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21 octobre 2025

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire

Veulent-ils aller jusqu’au clash ?


-21/10/2025- La note de la France une fois de plus dégradée, et notre nouveau ministre du budget de déclarer que c’était là un appel à la lucidité ? Et pour toute réponse il propose une augmentation des prélèvements de 19 milliards, sans toucher aux dépenses. La démence les possède et ils ne cesseront que lorsqu’on les arrêtera, où alors, ils ont des ordres fermes ? Le socialisme jusqu’au bout, jusqu’à l’ivresse et le coma. Nous n’en sommes pas très loin, mais il faudra que tout s’écroule, qu’il n’y ait plus rien à ponctionner, plus de richesses produites, pour que la population se rende compte du désastre de plus de quarante ans de dérive budgétaire, de socialisme outrancier, où les seules solutions ne furent concrètement que taxes et impôts supplémentaires. Où la justice sociale est passée par une ponction toujours plus présente jusqu’à l’asphyxie de notre économie, de nos volontés, avec comme refrain que ceux qui réussissaient devaient payer pour les autres, quand bien même ces autres ne tenteraient rien, et pire, viendraient simplement sur notre sol pour profiter d’une manne financière qui n’existe nulle part ailleurs.
Il ne sert à rien de vanter les génies qui sommeillent en France, de déclarer qu’il suffirait de simplement oser, encore faut-il avoir les moyens d’y parvenir. Mais dans un pays ultra contrôlé, où le pouvoir ne jure que par la norme et l’impôt, rien n’est possible et à la volonté succède le découragement ou la fuite. Ceux qui le pourront partiront, les autres fermeront. Rien n’est possible tant que l’équilibre politique n’est pas rétabli, et il ne peut l’être dans les conditions institutionnelles qui sont les nôtres, où des partis sans vergogne confisquent le pouvoir par un jeu d’alliances mortifères qui les conduit à voter à l’opposé de leurs convictions. Il faut changer le mode de scrutin, au RPF nous sommes pour le scrutin uninominal à un tour comme en Grande-Bretagne. Il répondrait sans ambiguïté au défi de notre époque et l’exécutif, qui n’a jamais respecté le choix des urnes lors des dernières législatives, ne pourrait plus s’affranchir de cette obligation. Le nombre de députés a été artificiellement détourné pour masquer une réalité que les chiffres ont été impuissants à imposer. Rappelons que Le RN est arrivé en tête en nombre de voix, par le mécanisme des alliances il n’a pas réussi à obtenir assez de députés pour exiger du président une reconnaissance effective.
Macron n’a même pas respecté la photographie de la représentation nationale qui aurait voulu qu’il désigne à minima un premier ministre, soit de gauche, soit du RN. Il a préféré ignorer les voix et les sièges, annulant de facto les résultats de cette élection pour nommer des premiers ministres de son camp. Tablant sur l’alchimie trompeuse d’une forme de coalition entre les macronistes et les LR pour se maintenir au pouvoir. Nous allons dans le mur et rien ne laisse penser que quelque chose peut arriver pour nous éviter l’impact. D’ailleurs faut-il tenter d’inverser le cours de l’histoire ? Il est sans doute inévitable et nécessaire que la faillite soit consommée pour tout reconstruire. L’entêtement à garder les mêmes fossoyeurs au pouvoir ne peut que conduire à l’effondrement. Nous sommes déjà à plus de 60% de prélèvement, et comme nous l’indiquions dans un précédent billet, nous devrions avoir des services publics en or massif ! Mais la réalité, encore elle, nous dit le contraire et montre que malgré des prélèvements pharaoniques, les sommes consacrées aux services publics n’ont cessé de diminuer. S’échiner à dénoncer les travers d’un budget qui ne correspond à rien de ce qu’il faut faire n’est plus suffisant. Nous vivons exactement la même chose qu’il y a un an. Barnier a été renversé pour avoir présenté un mauvais budget, Bayrou a fait pire. Lecornu 1 a cédé face aux pressions pour revenir avec une copie bien plus terrifiante, et tout va passer une fois de plus. Parce que pour eux, être « lucide » c’est tout confisquer pour engraisser l’État qui est forcément de bon conseil puisqu’il décide de tout et impose sa norme sans jamais se soumettre à la volonté des citoyens. Qui a dit que l’impôt devait être consenti par le peuple ? Fadaise, il ne l’est plus depuis longtemps et les apprentis politicards statuent, tranchent, sans jamais demander aux Français leur avis. De toute façon que pourraient-ils demander puisqu’ils n’ont d’autre rengaine que de ne jurer que par le prélèvement de tout et de rien, pourvu que les caisses de l’État se remplissent afin d’être vidées sans vergogne pour assurer le train de vie d’un État obèse, et paralysé, et toute la cohorte de courtisans qui vit de ses subsides.
Beaucoup se moquaient de l’ancien régime et de cette royauté qui entretenait des oisifs, mais que fait notre belle et si chère république si ce n’est la même chose, et en pire ! Mais quand c’est sous le sceau de la république, c’est bien ! Quand on répète que la révolution a chassé du pouvoir une caste de privilégiés pour la remplacer par une autre, ces propos sont étayés aujourd’hui par le spectacle que nous observons. Non, monsieur Lescure, la lucidité dont vous parlez ne consiste pas à s’engouffrer un peu plus dans la démence du prélèvement pour soutenir des projets qui sont des abysses, mais bien de revoir les priorités. Les sénateurs se réveillent et tirent la sonnette d’alarme concernant la filière automobile qui est en train de disparaître, si on n’arrête pas tout de suite les imbécilités de taxes carbone, d’obligation d’abandonner les moteurs thermiques d’ici 2035. S’ils nous avaient lus, ils auraient agité le chiffon rouge bien avant. Le RPF a dénoncé les aberrations de la politique de l’automobile depuis de longs mois. Nous n’avons pas eu besoin d’expertises coûteuses, ni de commissions bidon pour évaluer le problème et en conclure que nous allions vers une catastrophe économique qui plomberait encore plus notre situation. Et les voilà qui sortent de leur torpeur pour dire ce que nous écrivons depuis des lustres. Qu’ils se penchent donc sur nos propositions et ils auront de quoi redresser effectivement les finances sans une taxe de plus. Mais ne rêvons pas, ils ne souscriront à nos propositions que contraints et forcés, acculés à changer malgré eux, et encore.

17 octobre 2025

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire

Il croit qu’il a gagné… il s’est juste fait rouler


Le PS, nouvelle béquille de la macronie qui, pour une poignée de haricots, sauve Lecornu. Ne pas censurer parce que Lecornu aurait cédé à la pression insoutenable que ce micro parti en voix mais important en sièges, aurait exercé sur son gouvernement est une plaisanterie ! De quelle victoire parle-t-on ? De la suspension éventuelle de la réforme des retraites jusqu’en 2027 ? La belle affaire, d’abord il faudra une nouvelle loi, elle n’est pas encore votée, ni même présentée. On peut imaginer que la macronie, ne souhaitant pas remettre en question cette réforme ne fasse pas grand-chose pour favoriser cette interruption. Lecornu aura alors beau jeu de dire, « ben, c’est pas de ma faute, la loi n’a pas été votée »… D’autre part, le résultat attendu par cette suspension est-il bien à la hauteur des désirs du PS, ou des affirmations qu’il s’échine à lancer un peu partout, laissant croire à un vrai retour à la retraite à 62 ans ?
En réalité, seules les classes nées en 1964 et 1965 seront concernées et pour gagner trois mois ! Puisqu’au préalable la situation a été figée à 62 ans et 9 mois et non 62. C’est donc cela la grande avancée que les socialos ont réussi à imposer ? Ne se moquerait-on pas du monde ? Et quid après les élections présidentielles ? Une vision à court terme, qui ne survivra pas à la présidentielle. Imaginent-ils sérieusement avoir une chance de gagner ? En réalité ce parti joue la montre et les déclarations de Faure montrent aussi qu’ils n’ont en réalité aucun argument sérieux à opposer. Il vient de déclarer sur BFM qu’une dissolution ne changerait pas la vie des Français, en revanche le budget qui s’annonce, aussi violent pour les classes moyennes et les retraités va effectivement modifier substantiellement leur quotidien. Mais ils sauvent ce qui peut l’être, leur place… ils se rendront compte très vite de la ruse macroniste, encore que… cela fait presque 8 ans qu’ils se font avoir, n’ont-ils pas un penchant masochiste ? La macronie se frotte les mains.
En réalité, il n’y a pas de problème de retraite, l’évocation de la démographie, c’est du vent. Nous sommes dans le pays le plus taxé au monde, il manque une bonne dizaine de milliards, soi-disant pour les retraites, alors que nous gaspillons chaque année, entre 300 et 400 milliards. Dans ce pays, tout le monde pourrait avoir une retraite correcte à 60 ans et pour preuve, le Portugal, auteur ces dernières années, d’une gestion infiniment plus rigoureuse que la nôtre, est arrivé à augmenter les retraites, alors que la pyramide de sa population est similaire à la nôtre. Tous nous présentent le paiement des retraites comme un problème alors que son financement à 62 ans est inférieur à la seule fraude sociale.
Mais le pire, bien entendu, ce sont nos chers LR, qui ne se rendent plus compte de ce qu’ils disent et font. Pourquoi avoir exclu les ministres LR nouvellement nommés si c’est pour finalement soutenir Lecornu ? L’incohérence de leurs actions n’est hélas plus à souligner, d’ailleurs ils devraient lire ce que les électeurs pensent d’eux. C’est peut-être ce qu’ils font, mais soit ils sont dans le déni, soit ils ont compris qu’ils vivaient leurs derniers instants en tant que groupe à l’Assemblée nationale. Donc ils font de l’obstruction… alors qu’ils se sont tellement compromis, tellement contredits. Ils ne savent que répéter en boucle qu’ils refusent la crise institutionnelle sans voir qu’elle est déjà là. Sans comprendre la nécessité de tout revoir, jugeant tout changement comme une révolution, aveuglés par les avantages que cette Vème République leur donne depuis trop longtemps. Ils ne sont plus crédibles et les urnes, qu’ils veulent éviter à tout prix, les remettront à leur juste place. Pendant que le pays sombre, LR et PS ne regardent que leur nombril, il sera temps de virer cette clique.

