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10 décembre 2025

L’agriculture française doit mourir en silence...

Gilles La Carbona


-10/12/2025- Encore un troupeau qui, dans l’Ariège, sera massacré avec la complicité de la préfecture et des FDO. Nous l’avons déjà écrit dans nos colonnes, la dermatose nodulaire n’est pas une maladie mortelle pour le cheptel. Le matraquage qui est fait par Bruxelles et nos médias subventionnés, donc labellisés, est une immonde propagande de soumission, destinée à nous faire croire que c'est la seule solution. Nous l’avons répété et le martelons encore, en 1992 l’île de la Réunion a été touchée et s’en est sortie sans détruire les troupeaux. L’épidémie a disparu en quelques mois, et causé la mort de seulement 4% des animaux. Ce serait une raison suffisante de ne pas suivre ce nouveau protocole. Bruxelles, qui en exigeant l’abattage systématique de toutes les bêtes si un cas est révélé, ne protège rien mais contribue à l’effacement du patrimoine génétique que nos éleveurs s’échinent à sélectionner depuis des années.
C’est évidemment une attaque frontale contre la France et ses petits paysans. Même quand les bêtes sont toutes vaccinées, elles peuvent tomber malades et il faut les tuer... mais à quoi sert alors ce vaccin ? L’isolement des vaches contaminées est largement suffisant pour enrayer l'épidémie. C'est ce qui avait été fait à l'époque avec l'aide d'un vaccin efficace. Oui mais voilà, en 1992, nous ne devions pas subir les injonctions technocratiques et délirantes de la commission européenne. C’est là qu’est le mal. La désobéissance des pouvoirs publics face aux données scientifiques sur cette maladie, appuyée par l’expérience de la France en la matière devrait être la règle. La volonté de préserver notre richesse agricole devrait passer avant l’obéissance stupide et scélérate aux lobbys étrangers et intérêts supra-nationaux. Mais il n’en est rien, et les autorités se retranchent frileusement derrière les oukases européens pour détruire nos exploitations, pensant que des dédommagements pourront remplacer des années de sélection.
C'est le mirage macronien : compenser un animal par une somme d'argent. On ne compense jamais la disparition d'années de travail, de patience, pour parvenir à l'excellence. Tout cela pour permettre l’arrivage de viandes étrangères via le Mercosur, ce que tout le monde a bien compris, il ne faut pas prendre les gens de la campagne pour des imbéciles. La méthode est insupportable et nous attendons que nos oppositions se mobilisent pour faire cesser ce massacre. Mais bougeront-elles ? Rien n’est moins certain, elles sont tellement mollassonnes et finalement corrompues, tellement frileuses dès qu’il s’agit de s’opposer à l’UE... Où sont les écolos, les défenseurs de la nature, eux si prompts à hurler à la mort contre un chasseur qui tire un sanglier déjà blessé dans un fossé ? Là, il ne manque pas une voix de ces indignés de salon, mais qu’on détruise demain 208 vaches vaccinées qui ne présentent aucune trace de maladie, et ils deviennent muets, absents, pas intéressés. Nos administrations ne savent plus qu’obéir aveuglément et en aucun cas faire preuve de distance critique dans l’application de directives souvent ineptes, pondues par des bureaucrates éloignés du terrain. Notre souveraineté alimentaire, dimension chère à De Gaulle, est donc en péril. Il y a 33 ans, la France était encore l’un des tout premiers exportateurs mondiaux de produits agricoles et le secteur faisait même partie de l’excellence et des secteurs exportateurs excédentaires. Aujourd’hui nous sommes importateurs et déficitaires : vive la PAC. Les exploitations familiales disparaissent et c’est bien là l’un des objectifs sous-jacents de Bruxelles. Une épidémie et voilà le prétexte idéal.
Nos parlementaires auront failli sur tous les sujets. Budgétairement ils savent que le budget est mauvais, mais ils s’abstiennent, au lieu de voter contre. Comme c’est pratique de fermer les yeux au lieu de regarder la réalité en face. Entre le Mercosur, les accords avec l’Inde, la mort des agriculteurs français et européens est au bout de la route, avec un continent à la merci des autres pour son alimentation. Pourtant Macron croit encore pouvoir impressionner. De retour de son calamiteux voyage en Chine n’a-t-il pas osé parler d’augmenter les droits de douane avec ce pays pour rééquilibrer une balance commerciale européenne qui se construit de plus en plus sans la France ? La réalité est que Bruxelles veut détruire ce qui nous reste de puissance, l’agriculture, et que le RN, et tous les autres ne font strictement rien. Bardella parlait de victoires à Bruxelles, d’influences majeures capables de faire plier la machine à broyer qu’est l’UE, eh bien où est-il sur ce sujet ? A-t-il demandé ne serait-ce qu’un moratoire ? Non… pour se défendre, les agriculteurs ne pourront compter que sur eux-mêmes et sur l’appui de citoyens. Dans cette confrontation, le paradigme du pouvoir a changé, il ne s’agit pas pour lui d’empêcher la mort de l’agriculture française, mais plutôt de veiller à ce que les agriculteurs meurent en silence.

8 décembre 2025

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire

Les empêcheurs de faire la paix...


-8/12/2025- Il semblerait bien que l’UE, telle qu’elle est actuellement, irrite au plus haut point les USA et peut-être même d’autres grandes puissances. Les récentes déclarations de Trump lui-même ou de ses proches laissent penser qu’une guerre larvée est déclenchée contre notre entité supra nationale. Après avoir avancé la fin civilisationnelle du continent européen si rien n’est fait pour changer de cap, Trump vient d’annoncer qu’il n'autoriserait plus l'entrée dans son pays de ceux qui, de près ou de loin, seraient les acteurs d’une quelconque censure de la liberté d’expression. Visa refusé pour toute personne impliquée dans la répression d’opinions protégées par le premier amendement. Le message est clair et s’adresse principalement à l’Europe de Macron et d’Ursula von der Leyen. Les seuls représentants s’acharnant à bâillonner toute forme de pensée contraire à leur norme, et prétextant, dans une inversion devenue leur marque de fabrique, la défense de la démocratie, quand il ne s’agit que de préserver leur mainmise sur le pouvoir. L’ex-commissaire européen franco-sénégalais, Thierry Breton, ne devrait donc plus pouvoir mettre un pied aux US, compte tenu de ses dernières déclarations, notamment pour se féliciter de l’amende infligée par l’Europe à X, le réseau dirigé par Elon Musk. Breton ne manque pas d’air, lorsqu’il déclare « Nous sommes la démocratie qui respecte le plus la liberté de parole, peut-être beaucoup plus qu’aux États Unis. » Et de conclure par un hallucinant : « Pour nous la liberté d’expression est ce qu’il y a de plus important ». Eh oui, c’est pour cette raison qu’il la censure, logique.
Malgré cela, il faut rester calme et même courtois. Il est clair aussi que l’accent est mis sur la destruction de cette UE qui ne correspond plus aux standards de la nouvelle administration américaine, non pas que l’Oncle Sam veuille nous émanciper, il souhaite pouvoir nous contrôler plus facilement et ne pas être empêché par des trublions. Or Macron et von der Leyen sont des obstacles... leurs jours seraient-ils comptés ? Allez donc savoir, une chose est certaine, ils feront tout pour que des changements s’opèrent dans les capitales Berlin, Londres, Paris. Pour autant, s’ils ont pu commencer à faire alliance avec l’AFD en Allemagne, la prise de contrôle de Farrage en Grande-Bretagne a échoué. Ce dernier préférant rester libre et ne rien devoir aux US. Qui sera approché en France et qui succombera ? Faut-il se laisser tenter par cette offre ou décliner et profiter néanmoins du mouvement de bascule qui ne manquera pas de toucher notre pays ?
Il devient évident que les attaques portées à nos libertés et aux piliers de notre identité ne cesseront pas demain. Les sentinelles qui alertent sur les charges répétées contre les libertés ne peuvent plus se contenter de dénoncer, il va falloir, du moins pour certaines personnalités, s’engager frontalement, se découvrir et combattre. Macron rêve de labelliser l’information, même s’il s’échine à dire que c’est faux. Le projet n’est pas enterré, juste mis en sommeil. Il veut déjà savoir ce que vous faites de votre argent : à partir du 1er janvier il faudra déclarer tous les dons ou les ventes faites sur internet. Il est un des ardents défenseurs du chat-contrôle des messageries, plus rien ne doit être privé, plus rien ne doit échapper à l’œil de l’inquisition macronienne, toujours sous le couvert de la sécurité et de la lutte contre la pédopornographie. Cette fameuse sécurité, vertu insensée qui autorise tous les excès pour un pouvoir dictatorial. Une véritable surveillance étatique se met en place avec l’assentiment des députés et sénateurs, ce qui est révélateur de la valeur morale qu’ils portent à la liberté au sens le plus large. Ce qui est grave, comme le rappelait Philippe de Villiers, ce n’est pas de perdre une liberté, l’espoir ou la lutte pour la retrouver est possible. Non, ce qui est grave c’est de s’habituer à cette perte et de n’avoir plus la force, ou les ressources, pour s’en rendre compte. De se laisser mollement déposséder de toute souveraineté pour devenir des non-citoyens.
Trump est un homme d’affaires avant tout. S’il est pour lui essentiel que les USA restent la locomotive et garde sous sa coupe les États européens, il demeure un fervent défenseur de la liberté d’expression. Tout faire pour que la parole dissidente soit confisquée est pour lui insupportable. Ce qui l’est davantage, c’est de voir Macron saboter en permanence son travail de paix pour l’Ukraine. Il est encore à l’initiative pour torpiller les accords en convoquant dans l’urgence les principaux dirigeants de l’UE. Il avait déjà fait cela en début d’année, il se pourrait bien que ce soit là, l’acrobatie de trop. Poutine regarde cela de loin d’un air amusé. Sur le terrain il gagne et les semaines qui arrivent vont conforter les avancées, jusqu’à, si la tendance se poursuit, mettre en péril Odessa elle-même. Il sait que la victoire est de son côté et qu’elle dicte toujours les décisions. Macron n’a pas compris, ne veut pas comprendre. Il se réfugie dans le déni. Si Poutine s’en amuse, Trump s’en irrite. L’ami de loin pourrait bien devenir le pire ennemi et chercher la première occasion pour finir de fissurer un édifice qui ne tient plus que par l’illusion d’un pouvoir qui se veut fort, alors qu’il n’est que mensonge et violence. En attendant il est de plus en plus évident que les forces patriotes doivent s’allier et que l’homme capable de fédérer doit se lever ou du moins préparer activement le moment où il faudra dire : J’y vais.

