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Affichage des articles dont le libellé est violence. Afficher tous les articles
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11 novembre 2025

Dany-Robert Dufour

Le psychanalyste Maurice Berger a eu le courage de s’élever contre la doxa, y compris de gauche, et de dire que la violence qu’il voit chez ces jeunes depuis plus de trente ans dans les institutions ouvertes ou fermées où il travaille n’est pas une violence réactive, mais proactive (première) : la violence n’est plus seulement réactive, à l’occasion d’une altercation pour un motif variable (place de parking ou autres), elle est devenue « proactive », résultant d’une action menée avec anticipation pour aboutir à une attaque. Des individus sortent seuls ou en groupe, parfois armés d’un couteau, avec l’envie de se battre, et vont chercher n’importe quel prétexte pour le faire, comme un refus prévisible de cigarette. Une méthode classique consiste à ennuyer une jeune fille dans l’espace public en l’insultant et en commençant à la toucher, si bien que son compagnon ou un témoin est obligé de s’interposer, ce qui donne un « motif » pour le frapper, en lui attribuant l’origine de l’incident. Ce qui est inquiétant, c’est qu’il s’agit d’une violence gratuite.

Dany-Robert Dufour, Sadique époque. Comment en sommes-nous arrivés là ? (pp. 437-438). Cherche Midi.

6 novembre 2025

Hortense Chauvin / Reporterre
6/11/2025

Gendarmes violents à Sainte-Soline : « On est effarés par la jouissance qu’ils semblent ressentir »

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Les vidéos des caméras-piétons des gendarmes sur la manifestation de Sainte-Soline montrent une « violence extrême », dit Hélène, membre d’un collectif de manifestants. Ils « sentent qu’ils ne risquent pas grand-chose ».

Dans une enquête publiée le 5 novembre, Mediapart et Libération révèlent le contenu des enregistrements des caméras-piétons des gendarmes déployés pour réprimer la manifestation de Sainte-Soline, en mars 2023. L’opération avait fait 200 blessés (dont 40 graves) parmi les manifestants, présents pour dénoncer la construction d’une mégabassine dans les Deux-Sèvres.

Les dizaines d’heures d’images analysées par Mediapart et Libération montrent que les gendarmes ont multiplié les « tirs tendus » de grenades, une technique interdite car potentiellement létale. On y entend également les gendarmes traiter de « pue-la-pisse » les manifestants, qualifier de « vrai kiff » le fait d’en avoir éborgné, décrire cet affrontement sanglant comme un « Nirvana » « magnifique » et « attend[u] depuis dix ans »...

Reporterre s’est entretenu avec Hélène, une des 73 membres d’un collectif de manifestants de Sainte-Soline ayant saisi la Défenseure des droits.

Quelle est votre réaction aux vidéos révélées par « Libération » et « Mediapart » ?

Nous avons été effarés par la violence extrême et décomplexée des gendarmes, et par la jouissance qu’ils semblent ressentir en en faisant usage. Les vidéos montrent qu’ils ont effectué des tirs tendus de grenades de manière systématique, à la demande de leur hiérarchie. Il ne s’agit pas du tout d’actes isolés, commis par erreur. Ces vidéos confirment ce que nous disons depuis le début : la violence était du côté de la gendarmerie.

Dans les vidéos, les gendarmes cachent parfois leurs caméras. On voit malgré tout qu’ils sont à peu près certains de ne pas être poursuivis. On en entend un faire de l’humour avec son supérieur au sujet des tirs illégaux qu’il vient d’effectuer, et qui ont touché quelqu’un en pleine tête. Il ironise sur le fait qu’il n’avait pas le choix, qu’il avait dû s’adapter au vent… Son superviseur lui répond qu’il pourra témoigner en sa faveur en riant.

« Résidus de capote », « pue-la-pisse », « illuminé » : on entend les gendarmes utiliser des termes extrêmement dégradants pour vous qualifier…

Sur le coup, nous avions déjà senti que nous n’étions plus considérés comme des êtres humains. L’entendre aussi crûment, c’est bouleversant, parce qu’on sait quelles ont été les conséquences de cette déshumanisation.

À un moment, l’un d’entre eux dit : « Faut qu’on les tue » ; un autre qu’il faut nous « massacrer ». Il y a un contraste immense entre la légèreté avec laquelle ces mots sont prononcés, et leurs effets dans le réel. Des manifestants ont failli être tués. La vie de beaucoup d’entre eux a été fracassée. Des chairs ont été arrachées, des projectiles retrouvés à l’intérieur de corps. Certains manifestants ont toujours des séquelles de cette journée, et en auront toute leur vie.

« L’un d’entre eux dit : “Faut qu’on les tue” »

Il y a aussi beaucoup d’insultes sexistes et homophobes : « fils de pute », « enculé »… La gendarmerie est une institution très masculine. Il faut s’interroger sur la manière dont elle peut produire ce genre de comportement, que ce soit par le recrutement ou la formation. On voit bien, dans les vidéos, que ces comportements sont tolérés, voire encouragés par la hiérarchie. Il n’est jamais dit, à aucun moment, que s’exprimer de cette façon pose problème.

Qu’est-ce que ces images disent de l’institution policière et de la manière dont elle perçoit les militants écologistes ?

Je crois que cela montre que les forces de l’ordre ne sont pas faites pour protéger la population, contrairement à l’idée que l’on peut en avoir. Elles sont faites pour protéger des intérêts, en l’occurrence privés, puisque la mégabassine n’était pas construite par l’État.

Les forces de l’ordre n’ont pas du tout agi dans l’intérêt général. Un tel mépris à l’égard d’une partie de la population pose également un problème démocratique. Ces vidéos donnent l’impression que nous n’existons pas, à leurs yeux, en tant que citoyens et citoyennes ; que notre parole n’a pas à être entendue, puisque nous serions des « fils de pute », des « chiens ». La contestation n’est pas tolérée. Nous sommes réduits à des ennemis, à des adversaires, qui doivent être punis suffisamment fort pour ne plus jamais avoir envie de revenir manifester.

La mobilisation de Sainte-Soline a été exceptionnelle en nombre de grenades lancées, mais il faut rappeler que la violence de la police n’est pas exceptionnelle. Dans les quartiers populaires, elle s’exerce depuis de nombreuses années. La plupart des personnes qui meurent de crimes policiers sont des personnes racisées.

Les militants écologistes sont-ils devenus une cible de choix pour les forces de l’État ?

Cette violence et ces insultes ne viennent pas de nulle part. Elles sont en lien avec un discours gouvernemental qui a infusé au sein des forces de l’ordre. [Le ministre de l’Intérieur de l’époque] Gérald Darmanin a construit une figure de l’écolo comme ennemi, en disant avant la manifestation qu’il fallait s’attendre à une très grande violence, que les personnes présentes voulaient tuer les gendarmes et les institutions… Après coup, il a qualifié les manifestants d’« écoterroristes ».

« Darmanin a construit une figure de l’écolo comme ennemi »

Globalement, les militants écologistes sont de plus en plus réprimés. Pas seulement par la police, mais aussi par la justice, avec des peines de prison prononcées pour de la désobéissance civile, ou pour des dégradations assez mineures. Le macronisme entraîne le pays dans une dérive antidémocratique. La contestation ne semble plus tolérée. Tout ce qui ne veut pas rentrer dans le rang est considéré illégitime et criminalisé.

Craignez-vous qu’une éventuelle arrivée de l’extrême droite au pouvoir, en 2027, libère d’autant plus la violence policière qui s’exprime de manière manifeste dans ces vidéos ?

On voit déjà, dans ces vidéos, que les gendarmes ont le sentiment de ne pas risquer grand-chose. Avec l’extrême droite au pouvoir, ils se sentiraient d’autant plus légitimes.

Que faudrait-il faire pour réformer la police, éviter que ce genre de situation se reproduise ?

Certaines armes devraient clairement être interdites, notamment les LBD [lanceurs de balles de défense], comme le recommande d’ailleurs la Défenseure des droits. Idem pour les grenades GM2L, qui blessent beaucoup trop gravement. Les grenades lacrymogènes, en tir tendu, peuvent également tuer. En France, la police est surarmée, ce qui n’est pas forcément le cas dans d’autres pays.

En ce qui concerne Sainte-Soline, et les mégabassines en général, le problème est aussi politique. Les choses auraient pu être faites autrement, sans passer par un dispositif de maintien de l’ordre extrêmement violent. Si on nous avait laissé accéder à la bassine, par exemple, il ne se serait pas passé grand-chose. Il ne pouvait pas y avoir de dégradation. Notre présence aurait été symbolique.

