Translate

Affichage des articles dont le libellé est DELITEMENT DE LA FRANCE. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est DELITEMENT DE LA FRANCE. Afficher tous les articles

26 juillet 2025

Stratégie du choc

Kuzmanovic Georges

-26/7/2025- La France est dans un état catastrophique : les comptes publics sont dans le rouge, les déficits explosent. Heureusement – ironie amère – que nous sommes gouvernés par le "Mozart de la finance". Emmanuel Macron nous a sûrement "protégés" d’une crise plus grave encore…
Boutade mise à part, ce Président incarne une combinaison toxique : incompétence crasse, accélération de la désindustrialisation et néolibéralisme extrémiste.
Il affaiblit méthodiquement l’État, liquide les services publics, et sert les intérêts de ses amis de la haute finance, BlackRock en tête, qui rêve de mettre la main sur notre système de retraite et notre Sécurité sociale.
À l’automne, un nouveau budget devra être voté. Mais celui-ci est quasiment irréalisable, tant le bilan des gouvernements Macron successifs est désastreux. Et quel moment plus opportun pour imposer une thérapie de choc ? L'austérité revient en force, sabordant l’un des piliers de la République française : la solidarité incarnée par la Sécurité sociale.
Pour compenser leur nullité en matière de gestion des deniers publics, ces technocrates ont décidé de faire des économies, mais pas sur les dividendes des multinationales, pas sur les oligarques fiscaux, pas sur les aides aux grandes entreprises... Non. Ils vont ponctionner encore davantage les classes moyennes et populaires, déjà essorées.
Dans cette logique brutale, la ministre de la Santé Catherine Vautrin a dévoilé les contours de la prochaine purge sociale : 5,5 milliards d’euros d’économies sur la santé. Détail des mesures prévues :

Les mesures de la purge sociale
• Doublement des franchises médicales : le plafond annuel passe de 50 à 100 € par assuré, soit une ponction supplémentaire directe sur les plus modestes. Cela revient à faire payer les malades pour le droit d’être soignés.
• Révision du statut d’affection de longue durée (ALD) : sortie du dispositif pour les patients jugés "stabilisés", fin du remboursement à 100 % pour des traitements périphériques. Résultat? Des malades qui devront payer davantage ou renoncer aux soins.

Limitation des arrêts maladie
• En ville : un premier arrêt ne pourra pas dépasser 15 jours, sauf après hospitalisation.
• À terme : la prise en charge des arrêts maladie de moins de 7 jours pourrait être transférée aux employeurs.

Autres pistes d’austérité à l’étude
• Allongement du délai de carence de 3 à 7 jours
• Réduction de la durée maximale d’indemnisation
• Suppression des arrêts courts indemnisés.

Une casse sociale organisée !
Ces mesures auront des effets concrets et violents :
• Des malades iront travailler pour ne pas perdre de salaire, propageant virus, épuisement et maladies non soignées.
• Les plus précaires renonceront à consulter ou à acheter leurs médicaments.
• Les inégalités d’accès à la santé vont exploser : les plus riches continueront à se soigner dans le privé ; les autres paieront ou souffriront.
• C’est la rupture du principe d’égalité républicaine. La Sécurité sociale n’est plus un bien commun mais une charge à liquider.
Les imbéciles qui nous gouvernent appliquent des méthodes qui ont déjà échoué, partout !
Ils sont incapables de penser hors des cadres de leur pensée formatée selon les power point de McKinsey : le pouvoir d'achat des Français va encore se réduire – pour certains ce sera carrément leur pouvoir de vivre qui sera réduit – et cela va accélérer la contraction de l'économie.
Ce que la France va subir ressemble fortement à ce qu’a vécu la Grèce en 2015 sous la coupe de la troïka : une austérité brutale, inefficace, meurtrière. Là-bas, les jeunes sont partis, les hôpitaux sont en ruine, l’espérance de vie a reculé. Mais les riches n’ont jamais été aussi riches.
Une riposte est nécessaire !
Nous ne pouvons pas accepter cela !
Ce gouvernement, par ses décisions injustes et violentes, fracture le contrat social et fait exploser le consentement à l’impôt.
Une révolte fiscale gronde. Elle portera un nom : le mouvement du 10 septembre. Il sera légitime.
Peut-être que, dans son carnet personnel, Jupiter écrira "Rien" ce jour-là, comme Louis XVI l’avait fait le 14 juillet. Mais la colère monte.
Un séisme social se prépare.

19 juillet 2025

Gastel Etzwane
18/7/2025

Depuis 2020, nous vivons dans une spirale ininterrompue : de peur en peur, de crise en crise, de division en division.
Tout est devenu motif d’alerte, d’urgence, d’exception.
On nous a confinés, isolés, dressés les uns contre les autres.
Puis sont venus les conflits, les pénuries, les plans d’austérité, les discours martiaux, les ennemis à nos portes.
Et pendant ce temps, ce que nous perdons en silence n’émeut plus personne.

La souveraineté, d’abord.
Notre capacité à décider pour nous-mêmes, à produire ce dont nous avons besoin, à définir nos priorités.
Elle s’est effacée sous les traités, les injonctions financières, les dépendances stratégiques.
Nous ne savons plus faire une voiture, ni construire une usine, ni assurer notre autonomie énergétique.
On nous parle de redressement, mais on ferme les dernières usines.
On nous parle de rigueur, mais on étouffe les familles.

Le lien à la nature, lui aussi, a été abîmé.
Nos grands-parents la connaissaient avec simplicité : elle nourrissait, elle enseignait, elle apaisait.
Aujourd’hui, elle n’est plus qu’un terrain de culpabilisation ou de spéculation.
On ne marche plus en forêt, on suit un graphique.
Le vivant a disparu derrière des normes.

Et ce n’est pas tout.
Le lien aux autres se délite.
On nous apprend à nous méfier, à dénoncer, à rester à distance.
Les jeunes n’ont plus de repères. L’instruction s’effondre.
On leur parle d’ouverture, mais on leur refuse les fondations, les racines, les exigences qui donnent du sens.

Et par-dessus tout, on nous interdit d’aimer ce pays.
Parler de la France, de son histoire, de ses paysages, de ses églises,
c’est devenu suspect. Rétrograde. Réactionnaire.
Prier dans un monastère, vouloir la paix, désirer l’unité : tout cela est jugé naïf, ou dangereux.

Alors que reste-t-il ?
Un pays épuisé, disloqué, inquiet, à qui l’on demande toujours plus, sans jamais lui redonner ce qu’il a perdu : la maîtrise, la beauté, la confiance.

Et si l’effort est à faire, et il le sera,
qu’il porte au moins sur la reconquête de ce qui nous a été retiré sans bruit :
le droit d’aimer, le droit de comprendre, le droit d’habiter pleinement cette terre.

14 juillet 2025

Un effort intense vers la faillite

H16

-14/7/2025- Alors que les députés s’apprêtent à prendre de longues vacances peu méritées vu la qualité générale de leurs prestations, aucun budget sérieux ne semble pour le moment se dégager pour l’année 2026. Pour un budget que tout le monde attend, c’est plutôt gênant…


Oh, bien sûr, il y a bien eu quelques interventions gouvernementales dans les médias, mais François Bayrou a tenu à conserver un maximum de discrétion sur les orientations globales du prochain budget. Pour faire passer la pilule (et rassurer les investisseurs étrangers qui permettent de « faire rouler » la dette française), le Premier ministre a tenu à rappeler qu’il faisait sa priorité du redressement des finances publiques, sans toutefois dévoiler la moindre piste solide de solution censée sortir la France « piège mortel de la dette », selon son expression.

