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27 septembre 2023

Delaurette : brûler Galilée deux fois

Gilles La Carbona


26/9/2023 - 1609 chercheurs, dont deux prix Nobel bientôt hors-la-loi, qui pourraient se retrouver en prison, selon le vœu de plusieurs députés français. Cachez cette science que je ne saurais voir. Pour cette compagnie d’élus, il n’y a pas à tergiverser avec les « climato-sceptiques », ils doivent être réduits à néant, emprisonnés, c’est là la conception de la science de ces élus, peu diplômés pour nombre d’entre eux. C’est aussi le vœu de Klaus Schwab, le non élu qui hurle à l’oreille des gouvernants, qui appelle les États à créer des camps de rééducation : le pauvre aurait eu un père nazi. Et nos gouvernants le suivent, obéissent sans se poser de questions, comme par le passé, quand on crevait les yeux des héliocentriques. Mais que disent ces 1609 hérétiques ? La déclaration rédigée par le Global climate intelligence group, plaide pour « une science du climat moins idéologique, tandis que les décisions politiques devraient être davantage basées sur les données scientifiques ». Ils poursuivent en affirmant que « les chercheurs doivent aborder de manière transparente les zones grises et les exagérations dans les projections climatiques, tandis que les politiciens devraient évaluer objectivement les coûts et les avantages potentiels de leur législation ». Selon ce rapport, « la science climatique a été dévoyée en une pseudo science sensationnaliste ».

Rappelons que les alarmistes nous ont, depuis 10 ans, gratifiés de déclarations effroyables. Al Gore en 2009 prédisait que « l’Arctique serait libre de glace d’ici 2018 ». Il n’en fut rien. La militante Greta Thunberg, dont les liens avec Soros ont été révélés à l’occasion d’une erreur de sa part, où un SMS indiquait ce qu’elle devait dire, avait tweeté en 2018, que « le changement climatique anéantirait toute l’humanité dans 5 ans ». Depuis le tweet a été retiré.

Leur rapport conclut sur la nocivité de la recherche de la neutralité carbone d’ici 2050, la jugeant irréalisable et dangereuse pour les économies mondiales. On ne peut pas dire que ces propos sont extrémistes, simplement mesurés, rappelant que la science ne saurait se cantonner à des oukases et à l’acceptation d’une seule vue des problèmes. C’est donc cela que réfutent nos élus, en proposant une loi pour éradiquer les « climato-sceptiques » des médias ? Pour eux la lutte contre le dérèglement climatique doit primer sur la liberté de la presse et même sur l’honnêteté scientifique. Stéphane Delaurette, artisan de la démarche, a regroupé tous les partis, sauf le RN, comme quoi l’idéologie est bien le fil conducteur. Le socialiste vert va même jusqu’à dire que le consensus scientifique ne peut pas être remis en cause. Les intégristes écolos ne reculent devant rien, de quel consensus parle-t-il ?

Que fait-il des 1609 chercheurs et des deux prix Nobel, qui ont eu le courage de se réunir et d’afficher une autre vision du climat ? Sans doute qu’il entend les emprisonner, méthode très stalinienne, et prônée par le WEF ? Sans contradiction point de débat scientifique, mais sa démarche emprunte à la science seulement l’alibi de la légitimité. Ce n’est qu’une excuse pour imposer une idéologie qu’il veut absolue et générale, quand elle n’apparaît que bancale et partisane. Curieux, quand on s’intéresse à cette fausse science qu’est le climat : c’est bien là le fond du problème, modéliser un avenir avec des composantes changeantes et aléatoires. Tout l’inverse d’une vraie science, si deux et deux font quatre, prévoir ce que sera le climat dans 10 ans reste problématique. Au-delà de ce constat, comment peut-on décemment voter une loi qui aurait pour effet de condamner une opinion, même fausse ? Bill Gates lui-même, grand argentier du truc, émet de sérieux doutes sur ses propres prophéties, ce 21 septembre et revient sur le catastrophisme affiché il y a deux ans. Faudra-t-il le faire taire lui aussi, qui finance pourtant le « camp décrété du bien » et dont s’inspire M. Delaurette ?

Nous ne cessons de le répéter au RPF, si la théorie est erronée elle se délitera d’elle-même, il n’est pas nécessaire qu’une loi vienne aider à démontrer son erreur. Pierre Nidal-Naquet faisait remarquer à l’époque de la loi Gayssot, qu’en prétendant imposer une vérité historique, la loi laissait entendre que cette vérité était douteuse puisqu’elle avait besoin du législateur pour être protégée, alors qu’elle nécessitait seulement, en la circonstance, que les historiens l’établissent. Il en va de même ici, si les scientifiques, et il faut comprendre l’ensemble des scientifiques, non ceux qui vont dans le sens de M. Delaurette, ne sont pas d’accord sur les évolutions envisagées du climat, une loi pour obliger à penser que c’est là l’unique vérité, ne sera qu’une escroquerie supplémentaire. Que vaut la liberté de penser pour un socialiste vert ? Rien, ils n’ont pas été instruits avec ces idées, pour eux il faut décréter ce qui est vrai, ce qui est bon, et s’y tenir sous peine de finir en camp de redressement. L’idéologie prime sur la réflexion et l’esprit. Bon nombre de députés qui ont rejoint ce dangereux personnage seraient bien inspirés de se retirer, avant qu’il ne soit trop tard. Que vaut un pays qui refuse le débat d’idées au motif qu’il peut remettre en cause le modèle envisagé ? Décréter tout seul qu’il est le porte-parole de la vérité, n’est ni plus ni moins que condamner une seconde fois Galilée.

Ce projet de loi est du même acabit, il s’appuie sur les mêmes fondements, à savoir exclure ce qui déplaît à la politique exigée par Davos et son gourou, au mépris de la réserve scientifique nécessaire. Une vision exclusive et partisane ne peut conduire qu’à des excès. Il est trop facile d’affirmer un consensus quand on écarte les voix dissonantes, au seul prétexte qu’il est dangereux pour la suite du plan, qu’elles s’expriment. On nous rejoue le coup de la science qui vantait des vaccins efficaces à 95 %, avant de concéder qu’ils n’évitaient que les « formes graves »… et encore pourrait-on dire maintenant, puisque le silence radio est devenu de mise.

Si Delaurette et ses amis refusent le débat scientifique, cela ne peut être que suspect, c’est un procès à charge, ou la défense n’a pas le droit de s’exprimer : du stalinisme pur et dur. Il est impossible qu’une semblable loi entre en application, sauf à vouloir rentrer dans l’obscurantisme le plus infâme, à retrouver les réflexes du Moyen Âge. L’Occident, par de telles attitudes, s’enfonce un peu plus dans la décadence et s’isole du reste du monde. L’Europe seule se prête à cette folie ruineuse et fonce vers le déclassement, entraînée par quelques vieillards en quête de pouvoir éternel. Le monde n’est pas devenu fou, c’est seulement le groupuscule promoteur d’une « nouvelle vision occidentale » qui déraille.

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25 septembre 2023

L’impérieuse nécessité d’une censure parlementaire

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


Dupont Aignan sonne la charge. Le voilà qui reprend l’idée que les motions de censures doivent être votées par l’ensemble des députés de l’opposition sans chercher une quelconque unité de pensée. C’est bien ce que nous martelons au RPF depuis des mois. Voter une motion avec la NUPES ou le RN ne signifie pas que l’on adopte leur programme. C’est la simple concordance des buts, faire tomber un gouvernement à la dérive. Peu importe qui la dépose, il y a une symétrie dans la lutte, un accord tacite qui doit se faire, sinon la colère et la révolte ne sont que du vent. S’abstenir au prétexte qu’on ne veut pas mélanger ses voix avec certains c’est faire croire que l’on peut obtenir la chute de Borne tout seul, ce qui est faux, puisque personne n’a la majorité absolue.

Se laisser abuser par la convention de langage, qui veut que voter avec le RN, ce soit se rapprocher de ce parti, est une culpabilisation bien pratique pour la macronie, fondée sur une escroquerie intellectuelle. Jusque là, cette opposition de style a fonctionné, notamment chez les LR et NUPES, qui ont refusé de s’associer aux initiatives RN quand ces derniers ont déposé des motions de censure. La NUPES est même allée jusqu’à refuser de voter la demande référendaire sur les retraites du RN, alors que les textes de deux demandes étaient absolument identiques. Ce n’est plus du dogme ou de l’idéologie, c’est de la bêtise pure, une absurdité sans nom. Cet argument fallacieux exploité jusqu’ici, revient à s’opposer systématiquement à ce que ce parti peut dire ou penser, sans discernement, postulant que tout ce qui vient de lui est nécessairement faux, où entaché d’une indignité morale et politique.

L’autre argument fallacieux, consiste à se demander tout haut, « par qui le remplacer ». Là n’est pas la question. En période de dictature informationnelle, tous les opposants sont étouffés dans l’œuf, mais une fois la tête tombée, les candidats se déclareront. On n’a jamais vu un siège de dirigeant rester vide ou sans postulant. Quant à faire pire que Macron, on en est souvent à se demander si c’est possible.

La bonne morale n’est cependant pas le privilège d’un camp. En quoi serait-il plus honorable de voter avec la macronie qu’avec un autre parti dûment élu au suffrage universel ? Le LR Pradié y va aussi de son couplet, conscient de la nécessité de voter les motions de censure. Mon Dieu, enfin un qui ouvre les yeux dans ce camp. Bien isolé c’est vrai, mais l’idée fait son chemin. On ne peut pas critiquer le gouvernement et permettre son maintien au pouvoir à chaque vote. Les LR ont perdu leur crédibilité en tenant ce double langage et Monsieur Pradié l’a finalement compris. Parviendra-t-il à convaincre le reste de la troupe, ou sera-t-il rattrapé par la patrouille, menacé d’exclusion comme c’est la coutume, totalement illégale, car en violation avec l’interdiction du mandat impératif. Ciotti et Retaillaud se rangeront-ils à son avis, ou resteront-ils sur leur ligne, trop préoccupés à gérer leur carrière et à se faire rouler dans la farine à chaque fois, en lieu et place de s’intéresser à la nation, et surtout à la volonté exprimée par le peuple qui souffre et qu’ils n’entendent plus ?