2 décembre 2025

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


Bardella : sa curieuse allégeance à l’Europe de VDL

Bardella ne jure finalement que par l’Europe dont il avoue son attachement et sa soumission. Voilà le vrai visage de cet homme dont le discours sonne creux et renvoie l’écho du vide. Dans une interview sur CNews le chef du RN nous explique, à propos de l’Europe, qu’il est en train de changer les choses de l’intérieur, et qu’à ce titre il ne veut pas « quitter la table des négociations ». Il y est d’ailleurs très peu et brille surtout, à Bruxelles, par son absence. Il nous ressort l’éculé argument de la transformation de l’UE depuis l’intérieur et se gausse d'hypothétiques victoires. Les exemples qu’il prend ne sont rien d’autre que des décisions individuelles de pays qui imposent leur souveraineté et certainement pas d’un fléchissement des directives européennes. Il avoue que s’il arrive au pouvoir, sa première visite sera d’aller à Bruxelles ! On est loin des discours de Marine Le Pen qui fustigeait cette allégeance quand il s’agissait des présidents fraîchement élus ! Lui aussi ira fléchir un genou et courber l'échine pour obtenir l’adoubement de cette structure supra-nationale, car il dit, ce qui aujourd’hui est malheureusement vrai, que l’avenir de notre liberté se décide là-bas ! Rien ne le choque donc et il accepte cette dépendance ?!
Pas au RPF, notre souveraineté ne se brade pas et n’a pas à se déterminer ailleurs qu’à l’intérieur de nos frontières. Non, Monsieur Bardella, ce n’est pas en allant chercher vos ordres à Bruxelles que vous protégerez les intérêts de la France. En agissant ainsi il admet de facto que nous ne sommes plus rien et que d’autres doivent nous donner la permission d’exister. Et si dans son esprit embrouillé, c’est par là qu’il entend redonner sa liberté à la France et à d’autres nations, il doit avoir l’humilité de penser d’abord à son pays sans vouloir attacher à notre destin celui des autres membres. Il devient de plus en plus clair que le RN, n’a plus de national que le nom. Les changements, dont il prétend être porteur peuvent se faire plus rapidement en coupant le lien néfaste qui nous lie à cette UE. Inutile de passer par des mécanismes alambiqués pour imposer notre volonté, notre souveraineté. Partir et décider seul, c’est visiblement ce que le RN est incapable d’envisager, c’est aussi la posture de tous ceux qui ne croient plus dans la capacité de la France de marcher seule sans qu’on lui tienne la main. Et pour ceux qui pensent encore que le Frexit serait une ruine pour notre pays, qu’ils songent d’abord que nous sommes le second contributeur et que sans nous l’UE n’est plus viable. Si demain la commission ne peut plus compter sur les 27 milliards que nous lui donnons, si nous sortons du marché de l’électricité, si nous rompons avec la politique agricole qui ruine nos paysans, pensez-vous que l’UE pourra continuer à imposer ses normes, en s’appuyant justement sur la faiblesse de nos dirigeants pour servir les intérêts d’autres pays ? Croyez-vous que l’Allemagne ou l’Italie combleront le trou dans la trésorerie ?
En revanche, en admettant notre obligation de passer par un intermédiaire pour garder une façade d’indépendance, nous faisons le jeu des puissants qui tirent les ficelles. Bardella a donc acté sa soumission, et ce n’est pas avec lui que les choses changeront. Il veut moins de normes, c’est très simple, on part et on les supprime, inutile de palabrer et de monter des dossiers. Il souhaite un contrôle plus strict de nos frontières, une fois notre liberté retrouvée nous n’aurons plus besoin de l’autorisation d’untel pour les gérer à notre convenance. Mais pour cela il faut non seulement du cran mais aussi une certaine idée de la France, visiblement Bardella n’a pas cette vision. Le trop jeune chef de parti n’aura connu que L’Europe et a été élevé dans la croyance que nous n’étions plus capables de nous assumer, que nous étions seuls, isolés et faibles. Qu’il nous fallait nous raccrocher à l’UE pour exister et que sans elle nous étions morts.
Piètre image de notre pays, méconnaissance de son histoire et de ses capacités. Au lieu de faire confiance aux autres pour nous sortir de l’impasse de cette Europe-là, il serait souhaitable de croire en nos forces et vertus. En l’état actuel des choses, Bardella et le RN ne seront sans doute que le choix par défaut pour non pas changer de régime, mais simplement de tête. Il nous faut impérativement une autre voie, un autre courant de pensée, un homme capable de raisonner autrement qu’en étant le valet de la Commission européenne. Un homme à la stature de président et non en représentant d’un syndic. Dans l’interview il dit que nous gagnons, peut-il nous faire la liste de ce qui a été obtenu en positif pour les Français ? Les agriculteurs seront-ils sauvés du Mercosur et de l’accord récemment signé avec l’Inde ? Non ! Notre espace sera-t-il protégé contre l’invasion migratoire ? Non. Nos industries seront-elles préservées des normes absurdes et réglementations imposées par Bruxelles, non, etc... Bardella veut remplacer les contraintes actuelles de l’UE en simplifiant, quelle naïveté, s’il avait un tantinet travaillé vraiment, il saurait qu’à chaque fois qu’un plan de simplification a été lancé dans une grande entreprise cela s’est traduit par une complexification des procédures, et des étapes supplémentaires, alibi pour créer des services et des armées d’improductifs, simplement là pour veiller à l’application de nouvelles règles. Oui mais voilà, Bardella n’a jamais travaillé, il est dans son monde virtuel, auréolé de tableaux Excel et de PowerPoint, là où tout est lisse, ou tout fonctionne en théorie, loin, trop loin de la pratique. Pour 2027 il nous faut un autre candidat pour représenter le camp de la France, une voix qui connaît l’histoire de notre pays, sa culture, ses finesses, sa beauté. Il est clair que cette voix-là n’est pas celle de Bardella.

8 novembre 2025

Alors, cette union des droites ?

Gilles La Carbona


8/11/2025- Le RN, le parti qui monte et dont on se demande s’il va bien changer les choses… C’est bien l’impression qui se dégage en écoutant leurs dernières interventions. En matière de budget, rien n’a été fait pour réduire les dépenses inutiles, ils se sont contentés d’éviter des hausses, et ont même participé à la création de nouvelles taxes comme l’absurde impôt sur les sociétés qui font plus de bénéfices à l’étranger qu’en France. Le tout en expliquant pourtant qu’il fallait limiter les dépenses, notamment en matière d’immigration. À présent, Marine Le Pen se dit favorable à l’obligation vaccinale contre la grippe des plus de 65 ans et du personnel médical. Ce vaccin n’a jamais protégé de la grippe, pire, nombreux sont ceux qui une fois injectés l’ont eue et sévèrement. Normal, la souche utilisée ne correspond jamais au virus actif au moment de l’injection, et c’est donc cette pseudo protection que le RN veut imposer, tout en sachant que l’obligation contrevient à d’autres textes de loi et qu’au final, on ne peut l’imposer. Mais c’est tellement plus simple de prétendre se protéger de tout avec une piqûre. Hélas, si les vaccins traditionnels ont fait leurs preuves dans le temps, tous les nouveaux n’ont pas le même palmarès, loin de là. Mais au-delà de l’étude scientifique qui devrait être réalisée, et cette fois en tenant compte de tous les avis et pas uniquement de ceux qui sont favorables à l’injection systématique contre tout, c’est bien aussi la liberté de disposer de son corps et des choix personnels que le RN entend remettre en question, dans une logique indécente, oubliant que le code de Nuremberg a justement été institué pour éviter dans l’avenir ce que le IIIème Reich a commis.
Ce n’est pas rien, mais cela ne semble plus d’actualité. Le RN fait avec ce thème comme pour le budget. Il ne se pose pas en régulateur de l’activité mais comme un contrôleur général, ou l’État doit tout maîtriser de nos vies, de nos comportements, de nos façons de vivre, penser pour nous, vouloir à tout prix notre bonheur en nous imposant ses choix. Avec une telle position le RN n’apparaît pas comme ce parti où la liberté est la priorité, il est dans la lignée de tous les autres et ne se démarque en rien de toute la clique atlantiste, seule autorisée par Bruxelles. C’est un écran de fumée et peut-être bien une fausse bonne solution, qui même temporairement ne résoudrait rien. Ils ont enfin une chance d’accéder au pouvoir, puisqu’ils apparaissent comme l’unique choix de changement et nous serons bernés une fois de plus. Ils se sont reniés sur à peu près tous les sujets, se sont alignés sur l’OTAN, l’UE, ils n’ont jamais fait entendre une voix différente sur les sanctions contre la Russie, ou même les prétendues vues de Poutine sur d’autres pays, et maintenant ils viennent s’aligner sur l’obligation vaccinale, d’abord de la grippe et ensuite ? Le principe est toujours le même, on isole un problème à un cas bien précis et on impose une réglementation en arguant que c’est très spécifique, que ça ne touche qu’une catégorie de personnes. Une fois que c’est acté, on le prend en exemple pour l’imposer à d’autres et là, plus personne n’ose s’opposer. Il en va de l’obligation vaccinale comme des impôts nouveaux. On choisit une taxe avec un taux de 1%, ce n’est rien, on ne va tout de même pas râler pour si peu, puis une fois que c’est accepté, il suffit de pousser le curseur et plus personne ne s’y oppose.
On l’a vu avec la CSG, avec la franchise des médicaments, d’abord cinquante centimes, puis un euro par boîte, et maintenant on parle de deux ! Un jour, la franchise sera telle, qu’on ne sera plus remboursé du tout. Il est urgent qu’une autre voie s’ouvre pour contrer cette montée qui, on le devine très clairement aujourd’hui, n’apportera que désillusions. Cette voie pourrait être incarnée par De Villiers, en s’associant avec d’autres forces tournées vers la liberté d’entreprendre, d’expression, et soucieuses de réduire les dépenses inutiles et les impôts confiscatoires ou punitifs. Ou alors le RN met en conformité son discours et ses actes et rentre dans cette union des droites réclamée par les électeurs pour incarner une alternative au stalinisme installé sous forme d’une dictature qui ne dit pas son nom.