Ou presque, puisque jeudi dernier sur LCI, interrogé sur la manière de combler le déficit public il a tout de même expliqué qu’il ne voyait « pas principalement » de solution dans la hausse des impôts.

Voilà qui rassure ! Le tabassage fiscal ne sera pas total, puisque le gouvernement laisse entendre que d’autres pistes sont envisagées… En surcroît de hausses d’impôts, bien évidemment : « Il peut y avoir ici ou là des efforts particuliers, mais je ne crois pas que ce soit par l’impôt qu’on résout des problèmes de cet ordre. »

Ah, ce brave François ! Jamais en retard pour expliciter une évidence ! Combien de temps lui faudra-t-il pour faire l’exact contraire de ce qu’il a dit ? Pour le moment en effet, les rares éléments dont dispose la presse indiquent que le premier ministre voudrait s’orienter vers une baisse des dépenses.

Youpi pourrait-on dire, sauf qu’on évoque ici 40 milliards d’euros de coupes à trouver dans des services de l’État qui n’ont jamais été habitués à la moindre réduction de train de vie ; car si la qualité des services publics effectivement rendus s’effondre assez clairement d’année en année, les budgets des différents ministères, des agences, des commissions et hautotorités diverses et variées de la République n’ont, eux, jamais diminué. La seule façon de présenter « une diminution » de ces budgets consiste à les rapporter au PIB français et à montrer qu’ils augmentent moins vite que ce PIB.


Cela fait des mois, des années qu’on évoque l’idée de stabilisation de la dette (ainsi, il y a un an, on comprenait déjà confusément que des efforts inédits devraient être faits). Cela fait des années que des dépenses (pour des milliards d’euros) auraient dû être réduites voire interrompues et qu’il n’en a rien été. Cela fait des mois que la situation est critique, l’établissement du budget 2025 ayant amplement montré la déroute complète des finances françaises, mais ça se réveille maintenant, à quelques heures de présenter un budget pour lequel Bayrou prétend proposer des choses qui ne se sont jamais faites auparavant.

En réalité, Bayrou va très probablement proposer simplement une « année blanche » pour les budgets, c’est-à-dire une simple reproduction du budget 2025, sans augmentation et sans tenir compte de l’inflation, ce qui permettrait de réaliser quelques économies – estimées entre 10 et 40 milliards d’euros selon les sources – et ramener le déficit public à environ 4,6 % du PIB, sans recourir à une hausse généralisée des impôts.

Sans augmentation, certes, mais sans baisse de dépenses non plus. Eh oui.


Il apparaît évident que la matrice intellectuelle des politicards actuels ne permet pas les coupes drastiques qui sont pourtant absolument nécessaires pour infléchir la trajectoire catastrophique des finances actuelles. Aucune coupe claire, massive pourtant indispensable non pas pour commencer à diminuer le poids de la dette, mais pour simplement arrêter l’hémorragie.

Et lorsqu’on parle en effet « d’économiser 40 milliards », le budget sera cette année encore – comme les 50+ passées – voté en déficit, et un déficit de plusieurs dizaines de milliards, même après ces fausses économies (i.e. un arrêt de la hausse des dépenses au lieu d’une réelle baisse).

Bref, l’analyse même rapide de la situation montre qu’il ne s’agit pas de grappiller quelques milliards ici ou là pour retrouver un budget à peu près équilibré, mais qu’il s’agit plutôt de 100 milliards à couper, plusieurs années de suite, pour compenser les graves dérives de 50 ans de socialisme et d’un macronisme délirant. En fait, on évoque ici ou là un « effort intense ». Effort intense dont une « année blanche » n’est même pas le début.

Or, en face de cet effort intense, qui trouve-t-on ?

De façon aussi réaliste que possible, quels seront ces Français sur lesquels reposeront ces « efforts intenses » ?

Les retraités ? Principal de l’électorat de la masse républicaine molle (les divers parfums de socialistes de gauche, du centre et de droite, depuis le PS officiel jusqu’aux Républicains les plus nombreux), la probabilité que l’effort leur soit demandé est à peu près nulle. En outre, tripoter actuellement le moindre paramètre des pensions et des cotisations revient à déclencher des mobilisations majeures dans tout le pays, ce qui exclut d’emblée ce genre d’ajustements budgétaires.

Peut-on envisager réalistiquement que l’effort portera sur les classes modestes, les bataillons de fonctionnaires des trois fonctions publiques ? Là encore, personne au gouvernement ne doute de la capacité de mobilisation de ceux qui, en substance, bénéficient le plus de la redistribution sociale. Il n’y aura donc que des petits bricolages à la marge dans ces catégories.

Il ne restera donc évidemment que la classe moyenne – autrement dit les Nicolas de tout le pays, ceux qui payent pour tout plein pot et n’ont en retour droit à aucune facilité fiscale et sociale – pour faire « l’effort intense » qui se profile.

Et comme cet effort intense, cette classe moyenne le réalise déjà à son maximum depuis des années et qu’elle n’a maintenant plus aucune marge de manœuvre, il apparaît tout aussi évident qu’il n’aura pas lieu, ou pas suffisamment pour atteindre les objectifs délirants d’une classe politique complètement incapable d’arrêter les sprinklers à pognon public qui arrosent leur électorat.

En bref, l’effort intense sera court, inutile et ne fera qu’accélérer l’ultime issue : la faillite.


13 juillet 2025

Jesse JILL
Écrivain - Politologue
12/7/2025

APPEL AUX CHEFS D'ÉTATS-MAJORS

vidéo de 9 min 53 s ↴
Yann Bizien

-13/7/2025- La France sans frontières, submergée, ensauvagée, fracturée, déclassée et surendettée est en voie de désintégration totale. Elle est dirigée et sabotée par un pervers narcissique qui stérilise toutes les oppositions devant un peuple dépossédé de ses attributs de souveraineté et de sa sécurité, tout ceci avec la complicité aveugle du haut encadrement militaire.
Les mêmes causes produisent les mêmes effets que le 10 mai 1940 : la débâcle, et "l'étrange défaite".
La France n'est plus une puissance mondiale. C'est désormais une ancienne puissance qui ne retrouvera jamais son rang avec Emmanuel Macron au pouvoir.
Ce n'est pas le bavardage permanent qui fait d'un pays une puissance. Par ailleurs, on ne fait pas une puissance en important massivement des individus qui nous détestent, en reculant devant l'islamisme, en bradant nos entreprises stratégiques et en abandonnant notre souveraineté à Bruxelles.

10 juillet 2025

Kuzmanovic Georges
10/7/2025

Effondrement...

La France traverse une grave crise économique – et elle ne fait que s’aggraver.

