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15 janvier 2025

Médias : un rapide déplacement de la fenêtre d’Overton

H16

- 15/1/2025 - L’année 2025 n’est pas vieille mais elle donne déjà des gages de changements rapides dans différents domaines, et pas des moindres. En l’espace de quelques jours, les médias grands publics semblent pris d’une danse de Saint-Guy, alternant entre leurs sujets de prédilection traités avec leur habituelle médiocrité et leur obligation d’aborder certains sujets nouveaux, résolument hors du champ du politiquement correct…


Certes, on pourrait arguer à raison que ce mouvement ne date pas tout à fait des premiers jours de janvier : certains noteront que la tendance devenait claire depuis l’élection officielle de Trump à la Maison-Blanche, en novembre dernier. Néanmoins, l’accélération du déplacement de la fenêtre d’Overton semble visible pour un nombre croissant d’observateurs.

Pour rappel, la fenêtre d’Overton est ce concept qui permet de désigner les idées, opinions ou pratiques considérées comme acceptables par une société. Un déplacement de cette fenêtre revient à dire que quelque chose qui était préalablement du domaine de l’impensable passe doucement au radical, puis éventuellement à acceptable, raisonnable voire suffisamment populaire pour devenir appliqué effectivement.


En autorisant ou non certaines opinions dans la sphère publique, en ouvrant le débat sur certains sujets, on peut parvenir à déplacer cette fenêtre et ce pour n’importe quel sujet, à condition que les étapes ne soient pas brûlées et que l’opinion publique soit correctement « travaillée » par les événements, les informations disponibles.

Ce mécanisme n’est ni bon ni mauvais en lui-même, mais il participe de la formation des tendances sociétales et, une fois compris, est évidemment utilisé par les « faiseurs d’opinions », influenceurs et autres politiciens plus ou moins habiles avec leurs discours. En théorie, bien mené, un déplacement de cette fenêtre d’Overton permettrait par exemple de faire accepter le cannibalisme

Ces dernières semaines, on a ainsi pu observer un intéressant glissement de cette fenêtre (et pas vers le cannibalisme, hein, suivez un peu !) : le politiquement correct semble ne plus répondre à la même définition en ce début d’année 2025 que jusqu’à présent.

Ainsi, il apparaît que louanger le formidable travail des « fact checkeurs » et autres « décodeurs » de l’information ne soit plus tout à fait à la mode.


Il faut dire qu’au fur et à mesure que les complots et les théories labellisées « bidon » par ces derniers se révélaient exacts, leur superbe en avait pris un coup ces dernières années. Cependant, avec l’abandon récent et officiel de ces derniers sur les réseaux de Zuckerberg (Meta à savoir Facebook et Instagram essentiellement), la panique est palpable et visible chez nos « pourfendeurs de l’intox ». Leur essentialité et leur pertinence étant ici clairement ramenée à zéro (ils vont être remplacés par des notes de communauté et, assez probablement, par l’un ou l’autre moteur d’intelligence artificielle), les voilà qui s’agitent fébrilement dans les médias traditionnels pour tenter d’expliquer à quel point leur disparition signifie essentiellement une nouvelle apocalypse et la fin de la civilisation.

L’attaque de Zuckerberg sur le politiquement correct ne s’arrête pas là, ce qui donne une bonne mesure du changement sociétal qui s’opère outre-Atlantique avec l’arrivée prochaine de la seconde administration Trump : dans une annonce récente, le patron de Meta a ainsi expliqué laisser tomber les critères « DEI » (diversité, équité et inclusion) pour la gestion des ressources humaines de ses entreprises, rejoignant en cela de nombreuses autres compagnies – aussi bien américaines qu’européennes, du reste – qui avaient fait les frais de ces méthodes catastrophiques de gestion des ressources humaines avec notamment une baisse de niveau assez dramatique dans certains secteurs (l’aéronautique en étant un exemple particulièrement saignant).


La mue de Zuckerberg, qui doit bien plus à un minimum d’auto-préservation personnelle qu’un changement fondamental de vision du monde, ne s’arrête pas là puisque lors d’un entretien accordé il y a quelques jours à Joe Rogan, il a clairement admis avoir été forcé de saboter la liberté d’expression sur Facebook au profit de l’administration Biden, en parfaite violation du Premier amendement à la Constitution américaine, ce qui pourrait d’ailleurs lui valoir de féroces poursuites de l’administration suivante.

Peut-être sa pratique du MMA lui aura déclenché un salvateur retour de testostérone dans son flux sanguin ?

En tout cas, il marque ici un brusque déplacement de la fenêtre d’Overton puisqu’il permet de déplacer favorablement le curseur sur les sujets de DEI, de censure et de liberté d’expression.

Parallèlement, en Europe, les récents échanges entre Thierry Breton (qui n’est plus qu’un citoyen lambda) et Elon Musk (qui devient prochainement chargé d’un ministère au sein de l’administration Trump) illustrent une fois encore un déplacement palpable de la fenêtre d’Overton sur la quantité de bobards que les citoyens sont capables d’encaisser : il apparaît en effet de plus en plus clair que Breton outrepasse largement ses attributions (il n’en a plus aucune) et ses opinions, loin de renforcer l’état de droit en Europe, minent durablement la confiance des citoyens européens dans la capacité de leurs institutions à rester neutre et offrir un espace réellement démocratique.


Il suffira, pour se convaincre de ce dernier point, de lire les commentaires – tant sous les publications médiatiques relatives aux sorties de Breton – que sur le réseau de Musk pour comprendre que l’ex-commissaire européen enchaîne les âneries et les faux-pas très contre-productifs : s’il y a quelques mois, on pouvait encore croire naïvement à la relative neutralité des institutions européennes en matière d’ingérences politiques étrangères, il n’en va plus du tout de même ces derniers jours et ce changement doit en grande partie aux saillies de Breton.

Ce déplacement de la fenêtre d’Overton n’est même pas limité à ces espaces de débats et ces sujets.

Plus proche de nous, en France, on peut ainsi constater que le débat sur la façon dont sont gérées les retraites, les fonds qui y sont alloués, les éventuels privilèges des retraités, bref, ces différents paramètres déboulent effectivement dans la sphère publique où ils avaient été tenus soigneusement à l’écart.

