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6 novembre 2025

Gastel Etzwane

- 6/11/2025 - Ce qui frappe ici, c’est cette capacité très belge à pousser l’absurde jusqu’à la perfection administrative.
Interdire les drones non autorisés… c’est interdire ce qui est déjà interdit.
C’est l’interdiction de l’interdiction.
Une sorte d’interdit exponentiel.
On ne modifie rien au réel, mais on le réaffirme avec une emphase majestueuse, comme si l’empilement réglementaire suffisait à produire de l’efficacité.
Il y a dans cette démarche quelque chose de presque poétique dans l’absurdité : on pense résoudre un problème en proclamant qu’il est encore plus interdit qu’avant.
Mais interdire au carré ne rend pas la chose moins pratiquée ; cela ne transforme pas un pilote de drone clandestin en citoyen obéissant par miracle linguistique.
La Belgique, parfois, nous devance.
Là où la France excelle souvent dans le règlement stérile, nos voisins savent transcender la vacuité en la portant au rang d’innovation politique.
C’est un beau cas d’école : le symbole l’emporte sur l’effet.
Et l’absurdité devient produit politique revendiqué.
Jean-Luc Crucke est membre du gouvernement fédéral belge, et cette annonce concernant l’interdiction des drones non autorisés sur zones sensibles a été rendue publique début novembre 2025.

5 novembre 2025

Gastel Etzwane

- 4/11/2025 - L’une des plus anciennes entreprises de France, les Aciéries de Bonpertuis en Isère, fondées au XVe siècle, vient d’être liquidée car elle ne pouvait plus faire face à l’explosion du coût de l’énergie. Ce n’est pas une faillite symbolique ou anecdotique : c’est le symptôme d’un mécanisme désormais systémique et national.
Depuis quinze ans, la France a perdu son avantage compétitif historique : l’électricité française nucléaire, qui était l’une des moins chères d’Europe, a été alignée artificiellement sur les prix européens par les règles de l’Union européenne, imposées notamment sous pression allemande. Ce mécanisme dit de marché « intégré » a amputé brutalement la souveraineté énergétique française et a créé une situation paradoxale : la France, qui disposait en propre d’un parc nucléaire abondant, stable et performant, paie désormais son électricité comme si elle était dépendante du gaz.
Puis est venu le second choc, brutal : les sanctions contre la Russie ont fait flamber les prix mondiaux du gaz, du pétrole et de l’énergie en général ; et ce choc s’est retourné contre les économies européennes beaucoup plus violemment que prévu. Pour des industries très énergivores comme l’acier, ce double effet cumulatif a été fatal.
Ce qui arrive à cette entreprise séculaire n’est pas un accident isolé : c’est la conséquence directe d’un choix politique européen qui a détruit un avantage stratégique français, puis d’un choix géopolitique qui a aggravé le coût réel de l’énergie. Ce qui frappe une aciérie de 600 ans aujourd’hui frappera mécaniquement d’autres secteurs demain.

4 novembre 2025

Gastel Etzwane

- 4/11/2025 - Voici une nouvelle démonstration, éclatante et implacable, de la nature réelle de l’Union européenne : elle ne protège pas les nations, elle les expose, elle les fragilise, elle les appauvrit, et elle sanctionne même ceux qui osent tenter de défendre leurs intérêts vitaux. Rien n’est plus clair que ce qui vient de se produire avec la Pologne, la Hongrie et la Slovaquie : trois États européens qui prennent une décision politique élémentaire, rationnelle, légitime, protéger leurs agriculteurs, et Bruxelles réagit non pas en dialoguant, non pas en comprenant, mais en menaçant de sanctions.
Ces trois pays s’opposent à l’invasion de produits agricoles ukrainiens à bas prix, lesquels déstabilisent leurs marchés intérieurs déjà sous tension, ruinent les producteurs locaux, et détruisent la souveraineté alimentaire, qui est le fondement même d’une puissance réelle. C’est exactement ce que doit faire un État digne de ce nom : protéger son agriculture avant tout, protéger ceux qui nourrissent le peuple, protéger ses producteurs avant d’enrichir des acteurs extérieurs.
Et que fait l’Union européenne ? Elle exige l’ouverture totale, elle impose le risque, et elle veut punir ceux qui résistent. Cette logique est parfaitement cohérente avec sa trajectoire historique récente : l’Union européenne n’a jamais été construite pour renforcer les nations, mais pour les dissoudre dans un marché unique où la norme, la libre circulation et le dogme idéologique priment sur la réalité nationale et sur la souveraineté économique.
Ces trois pays, eux, prouvent qu’il existe encore en Europe des gouvernants capables d’agir en hommes d’État, capables de dire non, capables de défendre leur peuple. Ils n’ont pas accepté la soumission automatique. Ils n’ont pas accepté de sacrifier leurs agriculteurs.
Et si la France était encore souveraine, si elle était encore dirigée par des responsables politiques conscients du réel et non par des exécutants d’appareils supranationaux, elle ferait exactement la même chose. Car un pays qui ne protège pas son agriculture commence par perdre sa souveraineté alimentaire, puis sa souveraineté économique, puis sa souveraineté politique. Et il finit par disparaître.