• Krach massif des PME sur tout le territoire.
• De nombreuses entreprises emblématiques tombent : Comptoir des Cotonniers, Princesse Tam Tam, France Solar, Casa France, Carmat, etc.
• Les tribunaux de commerce sont saturés de procédures de faillite.
• Au premier trimestre 2025, 17 897 entreprises ont été placées sous procédure judiciaire : 5 240 en redressement, 12 266 en liquidation.
• En 2024, le nombre de procédures a atteint son niveau le plus élevé depuis 15 ans – depuis la crise de 2008 jamais vraiment résorbée. L’année 2025 s’annonce encore pire.

Pourquoi cet effondrement ?

• Le prix de l’énergie (merci Bruxelles : les sanctions contre la Russie aggravent encore les absurdités de l’UE).
• L’inflation alimentaire.
• Les guerres commerciales lancées par notre "allié", les États-Unis.
• Une fiscalité écrasante et une bureaucratie franco-européenne étouffante.
Mais surtout :
• Un État faible avec les puissants, mais autoritaire et contraignant pour les petits.
• Un néolibéralisme qui met l’État au service d’une oligarchie financière, bien souvent étrangère.
• Le culte européen du libre-échange, qui expose nos entreprises à une concurrence déloyale à l’échelle mondiale.
• L’absence totale de planification industrielle – pire, une désindustrialisation accélérée.
Rendons hommage à Olivier Marleix, l’un des rares à avoir lutté sans relâche contre la désindustrialisation et dénoncé les destructions causées par la Macronie.
• Une montée en puissance technologique et industrielle des pays des BRICS et du Sud global, qui n’ont désormais plus besoin de nous – conséquence directe de 40 ans de délocalisations au nom du profit d’une poignée de milliardaires.
Pour nous en sortir : il nous faudra de la ténacité, des sacrifices collectifs, du travail – et surtout une volonté politique ferme, qui serve la France et les intérêts de son peuple.

9 juillet 2025

L’effondrement

H16

-9/7/2025- Vous aimez la France ? Savourez-la tant que vous pouvez, dans 20 ou 30 ans, y’en aura plus son effondrement est de plus en plus visible.


Il y a 30 ans, si la sécurité dans le pays n’était pas parfaite, elle autorisait tout de même beaucoup de ces fêtes et rassemblements populaires qui semblent maintenant si difficiles à envisager sans de méticuleuses préparations policières, ces dernières ne permettant d’ailleurs même plus d’éviter les « débordements », mot pudique d’usage maintenant habituel pour camoufler des razzias et des émeutes avec morts et blessés.

La victoire aux Championnat du monde de football de 1998 comporta bien quelques exactions en marge des rassemblements populaires, mais la comparaison avec la « folle soirée » de la dernière victoire du PSG en Ligue des Champions laisse pantois tant il apparaît maintenant que cette dernière fut remplie d’événements beaucoup plus graves que ceux que la presse a daigné relater (avec par exemple 21 cambriolages dont au moins un violent).

Ce qui se passe de façon maintenant routinière, quotidienne ou quasiment, pousse inexorablement le pays dans la même catégorie que les plus violents du Tiers-Monde où les mafias et les gangs agissent avec une impunité croissante. Les journalistes, calés sur un mode opératoire mélangeant le déni idéologique et une révérence complète au pouvoir qui ne supporte pas la réalité, finissent par produire de timides reportages sur un mode interrogatif et surpris des nouvelles tendances pourtant observées par tout le monde depuis des années : « sapristi, on observe une vague de cambriolages avec violence qui touche des personnalités, avec un phénomène en recrudescence ces derniers mois, mais diable, pour quelles raisons ? »


Et n’importe quelle liste de faits divers établie sur un mois glissant donne un excellent aperçu de la violence et de l’insécurité qui s’est installée partout en France, pendant que les dirigeants, chef de l’État en tête, persistent à n’y voir que des événements disjoints, aléatoires et sans aucune tendance de fond claire, voire un « brainwashing » pour le locataire de l’Élysée.

Ce qui est observable pour la sécurité l’est pour d’autres domaines : ainsi, si vous pouviez accepter les performances du système éducatif de la France d’il y a 40 ans, celui de 2025 n’offre plus qu’une image de ruines dont les fissures et les gravats ne sont que partiellement camouflés par les millions de gommettes colorées qui permettent d’évaluer les différents diplômes distribués par l’Éducation nationale.


Les performances de l’éducation française n’étaient guère brillantes sur les 20 dernières années (et les tests internationaux comme PISA le prouvent amplement) mais les dernières épreuves du bac et du brevet poussent tout à la caricature. Avec gourmandise, Idiocracy – qui aurait dû rester une fiction – est devenu un véritable manuel pour le ministère de l’Éducation qui n’hésite plus à abaisser chaque année les exigences envers les élèves au point que cette année, le phonétique suffit dans les copies de français du brevet.


Vous aimiez la France des années 90 où l’on pouvait prendre le TGV pour relier les grandes villes françaises en temps record ? Vous avez apprécié l’ouverture du ciel à la concurrence qui a permis un développement sans précédent des aéroports et des lignes intérieures, rendant tout l’Hexagone plus facile à visiter, augmentant vos opportunité d’emploi, de business ou de tourisme ?

Grâce au travail de sape des syndicats et leurs grèves ridicules, quelques décennies plus tard, les lignes, mal entretenues par une SNCF qui s’enfonce dans une dette abyssale et une gestion calamiteuse, ne permettent plus d’assurer que les trains partent et arrivent (encore moins à l’heure).

Il en va de même pour les lignes aériennes où les contrôleurs aériens, ultraprivilégiés, se permettent eux aussi des arrêts de travail pour des motifs obscènes : ces derniers estiment insupportable d’avoir à badger leurs présences sur leur lieu de travail, la décision de les faire badger ayant été prise suite à un incident en 2022 qui aurait pu tourner au drame : trois contrôleurs étaient présents en poste au lieu des six prévus et deux avions avaient failli entrer en collision. Autrement dit, les contrôleurs ne veulent pas qu’on leur impose leurs horaires de travail déjà pas trop violents (155 jours par an contre 220 en moyenne pour n’importe quelle autre profession) et qu’on s’assure qu’ils font bien leur travail.


Vous aimiez la France avec un certain niveau d’exigence et d’excellence ? Elle a déjà disparu.

La France offre maintenant la vision d’un pays sans sécurité, de plus en plus rempli d’analphabètes approximatifs, sans transports ou infrastructures fiables, dans lequel l’excellence est réservée à une toute petite partie de l’élite.

C’est donc sans surprise que le pays perd aussi sa première place de destination touristique en matière de recettes touristiques : loin des 126 milliards d’euros récoltés par l’Espagne, les 71 milliards dépensés par les touristes sur le sol français montrent tout l’écart (au moins 55 milliards, donc) entre ce que le pays pourrait être et ce qu’il est réellement devenu.

Or, la mesure de l’attractivité touristique de ce joyaux que fut la France est particulièrement pertinente pour évaluer la dérive dans laquelle le pays s’enfonce avec obstination et déni : le pays a d’immenses atouts que peu d’autres endroits au monde peuvent prétendre aligner, mais il apparaît que, sur les dernières décennies, absolument tout aura été fait pour saboter chacun d’entre eux, par action et par omission, par le vote et par l’abstention, par lâcheté, facilité et abandon.