Le vote d’une motion est le plus sur moyen de se débarrasser de tous ces incompétents, d’en finir avec la désastreuse politique, sociale, économique, diplomatique. Renvoyer Macron à sa solitude, lui imposer une cohabitation pour l’écarter des affaires. Dans la foulée, Dupont-Aignan propose de se pencher sur la destitution. Là, le cas est plus délicat, mais pour autant il n’est pas complètement désespéré. Il faut d’abord trouver 58 députés ou sénateurs pour lancer la procédure, ensuite, les deux assemblées devront voter aux deux tiers la poursuite du processus. C’est ce point qui freine les intentions. La partie est loin d’être gagnée, cependant Dupont-Aignan pense qu’à la faveur d’un mouvement populaire ample, né à la suite de cette action, les indécis des deux chambres pourraient réviser leur position et voter en faveur de la destitution de Macron. Le pari est osé, n’en demeure pas moins que l’initiative aurait le mérite de lancer un débat, et de montrer que le cher président n’est pas en bonne posture et l’opinion publique, les médias, et la presse étrangère, ne manqueraient pas de devoir couvrir l’événement, ce qui affaiblirait un peu plus la macronie. De là à envisager une démission du prince empereur, il n’y a pas qu’un pas, mais allez donc savoir, quand l’ego est touché, les réactions ne sont plus rationnelles.

Les idées font leur chemin, la première semble la plus réaliste, et il faut se concentrer sur elle. Virer Borne, et qui sait, avoir des législatives anticipées, en souhaitant que l’opposition fasse un raz de marée, laissant alors la place à une destitution… Le temps presse, les députés de l’opposition doivent faire front pour balayer ce gouvernement, qui s’apprête à passer en force un budget qui ne répondra pas aux exigences de l’intérêt de notre nation.

19 septembre 2023

Les stigmates de la dérive sectaire

Gilles La Carbona

[...] L’action de Renaissance ressemble de plus en plus à une dérive sectaire et les oppositions laissent ce parti libre de ses mouvements. Tout cela dans le cadre du projet de loi visant à sécuriser et réguler l’espace numérique, dit SREN. Quand la réalité fait peur, la seule question que l’on doit se poser est pourquoi ? On ne censure que ce qui gêne, pas ce qui est faux. Le premier pourvoyeur de fausses nouvelles est l’État lui-même, on le voit dans ces informations distillées pendant la crise Covid, avérées fausses maintenant, dans le traficotage des chiffres de la délinquance, des profils des délinquants, dans la falsification des chiffres de l’économie et du chômage, dans les informations sur la guerre en Ukraine… Nous ne pouvons plus lui faire confiance : interdiction de la plateforme Rumble, de RT France, surveillance des réseaux sociaux, tentative d’interdiction de France Soir, interdiction des casseroles, interdiction de circulation quand le prince se déplace, etc… On est loin du principe qui voulait que la liberté fût la règle et l’interdiction l’exception. On ne le répétera jamais assez, au RPF nous sommes pour une presse libre et pluraliste, non subventionnée et ne doivent être censurés que les appels au crime.

À force de dire que l’exaspération monte et que des signes inquiétants agitent la société sans que nos oppositions amorphes ne daignent en prendre la mesure, la catastrophe que nous vivons n’aura que deux issues : soit l’écroulement de la société et l’acceptation de ce servage moderne, soit l’insurrection violente qui ne distinguera plus le bon grain de l’ivraie. Ces deux options sont délétères et on peut espérer un futur élan populaire dans les élections européennes toutes proches qui se profilent, avec un rejet massif de cette Europe actuelle qui permettrait aux députés européens, qui en ont le pouvoir, de renverser l’actuelle commission, auteur d’une bonne partie des mensonges. Reste à savoir si cette élection sera honnête. 17/9/2023

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16 septembre 2023

L’opposition qu’on ne comprend plus

Gilles La Carbona


Élisabeth Borne a fait les comptes, elle devra utiliser le 49.3, l’article fétiche de la macronie, 17 fois cet automne pour faire accepter son budget. Elle sait déjà qu’il ne fera pas l’unanimité, mais à quoi bon s’embarrasser avec ce genre de détail et tenter de sortir une copie qui fasse adhésion quand il suffit de dégainer l’article magique pour que tout passe.

Y aura-t-il un quelconque débat ? On pourrait pratiquement s’en affranchir tant l’Assemblée nationale ne sert plus à rien, puisque les oppositions, qui fanfaronnent en dehors de l’hémicycle, se retrouvent paralysées, usant d’arguties pour éviter de voter une motion de censure. Le communiste Roussel en remet une couche, appelant à occuper les préfectures et demandant au gouvernement de partir s’il est impuissant. Excellente formule, mais il aura 17 fois l’occasion de le virer, ce gouvernement qui nous conduit à la ruine, on ne peut pas dire qu’il manquera d’opportunité. Qu’en fera-t-il, lui et tous ces aboyeurs de foire ? Au bout de combien de motions tombera-t-il ? Les paris sont ouverts… Ne vous précipitez pas à pronostiquer une défaite du gouvernement, tout devrait bien se passer pour lui, comme d’habitude. Nos oppositions sont de risibles fantoches qui n’amusent plus personne. En tête, les LR, dont la présidence de Ciotti serait contestée en interne, tant le personnage s’est compromis avec Macron, au point de rendre son appartenance à l’opposition « ambiguë », quand elle se montre en réalité totalement absente.

Sans la trahison des LR face à la motion de la LIOT, nous n’en serions pas là. Ils sont les principaux artisans de la situation actuelle, en ayant été les promoteurs de la méthode Macron, à savoir : on ne vote pas les motions de censure. La course aux maroquins les a gangrenés, et les promesses d’alcôves du prince se sont révélées n’être que tromperies et manipulations, dans lesquelles Ciotti est tombé comme un débutant. Quant à la gauche, LFI en tête, le constat n’est guère plus enviable. L’individualisme des postures sert la macronie, elle le sait et s’en délecte.

La démocratie, ce mot est de plus en plus difficile à écrire, tant la macronie l’a galvaudé, et l’opposition va encore y perdre des plumes. Nous le répétons à longueur d’articles au RPF, ce gouvernement ne tient qu’avec cet article 49.3 et une armée de policiers dévoués. Que le parlement ait été bâillonné grâce au 49.3 ne semble finalement pas déranger outre mesure les députés. Il faut dire qu’ils sont grassement payés, qu’ils votent ou pas les lois. Qui n’aimerait pas être à leur place ? Se la couler douce, de temps en temps aboyer, et le plus clair du temps, ne rien faire, n'être même pas présent. Le gouvernement doit jubiler, il va pouvoir démontrer une fois de plus la collusion des partis avec la macronie et leur veulerie. Témoignage incessant de la décadence de notre vie politique, où la colère n’est que posture, mode et agitation sans lendemain. Une fois le budget adopté sans vote, nous verrons les chefs de partis venir pleurnicher ou déverser leur indignation sur les plateaux télés, et nous assurer qu’ils ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour contrer le gouvernement, mais voilà… ils ont échoué, parce que comprenez-vous, ils ne pouvaient pas mêler leurs voix avec celles du RN, l’éternelle excuse, sous peine de perdre leur âme, qu’ils n’ont déjà plus… Eh oui, il vaut mieux laisser les Français dans les serres du tyran, ils auront ainsi de nouvelles occasions de briller dans des joutes stériles, au grand théâtre de la république, ou les acteurs, mauvais, sont payés avec notre argent. Pathétiques représentants qui oublient que ce sont tous les Français qui subissent l’inflation et la violence de la politique macronienne. Les Français sont unis dans la souffrance et le malheur, mais désunis dans le combat contre Macron, par la faute des chefs de partis et d’une idéologie mortifère ne conduisant qu’à la débâcle permanente. L’intention juge nos actions disait Montaigne, il semblerait que celle de refuser l’alliance de toutes les oppositions pour renverser ce gouvernement rende leur action vaine et donc inutile. Quand ils auront compris cela, ils auront fait un grand pas, mais ce n’est hélas pas pour demain, tant ils sont obtus. Si l’objectif est de virer Borne, il y a urgence à s’allier, si au contraire le dessein est de simplement durer et capitaliser sur la misère des Français, c’est bien l’actuelle attitude de la séparation qui convient. Une opposition qui s’oppose en priorité à elle-même. Il fallait tout le « génie » français pour trouver la formule et l’appliquer. Réponse à la prochaine motion de censure…

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15 septembre 2023

Les siffleurs au goulag ?

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire

On s’étonne toujours de voir la macronie vent debout dès que son champion est hué, sifflé, bref lorsque le peuple manifeste bruyamment son aversion pour le personnage. La critique n’est acceptable que si elle vient d’eux, dans l’autre sens elle devient un crime. Ce refus de la réalité témoigne à lui seul de la nature absolutiste de ce parti et de ses représentants. Le seul projet de Macron s’est d’inventer une vérité qui une fois émise ne peut souffrir aucune contestation. Sa pensée se fait dogmatique et à ce titre qui s’y oppose fait œuvre de blasphème. Macron n’aime pas le vrai et refuse de s’y soumettre, quitte à s’enfermer dans le déni. Où se trouvent les composants de démocratie et de république dans une telle attitude ?

Les macronistes usent pourtant de ces éléments de langage pour s’évertuer à nous convaincre que leur modèle social et leur pratique du pouvoir n’est pas autocratique, ni despotique. Bien entendu ils ne peuvent admettre la critique, s’y opposent fermement, tout en persistant dans l’autoritarisme. L’imaginaire collectif est encore encombré de l’idée qu’une dictature est faite d’uniformes et de défilés militaires. Sauf qu’aujourd’hui elle s’est transformée, grâce à l’informatique et aux médias de masse. Tout comme la délinquance des cols blancs, la dictature a pris le visage d’une démocratie, en y empruntant ses bases. L’hypocrisie de la non-reconnaissance de ce qu’est devenu notre régime va avec le développement du mensonge permanent comme mode de gouvernance. On ment sur les chiffres du chômage, sur ceux des hospitalisations, sur l’immigration, sur les viols quotidiens, sur l’état de notre économie, sur la popularité du président, etc. On ment parce que le réel contredit le récit décrété et déclaré comme vrai. Il effraie, et quand il n’est plus possible de l’écarter comme l’autre soir au Stade de France, on le fustige, on veut l’interdire.