Gastel Etzwane
4/11/2025

The Economist – édition du 1er au 7 novembre 2025.
Il faut commencer par rappeler une scène parfaitement documentée : deux néo-conservateurs américains, John McCain (désormais décédé) et Lindsey Graham, s’étaient rendus en Ukraine avant même le déclenchement du conflit, pour y encourager les responsables militaires ukrainiens à “tenir bon” et à entrer dans l’affrontement avec la Russie. Cette image est un symbole : l’initiative, le tempo, l’allumage, tout cela ne venait pas d’Europe. Cela venait de Washington.
Et aujourd’hui, The Economist titre froidement : « Europe’s Opportunity ». Avec un casque recouvert de billets. C’est au moins honnête : l’occasion de faire de l’argent sur une guerre qui tuera des jeunes, des deux côtés. Voilà le véritable cœur du projet : transformer l’Europe en comptable, en investisseur spéculatif, en participant financier d’un conflit qui ne profitera, au bout du compte, qu’aux États-Unis.
On peut trouver cette iconographie répugnante. Mais elle a le mérite de dire la vérité nue : on reconnaît que la guerre est un business. L’économie avant la paix. Le profit avant la vie. Ce cynisme assumé est infiniment plus inquiétant que le discours officiel. C’est le réel.
Et en France et dans d’autres pays européens, on veut nous faire croire que le conflit est inévitable. Le plus grand mensonge du moment.

31 octobre 2025

Gastel Etzwane

-30/10/2025- Le refus du Japon de se plier à la demande américaine d’interdire les importations d’énergie russe illustre un tournant discret mais décisif des rapports de force internationaux. Tokyo, allié historique de Washington, a opposé une justification rationnelle : le gaz russe de Sakhaline représente environ 9 % de ses approvisionnements en GNL, et le couper brutalement reviendrait à fragiliser sa sécurité énergétique. Mais au-delà de cet argument économique, ce refus traduit une forme d’émancipation diplomatique : le Japon ne veut plus sacrifier ses intérêts nationaux sur l’autel de la stratégie américaine en Ukraine, surtout lorsque cette guerre n’engage pas directement sa sécurité.
Derrière la prudence japonaise se dessine une réalité plus large : la majorité des pays non occidentaux, et même certains alliés des États-Unis, ne veulent plus obéir à des injonctions qu’ils jugent étrangères à leurs priorités. L’Inde, la Turquie, la plupart des pays du Golfe et de nombreux États d’Asie ou d’Afrique continuent d’acheter pétrole et gaz russes, invoquant à la fois le pragmatisme économique et la souveraineté politique. Pour eux, la guerre en Ukraine reste une affaire régionale, et les sanctions américaines apparaissent moins comme une défense du droit international que comme un outil de domination commerciale, destiné à promouvoir le gaz américain et à maintenir le dollar comme instrument de contrainte mondiale.
Ainsi, ce qui se joue à travers l’énergie dépasse la question des flux et des prix : c’est la légitimité même de l’ordre américain qui vacille. Les États-Unis découvrent que leur pouvoir de coercition a des limites, que les nations désormais reliées par les BRICS ou d’autres partenariats n’entendent plus se soumettre à une discipline unipolaire. Quant à l’Europe, elle n’entre presque plus dans cette équation : spectatrice d’un monde qui se recompose sans elle, marginalisée par sa dépendance énergétique et son alignement politique, elle semble avoir perdu toute capacité de décision.