7 novembre 2025

Il en aurait sa claque...

Gilles La Carbona


-7/11/2025- Le journal Le Parisien révèle une indiscrétion qui devrait, si nous avions des parlementaires dignes de ce nom, conduire à une nouvelle crise politique touchant le chef de l’État lui-même. Mais que personne ne tremble, avec la cohorte de mollusques qui fait office de représentants du peuple, il n’y a aucun risque. De quoi s’agit-il ? Macron aurait déclaré en privé qu’il « lâchait le manche » sur la politique nationale. Outre l’indélicatesse de l’expression, la formule mérite bien quelques demandes d’explications de la part d’une classe politique qui se refuse toujours à le destituer. Là, il en va autrement. Comment considérer un président de la République qui avoue ouvertement ne plus vouloir s’occuper de son pays ? L’homme démissionne de lui-même mais reste au pouvoir ! Ne faudrait-il pas l’aider dans sa démarche, lui permettre de mettre en conformité ses paroles avec ses actes ? La France ne l’intéresse plus, l’a-t-elle jamais intéressé d’ailleurs, on se pose la question, eh bien poussons-le dehors ! Cette fois il ne fait plus semblant, trivialement, il s’en fout et le dit ! Cela peut tenir aussi à son profil psychologique. déjà mis en évidence lors de l’explosion au Liban, quand il voulait sauver ce pays à lui tout seul. L’un de ses collaborateurs avait confié en privé qu’il se passionnait pour un truc et que si ça ne marchait pas, il s’en désintéressait rapidement. Pour la France c’est pareil. Il voulait un peuple de moutons, vacciné, soumis, roulant en bagnole électrique, gobant le transgenrisme, encensant l’homosexualité, avalant les balivernes sur le climat et pâmé devant sa petite personne… ça ne marche pas manifestement et la résistance est bien pire qu’attendue. De quoi le défriser ?
Mais dans ce cas, pourquoi le maintenir au pouvoir ? Pourquoi lui donner ce privilège puisqu’il n’a plus envie de gouverner, si ce n’est d’aller parader à l’étranger aux frais du contribuable, pour gaspiller un peu plus notre argent, sans que nos parlementaires, encore eux, ne lui demandent de comptes, voire, lui interdisent l’accès au chéquier ! Que leur faut-il de plus ? Jusque-là ils ont trouvé toutes les excuses les plus alambiquées pour justifier que la procédure de destitution ne soit pas enclenchée, mais cette fois, que vont-ils nous sortir ? Voilà un homme qui ne veut plus gouverner, qui le dit et que l’on devrait garder à la tête de l’État sous prétexte qu’il a été élu il y a trois ans et qu’il tient cette légitimité des urnes, quand les enquêtes d’opinion le placent à tout juste 11% de soutiens. Et encore, sachant que les organismes de sondages sont proches de lui et plutôt cléments par habitude. Trop c’est trop. Quelle entreprise conserverait à sa tête un PDG qui en conseil d’administration viendrait faire une telle sortie ? Aucune ! Mais ici, c’est la France, et pire, le cloaque institutionnel qui sait se gargariser de mots devenus creux, tels que : République, stabilité des institutions, légitimité… alors qu’ils sont piétinés et méprisés, par l’intéressé lui-même.
Notre régime ressemble plus à une république bananière pour roi fainéant qu’à une véritable république occidentale tournée vers le progrès, tant les barons qui la composent depuis des lustres se cramponnent à leur siège et veillent en général, à ce que personne de leur caste ne soit mis en difficulté. A-t-on entendu un de ces brillants satrapes de l’opposition s’insurger ? Demander un démenti, exiger des explications ? Non, eux aussi ont « lâché le manche » depuis longtemps, se focalisant sur leur personne, et se moquant pas mal du sort de la France.
Macron a tout fait, et il n’est pas au bout de ses frasques, et nos parlementaires médusés applaudissent ou se prosternent, incapables de réagir, sans volonté, sans cran, pitoyables. On nous dit que nous avons ce que nous méritons, et pourtant ceux qui pourraient balayer toute cette masse d’incompétents, d'oisifs privilégiés, de matamores de seconde zone, ne bougent pas, pourquoi ? Est-ce trop tôt ? Mais à force de nous prendre pour des imbéciles, et de se reposer sur la léthargie des Français trop occupés à boucler les fins de mois, il se pourrait bien que n’arrivant plus à survivre, ils se décident enfin à vouloir exister en les poussant dehors, sans se préoccuper de la forme à employer.

21 octobre 2025

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire

Veulent-ils aller jusqu’au clash ?


-21/10/2025- La note de la France une fois de plus dégradée, et notre nouveau ministre du budget de déclarer que c’était là un appel à la lucidité ? Et pour toute réponse il propose une augmentation des prélèvements de 19 milliards, sans toucher aux dépenses. La démence les possède et ils ne cesseront que lorsqu’on les arrêtera, où alors, ils ont des ordres fermes ? Le socialisme jusqu’au bout, jusqu’à l’ivresse et le coma. Nous n’en sommes pas très loin, mais il faudra que tout s’écroule, qu’il n’y ait plus rien à ponctionner, plus de richesses produites, pour que la population se rende compte du désastre de plus de quarante ans de dérive budgétaire, de socialisme outrancier, où les seules solutions ne furent concrètement que taxes et impôts supplémentaires. Où la justice sociale est passée par une ponction toujours plus présente jusqu’à l’asphyxie de notre économie, de nos volontés, avec comme refrain que ceux qui réussissaient devaient payer pour les autres, quand bien même ces autres ne tenteraient rien, et pire, viendraient simplement sur notre sol pour profiter d’une manne financière qui n’existe nulle part ailleurs.
Il ne sert à rien de vanter les génies qui sommeillent en France, de déclarer qu’il suffirait de simplement oser, encore faut-il avoir les moyens d’y parvenir. Mais dans un pays ultra contrôlé, où le pouvoir ne jure que par la norme et l’impôt, rien n’est possible et à la volonté succède le découragement ou la fuite. Ceux qui le pourront partiront, les autres fermeront. Rien n’est possible tant que l’équilibre politique n’est pas rétabli, et il ne peut l’être dans les conditions institutionnelles qui sont les nôtres, où des partis sans vergogne confisquent le pouvoir par un jeu d’alliances mortifères qui les conduit à voter à l’opposé de leurs convictions. Il faut changer le mode de scrutin, au RPF nous sommes pour le scrutin uninominal à un tour comme en Grande-Bretagne. Il répondrait sans ambiguïté au défi de notre époque et l’exécutif, qui n’a jamais respecté le choix des urnes lors des dernières législatives, ne pourrait plus s’affranchir de cette obligation. Le nombre de députés a été artificiellement détourné pour masquer une réalité que les chiffres ont été impuissants à imposer. Rappelons que Le RN est arrivé en tête en nombre de voix, par le mécanisme des alliances il n’a pas réussi à obtenir assez de députés pour exiger du président une reconnaissance effective.
Macron n’a même pas respecté la photographie de la représentation nationale qui aurait voulu qu’il désigne à minima un premier ministre, soit de gauche, soit du RN. Il a préféré ignorer les voix et les sièges, annulant de facto les résultats de cette élection pour nommer des premiers ministres de son camp. Tablant sur l’alchimie trompeuse d’une forme de coalition entre les macronistes et les LR pour se maintenir au pouvoir. Nous allons dans le mur et rien ne laisse penser que quelque chose peut arriver pour nous éviter l’impact. D’ailleurs faut-il tenter d’inverser le cours de l’histoire ? Il est sans doute inévitable et nécessaire que la faillite soit consommée pour tout reconstruire. L’entêtement à garder les mêmes fossoyeurs au pouvoir ne peut que conduire à l’effondrement. Nous sommes déjà à plus de 60% de prélèvement, et comme nous l’indiquions dans un précédent billet, nous devrions avoir des services publics en or massif ! Mais la réalité, encore elle, nous dit le contraire et montre que malgré des prélèvements pharaoniques, les sommes consacrées aux services publics n’ont cessé de diminuer. S’échiner à dénoncer les travers d’un budget qui ne correspond à rien de ce qu’il faut faire n’est plus suffisant. Nous vivons exactement la même chose qu’il y a un an. Barnier a été renversé pour avoir présenté un mauvais budget, Bayrou a fait pire. Lecornu 1 a cédé face aux pressions pour revenir avec une copie bien plus terrifiante, et tout va passer une fois de plus. Parce que pour eux, être « lucide » c’est tout confisquer pour engraisser l’État qui est forcément de bon conseil puisqu’il décide de tout et impose sa norme sans jamais se soumettre à la volonté des citoyens. Qui a dit que l’impôt devait être consenti par le peuple ? Fadaise, il ne l’est plus depuis longtemps et les apprentis politicards statuent, tranchent, sans jamais demander aux Français leur avis. De toute façon que pourraient-ils demander puisqu’ils n’ont d’autre rengaine que de ne jurer que par le prélèvement de tout et de rien, pourvu que les caisses de l’État se remplissent afin d’être vidées sans vergogne pour assurer le train de vie d’un État obèse, et paralysé, et toute la cohorte de courtisans qui vit de ses subsides.
Beaucoup se moquaient de l’ancien régime et de cette royauté qui entretenait des oisifs, mais que fait notre belle et si chère république si ce n’est la même chose, et en pire ! Mais quand c’est sous le sceau de la république, c’est bien ! Quand on répète que la révolution a chassé du pouvoir une caste de privilégiés pour la remplacer par une autre, ces propos sont étayés aujourd’hui par le spectacle que nous observons. Non, monsieur Lescure, la lucidité dont vous parlez ne consiste pas à s’engouffrer un peu plus dans la démence du prélèvement pour soutenir des projets qui sont des abysses, mais bien de revoir les priorités. Les sénateurs se réveillent et tirent la sonnette d’alarme concernant la filière automobile qui est en train de disparaître, si on n’arrête pas tout de suite les imbécilités de taxes carbone, d’obligation d’abandonner les moteurs thermiques d’ici 2035. S’ils nous avaient lus, ils auraient agité le chiffon rouge bien avant. Le RPF a dénoncé les aberrations de la politique de l’automobile depuis de longs mois. Nous n’avons pas eu besoin d’expertises coûteuses, ni de commissions bidon pour évaluer le problème et en conclure que nous allions vers une catastrophe économique qui plomberait encore plus notre situation. Et les voilà qui sortent de leur torpeur pour dire ce que nous écrivons depuis des lustres. Qu’ils se penchent donc sur nos propositions et ils auront de quoi redresser effectivement les finances sans une taxe de plus. Mais ne rêvons pas, ils ne souscriront à nos propositions que contraints et forcés, acculés à changer malgré eux, et encore.

