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29 octobre 2025

Politique de la ville : on a voulu acheter la paix, on a financé la guerre

H16

-29/10/2025- C’était il y a 20 ans, le 27 octobre 2005, deux mineurs manifestement mal isolés choisissaient de devenir des symboles de résistances à 100 kΩ : en pénétrant dans un transformateur afin d’échapper à un contrôle d’identité, l’électrocution de Zyed et Bouna allaient déclencher trois semaines de bordel homérique en France.


Et en 20 ans, il s’est certes passé beaucoup de choses mais si certaines ont changé, ce n’est pas en mieux.

Les cités existent toujours. Certaines ont bien sûr bénéficié d’un petit coup de peinture rapide et quelques unes de quelques caméras de surveillance – souvent inopérantes ou rapidement détruites –, mais la plupart continuent de se dégrader. Les maux qui les gangrenaient en 2005 sont devenus endémiques et fermement installés. Les petits gangs locaux sont devenus des mafias régionales, les quartiers sont passés de sensibles à émotifs et les zones prioritaires sont devenues de non-droit.

L’échec est visible, total et sans appel et pourtant, ce n’est pas faute d’y avoir mis des moyens… et des médiocres.

Les moyens, financiers, ont été colossaux : en 20 ans, on estime que plus de 150 milliards d’euros ont ainsi été cramés dans ces banlieues problématiques qui nous les ont rendus en cramant toujours plus de voitures, d’écoles et de médiathèques. À raison de plus de 10 milliards d’euros jetés par des fenêtres en flammes tous les ans, la réponse politique a été complètement inepte et finalement délétère : cet argent, largement repompé par des myriades d’associations lucratives sans but, n’a fait qu’acheter une « paix sociale » complètement factice et a surtout irrigué toute une économie parallèle qui a renforcé la séparation de ces quartiers du reste du territoire. Bien joué.

Quant aux médiocres, politiciens et associatifs, ils se sont succédé entre électoralisme et récupération avec des résultats à peu près inexistants, à l’exception de leurs propres carrières, jamais oubliées.


Autrement dit, avec ces 150 milliards qui ont transformé la politique de la Ville en France en fête foraine sans attractions, le « recyclage » des banlieues ne parvient même pas à faire un tri sélectif des bonnes volontés.

Bref, rien à changer dans le constat dressé ici même il y a 20 ans dans ces colonnes, et rien n’a changé dans la direction prise par les politiciens et l’État au sujet de ces quartiers.

Parallèlement, on ne peut s’empêcher de noter les hommages véritablement dégoulinants de la presse pour ce qui reste un fait divers bêtement tragique (ou tragiquement bête, au choix), et, beaucoup plus problématiques, ceux des politiciens – notamment à gauche, sans surprise – qui n’hésitent pas à se lancer dans une récupération parfois carrément mensongère.


Cette récupération et ce mensonge n’ont rien d’un hasard.

Ici, une partie de la gauche n’hésite pas à continuer de faire croire, mordicus, que la police est responsable de la mort des deux adolescents alors qu’il n’en est rien, sans l’ombre d’un doute.

En poussant, par sous-entendu ou par mensonge direct – comme pour Manon Aubry par exemple – l’idée que la police serait raciste ou qu’elle tue sans vergogne, cette gauche de la récupération la plus crasse favorise en réalité l’implantation et la diffusion de l’idée que la fuite devant les forces de l’ordre est une idée lumineuse pour les populations ciblées.

Fidèle à sa tradition de trouver, à chaque fois que possible, un moyen pour créer un chaos chaud et fertile à leurs idées qui ne résistent pas à l’analyse à froid, cette gauche joue la victimisation car un jeune qui périt (même bêtement, que ce soit en se prenant un poteau suite à un rodéo sauvage, en refusant d’obtempérer ou en s’électrocutant dans un transformateur), c’est toujours une belle occasion de faire du battage politique, une récupération pas subtile mais entièrement basée sur l’émotion du moment, et autant de chance de récolter des voix électorales.

Ce calcul électoral est parfaitement sordide, mais il est systématique et s’étend sans problèmes à d’autres occasions.

Enfin, au-delà de ces constats déjà pas follement réjouissants, comment ne pas voir l’éléphant au milieu du transfo du salon, celui de l’insécurité et de la violence qui se sont largement développées sur ces deux dernières décennies ?

Depuis les experts et leurs (encombrants ?) rapports aux conclusions sans ambiguïté, jusqu’aux forces de l’ordre sur le terrain, en passant même par les quelques (rares) journalistes qui osent ouvrir les yeux, tous s’accordent à dire que non seulement le problème n’a pas été résolu mais qu’il a largement empiré.