Remarquez, c’est bien ce qu’il avait fait au mois de mai, en vidant les Champs-Élysées pour défiler dans une avenue déserte en saluant des arbres. Est-ce là le comportement d’un démocrate ? Est-ce l’attitude normale dans une « saine démocratie » ? Quel autre pays peut se targuer d’user de ce stratagème pour éviter de rencontrer une foule hostile, si ce n’est une dictature ? Ils s’offusquent que l’on puisse à ce point manifester son mécontentement opposant le côté sacré de la fonction, tout en ignorant qu’elle n’est rien sans la pratique de celui qui l’occupe. En rester à ce postulat de respect de la fonction, obligerait alors à respecter tous les dictateurs de l’histoire de la planète. Aurait-on dû respecter la fonction d’Hitler ou de Staline ? Comme aimait à le souligner Marc Aurèle : une pensée qui ne peut se vérifier dans l’excès est déficiente. L’homme n’est pas intouchable, et sa fonction ne l’autorise pas à s’absoudre d’une évidente morale et éthique, ce que ne semble pas avoir admis Macron. Comte-Sponville disait que la morale se devait d’être lucide pour soi-même et respectueuse envers les autres. Toutes nuances absentent chez Macron et se affidés.

Fallait-il vider le stade pour permettre au prince de s’afficher dans les meilleures conditions ? Il récolte ce qu’il a semé, et se troubler devant cette évidence est faire preuve d’obscurantisme. Trouver blasphématoire le mécontentement populaire exprimé, c’est confondre politique et religion. L’une accepte la contradiction et la critique, l’autre ne souffre que croyance aveugle et adoration sans faille. La souveraineté n’est que l’exercice de la volonté générale, et si cette dernière est de manifester son mécontentement devant les caméras du monde, n’en déplaise aux détracteurs, c’est encore de la souveraineté qui s’exprime.

Encore une fois, la macronie ne cherche pas des arguments pour faire taire les sifflets. Elle reste dans l’illusion qu’elle est le bien. Il faut donc faire taire, puisqu’une démonstration sérieuse et étayée est impossible. Il faut dénigrer, rabaisser, puisque convaincre est hors de portée. Rendre muet le peuple est possible, c’est bien à cela que le pouvoir sert, non ?! Il serait fascinant médicalement parlant d’étudier les profils de ces intervenants, voulant à tout prix que Macron soit aimé, ou à tout prendre, qu’il soit impossible de manifester publiquement son désaccord avec celui qui contourne à chaque grande occasion le parlement.

Pas ou peu de réactions chez nos journalistes, ou chefs de partis. Pourquoi ? La terreur serait-elle devenue la règle, forçant les observateurs à se taire, effrayés à l’idée de subir une répression féroce, ou d’être désignés comme de dangereux séditieux ? Mais non, tout cela n’est pas suffisamment grave pour parler de dictature. Vous voyez bien, le président n’a pas fait déporter séance tenante l’ensemble des siffleurs du stade vers le goulag le plus proche, comme quoi, la situation n’est pas si désespérée que cela. Pour mémoire, de Gaulle a rendu son tablier face à une très courte majorité de mécontents. 14/9/2023

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1 septembre 2023

Le Maire en jusqu’au-boutiste aveugle

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


Entre colère et désolation nos cœurs balancent. Bruno Le Maire toujours lui, s’est encore illustré lors de la rencontre avec les entrepreneurs de France organisée par le MEDEF. On pensait avoir touché le fond de l’incompétence, mais il n’en finit pas de repousser ses propres limites. Il s’est tout d’abord distingué en citant James Bond. Le champion de la littérature érotique ne s’est pas privé de nous rappeler ses hautes références cinématographiques, mais si ce n’était que cela. Son message principal fut de déclarer qu’il voulait faire de l’Union européenne un grand continent économique, capable de concurrencer la Chine et les États Unis, rien que ça… Il pense que nous serons un modèle économique décarboné. Qu’il soit satisfait, pour être décarboné nous le sommes, puisque nous n’avons plus d’industrie, qu’elle ne représente pas plus de 10% de notre PIB soit le niveau d’un pays sous-développé. Quelqu’un pourrait-il le prévenir que l’économie allemande s’effondre, que les entrepreneurs quittent le pays pour s’installer, entre autres, au Mexique, parce que l’énergie y est bien moins coûteuse.

Avec quoi compte-t-il être un concurrent sérieux ? Un tel niveau de bêtise et d’incompétence mériterait, dans une entreprise normale, le licenciement pour faute grave, mais quand on est le ministre de la Russie à genoux, on reste, mieux, on est reconduit. Est-il informé de la montée en puissance des BRICS, qui pèsent désormais plus que le G7 ? Est-ce avec un taux de prélèvement de plus de 45%, le plus élevé d’Europe, qu’il espère pouvoir s’imposer face à la Chine et même à la Russie, qu’il n’ose pas citer. Décidément, chaque fois qu’il hasarde quelque chose, c’est l’inverse qui arrive. Pendant qu’il délire dans son coin avec son industrie fantôme décarbonée, qu’il laisse le prix de l’électricité exploser, en acceptant que les allemands en fixent le prix, au lieu de défendre les intérêts nationaux, tandis que les faillites battent des records, lui s’inquiète du taux du CO2 et pense que les autres nations vont s’engouffrer dans ce sillon mortuaire. Non, nous ne produisons plus rien, il ne semble pas au courant et persiste à fantasmer tout seul.

Nous sommes ridiculisés partout dans le monde, reconnaissons qu’avec de telles sorties, ils ne chôment pas pour entretenir cette condition. Hors du temps et du réel, il reste obsédé par la réduction du carbone, qui rappelons le, n’est pas un polluant, pendant que les autres nations réussissent à se développer, à créer des richesses qu’ils nous vendent, et progressent à pas de géants dans les domaines de pointe, nous laissant à la traîne. Affligeante vision du monde et de l’économie, incapable de voir les méfaits des sanctions contre la Russie, et du gouffre qui s’est ouvert, ignorant par volonté ou par goût, l’état non seulement de notre économie, mais aussi celui de l’Allemagne, dernier bastion industriel de l’Europe. En fait nous n’avons rien compris, il a une arme secrète et le commissaire européen Michel nous l’a révélé très récemment. Ils veulent inclure de nouveaux pays : la Macédoine du Nord, l’Albanie, la Moldavie, le Monténégro, la Serbie et quelques autres, effectivement du très lourd en matière de puissance industrielle. Si avec eux on ne parvient pas à damer le pion à la Chine et aux US, c’est à désespérer de tout non ? Quand on sait qu’il va falloir encore leur déverser des milliards pour les développer, on persiste à se demander comment il compte s’y prendre pour faire de l’Europe cet Eldorado de l’économie mondiale. En réalité sa déclaration n’est que l’écho désuet du discours qui prévalait il y a 30 ans pour nous vanter les mérites d’une Europe qui devait nous apporter la prospérité et la sécurité. Chassé du continent africain et de ses richesses, absent d’Asie et d’Amérique latine, empêtré dans l’idéologie écolo-woke, la France de Bruno Le Maire est seule et son Europe n’est plus que le théâtre antique dans lequel se déroule un drame que le Ministre refuse de voir. Il s’accroche tel un naufragé à ce rêve qu’il persiste à vendre et qui se révèle être un cauchemar. En attendant c’est lui qui veille sur l’économie et on en apprécie tous les jours un peu plus les effets. Mais quand l’opposition va-t-elle se liguer pour éjecter cette bande de fossoyeurs ?

Au RPF, nous tablerions sur des mesures de sauvegarde nationale, comme la sortie du tarif réglementé de l’électricité, ou la primauté aux produits nationaux, avec comme exemple, la volaille française, que Macron vient de liquider au bénéfice de l’Ukraine. Sur la réindustrialisation, sur des clauses de maintien des entreprises stratégiques de pointe, la mise en place de nouveaux réseaux, ferroviaires, informatiques, aéronautiques. Et s’il le faut, sur la réintroduction d’une monnaie nationale pour les échanges intérieurs. En 30 ans d’Europe forcenée, nous ne sommes arrivés ni à la paix, ni à la prospérité, le constat est accablant. Il ne faut pas plus d’Europe, il faut arrêter les frais et se détourner de cette voie ruineuse.

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31 août 2023

Le boniment présidentiel ne marche plus

Gilles La Carbona


Macron n’en finit pas de chercher une reconnaissance, ou une porte de sortie. Il tente par tous les moyens de se réinventer mais en utilisant toujours la même méthode : la palabre. Dans sa quête permanente de grandeur et de gratitude éternelle, l’homme se perd, s’enlise, et obtient le contraire de ce qu’il souhaite.

Il y a d’abord eu son grand débat. On a découvert Macron truqueur, imitant Castro dans des monologues au verbiage prétentieux et creux, durant des heures. Les résultats de cette grande consultation avec son égo ont fait un flop. Puis il a réitéré avec son CNR, reprenant le célèbre acronyme gaullien et remplaçant le R de Résistance par Refondation, pour tenter de rallier l’ensemble de la classe politique à son « projet », dont on cherche encore les lignes directrices pour le bien de la France : nouvel échec cuisant.

