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2 juillet 2024

Vincent Verschoore

Le NFP et la Macronie en appellent une nouvelle fois aux castors : faire barrage. Après s'être déjà fait enc... un certain nombre de fois, ces derniers sortiront-ils encore les dents pour sauver le soldat Macron ?
En effet, après avoir si bien diabolisé le NFP et démontré par A plus B que son programme ruinerait (encore plus) le pays, tout en réhabilitant les camps de concentration juifs et en ouvrant grand la porte aux terroristes islamistes déguisés en migrants (j'exagère à peine), pronostiquant une vague d'insécurité publique nourrie par le désarmement policier, une Macronie foncièrement fasciste ("Moi ou le chaos", diabolisation de toute opposition politique) en appelle quand même à préférer le chaos (selon elle), tandis que le NFP en appelle quand même à préférer le fascisme qu'il connaît à celui qu'il redoute encore plus.
Triste choix. La diabolisation aussi extrême qu'imbécile de chaque camp envers l'autre, faite d'accusations hitlériennes (antisémitisme d'un côté, nazisme de l'autre) et de supposé antirépublicanisme, occulte le dilemme fondamental d'un pays corseté par sa technostructure, qui pille le pays et l'étouffe sous un amoncellement de règles, de normes et de taxes, un pays sans marge de manœuvre du fait de sa dette abyssale et de sa balance commerciale négative (pas de devises entrantes), devant faire face à la fin du crédit gratuit, et devant se soumettre au racket énergétique américain imposé par l'UE.
Incroyablement, ces questions fondamentales ne sont pas soulevées. On a l'impression que le seul enjeu réel de toute cette affaire est la redistribution des postes, des droits d'accès à la gamelle publique, et tous les privilèges qui s'ensuivent. Ensuite, peu importe que tout s'écroule, ils seront les derniers à ne pas être payés.

1 juillet 2024

Vincent Verschoore

L'Otan aura donc un nouveau secrétaire général en octobre 2024 (non, personne ne nous a demandé notre avis), l'inepte et va-t-en guerre Stoltenberg étant remplacé par l'ex premier ministre néerlandais Marc Rutte.
Rutte fut premier ministre de 2010 à 2023, à la tête de diverses coalitions de centre droit, et parfaitement aligné sur les intérêts US.
Si le nouveau ton de Kiev perdure, à savoir la recherche d'un arrêt du conflit cet automne en prenant en compte la réalité de la situation (et pas seulement le chiffre d'affaire du complexe militaro-industriel US), le départ de Stoltenberg pourrait coïncider avec la reconnaissance de la faillite de la stratégie militaire euro-atlantiste, mais sa retraite dorée ne devrait pas en souffrir.
A l'UE, von der Leyen est reconduite, comme quoi la corruption reste plutôt bien vue dans ce milieu. Son mandat doit néanmoins être avalisé par le Parlement européen. On peut toujours rêver que ce dernier veuille défendre l'intérêt européen en refusant ce second mandat.
Borrell et son jardin laissent la place à la très euro-atlantiste première ministre estonienne Kaja Kallas. Érigée en modèle de soumission par la bande à Stoltenberg, elle aura survécu à un scandale en 2023 lorsqu'il fut révélé que son propre mari continuait à commercer avec l'infâme Russie...
En décembre, l'inénarrable président du Conseil européen Charles Michel, ex premier ministre belge, en bisbille avec von der Leyen, cédera la place à l'ex premier ministre portugais Antonio Costa.
Otan et UE sont de vraies usines de recyclage de premiers ministres ! C'est l'entre-soi tranquille et la corruption à tous les étages.

29 juin 2024

Changement de ton à Kiev

Ze Rhubarbe Blog

"Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré vendredi qu'il élaborait un "plan global" sur la manière dont Kiev estime que la guerre avec la Russie doit prendre fin.
"Il est très important pour nous de montrer un plan pour mettre fin à la guerre qui sera soutenu par la majorité du monde", a déclaré M. Zelensky vendredi.
"C'est la voie diplomatique sur laquelle nous travaillons", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Kiev, aux côtés de la présidente slovène Natasa Pirc Musar."
Et ce, a contrario de tout ce qu'il a dit jusqu'ici : pas de négociation avec Poutine, ni avant le retrait total des Russes du Donbass et de la Crimée.
Pas bon pour les euro-atlantistes, et je doute que le prochain SG de l'Otan, le néerlandais Marc Rutte, soit moins à la solde des seuls intérêts US que l'actuel.
Il semble que la Chine soit derrière ce retournement, elle qui avait décliné l'invitation à la pseudo conférence de paix suisse car la Russie, élément central s'il en est, n'était pas invitée.
La Chine, en effet, a aussi des vues sur l'Ukraine (comme tout le monde), et elle aimerait présider à une solution politique avant la probable prise de pouvoir de Trump. Ce dernier, ayant promis une résolution rapide du conflit (sans retrait majeur russe), pourrait en effet faire de l'ombre au parrain chinois de Poutine.
Il faut sans doute s'attendre à toutes sortes de manœuvres des euro-atlantistes pour saboter toute possibilité de paix, car il reste encore des Ukrainiens à tuer.