Il était également possible de faire un moratoire sur les mégabassines, ou simplement d’essayer de rétablir le dialogue plutôt que de passer en force, ce qui ne peut qu’engendrer de la violence.

Je soutiens Reporterre

25 septembre 2025

Laurence Muller-Bronn
Sénatrice du Bas-Rhin
Conseillère d'Alsace - Canton d'Erstein

-24/9/2025- J'étais présente aujourd'hui au collège de Benfeld, situé dans mon canton pour soutenir la communauté éducative, les personnels après l'agression au couteau d'une enseignante par un élève de 14 ans.
Elisabeth Borne, ministre de l'Éducation nous a rejoints cet après-midi avec le Préfet de la région Grand Est et du Bas-Rhin, Frédéric Bierry, président du département, Olivier Klein, recteur de l'académie de Strasbourg, Jacky Wohlfart, maire de la commune.
Un coup de couteau dans une petite ville comme Benfeld n’est pas seulement un drame individuel : c’est aussi un signal qui interroge sur le climat social global de crise, de peur, d'angoisse ou de colère dans notre pays.
L'équipe éducative nous a exprimé un désarroi profond, les classes chargées et le manque criant de personnel de santé : la suppression progressive des postes d’enseignants spécialisés et le manque dramatique de psychologues scolaires fragilisent notre école. Pourtant, leur rôle est essentiel dès la maternelle pour prévenir, repérer et accompagner les difficultés des enfants, et soutenir leurs familles.
Je souhaite un prompt rétablissement à la professeur victime, et pour ce jeune qui a voulu ensuite mettre fin à ses jours.

15 septembre 2025

Gilles Casanova

-14/9/2025- Puisque ce débat revient dans la bouche de ceux qui se félicitent d'un assassinat politique commis aux États-Unis contre un jeune proche de Donald Trump, j'en profite pour donner un point de vue qui va choquer les bien-pensants, mais auquel il me paraît nécessaire de bien réfléchir si l'on veut comprendre le monde dans lequel on vit.
C'est une étrange confusion qui fait croire que ce sont les armes à feu qui tuent et pas les humains qui décident d'utiliser ces armes à feu pour tuer.
Vous savez, en France il est interdit d'avoir une arme à feu, c'est dans le cadre de cette interdiction que les tueurs tuent. L'interdiction de la vente des armes à feu n'empêche pas les kalashnikovs et toutes les armes en provenance d'Ukraine de circuler librement dans nos banlieues.
Certes le fait qu'il soit plus facile de se procurer une arme à feu tend à rendre plus facile un certain type d'actes criminels, comme les tueries commises par des adolescents. Mais ce n'en est pas la cause, et ne change pas les conditions d'action du crime organisé.
Pour ma part, je suis hostile à la vente libre des armes à feu, mais je ne confonds pas celui qui tire et l'instrument qu'il utilise.
Et je ne considère pas, contrairement à tous ces gens qui se prétendent « de gauche » ou « antifascistes », que le fait d'être en désaccord sur ce sujet justifie la peine de mort !

11 septembre 2025

Marc Amblard
11/9/2025

NOUS PENSONS AUSSI À TOI CHARLIE

Il avait 32 ans. Il s'appelait Charlie Kirk. Grand défenseur des valeurs traditionnelles, il avait commencé en s'installant à la sortie des universités avec sa table pliante "prove me wrong" pour échanger avec les étudiants sur des sujets de société. En toute bienveillance. Avec une extrême gentillesse.
Son charisme, son intelligence et surtout son aptitude au débat on fait de ce garçon parti de rien une figure incontournable du conservatisme américain.
Fervent chrétien, c’était un amoureux de la liberté, de la famille et de son prochain.
Hier, dans l’État de l’Utah, lors d’une conférence devant des milliers d’étudiants, il a été assassiné par un sniper qui court toujours.
La gauche montre de plus en plus son vrai visage, celui de l’intolérance, de la violence et du fascisme.
Que Charlie et Iryna ne soient pas morts pour rien.

Yann Bizien

-11/9/2025- L'hommage émouvant de la belle et bonne jeunesse américaine à Charlie Kirk, assassiné par un extrémiste de gauche pour ses convictions de droite. Elle chante "Amazing grace" dans une belle communion républicaine.

20 août 2025

Paul Dupert

-20/8/2025- L'affaire Permanove c'est vraiment la fin du rêve internet. Au début des années 2000, on imaginait un monde kantien de webonautes curieux, se transmettant des papiers scientifiques en un clic, lisant des papiers de philosophie sur des blogs spécialisés, bénéficiant d'un accès incommensurable au meilleur de la culture, aux films d'Eisenstein et aux livres du 19ème siècle en pdf.
Résultat : trois sadiques ahuris bolossent en live deux baptous fragiles, dont un handicapé.
Et personne n'échappe au Zeitgeist, à l'esprit sadique du temps, car ceux qui, compréhensiblement choqués, s'indignent de l'affaire, appellent à commettre les pires sévices sur les trois streamers, et espèrent, évidemment, qu'ils ramasseront la savonnette le plus tôt possible.
C'est la leçon d'Orange mécanique : les individus violents sont les produits du monde violent, et quand, confronté à ce qu'il peut produire de plus spectaculaire, il croit s'en tirer en désignant et en appelant à l'extermination des monstres, il dévoile sa propre violence, latente, souvent, explosive, parfois.
500 000 abonnés à leur chaîne : les streamers, qui manifestement, n'avaient pas que l'amour à s'offrir en partage, ne sont que la face immergée de l'iceberg. L'écume de l'utilisation d'internet.
Ça manque d'un Victor Hugo naïf et "social" dans le débat, pour rappeler que les monstres d'une société sont le produit de la société.
Bien sûr, l'immense majorité des gens seraient bien incapables de pareilles séances de sadisme. Mais qu'on leur donne l'occasion de gagner 10 000 euros par mois pour se faire, et on en reparle !
Banalité du mal. Elle avait pas tort, Arendt. Il avait pas tort, Kubrick.

7 juillet 2025

Le coût croissant de l’incurie

H16

-7/7/2025- C’est l’été, les vacances ont commencé depuis quelques jours pour tous les jeunes et moins jeunes que l’école n’occupe plus. Pour certains, c’est l’occasion de sortir de leurs habitudes et, quand l’opportunité se présente, de tester les plans d’eau autour d’eux…

Et comme les années précédentes, voilà donc que commence le nouvel arc narratif des plans d’eau, piscines et autres aquaparcs soudainement pris d’assaut par des bandes plus ou moins ingérables. Rapidement, quelques petits articles de la presse quotidienne régionale ou nationale s’enchaînent pour décrire ce que les Français connaissent maintenant assez bien.


Ici, c’est près de Lyon, dans la petite ville de Mornant, qu’un centre aquatique doit faire intervenir le Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie, les agents de sécurité puis la gendarmerie locale n’ayant pas réussi à venir à bout d’une trentaine de « jeunes » (l’appellation généraliste pour la racaille qu’on retrouve maintenant un peu partout en France) fort agressifs.

Là, c’est un article de Marianne qui nous détaille, entre autres, l’agression d’une maître-nageuse frappée pour avoir demandé à une jeune femme de ne pas se baigner habillée, ou les multiples problèmes allant jusqu’aux rixes qui se déclenchent autour de certains plans d’eau, certains parcs ou certaines piscines de l’Hexagone.

En Essonne, quelques images témoignent de la « bordélisation des piscines » locales.


Dans certaines communes en Suisse, ils ont finalement décidé d’interdire purement et simplement leurs piscines aux Français, ceux-ci provoquant trop de problèmes.

Pas de doute, la saison 2025 des Jeux d’Eau Ruinés vient de commencer pour les Français, notamment grâce à l’inaction assez marquée de l’État et des forces de l’ordre : comme des lapins dans la lumière des phares d’une voiture, il semble en effet que les maires, les préfets, la gendarmerie ou la police soient complètement débordés, exactement comme l’année dernière, l’année précédente et les 10 années qui les précédèrent.

La surprise semble totale : comment diable ? Sapristi, des jeunes, apparus subitement de l’éther, se matérialisent à proximité de ces plans d’eau et, agissant en groupe, y déclenchent rixes, agressions, vols voire attouchements, bref, le chaos ! C’est totalement nouveau !