Mais il insiste, il n’a que cela en tête, se montrer, faire parler de lui, il veut qu’on l’aime autant qu’il s’aime lui-même, tout en insultant et méprisant ceux qui le critiquent, ou qui s’opposent vraiment. Ainsi il relance une « initiative politique d’ampleur ». L’immodeste personnage ne recule devant aucune boursouflure sémantique pour attirer le chaland. À l’origine il ne désirait pas inviter le RN ni la NUPE, c’est du moins ce qui se murmurait dans les couloirs du pouvoir : info ou intox allez donc savoir. Finalement c’est la LIOT qui n’est pas conviée. Le grand démocrate souffrirait-il d’une rancœur tenace contre ceux qui ont failli faire tomber son gouvernement ? Comment apprécier l’événement qui se veut national, donc fondateur, si certains sont écartés ? On se prendrait à soupçonner une ruse. On ne peut pas dire qu’une initiative qui commence avec la censure d’un groupe parlementaire soit de bon augure. C’est même l’inverse, souligner ainsi une constante brouille grandit la scission qui existe entre lui et le reste des Français. Il se présente non comme le président de tous, ce qu’il devrait incarner, mais comme l’homme de certains, de moins en moins nombreux d’ailleurs. Et pour les autres, il leur est demandé de venir seul, sans conseiller et de laisser les portables à l’entrée, on se croirait au Politburo. Qu’a-t-il de si secret à révéler pour craindre des fuites ? Comment créer une dynamique de consensus en pratiquant l’omerta ? Décidément les méthodes d’autocrate se banalisent.

En réalité c’est une mascarade de plus, un enfumage destiné à amener de façon presque forcée, l’ensemble de la classe politique à confirmer ses choix. Bref c’est le moyen pour lui de trouver une légitimité qu’il n’a plus depuis longtemps. Si seulement il pouvait utiliser son article fétiche, le 49.3 pour faire approuver son initiative, comme le monde serait merveilleux. La démagogie de la démarche s’amplifie avec des avant-propos qui vont même jusqu’à nous faire croire que cela pourrait déboucher sur des référendums. Qui avalera encore cela ? Macron hait les référendums. L’occasion lui a été donnée d’en faire un avec les retraites, il s’en est bien gardé. Il pourrait même en lancer un sur sa loi immigration. Mais ne rêvez pas, il ne se risquera pas à consulter les gueux que nous sommes sur une question essentielle. Qu’avions-nous à attendre de cette nouvelle comédie ? Rien. Les oppositions auraient été bien inspirées de se tenir loin de cette tartuferie. Y aller c’est déjà accepter le jeu de dupe de Macron. Elles ont fait le choix d’y aller, elles ont toutes vu un président « hors-sol », « déconnecté », « plus en phase avec les Français ». Au moins, pour une fois, elles sont d’accord.

Les LR s’imaginent encore être écoutés et donc peser sur les décisions, alors qu’ils ne sont que les seconds couteaux destinées à faciliter la macronie dans sa destruction programmée de la France. Macron ne discute pas, il gouverne à coups de matraques, de 49.3 et ne mérite pas que l’on s’assoie à sa table. Ses idées sont disqualifiées avant même d’être exprimées. Ses collusions avec les cabinets-conseils étrangers sont avérées, l’ensemble de ses ministres est compromis dans des affaires louches : il n’y a plus rien à espérer et, à quelque chose malheur est bon, les oppositions ont eu l’air de s’en rendre compte. Véran, parlant de rencontre « historique », rien moins, propose déjà de palabrer encore : pour quoi faire ? Y aller, c’était se pétrir d’illusions, y retourner serait trahir le peuple. Le boniment n’a pas marché et ne marchera plus. Une forme de descente aux enfers a peut-être commencé, il va falloir enfin faire bloc systématiquement et mettre en échec toute forme de nuisance de la part de cette « bête » gouvernementale désormais blessée. 31/8/2023

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27 août 2023

Le tour de vis de l’été

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


La rentrée est proche et l’on pourrait s’imaginer que l’été aura permis d’envisager le retour du bon sens et de l’honnêteté, on peut rêver non ? L’essence a déjà pris 20 centimes pendant la bronzette. L’espoir n’est pas encore censuré par Breton, seulement la liberté d’expression, mais pour notre sécurité, pour éviter que nous nous mettions à douter de la propagande européenne. Sur les fronts, social, sécuritaire, éducatif, économique, c’est déjà sûr, ce sera pire. Partout en Europe les faillites mettent en péril toutes les économies, mais madame von der Leyen n’a pour objectif que l’aide à l’Ukraine, avec une rallonge de plusieurs milliards décidée, par elle-même. Alors même que l’Ukraine a perdu : comment l’annoncer ? Elle est également très fière de la censure des réseaux sociaux, par son ami Thierry Breton et affirme vouloir plus de transparence sur les réseaux sociaux. Celle qui refuse de publier ses SMS avec Bourla, le PDG de Pfizer, et qui a supprimé ceux échangés avec McKinsey quand elle était ministre en Allemagne, demande de la transparence. On ne sait si les français comprennent encore bien ce qui les attend : quelques uns ont même déjà ressorti les masques, alors que le variant n’est encore qu’à la télé.

Notre dette abyssale et la gabegie budgétaire vont se poursuivre, voire s’intensifier et Macron annonce déjà de nouveaux impôts, dans un contexte de désindustrialisation, donc de paupérisation : l’avenir s’annonce noir. La loi à venir sur l’immigration sera le nouveau cheval de Troie pour défigurer notre pays. Plus de 120 attaques journalières au couteau, quasiment toutes le fait de cette immigration dont il ne faut pas parler, les échanges de coups de feu et les morts, dans les quartiers où habitent ces braves gens, achèvent de détruire ce qui fut, avant 1970, un pays de cocagne. Macron usera-t-il du 49.3 pour faire passer sa loi immigration ? Habitué des coups de forces, il rêve sans doute d’un consensus autour de ce projet, pour faire voter cette loi, assortie d’une obligation européenne d’accueil des migrants, qui submergera un peu plus notre civilisation, rendant toute cohésion sociale impossible. De ces immigrés, qualifiés de chances, on n’en veut plus dans la capitale pour ne pas faire tache lors des futurs JO. Encore une fois, la bourgeoisie au pouvoir dispense des bons conseils pour les autres mais s’affranchit de les suivre. En face, il y a bien nos représentants, députés et sénateurs. Que font-ils ? Rien, ou plus exactement ils font tout pour que rien ne change.

Ils laissent sciemment aux commandes un pouvoir qu’ils savent corrompu, les audiences sénatoriales l’ont démontré avec McKinsey et l’affaire Schiappa, mais ils n’ont pas dans l’idée de destituer celui qui ruine notre économie et détruit notre société. Bien entendu, ils se servent au passage, et on comprend qu’ils trouvent toujours un bon argument pour figer une situation qui ne pourra tenir sur le long terme. Qu’ils ne s’opposent pas à la future loi d’immigration, on s’en doute, parce qu’ils espèrent secrètement pouvoir encore maintenir leurs privilèges de caste. Si les Français n’ont plus les capacités de se révolter et de reprendre le pouvoir qui leur a été volé, il faut qu’ils gardent à l’esprit que ceux qu’ils vont faire entrer et qui remplaceront le peuple dissout n’auront pas la même docilité. Ils seront alors les maîtres d’un pays ensauvagé, dont les règles ne s’appliquent plus nulle part et leur puissance s’effondrera faute d’avoir en face des citoyens respectueux de ces institutions qu’ils se sont ingéniés à violer et à travestir pour leurs intérêts, depuis 40 ans.

Qu’ils ne se réjouissent pas trop vite, aucun régime n’est immuable. Les pires dictatures finissent par tomber. Les BRICS, qui s’élargissent seront peut-être à l’origine de notre effondrement et d’une nécessaire remise à plat de nos fonctionnements national et européen. Au RPF nous ne pouvons que les inciter à plus de cran et d’honnêteté vis-à-vis d’un peuple qui souffre, qui peine, dont le génie est entravé par des normes tatillonnes, dont l’énergie est vidée par d’accablantes réglementations et dont l’avenir sécuritaire et financier est anxiogène. La liberté d’entreprendre, de penser, devrait être leur seule motivation, en lieu et place d’un contrôle toujours plus important de nos faits et gestes. Les dirigeants sont tombés dans le piège sécuritaire, comme des vieillards apeurés qui cherchent par tous les moyens à contenir l’agitation de la vie. Historiquement, cela n’a jamais marché et le tout est désormais de savoir combien de temps le tour de vis de l’été pourra contenir la pression. 26/8/2023

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11 août 2023

Sénateurs : des protestations politiquement correctes...

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


94 sénateurs ne sont « pas contents » et ils l’ont fait savoir au président, via le Figaro, non mais ! Quelle est La source de leur colère ? La situation économique désastreuse de la France et l’inflation qui ravage les ménages français ? Non, ils ne sont pas concernés. Les affaires juridico-politiques qui vérolent le gouvernement jusqu’à la tête de l’État, pensez-vous, ils y sont habitués. L’envoi du matériel militaire en Ukraine, sans l’autorisation des parlementaires ? Il y a longtemps qu’ils ne maîtrisent plus rien sur ce sujet, et qu’ils semblent s’en moquer.

Ce qui les met en colère c’est l’histoire du Niger. Nos chers sénateurs constatent, mais ne riez pas, que la France, grâce à la diplomatie du président qu’ils ne cessent de sauver, contraint notre pays à se faire éjecter partout, et à voir le sentiment anti-français se répandre sur le continent africain, hier encore, chasse presque gardée de la France. Et d’étayer leur ire en précisant qu’une fois un président nigérien renversé, il serait facile à un nouveau pouvoir de se garantir les services de Wagner PMC, ceux-là mêmes qui ont fait des merveilles sur le front ukrainien. Fâcheux, parce que cela compromet grandement une éventuelle intervention pour rétablir la démocratie, comprenez un pouvoir soumis aux occidentaux, bien obéissant, et facilement corruptible. Tant qu’il s’agissait de guerroyer contre des armées plus ou moins bien équipées, on pouvait faire illusion, mais les choses ont changé. Se frotter à Wagner, c’est prendre le risque de tomber sur un os suffisamment indigeste qui risque de montrer au reste du monde, la faiblesse de nos équipements et peut-être même les carences d’un commandement dépassé par l’art de la guerre.