17 octobre 2025

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire

Il croit qu’il a gagné… il s’est juste fait rouler


Le PS, nouvelle béquille de la macronie qui, pour une poignée de haricots, sauve Lecornu. Ne pas censurer parce que Lecornu aurait cédé à la pression insoutenable que ce micro parti en voix mais important en sièges, aurait exercé sur son gouvernement est une plaisanterie ! De quelle victoire parle-t-on ? De la suspension éventuelle de la réforme des retraites jusqu’en 2027 ? La belle affaire, d’abord il faudra une nouvelle loi, elle n’est pas encore votée, ni même présentée. On peut imaginer que la macronie, ne souhaitant pas remettre en question cette réforme ne fasse pas grand-chose pour favoriser cette interruption. Lecornu aura alors beau jeu de dire, « ben, c’est pas de ma faute, la loi n’a pas été votée »… D’autre part, le résultat attendu par cette suspension est-il bien à la hauteur des désirs du PS, ou des affirmations qu’il s’échine à lancer un peu partout, laissant croire à un vrai retour à la retraite à 62 ans ?
En réalité, seules les classes nées en 1964 et 1965 seront concernées et pour gagner trois mois ! Puisqu’au préalable la situation a été figée à 62 ans et 9 mois et non 62. C’est donc cela la grande avancée que les socialos ont réussi à imposer ? Ne se moquerait-on pas du monde ? Et quid après les élections présidentielles ? Une vision à court terme, qui ne survivra pas à la présidentielle. Imaginent-ils sérieusement avoir une chance de gagner ? En réalité ce parti joue la montre et les déclarations de Faure montrent aussi qu’ils n’ont en réalité aucun argument sérieux à opposer. Il vient de déclarer sur BFM qu’une dissolution ne changerait pas la vie des Français, en revanche le budget qui s’annonce, aussi violent pour les classes moyennes et les retraités va effectivement modifier substantiellement leur quotidien. Mais ils sauvent ce qui peut l’être, leur place… ils se rendront compte très vite de la ruse macroniste, encore que… cela fait presque 8 ans qu’ils se font avoir, n’ont-ils pas un penchant masochiste ? La macronie se frotte les mains.
En réalité, il n’y a pas de problème de retraite, l’évocation de la démographie, c’est du vent. Nous sommes dans le pays le plus taxé au monde, il manque une bonne dizaine de milliards, soi-disant pour les retraites, alors que nous gaspillons chaque année, entre 300 et 400 milliards. Dans ce pays, tout le monde pourrait avoir une retraite correcte à 60 ans et pour preuve, le Portugal, auteur ces dernières années, d’une gestion infiniment plus rigoureuse que la nôtre, est arrivé à augmenter les retraites, alors que la pyramide de sa population est similaire à la nôtre. Tous nous présentent le paiement des retraites comme un problème alors que son financement à 62 ans est inférieur à la seule fraude sociale.
Mais le pire, bien entendu, ce sont nos chers LR, qui ne se rendent plus compte de ce qu’ils disent et font. Pourquoi avoir exclu les ministres LR nouvellement nommés si c’est pour finalement soutenir Lecornu ? L’incohérence de leurs actions n’est hélas plus à souligner, d’ailleurs ils devraient lire ce que les électeurs pensent d’eux. C’est peut-être ce qu’ils font, mais soit ils sont dans le déni, soit ils ont compris qu’ils vivaient leurs derniers instants en tant que groupe à l’Assemblée nationale. Donc ils font de l’obstruction… alors qu’ils se sont tellement compromis, tellement contredits. Ils ne savent que répéter en boucle qu’ils refusent la crise institutionnelle sans voir qu’elle est déjà là. Sans comprendre la nécessité de tout revoir, jugeant tout changement comme une révolution, aveuglés par les avantages que cette Vème République leur donne depuis trop longtemps. Ils ne sont plus crédibles et les urnes, qu’ils veulent éviter à tout prix, les remettront à leur juste place. Pendant que le pays sombre, LR et PS ne regardent que leur nombril, il sera temps de virer cette clique.

30 septembre 2025

Lecornu et son armée de zombies...

Gilles La Carbona
28/9/2025

Lecornu pourrait-il résister à une censure ? Tout était presque sécurisé, le PS avait eu la satisfaction de voir Najat Vallaud-Belkacem nommée à la Cour des comptes et pourtant il semblerait que le parti ne soit plus d’accord avec la macronie. Le point d’achoppement : le budget bien entendu. Et nous revoilà avec les menaces de censure qui pleuvent à droite, hors LR comme d'habitude, et à gauche. Et Mélenchon de vouloir faire tomber ce gouvernement. Sur le fond il a raison et nous sommes favorables au RPF, à une chute systématique de tous les gouvernements de Macron pour forcer ce dernier à démissionner. Mais en réalité si censure il y a, ce sera pour faire chuter seulement un premier ministre, car Lecornu n’a pas de gouvernement et on se demande s’il en aura un, un jour, malgré ses annonces ? C’est ce que nous avons déjà écrit dans nos billets. Les ministres en place, sont ceux qui sont déjà tombés le 8 septembre, et par un miracle que seule la France est capable de réaliser, ils sont toujours en place, administrent leur ministère, se font obéir de leurs fonctionnaires et curieusement, tous les parlementaires acceptent cette situation.
Ils vont même jusqu’à en oublier que ces ministres, se désignant eux-mêmes comme « démissionnaires », ne devraient plus être là. Et d’annoncer donc, à grand fracas qu’ils sont prêts à censurer le gouvernement ! On croit rêver, et comme nous l’écrivions il y a quelques semaines, nous risquons de voir des ministres sans légitimités officielles tomber une nouvelle fois. Venir prétendre que nos institutions ne sont pas malades après un tel constat, relève du tour de magie ou d’un mensonge. Avant de censurer Lecornu il serait souhaitable d’exiger qu’il nomme ses ministres. Ou de demander un droit de retrait à tous les fonctionnaires des ministères qui n’ont pas à obéir ni à appliquer des directives ou consignes d’une personne qui a été virée. Le problème est bien celui de la légitimité des mesures prises en ce moment. On va nous répondre que l’État doit poursuivre ses missions. Oui, mais dans ce cas il ne peut que gérer les affaires courantes et tous les ministres n’ont plus à apparaître dans les manifestations officielles, ni même se présenter aux antennes des radios avec le titre de "ministre démissionnaire" qui n'est reconnu dans aucun texte et ne constitue pas un statut.
Ils continuent à se déplacer aux frais de la princesse et perçoivent sans doute toujours leur salaire. Cette république est devenue un capharnaüm de première, et les autres nations doivent nous observer avec un sentiment partagé entre rire et tristesse, entre stupéfaction et indignation. Venir donner des leçons de démocratie au reste du monde quand on agit de la sorte, ne peut que décrédibiliser un peu plus la parole de la France, qui depuis les saillies de Macron n’est plus au firmament… et le mot est faible.
Nous sommes dans l’impasse, Lecornu le sait, il ne peut reprendre les mêmes ministres sans trahir sa volonté de changement affichée dès le début. Alors il demande aux parlementaires de faire eux-mêmes le budget, de trouver le consensus au sein de l’hémicycle, chose qui devrait en effet être réalisée, mais qui s’avère impossible compte tenu des demandes et exigences qui entrent en contradiction avec les courants politiques actuellement présent.
Lecornu risque bien de tomber en effet, mais ce sera une première dans la Vème République, si vaillamment défendue par Larcher, que de voir un gouvernement démissionnaire se faire censurer deux fois. Macron refuse de partir, il refuse aussi de dissoudre, dans la foulée il garde des ministres qui juridiquement n’ont plus rien à faire là, et tout le monde s'accommode de cette situation. Quand au RPF nous disons que cette constitution, du moins exploitée comme elle l’est, ne peut plus rester en place et qu’il faut en changer. Nous avons donc hâte de voir Lecornu se faire censurer pour apprécier le comportement des parlementaires devant cette situation ubuesque, ou un premier ministre entraîne dans sa chute des ministres fantômes censés ne plus être là et pourtant toujours présents, comme s’ils n’étaient pas concernés par les événements.