Là encore, un petit exemple illustre bien la tendance : s’interroger sur la pertinence de l’abattement fiscal de 10% dont bénéficient les retraités sur leurs impôts au motif de « frais professionnels » est maintenant possible. Le discours médiatique ne refuse plus d’imaginer que remettre en cause cet abattement n’est pas exactement synonyme du pire des fascisme : on est passé d’impensable à sinon acceptable, au moins radical.

De la même façon, le récent aplatissement diplomatique devant l’Algérie (qui refuse de reprendre ses ressortissants toxiques et dont le discours vis-à-vis de la France ne laisse qu’assez peu de marge d’interprétation sur son aspect peu amène) fut si humiliant que certains s’en sont suffisamment ému pour que quelques politiciens en vue s’emparent enfin du sujet, Attal et Retailleau notamment. Bien évidemment, vu le calibre de ces tromblons, on peut très raisonnablement douter que ces gesticulations se traduiront d’une quelconque façon, mais là encore, on note le passage d’un discours général de fermeté d’impensable à radical.

Non vraiment, la fenêtre d’Overton se déplace assez clairement et, à l’analyse, on se rend compte que ce déplacement doit essentiellement à la disparition rapide des barrières de la censure (voire de l’auto-censure), la perte complète de crédibilité (puis de financement) des fact-checkeurs, la chute manifeste des audiences et des fréquentations des médias traditionnels et la possibilité grandissante d’exprimer les opinions alternatives sur les réseaux sociaux.

Il apparaît à la suite de ces éléments qu’en réalité, l’hégémonie de la gauche dans le discours public tenait surtout à leur mainmise des médias et des réseaux sociaux. Une fois cette emprise même légèrement moins forte, la gauche actuelle apparaît pour ce qu’elle est : complètement déconnectée et fondamentalement vicieuse.

L’année 2025 est jeune, mais si elle continue sur cette tendance, elle promet d’être fructueuse.


https://h16free.com/2025/01/15/79791-medias-un-rapide-deplacement-de-la-fenetre-doverton

13 janvier 2025

Jean Mizrahi

- 13/1/2025 - Si vous n'avez pas compris que la plupart de ceux qui se disent "de droite" sont en réalité un centre-gauche petit-bourgeois, il suffit d'écouter Valérie Pecresse, prête à museler la libre parole pour coller à la roue de la gauche. Les mêmes qui ont endetté l'État et gonflé les prélèvements obligatoires, gouvernement après gouvernement depuis Giscard.
La censure, cette vieille lubie de politiciens qui veulent que les citoyens restent des enfants immatures.
Dehors !

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12 janvier 2025

Jean Mizrahi

- 10/1/2025 - J'ai vu de près la censure exercée par les réseaux sociaux à l'occasion de la "crise sanitaire" en 2020-2021. À l'époque, je dépouillais méticuleusement les statistiques, qui étaient assez nombreuses, et qui permettaient de tirer assez tôt des conclusions simples : que seuls les vieux et les très malades pouvaient en mourir, que les jeunes n'avaient rien à craindre, etc. Dire cela ne conduisait pas à censure, mais en tirer les conclusions, oui. Comme par exemple dire que vacciner un enfant contre ce virus était un non-sens compte tenu des effets secondaires ⇨ censure. Cela a conduit les dirigeants de la France à mettre en place sans beaucoup de contestation un "pass sanitaire" qui était une honte à la fois sur un plan moral et sur un plan scientifique, car rien ne le justifiait. Et je ne parle pas de la multiplicité incroyable des décisions autoritaires plus stupides les unes que les autres (des cafés debout mais pas assis, le métro mais pas le train, la messe à l'église mais pas les concerts à l'église, le masque dans telle rue mais pas dans la rue d'à côté, etc. il y en a tant qu'on se demande comment ils ont pu inventer autant d'imbécilités). Une véritable démocratie aurait écouté (et entendu) les voix divergentes, alors qu'elles ont été clouées au pilori et interdites de parole, avant tout sur les médias traditionnels, mais également sur les réseaux sociaux œuvrant de concert avec les États pour faire taire les mal-pensants.
La prise de conscience aux États Unis est particulière à ce pays pour lequel la liberté d'expression est en tête de la Constitution. Laisser les individus libres de dire ce qu'ils pensent fait partie de l'exercice sain de toute démocratie (même si je ne pense pas que les États Unis soient une véritable démocratie, mais c'est un autre sujet).
On voit ces jours-ci des politiciens du centre à la gauche réclamer ici qu'on censure les réseaux sociaux. J'y suis formellement opposé. Qu'on attrape et qu'on condamne ceux qui appellent à la haine, oui, mais si quelqu'un veut dire que la terre est plate, l'enjeu n'est pas de lui interdire de le clamer, mais d'apporter des arguments solides pour opposer quelque chose de solide. La censure est une paresse : celle d'élites confortablement installées qui ne veulent pas qu'on remette leurs décisions en cause. Censurer les réseaux sociaux, c'est une porte ouverte à une censure plus large. Nous devons tous nous y opposer, quelles que soient nos opinions politiques. Tant que vous pourrez vous exprimer, rien ne sera perdu.