En face de ce constat, on ne distingue pour le moment aucun parti, aucune personnalité politique capable de comprendre les enjeux et de proposer quelques pistes crédibles de solution.

Ce pays est foutu.


8 juillet 2025

Monique Plaza
8/7/2025

État des lieux de la France sous la macronie, la destruction s’étant accélérée avec l’UE

• Pauvreté record en France. Près de 10 millions de Français vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté.
Cela représente 15,4 % de la population, soit près d’une personne sur six. Avec 19% des personnes âgées vivant sous le seuil de pauvreté.
Entre 2022 et 2023, le nombre de personnes pauvres a augmenté de 650 000. La tendance s’accélère avec l’immigration.
 
• Entre juin 2024 et mai 2025, 66 954 entreprises ont fait faillite en France, soit une hausse de 10 % sur 1 an et de 13 % par rapport à la moyenne annuelle de la période 2010-2019.
Les faillites ont augmenté de 90 % pour les entreprises de plus de 250 salariés et de 63,5 % pour celles comptant entre 10 et 250 salariés, toujours en comparaison avec la moyenne 2010-2019. Conséquence directe, le nombre d'emplois menacés est en forte hausse : la Direction générale des entreprises estime à 234 000 les postes concernés en 2024, soit 55 % de plus qu’en 2019. Un chiffre alarmant, qui continue de grimper…

• Le déficit commercial de la France s’est creusé en mai à 7,6 Mrds €.
Tirées vers le bas par le repli des produits manufacturés, les ventes françaises à l’international ont chuté plus fortement que les achats, creusant encore un peu plus le déséquilibre global.
Une chute de 90 % des exportations en 30 ans : la France était championne mondiale de la farine, maintenant elle doit en importer auprès de l’Allemagne qui nous achète du blé et nous revend de la farine parce que la France n'est pas compétitive.

• La contribution française à l’Union européenne va augmenter de 7 milliards d’euros en 2026 pour des retours quasiment identiques aux années précédentes.
La contribution nette de la France va donc avoisiner les 13 milliards d’euros.
La France surcontribue docilement par rapport à sa richesse alors que l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Autriche, le Danemark et la Suède ont obtenu des rabais sur leur contribution budgétaire à l’UE.
La France macroniste fait partie des 10 pays n’ayant pas obtenu de rabais. La Macronie sacrifie TOUJOURS l’intérêt national au nom de l’UE.
À suivre.

4 juillet 2025

Monique Plaza

-4/7/2025- Notre culture est attaquée de tous les côtés. La chute programmée des compétences linguistiques devient vertigineuse en France.
Les professeurs sont sidérés face à la baisse des exigences au brevet et au bac.
Les nouvelles consignes de correction, en invitant à ignorer les fautes de langue, actent une vision pédagogique où l’orthographe est réduite à un facteur d’inégalité sociale, et donc écartée comme exigence prioritaire.
Par quel étrange renversement la défense de l’orthographe est-elle devenue politique ?
Anne, professeur de français depuis vingt ans dans l’académie de Montpellier – un lycée rural en montagne, très familial – pourtant militante d’extrême gauche, tient à désamorcer tout procès en conservatisme. "Dès qu’on s’inquiète de l’état de l’école publique, on est vite catalogué à droite et accusé de déclinisme. Pourtant, quoi de plus démocratique que l’exigence scolaire ?", déplore-t-elle.
La réunion d’harmonisation des barèmes, organisée par le personnel de l’inspection avec les professeurs coordinateurs de l’oral du baccalauréat de français l’a fait bondir.
"À quoi servent les professeurs ? On appelle cette démagogie de la bienveillance ?", s’est-elle insurgée dans une tribune publiée sur le site de l’AFPEAH. "Cette manière de procéder est très violente pour les professeurs, et les élèves qui se préparent consciencieusement".

12 juin 2025

Joachim Le Floch-Imad / Le Figaro
10/6/2025

"« Depuis quatre mois, j’attends des réponses et je ne vois rien venir. Je m’occupe de la sépulture de mon fils et de notre famille. (…) Je patiente. Et je saurai qui s’est moqué de nous », écrivait, il y a deux semaines, la mère d’Élias, 14 ans, tué à coups de machette en plein Paris à la sortie de son entraînement de football. Nonobstant les événements des derniers jours, l’Élysée trouvait bon, en retour, de reprendre à son compte l’expression « faits divers ». Deux mots destinés à faire diversion. Deux mots incapables, pourtant, d’effacer la réalité des maux dont souffre une nation qui s’enorgueillissait jadis d’avoir, à travers la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, érigé la sûreté en « droit naturel et imprescriptible ».
Ce mardi matin, au moment où la mère d’Élias dénonçait courageusement à la télévision l’impuissance consentie du politique en matière sécuritaire, la France était le théâtre d’une énième tragédie. À l’entrée d’un collège à Nogent, en Haute-Marne, un élève de troisième poignardait à mort Mélanie, une assistante d’éducation et mère de famille de 31 ans. Une coïncidence qui raconte, une fois de plus, l’hyperviolence de certains mineurs et la noirceur profonde de « la crise de l’école », selon l’euphémisme consacré. Toutes les statistiques officielles montrent ainsi que les digues qui protégeaient l’école de la République de la barbarie ont cédé les unes après les autres, au détriment des plus vulnérables.
Une note de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) du ministère, publiée en mai, alertait sur la hausse de 114 % en trois ans du nombre d’incidents graves à l’école publique (+ 56 % dans le second degré). Un rapport sénatorial dénombre quant à lui 100.000 professeurs menacés ou agressés chaque année. Et l’on sait, grâce aux données publiées dans le cadre de l’enquête Pisa, que la part des élèves français qui disent avoir vu un couteau ou une arme à feu en circulation dans leur établissement représente le double de celle des États-Unis et le triple de celle du Mexique. Des chiffres alarmants, étroitement liés à la crise des vocations dans l’Éducation nationale (- 30 % d’inscriptions au Capes en 20 ans) et à l’explosion du taux de démission des professeurs (+ 567 % en dix ans).
Cette violence, face à laquelle les personnels éducatifs sont en première ligne, plonge bien sûr en partie ses racines dans les discours ministériels et les politiques publiques des dernières décennies. Dans la lignée des théories de « l’Éducation nouvelle », l’école s’est transformée en contre-société libertaire, l’élève a été mis « au centre » et la parole du maître a été reléguée au niveau de celle de l’influenceur. Comme si l’éducation n’avait pas pour buts premiers, via la transmission des savoirs, de civiliser la jeunesse, de lui apprendre la maîtrise de soi, de combattre l’abêtissement qui, en déstructurant l’esprit, fait le lit de la haine, du clanisme et de la jubilation à détruire, dont l’actualité nous apporte jour après jour des illustrations nouvelles. Aussi macabre que soit le symbole, on ne peut s’empêcher de relever que l’assistante d’éducation assassinée ce mardi l’a été devant un collège portant le nom de Françoise Dolto, figure de la religion des droits de l’enfant, de la déconstruction de l’autorité et de la méfiance à l’endroit des limites.
Répondre à la décivilisation à l’œuvre, un impératif qui n’est ni de gauche, ni du centre, ni de droite, implique néanmoins d’agir au-delà des seules politiques éducatives, l’école n’étant plus un sanctuaire mais un réceptacle, une caisse de résonance de la violence, des passions tristes et des forces centrifuges de la société. Les chiffres rappelés ci-dessus sont en effet indissociables des données plus larges du ministère de l’Intérieur : 1000 agressions par jour ; une multiplication par cinq des coups et blessures volontaires depuis 1996 ; des homicides et tentatives d’homicide au plus haut (+ 78 % en sept ans).
C’est à la lumière de ces problèmes vertigineux qu’il faut comprendre les maux auxquels notre école est en proie. Bien que l’institution soit un rempart face à la sauvagerie, elle ne peut à elle seule répondre à la déshumanisation du corps social : dégradation de la santé mentale des plus jeunes, inégalités socio-économiques, repli sur les cultures d’origine liés aux bouleversements démographiques, nihilisme, entrisme islamiste. Cela vaut d’autant plus aujourd’hui, alors que notre système éducatif voit se succéder à un rythme éclair des ministres dont le goût de la communication, les propositions de façade et l’appétence gestionnaire ne parviennent pas à dissimuler l’impuissance face aux vrais défis.
Si des mesures s’imposent pour protéger les personnels et rétablir l’ordre dans les établissements les plus difficiles, la lame de fond à combattre est d’une intensité telle qu’elle rend indispensable, au-delà des effets d’annonce et autres palliatifs, une politique globale définie et mise en œuvre conjointement par l’Élysée, Matignon, les principaux ministres et la technostructure. Le fait que l’assassinat de Mélanie ait eu lieu à l’occasion d’une fouille inopinée de sacs témoigne d’ailleurs bien de l’insuffisance des seules politiques sécuritaires de circonstance. La vidéosurveillance, les portiques de sécurité et autres règlements sur les armes blanches peuvent bien sûr faire l’objet de débats. Attention néanmoins à ne pas concevoir ces derniers comme un cautère sur une jambe de bois, comme des moyens bien commodes de tenter de traiter les conséquences tout en s’aveuglant sur leurs causes : la faillite de l’autorité de l’État, la faiblesse de la réponse pénale, le sentiment de toute-puissance qu’engendre l’impunité systémique, le manque de centres éducatifs fermés, l’immigration hors de contrôle, la démission des parents, la culture de l’immédiateté et du narcissisme, la fracturation de la France.
L’heure n’est pas à sécuriser l’enfer, mais à reconstruire une société malade puisque privée de pilote, de cap et d’espérance. L’histoire montre que la France sait rebâtir sur les ruines et se sortir des situations les plus critiques. Encore faut-il que ceux qui ont la charge de son destin aient le courage de servir réellement l’intérêt général, d’engager des décisions de rupture, de mettre en œuvre le nécessaire virage à 180 degrés. En prenons-nous le chemin ? À entendre la ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, expliquer, au lendemain du rapport sur le frérisme, de la mort d’Élias et des violences en marge du match du PSG, qu’« on ne doit ni légiférer à chaud, ni dans l’émotion », il semblerait que le doute soit permis. Comme si le jour sans fin qu’ont le sentiment de vivre des dizaines de millions de Français devait, inexorablement, se prolonger."