Les sénateurs découvrent donc que les gesticulations de Macron à l’étranger et notamment sa dernière tournée désastreuse en Afrique, sont à l’origine du renversement des alliances. Qu’ont dit ces sénateurs lorsqu’il s’est moqué d’un président en plein discours, quand il est apparu en boite de nuit, débraillé, faisant la fête comme un vulgaire noceur ? Par leur silence, ces sénateurs ont cautionné la dérive actuelle. Mais pire, l’Afrique semble plus importante que la France à leurs yeux. Auraient-ils des intérêts dans nos grandes entreprises qui opèrent sur ce continent ? Pas une once de compassion pour leurs compatriotes, jamais soutenus dans leurs aspirations et désirs, rien sur l’inique loi sur les retraites. À quoi servent ces gens devenus au fil du temps, les valets serviles du pouvoir qu’ils ne cessent de soutenir par leurs votes ? Il ne faut pas seulement regarder vers l’Afrique, mais aussi se pencher sur le territoire national et sa situation dramatique, par leur grande faute. Responsables avec le président, de la déchéance de notre pays, de son déclassement, de son naufrage. Ils laissent Macron au pouvoir, lui facilitent la vie, sont les complices actifs de ce régime et viennent écrire leurs griefs bon teint dans le Figaro : quelle pitrerie.

Il est devenu indécent d’entendre pleurnicher, de supporter de faux outrages, des révoltes truquées, quand les affaires ne cessent de démontrer la corruption avancée ou les conflits d’intérêts dans lesquels Macron et son gouvernement sont impliqués. On en est à la trahison. La Bérézina a lieu dans tous les domaines et les citoyens sont trompés en échange de la préservation de privilèges. Il faut se souvenir qu’aucun régime n’est perpétuel, que le processus républicain de destitution s’impose et que le peuple pourrait, à force, ne pas pardonner les années de double langage et de tromperie des caciques du Luxembourg.

Même la météo est dans l’opposition

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


On nous avait pourtant certifié que l’été serait catastrophique. Nous allions manquer d’eau, cuire sous 50°, mourir de soif… bref le décor était planté, avec toute la force de conviction de la macronie. Les médias étaient briefés, les rédactions de météo aussi, les cartes repeintes en rouge vif, dès 30 degrés, le spectacle s’annonçait croustillant. Les prophètes de malheur s’en donnaient à cœur joie pour nous affoler. Et comme au temps béni de la fausse pandémie, BFM en rajoutait. Patatras, voilà que ce 8 août, dans le journal de TF1 de 13 heures, un reportage nous montre un céréalier breton dépité, face à sa récolte de blé qui germe sur épis, tellement il a plu. Déclarant que ce blé serait tout juste bon pour les animaux. Puis vient le tour de ce producteur de tomates, qui nous révèle que sa production a chuté à cause du manque d’ensoleillement du mois de juillet.

Que s’est-il passé ? Heureusement la journaliste conclut par : « La bonne nouvelle c’est qu’on aura assez d’eau pour irriguer ! ». Tout pourri sur place parce qu’il y a trop de flotte et elle veut en plus, arroser ? Si Sandrine Rousseau a écouté ces témoignages, elle doit être folle de rage. La reine de la météo, confondant à dessein température en plein soleil et sous abri, si ce n’est derrière un pare-brise, nous annonçait à l’Assemblée nationale, qu’il faisait 60 degrés en Espagne, et qu’on allait tous crever, si très vite on ne réduisait pas nos libertés et si on ne nous taxait pas un peu plus. Parce que chez les gauchistes, même ceux qui ne savent pas qu’ils le sont, la seule solution, c’est la taxe. Il pleut trop, on taxe, il fait trop chaud, on taxe, on pollue trop, on taxe, on manque d’énergie, on taxe bien entendu...

Voilà que tout le narratif sur le dérèglement climatique s’effondre face à la réalité. Quand on ment sur un virus, c’est assez facile de truquer les chiffres et de mettre en scène des hôpitaux débordés, qu’on soulage avec l’envoi de patients en hélicoptères, mais sur le temps qu’il fait, le quidam se rend bien compte qu’il pleut et qu’il se gèle. En gros, tout le mois de juillet a été pourri, sur quasiment toute la France, sauf sur le pourtour méditerranéen, où les températures ont globalement été au-dessus de 30°, ce qui n’est pas non plus exceptionnel pour un été. Ce qui l’est moins dans cette région, c’est de se lever début août et de constater qu’à 7h du matin il fait tout juste 13°. La croissance des légumes de saison est fortement ralentie et les rendements s’en ressentent. Le doux rêve des extrémistes du climat, bobos verts, fondamentalistes bornés, qui veulent un 25 degrés permanent, ont simplement oublié que l’été a besoin d’être chaud pour que les récoltes soient bonnes. Décidément quand ça ne veut pas ça ne veut pas pour Macron.

Il avait prédit l’effondrement de la Russie, et des victoires flamboyantes sur le front ukrainien, c’est raté. Il désirait dominer l’Afrique, c’est une déroute, et encore, il n’a pas osé aller se frotter à Wagner, on attend avec impatience sa décision. Il misait sur le climat pour venir nous dire : vous voyez, j’avais raison. Tout ce qu’il tente est voué à l’échec. La manœuvre qui a consisté à maquiller en rouge vif des cartes des températures strictement identiques à celles d’il y a vingt ans, a été un peu grossière. Ne manquerait plus que l’hiver soit très froid, pour que les conclusions du GIEC commencent à chanceler elles aussi et fassent douter le peuple. Pas de risque de ce côté-là, car des députés envisagent d’interdire toute contestation, ou remise en question du narratif climatique. C’est ainsi que ça se passe en religion, il est prohibé de contester les saintes Écritures. Par contre, en sciences, le doute et la confrontation des idées contraires sont la base. La science a donc été bannie des débats et en l’absence de consensus scientifique, comme pour le vaccin, on n’interroge à la télévision que les tenants de la version la plus angoissante pour les populations. Un peu comme quand il était obligatoire de penser que la Terre était le centre de l’univers...

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7 août 2023

Un glas africain pour Macron ?

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


La Macronie n’a-t-elle réellement rien vu venir avec le Niger, ou a-t-elle comme à son habitude, fermé les yeux ? La soudaineté de l’événement pourrait faire penser qu’il s’agit de la première hypothèse, or encore une fois, l’évidence est trompeuse. En réalité ce qui se passe au Niger n’est que la suite logique d’un processus entretenu par une politique extérieure déplorable depuis des années, mais accélérée par Macron lui-même et son arrogance, pourvoyeuse de catastrophes diplomatiques permanentes.

Le Niger ne s’est pas retourné d’un seul coup, prenant de vitesse tout le monde au quai d’Orsay. Le 21 mars 2023, Bernard Lugan, spécialiste de l’Afrique prévoyait chez Bercoff, ce qui vient d’arriver, pourquoi ne pas l’avoir écouté ? Tout simplement parce qu’il intervient à contre-courant de la doxa macronienne. Comme il l’explique très clairement, « si nos fonctionnaires actuels, spécialistes, faisaient plus d’ethnographie, au lieu de faire de l’idéologie, et s’ils lisaient les auteurs anciens, ça éviterait à la France de faire des erreurs ». Mais Macron ne valorise pas les compétences et ne s’entoure ni d’intelligence, ni de savoir.

Sa tournée en Afrique a été un fiasco, comme tout ce qu’il entreprend, et là encore, les médias mensongers subventionnés l’ont couvert, préférant eux aussi, taire la vérité, éviter une analyse profonde, pour ne pas avoir à tirer le signal d’alarme. Plaire, toujours, pour préserver l’argent public qui les fait vivre, aux dépens de la réalité. Le mensonge est partout, la vérité nulle part, si ce n’est celle estampillée comme telle par ces officines d’État. L’Afrique souhaite s’émanciper, tout en restant engluée dans ses propres problèmes économiques, ethniques, religieux, la corruption et sa dépendance permanente aux technologies et aux aides occidentales. Chinois, Russes, tentent de prendre la succession des Français ou des Américains sur le terrain. Le tout dans une schizophrénie qui voudrait que les Français quittent l’Afrique, alors que nombre de jeunes Africains rêvent de venir en Europe et particulièrement en France.

Le récent coup d’État au Niger pourrait bien être le premier domino à fracasser les illusions de puissance qui perdurent, notamment pour la France. La décision d’interdire les exportations d’uranium et d’or vers la France devrait être un test, car Macron n’aura que deux solutions, soit se retirer sans faire de bruit et rapatrier les 1500 soldats, soit intervenir. Lui qui rêve de guerre s’engouffrera-t-il dans la seconde, mais pour quel résultat ? Le Burkina Faso, le Mali et la Mauritanie, ont déjà prévenu qu’ils entreraient en guerre aux côtés du Niger pour défendre ses intérêts, si une opération armée étrangère était tentée. Compte tenu de notre force militaire, plus de réserves de munitions, peu de matériel car destiné à l’Ukraine, et des capacités de transport de troupes et de ravitaillement réduites à pas grand-chose, puisque nous louions les avions-cargo à la Russie pour nos projections. Les 1500 soldats auront bien du mal à soutenir un conflit regroupant quatre pays, peut-être épaulés par des compagnies privées. Sans oublier qu’un autre de nos pourvoyeurs d’Uranium est la Russie.

On assiste au réveil du reste du monde et au recul sans précédent de l’Occident, qui ne peut plus rien imposer d’autres que des contraintes et des brimades sans fin à sa propre population. Un échec militaire au Niger serait une douche froide pour Macron, en même temps qu’un costume à sa mesure.