11 janvier 2025

Yann Bizien

- 10/1/2025 - La volonté de censurer Elon Musk en Europe a quelque chose de suspect et même de coupable. Il suffit de parcourir les « Unes » de la presse française, britannique et allemande depuis 18 mois pour comprendre et pour admettre qu’elle n’a jamais cessé ses efforts pour tenter d’empêcher la réélection de Donald Trump, pour espérer abattre le régime de Poutine ou, même, pour affaiblir le régime israélien.
L’Américain le plus riche et le plus optimiste sur terre, qui dort régulièrement dans ses usines, qui porte des tee-shirts à 10 dollars et qui dirige six entreprises en même temps, a également la volonté d’entreprendre au-delà des États-Unis pour changer le monde, notre rapport à l’intelligence artificielle, au futur, à l’exploration spatiale, à la technologie, à la mobilité, à la connexion du champ de bataille, aux villes autonomes, à la communication et, c’est tout le problème aujourd’hui, face à la désinformation, à la vérité.
Peu importe les hurlements de Thierry Breton et de Valérie Hayer sur ses déclarations.
Elon Musk, l’homme aux mille projets, et à l’empire high-tech, ne s’interdit rien dans son activisme diplomatique. Il bouscule. Ses ambitions détonnent, comme ses fusées. Ses idées multi planètes survolent la terre, comme ses satellites. Bref, le petit prodige du 47ème président des États-Unis tire du pouvoir de son génie et de ses constellations de satellites, au point de traiter d’égal à égal dans les rapports géopolitiques mondiaux avec Poutine, Zelensky, Erdogan, Giorgia Meloni, les gouvernements chinois et argentin.
Il n'a donc aucune raison de se gêner avec le chancelier allemand et avec le Premier ministre travailliste islamo-gauchiste britannique. En appelant récemment à leur démission, pour incompétence, l’Ovni Musk nous démontre et nous rappelle que le combat nécessaire des idées n’a pas de frontières physiques, temporelles et morales.
Pour lui, le travail d’influence ne doit avoir aucune limite, surtout quand il s’agit de grands enjeux, de parler du réel, de maîtriser l'avenir, de faire remonter des vérités à la surface, comme en Grande Bretagne, ou de lutter contre le fléau islamiste qui vient de frapper l'Allemagne sur un marché de Noël.
Il fait donc ce qu’il veut et ce qu’il juge indispensable à distance de l’Europe et sur son compte Tweeter/X.
Il le fait parce qu’il est guidé par ses expériences personnelles, par ses convictions, par ses intérêts dans le monde, par son souci de l'avenir et par son esprit de responsabilité.
Le surdoué, qui ne s’arrête pas aux compromis, et qui aime les rapports de forces, nous rappelle aussi que sans les Américains nous parlerions peut-être allemand ou russe. Nous pourrions lui rappeler également que sans le marquis de La Fayette, il ne serait probablement pas américain (né en Afrique du Sud en 1971).
Avec la réélection de Donald Trump, Elon Musk va recevoir pour mandat de démanteler la bureaucratie d’État, de sabrer les régulations contraignantes, de traquer les redondances, les contradictions et les gaspillages et de réduire les dépenses publiques du système fédéral.
Quand l’Union européenne multiplie les règlements paralysants et la production de normes contraignantes, Elon Musk va s’employer à libérer la créativité et à rendre l’administration américaine moins pesante, plus flexible, plus réactive, plus agile, plus efficace et plus géniale.
Il y a bien sûr une charge idéologique dans les manœuvres de communication internationale du milliardaire. Elle est dirigée contre tout le système conventionnel progressiste et de gauche qui conduit actuellement l’Occident à la faillite morale et au déclin.
Le milliardaire américain est en réalité un pionnier du troisième millénaire et un révolutionnaire, à sa façon. Avec ses immixtions régulières dans la vie politique, il dynamite le calendrier ainsi que les projets immigrationnistes et wokistes du bloc élitaire gauchiste et centriste en Europe. Il réveille surtout les droites souverainistes et patriotes.
Bref, grâce à ses ingérences politiques disruptives dirigées sur l’Europe à la dérive et décadente, et avec ses 212 millions de followers sur Tweeter/X (la fameuse internationale réactionnaire évoquée par Emmanuel Macron), il donne des sueurs froides à von der Leyen, Emmanuel Macron, Olaf Scholz et à Keir Starmer, et des espérances aux peuples européens de droite.
C'est une bonne chose, et il faut bien sûr s'en réjouir parce que nous avons besoin d'une rupture politique qui n'arrive toujours pas par les urnes.
La bataille des idées a également un coût. Elon Musk aurait dépensé près de 260 millions de dollars pour la dernière campagne de son candidat préféré, Donald Trump. Il se dit qu’il est également prêt à investir pour nous sortir de l’ornière et de l’impasse gauchiste et centriste.
Le rouleau compresseur américain va changer le monde.
Vive Uncle Elon !

Marc Amblard

9 janvier 2025

Zuckerberg fait du Musk en mettant fin à son programme de fact-checking

Avec Idriss Aberkane, essayiste

Cliquer sur l'image (vidéo de 18 min) ↴

28 décembre 2024

Isabelle Duchateau
27/12/2024

[BELGIQUE] Victoire pour la liberté d'expression !
Un arrêt de la Cour de cassation du 12 décembre 2024 rappelle un principe fondamental : même dans un débat sensible comme celui des mesures sanitaires et/ou de la vaccination, la liberté d'expression protège aussi (et surtout) les opinions qui dérangent, choquent ou inquiètent.
En cassant une décision disciplinaire de l'Ordre des Médecins, la Cour de Cassation a souligné qu'une autorité disciplinaire comme l'OM ne peut pas imposer ses propres interprétations pour discréditer des jugements de valeur.
Je cite le plus beau passage : "Dans un débat d’intérêt général, la liberté d’expression ne saurait être limitée à l’exposé des seules idées généralement admises ; elle s’étend à la diffusion d’informations qui heurtent, choquent ou inquiètent dans des domaines où la certitude fait défaut."

16 décembre 2024

Vincent Verschoore

Dans LE VIF, sur la liberté d'expression

"Si nous n’ignorons pas les enjeux d’équilibre auxquels peut exposer la liberté d’expression, la grande tentation du moment présent serait de céder aux sirènes d’une culture de la censure “bienveillante”."
L'article pose un réquisitoire contre la censure et le fact-checking de pacotille, avec les exemples d'Assange et de la censure covid imposée par les États via Twitter et Facebook.
La censure "bienveillante" n'existe pas, elle sert toujours des intérêts de pouvoir, de domination, et d'enrichissement de certains.
Les covidistes, les euro-atlantistes (le plus souvent les mêmes), les wokes et autres militants du "cancelling" des opinions non conformes, cherchent tous à imposer la censure et la diabolisation au nom d'un "intérêt général" qui n'est que la glorification de leurs propres intérêts corporatistes, de classe ou directement personnels.
Il est vraiment urgent que chacun en prenne conscience.

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25 novembre 2024

Hamon et la liberté d’expression

Pierre Duriot

- 24/11/2024 - Les gens de gauche quittent Twitter, tel ce Benoît Hamon, le socialiste, qui dans son dernier message, explique que la plateforme est devenue un espace de « désinformation » et de « déshumanisation ». Pour la désinformation, il faut comprendre qu’il y a de la place pour ceux qui ne pensent pas comme la gauche, ce qu’il confirme en ajoutant la mention « hors de contrôle », ce qui fait qu’il se contredit. La liberté d’expression c’est donc quand il y a du contrôle ? Et d’ajouter que sur Twitter on enrichit les « ennemis de la démocratie ». Et donc, ce doit être lui qui décide de qui est ou pas un « ennemi de la démocratie », c’est assez démocratique comme posture, non ? Et donc « partir, c’est se libérer de la férule de Musk ». Par contre, pour ce qui est de se libérer de la doxa de gauche, ça n’a pas l’air d’être nécessaire. Bref, quand on lit Hamon dans le texte, on comprend que la liberté d’expression c’est quand la gauche a l’exclusivité des idées, des écrits et du contrôle...