Gastel Etzwane

-30/10/2025- L’article de la Berliner Zeitung consacré à l’affaire dite du Pfizergate met en lumière un symptôme profond du fonctionnement de l’Union européenne : l’impunité croissante de ses plus hauts responsables, combinée à des mécanismes de dissuasion quasi silencieux envers ceux qui tentent de demander des comptes.
Frédéric Baldan, lobbyiste belge accrédité à Bruxelles, a déposé en 2023 une plainte pénale contre Ursula von der Leyen, l’accusant d’abus de fonction, de destruction de documents publics et de corruption dans le cadre de la négociation directe, par SMS, du contrat colossal passé entre la Commission européenne et Pfizer pendant la crise du Covid-19. Peu après ce dépôt de plainte, ses comptes bancaires personnels et professionnels ont été fermés sans explication, y compris celui de son jeune enfant. L’article s’interroge sur la coïncidence troublante entre son action judiciaire et ces mesures bancaires, qui ressemblent à une forme de sanction déguisée, voire à une intimidation administrative destinée à décourager toute velléité d’enquête indépendante.
Le silence des institutions européennes, le mutisme des banques concernées et l’absence de réaction politique traduisent un climat d’omerta : lorsqu’un citoyen ou un professionnel ose mettre en cause un haut responsable, le système répond non par la transparence mais par la marginalisation. Le Pfizergate, dans sa dimension symbolique, ne concerne donc plus seulement un contrat opaque ou des SMS manquants : il illustre la déconnexion totale entre pouvoir européen et responsabilité démocratique, où les plus hauts dirigeants semblent protégés par une couche d’immunité politique, médiatique et financière. En filigrane, l’affaire Baldan apparaît comme un avertissement adressé à tous ceux qui oseraient contester l’autorité de cette élite administrative : l’Europe institutionnelle dévoile son véritable visage, celui d’un pouvoir autoritaire.


Gastel Etzwane

L’accord franco-algérien de 1968 : un héritage d’une autre ère, devenu instrument d’asymétrie

-31/10/2025- Lorsque la France et l’Algérie signent, le 27 décembre 1968, l’accord relatif à la circulation, à l’emploi et au séjour des ressortissants algériens, le contexte est tout autre.
Six ans après l’indépendance, les deux pays cherchent à apaiser une relation encore brûlante. L’Algérie, alors jeune État, a besoin de devises et de stabilité ; la France, en pleine expansion industrielle, manque cruellement de main-d’œuvre.
L’accord vient sceller un compromis : les Algériens pourront venir travailler et vivre en France selon des conditions assouplies ; en échange, l’Algérie maintiendra des liens économiques et humains privilégiés avec son ancien partenaire colonial.
Ce texte, signé à une époque de croissance et de foi dans le progrès, entérine un régime d’exception : les ressortissants algériens obtiennent un statut dérogatoire au droit commun des étrangers, plus favorable que celui accordé à toute autre nationalité hors Union européenne.
Le « certificat de résidence » algérien, la facilité du regroupement familial, ou la quasi-automatisation de certains titres de séjour, s’inscrivaient dans une logique d’ouverture.
Mais cette logique date d’un temps où la France produisait encore, où les usines embauchaient et où l’État pouvait se permettre la générosité diplomatique.

De la coopération au déséquilibre

Un demi-siècle plus tard, le contexte s’est inversé.
La France s’est désindustrialisée, son chômage structurel s’est enraciné, ses finances publiques s’épuisent.
Dans ce paysage social et économique dégradé, le maintien d’un privilège migratoire hérité de 1968 apparaît à contre-courant de toute rationalité politique et économique.
Mais au-delà de l’économie, c’est le déséquilibre diplomatique qui frappe.
L’Algérie, loin de considérer cet accord comme un pilier d’amitié, s’en sert souvent comme levier politique.
Les autorités algériennes refusent régulièrement de délivrer les laissez-passer consulaires nécessaires au retour de leurs ressortissants en situation irrégulière, tandis que la France continue d’appliquer scrupuleusement les avantages prévus pour les Algériens présents sur son sol.
Ce manque de réciprocité confère à l’accord un caractère asymétrique : ce qui fut conçu comme un pont entre deux nations s’est mué en rapport de dépendance unilatérale.

