie ! Peut-être ignores-tu ce que cela fait de vivre dans une société qui peut te punir arbitrairement de ne pas être un « bon citoyen », alors souviens-toi de ces concepts quand tu seras enchaîné dans une telle société, tu en auras besoin pour dénoncer et combattre le mal qui te ligote.

Et à ceux qui me disent que c’est à cause de propos tels que les miens que les virus se propageront toujours, encore et encore, et que l’on sera confiné, puis reconfiné, je réponds que c’est à cause de leur manque de sens critique et de leur crédulité infantile que les gouvernements peuvent instaurer des décrets absurdes, injustes ou liberticides. Que c’est à cause d’eux que l’on s’enfonce toujours plus dans un chaos manipulatoire et délateur, que nos libertés rétrécissent, que les tyrans ont triomphé hier et qu’ils triompheront demain.


Extrait de mon livre à paraître : Ploutocratie, la cause des causes de tous nos maux ?