L'IGNOMINIE SUBVENTIONNÉE DE LA TÉLÉVISION D'ÉTAT

Gabriel Nerciat

- 25/11/2024 - Certains se demandent à quoi servent encore, en ce début de siècle, des chaînes de télévision d'État, pardon de service public.
Eh bien, depuis hier soir, ils ont reçu une première réponse : le service public audiovisuel français permet en toute quiétude à des universitaires, des plumitifs de gauche ou de banals délateurs titulaires d'une carte de presse de justifier – avec toute l'hypocrisie libérale nécessaire, et malgré la défense émérite de la journaliste Rachel Binhas présente sur le plateau – l'embastillement et la disqualification morale d'un écrivain de langue française précipité depuis quelques jours dans les geôles du régime d'Alger.
Je ne suis pas en ce qui me concerne un admirateur inconditionnel des livres de Boualem Sansal et des thèses qu'il y défend sur l'islam ou la religion, mais force est de reconnaître qu'il s'agit d'un auteur de talent qui n'a pas peur du danger, ni de mettre résolument les pieds dans des contrées mentales où la plupart des écrivains réputés progressistes ne s'aventurent pas.
D'ailleurs, à la limite, peu importe : même si Sansal était un romancier aussi arriviste, prétentieux et artificiel que son compatriote Kamel Daoud, cela ne justifierait pas qu'une chaîne de la télévision d'État consacre une heure pleine à lui cracher à la gueule alors même que ses proches et son avocat n'ont plus aucune nouvelle de lui.
Si Madame Ernotte et Madame Dati laissent cette crapulerie impunie, elles justifieront par leur complaisance et leur lâcheté la fin programmée des chaînes de télévision publique dans ce pays (puisqu'on veut faire des économies budgétaires d'ampleur, ma foi, allons-y).
J'use peu de ce genre d'emphase d'ordinaire, mais je dois dire que c'est la première fois hier que devant un écran de télévision dans mon propre pays, j'ai eu le sentiment de vivre ce que vivent les citoyens d'un régime dictatorial en écoutant la chaîne officielle du régime.
J'ai connu mieux, comme sensation.

3 octobre 2024

Julian Assange reconnu comme prisonnier politique par le Conseil de l'Europe

Jean-Dominique Michel

2/10/2024 - Certes, le statut de prisonnier politique de Julian Assange vient d'être reconnu par l'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe et c'est infiniment heureux... Tous les esprits libres et ouverts ont été impitoyablement écartés, attaqués, harcelés, diffamés et réprimés par les auteurs et complices de la dérive en cours et particulièrement des merdias. J'évoque ici également Kairos Presse, Myriam Palomba, Alexandra Henrion Caude, Denis Agret, Chloé Frammery ainsi que Me Reiner Fuellmich – la liste serait sans fin. Tôt ou tard la roue tournera et tout sera exposé en pleine lumière ! Haut les cœurs !

Cliquer sur l'image (vidéo 32:33) ↴

1 octobre 2024

Vincent Verschoore

Julian Assange s'exprime devant l'Assemblée parlementaire du conseil de l'Europe (46 pays, 750 000 millions d'habitants). L'an dernier à cette date, Assange était toujours enfermé à la prison de haute sécurité de Belmarsh sur ordre américain, sans raison légale vu que les accusations bidons (viols) s'étaient évaporées, et ne restait que l'accusation d'espionnage brandie en vengeance des fuites organisées par Wikileaks sur les crimes de guerre US.
Comme le dit Assange, il n'est pas libre car, pour vivre, il a dû signer un accord avec ses bourreaux lui interdisant de porter plainte contre eux, obligé de reconnaître qu'il était coupable de journalisme.
Il espère au moins que son témoignage pourra aider d'autres, moins connus que lui, dans des situations similaires. Néanmoins, il reconnaît que la situation ne fait qu'empirer, les puissants continuant à rogner la liberté d'expression et à intimider les journalistes courageux.
Il rappelle que Wikileaks avait dénoncé, dès 2017, l'espionnage par la CIA des régimes et des industries françaises et allemandes. Il décrit comment la CIA menait des enquêtes illégales sur le sol européen. Mike Pompeo, nommé par Trump à la tête de la CIA, le traqua sans pitié, lui, sa famille et ses collègues.
Julian Assange symbolise la lutte contre l'avancée du techno-totalitarisme, contre le recul de la liberté d'expression, contre la corruption politique, judiciaire et médiatique, toutes choses se nourrissant entre elles.
Il rappelle que son cas peut servir de précédent, et que rien n'empêche la Russie, par exemple, d'exiger l'extradition de journalistes européens faisant état de ses propres crimes. D'où son appel à la protection sans conditions de l'activité journalistique.