Un pouvoir algérien distant et offensif

À cela s’ajoute un facteur plus politique : la posture de plus en plus hostile et méprisante du pouvoir algérien à l’égard de la France.
Le régime algérien, qui instrumentalise régulièrement la mémoire coloniale à des fins intérieures, s’est affirmé comme un acteur défiant, multipliant les provocations symboliques et les gestes de défi diplomatique.
Il tire avantage d’une faiblesse chronique du pouvoir français, souvent tétanisé dès qu’il s’agit de l’Algérie, par crainte d’être accusé de néo-colonialisme ou d’ingérence.
Cette vulnérabilité diplomatique donne au pouvoir algérien un ascendant politique : il sait qu’il peut maintenir une posture de fermeté, voire d’arrogance, sans risquer de rétorsion réelle.
L’accord de 1968 devient alors l’un des symboles de cette relation déséquilibrée, où la France, paralysée par sa propre culpabilité historique, conserve un régime de faveur que l’Algérie n’honore plus.

Pourquoi il est temps d’y mettre fin

Aujourd’hui, l’accord de 1968 est à la fois un anachronisme juridique et un aveu d’impuissance.
Il perpétue une hiérarchie artificielle entre les étrangers, entretient une complexité administrative inutile et, surtout, prolonge une dépendance diplomatique dont la France sort affaiblie.
Le dénoncer ne reviendrait pas à humilier l’Algérie, mais à rétablir une forme d’égalité et de clarté.
Dans un contexte où la France doit redresser son économie, restaurer son autorité et affirmer sa souveraineté, il n’y a plus de place pour des privilèges unilatéraux hérités d’un autre siècle.
La relation franco-algérienne mérite d’être repensée sur des bases saines : respect mutuel, réciprocité, et alignement sur le droit commun.
En somme, cet accord n’est plus un signe d’amitié, mais le vestige d’une dépendance mal digérée.
Il fut utile à une époque, il est devenu une gêne.
Et tant que la France n’aura pas le courage d’y mettre fin, elle continuera d’entretenir l’illusion d’un partenariat équilibré avec un pouvoir algérien qui, dans les faits, profite depuis longtemps de sa complaisance et de son inertie.


30 octobre 2025

Gastel Etzwane

-30/10/2025- On feint de s’étonner, mais enfin… comment peut-on encore être surpris ? Depuis huit ans, tout dans la politique d’Emmanuel Macron concourt à la même fin : détruire méthodiquement ce qui faisait la force et l’autonomie de la France.
Notre agriculture, naguère enviée, est à genoux. Nous étions non seulement autosuffisants, mais exportateurs ; nous voilà dépendants pour nourrir notre propre population.
Cet accord Mercosur n’est pas une volte-face, c’est la suite logique d’un programme : sacrifier les producteurs français sur l’autel du libre-échange, livrer nos campagnes à la concurrence déloyale, et continuer de répéter des mots creux sur la « transition écologique ».
Le résultat est simple : des fermes qui ferment, des paysans qui se pendent, et un pouvoir qui signe des accords en souriant.
Non, rien d’étonnant : Macron continue, avec constance, à démanteler la souveraineté alimentaire française. Les agriculteurs peuvent toujours mourir en silence, c’est, semble-t-il, la seule chose qui ne dérange pas Bruxelles.