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16 juin 2024

Ze Rhubarbe Blog

Excellent entretien avec l'ex-ambassadeur suisse Georges Martin, également secrétaire d'État adjoint de la Confédération helvétique jusqu'en 2017.
Un vrai professionnel sans langue de bois, qui explique comment les US/Otan ont poussé la Russie à la faute, avec la bénédiction d'une gouvernance politique européenne parfaitement inepte, inconsciente et pilotée par les intérêts US.
Il replace tout ceci dans le contexte géopolitique de l'après guerre froide, qui a vu le remplacement de la diplomatie par le théâtre des politiciens, et le besoin de l'Otan de survivre à la fin du pacte de Varsovie en créant les problèmes qui justifieront ensuite sa présence.
Il fustige le délire va-t-en-guerre de tous ces idiots et des médias mainstream, notant que la propagande guerrière ne semble néanmoins pas passer outre mesure dans la population générale qui ne veut pas faire la guerre.
Georges Martin est un expert parmi de nombreux autres à nous mettre en garde contre la bêtise, l'inconscience et la manipulation des crétins éduqués qui se considèrent représenter un "bien" ontologique, face à un "mal" qu'il faudrait détruire plutôt que trouver une forme de rapport équilibré.
C'est d'ailleurs pourquoi je découvre avec horreur, cet après midi, que le programme du Nouveau Front Populaire s'aligne sur cette mascarade mortelle.

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Sommaire : 

00:00 Intro
03:09 Diplomate et ambassadeur
06:37 Nelson Mandela
08:10 La Suisse durant l'apartheid
09:51 Une vie à l'étranger
13:45 La Guerre en Ukraine
26:30 Le complexe militaro-médiatique
32:54 La conférence de Bürgenstock
39:26 Affaires étrangères, des politiciens naïfs
41:30 L’État "profond" helvétique et l'OTAN
46:01 La neutralité suisse sous pression
51:21 Les "bons offices" helvétiques
54:37 Le CICR
56:24 Le World Economic Forum
1:03:49 Israël, Gaza et Netanyahou
1:21:18 Foi et spiritualité
1:28:59 Les défis de la jeunesse
1:37:10 Carte blanche - la solidarité

13 juin 2024

Ze Rhubarbe Blog

L'extrême centre macroniste, visant la délégitimisation des oppositions de droite comme de gauche, les accuse de fascisme. La gauche considère l'opposition de droite comme étant fasciste, et inversement, en y ajoutant le préfixe "islamo".
On nage en plein délire, d'autant que selon la définition usuelle de "fascisme", c'est bien la macronie qui le représente le mieux (Wikipedia) :
"Opposé à l'individualisme et repoussant l'idéologie démocratique au nom de la masse incarnée dans un chef providentiel, le fascisme embrigade les groupes sociaux (jeunesse, milices) et justifie la violence d'État menée contre les opposants, assimilés à des ennemis intérieurs, l'unité de la nation devant dépasser et résoudre les antagonismes des classes sociales dans un parti unique. Dans le domaine économique, l'État conduit une politique dirigiste mais maintient le système économique et les activités professionnelles."
Tout y est : l'homme providentiel ("c'est moi ou le chaos"), la violence d'État contre l'opposition (Gilets jaunes, usage politique de la police), le parti unique (l'extrême centre, par définition, considère illégitime toute autre politique que la sienne).
Dans la même veine, l'accusation permanente d'antisémitisme envers des mouvements d'opposition aux politiques illégitimes et illégales d'Israël, et bien sûr au massacre de Gaza - opposition qui se retrouve largement au sein même d'Israël -, n'a aucun fondement, n'est que pure manipulation reprise en chœur par les médias inféodés à la macronie (via subventions ou contrôle direct, comme Radio France).
Vu la situation économique et fiscale catastrophique du pays, tout nouveau régime n'aurait guère de marge de manœuvre. Sa priorité devrait être d'arrêter le massacre (la guerre, le racket énergétique américain, la corruption des hauts fonctionnaires, le gaspillage institutionnel...). Il est dément de proposer des cadeaux électoraux qui ne feront qu'appauvrir le pays encore plus, genre hausse des salaires sans contrepartie de productivité, qui ne feront rien d'autre qu'alimenter l'inflation et la dette. Tout comme il est dément de croire que rejeter quelques migrants à la mer va changer quoi que ce soit.
Avant de vouloir repeindre les murs de la maison, il faut éteindre l'incendie qui la consume. Ça paraît évident, mais pas chez les politiques.