vidéo (en anglais) ↴

30 septembre 2024

Vincent Verschoore

Toutes les démocraties de façade (dont l'UE, la Russie, la Chine, la France...) justifient la censure et le renoncement à la liberté d'expression au nom de "la lutte contre la désinformation".
Les USA sont encore un peu protégés par leur Premier Amendement, mais peut-être plus pour très longtemps : son establishment, ici représenté par John Kerry lors du dernier conclave du WEF (Davos) sur le climat, se plaint de l'absence de l'arbitre traditionnel de ce qui constitue "le vrai", et la possibilité pour chacun d'aller puiser aux sources d'infos "alternatives" alimentant ainsi, selon lui, un cercle vicieux de désinformation rendant l'exercice du pouvoir particulièrement difficile.
Toujours selon Kerry, les démocraties "n'avancent pas assez vite" pour contrer ce phénomène, d'où la conclusion logique : il faut réduire la liberté d'expression et donc, par définition, la démocratie (ça, évidemment, il ne le précise pas, mais tout le monde aura compris) afin de sauver la démocratie.
Jeu de dupes s'il en est car plus personne, aujourd'hui, dans les hautes sphères de la gouvernance mondiale, ne veut de démocratie. Ces "élites" la ridiculisent en se vautrant dans la corruption et un entre-soi hors-sol dont le WEF est un bel exemple, et la sabotent en étant elles-mêmes les premières sources de désinformation, de censure et de propagande via leurs médias subventionnés, comme on le constate très directement depuis quelques années avec le Covid puis la guerre en Ukraine.
Ce qui ne veut pas dire que les sources alternatives font nécessairement œuvre de vérité, mais elles permettent au moins d'élargir les sources et de confronter des analyses sortant du cadre politiquement correct, de la pensée unique et, in fine, du tropisme totalitaire qui reste en réalité l'idéal de la gouvernance mondialisée.
Une info difficile à trouver sur les médias mainstream, d'où cette référence à un média alternatif.
On se souviendra par ailleurs qu'en 2015, au sujet des attentats contre Charlie Hebdo, ce même John Kerry disait ceci :
“Je suis d’accord avec l’imam de France qui a dit aujourd’hui que les journalistes assassinés sont des martyrs de la liberté. Les assassins ont proclamé aujourd’hui que Charlie Hebdo est mort. Soyez sûrs d’une chose : ils ont tort ! Aujourd’hui, demain, à Paris, en France et à travers le monde, le pouvoir de la liberté d’expression vaincra dans la lutte contre l’obscurantisme.”
On notera le chemin parcouru, alors que les mêmes sont, en majorité, toujours au pouvoir.

25 septembre 2024

Anna Rocca

Surveillance pour tous : Pavel Durov cède à la pression, Telegram pourra balancer ses utilisateurs à la Kommandantur
Les conditions d’utilisation de Telegram ont changé, alerte le magazine Nexus.
« Si Telegram reçoit une ordonnance valide des autorités judiciaires, nous pourrons divulguer votre adresse IP et votre numéro de téléphone. »
Une info confirmée par BFM qui se réjouit que « les numéros de téléphone d'utilisateurs faisant l'objet d'une demande légale et valide » seront divulgués.
Reste à faire confiance aux autorités pour que les « demandes légales » ne concernent que la lutte contre la « pédophilie » et la « cybercriminalité », dans un pays où certaines opinions constituent un délit.

23 septembre 2024

Sébastien Beaurepaire

L'hypocrisie de l'UE mise en évidence dans cette petite vidéo. Un eurodéputé se fait censurer, puis il reçoit une leçon de morale sur la liberté d'expression... On dirait une blague... mais ce n'en est pas une.

Cliquer sur l'image ↴

22 septembre 2024

Alexis Haupt
Philosophie

Ce qu’il s’est passé durant les années 2020/2022 est d’une extrême gravité. En effet, les personnes ayant refusé de se soumettre à l’idéologie de l’État et à son slogan « Tous vaccinés, tous protégés » n’ont pas seulement été censurées en étant qualifiées de complotistes. On en a fait de véritables boucs émissaires, des criminels en puissance. Des millions d’individus ont subi des discriminations de tous ordres, fait l’objet de harcèlements, voire de dénonciations. Ils ont subi ce que je nomme l’hygiénophobie, c’est-à-dire le rejet d’une personne parce qu’elle refuse un traitement médical, une ordonnance, un vaccin, etc. Mais ce n’est pas tout, des millions de gens ont été mis au ban de la société et transformés en citoyens de seconde zone ; pour eux qui ne pouvaient justifier d’un QR code, plus de transports en commun, plus de restaurants, plus de sport, plus de visites à des proches hospitalisés. Mais le plus terrible est que beaucoup d’entre eux ont dû quitter leurs fonctions ou arrêter une formation en cours, sans autre forme de procès ni possibilité d’obtenir un chômage. En d’autres termes, des gens ont souffert une réelle répression politique. Une répression qui s’est appuyée sur la censure complosophiste dont la vocation est hélas de devenir toujours plus liberticide.
En effet, de même que « tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser », à « aller jusqu’à ce qu’il trouve des limites », comme nous le faisait remarquer Montesquieu, de même, toute forme de censure ira jusqu’à ses propres limites. Ainsi, quand il y a de cela des années je décidai de nommer ce procédé sophistique consistant à abuser de l’étiquette « complotiste » pour faire taire son interlocuteur sans avoir à débattre de ses arguments, il ne s’agissait alors que d’une censure et d’une méthode de manipulation de masse. Durant la « crise du Covid », cette censure a muté en véritable répression. Les soi-disant complotistes, en d’autres termes les opposants aux mesures sanitaires, ont été ni plus ni moins exclus de la société. Nous sommes ici en train de parler de faits très graves, lesquels n’ont rien à envier aux régimes totalitaires francs.

12 septembre 2024

Il y a un agenda inquiétant derrière leur mise en scène

François Meylan

23/8/2024 - Dans cette interview, publiée une seconde fois suite à une censure, l'essayiste et commentateur François Meylan discute de l'ouvrage Animalia d'Oskar Freysinger, une fable animalière qui critique de manière incisive la société moderne, dénonçant la montée d'un totalitarisme qui ne dit pas son nom et des atteintes aux libertés individuelles en Occident.

L'interview explore également le rôle déclinant des médias dans la société occidentale, autrefois considérés comme le quatrième pouvoir. Monsieur Meylan condamne sévèrement la censure et la transformation des médias en outils de propagande. Il évoque le manque de débat public et l'auto-censure des journalistes, surtout dans le contexte de la gestion médiatique de la crise du Covid-19.

L'effondrement des valeurs humaines et la déshumanisation sont d'autres thèmes centraux de la discussion. Monsieur Meylan décrit une société où les individus sont réduits à des "codes barres," des éléments utilitaires au service d'un système qui privilégie une élite. Il met en garde contre les dangers du wokisme, qu'il voit comme un mouvement destructeur visant à démanteler les structures traditionnelles, y compris les États-nations et la famille.