28 octobre 2025

Gastel Etzwane

-28/10/2025- Lorsqu’un dirigeant à tendance autocratique, c’est-à-dire un chef qui décide seul, sans contre-pouvoir réel, et qui n’a jamais compris ce qu’impliquait la démocratie, tient ce genre de propos, il faut lire entre les lignes.
Derrière les formules convenues, le message est clair : Internet, espace de liberté et d’expression démocratique, représente une menace directe pour ceux qui détiennent le pouvoir.
Dès lors, le scénario se répète : organiser un “grand débat” de façade, comme après la crise des Gilets jaunes, pour donner l’illusion du dialogue ; puis mobiliser les relais médiatiques et les grands propriétaires de presse afin d’imposer l’idée qu’Internet serait devenu un danger public. Objectif final : préparer l’opinion à accepter un encadrement plus strict de la parole en ligne, au nom de la “responsabilité” et de la “sécurité démocratique”.
C’est un classique de la communication politique : la censure s’avance rarement sous son vrai nom, mais toujours sous celui de la vertu.

24 octobre 2025

Gastel Etzwane

-24/10/2025- Selon la dernière enquête de l’institut Gallup, l’opinion publique ukrainienne a profondément évolué depuis le début du conflit. En 2022, une large majorité des Ukrainiens, près des trois quarts, affirmaient vouloir poursuivre la guerre jusqu’à la victoire. Trois ans plus tard, la tendance s’est inversée : 69 % des personnes interrogées souhaitent désormais que la guerre prenne fin « par la négociation dès que possible ». Ce basculement traduit une lassitude généralisée face à la durée du conflit, aux pertes humaines et à la dégradation économique, mais aussi un réalisme croissant quant aux chances d’obtenir une victoire militaire décisive.
Parallèlement, la confiance envers les alliés occidentaux s’érode nettement. L’approbation de la politique américaine, qui atteignait 66 % en 2022, s’effondre à 16 %. Les Ukrainiens semblent déçus par l’essoufflement du soutien occidental, tout en reconnaissant que les États-Unis et l’Union européenne doivent continuer à jouer un rôle clé dans d’éventuelles négociations de paix, respectivement 70 % et 75 % des sondés le souhaitent. L’optimisme sur une future intégration à l’OTAN et à l’UE diminue également : à peine un tiers croit encore à une adhésion à l’Alliance atlantique dans les dix prochaines années.
Globalement, le sondage révèle une nation épuisée par la guerre, plus désabusée quant à ses perspectives stratégiques, et désormais majoritairement favorable à une issue politique plutôt qu’à la poursuite d’un conflit perçu comme interminable. Cette inflexion de l’opinion publique pourrait peser lourdement sur les choix du pouvoir ukrainien, désormais confronté à une population qui aspire moins à la victoire qu’à la paix.

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22 octobre 2025

Gastel Etzwane

Le chat de Schrödinger… version russe

-15/10/2025- Il y a désormais, dans les salles de rédaction occidentales, un chat invisible mais bien vivant : le chat de Schrödinger. Ou plutôt, son cousin russe.
Un être étrange, à la fois moribond et invincible, croulant sous les sanctions et capable d’engloutir l’Europe entière avant le petit-déjeuner.
Depuis 2022, les médias nous rejouent la même comédie quantique. Un jour, la Russie est à bout de souffle : son armée recolle des chars avec des pièces de machine à laver, ses soldats tombent par millions, son économie gît à terre. Le lendemain, les mêmes experts, le même ton grave, nous expliquent que cette armée fantomatique rôde aux frontières de l’OTAN, infiltre nos réseaux, manipule nos élections, déclenche les punaises de lit à Paris et s’amuse à envoyer des drones sur les aéroports européens.
Hier, elle ne tenait plus debout. Aujourd’hui, elle menace la planète.
Un miracle de physique quantique : la Russie existe et n’existe pas, elle gagne et elle perd, elle s’effondre et elle envahit.
Et lorsqu’on voit surgir un article annonçant que des soldats « en uniforme banalisé » ont été aperçus « près d’un pays de l’OTAN », on comprend que la fiction dépasse la physique.
Personne ne sait qui ils sont, personne n’en a la preuve, mais peu importe : le récit est prêt. Le chat bouge encore, alors il faut le montrer, vivant ou mort, ça n’a plus d’importance.
Le public, lui, oscille entre la peur et la lassitude. On lui explique que Poutine va tomber, que la Russie s’effondre, mais qu’il faut tout de même acheter pour des milliards d’armes américaines et bâtir une armée européenne pour contrer ce pays exsangue.
On appelle cela la cohérence stratégique. Moi, j’y vois surtout une expérience de laboratoire à grande échelle, menée sur le cerveau collectif : tant qu’on maintient la peur, tout le monde obéit.
Le chat de Schrödinger, lui, au moins, n’avait pas demandé à servir d’alibi budgétaire.
En France, cette mécanique a trouvé son utilité : pendant qu’on tremble devant les soldats invisibles à la frontière, on oublie les vrais champs de ruines, les hôpitaux, l’école, la justice, l’économie. Et c’est peut-être cela, au fond, la plus belle réussite de la propagande moderne : faire croire qu’on nous protège du chaos, alors qu’on nous y habitue.