11 juin 2025

Des couteaux partout ? Aucune solution !

H16

-11/6/2025- Hier, le meurtre insensé d’une mère de famille de 31 ans, surveillante de collège par un des élèves de l’établissement déclenche, sans surprise, une véritable tempête de branquignolage chez les politiciens actuellement en exercice.

Alors que la sidération s’empare du corps enseignant, le Premier ministre n’hésite pas à prendre la parole et montrer la plus grande fermeté : pour lui, pas de doute, cet événement dramatique est l’occasion indispensable d’enchaîner les clowneries.


Il n’y a pas d’autres mots : alors que l’émotion est à son comble, Bayrou n’a rien trouvé de plus pertinent à proposer que le déploiement (au moins à titre de test) de portiques détecteurs de métaux à l’entrée des établissements et, jugeant la mesure pas suffisamment grotesque, aura ajouté dans la foulée l’interdiction de la vente des armes blanches (tous les couteaux, en somme) aux mineurs.

À 6000 euros par portique, sur les 60.000 établissements français (et en ne comptant qu’un portique par lieu), la facture de ces âneries s’établit déjà autour de 360 millions d’euros qu’il faudrait sans l’ombre d’un doute doubler compte-tenu du marché public qu’il faudrait passer. Pour rien, tant ces dispositifs ont amplement prouvé ne rien changer à la situation.

Quant à l’interdiction de vente des couteaux, même les politiciens les moins malins comprennent que ceci n’a qu’une portée symbolique, sans rapport avec la réalité (où les couteaux et armes par destinations sont foison) et sans effet : les sociétés occidentales actuelles qui ont tenté ce genre de cascade juridique ridicule ont largement démontré l’inefficacité cuisante de la mesure.

Pas de doute, il faut être régulièrement plongé dans un bain débilogène très agressif pour arriver à sortir ce genre d’inepties alors qu’on est Premier ministre. D’ailleurs, le contraste avec d’autres propositions – toutes aussi inutiles et décalées, mais décidément moins débiles – est d’autant plus fort : sans la moindre surprise, certains représentants de fédérations de parents d’élèves réclament… plus de moyens, les portiques ne semblant pas gagner leur suffrages.

Enfin, avec un soupçon de finesse en plus, l’occasion dramatique est prestement récupérée par le psychopathe en location à l’Élysée : pour Macron, il faut absolument en profiter pour interdire les réseaux sociaux aux mineurs. Eh oui : un élève de troisième poignarde une surveillante pendant une fouille de sacs par les gendarmes, il faut donc scanner sa carte d’identité pour se connecter aux réseaux.

Logique implacable.

Bien évidemment, ceci n’est rien d’autre que l’extension inexorable du contrôle de l’expression publique, l’effondrement démocratique du pays n’étant plus à démontrer. L’emballage ici consiste non pas à « éviter les trafics » (drogues ou armes) mais à « protéger les enfants ». L’éventualité de devoir présenter une carte d’identité ou un moyen d’identification fort pour se connecter à Facebook ou X était déjà en discussion la semaine dernière, le cynisme décomplexé du chef de l’État fait le reste.


En somme, alors que la presse de cour n’a jamais été aussi subventionnée, on veut à présent imposer l’identification pour accéder à internet et aux plateformes sociales, installer des portes dérobées dans des applications de messagerie pour scruter tous les messages chiffrés, déployer une surveillance généralisée par caméra avec reconnaissance faciale, multiplier l’usage de drones de surveillance, et établir des listes (les gauchistes et les fascistes adoOorent les listes !) de personnalités à censurer sur les réseaux (comme le démontre d’ailleurs les récentes auditions ridicules de tiktokeurs en Commission parlementaire, comme s’il n’y avait pas d’autres matières plus pressantes pour l’État actuellement).

Chaque coup de couteau médiatique n’est plus seulement porté sur des victimes aléatoires, mais aussi sur le contrat social français et l’idée démocratique qui n’est plus qu’un lambeau déchiré de ces coups de boutoirs législatifs.

Et au-delà de ces propositions complètement hors-sol qui démontrent la duplicité consternante de notre caste politique, on devra noter qu’une fois encore, la question des parents n’est jamais posée : ce mineur paraît être apparu spontanément pour faire ses exactions ; les parents semblent être hors du tableau, hors d’atteinte et de responsabilité. Personne n’en parle.