30 septembre 2025

Lecornu et son armée de zombies...

Gilles La Carbona
28/9/2025

Lecornu pourrait-il résister à une censure ? Tout était presque sécurisé, le PS avait eu la satisfaction de voir Najat Vallaud-Belkacem nommée à la Cour des comptes et pourtant il semblerait que le parti ne soit plus d’accord avec la macronie. Le point d’achoppement : le budget bien entendu. Et nous revoilà avec les menaces de censure qui pleuvent à droite, hors LR comme d'habitude, et à gauche. Et Mélenchon de vouloir faire tomber ce gouvernement. Sur le fond il a raison et nous sommes favorables au RPF, à une chute systématique de tous les gouvernements de Macron pour forcer ce dernier à démissionner. Mais en réalité si censure il y a, ce sera pour faire chuter seulement un premier ministre, car Lecornu n’a pas de gouvernement et on se demande s’il en aura un, un jour, malgré ses annonces ? C’est ce que nous avons déjà écrit dans nos billets. Les ministres en place, sont ceux qui sont déjà tombés le 8 septembre, et par un miracle que seule la France est capable de réaliser, ils sont toujours en place, administrent leur ministère, se font obéir de leurs fonctionnaires et curieusement, tous les parlementaires acceptent cette situation.
Ils vont même jusqu’à en oublier que ces ministres, se désignant eux-mêmes comme « démissionnaires », ne devraient plus être là. Et d’annoncer donc, à grand fracas qu’ils sont prêts à censurer le gouvernement ! On croit rêver, et comme nous l’écrivions il y a quelques semaines, nous risquons de voir des ministres sans légitimités officielles tomber une nouvelle fois. Venir prétendre que nos institutions ne sont pas malades après un tel constat, relève du tour de magie ou d’un mensonge. Avant de censurer Lecornu il serait souhaitable d’exiger qu’il nomme ses ministres. Ou de demander un droit de retrait à tous les fonctionnaires des ministères qui n’ont pas à obéir ni à appliquer des directives ou consignes d’une personne qui a été virée. Le problème est bien celui de la légitimité des mesures prises en ce moment. On va nous répondre que l’État doit poursuivre ses missions. Oui, mais dans ce cas il ne peut que gérer les affaires courantes et tous les ministres n’ont plus à apparaître dans les manifestations officielles, ni même se présenter aux antennes des radios avec le titre de "ministre démissionnaire" qui n'est reconnu dans aucun texte et ne constitue pas un statut.
Ils continuent à se déplacer aux frais de la princesse et perçoivent sans doute toujours leur salaire. Cette république est devenue un capharnaüm de première, et les autres nations doivent nous observer avec un sentiment partagé entre rire et tristesse, entre stupéfaction et indignation. Venir donner des leçons de démocratie au reste du monde quand on agit de la sorte, ne peut que décrédibiliser un peu plus la parole de la France, qui depuis les saillies de Macron n’est plus au firmament… et le mot est faible.
Nous sommes dans l’impasse, Lecornu le sait, il ne peut reprendre les mêmes ministres sans trahir sa volonté de changement affichée dès le début. Alors il demande aux parlementaires de faire eux-mêmes le budget, de trouver le consensus au sein de l’hémicycle, chose qui devrait en effet être réalisée, mais qui s’avère impossible compte tenu des demandes et exigences qui entrent en contradiction avec les courants politiques actuellement présent.
Lecornu risque bien de tomber en effet, mais ce sera une première dans la Vème République, si vaillamment défendue par Larcher, que de voir un gouvernement démissionnaire se faire censurer deux fois. Macron refuse de partir, il refuse aussi de dissoudre, dans la foulée il garde des ministres qui juridiquement n’ont plus rien à faire là, et tout le monde s'accommode de cette situation. Quand au RPF nous disons que cette constitution, du moins exploitée comme elle l’est, ne peut plus rester en place et qu’il faut en changer. Nous avons donc hâte de voir Lecornu se faire censurer pour apprécier le comportement des parlementaires devant cette situation ubuesque, ou un premier ministre entraîne dans sa chute des ministres fantômes censés ne plus être là et pourtant toujours présents, comme s’ils n’étaient pas concernés par les événements.


26 septembre 2025

Les ministres sont virés mais ils restent...

Gilles La Carbona

-25/9/2025- La France cherche désespérément son gouvernement. Quelqu’un l’aurait-il vu ? Il a disparu institutionnellement depuis le 8 septembre, depuis plus rien… Ah si, nous avons eu avec une extrême rapidité la nomination de Lecornu, qui depuis, ne cesse de consulter, prend des initiatives, du moins fait des discours. Les ministres démissionnaires restent en place, et nous avons le loisir d’en voir certains continuer à administrer leur ministère, alors qu’ ils auraient dû partir. Mais le sens des responsabilités qui est chevillé à leur corps leur défend d'abandonner un navire duquel ils ont quand même été virés ! Ce sont finalement nos OQTF VIP. On leur a signifié de quitter leur poste, et ils sont toujours là… Certes c’est une caricature de la situation, faite à dessein pour montrer que nos institutions ne répondent plus du tout aux exigences du moment. Surtout pour souligner avec quel dédain est traité le vote de défiance contre Bayrou. Le pouvoir se moque bien des parlementaires et de leur avis.

En ne formant pas de gouvernement, Lecornu peut-il être renversé ? Ce serait là ubuesque, car nous aurions un Premier ministre qui tomberait, entraînant avec lui la chute de ministres qui ont déjà chuté début septembre. La situation ne manque pas de truculence. Nous aurions un Retailleau, un Barrot qui seraient doublement démissionnaires et pourtant toujours là ! N’aurait-on pas inventé le gouvernement perpétuel ?! L’exécutif nous envoie le message fort du… allez-y, amusez vous, on garde les mêmes sans vraiment le dire, ils restent en place, ainsi ils ne peuvent plus être censurés. De toute façon le seul qui décide et gouverne c’est Macron. Larcher si attaché à la Vème République pourrait-il nous donner son avis sur ce phénomène ? Ou mieux, le fameux Conseil constitutionnel peut-il nous confirmer que nous n’avons plus de gouvernement et que finalement on s’en passe très bien, tout en soulignant la permanence de ceux que le parlement a rejeté, faisant de cette sanction un acte si ce n'est manqué, du moins dérisoire, qui s'efface automatiquement devant la grandeur de la tâche à accomplir… Enfin un truc dans ce genre, on connaît à présent tout le talent de ces pseudos juges qui gouvernent et réécrivent à leur guise la constitution.

Pourrait-on exiger qu’un gouvernement soit constitué dans un délai précis ? Qui peut encore prétendre que nos institutions sont les meilleures du monde et qu’elles ne méritent pas un sérieux toilettage ? Si Lecornu ne parvient pas à former un gouvernement, c’est que le problème est plus profond et que la tâche est au-dessus de ses capacités, il doit alors partir. Il n'en fera rien. Il peut aussi reprendre les mêmes, ce qui était préalablement un peu le cas avec Bayrou et constituait déjà un bras d’honneur aux Français. Reconduire in extenso ceux qui ont été renversés serait la pire des solutions et en même temps la marque évidente d’une escroquerie constitutionnelle… et même d’une escroquerie tout court. Si Bayrou n’a pas eu la confiance, il ne peut en assumer seul les conséquences, c’est son équipe qui a été sanctionnée. Retrouver les mêmes serait un signal fort envoyé aux Français et au reste du monde du style : regardez, chez nous quand on renverse un gouvernement, il ne se passe rien, on s’en fout, on garde les mêmes.

C’est donc cet esprit que Larcher et toute la clique des bien-pensants politiciens défendent becs et ongles ? Eh bien au RPF nous ne sommes pas de cet avis, et nous pensons qu’il est urgent de mettre en débat le fonctionnement de nos institutions et de la composition d’instances comme le Conseil constitutionnel, la Cour des comptes, ou le Conseil d’État. Qu’il est vital de dénoncer ce qui ne va plus et de corriger ces travers. Si ces ministres ont été désavoués, ils doivent quitter physiquement leurs ministères, ou alors, nous sommes une République bananière du fin fond de l’Afrique.

Il est temps d’en finir avec les discours lénifiants qui se veulent pompeusement rassurants, sur les bienfaits et la solidité de nos institutions qui ne se révèlent que dans l’illusion d’une Vème République lustrée par la patine d’hommes d’honneur qui ne composent plus les rangs de nos gouvernants. Mais cet aveu ne viendra pas de la bouche de ceux qui se gavent des avantages qu’offre cette Vème République piétinée, violée maintes fois, humiliée, au seul profit d’une caste de privilégiés qui acceptent sans broncher ce jeu de dupe, en veillant soigneusement à ce que rien ne change pour conserver leurs postes. En attendant nous avons un Premier ministre qui gouverne par la voix du Président, avec un gouvernement composé de démissionnaires que l’on a toutes les chances de revoir nommés, faisant de cette seconde censure une farce de plus. Le monde entier nous observe et doit se dire qu’il y a quelque chose d’éteint au pays des Lumières. Qu’en pense nos oppositions qui ne bronchent toujours pas ?


6 septembre 2025

Gilles La Carbona
5/9/2025

Sa guerre… ? Il n’y arrivera pas.