Gastel Etzwane
22/10/2025

« J’ai vécu dans votre futur, et ça n’a pas marché. »
Vladimir Boukovski

Ancien dissident soviétique, enfermé dans les asiles politiques de l’URSS pour avoir défendu la liberté d’expression, Boukovski adressait cette phrase à l’Occident qu’il voyait dériver vers une nouvelle forme de totalitarisme.
Il savait reconnaître les signes avant-coureurs :
1. le conformisme idéologique, imposé par la pression médiatique et sociale ;
2. la surveillance morale, qui transforme l’opinion dominante en tribunal permanent ;
3. la peur de la dissidence, qui pousse les citoyens à se taire pour ne pas être exclus ;
4. la bureaucratie envahissante, qui prétend protéger mais finit par contrôler.
On peut dire aujourd’hui que son avertissement a pris corps.
L’Union européenne, avec en première ligne la France, l’Allemagne et même le Royaume-Uni malgré son retrait, s’est faite le fer de lance de cet autoritarisme doux et de cette négation rampante de la démocratie.
Oui : nous y sommes.

20 octobre 2025

Gastel Etzwane

-20/10/2025- Pendant que Nounouille Iᵉʳ, alias François Hollande, s’agite en imaginant la main de l’étranger dans le cambriolage du Louvre, la réalité est d’une banalité confondante : le musée a été géré comme la France, avec désinvolture.
Le Canard enchaîné l’a révélé : les vitrines des joyaux de la Couronne ne comportaient même pas de coffres-forts arrière. Les anciennes étaient plus sûres que ces modèles « modernes » vantés par la direction.
Résultat : inutile d’invoquer un complot (russe ?), les vrais coupables sont la négligence et la suffisance françaises.
Les voleurs l’ont compris avant tout le monde.




15 octobre 2025

Gastel Etzwane

-14/10/2025- Il n’y a, à vrai dire, rien de surprenant à cette désaffection vaccinale. Les années 2020 et 2021 ont été marquées par une avalanche de propagande, de demi-vérités et d’entorses aux principes scientifiques les plus élémentaires, au point d’avoir durablement abîmé la confiance du public. Ce fut une période où l’on a confondu la médecine avec la communication politique, et la santé publique avec la gestion d’opinion.
L’imposition autoritaire du discours unique, les atteintes aux libertés fondamentales et la censure de toute voix dissonante ont laissé des traces profondes. Depuis, chacun a pu découvrir peu à peu l’utilité très relative de certains vaccins présentés comme miraculeux, ainsi que leurs effets indésirables, systématiquement minimisés. Il n’est donc pas étonnant que la population regarde désormais ces campagnes avec distance, voire méfiance.
Je me souviens d’ailleurs de mon propre médecin, ardent défenseur du vaccin contre le Covid en 2021, qui ne manquait jamais une occasion de me faire la leçon. Lors de ma dernière consultation, il y a un mois, il a eu un tout autre discours : il m’a confié qu’on ne connaîtrait jamais le prix réel du vaccin Pfizer, puisque ce chiffre était couvert par une clause de confidentialité entre le laboratoire et l’Union européenne, un scandale, selon lui, en soi.
Quand même ceux qui y croyaient dur comme fer finissent par douter, c’est le signe que quelque chose de profond s’est fissuré. Les laboratoires et les pouvoirs publics ont tellement abusé de la confiance des citoyens qu’ils ont détruit l’adhésion spontanée qui faisait jadis la force de la médecine préventive. Même les plus convaincus en sont revenus, à l’exception, peut-être, de ceux qui continuent d’être généreusement “arrosés” par l’industrie pharmaceutique.