Pourtant, l’éducation de base que tout parent doit à ses enfants inclut notamment une réflexion sur la violence, et une nécessité de contrôler ses pulsions. Sur ce point, ces parents ont failli, gravement. On sait peu de choses sur l’élève meurtrier et on peut tout imaginer, mais l’imaginer comme une racaille déjà bien connue de l’établissement, sinon des services de police, n’est plus une hypothèse si hardie. L’enquête et les inévitables fuites de l’instruction permettront de brosser un portrait plus détaillé de l’individu et, peut-être, de sa famille.

Néanmoins, ce cas n’empêche aucunement une réflexion sur le reste de la société tant les coups de couteau plus ou moins mortels sont devenus, en l’espace de quelques années, une composante majeure de l’actualité hebdomadaire du pays : l’ensauvagement de la société est constaté partout et il suffit de se rappeler de quelques graphiques de Marc Vanguard pour bien comprendre ce qui se trame dans le pays. Ceux qui ont des yeux et deux sous de jugeote savent qu’une frange de la population devient complètement ingérable.



Pourquoi ? Parce que la réponse politique a été très en-deça de ce qu’il aurait fallu, et ce depuis plusieurs décennies. Ne rencontrant aucune résistance en face d’elle, cette population ingérable continue d’étendre ses prérogatives, par la violence.

Il s’agit ici d’un problème de laxisme institutionnel (déjà évoqué ici) qui a été sciemment choisi à la fois par déni de réalités qui dépassent les conceptions du monde par la caste jacassante actuelle, et à la fois par commodité et nécessité pour ne pas déclencher une véritable insurrection générale (toute fermeté devant se traduire à un moment ou un autre par des blessés et des morts du côté des ingérables lors de leur reprise en main).

Le pouvoir est d’autant plus faible maintenant qu’il l’a été dans le passé et a laissé la situation dégénérer, la déconnexion des élites du reste du peuple permettant cette dégénérescence à moindre frais pour elles.

L’agitation qu’on observe aujourd’hui est d’ailleurs la même que celle qui avait suivi la décapitation de Samuel Paty : on veut montrer que la République ne va pas se laisser faire, scrogneugneu, mais c’est du théâtre.


Tout ceci reste bien évidemment du flan, pour exactement les mêmes raisons qu’alors : l’Education Nationale a amplement prouvé qu’elle choisira toujours le « pas de vague » plutôt que la moindre action un peu couillue – du reste, avec un premier ministre comme Bayrou mouillé jusqu’au cou dans son propre « pas de vague » à Betharram, on se doute déjà que ce ne sont pas les bons acteurs pour jouer la moindre pièce « du muscle en République ».

Du côté des forces de police, elles se lassent rapidement de choper des multirécidivistes (OQTF ou non) qui sont relâchés. L’absence de sanctions effectives et mesurables les rend de plus en plus dangereux et pire, cette absence de sanction sert d’exemple à tous les « wannabe racailles » qui calquent leurs comportements sur ces exemples. Le dernier cas en date rentre probablement assez bien dans ce cadre.

Du côté des journalistes, ils ont fait et referont sans nul doute le travail d’agitation médiatique pendant la période qui vient, permettant à tout le monde d’entendre les psaumes républicains et les slogans de fermeté fraîchement démoulés par les politiciens – « promis juré plus jamais ça, on va voir ce qu’on va voir ! » – pour ensuite prestement enterrer l’enquête, le jugement et la condamnation (probablement ridicule) du coupable – le nombre de coups de couteau mortels en France par jour rendant maintenant ce camouflage de plus en plus facile, d’autant que procès et condamnation auront lieu dans un lointain futur, la justice française étant, en plus de laxiste, particulièrement lente et détachée des événements…

Pourtant, les solutions sont largement connues : mettre fin au laxisme et à la culture de l’excuse, fini le « pas de vague », incarcérer ceux qui doivent l’être de façon durable, protéger vraiment les victimes et la société et si cela doit être au détriment des fadaises sur le vivrensemble, qu’il en soit ainsi.

Beaucoup plus risquées politiquement, ces solutions nécessitent certes un peu de moyens (construire des prisons, par exemple) mais dépendent surtout d’un état d’esprit qui n’habite ni la classe politique, ni le judiciaire, ni la classe journalistique.

Il n’y aura donc aucune solution effectivement appliquée. Le théâtre va continuer.

Ce pays est foutu.


https://h16free.com/2025/06/11/81179-des-couteaux-partout-aucune-solution

18 mai 2025

Natalia Routkevitch


Devenir, en relativement peu de temps, la risée du monde entier est, à sa manière, une véritable performance.
Dilapider non seulement les actifs nationaux en contribuant activement à la vente du pays à la découpe, mais aussi le capital symbolique – qui n’était pas négligeable – restera dans l’histoire comme le parachèvement d’une dégringolade spectaculaire.
On plaisantait encore en 2017, ou pendant la période des Gilets jaunes, sur l’état d’apesanteur du Mozart de la finance, celui qui traverse la rue pour se payer un costard, tout en dissertant doctement sur « les gens qui ne sont rien ».
Mais l’affaire semble aujourd’hui bien plus grave.
Dans "La Pensée perverse au pouvoir", un véritable réquisitoire à l’encontre du chef de l’État – qui, hélas, éclaire bien des choses que nous observons, incrédules et atterrés –, le sociologue Marc Joly écrivait :
« Incarnation de l’administration néolibérale et symptomatique de la crise de la démocratie, Macron démontre, jour après jour, “son incompétence fondamentale en matière d’évaluation de lui-même et d’appréciation des situations”.
Il est incapable de prendre la mesure de la contradiction entre sa soif individuelle de pouvoir souverain et la faible disposition sociale à accepter une autorité qui ne fasse pas la preuve de sa contribution au service de l’intérêt commun. Incapable de considérer un autre point de vue que le sien, “inaccessible à la moindre remise en question autre que posturale”. »

Le narcissisme – trait toléré, voire attendu chez un homme politique – devient une pathologie dangereuse lorsqu’on évacue complètement le devoir de représentation, lorsqu’on se dissocie du peuple que l’on prétend incarner, au profit d’un pur exercice de « personal branding ».
Quant à la fameuse « ambivalence stratégique », elle n’est en réalité qu’un mode de fonctionnement visant à « embrouiller pour nuire ». Le logiciel de Macron consiste à semer la confusion tout en affirmant vouloir clarifier la situation. Dire tout et son contraire : une matrice du pervers.
« Il a été un voleur de clarté », écrit Joly. « Avec lui, on est sur un registre qui n’est pas l’ambiguïté, mais la paradoxalité. Faute de pouvoir élaborer le conflit, il l’expulse. Il enferme donc autrui – en fait, il prend en otage tout un pays – dans des dilemmes insolubles. C’est cela la paradoxalité : la production de pièges de la pensée, le nouage de propositions parfaitement inconciliables, ce qui rend fou. Si on ne comprend pas ce mécanisme, on ne comprend pas le malaise que produit massivement Macron, le rejet j’allais dire physique, viscéral, qu’il inspire. »
L’incapacité à saisir le réel, à s’auto-évaluer, à se voir à travers le regard des autres, ainsi qu'à rester en cohérence avec l’imaginaire national porte en elle des conséquences extrêmement graves.
Enfin, il est vertigineux de constater la dégringolade de ce cher vieux pays. C’est douloureux pour tous ceux qui l’aiment, malgré ce qu’il devient progressivement, et qui portent dans leur cœur les images d’autres époques, bien plus glorieuses.
Mais tout cela… n’était-ce pas prévisible depuis bien longtemps ?