Dans la bouche de certains spécimens locaux, cela se traduit même par des saillies lourdes de sens :

« Avant on cramait des voitures, on rentrait chez nous, ça nous soulageait. Ça nous ne suffit plus. Les prochaines émeutes, on va tout péter ! […] La France est de plus en plus raciste. »

Eh oui : exactement comme partout ailleurs, la distribution d’argent en lieu et place d’une vraie politique basée sur la liberté, la responsabilité et la garantie de justice n’aboutit qu’à exacerber les tendances les plus délétères déjà présentes. En arrosant de 150 milliards d’euros ces cités sensibles, on y a enkysté le non-droit, et on a montré que brûler des voitures et lapider des forces de l’ordre permettait de faire dégringoler de l’argent. Riche idée !

En somme, non seulement l’ascenseur social est tombé en panne mais depuis, il a été entièrement tagué, il y règne une odeur de chichon et une partie des pièces a été revendue sur le marché noir pour acheter des flingues.

Ce pays est foutu.


18 octobre 2023

Car l’État fournit la sécurité, hein, bien sûr !

H16

18/10/2023 - Quelques jours se sont écoulés depuis les incursions terroristes des bandes du Hamas en Israël et depuis, les choses se sont quelque peu emballées, y compris sur le territoire européen : en quelques jours, nous avons ainsi la démonstration flagrante que les États sont absolument incapables de combattre le terrorisme et que leurs prérogatives en matière de sécurité des individus sont tout simplement usurpées.

Ainsi, est-il besoin de revenir sur la faillite consternante de la surveillance de la frontière entre Israël et la bande de Gaza ? Apparemment, le meilleur dispositif du monde peut être et a été débordé, et l’avenir dira dans quelle mesure l’État lui-même et ses dirigeants n’ont pas été au moins indirectement responsables, par action ou par inaction, d’un véritable massacre.

Et pendant qu’on réfléchira longuement sur la façon dont l’État doit tenir une frontière, on pourra constater que la faillite sécuritaire, catastrophique en Israël, est tout autant visible en Europe.

En une poignée de jours, deux événements tragiques ont rappelé à tous ce qu’on peut attendre de nos autorités, confirmant s’il était besoin que l’échec israélien est tout à fait à la portée des Européens, à commencer par la France et la Belgique.

Ainsi, à Arras, l’aventure d’un énième couteau déséquilibré islamiste aura entraîné la mort d’un nouvel enseignant. Magie d’une société toute tournée vers le recyclage : ceux qui avaient, il y a trois ans, confectionné des petits panneaux “Plus Jamais Ça” – et les avaient intelligemment conservés – pourront les ressortir hardiment, ils pourront servir tel quel. Les cargaisons de nounours et de bougies sont déjà en route depuis la Chine.

En tout cas, politiciens et journalistes, eux, n’ont pas eu de mal à dépoussiérer tous leurs slogans : l’habitude et les nombreuses répétitions garantissent la bonne exécution des gestes et des paroles. C’est rodé.


Ceci posé, il faut encore une fois constater qu’absolument rien n’avait été fait pour éviter le drame.

Bien évidemment fiché S, bien évidemment expulsable et pas expulsé, bien évidemment radicalisé depuis des lustres et connu des autorités pour cela, bien évidemment issu d’une famille elle-même connue pour ses “activités à caractère terroriste”, notre sémillant Tchétchène aura de surcroît bénéficié de la mobilisation des associations d’extrême-gauche délétères qui seront parvenues à le faire rester sur le territoire, et dont la part de responsabilité dans le drame ne devrait pas être passée sous silence si ce n’était les contorsions grotesques de toute la presse actuellement.

Autrement dit, c’était une histoire fort mal enquillée qui promettait de très mal se terminer. Et malgré ce pronostic évident, l’État s’est courageusement placé aux abonnés absents.

Depuis, c’est l’enfilade de perle communicationnelles par tout ce que le pays contient de parasites politiques, qui de surcroît nous prennent pour des débiles. Ainsi en va-t-il de l’homme-soja de l’Élysée qui a expressément demandé (avec des vibratos dans la voix) aux préfets que le fichier des radicalisés expulsables soit passé au peigne fin sans doute pour leur garantir une toison lustrée.

Ceci signifie donc que ce n’était pas le cas avant l’injonction consternante du chef de l’État et qu’il s’agit donc de pur foutage de gueule.


Dans la foulée et pour ne pas sortir des clowns à roulettes gouvernementaux, nous avons eu droit à l’actuel stagiaire au poste de ministre de l’Intérieur qui, penaud, nous a laborieusement expliqué qu’il voudrait bien expulser, mais qu’il ne peut pas, parce que la loi c’est compliqué, tout ça.