Cette surprise est largement suivie d’une inaction complète, ou, lorsqu’il y a bien quelques mesures prises, elles sont suivies de la mollesse symptomatique de la Justice qui, ayant depuis longtemps renoncé à punir les coupables, se contente de constater (et d’utiliser le prétexte de) l’absence de places en prisons. Grâce à une solide distribution de rappels à la loi, de lettres aux mots sévères et d’injonctions avec un ton ferme, la Justice peut ensuite retourner à son assoupissement estival.

La semaine dernière a cependant montré ce que cette inaction coûte effectivement dans un cas précis.

Dans la Sarthe, un gérant a vu son aquaparc vandalisé par une horde de racailles quelques heures après son ouverture, en plus de débordements et de violences physiques avec les clients et la sécurité locale, ce qui l’a obligé à fermer le site.

L’investissement, conséquent puisqu’on évoque 165.000 euros, est globalement perdu pour le chef d’entreprise : la structure ne pourra pas être rouverte, assurer sa sécurisation de façon satisfaisante semblant très improbable. Il a dû tout démonter et a dû, dans la foulée, licencier trois de ses six salariés.

Autrement dit, ces actes de vandalisme perpétrés par ces hordes de racailles qu’on retrouve maintenant saupoudrées partout sur le territoire ont provoqué une perte financière importante pour un entrepreneur, la perte de plusieurs emplois, l’évaporation instantanée de cotisations sociales et d’impôts qui ne rentreront pas dans les caisses. Ces racailles ont aussi détruit un lieu de jeux et donc directement privé les habitants du voisinage d’une source de plaisir et de tous les moments qu’ils auraient pû y passer agréablement.

On retrouve exactement le même constat dans les milliers d’événements sportifs, festifs, amicaux ou familiaux où ces groupes de vermines s’imposent brutalement, qu’ils ruinent systématiquement au point que tous les Français doivent maintenant composer leurs emplois du temps, leurs loisirs ou leurs sorties en tenant compte de ce facteur.


Combien de centaines de millions ou de milliards d’euros perdus sur tout le territoire parce que le comportement de cette engeance n’est pas canalisé et sévèrement puni ?

Combien de sorties, combien de fêtes, combien d’événements seront tout simplement annulés, faute de pouvoir y mettre une sécurité suffisante afin d'éviter les inévitables échanges de coups, voire les crimes qui pourraient y être perpétrés ?

Combien d’opportunités – d’emploi, d’affaires, de développement – ces comportements ont-ils définitivement sabotées ?

Combien de ces exactions resteront largement sans suites judiciaires, sans la moindre justice, et ne seront qualifiées que « d’incivilités » par une presse en dessous de tout, relai médiatique d’une justice absente, véritablement jmenfoutiste ?

Pourtant, il apparaît évident qu’une simple application de la loi, un retour à l’ordre permettrait de résoudre ces problèmes ; ce retour à l’ordre suppose bien sûr des forces de l’ordre à même d’effectuer leur travail – ce n’est plus le cas depuis un moment en France – ainsi qu’une magistrature apte à comprendre l’enjeu – là encore, ce n’est plus le cas depuis un moment en France – et un système carcéral adapté – et ce n’est pas plus le cas depuis un moment en France.

La France fut un pays riche tant que dura la société de confiance, dans laquelle ses enfants et ses citoyens étaient instruits, éduqués et élevés de façon adéquate. Depuis qu’il semble devenu impossible d’élever certains enfants dans un cadre adapté pour en faire des adultes fonctionnels, et que ce sont maintenant plusieurs générations d’adultes inopérants qui sévissent sur le territoire et pondent des enfants ingérables et carrément dangereux, la France a abandonné sa société de confiance pour instaurer une société de défiance qui lui coûte, petit-à-petit mais de plus en plus vite, tout ce qui a fait sa grandeur.

Et comme il apparaît clair qu’un nombre majoritaire d’individus refuse encore que soient mises en place les solutions, efficaces et testées, qui permettraient d’inverser la tendance toxique, une seule conclusion s’impose.

Ce pays est foutu.


https://h16free.com/2025/07/07/81324-le-cout-croissant-de-lincurie

24 juin 2025

René Chiche

-22/6/2025- Jadis, l'année était rythmée par des fêtes populaires à l'ambiance bon enfant où la violence était une exception. Aujourd'hui, pas une fête sans émeutes, violences et dégradations.
Chaque fois, les pouvoirs publics se contentent de "condamner fermement" en attendant les suivantes. C'est évidemment pathétique.
Aussi n'est-il guère étonnant que la majorité silencieuse, si peu soucieuse au fond de prendre parti entre la droite et la gauche, aspire avant tout au rétablissement de l'ordre qu'il est redondant de qualifier de républicain, la sécurité et la tranquillité étant les conditions principales de toute vie en société.
Il en va de même pour l'école, où l'on occupe la jeunesse sans l'instruire. Ceux qui qualifient d'extrême droite le désir de vivre en sécurité ou celui de renouer avec une école qui instruit vraiment font clairement partie du problème. Je sais d'expérience qu'ils sont imperméables à toute argumentation et qu'il est plus sage de les ignorer que de vouloir les convaincre.
J'ai en revanche le plus grand respect et la plus grande admiration pour ceux qui oeuvrent en silence à maintenir ce que d'autres cherchent bruyamment à détruire : l'armée de l'ombre des gens qui font leur travail sans se mettre en avant car la satisfaction du devoir accompli leur suffit.
Ce sont eux qui font le pays.
Il ne se passe pas un jour sans que je pense à eux.

11 juin 2025

Des couteaux partout ? Aucune solution !

H16

-11/6/2025- Hier, le meurtre insensé d’une mère de famille de 31 ans, surveillante de collège par un des élèves de l’établissement déclenche, sans surprise, une véritable tempête de branquignolage chez les politiciens actuellement en exercice.

Alors que la sidération s’empare du corps enseignant, le Premier ministre n’hésite pas à prendre la parole et montrer la plus grande fermeté : pour lui, pas de doute, cet événement dramatique est l’occasion indispensable d’enchaîner les clowneries.


Il n’y a pas d’autres mots : alors que l’émotion est à son comble, Bayrou n’a rien trouvé de plus pertinent à proposer que le déploiement (au moins à titre de test) de portiques détecteurs de métaux à l’entrée des établissements et, jugeant la mesure pas suffisamment grotesque, aura ajouté dans la foulée l’interdiction de la vente des armes blanches (tous les couteaux, en somme) aux mineurs.

À 6000 euros par portique, sur les 60.000 établissements français (et en ne comptant qu’un portique par lieu), la facture de ces âneries s’établit déjà autour de 360 millions d’euros qu’il faudrait sans l’ombre d’un doute doubler compte-tenu du marché public qu’il faudrait passer. Pour rien, tant ces dispositifs ont amplement prouvé ne rien changer à la situation.

Quant à l’interdiction de vente des couteaux, même les politiciens les moins malins comprennent que ceci n’a qu’une portée symbolique, sans rapport avec la réalité (où les couteaux et armes par destinations sont foison) et sans effet : les sociétés occidentales actuelles qui ont tenté ce genre de cascade juridique ridicule ont largement démontré l’inefficacité cuisante de la mesure.

Pas de doute, il faut être régulièrement plongé dans un bain débilogène très agressif pour arriver à sortir ce genre d’inepties alors qu’on est Premier ministre. D’ailleurs, le contraste avec d’autres propositions – toutes aussi inutiles et décalées, mais décidément moins débiles – est d’autant plus fort : sans la moindre surprise, certains représentants de fédérations de parents d’élèves réclament… plus de moyens, les portiques ne semblant pas gagner leur suffrages.

Enfin, avec un soupçon de finesse en plus, l’occasion dramatique est prestement récupérée par le psychopathe en location à l’Élysée : pour Macron, il faut absolument en profiter pour interdire les réseaux sociaux aux mineurs. Eh oui : un élève de troisième poignarde une surveillante pendant une fouille de sacs par les gendarmes, il faut donc scanner sa carte d’identité pour se connecter aux réseaux.

Logique implacable.

Bien évidemment, ceci n’est rien d’autre que l’extension inexorable du contrôle de l’expression publique, l’effondrement démocratique du pays n’étant plus à démontrer. L’emballage ici consiste non pas à « éviter les trafics » (drogues ou armes) mais à « protéger les enfants ». L’éventualité de devoir présenter une carte d’identité ou un moyen d’identification fort pour se connecter à Facebook ou X était déjà en discussion la semaine dernière, le cynisme décomplexé du chef de l’État fait le reste.