« Les races pétrifiées dans le dogme ou démoralisées par le lucre sont impropres à la conduite de la civilisation. La génuflexion devant l’idole ou devant l’écu atrophie le muscle qui marche et la volonté qui va. L’absorption hiératique ou marchande amoindrit le rayonnement d’un peuple, abaisse son horizon, en abaissant son niveau, et lui retire cette intelligence à la fois humaine et divine du but universel, qui fait les nations missionnaires. Babylone n’a pas d’idéal ; Carthage n’a pas d’idéal. Athènes et Rome ont et gardent, même à travers toute l’épaisseur nocturne des siècles, des auréoles de civilisation.
La matière existe, la minute existe, les intérêts existent, le ventre existe ; mais il ne faut pas que le ventre soit la seule sagesse. La vie momentanée a son droit, nous l’admettons, mais la vie permanente a le sien. Hélas ! être monté, cela n’empêche pas de tomber. On voit ceci dans l’histoire plus souvent qu’on ne voudrait. Une nation est illustre ; elle goûte à l’idéal, puis elle mord dans la fange, et elle trouve cela bon ; et si on lui demande d’où vient qu’elle abandonne Socrate pour Falstaff, elle répond : "C’est que j’aime les hommes d’État" ».
Victor Hugo, Les Misérables. T. V

12 mai 2025

Un dernier quintile de plus en plus dangereux

H16

-12/5/2025- C’est bien connu : sécuriser les champs Élysées, c’est vraiment compliqué. Une foule qui s’y rendrait de façon totalement inopinée deviendrait vite absolument ingérable, à moins de porter un gilet jaune auquel cas, la sécurisation des lieux ne serait finalement qu’une pure question de logistique et de nombre de balles disponibles dans les flashballs.

Or, le 7 mai dernier, un match de foot totalement improvisé a permis au Paris Saint-Germain de se qualifier – assez inopinément – pour la finale de la Ligue des Champions. Cette grande surprise a, semble-t-il, quelque peu pris les forces de l’ordre parisiennes au dépourvu. Diantre, des gens qui font du foot et qui gagnent, qui fêtent, voilà qui rend le travail plus complexe ! Fichtre, voilà que des groupes de frétillants amateurs de foot se sont déversés dans les rues du 8e arrondissement de la capitale pour y fêter dignement la victoire !


Ici, par « dignement », on veut bien entendu signifier que des hordes de racailles sans rapport avec l’événement ont utilisé ce prétexte pour venir casser, piller, brûler et détruire dans la bonne ambiance générale qui sied à ce genre de razzias une partie de la capitale française, sous les yeux médusés de pas mal de Français, de touristes et des autorités qui semblent encore une fois étonnamment absentes.

Le bilan continue d’être dressé, pas trop près des micros et des caméras : ainsi, pressé par une foule de plus en plus agressive, un chauffeur VTC a tenté de s’extraire de ce qui s’apparente, sur les vidéos assez largement disponibles de l’incident, à un véritable déferlement de violence sur son véhicule. Cette extraction s’est terminée avec plusieurs blessés. De son côté, le chauffeur estime devoir porter plainte – le fait que sa voiture ait été minutieusement détruite et qu’il soit encore en vie tenant d’un miracle.

Ainsi, on a pu noter quelques intéressants exercices balistiques de ces groupes festifs dont on se demande vraiment si leur but n’était pas de déclencher des incendies dans les appartements ainsi visés.


Et bien sûr, des magasins ont été pillés – eh oui, apparemment, fêter le foot permet aussi ce genre de petits débordements – et 47 personnes ont même été interpellées qui seront, rassurez-vous, promptement relâchées par une justice jamais en mal d’une excellente excuse, d’un vice de procédure ou d’une application créative de la loi pour éviter de gonfler nos prisons de ces histrions un peu remuants.

Comme on pouvait s’y attendre, la réaction des autorités – ministre de l’intérieur en tête – est bien sûr tout à fait à la hauteur : les uns et les autres s’écrient que c’est scandaleux, qu’on a même eu à faire à des fous furieux, et on va voir ce qu’on va voir, on va en parler facilement quelques jours et on passera bien vite à autre chose.

Pour une fois, Retailleau n’aura pas besoin de déclarer qu’il se rend sur place sans attendre, puisqu’il y est déjà (ou quasiment) : youpi, joli gain de temps et une facture carbone allégée pour le ministre de l’intérieur ! La suite logique est attendue avec impatience : la distribution de flyers, la mise en place d’un numéro vert et d’une cellule de soutien psychologique s’imposent pour ces événements même si, reconnaissons-le, on pouvait s’attendre à ce genre de débordements.


Eh oui : tout indique – mais si, cherchez un peu dans les archives ! – que ce n’est pas la première fois que ceci arrive. D’ailleurs, compte-tenu des (nombreux) précédents, que se passera-t-il si le PSG emporte la finale ?

Probablement la même chose.

Car oui, même si tout est prévisible, aucun moyen n’est réellement mis en face pour commencer à traiter ce qui devient un problème de plus en plus grave.

Normalement, dans une société fonctionnelle, celle que connaissait par exemple la France il y a encore 40 ans, tout est mis en œuvre pour « gérer le dernier quintile », c’est-à-dire les 20% des individus qui, d’une honnêteté douteuse, se trouvent assez régulièrement dans des histoires louches, dans des violences, dans des affaires criminelles ou délictueuses.

Et une société fonctionnelle met en place les codes de loi, les forces de l’ordre pour gérer ce dernier quintile. C’est pour celui-ci que sont établis les contrats, les garanties, l’immense cohorte de paperasserie qui entoure d’un cocon protecteur une masse croissante d’interaction sociale de notre vie de tous les jours. C’est pour se couvrir de ce quintile agité que les banques, les assurances mettent en place leurs procédures, les scores de crédit. C’est pour cette partie de la population qu’une société établit des principes (éducatifs, sociétaux) comme l’ostracisation par exemple afin de garantir une certaine cohérence d’ensemble.

C’est parce que ce quintile malhonnête et parfois dangereux fait régulièrement parler de lui que les contrôles administratifs et policiers existent, que certains aspects architecturaux des villes sont mis en place (lumière la nuit, mobilier urbain spécifique, largeur des avenues, etc), que nos portes ont des verrous, nos voitures des alarmes et nos comptes bancaires des « facteurs à double authentification »…

Le problème est que la société française est de moins en moins fonctionnelle.