00:00 : Prélude
00:55 : Rencontre avec M. François Meylan
1:25 : La liberté dans le dernier ouvrage d’Oskar Freysinger
2:40 : La connaissance de soi
6:00 : Un totalitarisme qui ne dit pas son nom ?
8:07 : Les médias pendant la crise covid
14:12 : RKI-Files, le début de la remise en question ?
17:00 : Retour sur la cérémonie des JO 2024
25:00 : Un agenda progressiste
26:20 : Tourner en dérision la tradition et le divin
29:17 : Les étiquettes qui disqualifient
30:30 : Une société du paraître déshumanisée
36:56 : La culture du doute 

Cliquer sur l'image ↴

4 septembre 2024

Vers la mondialisation de la censure

Anne-Sophie Chazaud

photo © ERIC TSCHAEN-POOL/SIPA

Article publié dans la revue Front Populaire, le 2 septembre 2024 sous le titre "Ce qu'il reste de démocratie dans les démocraties dites libérales"

Dans la torpeur d’une fin d’été brûlante souffle avec violence sur les démocraties dites libérales le vent glacé de la censure. En effet, depuis quelques semaines et avec une accélération au cours des derniers jours, le monde qui se revendiquait bruyamment comme libre et défenseur des libertés est en proie à une vague inquisitoriale extrêmement préoccupante.

Il y a quelques années, lorsque j’engageai mon travail de réflexion sur les formes contemporaines de la censure (en France), je fis le constat d’un paysage dévasté. J’y constatais la redoutable articulation d’une tectonique censoriale généalogiquement issue de la Terreur révolutionnaire (Loi des suspects, « pas de liberté pour les ennemis de la liberté », etc.) et qui, sous les oripeaux du « progressisme » permettait d’instrumentaliser la justice en invoquant une obsessionnelle lutte contre des haines diverses et toujours plus variées au profit de ce qu’il est convenu d’appeler la « tyrannie des minorités ». Ce constat, qui me semble désormais presque classique, terminait par l’analyse (un peu hâtive me semble-t-il rétrospectivement) de la réactivation contemporaine d’une censure directement politique par le biais d’un certain nombre de procédés : reprise en main de médias par ailleurs idéologiquement acquis à la cause du pouvoir ainsi que financièrement soumis à cette même main qui les subventionne grassement, arraisonnement de la liberté de parole sans précédent - offerte le temps d’une décennie - par les réseaux sociaux, intervention du pouvoir dans l’édiction de la Vérité et narratif officiel sur tous sujets (dispositifs anti « fake news », lutte contre la prétendue désinformation, etc.). Ces dérives n'en étaient encore qu’à leurs débuts lorsque je concluais mon travail.

À la faveur des bouleversements informationnels, politiques, sociétaux et anthropologiques majeurs intervenus depuis la Grande Peste Pangoline et la mise sous surveillance sans précédent du « parc humain » (pour reprendre l’expression du philosophe Peter Sloterdijk) que la gestion de cette crise a permise, tous ces procédés et outils de censure se sont renforcés et ont en quelque sorte muté de manière systémique et opérationnelle. Jusqu’à présent, le déploiement des mesures liberticides dans le camp « libéral » s’opérait principalement au plan législatif et dans l’ordre du discours, des intentions. Depuis quelques temps, avec une accélération cet été, les pouvoirs concernés et dont le but est l’auto-préservation/perpétuation/confiscation au détriment des peuples, sont passés à l’acte, ce qui était à prévoir : la question n’est désormais plus de savoir SI lesdites démocraties libérales vont basculer dans l’autoritarisme voire vers une forme subtile de dictature (subtile et perverse dans le sens où elle se présente toujours comme en lutte contre un fascisme imaginaire : « siamo tutti antifscisti » scandent des foules de brebis mimétiques à la main du pouvoir qu’elles élisent régulièrement, alors même que c’est précisément le « tutti » qui porte en lui la forme radicale du « totalitarisme », ne souffrant pas la moindre contradiction), mais bien de savoir QUAND cette bascule va se réaliser. Et il semblerait que le vent de l’Histoire soit précisément en train de s’accélérer sur ce point comme sur d’autres.

La France vient par exemple de procéder à l’arrestation honteuse du fondateur et patron de la messagerie Telegram, Pavel Durov, pour des motifs aussi farfelus que biaisés, France qui est aussi le pays d’origine du sinistre Thierry Breton dont le zèle inquisitorial à la Commission européenne via la mise en place du DSA (Digital Services Act, règlement européen sur les services numériques) finit par embarrasser jusqu’à ses propres complices européens (le récent chatelain, nouveau riche de cette bourgeoisie mandarinale et populicide n’est évidemment pas assez discret : il conviendrait de faire au moins un peu semblant d’être attaché aux libertés, de donner le change…). Dans cette affaire, il est à noter que la France et l’Union européenne sont confrontées piteusement à une sorte de conflit de loyauté et d’allégeance : il faut à la fois se plier à l’agenda mondialiste, progressiste, destructeur des souverainetés nationales dicté par le suzerain américain et donc activer la censure de tout ce qui contredit cet agenda et ce narratif dominant, mais, dans le même temps, s’en prendre à une grande entreprise américaine (le courrier zélé de Thierry Breton visait en l’occurrence Elon Musk et l’entreprise X qui est l’objet d’une véritable hantise pour tous les adversaires de la liberté d’expression et d’opinion) c’est également attenter aux intérêts commerciaux dudit suzerain lequel est, on le sait, très regardant sur le respect de ses prébendes partout à travers l’Empire. Les moutons bêlants du progressisme mondialisé sous tutelle de l’Hégémon américain ne savent donc plus où donner de la tête pour complaire à leur maître et leurs genoux sont usés à force d’être mis à terre en signe de constante allégeance. Cette arrestation prend place dans un paysage sinistré, sur fond de suppressions de comptes Instagram liés à la droite patriote et à la dissidence idéologique, et de censure renforcée du paysage audiovisuel sur pression maniaque d’une gauche ouvertement liberticide jamais en retard dès lors qu’il s’agit de se mettre au service du pouvoir (attaques contre CNews, C8 etc.)