La France se fait éjecter partout en Afrique, derrière ce rejet, c’est toute l’Europe qui chancelle. Toujours la même question, comment en est-on arrivé là ? À répéter que l’on ne pouvait être fort qu’allié à d’autres, nous en avons perdu notre souveraineté et notre puissance. La formule n’était viable que tant que la coalition européenne représentait quelque chose de sérieux, une crainte réelle. Or la guerre en Ukraine a révélé les faiblesses de l’OTAN. Quelque 50 pays ont échoué à faire reculer la Russie, alors imaginez quand nous sommes seuls. La France ne pouvait plus se satisfaire d’elle-même, elle n’était rien selon nos politiques, et devait se fondre dans tout un tas d’organisations fabuleuses sans lesquelles nous ne pouvions exister. Ce discours défaitiste contenait les germes de la décadence. Les médias ont su le propager avec force. Le résultat est là, pas encore accepté par nos caciques, mais la réalité devrait leur ouvrir les yeux. Ceux qui en France, persistent à penser que nous devons compter sur les autres pour faire entendre notre voix, ou survivre, se trompent, et reprennent inconsciemment la formule éculée qui consistait à dire que si ça allait mal en France c’était parce qu’il fallait plus d’Europe. Nous sommes désormais totalement dépendants de la commission Européenne, et rien ne va.

Il est une réalité cependant, on ne peut pas nourrir des desseins de grandeur en poursuivant les politiques que nous connaissons, en détournant nos revenus des missions essentielles. Nos ressources sont toutes concentrées pour entretenir un état obèse mais défaillant, qui dilapide l’argent au profit des contre-sociétés de banlieues, d’une couverture sociale détournée, d’aides multiples vers des organismes aux missions et aux résultats obscurs et dans des plans industriels foireux, qui ne sont que des transferts déguisés d’argent publics vers des intérêts privés.

Au RPF nous sommes pour un vrai audit des finances publiques. Il avait été évalué à presque 40 milliards, le montant des fonds destinés à des officines bidon engraissant les amis des politiciens et n’apportant aucune plus-value. Rajoutons à cela les millions donnés à la presse, les milliards perdus pour faire vivre la pléthore de fonctionnaires européens, la fraude fiscale, plus de 150 milliards, la fraude sociale à plusieurs dizaines de milliards, les cadeaux de Macron à l’Ukraine et à différents pays où il est passé, les milliards généreusement offerts aux cabinets-conseils et vous avez une somme suffisamment rondelette pour réorienter le budget de l’État et cesser de penser que la France n’est qu’un petit pays qui ne peut pas s’en sortir seul. La Suisse le fait bien. Ces thèmes pourraient être repris par les oppositions, mais elles semblent plus préoccupées de tenter d’interdire tout ce qui pourrait remettre en cause le discours sur le changement climatique, ou la taxation des meublés touristiques, que de s’attaquer aux vrais problèmes. 2/8/2023

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13 juillet 2023

Breton : l’obsession de la censure

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire

À partir du 25 août, Thierry Breton le commissaire européen a annoncé que les réseaux sociaux auront l’obligation d’effacer immédiatement les « contenus haineux », ou qui appellent à la révolte.

La définition de ces deux contraintes demeure floue et ambiguë, surtout quand on sait qui aura en charge d’en fixer le cadre et les limites. Rien n’est dit sur ce que revêt le terme de haine. Est-on haineux quand on remet en cause l’efficacité des vaccins ? Ou quand on doute du bien apporté par une immigration, dont on mesure tous les jours les méfaits ? Ou même, quand on conteste une réforme de nos retraites, commandée par la commission européenne. Est-on haineux quand on se demande pourquoi nous dilapidons argent et matériel militaire pour une guerre qui ne nous concerne pas, mais dans laquelle nous pourrions être entraînés à force de provoquer frivolement la Russie ?

On se plaît à cumuler les effets, supprimer des contenus pour qu’ils n’influencent pas, mais s’ils sont réellement haineux, ou qu’ils appellent au soulèvement ne tombent-ils pas déjà sous le coup de la loi ? Pourquoi ne pas l’appliquer ici, au lieu de jouer les père Fouettard ? On cherche des solutions inédites alors qu’il suffit d’utiliser les mesures qui existent déjà. La volonté derrière cette censure est tout autre, et le prétexte est simplement là pour permettre tous les abus de pouvoir. Qui sera chargé de considérer et de sanctionner les éventuelles dérives qu’une telle possibilité donnée à un pouvoir engendrera inévitablement ? « Tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser ». Fera-t-on mentir Montesquieu ? Sans doute pas, d’autant que Breton n’a jamais caché son penchant pour le contrôle de la parole et s’il le pouvait, de la pensée. L’acharnement à purifier les réseaux sonne comme celui d’expurger de la communauté chrétienne les parjures au XVème siècle, ceux qui doutent ou simplement qui n’épousent pas les idées établies que la science remet en cause. Il faut empêcher qu’une pensée qualifiée de subversive ne vienne troubler la volonté des délires de Davos. Un contenu haineux commence et cesse où ? Tout état autoritaire a besoin de contrôler l’ensemble des médias pour s’assurer docilité et endoctrinement. Cette nouvelle croisade est menée par des fanatiques tyranniques, imbus d’eux-mêmes et pour le moment intouchables. Qui sanctionnera les éventuels abus, les extensions ou interprétations douteuses de ces fameux propos haineux ? Quant à l’appel à la révolte, où en est la frontière ? Est-ce que souligner son désaccord sur une décision de la Commission et appeler à manifester n’est pas le début de « la révolte », puisque c’est une remise en cause du pouvoir ?

On ne peut plus rien garantir de la libre expression en Europe avec des individus aussi peu fiables, ne supportant pas la contradiction, et considérant toute controverse contre leur éminent savoir, ou leur incomparable justesse de jugement, comme des crimes à leur encontre. Ne sont-ils pas les champions du monde du : « ce n’est pas de notre faute », et de désigner avec aisance les coupables, ou de s’affranchir de toute responsabilité.

Mais comment se fait-il que l’on doive user de censure pour maintenir la paix sociale, comme le suggère Breton ? La société serait-elle devenue plus haineuse, plus violente, et si oui quelles en seraient les causes ? Étrangement il n’y a pas d’analyse sur le germe, car, comme pour la macronie, cela reviendrait à faire le bilan des actions passées, et on y découvrirait la responsabilité évidente des politiques menées par les censeurs d’aujourd’hui. Plus de 30 ans de copinages politiques, de bassesses et d’entourloupes, ont exaspéré une grande partie des citoyens, contraints de choisir la violence en lieu et place d’une démocratie méconnaissable, surtout oublieuse de son principe vital, le respect du désir du peuple. Les gens ne sont pas devenus soudainement méchants, mais les politiques successives, sur l’immigration, sur le pouvoir d’achat, sur les retraites, le chômage, les libertés, rendent les peuples et les rendront encore plus vindicatifs. Lorsqu’il n’y a plus de place pour la justice et le dialogue, le soulèvement reste la seule expression possible. « La désobéissance civile devient un devoir sacré lorsque l’État devient anarchique ou corrompu. » Gandhi et d’autres avant lui ont posé les bases mêmes de l’incarnation de la liberté. Il n’est guère possible de contenir l’expression de l’exaspération par le poids de la censure. Le peuple réclame que l’on s’attaque aux causes, ce que le pouvoir refuse obstinément de faire, puisque par définition, il n’a jamais tort. À moins que ce pouvoir ne devienne fou étant donné que l’horloge est déjà en mode « compte à rebours » ?

7 juillet 2023

Ukraine : faire tenir le narratif

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


L’UE par l’intermédiaire de son guide « spirituel » Ursula von der Leyen, vient de déclarer que nous devions « redoubler d’efforts pour soutenir l’Ukraine, assurer son financement stable et permanent ». D’ici fin 2023, c’est-à-dire dans six mois elle veut créer un fonds de 50 milliards d’euros.

Elle a poursuivi en annonçant qu’il fallait l’aider pour qu’elle l’emporte sur le terrain. Autant dire que cette guerre, si elle ne s’arrête pas vite à présent, sera notre tombeau, soit parce qu’elle nous aura ruinés, avec la bénédiction des parlements européens et français, soit parce que l’impératrice Ursula trouvera le moyen de faire engager des troupes de l’OTAN directement. Elle semble ignorer la réalité du terrain. Depuis le 4 juin, la fameuse contre-offensive est un échec complet, que les plus avisés osent reconnaître, tandis que les plus fanatiques se gardent de concéder. Et pour cause, Ursula est aussi empêtrée que Macron, les deux sont hors-sol, ne font que rêver la situation pour avancer dans leur agenda de contrôle total des populations et de financiarisation de la société. Car leur unique but est de capitaliser sur tout et créer des profits pour leurs complices et commanditaires, les financiers, selon une méthode qui consiste à organiser des situations permettant des transferts massifs d’argent public vers des intérêts privés. On ne trouve pas les moyens d’assurer des retraites ou des salaires décents mais on va savoir financer 50 milliards pour Zelensky. Le naufrage sera à la hauteur de la folie qui règne autour de cette guerre, dont l’issue est depuis longtemps scellée. Il reste cependant quelques hallucinés de plateaux, pour persister à nous annoncer l’effondrement des forces russes. Comment justifier après du grand public, berné devant son écran de télévision, qu’en réalité, le front est une hécatombe, que tous les matériels soi-disant miraculeux se font démolir et ne parviennent pas à percer les lignes de défense russes. Comment un Pujadas qui déclarait l’armée russe à bout de souffle, il y a quelques semaines, pourrait-il venir nous expliquer qu’il a menti ?

La méconnaissance de la situation de la Russie, de ses composantes, nous a menés à ce délire. Comment toute la classe politique française représentée au parlement, peut-elle cautionner cette guerre et soutenir sans réserve l’effort exigé qui se transforme en ruine. Les sanctions n’ont pas fonctionné et ont conduit à l’effet inverse, mais on en prend de nouvelles, l’armement envoyé n’a rien amélioré, mais on va en procurer encore plus. On se demande qui va en fournir d’ailleurs, à moins de déshabiller totalement l’ensemble des armées, les stocks sont épuisés, le manque de munitions criant, et de toute manière, les dépôts ukrainiens sont systématiquement détruits. L’Europe est un cancer, Ursula, Macron, Scholz, Melonie en sont les métastases. Les nations s’écroulent, minées par une immigration débridée et une pauvreté galopante, causée en partie par cette aide militaire qui emportera tout sur son passage. On pourrait souhaiter que Poutine en finisse très vite pour faire cesser cette folie, mais le temps joue pour lui. C’est un joueur d’échecs, et il a en face de lui des spécialistes du pipeau. Il pourrait les mettre mat, mais il savoure la déroute, prend nos pièces maîtresses une à une.