26 septembre 2025

Les ministres sont virés mais ils restent...

Gilles La Carbona

-25/9/2025- La France cherche désespérément son gouvernement. Quelqu’un l’aurait-il vu ? Il a disparu institutionnellement depuis le 8 septembre, depuis plus rien… Ah si, nous avons eu avec une extrême rapidité la nomination de Lecornu, qui depuis, ne cesse de consulter, prend des initiatives, du moins fait des discours. Les ministres démissionnaires restent en place, et nous avons le loisir d’en voir certains continuer à administrer leur ministère, alors qu’ ils auraient dû partir. Mais le sens des responsabilités qui est chevillé à leur corps leur défend d'abandonner un navire duquel ils ont quand même été virés ! Ce sont finalement nos OQTF VIP. On leur a signifié de quitter leur poste, et ils sont toujours là… Certes c’est une caricature de la situation, faite à dessein pour montrer que nos institutions ne répondent plus du tout aux exigences du moment. Surtout pour souligner avec quel dédain est traité le vote de défiance contre Bayrou. Le pouvoir se moque bien des parlementaires et de leur avis.

En ne formant pas de gouvernement, Lecornu peut-il être renversé ? Ce serait là ubuesque, car nous aurions un Premier ministre qui tomberait, entraînant avec lui la chute de ministres qui ont déjà chuté début septembre. La situation ne manque pas de truculence. Nous aurions un Retailleau, un Barrot qui seraient doublement démissionnaires et pourtant toujours là ! N’aurait-on pas inventé le gouvernement perpétuel ?! L’exécutif nous envoie le message fort du… allez-y, amusez vous, on garde les mêmes sans vraiment le dire, ils restent en place, ainsi ils ne peuvent plus être censurés. De toute façon le seul qui décide et gouverne c’est Macron. Larcher si attaché à la Vème République pourrait-il nous donner son avis sur ce phénomène ? Ou mieux, le fameux Conseil constitutionnel peut-il nous confirmer que nous n’avons plus de gouvernement et que finalement on s’en passe très bien, tout en soulignant la permanence de ceux que le parlement a rejeté, faisant de cette sanction un acte si ce n'est manqué, du moins dérisoire, qui s'efface automatiquement devant la grandeur de la tâche à accomplir… Enfin un truc dans ce genre, on connaît à présent tout le talent de ces pseudos juges qui gouvernent et réécrivent à leur guise la constitution.

Pourrait-on exiger qu’un gouvernement soit constitué dans un délai précis ? Qui peut encore prétendre que nos institutions sont les meilleures du monde et qu’elles ne méritent pas un sérieux toilettage ? Si Lecornu ne parvient pas à former un gouvernement, c’est que le problème est plus profond et que la tâche est au-dessus de ses capacités, il doit alors partir. Il n'en fera rien. Il peut aussi reprendre les mêmes, ce qui était préalablement un peu le cas avec Bayrou et constituait déjà un bras d’honneur aux Français. Reconduire in extenso ceux qui ont été renversés serait la pire des solutions et en même temps la marque évidente d’une escroquerie constitutionnelle… et même d’une escroquerie tout court. Si Bayrou n’a pas eu la confiance, il ne peut en assumer seul les conséquences, c’est son équipe qui a été sanctionnée. Retrouver les mêmes serait un signal fort envoyé aux Français et au reste du monde du style : regardez, chez nous quand on renverse un gouvernement, il ne se passe rien, on s’en fout, on garde les mêmes.

C’est donc cet esprit que Larcher et toute la clique des bien-pensants politiciens défendent becs et ongles ? Eh bien au RPF nous ne sommes pas de cet avis, et nous pensons qu’il est urgent de mettre en débat le fonctionnement de nos institutions et de la composition d’instances comme le Conseil constitutionnel, la Cour des comptes, ou le Conseil d’État. Qu’il est vital de dénoncer ce qui ne va plus et de corriger ces travers. Si ces ministres ont été désavoués, ils doivent quitter physiquement leurs ministères, ou alors, nous sommes une République bananière du fin fond de l’Afrique.

Il est temps d’en finir avec les discours lénifiants qui se veulent pompeusement rassurants, sur les bienfaits et la solidité de nos institutions qui ne se révèlent que dans l’illusion d’une Vème République lustrée par la patine d’hommes d’honneur qui ne composent plus les rangs de nos gouvernants. Mais cet aveu ne viendra pas de la bouche de ceux qui se gavent des avantages qu’offre cette Vème République piétinée, violée maintes fois, humiliée, au seul profit d’une caste de privilégiés qui acceptent sans broncher ce jeu de dupe, en veillant soigneusement à ce que rien ne change pour conserver leurs postes. En attendant nous avons un Premier ministre qui gouverne par la voix du Président, avec un gouvernement composé de démissionnaires que l’on a toutes les chances de revoir nommés, faisant de cette seconde censure une farce de plus. Le monde entier nous observe et doit se dire qu’il y a quelque chose d’éteint au pays des Lumières. Qu’en pense nos oppositions qui ne bronchent toujours pas ?


6 septembre 2025

Gilles La Carbona
5/9/2025

Sa guerre… ? Il n’y arrivera pas.

Macron veut sa guerre et il fait tout pour y parvenir. Derrière les gesticulations qui le secouent à intervalles réguliers, sans produire autre chose que du vent, il reste la menace réelle d’un dérapage dont il serait capable. Car l’homme est maintenant seul, et donc potentiellement encore plus dangereux. Que penser des déclarations faites avec son grand ami Zelensky sur l’envoi, une fois la paix signée, détail à ne pas négliger, de troupes en Ukraine ? Rien. D’abord parce que la réponse russe a été immédiate, c’est niet ! Ensuite parce que la grande cohésion européenne doit quand même faire face aux refus italien, et espagnol, à la réticence allemande. Ça commence à faire beaucoup non ? Sans compter les pays européens de l’Est, proches du front et pas très enthousiastes. La Russie n’acceptera qu’une chose, que l’Ukraine vaincue soit démilitarisée, ceci impliquera donc qu’aucune troupe étrangère ne stationne sur son sol.
Dans la foulée, la schizophrénie des sanctions a repris les deux hommes. C’est à se demander s'ils ne vivent pas dans une bulle, ou une faille temporelle. Dix-neuf paquets n’ont pas eu raison de la puissance russe, et ils auraient soudainement trouvé l’ultime, la plus efficace ! On croit rêver devant autant d’absurdité. La seule chose qui pourrait forcer le respect, si ce n’était pas le comble de la bêtise, c’est cette constance à rester sur cette ligne qui n’a prouvé qu’une chose, son inefficacité. Mais non, on insiste, c’est dire la vision stratégique qu’ils ont et surtout la pertinence des solutions qu’ils proposent. Ils raisonnent toujours comme si nous étions en 1950, des vieux dans des corps de jeunes : surprenant ! Ils sont nus, seuls et impuissants, mais refusent d’avouer qu’ils ont perdu. La réalité est inacceptable, donc ils la nient et se persuadent qu’un énième paquet de sanctions permettra de faire ce que dix-neuf n’ont pas réussi. C’est un peu comme les armes magiques. À chaque fois elles devaient renverser les situations sur le front. Il y a eu les chars Leopard, on allait voir ce qu’on allait voir… on a vu en effet. Les Russes avaient promis le même sort qu'à ceux du III Reich dans la célèbre bataille de Koursk en 1943, ils ont tenu parole. Ensuite il y a eu les F16, mais le front inexorablement recule au profit des Russes. La consigne en Occident demeure ferme, ne pas en parler, rejeter cette réalité, trouver des faux semblants pour minimiser l’avancée russe, et la situation de plus en plus critique des troupes ukrainiennes. Finalement ils avancent mais pas si vite, pas de percées flamboyantes, donc ça ne compte pas. Voilà ce que nous vendent les éditorialistes subventionnés.
Et pourtant l’Ukraine s’effondre, doucement, inexorablement, et plus la chute est longue à venir plus elle sera totale. Mais les stratèges européens ne l’entendent pas de cette oreille. Ils ont imaginé depuis le début un scénario dans lequel la Russie allait être économiquement asphyxiée et militairement défaite. C’est exactement l’inverse qui se produit. Chaque jour de nouveaux mensonges sont diffusés pour tenter de faire croire, non plus que l’Ukraine va gagner – sans l’avouer, ils n’ont plus les moyens de prétendre à un renversement de la situation –, mais que l’Europe va jouer un rôle important dans le traitement du conflit. La paix finira par arriver et elle se réglera sans eux. Ils se sont disqualifiés en confondant diplomatie et deal de quartier, où les menaces et les insultes ont pris le pas sur le dialogue et la géostratégie. La finesse des raisonnements est absente des rangs européens, et ça se voit. Macron a besoin de cette guerre pour faire croire à sa puissance, à son leadership européen et accessoirement effacer ses ardoises en les noyant dans la guerre... il en va de sa survie politique qui est mal engagée.
Contraint de dissoudre l’Assemblée nationale si Bayrou tombe le 8 septembre, sa position sera ébranlée à l’international, elle est déjà fortement inconfortable, d’autant que ses amis semblent le lâcher. Sarkozy en tête qui annonce déjà la couleur avec de futures alliances avec le RN. Mais Macron n’écoute personne, ne voit rien, il suit une feuille de route qui va d’échec en échec avec la violence du désespoir qui anime parfois les fins de règne… fait-il cela tout seul ou a-t-il des commanditaires ?
Autre erreur, celle d’avoir confisqué les avoirs russes et de s’en être servi, en le disant, pour armer l’Ukraine. Quel message donne-t-on au reste du monde en agissant de la sorte ? Tout simplement que laisser son argent en Europe est dangereux et qu’il vaut mieux investir ailleurs. Les Russes ne se sont pas pour autant affolés. Ils ont simplement dit qu’ils compenseraient ces pertes en prenant des terres… Ne sont-ils pas en train de nous dire qu’Odessa tombera dans l’escarcelle, privant l’Ukraine d’une façade maritime faisant de ce pays une nation sans intérêt économique. De plus ils ont suffisamment d’avoirs, notamment en livres sterling pour s’amuser aussi ! La raison a fui depuis trop longtemps le camp autoproclamé du bien, il n’y a guère que Meloni qui peut encore être écoutée par les grands de ce monde. Tous les autres se sont comportés comme des chefs de clan en lieu et place d’hommes d’État. En France, il reste à savoir ce que feront les parlementaires si Macron, furieux de voir Bayrou défait, décide seul pour l’Ukraine histoire de punir les Français de ne pas avoir été assez fous pour l’aduler et lui vouer un culte de la personnalité qu’il s’est ingénié à construire sans en avoir ni le talent ni l’envergure.