En somme, alors que la presse de cour n’a jamais été aussi subventionnée, on veut à présent imposer l’identification pour accéder à internet et aux plateformes sociales, installer des portes dérobées dans des applications de messagerie pour scruter tous les messages chiffrés, déployer une surveillance généralisée par caméra avec reconnaissance faciale, multiplier l’usage de drones de surveillance, et établir des listes (les gauchistes et les fascistes adoOorent les listes !) de personnalités à censurer sur les réseaux (comme le démontre d’ailleurs les récentes auditions ridicules de tiktokeurs en Commission parlementaire, comme s’il n’y avait pas d’autres matières plus pressantes pour l’État actuellement).

Chaque coup de couteau médiatique n’est plus seulement porté sur des victimes aléatoires, mais aussi sur le contrat social français et l’idée démocratique qui n’est plus qu’un lambeau déchiré de ces coups de boutoirs législatifs.

Et au-delà de ces propositions complètement hors-sol qui démontrent la duplicité consternante de notre caste politique, on devra noter qu’une fois encore, la question des parents n’est jamais posée : ce mineur paraît être apparu spontanément pour faire ses exactions ; les parents semblent être hors du tableau, hors d’atteinte et de responsabilité. Personne n’en parle.

Pourtant, l’éducation de base que tout parent doit à ses enfants inclut notamment une réflexion sur la violence, et une nécessité de contrôler ses pulsions. Sur ce point, ces parents ont failli, gravement. On sait peu de choses sur l’élève meurtrier et on peut tout imaginer, mais l’imaginer comme une racaille déjà bien connue de l’établissement, sinon des services de police, n’est plus une hypothèse si hardie. L’enquête et les inévitables fuites de l’instruction permettront de brosser un portrait plus détaillé de l’individu et, peut-être, de sa famille.

Néanmoins, ce cas n’empêche aucunement une réflexion sur le reste de la société tant les coups de couteau plus ou moins mortels sont devenus, en l’espace de quelques années, une composante majeure de l’actualité hebdomadaire du pays : l’ensauvagement de la société est constaté partout et il suffit de se rappeler de quelques graphiques de Marc Vanguard pour bien comprendre ce qui se trame dans le pays. Ceux qui ont des yeux et deux sous de jugeote savent qu’une frange de la population devient complètement ingérable.



Pourquoi ? Parce que la réponse politique a été très en-deça de ce qu’il aurait fallu, et ce depuis plusieurs décennies. Ne rencontrant aucune résistance en face d’elle, cette population ingérable continue d’étendre ses prérogatives, par la violence.

Il s’agit ici d’un problème de laxisme institutionnel (déjà évoqué ici) qui a été sciemment choisi à la fois par déni de réalités qui dépassent les conceptions du monde par la caste jacassante actuelle, et à la fois par commodité et nécessité pour ne pas déclencher une véritable insurrection générale (toute fermeté devant se traduire à un moment ou un autre par des blessés et des morts du côté des ingérables lors de leur reprise en main).

Le pouvoir est d’autant plus faible maintenant qu’il l’a été dans le passé et a laissé la situation dégénérer, la déconnexion des élites du reste du peuple permettant cette dégénérescence à moindre frais pour elles.

L’agitation qu’on observe aujourd’hui est d’ailleurs la même que celle qui avait suivi la décapitation de Samuel Paty : on veut montrer que la République ne va pas se laisser faire, scrogneugneu, mais c’est du théâtre.


Tout ceci reste bien évidemment du flan, pour exactement les mêmes raisons qu’alors : l’Education Nationale a amplement prouvé qu’elle choisira toujours le « pas de vague » plutôt que la moindre action un peu couillue – du reste, avec un premier ministre comme Bayrou mouillé jusqu’au cou dans son propre « pas de vague » à Betharram, on se doute déjà que ce ne sont pas les bons acteurs pour jouer la moindre pièce « du muscle en République ».

Du côté des forces de police, elles se lassent rapidement de choper des multirécidivistes (OQTF ou non) qui sont relâchés. L’absence de sanctions effectives et mesurables les rend de plus en plus dangereux et pire, cette absence de sanction sert d’exemple à tous les « wannabe racailles » qui calquent leurs comportements sur ces exemples. Le dernier cas en date rentre probablement assez bien dans ce cadre.

Du côté des journalistes, ils ont fait et referont sans nul doute le travail d’agitation médiatique pendant la période qui vient, permettant à tout le monde d’entendre les psaumes républicains et les slogans de fermeté fraîchement démoulés par les politiciens – « promis juré plus jamais ça, on va voir ce qu’on va voir ! » – pour ensuite prestement enterrer l’enquête, le jugement et la condamnation (probablement ridicule) du coupable – le nombre de coups de couteau mortels en France par jour rendant maintenant ce camouflage de plus en plus facile, d’autant que procès et condamnation auront lieu dans un lointain futur, la justice française étant, en plus de laxiste, particulièrement lente et détachée des événements…

Pourtant, les solutions sont largement connues : mettre fin au laxisme et à la culture de l’excuse, fini le « pas de vague », incarcérer ceux qui doivent l’être de façon durable, protéger vraiment les victimes et la société et si cela doit être au détriment des fadaises sur le vivrensemble, qu’il en soit ainsi.

Beaucoup plus risquées politiquement, ces solutions nécessitent certes un peu de moyens (construire des prisons, par exemple) mais dépendent surtout d’un état d’esprit qui n’habite ni la classe politique, ni le judiciaire, ni la classe journalistique.

Il n’y aura donc aucune solution effectivement appliquée. Le théâtre va continuer.

Ce pays est foutu.


https://h16free.com/2025/06/11/81179-des-couteaux-partout-aucune-solution

2 juin 2025

Le pouvoir a cyniquement choisi le laxisme

H16
2/6/2025

« Champion, mon frère », c’est avec cette interjection colloquiale que Macron a salué la victoire du PSG en Ligue des Champions dans la nuit de samedi à dimanche, au moment même où plusieurs quartiers de la capitale subissaient les assauts de hordes violentes que les forces de l’ordre peinaient franchement à juguler.


Finalement, tout s’est déroulé comme prévu, c’est-à-dire fort mal. Et cette fois-ci, il sera difficile de mettre cela sur le dos des Russes.

Pourtant, il était largement prévu que le match serait l’occasion pour beaucoup de se rassembler à Paris, et notamment sur les Champs-Élysées et les avenues attenantes. Il était largement prévu que les racailles, qui avaient largement fait parler d’elles lors de la demi-finale début mai, tenteraient les mêmes exactions ce soir-là. En conséquence, les forces de l’ordre avaient été renforcées, les magasins barricadés, les autorités et les politiciens prévenus. En France, en effet, rien ne chante autant « Célébration de victoire » que des magasins barricadés et des troupes de CRS déployées partout.

Et pourtant, le bilan de la soirée est consternant : un adolescent poignardé à mort à Dax, un homme de 23 ans tué à scooter dans le VIIe arrondissement de Paris, 4 blessés dont 2 graves à Grenoble, fauchés par une voiture de supporters, des pompiers agressés lors d’interventions, un policier grièvement blessé par un pétard et placé en coma artificiel dans la Manche, plus de 500 interpellations (491 Paris, 559 sur tout le territoire) et 320 gardes à vues, et des dizaines de vitrines brisées, des magasins pillés, des voitures incendiées.

On peut se réjouir que tout le monde ait été prévenu ; imaginez si les forces de l’ordre avaient été prises au dépourvu !


Ceci posé, tout le monde comprend – sauf quelques niais perdus dans un déni suspect – que tout ceci n’a aucun rapport direct avec le foot. Ici, tout comme les fois précédentes, l’événement sert de prétexte, essentiellement parce qu’il est populaire et peu filtré (au contraire d’autres manifestations : qui se souvient des émeutes lors des Jeux Olympiques de Paris ?). Pratique : il y aura un grand nombre de personnes au même endroit ce qui permet aux racailles de se déplacer elles aussi en grand nombre. En outre, cette masse augmente les opportunités d’agressions, de vol et de pillage, bonus pris en compte par les hordes qui s’organisent donc en conséquence.

Et s’il n’y a aucun rapport réel avec l’événement déclencheur, cela fait de ces émeutes et de ces pillages une vraie démonstration de force et d’impunité, tant judiciaire que politique.