Macron veut sa guerre et il fait tout pour y parvenir. Derrière les gesticulations qui le secouent à intervalles réguliers, sans produire autre chose que du vent, il reste la menace réelle d’un dérapage dont il serait capable. Car l’homme est maintenant seul, et donc potentiellement encore plus dangereux. Que penser des déclarations faites avec son grand ami Zelensky sur l’envoi, une fois la paix signée, détail à ne pas négliger, de troupes en Ukraine ? Rien. D’abord parce que la réponse russe a été immédiate, c’est niet ! Ensuite parce que la grande cohésion européenne doit quand même faire face aux refus italien, et espagnol, à la réticence allemande. Ça commence à faire beaucoup non ? Sans compter les pays européens de l’Est, proches du front et pas très enthousiastes. La Russie n’acceptera qu’une chose, que l’Ukraine vaincue soit démilitarisée, ceci impliquera donc qu’aucune troupe étrangère ne stationne sur son sol.
Dans la foulée, la schizophrénie des sanctions a repris les deux hommes. C’est à se demander s'ils ne vivent pas dans une bulle, ou une faille temporelle. Dix-neuf paquets n’ont pas eu raison de la puissance russe, et ils auraient soudainement trouvé l’ultime, la plus efficace ! On croit rêver devant autant d’absurdité. La seule chose qui pourrait forcer le respect, si ce n’était pas le comble de la bêtise, c’est cette constance à rester sur cette ligne qui n’a prouvé qu’une chose, son inefficacité. Mais non, on insiste, c’est dire la vision stratégique qu’ils ont et surtout la pertinence des solutions qu’ils proposent. Ils raisonnent toujours comme si nous étions en 1950, des vieux dans des corps de jeunes : surprenant ! Ils sont nus, seuls et impuissants, mais refusent d’avouer qu’ils ont perdu. La réalité est inacceptable, donc ils la nient et se persuadent qu’un énième paquet de sanctions permettra de faire ce que dix-neuf n’ont pas réussi. C’est un peu comme les armes magiques. À chaque fois elles devaient renverser les situations sur le front. Il y a eu les chars Leopard, on allait voir ce qu’on allait voir… on a vu en effet. Les Russes avaient promis le même sort qu'à ceux du III Reich dans la célèbre bataille de Koursk en 1943, ils ont tenu parole. Ensuite il y a eu les F16, mais le front inexorablement recule au profit des Russes. La consigne en Occident demeure ferme, ne pas en parler, rejeter cette réalité, trouver des faux semblants pour minimiser l’avancée russe, et la situation de plus en plus critique des troupes ukrainiennes. Finalement ils avancent mais pas si vite, pas de percées flamboyantes, donc ça ne compte pas. Voilà ce que nous vendent les éditorialistes subventionnés.
Et pourtant l’Ukraine s’effondre, doucement, inexorablement, et plus la chute est longue à venir plus elle sera totale. Mais les stratèges européens ne l’entendent pas de cette oreille. Ils ont imaginé depuis le début un scénario dans lequel la Russie allait être économiquement asphyxiée et militairement défaite. C’est exactement l’inverse qui se produit. Chaque jour de nouveaux mensonges sont diffusés pour tenter de faire croire, non plus que l’Ukraine va gagner – sans l’avouer, ils n’ont plus les moyens de prétendre à un renversement de la situation –, mais que l’Europe va jouer un rôle important dans le traitement du conflit. La paix finira par arriver et elle se réglera sans eux. Ils se sont disqualifiés en confondant diplomatie et deal de quartier, où les menaces et les insultes ont pris le pas sur le dialogue et la géostratégie. La finesse des raisonnements est absente des rangs européens, et ça se voit. Macron a besoin de cette guerre pour faire croire à sa puissance, à son leadership européen et accessoirement effacer ses ardoises en les noyant dans la guerre... il en va de sa survie politique qui est mal engagée.
Contraint de dissoudre l’Assemblée nationale si Bayrou tombe le 8 septembre, sa position sera ébranlée à l’international, elle est déjà fortement inconfortable, d’autant que ses amis semblent le lâcher. Sarkozy en tête qui annonce déjà la couleur avec de futures alliances avec le RN. Mais Macron n’écoute personne, ne voit rien, il suit une feuille de route qui va d’échec en échec avec la violence du désespoir qui anime parfois les fins de règne… fait-il cela tout seul ou a-t-il des commanditaires ?
Autre erreur, celle d’avoir confisqué les avoirs russes et de s’en être servi, en le disant, pour armer l’Ukraine. Quel message donne-t-on au reste du monde en agissant de la sorte ? Tout simplement que laisser son argent en Europe est dangereux et qu’il vaut mieux investir ailleurs. Les Russes ne se sont pas pour autant affolés. Ils ont simplement dit qu’ils compenseraient ces pertes en prenant des terres… Ne sont-ils pas en train de nous dire qu’Odessa tombera dans l’escarcelle, privant l’Ukraine d’une façade maritime faisant de ce pays une nation sans intérêt économique. De plus ils ont suffisamment d’avoirs, notamment en livres sterling pour s’amuser aussi ! La raison a fui depuis trop longtemps le camp autoproclamé du bien, il n’y a guère que Meloni qui peut encore être écoutée par les grands de ce monde. Tous les autres se sont comportés comme des chefs de clan en lieu et place d’hommes d’État. En France, il reste à savoir ce que feront les parlementaires si Macron, furieux de voir Bayrou défait, décide seul pour l’Ukraine histoire de punir les Français de ne pas avoir été assez fous pour l’aduler et lui vouer un culte de la personnalité qu’il s’est ingénié à construire sans en avoir ni le talent ni l’envergure.


3 septembre 2025

Accueillir 100 000 blessés de quoi ?

Gilles La Carbona

-2/9/2025- Sur ordre de Macron, paraît-il, les hôpitaux sont sommés de se préparer à recevoir des milliers de blessés de guerre. L’info a été relayée plusieurs fois et ne paraît pas être une fausse nouvelle. Soit, mais on a le droit de rester dubitatif tant ces dernières années les lits ont été supprimés et au plus fort de la crise Covid, la capacité d’accueil s’est révélée très insuffisante. Même s’il y a eu une intox fabuleuse sur le volume des hospitalisations Covid qui se sont révélées, après coup, situées autour de 2 à 5 % de l’activité générale. Depuis, la situation s’est continuellement détériorée. Les désirs du pouvoir semblent une fois de plus relever du fantasme, plus que de la réalité. Macron pense que les services hospitaliers vont être en mesure d’accueillir des milliers de blessés, le chiffre de cent mille a même été évoqué, ce qui ressemble aux cinq cent mille morts qui étaient attendus pour le Covid et qui heureusement n’eurent pas lieu, ou aux millions d’arbres qu’il allait planter, ou au Liban qu’il allait sauver, ou à tout un tas de trucs qui ont disparu de l’actualité, faute de réalisation. Pour autant, ce qu’il faut retenir de la nouvelle, c’est une fois de plus la volonté de faire peur, d’affoler la population, mais cette fois dans un but bien précis.
Celui de justifier de ses préparatifs et de la menace russe pour peut-être déclencher l’article 16, celui des pleins pouvoirs. D’abord recueillir autant de blessés si loin du front semble une idiotie, sauf à prétendre que la guerre serait sur notre territoire. Ou alors, la France se propose d’être une base arrière et d’accueillir les blessés des autres, sur un front situé plus à l’est. Techniquement nous l’avons déjà dit, il est matériellement impossible que la Russie envoie des troupes pour occuper simultanément l’Allemagne, la Roumanie, la Pologne et donc la France. S’il s’agit d’une attaque nucléaire, l’affaire est tout autre, mais là ce ne sont pas cent mille blessés qu’il y aura c’est au moins dix fois plus et il n’y aura plus d’hôpitaux. Soyons sérieux, ces scénarios sont absurdes… enfin, ils le seraient si à la tête des principales nations européennes nous n’avions pas des fous qui, devant la catastrophe économique et sociale qui se déploie sous leurs yeux, n’avaient d’autre solution que d’embraser le continent européen pour en finir une bonne fois pour toutes et effacer leurs ardoises. Leur seule issue est la guerre totale, dont ils ne sortiront pas vainqueur, mais pour eux c’est toujours mieux que de devoir affronter le jugement des peuples, ou peut être des tribunaux, pour certaines affaires.
Qu’importe si rien ne subsiste après eux, ils seront à l’abri, très loin. Le danger est bien là, dans cette fuite en avant, ce désir mortifère de masquer leurs échecs dans une guerre qui verra l’Europe se faire désintégrer. La situation en France est préoccupante et l’est aussi pour le reste de l’Europe, non pas face à la menace russe, mais face à l’islam conquérant qui s’exprime partout par la violence. La chute de Bayrou, préméditée ou pas, pourrait déboucher sur la volonté du chef de l’État de récupérer les pleins pouvoirs et d’assouvir sa soif de mort, de guerre, de destruction. On murmure que l’armée regimberait, certes, mais les officiers prennent-ils la mesure de l’escalade qui pourrait survenir après l’activation de l’article 16 ? Face à cette menace, qui n’est peut-être qu’absurde gesticulation une fois de plus, les parlementaires français seront très vite confrontés à la question de la destitution de Macron. Selon la suite qui sera donnée à la chute probable de Bayrou, ils devront aller vite pour décider de la destinée qu’ils entendent offrir aux Français. Soit les protéger et virer Macron, et ainsi apaiser non seulement notre nation mais aussi le reste du monde, soit approuver qu’un homme seul scelle dans le sang et les larmes le sort des nôtres et d’une partie du continent européen.
Persister à ne pas envisager la destitution de Macron en supposant que la situation suffise à le faire démissionner, est une erreur. Il l’a dit, il ne partira pas de lui-même, il faut se rappeler qu’il a un profil psychologique très particulier. Accepter de le laisser maître du jeu c’est acquiescer au projet fou d’entrer en guerre avec la Russie, dont on sait qu’elle restera invincible, avec un arsenal nucléaire dont nous n’avons pas le dixième et qu’elle se redressera toujours plus vite que nous, puisqu’elle n’a même pas plié un genou depuis trois ans. Macron n’a plus de solutions démocratiques. Dissoudre ne lui apportera pas une majorité, c’est pourtant ce qu’il devrait faire. Mais il peut aussi se moquer de cette défiance et décider de nommer dans l’urgence un autre premier ministre, toujours macroniste et qui tombera dans la foulée. Il ne lui restera plus que deux options, soit déclencher l’article 16, soit faire un référendum en mettant son mandat en jeu. Connaissant le personnage, jamais il ne se remettra en question. Son credo est : j’ai été élu démocratiquement, peu importe ce qui se passe depuis, il y est, il y reste. Les parlementaires devraient pourtant écouter le peuple, et ce dernier s’exprime depuis quelques jours par le biais d’une pétition officielle sur le site de l’Assemblée nationale, qui en quelques jours, a atteint plus de 130 000 signatures, pour voir Macron destitué. Ils doivent être vigilant et songer à le sortir constitutionnellement, faute de quoi, ils seront responsables de la suite qui, si elle est conforme aux délires de l’homme, sera un drame pour notre nation. L’heure des choix personnels s’efface devant ceux de la survie de notre nation, les députés et sénateurs en ont-ils conscience ?