3 septembre 2025

Accueillir 100 000 blessés de quoi ?

Gilles La Carbona

-2/9/2025- Sur ordre de Macron, paraît-il, les hôpitaux sont sommés de se préparer à recevoir des milliers de blessés de guerre. L’info a été relayée plusieurs fois et ne paraît pas être une fausse nouvelle. Soit, mais on a le droit de rester dubitatif tant ces dernières années les lits ont été supprimés et au plus fort de la crise Covid, la capacité d’accueil s’est révélée très insuffisante. Même s’il y a eu une intox fabuleuse sur le volume des hospitalisations Covid qui se sont révélées, après coup, situées autour de 2 à 5 % de l’activité générale. Depuis, la situation s’est continuellement détériorée. Les désirs du pouvoir semblent une fois de plus relever du fantasme, plus que de la réalité. Macron pense que les services hospitaliers vont être en mesure d’accueillir des milliers de blessés, le chiffre de cent mille a même été évoqué, ce qui ressemble aux cinq cent mille morts qui étaient attendus pour le Covid et qui heureusement n’eurent pas lieu, ou aux millions d’arbres qu’il allait planter, ou au Liban qu’il allait sauver, ou à tout un tas de trucs qui ont disparu de l’actualité, faute de réalisation. Pour autant, ce qu’il faut retenir de la nouvelle, c’est une fois de plus la volonté de faire peur, d’affoler la population, mais cette fois dans un but bien précis.
Celui de justifier de ses préparatifs et de la menace russe pour peut-être déclencher l’article 16, celui des pleins pouvoirs. D’abord recueillir autant de blessés si loin du front semble une idiotie, sauf à prétendre que la guerre serait sur notre territoire. Ou alors, la France se propose d’être une base arrière et d’accueillir les blessés des autres, sur un front situé plus à l’est. Techniquement nous l’avons déjà dit, il est matériellement impossible que la Russie envoie des troupes pour occuper simultanément l’Allemagne, la Roumanie, la Pologne et donc la France. S’il s’agit d’une attaque nucléaire, l’affaire est tout autre, mais là ce ne sont pas cent mille blessés qu’il y aura c’est au moins dix fois plus et il n’y aura plus d’hôpitaux. Soyons sérieux, ces scénarios sont absurdes… enfin, ils le seraient si à la tête des principales nations européennes nous n’avions pas des fous qui, devant la catastrophe économique et sociale qui se déploie sous leurs yeux, n’avaient d’autre solution que d’embraser le continent européen pour en finir une bonne fois pour toutes et effacer leurs ardoises. Leur seule issue est la guerre totale, dont ils ne sortiront pas vainqueur, mais pour eux c’est toujours mieux que de devoir affronter le jugement des peuples, ou peut être des tribunaux, pour certaines affaires.
Qu’importe si rien ne subsiste après eux, ils seront à l’abri, très loin. Le danger est bien là, dans cette fuite en avant, ce désir mortifère de masquer leurs échecs dans une guerre qui verra l’Europe se faire désintégrer. La situation en France est préoccupante et l’est aussi pour le reste de l’Europe, non pas face à la menace russe, mais face à l’islam conquérant qui s’exprime partout par la violence. La chute de Bayrou, préméditée ou pas, pourrait déboucher sur la volonté du chef de l’État de récupérer les pleins pouvoirs et d’assouvir sa soif de mort, de guerre, de destruction. On murmure que l’armée regimberait, certes, mais les officiers prennent-ils la mesure de l’escalade qui pourrait survenir après l’activation de l’article 16 ? Face à cette menace, qui n’est peut-être qu’absurde gesticulation une fois de plus, les parlementaires français seront très vite confrontés à la question de la destitution de Macron. Selon la suite qui sera donnée à la chute probable de Bayrou, ils devront aller vite pour décider de la destinée qu’ils entendent offrir aux Français. Soit les protéger et virer Macron, et ainsi apaiser non seulement notre nation mais aussi le reste du monde, soit approuver qu’un homme seul scelle dans le sang et les larmes le sort des nôtres et d’une partie du continent européen.
Persister à ne pas envisager la destitution de Macron en supposant que la situation suffise à le faire démissionner, est une erreur. Il l’a dit, il ne partira pas de lui-même, il faut se rappeler qu’il a un profil psychologique très particulier. Accepter de le laisser maître du jeu c’est acquiescer au projet fou d’entrer en guerre avec la Russie, dont on sait qu’elle restera invincible, avec un arsenal nucléaire dont nous n’avons pas le dixième et qu’elle se redressera toujours plus vite que nous, puisqu’elle n’a même pas plié un genou depuis trois ans. Macron n’a plus de solutions démocratiques. Dissoudre ne lui apportera pas une majorité, c’est pourtant ce qu’il devrait faire. Mais il peut aussi se moquer de cette défiance et décider de nommer dans l’urgence un autre premier ministre, toujours macroniste et qui tombera dans la foulée. Il ne lui restera plus que deux options, soit déclencher l’article 16, soit faire un référendum en mettant son mandat en jeu. Connaissant le personnage, jamais il ne se remettra en question. Son credo est : j’ai été élu démocratiquement, peu importe ce qui se passe depuis, il y est, il y reste. Les parlementaires devraient pourtant écouter le peuple, et ce dernier s’exprime depuis quelques jours par le biais d’une pétition officielle sur le site de l’Assemblée nationale, qui en quelques jours, a atteint plus de 130 000 signatures, pour voir Macron destitué. Ils doivent être vigilant et songer à le sortir constitutionnellement, faute de quoi, ils seront responsables de la suite qui, si elle est conforme aux délires de l’homme, sera un drame pour notre nation. L’heure des choix personnels s’efface devant ceux de la survie de notre nation, les députés et sénateurs en ont-ils conscience ?


1 août 2025

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire

Sortir enfin de cette Europe...

Des voix s’élèvent parmi les rangs habituellement européistes, c'est-à-dire tous ceux qui sont, soit ouvertement pour notre maintien dans cette organisation bureaucratique à tendance autoritaire, ou ceux qui se prétendent souverainistes tout en refusant l’idée de quitter ce machin oppressif. Là, devant la capitulation, ou le consentement traître de von der Leyen face à Trump, concernant les droits de douane, les seconds ne sont pas contents, et ils le disent, non mais… On s’est fait rouler dans la farine, cela ne fait jamais que des années, cet accord va désavantager nos produits, pour sauver ce qui reste de l’industrie allemande. Donc ça grince, ça renâcle et contre cet état de fait ces personnes proposent quoi… Eh bien que l’on ne suive pas ses directives. La bonne blague, c’est oublier que les lois de l’UE s’imposent à tous les pays membres, c’est faire comme si on ne savait pas que nous n’avons plus notre mot à dire, sauf à entrer en dissidence, c'est-à-dire s’opposer farouchement aux décisions qui vont contre les intérêts de la France, en gros, toutes.
Peut-être même suspendre notre cotisation, après tout un pays qui n’a plus les moyens de financer son propre État devrait commencer par cesser de payer pour une entité qui ne lui apporte rien, ce qui est bien le cas avec cette UE qui négocie contre nos intérêts. La structure et le règlement de l’UE ne permettent pas cette fronde et la farce qui consiste à dire que l’on va rester pour transformer de l’intérieure ne prend plus. A la limite, désobéissons et si l’Europe, donc Ursula, n’est pas contente, qu’elle nous vire, nous sommes le second contributeur et le « machin » n’y survivrait pas.
Sarah Knafo et Marion Maréchal ne sont pas contentes de ce qui vient de se passer, pour autant elles restent sur la ligne de l’affrontement hypothétique avec la commission. Mais si nous en arrivions là, on ne voit pas pourquoi les autres pays ne nous feraient pas remarquer que n’étant plus d’accord sur rien avec l’UE le mieux serait qu’on en parte, à défaut que l’on respecte le règlement et que l’on se soumette aux décisions. Franchement ils n’auraient pas tort.
Le mieux serait que ces deux dames brillantes aillent jusqu’au bout de leur analyse. Réformer de l’intérieur n’est pas prévu par les textes, Attali l’a bien souligné en son temps, s’opposer frontalement, c'est-à-dire affirmer notre désaccord revient à se mettre en marge, donc la solution la plus efficace est de prôner le Frexit. Mais les illusions ou les peurs ont la vie dure. Nous l’avons déjà écrit dans nos colonnes, la fable qui consiste à prétendre que les Français veulent majoritairement rester dans ce machin bolchevique, remonte à 2017, depuis les choses ont bien changé, les scandales se sont multipliés et le vrai visage de la commission s’est dévoilé. Certains nous avanceront que le Brexit n’a pas permis aux Britanniques de connaître un sort vraiment plus enviable. C’est vrai, mais c’est surtout, comme le fait remarquer Farage, l’artisan du BREXIT, parce que la coupure n’a pas été vraiment réalisée. Toutes les lois néfastes prises pendant l’adhésion n’ont pas été supprimées ou remplacées, résultat : rien n’a vraiment changé. Une sortie de l’UE suppose que l’on rompe avec tout ce qui est jugé contraire aux intérêts du pays, sinon cela ne sert à rien.
Combien de temps allons-nous subir la politique de soumission à cette commission non élu qui conduit à l’effondrement ? Les jérémiades, les pleurnicheries sur le fait qu’ils sont vraiment très méchants et se moquent de nous ne sont plus suffisantes. L’UE c’est le Mercosur, les droits de douane US, l’immigration incontrôlée obligatoire, des frontières inexistantes, une protection des citoyens absente, une idéologie woke imposée, un effacement des racines chrétiennes, des coutumes, une fragilisation de la propriété privée individuelle, des normes et des contrôles sur tout, une attitude guerrière contre tout ce qui n’est pas soumis aux exigences progressistes telles que définit par la bande de Davos, un appauvrissement continu des peuples, une ingérence dans les affaires internes des pays qui refusent de suivre l’idéologie woke, ou les positions contre la Russie comme lors de l'élection en Roumanie, ou plus récemment avec la Slovaquie et la volonté de faire annuler la loi qui demande la transparence sur les ONG.
Tout se voit désormais et l’artifice des formules creuses pour rassurer, ou ne pas se placer dans une ligne qui sera forcément attaquée par la presse subventionnée et toute la clique européiste ne tient plus. Lorsque les événements se confrontent à la réalité, les mensonges ne sont plus efficaces. Il est temps que le courage et la clairvoyance reprennent le dessus. Encore un petit effort mesdames, vous n’êtes pas loin de dire vraiment toute la vérité sur cette appartenance à l’UE aux Français, ils n’attendent que cela. La souveraineté et la liberté passent par un non clair et net.