Seuls les plus jeunes et les plus hydrocéphales d’entre nous ne se souviennent pas que la même fine équipe de jocrisses n’avait pas trouvé le moindre obstacle dans la loi lorsqu’il s’agissait de choper du trottineur sur les plages pendant les confinements, de pruner du badaud sans auto-papelard ou de coller au gnouf les agités du gilet jaune.

Autrement dit, l’usage de la force est cantonné aux gens qui ne font pas de mal à une mouche, et surtout ceux qui ne peuvent et ne veulent pas vraiment répliquer. Pour ceux-là, la police et la gendarmerie sera partout, tout le temps. Pour les terroristes, les vrais, les durs, les quantifiés et les connus, il n’y a plus personne.


Le seul constat est celui d’un échec, complet, total, imputrescible et sur toute la ligne de toutes les institutions sécuritaires du pays. Encore une fois.

L’État, qui est très fort pour s’occuper du bilan thermique de votre baraque, qui va prendre des mesures exceptionnelles pour s’assurer que vous avez bien déclaré votre piscine ou votre cabane de jardin et qui n’hésitera pas à user de toute la force (héliportée au besoin) de la maréchaussée pour bien vous gauler quand vous êtes assis sur une plage, va se retrouver sans couilles et sans dents lorsqu’il s’agira de s’occuper d’individus connus, répertoriés, fichés même, pour leurs activités terroristes.

Ça vaut le coup de payer des impôts pour ça, non ?

Et ce qui est vrai en France l’est tout autant ailleurs.

On pourrait éplucher les autres pays européens, eux aussi progressivement écouillés par des années de laxisme, de préchi-précha gauchiste et de médiatisation à rebours du bon sens. Mais l’actualité nous fournit la Belgique puisque Bruxelles vient de supporter une nouvelle attaque terroriste.

Pardon, non, pas “une attaque”, mais une nouvelle “bousculade” comme l’explique le Mickey Président français dans une nouvelle saillie, sa logorrhée devenant maintenant pathologiquement incontrôlable.


Et là encore, on ne pourra que constater la faillite complète de l’État (belge ici) à simplement assurer un minimum de sécurité à ses citoyens. La ville dispose de caméras partout, fort pratiques pour choper du papy en Doblo diesel de 10 ans qu’on pourra consciencieusement taxer pour pollution et autres émissions de gaz qui font frémir les bobos. Mais dès qu’il s’agit de vraiment mettre la main sur un type en chasuble orange fluo sur un scooter avec un fusil d’assaut, le tout suivi en direct sur X avec vidéo à l’appui par des douzaines de personnes, là, c’est la panique, la déroute, les deux pieds gauches dans le même sabot droit.

Et il faut encore une fois constater qu’absolument rien n’avait été fait pour éviter le drame : notre frétillant tireur déséquilibré était connu puisqu’ayant demandé l’asile, il se l’était vu refusé, son dossier mentionnant qu’il avait eu maille à partir dans son pays d’origine notamment pour trafic d’être humain, séjour illégal et atteinte à la sureté de l’État.

Certains imbéciles chevronnés objecteront sans sourciller que le nombre d’individus avec un profil similaire est trop grand pour se permettre de tous les suivre assidûment… donnant ainsi de l’eau au moulin de ceux qui pointent à juste titre, depuis des lustres, que le travail de filtre préalable aurait dû être fait plus tôt (bien, bien plus tôt) et plus sévèrement (bien bien) des années auparavant.

Mais voilà : c’est trop tard.

À présent, la seule solution opérationnelle consisterait à rendre aux citoyens les moyens d’assurer leur propre sécurité, leur propre défense, dans le cadre le plus large et le plus compréhensif possible.

Et bien évidemment, les gouvernements refuseront obstinément toute méthode pratique qui consisterait à armer les civils et leur apprendre à se défendre, au moins dans l’esprit.

D’une part, il est ontologiquement impensable que l’État apprenne à se passer de lui, et il fait donc absolument tout pour faire croire qu’il peut et va régler le problème du terrorisme avec “plus de moyens” (car des moyens et des médiocres, c’est la seule chose qu’on a en trop) ou des technologies poussées (reconnaissances faciales, IA) qui montrent, tant en Europe qu’ailleurs, leur abyssale inutilité à ce sujet.

D’autre part, des armes dans les mains des citoyens, c’est le risque (voire la certitude) qu’elles seront un jour retournées contre les clowns qui nous gouvernent, et qui savent pertinemment que ce qu’ils font subir à la population n’est pas de l’incompétence, mais de l’acharnement sadique volontaire.

Et alors que les jeux olympiques de 2024 se profilent de façon guillerette, je vous conseille donc de conserver vos petits panneaux “Plus Jamais Ça”…