1 août 2025

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire

Sortir enfin de cette Europe...

Des voix s’élèvent parmi les rangs habituellement européistes, c'est-à-dire tous ceux qui sont, soit ouvertement pour notre maintien dans cette organisation bureaucratique à tendance autoritaire, ou ceux qui se prétendent souverainistes tout en refusant l’idée de quitter ce machin oppressif. Là, devant la capitulation, ou le consentement traître de von der Leyen face à Trump, concernant les droits de douane, les seconds ne sont pas contents, et ils le disent, non mais… On s’est fait rouler dans la farine, cela ne fait jamais que des années, cet accord va désavantager nos produits, pour sauver ce qui reste de l’industrie allemande. Donc ça grince, ça renâcle et contre cet état de fait ces personnes proposent quoi… Eh bien que l’on ne suive pas ses directives. La bonne blague, c’est oublier que les lois de l’UE s’imposent à tous les pays membres, c’est faire comme si on ne savait pas que nous n’avons plus notre mot à dire, sauf à entrer en dissidence, c'est-à-dire s’opposer farouchement aux décisions qui vont contre les intérêts de la France, en gros, toutes.
Peut-être même suspendre notre cotisation, après tout un pays qui n’a plus les moyens de financer son propre État devrait commencer par cesser de payer pour une entité qui ne lui apporte rien, ce qui est bien le cas avec cette UE qui négocie contre nos intérêts. La structure et le règlement de l’UE ne permettent pas cette fronde et la farce qui consiste à dire que l’on va rester pour transformer de l’intérieure ne prend plus. A la limite, désobéissons et si l’Europe, donc Ursula, n’est pas contente, qu’elle nous vire, nous sommes le second contributeur et le « machin » n’y survivrait pas.
Sarah Knafo et Marion Maréchal ne sont pas contentes de ce qui vient de se passer, pour autant elles restent sur la ligne de l’affrontement hypothétique avec la commission. Mais si nous en arrivions là, on ne voit pas pourquoi les autres pays ne nous feraient pas remarquer que n’étant plus d’accord sur rien avec l’UE le mieux serait qu’on en parte, à défaut que l’on respecte le règlement et que l’on se soumette aux décisions. Franchement ils n’auraient pas tort.
Le mieux serait que ces deux dames brillantes aillent jusqu’au bout de leur analyse. Réformer de l’intérieur n’est pas prévu par les textes, Attali l’a bien souligné en son temps, s’opposer frontalement, c'est-à-dire affirmer notre désaccord revient à se mettre en marge, donc la solution la plus efficace est de prôner le Frexit. Mais les illusions ou les peurs ont la vie dure. Nous l’avons déjà écrit dans nos colonnes, la fable qui consiste à prétendre que les Français veulent majoritairement rester dans ce machin bolchevique, remonte à 2017, depuis les choses ont bien changé, les scandales se sont multipliés et le vrai visage de la commission s’est dévoilé. Certains nous avanceront que le Brexit n’a pas permis aux Britanniques de connaître un sort vraiment plus enviable. C’est vrai, mais c’est surtout, comme le fait remarquer Farage, l’artisan du BREXIT, parce que la coupure n’a pas été vraiment réalisée. Toutes les lois néfastes prises pendant l’adhésion n’ont pas été supprimées ou remplacées, résultat : rien n’a vraiment changé. Une sortie de l’UE suppose que l’on rompe avec tout ce qui est jugé contraire aux intérêts du pays, sinon cela ne sert à rien.
Combien de temps allons-nous subir la politique de soumission à cette commission non élu qui conduit à l’effondrement ? Les jérémiades, les pleurnicheries sur le fait qu’ils sont vraiment très méchants et se moquent de nous ne sont plus suffisantes. L’UE c’est le Mercosur, les droits de douane US, l’immigration incontrôlée obligatoire, des frontières inexistantes, une protection des citoyens absente, une idéologie woke imposée, un effacement des racines chrétiennes, des coutumes, une fragilisation de la propriété privée individuelle, des normes et des contrôles sur tout, une attitude guerrière contre tout ce qui n’est pas soumis aux exigences progressistes telles que définit par la bande de Davos, un appauvrissement continu des peuples, une ingérence dans les affaires internes des pays qui refusent de suivre l’idéologie woke, ou les positions contre la Russie comme lors de l'élection en Roumanie, ou plus récemment avec la Slovaquie et la volonté de faire annuler la loi qui demande la transparence sur les ONG.
Tout se voit désormais et l’artifice des formules creuses pour rassurer, ou ne pas se placer dans une ligne qui sera forcément attaquée par la presse subventionnée et toute la clique européiste ne tient plus. Lorsque les événements se confrontent à la réalité, les mensonges ne sont plus efficaces. Il est temps que le courage et la clairvoyance reprennent le dessus. Encore un petit effort mesdames, vous n’êtes pas loin de dire vraiment toute la vérité sur cette appartenance à l’UE aux Français, ils n’attendent que cela. La souveraineté et la liberté passent par un non clair et net.


7 juillet 2025

Le Frexit, toujours tabou ?

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


D’où vient cette peur panique qu’ont certains partis et notamment les LR, à l’idée de dire que l’UE n’est plus l’espace sécuritaire et de prospérité promis et qu’il convient de s’en éloigner au plus vite ? Retailleau, sur deux sujets importants a dressé un tableau incomplet, se contentant des effets sans aborder les causes. L’immigration et la politique énergétique sont les deux thèmes choisis. Pour autant s’ils répondent effectivement aux préoccupations des Français, il serait opportun d’en dénoncer les origines. Nous l’avons déjà écrit, et nous le répétons, si nous ne sommes pas maîtres de nos souverainetés c’est parce qu’elles ont été transférées à l’Union européenne et qu’on ne saurait déroger à ses directives. Toute tentative d’émancipation est alors soumise aux foudres de la super impératrice Ursula, ce qui bloque toutes les initiatives, si cruciales soient-elles pour nos intérêts. Mais d’où vient cette réticence à dénoncer l’UE comme un machin bureaucratique autoritaire ? Car refuser de le dire n’en efface pas les effets et les Français ne s’y trompent plus.

Pourtant les partis dédaignent de suivre le courant populaire qui rejette de plus en plus massivement le diktat de cette UE-là. Il faut remonter à l’élection de 2017 pour comprendre la frilosité des états-majors des partis à parler de Frexit ou à quitter l’Euro. En effet, souvenez vous, à cette époque le RN et Mélenchon sont favorables à ces deux options. La défaite de Marine Le Pen est attribuée, entre autres, au fait, selon les sondeurs et observateurs, que les Français ont peur de quitter l’Europe. Les deux thèmes sont immédiatement enlevés des deux programmes. Il faut rassurer et s’aligner avec l’opinion pro UE de l’époque, sur la base d’un argument simple, la France serait perdue toute seule. De cette date il a été communément admis que les Français voulaient majoritairement rester dans l’UE, et qu’il n’y avait pas lieu de revenir là-dessus. Cette posture consistait à déclarer l’immuabilité d’une situation sans tenir compte des évolutions. Peut-on prétendre que nous sommes toujours dans cette stabilité des choix ? Non, c’était il y a huit ans et depuis les choses ont bien changé, l’UE a montré une arrogance vis-à-vis des nations qui n’a fait que s’amplifier en faisant monter la colère. Des détournements d’argent en passant par le mépris affiché par princesse Ursula qui refuse obstinément de se plier aux décisions de justice la concernant, la situation n’est plus la même. Mais surtout, cette Europe a fait perdre beaucoup d’argent aux contribuables français, s’est traduite par une inflation de normes, une énergie plus chère, l’arrivée de millions de migrants souvent inamicaux, le mot est faible et surtout, la guerre…

Pour autant les LR, tout comme les autres partis susceptibles d’ouvrir les yeux sur la réalité, n’osent toujours pas évoquer le problème. Ce serait selon eux un risque de perdre des électeurs. L’argument est presque risible quand on fait le décompte des voix des LR, 4% aux dernières présidentielles, un peu moins de 12% aux législatives, peuvent-ils craindre une hémorragie supplémentaire ? Nous ne le pensons pas, au contraire, ce serait faire preuve d’honnêteté que de rattacher les constats aux sources des problèmes de l’immigration ou de la politique énergétique. Les LR ne pourront pas éternellement signaler, révéler, sans jamais pointer du doigt les obstacles à la mise en place d’une politique française indépendante et souveraine. Monsieur Retailleau, la vérité passe aussi par l’obligation de prendre en compte ce que les médias et vos amis tentent de dissimuler de plus en plus difficilement, à savoir que l’opinion des Français concernant l’UE a changé et qu’il serait temps de se poser la question, faut-il envisager le FREXIT pour changer de cap et sortir la France de l’ornière dans laquelle elle est ? Et accessoirement, retrouver des couleurs dans les urnes ?