L’impunité judiciaire est évidente : le laxisme est solidement installé et documenté en France.

Quant à l’impunité politique, il suffit de lire certaines déclarations pour comprendre le fond du problème : la classe politique française ne saisit pas toute la dynamique sociologique actuellement en place, ou, plus probablement, refuse de la comprendre.


Oh, oui, on souhaiterait vraiment que les politiciens aient « planifié » ou prévu ces débordements et s’en servent pour l’un ou l’autre agenda plus ou moins complotiste. Cela leur accorderait une intelligence presque machiavélique. La réalité est plus blafarde, triste et banale : comme ce sont des opportunistes, ils se serviront évidemment de ces débordements pour pousser leurs propositions iniques de réduction des libertés (ils ne savent faire que ça), mais non, ils n’ont rien planifié du tout car fondamentalement, ou bien ils n’ont simplement pas les capacités intellectuelles nécessaires, ou bien ils sont restés coincés sur des paradigmes dépassés.

À l’instar d’un état-major toujours en retard d’une guerre préparant des tranchées en 1939, les autorités françaises et les politiciens à leur tête sont en retard d’une génération et croient encore que les événements susceptibles de déclencher ces pillages doivent être gérés dans le cadre d’une foule de hooligans ou de turbulents supporters, qu’il s’agit « d’exactions en marge de célébrations » (foot, 14 juillet, St Sylvestre, même combat). En réalité, plus du tout : on a largement dépassé ce stade, et on se trouve en face de hordes organisées et coordonnées pour piller et détruire, tout simplement parce qu’elles le peuvent, parce qu’en face, l’État est (politiquement) impuissant.

Ainsi, les émeutes de 2023 suite au saturnisme fulgurant de Nahel ont amplement montré que les racailles pouvaient tout se permettre et qu’elles risquaient peu en regard de leurs exactions, par choix politique. Car en fait, il n’y a guère que deux grandes hypothèses pour lesquelles les politiciens et les autorités n’agissent pas à la hauteur de ce qu’on savait qu’il allait se passer.

La première est qu’ils persistent dans leur erreur d’analyse, ne comprenant pas que le laxisme et leur faiblesse lors des précédentes émeutes a pavé la voie pour les suivantes, offrant un véritable schéma directeur aux hordes de pilleurs. Ce n’est pas très charitable pour nos politiciens, mais le passé a montré que leur intelligence diminue nettement à chaque génération. Cette hypothèse n’est donc pas improbable.


Et ce n’est pas la seule.

La seconde est qu’ils comprennent très bien la dynamique actuelle et que tant que leur pouvoir n’est pas directement menacé, ils laisseront faire : pour eux, il est politiquement moins problématique de subir ces destructions et ces émeutes que d’y riposter avec force. En effet, cette riposte, pour être à la hauteur de ce qui se passe, pourrait largement autoriser l’emploi de force létale ou quasiment, comme ce fut le cas pour les Gilets jaunes.

Or, il n’y pas ce type de riposte car les autorités ont, cyniquement (et réalistement), compris qu’au contraire des Gilets jaunes, toute riposte réellement proportionnelle pouvait entraîner des blessés graves et des morts dans les émeutiers – ce qui ne serait en rien aberrant – et pouvait déclencher ensuite des mouvements plus violents encore dans les quartiers émotifs, ceux-là même qui sont maintenant durablement hors de la République (n’en déplaise aux démentis vigoureux des sociologues et autres gauchistes de plateau télé).

Le calcul n’est guère moral, mais il est logique : le pouvoir en place a choisi quelques dégâts voire une poignée de morts plutôt que des émeutes virant à l’insurrection complète, dont il ne sait pas s’il sortirait gagnant tant la déliquescence du pays est maintenant palpable.

Cependant, en faisant ce choix qui ne résout rien finalement, le pouvoir aura bien les dégâts et quelques morts puis, un peu plus tard, devra en passer par des émeutes virant à l’insurrection complète.

Ce n’est maintenant qu’une question de temps.


https://h16free.com/2025/06/02/81113-le-pouvoir-a-cyniquement-choisi-le-laxisme
PARIS EN FEU : LES IMAGES QUE LES MÉDIAS NE MONTRENT PAS

Après la victoire du PSG, les rues de Paris ont rapidement basculé dans le chaos

Cliquer sur l'image (vidéo de 21 min) ↴

1 juin 2025

Valérie Boivin
1/6/2025

Réponse à un ami qui me dit ce n'est pas possible de les arrêter et de les punir.
Oh que si c’est possible !
Lorsque nos chers dirigeants – l'actuel comme ceux d’avant – envoient des milliards à l’étranger pour des causes douteuses ou des guerres lointaines, ne venez pas me dire qu’on ne peut pas trouver les moyens d’agir ici, chez nous, pour restaurer l’ordre et la justice.
Je peux vous assurer qu’on a des solutions. Et je ne suis pas la seule à en avoir, crois-moi !
Les voici, concrètes, applicables, réalistes :
Travaux d’intérêt général obligatoires : qu’ils nettoient les rues, réparent les dégâts, repeignent ce qu’ils ont dégradé. Sous encadrement. Pas une option, une obligation.
Réparations financières automatiques : saisie directe sur aides sociales, comptes bancaires, indemnités, avec un fichier des dégradations. Que le citoyen ne paie plus à leur place.
Comparutions immédiates renforcées : on débloque des moyens pour juger vite. Et surtout, exécuter les peines. Pas de peines symboliques.
Encadrement des TIG : anciens policiers, militaires, citoyens volontaires – la France regorge de personnes prêtes à aider. Il faut juste l’organiser.
Fichage des casseurs récidivistes : qu’on sache qui ils sont, qu’on les surveille, qu’on les empêche de nuire à chaque événement.
Prévention, oui – mais après sanction. Pas d’éducation sans responsabilité. La peur du gendarme doit revenir, et vite.
Ce n’est pas une impasse.
C’est une volonté politique qui manque, et le courage de ne plus plier devant des minorités violentes.

Natalia Routkevitch
1/6/2025

Cela n'est rien, Madame la Marquise,
Cela n'est rien, tout va très bien.
Pourtant il faut, il faut que l'on vous dise,
On déplore un tout petit rien.

Ce qui est le plus saisissant, ce n’est pas tant l’ampleur des « débordements », le caractère spectaculaire des scènes de pillages, d’incendies, l’intensité des affrontements ou encore le degré de violence et d’agressivité interne de notre société. Même si, à chaque nouvelle manifestation, tout cela devient de plus en plus effrayant et impressionnant.
Ce qui est véritablement révélateur c’est que nous nous y sommes totalement habitués. Cela ne nous révolte plus vraiment, cela ne nous paraît même plus foncièrement anormal.
Non, nous savons pertinemment que la prochaine fois, ce sera pareil – et sans doute un peu pire. Mais cela semble relever d’une fatalité, d’un phénomène inévitable contre lequel il n’y aurait rien à faire. Et même le ton général, ce n'est pas le WTF global (qui serait légitime) mais - "oh, encore quelques incidents qui ont gâché une si belle fête"...
Je me souviens de mon étonnement lorsque, le 1er janvier 2019, le gouvernement a publié un communiqué se félicitant que la nuit du Nouvel An se soit déroulée « paisiblement et sans incidents majeurs ». Cette nuit-là pourtant, 650 voitures avaient été incendiées et 454 personnes interpellées.
Mais, à part ça, Madame la Marquise,
Tout va très bien, tout va très bien.

1 avril 2025

Yann Bizien

-31/3/2025- Ils ne sont pas à bonne distance de nos frontières. Ce ne sont pas des Russes.
Non.
Ça se passe sur notre territoire. C'est bien en France. Ils attaquent nos forces de sécurité intérieure de façon ostentatoire et visible. Nos policiers doivent reculer. Ils savent que leur réaction sera scrutée et jugée et qu'ils n'ont pas franchement le soutien politique et les moyens juridiques pour faire face à la racaille qui avance et qui profite des faiblesses et de l'impuissance de "l'État de droit" qui ne s'adapte toujours pas assez vite face à ce fléau du laxisme, de l'impunité et de la violence qui se répand dans tout le pays.
Ce que l'on voit ici est notre plus grande menace. Elle est concrète. Ce n'est pas une fiction, ni une hypothèse.
C'est un autre État, sauvage, décivilisé, communautarisé, qui rejette nos lois, l'autorité, l'ordre et la fermeté.