8 février 2023

Transition énergétique

Vincent Verschoore

Mark Mills est un spécialiste reconnu de l'énergie et de l'extraction minière. Voici quelques jours, il animait en Norvège (pays le mieux doté en matière de véhicules électriques) une présentation intitulée "La délusion de la transition énergétique : inéluctables réalités minérales", dont l'objectif est de faire comprendre que l'idée populaire d'une transition énergétique où le tout-électrique remplacerait les énergies fossiles et l'extraction minière, au profit d'un environnement propre, est un pur conte de fées faisant l'impasse sur les réalités physiques qu'implique une telle transition.
La triste réalité est que les machines nécessaires à cette transition (batteries, panneaux solaires, éoliennes etc.) sont nettement plus gourmandes en termes de matières premières, à production électrique équivalente, que les équipements classiques. et ce non pas d'un facteur de 2 ou 3, mais de 20 à 100.
Par exemple, il faut extraire 250 tonnes de matière (avec des équipements hautement polluants) pour fabriquer une batterie de 500 kg, typique d'un véhicule électrique actuel. En termes d'émissions de CO2, ceci veut dire qu'il faut qu'un VE fasse plus de 130 000 km avant que sa production totale de CO2 devienne inférieure à la production d'un véhicule classique équivalent.
Les équipements requis par la transition énergétique sont extrêmement gourmands en termes de matières premières type aluminium, cuivre, lithium etc. dont l'extraction et le raffinage sont très intenses en termes d'énergie (fossile) et hautement polluants.
Passer d'un secteur du renouvelable aujourd'hui à 3% (de toute l'énergie consommée à l'échelle mondiale) à 30% implique un développement massif du secteur minier, avec toutes les conséquences qui en découlent.
À l'heure actuelle, 80% du prix d'un VE ou d'un panneau solaire vient du coût des matières premières, et ces prix sont en forte hausse du fait de la pénurie de ces matériaux, dont il faut de 20 à 100 fois plus par unité d'énergie produite par rapport aux systèmes classiques (combustion).
Pour Mills, il n'y a pas de solution à court/moyen termes (10-20 ans) : la couche transitionnelle va s'ajouter à ce qui existe déjà, elle sera grande consommatrice d'énergies fossiles et de matériaux rares (pour la fabrication des systèmes), donc soumises à des coûts en forte croissance du fait d'un manque criant de capacité extractive, elle-même source d'une pollution intense et donc politiquement incorrecte.
Cette démonstration nous ramène au réel, au monde physique tel qu'il est. Elle rejoint cette autre analyse par Vincent Mignerot, sur "l'erreur fondamentale de la transition énergétique" qui montre la différence de nature entre les systèmes "renouvelables" et les systèmes de production classiques où le vecteur d'énergie (bois, pétrole) se suffit à lui-même (il brûle) et permet aussi de fabriquer les équipements nécessaires à sa transformation.
Pour les renouvelables par contre, notamment éolien et solaire mais aussi le nucléaire, le vecteur par lui-même n'est d'aucune utilité et nécessite des équipements, fabriqués à base d'énergies fossiles et de matériaux rares, pour leur transformation en électricité.
Tout ceci remet très sérieusement en cause le narratif d'une transition énergétique "propre" à court/moyen terme. Soit elle ne restera qu'une fine couche du mille-feuilles énergétique par manque de matière première, soit elle transformera la planète en une vaste mine parsemée d'usines de raffinage pour ces matériaux.
Il est grand temps de passer du narratif idéologique au débat vraiment politique : sachant que l'on ne peut pas tout avoir, que veut-on vraiment ?

https://www.youtube.com/watch?v=sgOEGKDVvsg

https://www.youtube.com/watch?v=kk-nmbNJ9ko

https://www.industryweek.com/technology-and-iiot/article/22026518/lithium-batteries-dirty-secret-manufacturing-them-leaves-massive-carbon-footprint?fbclid=IwAR33Dp8hkimnRTAyLrNExe_ia8-s-oRzw6CsHryM4BayEYaeYCWm2vBRNUA