12 mars 2025

L’Italie, notre meilleure alliée ?

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


Transformer l’UE en une association d’États souverains unis par des coopérations commerciales, techniques ou diplomatiques, au gré des intérêts de chacun, ou la quitter. C’est en substance le nouveau discours de Nicolas Dupont-Aignan, qui voit avec juste raison, dans l’UE actuelle, une simple machine totalitaire destinée à broyer les États et les libertés. L’évolution du président de Debout la France est notable sur ce sujet, il a hélas, perdu en visibilité depuis la fin de son mandat de député. Il ajoute, sur les ondes de la radio Tocsin, qu’il ne faut pas compter sur la classe politique actuellement représentée, inféodée au système et prête à vendre la France. Constat accablant que nous avons fait depuis longtemps au RPF, et qu’il souligne lui-même en rajoutant qu'il y a toujours eu sur notre sol des collaborateurs zélés, prêts à trahir notre pays. Ce changement de discours, que nous saluons comme il se doit, est-il un premier pas vers une alliance plus large réunissant tous les vrais souverainistes et ennemis des mondialistes et macronistes ? Nous l’appelons de nos vœux, nous l’avons d’ailleurs déjà fait récemment dans une lettre ouverte.

Le camp le plus proche et sans doute le plus disposé à un tel rapprochement, est celui représenté par Philippot. À quand les premières assises souverainistes regroupant les différents courants en vue de constituer un programme commun de reconquête du pouvoir ? Dans son analyse il y a cependant à notre sens, un bémol. Nous sommes bien entendu favorables à la création d’une coopération européenne entre États souverains, mais dire qu’il faut commencer par cette étape avant de songer au Frexit n’est peut-être pas la bonne solution. NDA fait remarquer que si l’on quitte l’UE, cette dernière ne disparaît pas, elle continue à exister à côté. La bonne question est : Si la France part, l’UE y survivrait-elle ? Second contributeur financier, unique puissance nucléaire de l’Union, est-il envisageable que l’Allemagne soutienne seule le financement de cette machine infernale ? Non… Est-il pensable que l’effort pour subvenir à cette perte puisse être supporté par un autre pays, comme l’Italie ? Non plus. Il est même presque certain qu’elle nous emboîterait le pas, pour peu qu’en coulisse nous nous rapprochions de nos amis italiens afin de construire un axe Paris-Rome.

Penser que nous pourrions faire tomber cette UE pour la remplacer est aussi utopique que de croire que cette organisation mafieuse est réformable de l’intérieur. Il faudrait avoir un moyen de pression pour y parvenir, et que nous sachions, ce sont les amis d’Ursula qui l’ont, sauf à refuser de payer notre part du gâteau et encore. Il y a ceux qui espèrent se faire virer, comme on l’entend à propos de la Hongrie. Ce qui est peut-être faisable avec un pays périphérique qui reçoit sans donner, n’est pas franchement concevable avec le second contributeur, pilier de l’Union telle que constituée aujourd’hui. La procédure prendrait trop de temps, et nous n’en avons plus ! C’est donc, à notre sens, deux actions qu’il faut mener simultanément. Non pas menacer du Frexit, les menaces ne sont que des pauses, mais s’y engager en consolidant nos liens auprès d’autres États qui semblent attendre une initiative de cette ampleur de la part d’une des nations principales pour quitter ce radeau pourri. L’Italie est sans doute la meilleure alliée, elle se dessine comme un partenaire fiable et de plus en plus important. Mais cette résolution demande de chercher dans la foulée des soutiens intérieurs solides, capables de fédérer un maximum de forces pour contrebalancer le discours des européistes convaincus, qui auront l’appui de la presse aux ordres. Dernièrement, une députée européenne a mis très violemment en accusation Ursula von der Leyen, signe que les frémissements sont là.

Ils feront passer les « Frexiteurs » pour des irresponsables, se raccrochant à l’idée que seuls nous ne sommes rien, que l’idée est forcément mauvaise, rappelant les discours sur les coupes sombres des budgets qui n’avaient pas d’avenir… puis surgit un Milei et on se rend compte que ça marche ! Il n’est pas interdit de débaucher des personnalités dont on se demande ce qu’elles font dans certains partis. Thierry Mariani par exemple. Sa vision de la situation de la Russie est bien plus solide et réaliste que les élucubrations de son trop jeune patron, Bardella, qui, à chaque fois qu’il prend la parole sur ce sujet, démontre sa totale incompétence et sa légèreté intellectuelle, se croyant obligé de s’aligner sur le discours surréaliste de Macron, dans un élan clientéliste qui ne trompe plus personne. Au fur et à mesure que le temps passe, le RN est de plus en plus compatible avec la macronie. Sans envergure, Bardella s’enfonce par sa méconnaissance du dossier et sa soumission au système qu’il prétend combattre. « La Russie est une menace multidimensionnelle », lance-t-il doctement… Triste sire… Il répète sans comprendre ce qu’il a entendu ailleurs, pensant que c’est là, la posture idéale pour faire montre de sérieux. La mine grave, il joue lui aussi sur la peur et se montre aussi mauvais que celui qu’il imite, son mentor, Macron.

Monsieur Mariani doit être bien embarrassé lorsqu’il débat du sujet avec lui, où chaque mot prononcé doit lui revenir comme l’écho désolant des mornes solitudes. Il y a mieux à faire, monsieur Mariani, que de rester dans ce parti, et vous semblez désormais plus proche d’un Dupont Aignan, d’un Philippot, que d’un inconsistant Bardella. Quel intérêt à rester dans les rangs de ce parti dont on ne distingue plus la différence d’avec les autres ? D’autres suivraient à n’en pas douter, tous ceux qui au RN n’ont plus la parole, tous ceux qui ne comprennent pas cette stratégie d’alignement systématique sur les positions des va-t-en-guerre mondialistes. Le chemin est encore long avant de parvenir à cette alliance souveraine qui représentera une force suffisamment puissante pour être entendue. Mais une course contre la montre est aujourd’hui engagée, et il faut mettre toutes les chances de notre côté. Au RPF nous soutiendrons toutes les initiatives qui visent cet objectif, comme nous le ferons pour tous ceux qui placeront l’union des patriotes avant les ambitions personnelles. Il faut envisager des assises du souverainisme…

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21 février 2025

Retailleau : aura-t-il le courage, ou pas ?

Gilles La Carbona


Retailleau est l’ambiguïté érigée en espérance. Il est ce clair-obscur qui cache ce qu’il ne veut pas montrer tout en suggérant ce qu’il ne pourra jamais être. Ancré dans le camp des LR, ceux qui soutiennent Ursula von der Leyen, il serait soudainement cette solution que nous attendons tous. D’aucun n’hésitent pas à l’auréoler du titre de souverainiste, parce qu’il a voté contre Maastricht et a été contre le traité de Lisbonne. Cela pourrait presque convaincre s’il n’avait, entre-temps, succombé aux sirènes de l’alignement pro-européen, jeté aux orties les convictions qui auraient aujourd’hui valeur de persévérance et donneraient au personnage l’épaisseur et la dimension qu’il aimerait matérialiser, comme un de Villiers, toujours aussi droit dans ses bottes qu’il y a trente ans.

Comme quoi rien n’était impossible ! Il devient bon de faire semblant d’adopter une posture initiée sans doute par l’environnement international qui commence à donner raison à ceux qui n’ont pas vendu leur âme pour un poste. Lui et ses amis ne se sont jamais opposés franchement à Macron, ni à ses Premiers ministres, évitant soigneusement de voter des motions de censure, notamment sur des budgets dont on mesure depuis peu tout le drame qu’ils ont occasionné pour nos finances. Ils n’ont pas hésité à faire alliance avec la macronie et la gauche, pour faire barrage au RN, préférant voir des députés de gauche être élus, et laissant ainsi filer une occasion de renouer avec une droite en recomposition, dont ils auraient pu être les artisans. Seul Ciotti a eu le courage de briser l’absurde préjugé et de choisir le camp qui lui semblait le plus à droite, ou pour être honnête, le moins à gauche ! Retailleau c’est l’excuse par l’amnésie. Il fustige un magistrat qui applique la loi qu’il a votée lui-même quelques mois auparavant, et qui permet à un Algérien expulsé de revenir comme une fleur… sans se souvenir que c’est lui-même et ses amis qui l’ont ordonné.

Il faut que ce soit un auditeur en plein direct qui le lui rappelle, le confrontant dans l’instantané à son propre vide. Si la loi était si mauvaise, pourquoi l’avoir votée, parce que dans la précipitation et l’incurie, il n’a pas pris le temps d’évaluer les conséquences de ce qu’il faisait… Il est ce rêve évanoui d’une grandeur qu’il n’arrive pas à affirmer, tant il s’est laissé corseter par l’européanisme obligatoire, imposé et accepté pour continuer à exister. Car son problème est celui d’être, de durer. Un souverainiste dans un gouvernement de Macron, c’est comme si une dinde se présentait en cuisine un soir de Noël avec un petit sac de marrons… Comment peut-on se commettre avec un tel personnage, lui qui n’a fait que vendre la France à la découpe, sans jamais rencontrer de la part des LR une protestation, ni même une demande d’explications ? Comment rester aux côtés de cet homme dont la seule ambition est la dilution de la nation dans cette Europe qu’il vénère. Pourrait-il rassembler autre chose que ce centre mou et inconséquent dont sort Bayrou, ou cette droite languissante, épuisée et frileuse, qui évite les vrais débats, et n’ose plus nommer les choses, encore moins lister les problèmes ?