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14 février 2025

On n’est jamais si mal servi que par l’État

H16

- 14/2/2025 - Accumulation de faits sordides dans l’actualité ? Écart de plus en plus grand entre la réalité palpable et les beaux discours politiques ? Ras-le-bol d’être pris pour un jambon ? Trop de vitamines dans les jus de fruits ? La raison profonde échappe pour le moment à l’analyse, mais il semble bien qu’un nombre croissant de Français commencent à comprendre qu’on les entube férocement sur base pluriquotidienne.

C’est en tout cas ce qui commence à apparaître à la lecture de certains commentaires sur les réseaux sociaux.

Oh, pas tous les réseaux – loin s’en faut – et pas tous les commentaires, bien évidemment. Sur LinkedIn ou équivalent, le règne d’un politiquement correct bodybuildé, à la niaiserie quasi-teigneuse, garantit qu’aucune interaction ne dérapera dans l’observation factuelle du réel. L’écart avec le réseau de Musk est cependant palpable : les langues s’y délient plus facilement peut-être et, ces derniers jours, quelques grumeaux de réalité sont remontés à la surface par des internautes lambda, des Monsieur et Madame Normal, qui se contentent de commenter ce qu’ils voient.


Or, ce qu’ils voient n’est plus tout à fait aussi compatible avec la République du Bisounoursland qu’on nous vend jusqu’à présent. Bien sûr, les découvertes de ces M. et Mme Normal ne surprendront pas les lecteurs habitués de ces colonnes. Elles marquent cependant un net changement qui indiquerait peut-être la prise de conscience par une frange croissante de la population que non, décidément non, le pays n’a pas pris la bonne direction et que cela s’aggrave, de plus en plus vite.

Ainsi, le réel n’est plus aussi propre que ce qu’il a été un jour, ni qu’interpeller le vivrensemble suffise pour que les choses reviennent à la normale. En fait, c’est même le contraire : en appeler à des règles fort minimale de bienséance et de vie en société peut provoquer des réactions allant de violentes à carrément dangereuses. Cliquez sur l’image pour aller lire tout le fil, c’est édifiant.


Ainsi, observer, aux premières loges, ce qui se passe dans certains services hospitaliers permet de bien se rendre compte du véritable pillage en bonne et due forme qui se trame sous les yeux de ceux qui veulent bien regarder, sans que personne ne semble capable de s’y opposer ni même que personne n’y trouve à redire, ce qui finit malgré tout par faire tiquer M. Normal qui voit passer des factures de plus en plus salées. Là encore, on ira lire le fil dans son détail qui permet de bien apprécier les millions d’euros engouffrés pour des personnes qui n’y auraient absolument pas droit si le bon sens existait encore dans le pays.


Ainsi, supporter directement et chaque jour la violence et l’insécurité, sans voir d’amélioration, et confronter cette réalité avec les beaux discours totalement déconnectés d’une frange de population idéaliste et bien à l’abri, cela finit par saper le moral de Mme Normal qui en vient à se demander si elle ne va pas fuir plutôt que remettre en question ses belles idées (progressistes, forcément).


Non, vraiment, le réel n’est pas tendre pour tous M et Mme Normal qui, il n’y a pas si longtemps, adoubaient de leur vote et de leur énergie cette gauche dont tout indique qu’elle s’est bien moquée d’eux, au point qu’à présent, M. Normal commence à ressentir du mépris à son égard…


Saperlipopette, tout se déroule comme si certains avaient réellement cru les promesses des politiciens, avaient cru les « faits » relayés par une presse dont tout montre à présent qu’elle est complètement vendue à des intérêts divers, mais certainement pas français, avaient cru les beaux discours des experts et autres sociologues de plateaux qui ont tout compris de la société et savent que les problèmes ne proviennent que des fascistes complotistes de l’extrême-droite anti-vax pro-Poutine.


Dès lors, comment s’étonner que certains veuillent reprendre les choses en main devant cette réalité qui refuse de plier aux injonctions progressistes et dont l’État semble ne plus du tout s’occuper ?

Comment s’étonner qu’on trouve de plus en plus de cas de cambriolés traquer eux-mêmes les cambrioleurs ? Après tout, compter sur la police revient à compter pour du beurre et tout le monde le sait.

Comment s’étonner que des habitants doivent assurer eux-mêmes le nettoyage de leur quartier des dealers de drogue qui s’y installent, la police semblant – là encore, c’est ballot – impuissante à régler la question, et ce alors que, pourtant, les impôts et taxes continuent à pleuvoir toujours plus drus ?

En pratique, toutes les observations remontent le même constat : l’État part en quenouille à son niveau le plus fondamental, le régalien.

Ce dernier n’est plus assuré : une sécurité déliquescente, des abus partout, tout le temps et cette incivilité galopante, cette violence larvée prête à se transformer en agression directe à la moindre occasion…


En face de cet ensauvagement croissant (la pauvre Louise, 11 ans, ne pourra plus attester du contraire), on devrait réfléchir au coût de 50.000 places supplémentaires de prison avec la ferme intention de s’en servir. Ce coût serait ensuite à mettre en rapport avec, justement, celui de l’évaporation de la société de confiance, ou le coût, pour la société civile, de devoir faire soi-même la police, avec toutes les dérives possibles (elles-mêmes produisant des coûts dangereusement élevés). Ce serait à mettre en rapport avec le coût des incivilités, des destructions de biens, de services et de personnes, et par toujours les mêmes fouteurs de merde. Ce serait à mettre en face du coût des enquêtes, des procédures judiciaires, des récidives multiples que ces fouteurs de merde entraînent régulièrement.

À ces coûts directs, il faudrait aussi ajouter celui, indirect, du coût sur la santé (mentale, physique) des victimes, et aussi, le coût incommensurable du stress permanent de ceux qui sont confrontés à ces énergumènes toujours trop libres, tous les jours.

En pratique, toute société est normalement élaborée pour gérer les 5% de sa population qui commettent la plupart des crimes et délits. Par exemple, les verrous aux portes, les alarmes des voitures, les vérifications partout, tout le temps, proviennent de ces 5% qui choisissent l’incivilité, la nuisance voire les délits ou carrément le crime plutôt que le comportement civil et courtois, ou simplement l’honnêteté. Or, c’est parce qu’on refuse à présent de gérer ces 5%, qu’on refuse la prison et l’écartement des éléments ingérables hors de la société civile que cette dernière s’apparente de plus en plus à un parcours de survie, à une lutte de tous contre tous.

À présent, imaginez ce que serait la France si ces individus ingérables étaient correctement tenus à l’écart, les OQTF appliquées, les frontières filtraient les 36% de malades psychiatriques qu’on trouve dans les flux migratoires. Imaginez.

Imaginez les transports en commun, probablement bondés aux heures de pointe mais calmes, relativement propres, sans frotteurs, sans poivrots, sans racailles, sans pickpocket. Imaginez des urgences hospitalières sans débordements, sans cet atmosphère permanente de cour des miracles. Imaginez.

Imaginez les rues tranquilles le soir après 22h, imaginez les matchs de foot qui se terminent autrement qu’en affrontements, ou les bals de village, les sorties de boîtes de nuit autrement qu’avec l’arrivée des ambulances pour récupérer des victimes lardées de coups de couteau. Imaginez des enfants qui rentrent de l’école sans se faire poignarder dans un buisson.

L’effort d’imagination n’est pas bien grand : c’est la France des campagnes et de la Province des années 60.

Depuis, cette France a été échangée (de plus en plus vite) pour une autre, construite de toute pièce sur une idéologie hors-sol.