Le Royaume-Uni, autrefois patrie de l’Habeas Corpus et de la Magna Carta a quant à lui purement et simplement basculé dans une purge populicide et des procès de type stalinien, sous la férule à la fois grotesque et tragique du travailliste Keir Starmer, dans une forme extrêmement préoccupante de régime autoritaire où la dissidence d’opinion et d’expression se trouve réprimée avec une sévérité relevant de la pire dystopie. La police et la justice britanniques se sont mises avec un zèle qui serait comique s’il n’était si grave au service de cette nouvelle dictature qui prend appui pour accomplir sa basse besogne sur le pavement des bonnes intentions et de la vertu antiraciste : sous ce prétexte, dans un pays dont on vantait ad nauseam l’idéal multiculturaliste pour mieux critiquer le modèle hexagonal jugé insuffisamment inclusif, un pays où n’importe quel islamiste peut haranguer les foules à l’air libre sans être inquiété, il n’est désormais plus possible d’avoir le moindre débat public ou d’émettre la moindre critique dialectique quant à l’immigration de masse ainsi qu’aux nombreux effets de déstabilisation de la société que cette submersion entraîne, notamment en termes d’insécurité (mais pas seulement). Les meurtriers, les violeurs bénéficient de la complaisance objective d’un pouvoir (on renvoie sur le sujet le lecteur vers les grandes affaires criminelles de Telford, Rotherham, etc.), qui embastille en revanche, avec la plus grande sévérité les représentants de la working class livrée en pâture et délaissée par les pouvoirs publics depuis belle lurette. La police s’en va désormais à l’heure du laitier arrêter des citoyens britanniques au motif qu’ils ont tweeté ou même parfois simplement « liké » ou retweeté un message critique (on en est là), publier un « mème » dissident, moqueur, vous envoie directement à la case prison : on a même libéré des détenus de droit commun afin d’enfermer les prisonniers politiques, ce qui est un grand classique de toutes les dictatures. Il n’est du reste pas anodin d’entendre le gouvernement britannique vouloir profiter de ce contexte pour tenter de revenir sur la volonté populaire pourtant clairement exprimée de Brexit : c’est bien la souveraineté qui est en jeu, souveraineté que le progressisme mondialisé ne peut tolérer. Souveraineté d’un peuple qui doit pouvoir choisir qui il souhaite recevoir sur son propre territoire et à quoi doivent servir ses impôts (un homme a ainsi été réprimé sévèrement pour avoir dit qu’il ne souhaitait pas que le fruit de son travail, de ses impôts, profite à l’immigration : autrefois, une telle félonie du pouvoir se réglait par une mise en sac dans la Tamise…), mais aussi souveraineté du pouvoir politique lui-même et dont le rattachement aux diktats de la techno-ingénierie bruxelloise signe en réalité la soumission voire la disparition (l’exemple actuel de la France privée de gouvernement démontre que dans ce système d’abdication de la souveraineté, le pouvoir politique n’est même plus nécessaire, « ça » fonctionne tout seul).

Le Brésil quant à lui, - dont le Président Lula a été réélu selon la même matrice de lutte contre le Mal d’un fascisme de théâtre et qui, de ce point de vue, bien qu’appartenant aux BRICS, se rattache pleinement à la logique de captation du pouvoir qui traverse l’ensemble des démocraties libérales majoritairement occidentales (ou, disons, occidentalisées) -, vient de procéder à l’interdiction totale du réseau social X sur son territoire. La Cour Suprême a par ailleurs menacé les citoyens qui contourneraient cette interdiction vertigineuse d’une peine d’amende de 8900 $ par jour pour toute personne qui contournerait l’interdiction avec l’utilisation d’un VPN. Le Brésil se trouve ainsi, pour son plus grand malheur, à l’exact emplacement de sa devise, de son lieu d’énonciation originel et programmatique, « Ordem e progresso », en l’occurrence l’autoritarisme mis au service de l’idéologie progressiste. On aura beau jeu de présenter la situation comme étant celle d’un pays souhaitant conserver sa souveraineté face à la pseudo ingérence d’un « oligarque » américain : concrètement, pour le peuple brésilien, il s’agit bel et bien d’un acte gigantesque de censure visant à entraver la liberté non seulement d’expression mais, aussi d’opinion et, surtout, d’information, étant entendu qu’Elon Musk dispose des preuves selon lesquelles, une nouvelle fois, comme partout désormais en Occident, la désinformation orchestrée par les institutions du pouvoir brésilien a favorablement influencé la captation électorale du pouvoir par le camp progressiste. Partout on retrouve ce même paradigme : on peut même parler de standardisation mondialisée de la captation du pouvoir et des mécanismes de censure que celle-ci implique.

Les révélations selon lesquelles de nombreuses élections auraient été influencées par des plateformes acquises idéologiquement au camp mondialiste/progressiste s’accumulent, s’amoncèlent partout, et, pourtant, cela n’entraîne aucun scandale majeur, aucun Watergate. À l’ère de la post-vérité, la réalité n’a pas d’impact : on la connaît, le public la connaît, tout le monde la connaît, mais il se développe une sorte d’indifférence à son égard. En ce sens d’ailleurs, le combat autour de la question des « fake news » et du couple désinformation/réinformation est presque déjà désuet dans la mesure où c’est la réalité elle-même qui ne compte plus : peu importent les faits puisque la connaissance de ceux-ci n’emporte plus de conséquences. À titre d’exemple récent, la révélation du scandale mondial majeur des Twitter Files et de la corruption ukraino-américaine via l’affaire Hunter Biden, révélation qui aurait, il y a 40 ans, déclenché un tsunami politique, n’a eu strictement aucun effet dans le réel. Prenons un autre exemple : il est désormais avéré que ce n’est pas la Russie qui a auto-détruit Nord Stream - ce que le simple bon sens indiquait à n’importe quel cerveau d’intelligence même basse laquelle ne semble pas avoir franchi le portillon d’entrée des chaînes dites d’information -, et pourtant, cette révélation qui était auparavant traitée de « complotiste » (autre bras armé de la captation du pouvoir par disqualification des points de vue divergents) n’a strictement rien changé au narratif dominant et encore moins entraîné de conséquences concrètes. Il s’est donc développé un régime d’indifférence à la vérité établie factuellement (la « vérité de fait » chère à Hannah Arendt), avec ce montage particulièrement pervers permettant aux désinformateurs/propagandistes de se proclamer eux-mêmes comme incarnant le « Cercle de la Raison », dont les autres seraient de facto exclus, ce qui est la traduction - dans un domaine épistémologique bancal - du « barrage républicain » ou encore de l’ « arc républicain » dans le domaine politique : on n’est jamais mieux servi que par soi-même et cela permet même de se servir dans la caisse (cf. le scandale du Fonds Marianne qui, là encore, n’emporte strictement aucune conséquence dans le réel…). Pratique.