Il est cette représentation qui ne s’entretient plus avec le peuple et ne peut donc comprendre ce qu’il attend. Il n’a qu’une vague idée et s’en remet à ses communicants pour rattraper un réel qu’il a depuis longtemps abandonné. Parle-t-il du Frexit ? Non, ce serait faire un affront à sa servitude entendue auprès de l’impératrice Ursula. Il ne veut surtout pas être excommunié et perdre son statut de leader au sein d’un parti qui ne brille plus depuis des lustres et ne fait illusion qu’au prix d’alliances contre nature. Mais nous le savons, durer est son objectif. Il y parvient très bien d’ailleurs, c’est un spécialiste. Songez, être passé de Pasqua à Macron, il fallait une certaine souplesse d’échine et des principes à géométrie variable pour y parvenir. Ces qualités sont hélas le contraire des vertus que possède un souverainiste. Il s’est éloigné de sa famille, de ses certitudes, par clientélisme électoral, par calcul personnel. Peut-il revenir à ses premières amours ? Avoir le courage de se renier un peu, de reconnaître qu’il s’est perdu avec cette Europe-là ? Il œuvre encore dans un gouvernement macroniste, où le Premier ministre est impliqué dans une sordide histoire. Rien que ce fait devrait le conduire à quitter son poste. Si Bayrou n’a pas la dignité de partir, que lui ait celle de ne pas rester aux côtés d’un personnage qui vient de mentir avec l’aplomb d’un Cahuzac. Il est des fréquentations qu’il vaut mieux ne pas entretenir, s’en éloigner devient un acte de résistance, de courage, rester tout le contraire.

Du panache que diable, mais on en vient à douter. Retailleau, tout comme le RN, ne se donne pas les moyens et le courage d’apparaître comme la solution pour demain et risquent l’un comme l’autre, d’être rattrapés par l’histoire à laquelle ils auront tourné le dos. L’histoire va vite en ce moment et à trop attendre pour prendre le vent, ceux qui ont pu apparaître un temps comme en phase avec les aspirations des peuples, pourraient sombrer corps et biens…

1 février 2025

À quand le procès du Covid ?

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


- 31/1/2025 - « Les juges et l’assassin », livre de Gérard Davet et Fabrice Lhomme, est une enquête sur les événements COVID et les implications du pouvoir dans la gestion de cette affaire. Bien entendu il y est relaté les épisodes de confusion des décisions sur les masques et les conduites à tenir, mais le plus scandaleux et qui devrait faire réagir, c’est l’affirmation, preuves à l’appui, que l’exécutif a violé la constitution en interférant fortement dans le domaine législatif. Il ne l’a pas fait par erreur mais sciemment. L’acte était pensé, médité, voulu. Ainsi il y est dévoilé qu’une note a été envoyée aux collaborateurs de l’Élysée, ainsi qu’au président de l’Assemblée nationale de l’époque. Cette note avait pour but de donner les consignes, entendez les éléments de langages réfléchis pour que personne ne soit inquiété judiciairement. Au lieu de parler librement, M. Ferrand a donc récité un texte écrit par les juristes de Macron. La séparation des pouvoirs a été délibérément violée dans l’unique but de protéger le pouvoir, non de faire éclater la vérité, ou de souligner les erreurs et faiblesses commises. Car après tout, la faute n’est pas un crime en soi, sauf si conscients de sa réalisation, les auteurs font tout pour la dissimuler et s’exonérer de rendre des comptes. C’est bien là le problème manifeste relevé par cette enquête. La réalité est que l’ensemble de la gestion a été un épisode totalement contraire à toutes les lois. L’obligation vaccinale : illégale, le confinement : illégal, les autorisations de sorties que l’on devait se signer soi-même : illégal, la contamination ou non selon que l’on prenait son café assis ou débout : sans fondement, l’annonce que les six millions de non-vaccinés allaient mourir dans l’année : sans fondement, la forme moins grave garantie par le vaccin : scientifiquement invérifiable, le masque imposé aux enfants dès six ans : torture totalement inutile, la négation des effets secondaires : irréaliste, le pass sanitaire/vaccinal : illégal, les achats de vaccins sans discussion, sans appel d’offre : illégal, les trains et les hélicoptères pour gérer les malades alors qu’ils n’ont représenté que 2 à 5 % de l’activité hospitalière : mise en scène, les vaccins arrivant par fourgons réfrigérés, avant d’arriver finalement en fourgons ordinaires : mise en scène, les tests Covid : inadaptés, les interventions de pseudos spécialistes sur le sort à réserver aux non vaccinés : incitation à la haine, la décision de ne plus accueillir les non-vaccinés dans les hôpitaux : illégal… et la liste est encore longue, des ignominies perpétrées pendant cet épisode… (...)


Le groupe Telegram du RPF :

27 janvier 2025

Lettre ouverte aux souverainistes

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


À Messieurs, Asselineau, Philippot, Dupont-Aignan et autres chevaliers solitaires…

La situation nationale est plus sombre que jamais et les actuelles oppositions se sont récemment montrées incapables de se mettre d’accord pour faire tomber Bayrou, l’homme de main de Macron. Pire, le PS est ouvertement entré en collaboration avec le Premier ministre, comme ses pairs du SFIO le firent avec Pétain, certains que c’était là, la meilleure des choses à faire. Le RN quant à lui, n’a fait preuve que de mollesse et de calcul, s’inscrivant dans un flou à suivre plutôt que sur une ligne claire.

Il n’y a aucune alternative réelle tant qu’une coalition des vraies droites patriotes n’est pas formée. Vos formations, isolées, subissent à chaque élection des revers cinglants qui n’autorisent aucune percée, aucune visibilité, alors qu’en face ils savent s’organiser pour le temps d’un scrutin. Invisibilisés du fait de ces revers, éloignés des plateaux télé, contraints à n’être que sur les réseaux parallèles et sans doute bientôt interdits, vos voix ne portent pas et les patriotes en souffrent.

L’union seule permettra à vos idées, communes pour l’essentiel, de vaincre ou du moins d’être représentées, enfin, à l’Assemblée nationale. S’obstiner dans la stratégie qui est celle menée depuis des années ne pourra que reproduire les échecs du passé. Il est impossible que vous l’ignoriez. La question que tous les patriotes souverainistes se posent est simple : Pourquoi s’entêter à ne pas vous allier et laisser les Français orphelins, ne pouvant compter que sur des offres politiques qui, au fil des mois, s’avèrent décevantes et finalement toutes semblables ?

L’heure est suffisamment grave pour que les egos soient mis de côté et l’intérêt de la France priorisé en lieu et place d’une guerre de chapelle stérile. C’est à ce titre que nous vous demandons solennellement de vous unir pour présenter une force commune au peuple de France et espérer sortir de l’ornière dans laquelle nous sommes, derrière une personnalité forte, charismatique et consensuelle, qui, sans vous offenser, ne sera forcément pas l’un de vous, sinon ce serait déjà fait. Tout peut changer si l’ensemble des patriotes se ligue. Nous aurons alors la fortune de vivre nous aussi l’épisode américain ou argentin, et l’histoire retiendra de vous l’intelligence et le courage qui ont animé cette entente pour vaincre et redonner sa dignité à la France. Ne gâchez pas cette chance qui pourrait bien ne pas se reproduire. Le peuple lassé des calculs politiciens attend une union nationale. Vous pourrez alors compter sur l’ensemble des forces souveraines pour porter vos voix, vos candidatures et un vrai projet d’avenir. 26/1/2025


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29 décembre 2024

Avec le RPF, des vœux de réalisme et de combat

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire
29/12/2024


2024 s’achève et nos yeux sont depuis quelques temps déjà tournés vers 2025. D’abord parce que le monde entier libre et patriote attend l’investiture de Trump pour vérifier que sur certains thèmes au moins, il rompt avec la politique mortifère et décadente de son prédécesseur et de la clique de Davos. Ensuite parce que les élections en Allemagne pourraient déboucher sur un bouleversement radical au sein de l’UE et nous obliger à changer notre vision des choses. Pour notre propre compte, nous attendons que le gouvernement de Bayrou tombe à son tour et bien plus rapidement que celui de Barnier, avec non pas l’angoisse de voir Macron déclencher l’article 16 en réaction épidermique, suite à une nouvelle censure, mais bien pour le pousser dans ses derniers retranchements. Et s’il avait recours à ce stratagème déplacé, sa fin serait assurée. Il se murmure qu’il s’apprêterait à faire un discours du jour de l’an en forme de demande de pardon des Français ! Trop tard, trop de mal a été fait, mais il serait étonnant que malgré cette incroyable indiscrétion, Macron se livre à un tel exercice, l’homme est bien trop égocentrique, narcissique et imbu de sa personne pour, ne serait-ce que feindre le repentir. De toute façon il est hors de question qu’après avoir avoir ruiné, éborgné, insulté, méprisé, taxé, confiné, vacciné, masqué, endetté, brimé, empêché, livré en pâture aux criminels étrangers, assommé de normes… nous lui accordions un quelconque pardon.

Les peurs agitées tout au long de ces derniers mois n’ont pas entamé la détermination des patriotes, pas plus qu’elles ne nous ont effrayés. Ces désirs de guerre se sont dissipés au fil du temps face à la réalité du terrain. Ses prétentions de grandeurs s’amenuisent également et il constate amer, qu’il ne suffit pas de décréter avoir une majorité, ou bricoler un gouvernement avec des personnalités dont plus personne ne veut, pour créer la concorde qu’il aimerait voir s’installer autour de lui. 76% des Français sont mécontents de lui et on se demande bien, à converser avec nos entourages, qui sont ces 24 % qui restent… c’est là un record. En tire-t-il des conclusions ? Non. Son épouse aurait avoué qu’il n’écoutait plus personne, mais mon Dieu, s’est-il un jour plié à cet exercice ? Pas que nous sachions. Donc jusque-là rien n’est nouveau, si ce n’est que ce qui pouvait passer quand il avait encore une armée d’idiots utiles pour courber l’échine et le suivre, ne fonctionne plus aujourd’hui.