Gastel Etzwane

-15/10/2025- Pour mesurer le désastre de la politique française actuelle, je vous laisse deviner l’auteur et celui qui a prononcé ce texte.
« Il est des heures graves dans l’histoire d’un peuple où sa sauvegarde tient toute dans sa capacité de discerner les menaces qu’on lui cache.
L’Europe que nous attendions et désirions, dans laquelle pourrait s’épanouir une France digne et forte, cette Europe, nous savons depuis hier qu’on ne veut pas la faire.
Tout nous conduit à penser que, derrière le masque des mots et le jargon des technocrates, on prépare l’inféodation de la France, on consent à l’idée de son abaissement.
Il n’est plus possible que la volonté nationale, et le corps social, soient soumis aux forces impersonnelles et étrangères. Il n’est plus possible qu’un pouvoir obscur et irresponsable, émanation d’une technostructure, se substitue à la décision politique nationale.
L’Europe ne peut dispenser la France d’une politique étrangère qui lui soit propre. L’Europe ne peut servir à camoufler l’effacement d’une France qui n’aurait plus, sur le plan mondial, ni autorité, ni idée, ni message, ni visage. Nous récusons une politique étrangère qui cesse de répondre à la vocation d’une grande puissance, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies et investie de ce fait de responsabilités particulières dans l’ordre international.
C’est pourquoi nous disons NON.
NON à la politique de la supranationalité.
NON à l’asservissement économique.
NON à l’effacement international de la France.
Favorables à l’organisation européenne, oui, nous le sommes pleinement. Nous voulons, autant que d’autres, que se fasse l’Europe. Mais une Europe européenne, où la France conduise son destin de grande nation. Nous disons non à une France vassale dans un empire de marchands, non à une France qui démissionne aujourd’hui pour s’effacer demain.
Puisqu’il s’agit de la France, de son indépendance et de l’avenir, puisqu’il s’agit de l’Europe, de sa cohésion et de sa volonté, nous ne transigerons pas. Nous lutterons de toutes nos forces pour qu’après tant de sacrifices, tant d’épreuves et tant d’exemples, notre génération ne signe pas, dans l’ignorance, le déclin de la patrie.
Comme toujours quand il s’agit de l’abaissement de la France, le parti de l’étranger est à l’œuvre avec sa voix paisible et rassurante. Français, ne l’écoutez pas. C’est l’engourdissement qui précède la paix de la mort.
Mais comme toujours, quand il s’agit de l’honneur de la France, partout des hommes vont se lever pour combattre les partisans du renoncement et les auxiliaires de la décadence. Avec gravité et résolution, je vous appelle dans un grand rassemblement de l’espérance, à un nouveau combat, celui pour la France de toujours et l’Europe de demain. »


Texte rédigé par Pierre Juillet et Marie-France Garaud.
Prononcé par Jacques Chirac le 6 décembre 1978 : l’appel de Cochin.

14 octobre 2025

Gastel Etzwane
14/10/2025

En lisant cet article, on mesure à quel point la « modernisation » administrative s’est transformée en parcours du combattant. Six Français sur dix peinent désormais à effectuer leurs démarches en ligne, et ce n’est pas un hasard : on a remplacé la proximité par des plateformes, les guichets par des formulaires, et l’accueil humain par des messages automatiques.
Il y a quarante ans pourtant, le service public, c’était une réalité quotidienne : des bureaux de poste, des perceptions, des guichets de mairie, des banques locales, des hôpitaux de proximité. Dans chaque village, quelqu’un était là pour renseigner, expliquer, orienter. Les routes étaient entretenues, les services accessibles, l’État visible.
Aujourd’hui, on ferme, on centralise, on dématérialise, mais on continue de prélever. Les impôts, eux, n’ont pas disparu : ils se sont même multipliés et complexifiés. Les taxes locales, foncières, environnementales ou sur l’énergie pèsent toujours davantage, tandis que les contreparties concrètes se réduisent comme peau de chagrin. Autrefois, chaque franc prélevé se voyait : dans une école, une poste, une route. Aujourd’hui, chaque euro semble s’évaporer dans un nuage de procédures numériques et de promesses administratives.
Les citoyens se sentent perdus, abandonnés dans un labyrinthe fiscal et numérique où l’erreur se paie d’un dossier bloqué ou d’une majoration automatique. Alors oui, on peut se demander sans provocation : était-ce vraiment un progrès, ou simplement la disparition silencieuse du service public, remplacée par la fiscalité sans visage d’un État dématérialisé ?