Il n’a pas terminé de détruire la troisième armée de l’OTAN, il va donc patiemment mener à bien cette tâche. Nous ne pouvons espérer qu’une seule chose, que cet anéantissement soit le catalyseur d’une vraie évolution démocratique de cette Union européenne, qui décide tout en se passant de l’avis des peuples, dont elle se moque, et qui promeut des valeurs jusque-là écartées par les États, car contraires au devoir moral et à la santé mentale des populations.

Mais comment considérer les déclarations de nos responsables politiques, notamment du RN sur la question de l’Ukraine. Bardella ne s’est-il pas docilement aligné sur la doxa otannienne, révélant ainsi son manque d’indépendance, sa méconnaissance de l’histoire et des enjeux stratégiques réels, jusqu’à prétendre que l’Ukraine devait retrouver ses frontières initiales ? Doux rêveur ou incompétent notoire ? L’immaturité macronienne est contagieuse. Assurément, la chasse aux voix manque de clairvoyance, d’intelligence, et ne grandit pas ceux qui suivent au lieu de penser par eux-mêmes. Faut-il voir dans l’imitation du discours des médias une ruse électoraliste, ou une réelle incapacité à raisonner par lui même ? Peut-on éternellement se contenter d’un à peu près, et absoudre l’impéritie quand elle se trouve dans l’opposition sous prétexte qu’elle fait front contre Macron ? Soutenir cette guerre est l’antithèse de ce qu’il faut faire pour obtenir la paix. Refuser de voir que les accords de Minsk ont été sciemment violés par Zelensky, est une faute historique. Fermer les yeux sur les 14000 civils morts dans le Donbass à cause de la russophobie ukrainienne en est une autre. La France va se retrouver sur le strapontin de l’histoire, à écouter nos maîtres puisque nous avons accepté de n’être que les faire valoir de l’OTAN, donc des USA.

24 juin 2023

Macron : il ne cassera pas de BRICS

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


L’insolence et l’arrogance ne payent qu’en France, en dehors de nos frontières, elles sont sanctionnées. Macron vient une nouvelle fois d’en faire les frais. Depuis sa réélection, il cumule les revers internationaux. Sa demande pour assister au prochain sommet des BRICS qui aura lieu en Afrique du Sud, du 22 au 24 août, a tout simplement été refusée. La voix de Sergueï Ryabkov, le vice-ministre des Affaires étrangères, lui a signifié une fin de non-recevoir. « Les chefs d’État qui mènent une politique hostile envers la Russie, ne sont pas à leur place au sommet des BRICS. » L’orgueilleux président a cru qu’il serait accueilli tel un sauveur, pensant que son seul nom lui ouvrirait les portes. C’est exactement le contraire qui s’est passé. En toute logique les BRICS ne veulent pas de sa présence, ni le voir et encore moins l’entendre.

Camouflet international, honte planétaire. Habitué à s’imposer dans l’hexagone, convoquant ici, intimant là, il a cru s’adresser aux membres des LR, Ciotti ou Retaillaud, les rampants Français qui accèdent à ses demande ventre à terre et langue pendante. Mais ces spécimens n’existent qu’ici. Face à des hommes, logiques, sérieux et intègres, les simagrées ne prennent pas. Qu’aurait-il pu apporter à ce sommet ? Sa vision du monde ? Sa compétence en économie, en géostratégie ? Non, puisque tout ce qu’il entreprend est un échec cuisant. Soumis à Ursula et Biden, il se glorifie de fustiger la Russie, lui vouant une haine atavique, pour bien montrer qu’il suit docilement la ligne tracée, incapable de penser par lui-même, d’être innovant, ou tout simplement honnête avec l’histoire qu’il méconnaît. Le suffisant locataire de l’Élysée s’attendait à quoi ? Il ne cesse de cracher sur Poutine, fait tout pour détruire la Russie, notamment parce qu’elle refuse d’épouser les déviances sexuelles qu’il entend imposer aux Français, et il aurait aimé se présenter devant les BRICS ? La honte ne l’étouffe pas, et comme en interne, ses valets le flattent, il en a oublié ce qu’il est réellement : rien.

Il peut toujours fanfaronner, faire donner les CRS, magouiller avec Fabius et Ciotti. Si en France, il est le roi, hors de nos frontières il n’est que le rebus d’une classe qui s’imagine au-dessus de tous, à force de se le répéter, mais qui retrouve sa vraie valeur face à la réalité.

Catherine Colonna, la ministre des Affaires étrangères, lors de sa visite en Afrique du Sud, avait pourtant lourdement insisté auprès de son homologue pour que son cher précieux Macron soit accepté. Ridicule elle aussi, en clamant qu’on pouvait être en désaccord, mais qu’il fallait discuter. Fourberie supplémentaire, elle comptait certainement sur le mandat d’arrêt international contre Poutine, et la présence de Macron pour espérer le voir exécuter. Les ronds de jambe n’ont pas été suffisants. Les subventions versées à l’Afrique du Sud, avec notre argent, n’ont pas non plus pesé. Macron, personne n’en veut plus. Il insupporte, il n’a rien d’unique, rien d’irremplaçable, quoiqu’en pense Thierry Ardisson. Il défend un camp voué à la défaite, une conception corrompue de la politique, basée sur la violence et l’intimidation. Macron, qui osait dire lors du forum du Globsec, que « l’Ukraine ne sera pas conquise », aurait voulu aller donner des leçons aux pays les plus puissants de la planète, on croit rêver. Les Russes l’ont remis à sa place. Ça ne devrait pas lui plaire, il n’aime pas être contesté, il ne supporte pas qu’on lui résiste. Il faut donc s’attendre, dans les prochains jours, à une bassesse de sa part comme il en a l’exclusivité. Le pire c’est qu’il n’a pas compris que ce sont justement ses écarts de conduite qui alimentent son rejet.

Les BRICS, que l’on présentait il y a peu encore comme une facétie, sont en train de supplanter les G20 et G7. Le reste du monde ne veut plus suivre les oukases d’un Occident dépravé, surtout soucieux de ne plus différencier un homme d’une femme, et qui ne vit que de menace, de sanctions et de guerres. Ce vieux monde s’écroule et Macron, tête de pont de ce navire en déshérence totale, simplement soutenu par une clique elle-même à la dérive, n’est plus un phare, ni un exemple. En attendant, faute d’avoir des représentants politiques intègres, nous subissons. Ce faisant, Macron se couvre de ridicule, mais hypothèque aussi, un peu plus, notre capacité à nous rapprocher, dans le futur, de ces pays, maintenant bien éveillés et qui vont peser dans la géopolitique mondiale dès l’an prochain. Macron fait jouer à la France, le mauvais cheval et son successeur aura fort à faire pour replacer la France en bonne place sur l’échiquier international.

21 juin 2023

Ferrand inspiré par le Parti communiste chinois ?

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF, chargé du suivi de la vie parlementaire


Richard Ferrand nous gratifie toujours de ses délicieuses idées « républicaines », destinées à rénover la vie politique, lui qui ne doit son salut qu’à une déclaration opportune de prescription dans l’affaire des Mutuelles de Bretagne. La macronie, repère de brigands, se soutient et fera toujours tout pour ses pairs reconnaissants. La décence devrait le conduire au silence le plus humble, mais le repris de justesse garde le verbe aussi haut que le mépris et l’arrogance. Le voilà qui veut modifier la constitution, pour permettre à son poulain de briguer un troisième mandat. Et il ne manque pas d’arguments foireux pour étayer son idée de génie. Selon lui « il regrette tout ce qui bride la libre expression de la souveraineté populaire ». On se serait attendu à ce qu’il évoque le 49.3 qui, pour la réforme des retraites, a bien bridé l’expression de la souveraineté populaire. Ou encore du scandaleux article 40, qui a écarté la proposition de loi de la LIOT. Car Monsieur Ferrand, les députés c’est bien l’expression de la « souveraineté populaire ». Pour lui, l’impossibilité de cumul, « affaiblit notre vie politique en qualité et en densité et la rend moins attractive ». Pas une seconde il n’a l’impression de se moquer du monde, c’est le propre de la macronie, en cela il en est l’incarnation parfaite.

Donc le brave homme pense qu’en voyant toujours les mêmes gloires honnies, il va sauver la démocratie et la république. Il aurait pu, s’il avait été honnête, parler de RIP ou RIC. Mais non, la seule chose qu’il désire c’est garder précieusement le Conseil constitutionnel tel qu’on le connaît, et permettre à sa clique de cumuler tous les mandats, de confisquer un peu plus tous les pouvoirs et de laisser Macron en place. Sa conception du choix politique est pour le moins étrange, mais en parfaite osmose avec l’idée que se font ces gredins de la vie publique. Il aurait pu vouloir changer les règles des 500 signatures, pour se présenter à la présidentielle, mais surtout pas voyons, trop favorable à la caste en place. Imaginez que des Philippot, ou des Asselineau puissent se présenter, ce serait là chose horrible et indécente.

Son but est clair, empêcher le vrai choix, laisser les mêmes en place, puisque selon sa philosophie ces postes leurs reviennent de droit. Ils sont l’émanation d’une nouvelle monarchie qui ne saurait partager le pouvoir, mais qui aurait quand même besoin d’un minimum d’élection, pour maquiller le tout et lui donner l’aspect d’une démocratie républicaine. D’ailleurs il emploie le mot plusieurs fois. Monsieur Ferrand, aux États-Unis c’est deux fois quatre ans maximum, et les Américains ne se plaignent pas d’un manque de choix.