Cet échange en valait-il le coût ? Un nombre croissant de Français comprennent qu’ils se sont fait avoir.


https://h16free.com/2025/02/14/80139-on-nest-jamais-si-mal-servi-que-par-letat

9 novembre 2024

Régis de Castelnau

Rubrique : veulerie

Nouvelle catastrophe médiatico-politique du système français, probablement un des plus lâches du monde.
Incroyable surenchère chez les journalistes et les politiques adoptant sans aucune précaution la présentation par le gouvernement israélien des incidents d’Amsterdam. C’était à qui relaierait les pires mensonges en les assortissant souvent de points Godwin. À les entendre, Amsterdam avait connu pire que la « Nuit de cristal ». Et comme d’habitude, des Israéliens paisibles (!) avaient été les victimes d’un antisémitisme atroce digne de Seyss-Inquart le gauleiter nazi des Pays-Bas pendant la deuxième guerre mondiale.
En revanche, et évidemment tous ceux-là étaient muets sur l’agression et l’humiliation dont la France était la victime à Jérusalem (coucou Barnier, coucou Marine Le Pen la grande patriote autoproclamée).
La vérité est maintenant établie sur le comportement violent et raciste des supporters israéliens. Mais il aurait suffi de réfléchir trois minutes et de se renseigner, ce qui aurait évité à nouveau à toutes ces belles âmes de se déshonorer. Les supporters du Maccabi Tel-Aviv sont connus pour être une horde de nervis racistes et violents. Leur précédent déplacement à Athènes, avait été le théâtre de ratonnades particulièrement violentes. Mais non, il fallait surtout être au premier rang et donner des gages sans attendre.
Tous les éléments sont maintenant disponibles pour savoir ce qui s’est réellement passé, et comment se sont comportés les supporters israéliens. Les provocations, les violences, l’ignominie des slogans, l’attitude infecte pendant la minute de silence, sont à l’origine des affrontements qui se sont déroulés après le match.
Et bien évidemment, nous n’aurons aucune excuse, aucun regret, aucun remords de la part de ces journalistes et de ces politiques qui considèrent qu’ils sont d’abord au service du gouvernement israélien.
Alors pourquoi s’étonner de l’arrogance de ces Israéliens et de leur sentiment, face à cette veulerie, que tout leur est permis ?

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26 septembre 2024

La lutte contre le sentiment d’insécurité bat son plein

H16

H16 signe des chroniques qui sont d’une telle lucidité anti-gouvernementale que leur auteur est haï par l’oligarchie qui, tirant les ficelles de ses pantins, se voit constamment démasquée dans ses turpitudes, d’où le pseudonyme H16, qui cache un haut fonctionnaire très au fait de ce qui se passe dans les officines de l’Élysée et de Bruxelles.

25/9/2024 - On y est, pas de doute : avec le nouveau gouvernement Barnier, les priorités ont été clairement définies et, parmi elles, l’insécurité est devenue un sujet qui a immédiatement été pris à bras le corps par nos nouveaux ministres. Avec Retaillaud d’un côté et Migaud de l’autre, le succès des prochaines politiques en la matière est garanti.


D’ailleurs, c’est une tendance maintenant générale dans le pays. En effet, s’il y a encore une paire d’années, le discours officiel était que l’insécurité n’était qu’une impression, un sentiment et que la France ne pouvait pas, ne devait pas être vue comme un coupe-gorge (merci à Eric Dupond-Moretti de nous l’avoir gentiment rappelé), à présent l’opinion publique des politiciens est en train de changer : petit-à-petit, l’insécurité n’est plus un fantasme d’extrême-droite, mais une réalité un peu gênante…

… avec laquelle il va falloir apprendre à vivre, manifestement.

Car oui, vous l’avez bien compris : il ne s’agit surtout pas de combattre l’insécurité – ce qui serait une politique d’extrême droite, et le fascisme ne passera pas par nous, enfin voyons – mais plutôt d’adapter nos modes de vies et nos habitudes à cette nouvelle réalité, tout en revoyant à la baisse nos attentes en matière de vivre-ensemble, histoire de faire correspondre des buts modestes à des situations changeantes. Évidemment, l’étape suivante consistera à constater que, certes, l’insécurité explose, mais que c’est une très bonne chose et charge aux politiciens et aux médias de trouver ensuite pourquoi. Gageons qu’ils pondront une délicieuse explication.

Dès lors, outillés de ce déni de réalité cette méthodologie simple, il devient beaucoup plus aisé de comprendre les mesures prises par les autorités pour gérer les petits soucis de sécurité du quotidien.


Prenez un fait divers consternant comme, par exemple, l’agression en août dernier par un clandestin nigérian d’une trentenaire qui avait été victime d’un viol alors qu’elle se trouvait dans un parking de la ville de Metz : dans un pays où l’insécurité serait un vrai problème et pas seulement un sentiment d’extrême droite, les autorités auraient cherché à accroître la surveillance de ce genre de lieux (par exemple avec un gardiennage, une présence policière accrue), à y réduire les sources potentielles de criminalité (depuis les points de deal de drogue en passant par un suivi des OQTF, au hasard).

Rassurez-vous, il n’est pas question de ceci en France et nous échapperons donc à toute droitisation de l’action de l’État : le maire de Metz a donc courageusement choisi de peindre des places de parking en jaune, signifiant ainsi qu’elles sont réservées aux femmes, cette couleur devant probablement faire fuir les violeurs ou quelque chose comme ça.

Et voilà, problème résolu puisque les autorités se sont occupées de l’insécurité et ont même posé quelques actes précis.

Ce qui s’est passé à Metz n’est pas un cas isolé : partout, la République prend conscience qu’il faut agir et la voilà donc qui agit fermement.

Et donc dans la même veine, on retrouve la récente décision de coller une amende de cinquième catégorie (à 500 euros) pour toute détention d’un couteau : les autorités ont effectivement noté que les agressions au couteau se multipliaient, depuis les feuilles de boucher jusqu’aux machettes en passant par les couteaux de chasse ou de survie, il était donc temps qu’enfin soient sanctionnés… les porteurs de Laguiole ou d’Opinel.

Certes, en pratique et de façon discrète, il s’agit en réalité pour les autorités de modifier le traitement général de ce port d’arme : jusqu’à présent, se faire attraper avec un couteau sans motif légitime revenait à devoir potentiellement passer au tribunal. Outre la paperasserie évidente que ceci engendre pour une police qui nage déjà dedans, le moindre zèle à ce sujet pouvait entraîner un fort encombrement des tribunaux ; malin, le législateur a jugé plus efficace – et, ô divine surprise – plus rentable de remplacer la procédure par une jolie amende.

Bien évidemment, il est fort commode de taper ainsi sur des personnes solvables qui auront le malheur d’avoir un couteau sur elles. Les autres, les racailles à lame et autres OQTF déséquilibrés ne sont qu’assez rarement fouillées a priori, et lorsqu’une telle fouille révèle un port d’arme illégal, l’amende n’est pas émise devant l’insolvabilité (officielle) de ces individus.

Autrement dit, l’efficacité de la mesure est tout à fait comparable avec les parkings repeints en jaune de Metz : grâce à l’action déterminante de nos politiciens et de nos administrations, des choses ont été faites en rapport vague avec l’insécurité et pouf, immédiatement, le sentiment de cette dernière diminue. Ou quelque chose comme ça.


Vous l’avez compris : concrètement, lorsqu’il s’agit de lutter contre l’insécurité, les citoyens et les forces de l’ordre, tous confrontés à la réalité de terrain, ont des idées assez précises et efficaces sur ce qu’il conviendrait de faire.

Depuis l’application réelle de peines d’incarcération avec enfermement effectif – ne vous faites pas avoir par les statistiques bidons qui mélangent mises sous écrous et port de bracelets ou autres aménagements – jusqu’à la construction de nouvelles prisons en passant par une reprise en main de la Justice dont les clefs ont été laissées aux syndicats marxistes, il y a fort à faire mais rien d’insurmontable pour qui voudrait vraiment.

Et bien évidemment, rien de tout cela ne sera envisagé.

Retaillaud, nouveau ministre en charge de l’Intérieur, et Migaud, en charge de la Justice, n’ont ni l’étoffe ni la volonté de seulement envisager ces solutions ; seconds ou troisièmes couteaux sans panache choisis faute de mieux, ils vont servir de bouche-trou en attendant l’une ou l’autre dissolution ou motion de censure. Il n’y aura pas plus de nouvelles prisons qu’il n’y aura de volonté d’appliquer effectivement les peines jugées. La sécurité fera un excellent mot-clé dans les discours, et ce sera tout.

Pendant ce temps, les homicides en France continuent de grimper dangereusement comme le montrent les statistiques lorsqu’elles sont correctement épluchées : même en tenant compte de certaines minorations justifiables et justifiées dans le texte, on passe de 2139 homicides en 2010 à 4491 en 2020, soit plus du double.