7 juillet 2025

Le Frexit, toujours tabou ?

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


D’où vient cette peur panique qu’ont certains partis et notamment les LR, à l’idée de dire que l’UE n’est plus l’espace sécuritaire et de prospérité promis et qu’il convient de s’en éloigner au plus vite ? Retailleau, sur deux sujets importants a dressé un tableau incomplet, se contentant des effets sans aborder les causes. L’immigration et la politique énergétique sont les deux thèmes choisis. Pour autant s’ils répondent effectivement aux préoccupations des Français, il serait opportun d’en dénoncer les origines. Nous l’avons déjà écrit, et nous le répétons, si nous ne sommes pas maîtres de nos souverainetés c’est parce qu’elles ont été transférées à l’Union européenne et qu’on ne saurait déroger à ses directives. Toute tentative d’émancipation est alors soumise aux foudres de la super impératrice Ursula, ce qui bloque toutes les initiatives, si cruciales soient-elles pour nos intérêts. Mais d’où vient cette réticence à dénoncer l’UE comme un machin bureaucratique autoritaire ? Car refuser de le dire n’en efface pas les effets et les Français ne s’y trompent plus.

Pourtant les partis dédaignent de suivre le courant populaire qui rejette de plus en plus massivement le diktat de cette UE-là. Il faut remonter à l’élection de 2017 pour comprendre la frilosité des états-majors des partis à parler de Frexit ou à quitter l’Euro. En effet, souvenez vous, à cette époque le RN et Mélenchon sont favorables à ces deux options. La défaite de Marine Le Pen est attribuée, entre autres, au fait, selon les sondeurs et observateurs, que les Français ont peur de quitter l’Europe. Les deux thèmes sont immédiatement enlevés des deux programmes. Il faut rassurer et s’aligner avec l’opinion pro UE de l’époque, sur la base d’un argument simple, la France serait perdue toute seule. De cette date il a été communément admis que les Français voulaient majoritairement rester dans l’UE, et qu’il n’y avait pas lieu de revenir là-dessus. Cette posture consistait à déclarer l’immuabilité d’une situation sans tenir compte des évolutions. Peut-on prétendre que nous sommes toujours dans cette stabilité des choix ? Non, c’était il y a huit ans et depuis les choses ont bien changé, l’UE a montré une arrogance vis-à-vis des nations qui n’a fait que s’amplifier en faisant monter la colère. Des détournements d’argent en passant par le mépris affiché par princesse Ursula qui refuse obstinément de se plier aux décisions de justice la concernant, la situation n’est plus la même. Mais surtout, cette Europe a fait perdre beaucoup d’argent aux contribuables français, s’est traduite par une inflation de normes, une énergie plus chère, l’arrivée de millions de migrants souvent inamicaux, le mot est faible et surtout, la guerre…

Pour autant les LR, tout comme les autres partis susceptibles d’ouvrir les yeux sur la réalité, n’osent toujours pas évoquer le problème. Ce serait selon eux un risque de perdre des électeurs. L’argument est presque risible quand on fait le décompte des voix des LR, 4% aux dernières présidentielles, un peu moins de 12% aux législatives, peuvent-ils craindre une hémorragie supplémentaire ? Nous ne le pensons pas, au contraire, ce serait faire preuve d’honnêteté que de rattacher les constats aux sources des problèmes de l’immigration ou de la politique énergétique. Les LR ne pourront pas éternellement signaler, révéler, sans jamais pointer du doigt les obstacles à la mise en place d’une politique française indépendante et souveraine. Monsieur Retailleau, la vérité passe aussi par l’obligation de prendre en compte ce que les médias et vos amis tentent de dissimuler de plus en plus difficilement, à savoir que l’opinion des Français concernant l’UE a changé et qu’il serait temps de se poser la question, faut-il envisager le FREXIT pour changer de cap et sortir la France de l’ornière dans laquelle elle est ? Et accessoirement, retrouver des couleurs dans les urnes ?

12 mars 2025

L’Italie, notre meilleure alliée ?

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


Transformer l’UE en une association d’États souverains unis par des coopérations commerciales, techniques ou diplomatiques, au gré des intérêts de chacun, ou la quitter. C’est en substance le nouveau discours de Nicolas Dupont-Aignan, qui voit avec juste raison, dans l’UE actuelle, une simple machine totalitaire destinée à broyer les États et les libertés. L’évolution du président de Debout la France est notable sur ce sujet, il a hélas, perdu en visibilité depuis la fin de son mandat de député. Il ajoute, sur les ondes de la radio Tocsin, qu’il ne faut pas compter sur la classe politique actuellement représentée, inféodée au système et prête à vendre la France. Constat accablant que nous avons fait depuis longtemps au RPF, et qu’il souligne lui-même en rajoutant qu'il y a toujours eu sur notre sol des collaborateurs zélés, prêts à trahir notre pays. Ce changement de discours, que nous saluons comme il se doit, est-il un premier pas vers une alliance plus large réunissant tous les vrais souverainistes et ennemis des mondialistes et macronistes ? Nous l’appelons de nos vœux, nous l’avons d’ailleurs déjà fait récemment dans une lettre ouverte.

Le camp le plus proche et sans doute le plus disposé à un tel rapprochement, est celui représenté par Philippot. À quand les premières assises souverainistes regroupant les différents courants en vue de constituer un programme commun de reconquête du pouvoir ? Dans son analyse il y a cependant à notre sens, un bémol. Nous sommes bien entendu favorables à la création d’une coopération européenne entre États souverains, mais dire qu’il faut commencer par cette étape avant de songer au Frexit n’est peut-être pas la bonne solution. NDA fait remarquer que si l’on quitte l’UE, cette dernière ne disparaît pas, elle continue à exister à côté. La bonne question est : Si la France part, l’UE y survivrait-elle ? Second contributeur financier, unique puissance nucléaire de l’Union, est-il envisageable que l’Allemagne soutienne seule le financement de cette machine infernale ? Non… Est-il pensable que l’effort pour subvenir à cette perte puisse être supporté par un autre pays, comme l’Italie ? Non plus. Il est même presque certain qu’elle nous emboîterait le pas, pour peu qu’en coulisse nous nous rapprochions de nos amis italiens afin de construire un axe Paris-Rome.

Penser que nous pourrions faire tomber cette UE pour la remplacer est aussi utopique que de croire que cette organisation mafieuse est réformable de l’intérieur. Il faudrait avoir un moyen de pression pour y parvenir, et que nous sachions, ce sont les amis d’Ursula qui l’ont, sauf à refuser de payer notre part du gâteau et encore. Il y a ceux qui espèrent se faire virer, comme on l’entend à propos de la Hongrie. Ce qui est peut-être faisable avec un pays périphérique qui reçoit sans donner, n’est pas franchement concevable avec le second contributeur, pilier de l’Union telle que constituée aujourd’hui. La procédure prendrait trop de temps, et nous n’en avons plus ! C’est donc, à notre sens, deux actions qu’il faut mener simultanément. Non pas menacer du Frexit, les menaces ne sont que des pauses, mais s’y engager en consolidant nos liens auprès d’autres États qui semblent attendre une initiative de cette ampleur de la part d’une des nations principales pour quitter ce radeau pourri. L’Italie est sans doute la meilleure alliée, elle se dessine comme un partenaire fiable et de plus en plus important. Mais cette résolution demande de chercher dans la foulée des soutiens intérieurs solides, capables de fédérer un maximum de forces pour contrebalancer le discours des européistes convaincus, qui auront l’appui de la presse aux ordres. Dernièrement, une députée européenne a mis très violemment en accusation Ursula von der Leyen, signe que les frémissements sont là.