Le plus comique dans cette intervention d’un autre âge, c’est qu’il ne nous dit pas comment il veut changer la constitution. Les 3/5 nécessaires pour l’adoption d’une réforme ne seraient pas atteint, même avec la trahison attendue et certaine des LR. Un référendum ? Ou Macron propose de changer tout cela avec une simple ordonnance ? Après tout, il se permet déjà de nous entraîner dans une guerre qui n’est pas la nôtre, en se passant du parlement, pourquoi se gênerait-il, et là son ami Fabius pourrait nous dire que tout est parfaitement légal…

Ferrand confond démocratie et droit divin, république et caste auto proclamée dirigeante à vie, seule habilitée à désigner les représentants du peuple. Se voir sur la touche lui étant insupportable, il tente de se montrer utile, lorgnant peut-être sur un remaniement ministériel. Ou alors, il s’est exprimé sur ordre de l’intéressé par un troisième mandat, histoire d’institutionnaliser le « barrage contre l’extrême droite », bon prétexte pour instaurer une cooptation sans élection, entre les membres d’une caste qui nous préserverait pour l’éternité de l’arrivée d’un « dingue » à l’Élysée, comme le dit Macron. Le dingue est déjà là…

Il est vraiment urgent de balayer toute cette racaille. Changer la constitution, oui bien évidemment, pour supprimer le 49.3, établir un vrai RIC, assouplir l’article 68, modifier en profondeur le Conseil constitutionnel, rétablir le crime de haute trahison, abolir l’immunité, autre que celle touchant à la liberté d’expression, inscrire dans le marbre cette même liberté d’expression, et interdire la censure, sauf cas limitatifs d’appel au meurtre. Revoir le nombre des députés, et le rôle du Sénat.

Ferrand craint sans doute, plus prosaïquement, que deux mandats ne soient pas suffisants pour mener à bien les noirs desseins qui nous assaillent.

1 juin 2023

Envers et contre le peuple…

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF, chargé du suivi de la vie parlementaire

Le projet de loi de la LIOT a été torpillé en commission hier, vidé de sa substance par les LR, encore eux, qui n’en sont plus à une traîtrise près et ne se cachent carrément plus, de servir la soupe à Macron, à se demander ce qu’ils en attendent : des postes de ministres ? Ils ne les auront pas. Ils n'ont décidément toujours pas compris et se complaisent dans le rôle de paillasson. Sourds à la demande des Français qui se sont massivement exprimés contre le report de l’âge légal de la retraite, les félons LR ont permis l’abrogation de l’article 1, refusant une fois de plus à la représentation nationale dans son ensemble, de s’exprimer sur le sujet. Comme si ce brigandage n’était pas suffisant, les amendements déposés par l’opposition n’ont tout simplement pas été discutés. Double déni de démocratie en une seule séance, où les LR ont fait sortir les opposants de leurs rangs, pour assurer le vote au service de Macron.

Il reste à l’opposition de tenter de rétablir cet article 1 durant l’examen de la loi le 8 juin, mais ne rêvons pas, Braun-Pivet dégainera son arme secrète pour annihiler les velléités du retour de cet article, fer de lance du projet. Il ne restera qu’une éventuelle saisine du Conseil Constitutionnel, soit pour violation de la procédure durant l’examen en commission, soit pour contester l’application de l’article 40. Mais on connaît déjà les conclusions et les concussions avec le pouvoir des commanditaires de cette assemblée de pseudo-sages, censée modérer les accès d’autoritarisme du pouvoir. Où est passé le jeu démocratique quand on s’obstine à écarter du débat ce qui déplaît au prince et que l’on persiste à nier l’avis du peuple ?

La LIOT, pour autant, ne doit pas baisser les bras, mais au contraire demander dans la foulée un RIP, pour changer le fonctionnement et la composition de ce Conseil Constitutionnel, qui n’est plus que l’ombre de lui-même, traînant dans son sillage, casseroles et conflits d’intérêts, au grand désespoir des professeurs de droit. Dans le même temps, convaincre ceux qui n’ont encore rien compris du drame qui se joue, que ce pouvoir doit tomber, d’abord ce gouvernement, mais surtout le chef d’orchestre, semble difficile. Il va rester les inconditionnels soutiens, Ciotti, Retaillaud, Larcher, l’annexe de la macronie, sans qui Borne aurait dû dire adieu au pouvoir, lors de la dernière motion de censure. Eux sont irrécupérables.

Mais il reste les autres, ceux qui ne peuvent manquer de relever les atteintes systématiques à l’expression démocratique, à la tenue de débats et aux respects des élus, donc du peuple. Car les perfides LR oublient trop aisément, qu’ils ne sont que les débiteurs des électeurs et que ces derniers sont contre le recul d’âge de départ à la retraite. En supprimant l’article 1 de cette loi, ils ont donc fait un nouveau bras d’honneur aux Français, utilisant leur pouvoir, au détriment de la volonté générale, qui s’est exprimée dans la rue de façon si éclatante que Macron a dû vider la plus belle avenue du monde, pour défiler tranquille. Dans un contexte de déni démocratique ordonné, ces apprentis sorciers ne font que verser de l’huile sur le feu, entretenant sciemment la colère du peuple et le ressenti qui est passé de l’exaspération, à la haine. Les ingrédients sont maintenant tous mis en place pour laisser penser que la solution démocratique, pour voir le parlement s’exprimer sur cette loi, rejetée par 80% des Français, n’est plus envisageable.

Peu à peu, le refus d’entendre le peuple ne peut faire germer qu’une seul idée, celle que ce régime ne peut tomber que par la force. L’extrémité d’un tel constat fait froid dans le dos et plonge notre république dans la circonspection, avec en clé de voûte cette lancinante question : comment en sommes-nous arrivés là ? Qui a manqué à son devoir d’agir, pour qu’une poignée d’autocrates, sortis de nulle part, confisque le pouvoir et la démocratie, au point de songer qu’il ne peut y avoir de règlement pacifique avec ce régime, et qu’il faudra bien que les félons payent, le plus tôt serait à présent le mieux.

Le 8 juin, lors de l’examen du projet de la LIOT, il suffira à la présidente de l’Assemblée, chargée d’apprécier la situation, de déclarer irrecevable l’amendement du retour aux 62 ans, pour que le texte soit totalement vidé de sa substance, voire, même pas discuté. Le parlement saura alors qu’il ne servira plus qu’à faire semblant. À moins qu’il n’ait le courage d’entamer une procédure de destitution du président, les motifs ne manquent pas…


25 mai 2023

Trop « décivilisés » pour rester à Paris

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF, chargé du suivi de la vie parlementaire


Le gouvernement a exhorté les sans-abri à quitter Paris, avant la coupe du monde de rugby et les JO de 2024. Le ministre du logement craint que les sans-abri, traduire, les « migrants », ne gâchent l’aspect de la ville. Ceux logés dans les hôtels sont eux aussi invités à déguerpir, illico presto.

Entre l’ignoble et l’inconvenant, au-delà de l’aspect purement abject de la demande et des commentaires qui y sont joints, c’est toute la philosophie de la macronie qui une fois de plus, éclate au grand jour, sans même prendre de gants. Pourquoi se forceraient-ils à être un brin pudiques, voire décents ? Le voudraient-ils qu’ils en seraient incapables. L’obscène chez eux se banalise et devient à leurs yeux une vertu. C’est la normalisation du scabreux qu’ils nous proposent.

La contestation est insupportable, qu’à cela ne tienne, on vide les Champs-Elysées, et miraculeusement, elle disparaît. La pauvreté est insoutenable ? Ils font la même chose. La macronie découvre qu’il y a des sans-abri, majoritairement africains et que ces derniers vont faire tache dans la ville et profaner la propagande macroniste, qui dit partout que tout va bien. Pire, les migrants que Macron et sa clique se pressent d’accueillir, en les parant de toutes les qualités de la terre, forçant le trait humanitaire, jusqu’à fustiger qui ne comprendrait pas qu’on continue à en recevoir, d’un seul coup deviennent eux aussi personæ non gratæ. Hop, du balai il faut faire le ménage. Tout ce petit monde interlope indispose soudainement les autorités. Comme quoi la misère n’est acceptable que loin des yeux, et surtout chez les autres.

Les propos des responsables sont dépourvus d’humanité, de compassion, la macronie sous ses faux aspects de charité, n’est qu’un ramassis de menteurs, dont la seule valeur est l’argent, prompts à écraser tous ceux qui se mettent en travers de leur route. Il ne faut pas que ces malheureux gâchent la fête et les héros d’hier deviennent des parias nauséabonds qu’il faut répartir chez les autres. Qu’en pensent les associations d’aide aux migrants ? La vérité est devenue si insoutenable, tellement impossible à dissimuler, qu’il faut la nier et la déplacer. Nous n’aurions pas pu imaginer pire régime que celui-ci, laissé en place avec la complicité de la gauche, des syndicats et de la presse. Les électeurs moutons ont gobé la musique du « moi ou le chaos » : ils ont les deux.

Les valeurs de notre société ont toutes été renversées, bafouées, il n’y a plus de décence, plus de bon sens, chez les gouvernants. Peut-on encore envisager de sauver ce qui reste avant le grand effondrement ? Pas certain, quand on voit comment se comportent nos lâches députés, on peut douter d’un quelconque sursaut. Dans le même temps, Macron s’inquiète de la « décivilisation » de la société, avec la montée de la violence, notamment à l’encontre des élus et aussi, le découvre-t-il un peu tard, des professionnels de la santé, de la sécurité, mais pourquoi ne porte-t-il pas son regard au-delà, vers les petits commerçants, les instituteurs, les postiers, les pompiers, bref partout. Mais le pire, c’est une fois de plus, l’aveuglement que Macron met à trouver le responsable de cette chienlit : lui-même.

Il a enfermé, blessé, méprisé, divisé, insulté, liquidé les services publics, dévalorisé l’instruction, le soin, l’art, la culture, l’histoire, importé des analphabètes, des sauvages et des délinquants et il ose parler de « décivilisation », alors qu’il est l’artisan zélé de l’ensauvagement et de la violence.

La violence, devenue son unique mode d’expression, après avoir tué tous les contre-pouvoirs et anesthésié la vie démocratique. Quand allons-nous avoir un parlement qui retrouve sa raison d’être et suffisamment de bon sens pour le dégager, lui et sa clique ?