Quant à la violence en général, les statistiques ne laissent pas non plus à de simples “sentiments” ou “impressions” : la France devient un pays dangereux. Pas de quoi s’inquiéter cependant : en interdisant les Opinels et en repeignant certaines places de parking en jaune, la situation devrait s’améliorer prochainement.


https://h16free.com/2024/09/25/78741-la-lutte-contre-le-sentiment-dinsecurite-bat-son-plein

21 septembre 2024

Jean Mizrahi

21/9/2024 - Le gouvernement veut interdire les couteaux de poche. Moi qui aime souvent me trimballer avec mon Opinel... Je suis pour l'interdiction des armes à feu, qui sont une incitation directe au meurtre et entretiennent une culture de la violence, mais cette décision sur les couteaux de poche est stupide. C'est le bras qui est à condamner, pas l'Opinel. Et donc c'est à la source qu'il faut agir : les êtres humains doivent être éduqués, en particulier quand ils viennent d'arriver en provenance de pays violents. Et sanctionner sévèrement les écarts.
Pourquoi ne pas interdire aussi les choux-fleurs tant qu'on y est...

12 août 2024

Royaume-Uni : la presse en pleine pignouferie pendant que s’installe une dictature orwellienne

H16

12/8/2024 - Il y a quelques jours, à Southport au Royaume-Uni, un immigré rwandais a poignardé à mort des fillettes de 6 à 9 ans pendant un cours de danse sur de la musique de Taylor Swift. Plus récemment, on apprend qu’à Vienne des Turcs prévoyaient un carnage dans le public de Taylor Swift. Au passage, on rappellera qu’en mai 2017, à Manchester, un islamiste s’était fait exploser dans le public pendant un concert d’Ariana Grande, causant la mort de 22 personnes, dont la plus jeune s’appelait Saffie-Rose Roussos et avait 8 ans.

Une conclusions s’impose à tous : de nos jours, la musique pop devient de plus en plus dangereuse.


Devant ce constat, plusieurs villes britanniques se sont enflammées : sortant en masse pour réclamer la fin de la musique pop dangereuse, des hordes de fascistes d’extrême droite vraisemblablement agités par Vladimir Poutine se sont donnés le mot et tentent de s’en prendre, sans aucune raison, à de pacifiques communautés musulmanes qui n’ont rien demandé à personne et se retrouvent contraintes de fuir leurs quartiers. La police tente maladroitement de faire revenir le calme en faisant quelques annonces, mais devant les émeutiers, doit employer la manière forte pour faire revenir le calme dans plusieurs villes.

Cependant, grâce à l’habile filtrage des réseaux sociaux et grâce au rappel des lois censur contrôlant finement les discours en ligne – pour la sécurité de tous, bien sûr – la situation revient progressivement à la normale.

À ce point du billet, vous trouvez peut-être la description de ce qui se passe outre-Manche particulièrement tordue voire à la limite de l’odieux, des gamines ayant trouvé la mort.

C’est pourtant, l’humour du désespoir en moins, un reflet assez proche du “travail” qui a été réalisé par la presse, tant britannique que française dont les premiers articles consacrés à la question firent surtout mention d’une extrême droite prenant prétexte du tragique incident (apparemment, “triple meurtre” est trop cru pour les chastes lecteurs de la presse gouvernementale) pour se lancer dans des troubles et des émeutes, en notant à chaque fois que possible comment une abominable fausse rumeur avait attribué à tort les homicides à un migrant musulman alors qu’il s’agissait d’un authentique Britannique (dont les parents sont Rwandais mais on s’en fiche) et bien sûr tout à fait chrétien.

Il aura ensuite fallu attendre plusieurs jours pour voir ce sujet apparaître dans la presse française et lorsqu’il est apparu, ce fut pour évoquer des émeutes forcément xénophobes attisées par une extrême droite décomplexée, là encore agitée par une horrible rumeur infondée.

La mécanique est connue, le procédé médiatique rôdé et le résultat standard : les causes profondes sont passées sous silence ou minimisées, les manifestants immédiatement étiquetés fascistes ou d’extrême droite alors qu’inversement, les contre-manifestations des militants d’extrême-gauche sont qualifiées d’antiracistes et amplement couvertes, et les rassemblements d’islamistes armés qui se terminent en passage à tabac de Britanniques un peu trop blancs à leur goût sont tout bonnement escamotés.


L’observateur extérieur, celui qui s’en tiendrait à la presse de grand chemin, devrait grosso-modo se contenter de ça.

En grattant un peu (notamment sur les quelques réseaux sociaux où la parole n’est pas trop filtrée), et en première analyse, l’observateur pourrait peut-être noter que ces faits sont la conséquence logique d’une immigration incontrôlée et mal intégrée sans que ce constat d’évidence n’amène à rien de réellement opérationnel.

Cependant, pour celui qui fait l’effort de s’informer autrement que par les canaux officiels, subventionnés et autorisés, il apparaît en seconde analyse que les hordes de barbares (il n’y a pas d’autres mots) qui ont, pendant des années, prostitué des enfants par centaines dans le nord de l’Angleterre à Roterham ne sont pas seulement le résultat sordide d’une tournure d’esprit perverse, d’une moralité ou d’une décence basique complètement absente, mais surtout et d’abord de l’abandon en rase campagne des autorités de toute capacité à faire régner la loi (rien que la loi mais toute la loi).

Pour rappel, ces autorités n’avaient pas agi par peur d’être accusées de racisme, les bandes criminelles étant composées de Pakistanais plus ou moins fraîchement arrivées dans le Royaume. Le scandale avait quelque peu ému, mais sa répétition au cours des années suivantes dans d’autres patelins britanniques (Telford, Rochdale, Huddersfield …) a largement démontré la capacité étonnante des autorités à s’aplatir à chaque fois un peu plus bas.


Si elles avaient agi, en temps et en heure, sans considération de l’opinion très bruyante mais ultra-minoritaire des petits groupes médiatiques d’une gauche dégénérée, les communautés où furent perpétrées ces actes atroces auraient compris qu’aucun passe-droit spécifique ne leur était magiquement accordé. Las : comme ce ne fut pas le cas, passe-droit il y eut, qui fut donc utilisé autant que possible, à tout propos et hors de propos, et surtout pour couvrir les actes les plus sordides.

D’années en années, de scandales répugnants en abandons consternants, la justice britannique est officiellement (et avec une décontraction quasiment assumée) devenue à deux vitesses, avec un traitement des infractions des Blancs outrancièrement défavorable sauf lorsque ces infractions vont dans le sens officiel des autorités :


Là encore, cette situation, aussi inique soit-elle, n’est que la conséquence directe et implacable de cet abandon qui a consisté à placer en haut de la pyramide des devoirs celui d’être inclusif de tout – y compris du pire – tolérant de tout – y compris des intolérants – et de placer cet impératif politiquement correct au-dessus même des devoirs pourtant quintessentiels de justice et de l’application stricte de la Loi.

Ce qu’on observe actuellement, c’est la perpétuation de la même lancée : ce ne sont pas d’abord des islamistes qui s’en prennent à des autochtones, ce sont d’abord des autorités qui ont fait le choix politiquement correct avant de faire celui de la Loi, celui de placer plus haut le respect du déni officiel de la réalité de terrain, que l’application des principes essentiels de la vie en société.

On en arrive au point d’absurdité où une personne qui poste les mauvais mèmes sera poursuivie en justice et condamnée plus sévèrement qu’une personne qui aura tué ou violé, au point de faire libérer un condamné pour meurtre afin de le remplacer dans sa cellule par un protestataire trop ouvertement contre le gouvernement.


Or ceci n’est pas un rappel à l’ordre. C’est un appel à écraser la pensée qui gratte, l’information qui dérange, et de le faire de la manière la plus forte possible : on va vous coller en prison si vous dites ou pensez de travers, bien avant ceux qui tuent, ceux qui blessent, ceux qui frappent et ceux qui excluent alors même que la doxa officielle impose de ne pas tuer, blesser, frapper et, surtout et avant tout, de ne surtout pas exclure.


Cet abandon des autorités s’accompagne et se renforce de la pire des veuleries, celle d’une presse qui s’est systématiquement muée en porte-voix des mafias locales (de passeurs, d’islamistes, de politiciens véreux, d’ONG aux agendas délétères pour ne citer que ceux-là), et a donné au gouvernement toute latitude pour pousser sa propagande.

Ce fut particulièrement visible pendant tout l’épisode du Covid et ce qui se passe au Royaume-Uni en est une nouvelle illustration : à mesure que la fraude multiculturelle se dévoile, que les conséquences d’une justice à deux vitesses se font chaque jour plus visibles, les autorités basculent vers l’usage de plus en plus violent de la force.

Tout ceci ne peut pas bien se terminer.


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