La bascule vers la censure qui se propage partout dans le camp des démocraties libérales telle une trainée de poudre entraine quant à elle des réactions sur lesquelles il convient de se pencher un instant. Quasiment pas de réaction dans la presse mainstream, ce qui est lourd de sens, et pour cause : tout d’abord par porosité idéologique avec le pouvoir que cette presse soutient, promeut, et défend (le monde des médias a été presqu’unanimement muet pendant toute la détention politique barbare dont a été victime Julian Assange par exemple, quand il ne lui a pas explicitement craché au visage…). Mais aussi parce que le système de démocratisation de la pratique journalistique (le journalisme citoyen cher à Elon Musk) et la multiplication des contenus informationnels permise par les réseaux sociaux met en péril le monopole ainsi que le magistère dont disposaient jusqu’alors les journalistes dans ce domaine. Il y a là une connivence entre les médias et le pouvoir qui relève non plus de la soumission à ce dernier (certes existante) mais du partage de gâteau. On ne verra par conséquent pas les médias se soulever contre les atteintes à la liberté d’expression visant des réseaux qu’ils considèrent comme des concurrents.

Dans le cas d’un certain nombre d’observateurs critiques, concernant les attaques étatiques ou transétatiques contre les réseaux sociaux, on relèvera par ailleurs un certain embarras lié à la prégnance fréquente d’un antiaméricanisme d’atmosphère (par ailleurs assez compréhensible à certains égards) : ce prisme obsessionnel et élevé au rang d’analyse systémique empêche certains d’admettre que ce sont bien les États-Unis qui placent la liberté d’expression en tête et en priorité de tous les amendements de leur Constitution. Admettre qu’un grand patron d’entreprise américaine (en l’occurrence Elon Musk) puisse être profondément et d’une manière quasiment existentielle voire métaphysique attaché à la liberté d’expression, est pour beaucoup une opération mentale voire épistémique presque impossible. Ce serait admettre que le libéralisme, entendu dans toute l’extension de son sens étymologique, puisse comporter tout de même quelques vertus et cela fait bugger des systèmes d’analyses raidies sur une grille somme toute assez manichéenne. Ce serait également admettre que la Russie, la Chine, la Corée du Nord, l’Iran (membres non exhaustifs du fameux « Sud Global » tant vanté, pour de bonnes comme pour de mauvaises raisons) interdisent ces réseaux sociaux non pas seulement, comme ils le prétendent, pour empêcher l’intrusion d’entreprises du Grand Satan et au nom d’un respectable souci de souveraineté technologique, mais tout simplement parce que ces pays sont dirigés de manière soit autoritaire ou dictatoriale et sont intrinsèquement opposés à la liberté d’expression : là non plus il ne s’agit pas plus de souveraineté qu’il n’y a de beurre en broche, mais bien de captation du pouvoir au détriment du peuple.

Les prochaines élections présidentielles américaines représentent d’ailleurs de ce point de vue un enjeu majeur pour l’ensemble des démocraties occidentales, ce qui prouve bien qu’il ne s’agit pas principalement d’une question d’éventuelle ingérence étrangère. L’enjeu véritable de ces élections est bel et bien celui de la préservation des libertés fondamentales (expression, opinion, etc.) et c’est seulement en amputant massivement celles-ci au détriment du peuple américain que le Parti de la Guerre pourra poursuivre ses activités aux quatre coins du globe: au regard de ce qui se produit et des appels à la censure émanant du camp progressiste/démocrate (désormais greffé de centaines de conservateurs pro-guerre), on peut raisonnablement penser qu’une victoire de ce dernier représentera le cas échéant le moment de bascule générale des démocraties occidentales (avec adhésion obligatoire au narratif progressiste) vers un autoritarisme plus ou moins dictatorial selon les colorations locales. L’extension mais aussi la panique existentielle qui s'est emparée des régimes progressistes et mondialistes entraîne ainsi, en retour, en quelque sorte dans une boucle de rétroaction et d’amplification, une mondialisation inédite et remarquable des mécanismes de censure et c’est à cela que l’on est en train de commencer à assister d’où le sentiment oppressant de faire face à un monstre systémique auquel il va être difficile d’échapper.

Mais peut-être faut-il que les peuples soient complètement plongés dans le noir pour qu’enfin ils réalisent pleinement ce à quoi ils font face, peut-être faudra-t-il donc en passer par cette bascule pour que s’engage ensuite la reconquête des souverainetés.

30 août 2024

Jean-Dominique Michel

La place des escrocs de la science comme Mathieu Molimard, Gilbert Deray, Antoine Flahault, Karine Lacombe (etc.) est en taule !
Alors que c'est France-Soir, le seul titre historique de la presse française à avoir diligemment et honnêtement informé la population, qui est attaqué par la dictature macronienne et ses sbires des médias prostitués...
Émission du 27 août 2024

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CONCERNANT LES AVEUX RÉCENTS DU PDG DE META (FACEBOOK)

Marc Amblard

28/8/2024 – Selon un rapport du journaliste d’investigation, Lee Smith, Mark Z. aurait été contraint par l’équipe d’Obama de donner plus de 400 millions de dollars lors de l’élection de 2020, en guise de punition pour ne pas avoir censuré certains contenus sur la plateforme lors de l’élection de 2016. Ils ont même envoyé un faux lanceur d’alerte pour témoigner contre lui.
L’actuelle administration aurait également fait pression sur Meta pour censurer de nombreux contenus liés au covid et au vaccin afin de conforter le récit officiel, fût-il éloigné des réalités scientifiques.
La Maison Blanche a réagi hier en publiant une déclaration affirmant qu’elle avait fait ce qu’il y avait de mieux pour « protéger la santé et la sécurité publiques ».
Apparemment, Mark Z. en aurait assez d'être utilisé et malmené par l'administration Harris-Biden. Il aurait alors pris la décision d’adresser publiquement la fameuse lettre au membre du Congrès Jim Jordan.
Selon Monica Showalter, une autre journaliste, il se pourrait que le jeune dirigeant milliardaire soit en train de changer de camp politique, ne serait-ce que pour échapper à l'ingérence du gouvernement et diriger son entreprise comme il l'entend.
Pour sa part, l’économiste Martin Armstrong a conclu ce matin un article ainsi : « craint-il (Mark Z.) d’être traduit en justice après la victoire de Trump, ou peut-être redoute-t-il de voir sa richesse disparaître sous la présidence de Kamala ? Quoi qu’il en soit, Biden et Harris devraient également être tenus pour responsables d’avoir ouvertement ignoré la Constitution et d’avoir fait de la liberté d’expression un délit punissable ».