Au RPF, nous avons combattu sans relâche sa politique de ruine et de déclassement et nous avons quelque part gagné cette bataille de la réinformation, avec beaucoup d’autres, allant contre la sphère médiatico-politique pratiquant la propagande. Et nous poursuivrons cette lutte qui ne cessera qu’avec son départ et l’installation d’un pouvoir de salut public, dont la première tâche sera de rétablir une constitution qui protège le peuple, en lui donnant la parole plus aisément et dont les contre-pouvoirs ne sont pas des chambres d’enregistrement ou le bras armé de l’exécutif. La restauration pleine de la souveraineté du peuple, sans qu’aucun domaine ne soit délégué à une instance supranationale reste un objectif intangible. Nous n’avons jamais cru en ceux qui se commettaient à ses côtés au soi-disant principe de sauver la France, ou de vouloir la servir. S’associer à Macron, ce fut toujours trahir, agir pour son propre compte ou pire pour celui de commanditaires étrangers, sans jamais se soucier de l’intérêt général. Ceux qui se sont livrés à cette comédie sont complices de la destruction voulue et programmée par Macron. Ceux qui se vautreront dans cette compromission ne pourront à nos yeux se prévaloir de l’alibi de l’ignorance du dessein du prince qu’ils ont choisi de louer. L’idéologie macroniste doit être combattue jusqu’au bout, quel qu’en soit le prix, nous savons que les amis de cette clique tenteront par tous les moyens de ruiner le pays et de semer la misère parmi le peuple de France, jusqu’au dernier moment. Qu’à cela ne tienne, nous supporterons ces attaques, relèverons ce défi. Notre pays dispose des ressources humaines et morales capables de surmonter ces bassesses à venir, et de juger ceux qui auront conspiré contre les intérêts de notre nation.

Nous poursuivrons notre combat, et le but premier est bien de voir Macron quitter ce pouvoir qui ne lui appartient déjà plus, mais qu’un artifice légal l’autorise à conserver encore un peu, le temps de l’erreur de trop, celui du réveil des parlementaires ou pire, celui d’un peuple jusque là endormi, et qui ouvre de plus en plus les yeux. La liberté et la dignité ne se cultivent pas dans le confort de l’ignorance ou du renoncement, il est plus facile de se contenter de la servilité que de se débarrasser de ses chaînes, mais bien plus honorable de vivre debout que couché. La France a connu bien des vicissitudes et c’est sur un champ de ruine qu’elle s’est relevée pour briller à nouveau, le temps que des félons, des rampants, s’approprient le pouvoir que des hommes de hautes valeurs avaient rétabli, pour détourner les richesses et la saveur de notre nation à force d’intrigues et de mensonges. 2025 doit être la continuité de cette lutte qui commence à porter ses fruits. Partout les consciences s’éclairent et découvrent, parfois avec stupeur le personnage qu’est réellement Macron et l’avenir qu’il nous promet, à base de surveillance, de normes et de contraintes, sous des prétextes climatiques ou sanitaires. Il chancelle et finira par tomber. Toute cette dynastie est en fin de règne, c’est donc là qu’elle est la plus dangereuse, et que nous devons rester debout. La victoire est devant nous, elle sera celle de tous ceux qui désirent en priorité le changement de direction sur des bases redessinées pour le bien de tous et non dans l’intérêt de quelques-uns, à l’image de cette France gaulliste, qualifiée de « glorieuse ». Puissions-nous la voir se concrétiser définitivement en 2025. Bonne et heureuse année…


Le groupe Telegram du RPF :

27 décembre 2024

Le budget de Barnier sur la table… comme prévu

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


- 26/12/2024 - C’est officiel Bayrou va présenter le même budget que celui qui a fait tomber Barnier, avec des modifications à la marge, qui ne pourront faire oublier le précédent censuré. Ce que nous avions annoncé au RPF, dès le début. Soi-disant il n’aurait pas le temps de changer quoi que ce soit et de repartir d’une page blanche. Pour quelle raison ? Devant l’impérieuse nécessité de sortir la France de l’ornière financière que sa ministre de l’éducation a largement creusée, il y a lieu justement de tout reprendre. Le manque de temps n’est pas valable, d’autant que l’ancien budget a été reconduit dans ses principes fondamentaux, donc rien n’est bloqué. Pourquoi ne pas profiter de cette pause pour tout reprendre, si ce n’est parce que Bayrou n’a aucune solution à présenter ! Qu’à cela ne tienne, au RPF nous tenons nos propositions d’économies d’échelle et de réductions d’impôts à son service, elles sont d’ailleurs publiées sur de nombreux sites. Bayrou ou l’immobilisme annoncé... voilà, c’est fait, sans innovation, sa bande de recyclés n’est pas en mesure de modifier la trajectoire, mais ça nous le savions tous. On l’avait écrit tout de suite, Bayrou allait faire exactement comme Barnier, la preuve est donc avancée avec cette confidence d’Europe 1.

Qu’attend-il en osant venir présenter le même texte qui n’a pas passé le cap du 49.3 ? Une mansuétude soudaine, un détournement des esprits, les mêmes causes produisant les mêmes effets, Bayrou devrait tomber encore plus vite que Barnier. Ce qui est hallucinant c’est de voir avec quelle obstination les erreurs du passé, très récent pour ce qui est du budget, sont reconduites à l’identique. Une constance cependant, l’aveuglement, ou cette idée que les députés n’auraient « pas le choix ». On écarte le résultat des législatives, on fait comme s’il ne s’était rien passé, pire on prétend être dans la majorité présidentielle, alors que cette dernière n’existe plus depuis juin 2024. On applique ce vocabulaire pour se persuader qu’on est la seule force légitime pour gouverner, mais c’est exactement l’inverse. Ainsi on s’érige en unique solution, expliquant en boucle qu’on ne peut en définitive que faire ce qui n’a pas marché, en l’occurrence on ne parle pas d’une politique appliquée il y a quelques années, mais de seulement quelques jours. Barnier tombe sur un texte, eh bien on reprend le même ! Provocation, stupidité ?

Sont-ils foncièrement malhonnêtes, ou totalement idiots ? C’est brutal, mais il faut bien se poser cette simple question. Trouver des excuses ou des justifications est impossible devant autant de persistance dans la folie. Obtus jusqu’à la démence, Bayrou ne parait pas plus stable que son patron pour se conduire de la sorte. Il est évident que les oppositions doivent répondre à cette arrogance supplémentaire par une censure encore plus rapide. Mais cela ne sera visiblement pas suffisant et Macron joue au chat et à la souris, compte sur cet acharnement à refaire les mêmes erreurs pour rejeter la faute sur ces méchantes oppositions qui bloquent les institutions alors que le problème c’est lui et sa volonté de ne pas tenir compte du résultat des urnes, pas plus que de tirer les leçons de la censure. Il le fait exprès, encore une fois, ce ne sera pas de sa faute et les médias aux ordres vont avoir bien du mal à nous expliquer, lorsque Bayrou va tomber à son tour, que le président n’y est pas pour quelque chose, ou que Bayrou lui-même n’est pas le responsable de son propre malheur. La stratégie macroniste de la terre brûlée est désormais mise à nue. Mais le risque est grand pour le pouvoir de sans cesse attiser les braises du chaos en espérant en sortir vainqueur. Les Français ne sont plus dupent de la manœuvre de Macron qui consiste à l’amener à vouloir s’emparer des pleins pouvoirs pour régler la fracture et le blocage dont il est le seul artisan. Si les parlementaires ne peuvent plus travailler sereinement, pire, si l’exécutif confisque le pouvoir au prétexte qu’il n’y a plus de solution politique à la crise de régime provoquée par l’entêtement d’un homme à demeurer sourd à la voix des urnes, les parlementaires n’auront pas d’autres choix que de tout faire pour se débarrasser de Macron.

Nous le répétons depuis des semaines au RPF, le régime de Macron met en scène tous les ingrédients pour que sa fin soit dramatique, en tout cas indigne d’une nation moderne européenne. Face à l’adversité qui nous est imposée, les solutions institutionnelles deviennent indigentes en l’état, et glissent peu à peu vers d’autres chemins ou l’on voit poindre des troubles autrement plus graves, voulus, alors que la sagesse devrait nous épargner cette épreuve qui arrive. Cet article 16, si on en venait là, ne marche que si les corps d’État acceptent d’obéir aux ordres d’un seul homme, et dans le cas présent, à ses caprices, dont tout le monde a bien compris qu’ils nous ruinent. Et ce n’est pas gagné pour lui... Comptons sur les déterminations, de ceux qui tiennent encore un peu les manettes, des oppositions et la fermeté de ceux qui ont la parole pour prendre les bonnes décisions le moment venu, tout en gardant à l’esprit qu’il n’est pas question pour eux, représentant des millions d’électeurs, ni de reculer et encore moins de renoncer. Le sens de l’histoire serait que Bayrou tombe et que Macron tombe aussi. Cette fin de règne n’en finit plus...