12 octobre 2025

Gastel Etzwane

-11/10/2025- Il faut avoir la mémoire courte pour oublier que ceux qui s’arrachent aujourd’hui les cheveux devant le chaos politique sont souvent les mêmes qui, hier, nous sommaient de « faire ce qu’on voulait, mais de voter Macron ».
Souvenez-vous de ces unes unanimes : Libération, L’Obs, Les Inrocks… Le même refrain, la même panique morale : il fallait sauver la République, coûte que coûte. L’article d’Euractiv le rappelle : toute la classe politique, ou presque, avait signé le chèque en blanc.
Résultat ? Trois ans plus tard, la République qu’ils prétendaient sauver est à genoux. Le pays est fracturé, l’État disloqué, la parole publique discréditée, et la politique réduite à un théâtre d’ombres.
Alors oui, la responsabilité de ce naufrage ne pèse pas seulement sur celui qui gouverne sans majorité, mais aussi sur ceux qui l’ont remis là, par confort, par peur ou par lâcheté. Ceux qui, au nom du “barrage républicain”, ont préféré la servitude du moindre mal à la liberté de penser autrement.



Le pire, c’est qu’ils recommenceraient.

8 octobre 2025

Gastel Etzwane

-7/10/2025- Quelle surprise… Ce type est comme une bernique : il s’accroche à son rocher et ne partira jamais de lui-même. Ce n’est tout simplement pas dans sa nature. Il vit dans un monde imaginaire, persuadé que tout tourne autour de lui, incapable de percevoir la réalité du pays. Sa construction psychique semble s’être figée quelque part entre 13 et 14 ans, si vous voyez ce que je veux dire.

29 septembre 2025

Gastel Etzwane

-29/9/2025- Fin août, Macron, Merz et le Polonais Donald Tusk se sont déplacés pour tenir un meeting électoral en Moldavie aux côtés de Maia Sandu, candidate adoubée par Bruxelles. Von der Leyen, présidente de la Commission européenne, y va régulièrement ; Antonio Costa, président du Conseil européen, aussi ; et à chaque fois, Ursula annonce un nouveau chèque pour le pays.
C’est ça l’ingérence autorisée : soutenir une candidate qui ne représente personne, sous perfusion d’argent européen. Imaginez une seconde que Vladimir Poutine ait fait la même chose en venant soutenir un candidat anti-Union européenne : les médias en feraient des « breaking news » pendant des semaines et crieraient au scandale absolu.
Mais là, silence radio : on appelle ça « la démocratie ».

23 septembre 2025

Gastel Etzwane

-23/9/2025- Le ministre de l’Intérieur vient de le rappeler : « on ne doit pas afficher le drapeau d’un pays impliqué dans un conflit international ». C’est l’argument qu’il brandit aujourd’hui pour interdire le drapeau palestinien sur les mairies françaises. Très bien. Mais alors pourquoi, hier, des centaines de communes pouvaient-elles hisser sans problème le drapeau ukrainien ? Soit la neutralité est un principe général et absolu, soit elle n’en est plus un.
Le parallèle avec la laïcité est frappant. On brandit ce grand principe républicain à géométrie variable : d’un côté on traque la moindre crèche ou la moindre statue chrétienne avec des recours en cascade ; de l’autre on recule, on hésite, on se montre d’une tolérance extrême face à des revendications religieuses plus récentes ou plus sensibles.
Dans les deux cas, un principe « sacré », neutralité ou laïcité, se transforme en levier politique. Un jour on l’invoque pour interdire, le lendemain on l’oublie parce que le contexte médiatique change. Ce qui devrait être une règle claire et universelle se retrouve manié comme un interrupteur.
La République a perdu son autorité morale : la laïcité ne sert plus qu’à traquer le christianisme et l’État n’est plus protecteur des citoyens.