Ils feront passer les « Frexiteurs » pour des irresponsables, se raccrochant à l’idée que seuls nous ne sommes rien, que l’idée est forcément mauvaise, rappelant les discours sur les coupes sombres des budgets qui n’avaient pas d’avenir… puis surgit un Milei et on se rend compte que ça marche ! Il n’est pas interdit de débaucher des personnalités dont on se demande ce qu’elles font dans certains partis. Thierry Mariani par exemple. Sa vision de la situation de la Russie est bien plus solide et réaliste que les élucubrations de son trop jeune patron, Bardella, qui, à chaque fois qu’il prend la parole sur ce sujet, démontre sa totale incompétence et sa légèreté intellectuelle, se croyant obligé de s’aligner sur le discours surréaliste de Macron, dans un élan clientéliste qui ne trompe plus personne. Au fur et à mesure que le temps passe, le RN est de plus en plus compatible avec la macronie. Sans envergure, Bardella s’enfonce par sa méconnaissance du dossier et sa soumission au système qu’il prétend combattre. « La Russie est une menace multidimensionnelle », lance-t-il doctement… Triste sire… Il répète sans comprendre ce qu’il a entendu ailleurs, pensant que c’est là, la posture idéale pour faire montre de sérieux. La mine grave, il joue lui aussi sur la peur et se montre aussi mauvais que celui qu’il imite, son mentor, Macron.

Monsieur Mariani doit être bien embarrassé lorsqu’il débat du sujet avec lui, où chaque mot prononcé doit lui revenir comme l’écho désolant des mornes solitudes. Il y a mieux à faire, monsieur Mariani, que de rester dans ce parti, et vous semblez désormais plus proche d’un Dupont Aignan, d’un Philippot, que d’un inconsistant Bardella. Quel intérêt à rester dans les rangs de ce parti dont on ne distingue plus la différence d’avec les autres ? D’autres suivraient à n’en pas douter, tous ceux qui au RN n’ont plus la parole, tous ceux qui ne comprennent pas cette stratégie d’alignement systématique sur les positions des va-t-en-guerre mondialistes. Le chemin est encore long avant de parvenir à cette alliance souveraine qui représentera une force suffisamment puissante pour être entendue. Mais une course contre la montre est aujourd’hui engagée, et il faut mettre toutes les chances de notre côté. Au RPF nous soutiendrons toutes les initiatives qui visent cet objectif, comme nous le ferons pour tous ceux qui placeront l’union des patriotes avant les ambitions personnelles. Il faut envisager des assises du souverainisme…

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21 février 2025

Retailleau : aura-t-il le courage, ou pas ?

Gilles La Carbona


Retailleau est l’ambiguïté érigée en espérance. Il est ce clair-obscur qui cache ce qu’il ne veut pas montrer tout en suggérant ce qu’il ne pourra jamais être. Ancré dans le camp des LR, ceux qui soutiennent Ursula von der Leyen, il serait soudainement cette solution que nous attendons tous. D’aucun n’hésitent pas à l’auréoler du titre de souverainiste, parce qu’il a voté contre Maastricht et a été contre le traité de Lisbonne. Cela pourrait presque convaincre s’il n’avait, entre-temps, succombé aux sirènes de l’alignement pro-européen, jeté aux orties les convictions qui auraient aujourd’hui valeur de persévérance et donneraient au personnage l’épaisseur et la dimension qu’il aimerait matérialiser, comme un de Villiers, toujours aussi droit dans ses bottes qu’il y a trente ans.

Comme quoi rien n’était impossible ! Il devient bon de faire semblant d’adopter une posture initiée sans doute par l’environnement international qui commence à donner raison à ceux qui n’ont pas vendu leur âme pour un poste. Lui et ses amis ne se sont jamais opposés franchement à Macron, ni à ses Premiers ministres, évitant soigneusement de voter des motions de censure, notamment sur des budgets dont on mesure depuis peu tout le drame qu’ils ont occasionné pour nos finances. Ils n’ont pas hésité à faire alliance avec la macronie et la gauche, pour faire barrage au RN, préférant voir des députés de gauche être élus, et laissant ainsi filer une occasion de renouer avec une droite en recomposition, dont ils auraient pu être les artisans. Seul Ciotti a eu le courage de briser l’absurde préjugé et de choisir le camp qui lui semblait le plus à droite, ou pour être honnête, le moins à gauche ! Retailleau c’est l’excuse par l’amnésie. Il fustige un magistrat qui applique la loi qu’il a votée lui-même quelques mois auparavant, et qui permet à un Algérien expulsé de revenir comme une fleur… sans se souvenir que c’est lui-même et ses amis qui l’ont ordonné.

Il faut que ce soit un auditeur en plein direct qui le lui rappelle, le confrontant dans l’instantané à son propre vide. Si la loi était si mauvaise, pourquoi l’avoir votée, parce que dans la précipitation et l’incurie, il n’a pas pris le temps d’évaluer les conséquences de ce qu’il faisait… Il est ce rêve évanoui d’une grandeur qu’il n’arrive pas à affirmer, tant il s’est laissé corseter par l’européanisme obligatoire, imposé et accepté pour continuer à exister. Car son problème est celui d’être, de durer. Un souverainiste dans un gouvernement de Macron, c’est comme si une dinde se présentait en cuisine un soir de Noël avec un petit sac de marrons… Comment peut-on se commettre avec un tel personnage, lui qui n’a fait que vendre la France à la découpe, sans jamais rencontrer de la part des LR une protestation, ni même une demande d’explications ? Comment rester aux côtés de cet homme dont la seule ambition est la dilution de la nation dans cette Europe qu’il vénère. Pourrait-il rassembler autre chose que ce centre mou et inconséquent dont sort Bayrou, ou cette droite languissante, épuisée et frileuse, qui évite les vrais débats, et n’ose plus nommer les choses, encore moins lister les problèmes ?

Il est cette représentation qui ne s’entretient plus avec le peuple et ne peut donc comprendre ce qu’il attend. Il n’a qu’une vague idée et s’en remet à ses communicants pour rattraper un réel qu’il a depuis longtemps abandonné. Parle-t-il du Frexit ? Non, ce serait faire un affront à sa servitude entendue auprès de l’impératrice Ursula. Il ne veut surtout pas être excommunié et perdre son statut de leader au sein d’un parti qui ne brille plus depuis des lustres et ne fait illusion qu’au prix d’alliances contre nature. Mais nous le savons, durer est son objectif. Il y parvient très bien d’ailleurs, c’est un spécialiste. Songez, être passé de Pasqua à Macron, il fallait une certaine souplesse d’échine et des principes à géométrie variable pour y parvenir. Ces qualités sont hélas le contraire des vertus que possède un souverainiste. Il s’est éloigné de sa famille, de ses certitudes, par clientélisme électoral, par calcul personnel. Peut-il revenir à ses premières amours ? Avoir le courage de se renier un peu, de reconnaître qu’il s’est perdu avec cette Europe-là ? Il œuvre encore dans un gouvernement macroniste, où le Premier ministre est impliqué dans une sordide histoire. Rien que ce fait devrait le conduire à quitter son poste. Si Bayrou n’a pas la dignité de partir, que lui ait celle de ne pas rester aux côtés d’un personnage qui vient de mentir avec l’aplomb d’un Cahuzac. Il est des fréquentations qu’il vaut mieux ne pas entretenir, s’en éloigner devient un acte de résistance, de courage, rester tout le contraire.

Du panache que diable, mais on en vient à douter. Retailleau, tout comme le RN, ne se donne pas les moyens et le courage d’apparaître comme la solution pour demain et risquent l’un comme l’autre, d’être rattrapés par l’histoire à laquelle ils auront tourné le dos. L’histoire va vite en ce moment et à trop attendre pour prendre le vent, ceux qui ont pu apparaître un temps comme en phase avec les aspirations des peuples, pourraient sombrer corps et biens…

1 février 2025

À quand le procès du Covid ?

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


- 31/1/2025 - « Les juges et l’assassin », livre de Gérard Davet et Fabrice Lhomme, est une enquête sur les événements COVID et les implications du pouvoir dans la gestion de cette affaire. Bien entendu il y est relaté les épisodes de confusion des décisions sur les masques et les conduites à tenir, mais le plus scandaleux et qui devrait faire réagir, c’est l’affirmation, preuves à l’appui, que l’exécutif a violé la constitution en interférant fortement dans le domaine législatif. Il ne l’a pas fait par erreur mais sciemment. L’acte était pensé, médité, voulu. Ainsi il y est dévoilé qu’une note a été envoyée aux collaborateurs de l’Élysée, ainsi qu’au président de l’Assemblée nationale de l’époque. Cette note avait pour but de donner les consignes, entendez les éléments de langages réfléchis pour que personne ne soit inquiété judiciairement. Au lieu de parler librement, M. Ferrand a donc récité un texte écrit par les juristes de Macron. La séparation des pouvoirs a été délibérément violée dans l’unique but de protéger le pouvoir, non de faire éclater la vérité, ou de souligner les erreurs et faiblesses commises. Car après tout, la faute n’est pas un crime en soi, sauf si conscients de sa réalisation, les auteurs font tout pour la dissimuler et s’exonérer de rendre des comptes. C’est bien là le problème manifeste relevé par cette enquête. La réalité est que l’ensemble de la gestion a été un épisode totalement contraire à toutes les lois. L’obligation vaccinale : illégale, le confinement : illégal, les autorisations de sorties que l’on devait se signer soi-même : illégal, la contamination ou non selon que l’on prenait son café assis ou débout : sans fondement, l’annonce que les six millions de non-vaccinés allaient mourir dans l’année : sans fondement, la forme moins grave garantie par le vaccin : scientifiquement invérifiable, le masque imposé aux enfants dès six ans : torture totalement inutile, la négation des effets secondaires : irréaliste, le pass sanitaire/vaccinal : illégal, les achats de vaccins sans discussion, sans appel d’offre : illégal, les trains et les hélicoptères pour gérer les malades alors qu’ils n’ont représenté que 2 à 5 % de l’activité hospitalière : mise en scène, les vaccins arrivant par fourgons réfrigérés, avant d’arriver finalement en fourgons ordinaires : mise en scène, les tests Covid : inadaptés, les interventions de pseudos spécialistes sur le sort à réserver aux non vaccinés : incitation à la haine, la décision de ne plus accueillir les non-vaccinés dans les hôpitaux : illégal… et la liste est encore longue, des ignominies perpétrées pendant cet épisode… (...)


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