Le groupe Telegram du RPF :

25 décembre 2024

Bayrou et l’armée des damnés…

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire

- 24/12/2024 - Bayrou a formé son gouvernement. Recyclage de vieilles gloires qui ont toutes échoué, et pour certaines qui ont été censurées il y a quelques semaines, ne cherchez pas de la nouveauté, un brin de changement en perspective. Bayrou confirme qu’il fera ce que les autres ont fait et sans doute en plus mal. Voilà donc l’homme providentiel avec son équipe. Il aurait pu avoir la décence d’éviter ceux qui venaient d’être sanctionnés, même pas ! Il n’aura pas eu cette élégance, ou ce tact. La récompense aux coquins est actée, cette république n’est plus que l’ombre du mérite, et dispense largesses et responsabilités à ceux qui se sont commis dans l’échec. Qu’attendre d’une Borne qui faillit connaître le sort de Barnier avec sa réforme des retraites, directement responsable de la débâcle financière actuelle puisque c’est elle qui a activé les 49.3 sur les derniers budgets de faillite qui sont l’objet d’enquêtes et de reproches acerbes d’une classe politique étonnamment naïve, ou férocement complice.

Rien, elle ne vaut pas mieux que Le Maire, à qui elle a permis de valider ces budgets qui nous ont conduits à l’abaissement de notre note par les agences, elles devrait d’ailleurs être baissée encore en début d’année. Que dire de Valls, incapable de se refaire une virginité en Espagne, il a repassé la frontière pour trouver un poste, adepte exalté du 49.3 lui aussi, il va faire une paire explosive avec Borne. Avec ces deux-là, nous atteignons les sommets de l’antiparlementarisme. S’il y en a un qui court après la gamelle c’est bien lui. Barrot, toujours à la diplomatie… il est vrai qu’avec les brillants résultats glanés en seulement 55 jours, il eut été incompréhensible qu’il ne fut pas reconduit, il n’a pas terminé son œuvre de destruction, l’image de la France n’est pas suffisamment écornée, il faut qu’il repasse une seconde couche. Quant aux autres… directement impliqués dans l’écroulement de la France à des moments différents, ils sont tous responsables et Bayrou veut nous faire croire que c’est avec cette équipe qu’il va faire des miracles. Borne l’a dit, elle ne renoncera jamais à ses privilèges de bourgeoise élue, n’attendez pas que des coupes budgétaires soient réalisées pour réduire les dépenses. Ce sera le même train de taxes et d’impôts, par Dieu il faut bien les nourrir ces misérables fossoyeurs qui se prennent pour des génies.

Sans imagination, hors-sol, Bayrou vient de nous confirmer qu’il est dépassé, ou qu’il le fait exprès. Sans majorité, condamné à faire avec ceux qui veulent bien risquer le peu d’honneur qu’ils ont, il ne pouvait reprendre que ces déclassés. On se demande ce que fiche Retailleau dans cette équipe de bras cassés. Persuadés qu’ils sont représentatifs d’une majorité qui n’existe plus que dans leur imagination et dont on cherche les forces, ils paradent avec une morgue qui ne les quitte plus, tant ils se sentent intouchables. Il n’y a même pas à attendre une action ou un acte, on les connaît tous, on sait ce qu’ils ont fait et nous leur devons la gabegie qu’ils nous demandent de rembourser en s’exonérant de la moindre responsabilité.

Au RPF nous exhortons les oppositions à censurer Bayrou sans attendre. L’incurie de ces personnes est connue, c’est une insulte au bon sens, un mépris que les Français ne peuvent plus endurer. On y voit la main de Macron qui persiste à croire qu’il a toujours la majorité et que ses gens à lui doivent faire comme s’ils l’avaient. Il appartient aux oppositions de faire tomber ces arrogants dès la première heure. Il y a une dignité du peuple qui ne saurait supporter un tel affront et qui doit censurer une fois de plus. Il est donc urgent de rappeler à toute cette clique que ses illusions ne suffisent pas à dégager une majorité et qu’il y a un minimum de respect à avoir quand on prétend gouverner. Macron ne doit plus croire qu’il peut faire comme si rien ne s’était passé. Il se murmure d’ailleurs que la macronie tremble à l’idée d’une nouvelle défaite qui selon des proches du président, emporterait tout et Macron avec. Il n’y a pas à hésiter, il faut se servir de cette opportunité séance tenante et forcer Macron à partir. Censurer cette équipe de perdants et le plus vite possible.


Le groupe Telegram du RPF :

20 décembre 2024

Petits graphiques d’avant Noël

H16

- 20/12/2024 - Alors que l’inénarrable François Bayrou, le grand léchant mou de la politique française, nous mitonne actuellement un petit gouvernement tout ce qu’il y a de plus cramé, ce petit billet sera l’occasion de faire une sorte de bilan d’une année 2024 bien remplie sous forme de quelques petits graphiques fort illustratifs de la situation courante.


Dans cette petite série de graphiques, le premier est déjà connu mais mérite d’être rappelé tant les hurlements des gauchistes sur le manque de personnel ou de moyens se font chaque jour plus stridents, en dépit d’une réalité sans ambiguïté pointant sur l’exact contraire :


Eh oui, le nombre de personnes employées par l’État français dans deux des trois fonctions publiques n’a cessé de croître, et de croître plus vite que la population et que l’emploi privé. Autrement dit, les couinements des gauchistes qui réclament sans cesse plus de moyens et plus de personnel sont entendus et suivis d’effet, sans le moindre doute.

Cependant, force est de noter qu’en face, les services publics rendus par cet effectif en croissance très soutenue ne sont pas meilleurs d’année en année, au contraire même : les plus grosses croissances dans l’emploi public sont dans les collectivités territoriales et les hôpitaux et c’est, coïncidence troublante, là où les services sont actuellement les plus dégradés.

Y aurait-il un lien ?

L’augmentation soutenue de l’emploi dans ces branches se traduirait-il par un accroissement des emplois parasitaires, des « bullshit jobs » comme on les qualifie parfois, qui se concrétiseraient par une augmentation de la bureaucratie et des tracasseries administratives, ainsi qu’une diminution du temps consacré par les opérationnels à fournir les services de base car trop occupés par les tempêtes de cerfas à remplir et de réunions inutiles à gérer ?

On est en droit de se poser la question, qui viendra s’ajouter aux autres qu’on pourra se poser en regardant le graphique suivant, qui montre l’évolution des salaires payés par l’État, passant de 24,9 milliards d’euros en 1978 à 129,4 milliards d’euros en 2022 (soit à peu près 2,4 milliards d’augmentation tous les ans).


Cette augmentation des salaires, relativement linéaires, est à mettre en rapport avec l’augmentation, nettement moins linéaire et en tout cas pas sur la même pente, des effectifs correspondants : le total des salaires versés n’augmente pas du tout à la rapidité de l’augmentation du nombre des salariés de l’État. Autrement dit, il emploie de plus en plus de personnes dont le salaire moyen tend à nettement diminuer ce qui revient à constater que la fonction publique, non content d’être remplie de personnes employées à peigner des girafes, paye de moins en moins bien y compris ceux qui, effectivement opérationnels, font réellement tourner la machine.

Entre le harcèlement bureaucratique, les procédures internes étouffantes, les contraintes administratives et légales délirantes d’un côté, et de l’autre une tendance aux salaires moyens à s’éroder, on comprend dès lors que la motivation de faire correctement son travail s’évapore progressivement.

Ce constat, très éclairant, est d’ailleurs corroboré par une récente suite de tweets illustrées par les graphiques suivants, qui montrent, d’une part, que l’essentiel des dépenses de l’État se concentre essentiellement dans les prestations et autres transferts (sociaux, donc) et non dans les dépenses de fonctionnement, le service de la dette ou les investissements qui restent globalement stables…


…et d’autre part l’écart croissant entre ce que sont les salaires et ce qu’ils auraient dû être s’ils avaient simplement suivi l’inflation.


Bien sûr, comme ces augmentations (du nombre de salariés, des transferts et autres prestations sociales) se font alors même que la croissance est atone – ou trop largement financée par l’emprunt, qu’il n’y a donc pas de création de richesse en face et à proportion de ces augmentations, le résultat est sans appel pour les finances du pays : la dette continue de grimper de plus en plus vite.


Le système français actuel, intégralement basé sur une collectivisation d’une part croissante des activités productives, sur une intervention de plus en plus large de l’État dans tous les domaines possibles, se traduit très concrètement par un appauvrissement des générations futures (par la dette, et c’est maintenant connu), mais surtout des générations actuelles à une vitesse croissante, qu’elles soient dans le privé ou dans le public : la sécurité de l’emploi des derniers, l’immobilisme du mammouth étatique, l’amoncellement de normes, de bureaucratie parvient à ne satisfaire personne et distribuer du malheur pour tous et chacun, en proportion variable mais jamais nulle.

Finalement, l’écrasante majorité des salariés de la fonction publique se fait effectivement truander par l’État mais des années de propagande ont permis une adhésion stupéfiante à ses pratiques managériales, salariales et organisationnelles pourtant désastreuses ; l’écrasante majorité des salariés du privé se fait effectivement dérober une part croissante du fruit de son travail pour payer pour ces services au mieux médiocres ; tout le monde y perd et seul un nombre minime de personnes (politiciens bien placés, hauts-fonctionnaires, lobbyes et médias, capitalistes de connivence) profite de ce système pervers où tout tourne autour de l’État.

Sans surprise, la motivation puis la capacité même de créer de la richesse disparaît du pays, ce qui se traduit par le graphique suivant.


Alors que ce graphique montre sans le moindre doute que la France s’enfonce dans la récession, une partie de la classe politique, complètement perdue, y voit des signes réjouissant d’une nouvelle décarbonation voire d’une saine décroissance du pays. Ce décalage avec la réalité, cette actuelle crise politique ne sont que le symptôme de cet effondrement global de la société française, qui devrait vraisemblablement s’achever par une remise à plat institutionnelle.

La trajectoire est évidente avec la faillite au bout. Surviendra-t-elle en 2025 ou en 2026 ? Peu importe.

Ce pays est foutu.


https://h16free.com/2024/12/20/79637-petits-graphiques-davant-noel