D’une part, le dernier quintile est de plus en plus dangereux et les quatre autres quintiles sont de moins en moins bien protégés. D’autre part, il apparaît – comme le démontrent les récents événements de Paris – que non seulement, le dernier quintile est dangereux, mais qu’à celui-ci – qui restait gérable par les méthodes habituelles de police, de justice et de contrôle social – s’est progressivement puis rapidement ajouté un autre quintile qui n’est pas seulement dangereux, mais qui est devenu puissamment ingérables par choix politique, électoral même, par idéologie, par lâcheté, par mièvrerie et qui est même ouvertement et systématiquement hostile aux autres quintiles.

À la fin, on se retrouve avec non plus un quintile problématique, mais deux, avec lesquels les 60% de population restante doivent composer de façon de plus en plus complexe.


Or ceci n’est pas neutre, cela a même un coût exorbitant.

C’est une des raisons de l’endettement croissant du pays : tous ces contrôles, toutes ces précautions coûtent « un pognon de dingue ». C’est aussi la raison de la perte de la société de confiance dont les plus de 40 ans peuvent sans problème se souvenir, cette société qui comprenait qu’elle pouvait avoir en son sein des éléments problématiques, mais qui, sachant les gérer, ne rendait pas la vie inextricable pour tous les autres.

Ce coût sur les individus, cela se traduit par une myriade de contraintes : le temps de trajet supplémentaire pour aller travailler, car on habite un quartier plutôt qu’un autre, c’est dû à ce quintile ingérable. Le fait de choisir (ou d’essayer) cette école, ce collège et ce lycée plutôt qu’un autre pour ses enfants, c’est pour éviter de côtoyer ce quintile ingérable de trop près. Le fait de ne pas aller à certains endroits, à certains moments (par exemple, se balader dans le 8e à Paris le soir d’un match de foot majeur), c’est aussi pour éviter la confrontation avec ce quintile ingérable.

En transformant une partie de la population en quintile ingérable, une partie de la société (la classe jacassante, essentiellement) a décidé d’abandonner la confiance en estimant que la société de défiance et de surveillance lui était peut-être profitable, soit parce qu’elle permet de faire perdurer le mensonge que la République peut tout gérer (ou faire semblant de gérer), soit parce qu’elle autorise un contrôle toujours plus grand sur les quintiles les plus dociles, soit – vraisemblablement – par un mélange de ces deux raisons.

Ce que les débordements consternants de Paris, le 7 mai dernier, ont encore une fois démontré, c’est que cette société de surveillance, basée sur une utopie d’un vivrensemble chimérique, n’aboutit qu’à la pire des contraintes, celle d’imposer aux quintiles qui veulent créer une société le quintile qui la rejette de plus en plus violemment.

Et l’aspect purement idéologique de cette contrainte ne laisse pas présager de l’application d’une solution à court terme.

Ce pays est foutu.


https://h16free.com/2025/05/12/80869-un-dernier-quintile-de-plus-en-plus-dangereux

7 mai 2025

Grâce aux efforts de tous, le chaos s’installe gentiment

H16

-7/5/2025- Au moins la France peut-elle s’enorgueillir d’avoir, outre des paysages magnifiques, une situation sociale très… fluide, qui évolue de plus en plus vite. Ce qui est un événement hallucinant un mois donné devient un fait divers cocasse le mois suivant et passe dans la routine le mois d’après.

Tenez, prenez par exemple cette amusante histoire du déplacement forcé d’une école primaire à cause de trafics de drogue un peu trop frétillants autour d’elle : il y a un mois de cela, début avril, les parents d’élèves votaient courageusement pour que l’établissement de Saint-Ouen déménage loin de sa localisation actuelle, cette dernière étant devenue – fortuitement il semblerait, à lire les médias et les autorités – un point majeur de deal de drogue.

Au début du mois d’avril, certains citoyens – un peu vifs et pas encore affranchis des us et coutumes français – pouvaient s’étonner que les autorités locales choisissent cette solution en lieu et place d’un nettoyage musclé de la racaille environnante. Mais avec l’expérience et le temps qui passe, le mois suivant, ces mêmes citoyens trouveront certainement cette réorganisation scolaire relativement normale.

Il suffit en effet de parcourir la presse locale ou régionale pour découvrir ces petites pépites qui forment la substantifique moelle du Vivrensemble dont nos fines élites nous rebattent les oreilles à longueur de journées.


Et si l’on se souvient récemment des festivités contre les prisons françaises dont tout indique à présent qu’il s’agissait essentiellement d’une opération de marketing musclée de la part des gangs marseillais de trafic de drogue, on découvre que les festivités s’étendent jusqu’à Montpellier où des narcotrafiquants ont mis un contrat sur la tête du maire et président socialiste de la métropole, Michaël Delafosse. Apparemment, le fait que notre homme ait décidé de muscler les contrôles dans les stupéfiantes boutiques de ces braves commerçants joue quelque peu dans ce rebondissement montpellierain : les trafiquants du Sud sont taquins et n’aiment pas trop que les autorités leur soufflent sur la nuque, que voulez-vous.

Du reste, ce qui est vrai à Montpellier et à Saint-Ouen semble tout aussi à Bagnols-sur-Cèze ou des lycéens et leur professeur de sport ont été calmement menacés de mort pendant leur cours de sport par des vendeurs de drogue installés pas trop loin : les enquiquinants élèves faisaient trop de bruit à proximité de leur point de deal. Réfugiés dans les vestiaires, ils ont été obligés d’y attendre les forces de l’ordre afin de pouvoir sortir et rejoindre leur lycée.

Bref, la France de nos villes et de nos campagnes apprend petit à petit à vivre en harmonie avec les gangs de racailles, les trafiquants de drogue, les go-fasts, les mariages aussi ethniques que colorés et musicalement ambiancés, et les animations pyrotechniques de plus en plus inventives, comme dernièrement, à Vigneux-Sur-Seine, où une aire de jeux pour enfants construite pour un montant de 90 000 euros a été inaugurée par un petit incendie multiculturel, fraternel et cohésif.

Cette nouvelle ambiance, dont les prémisses remontent bien évidemment à plusieurs décennies, semble maintenant se répandre et s’affirmer un peu partout en France. Jadis cantonnée aux riants quartiers sensibles et émotifs, l’ambiance gagne du terrain dans nos petites villes, nos campagnes, nos villages mêmes.


On pourrait y voir un miracle de l’intégration (même si le sens de cette intégration n’est probablement pas celui imaginé par les tenants de ce concept à son introduction, dans les années 70 et 80), et on pourrait aussi déceler une réussite directe et indirecte de nos magnifiques médias, publics et privés, dont la présentation des informations, toujours délicieusement tronquée et partiale, aura largement contribué à cet effet.

Ainsi, en prenant assez systématiquement la défense des racailles – notamment par une euphémisation olympique des faits ou des oublis répétés et souvent cruciaux de contextes aggravants – ces médias ont directement permis à ce climat général de se répandre.

De la même façon, on retrouve ce désir de baratiner l’individu chez la plupart des politiciens qui font assaut d’inventivité pour camoufler une réalité de plus en plus corrosive. L’extrême gauche est bien sûr en tête dans la course au camouflage (comme ici par exemple), mais tout le spectre politique est atteint du même mal qui nourrit directement et indirectement le refus de l’autorité, de l’usage raisonné et compétent de la force et malheureusement, la disparition complète de toute droite articulée, cortiquée et vertébrée laisse le champ libre aux atermoiements contre les forces de l’ordre.

Enfin, le tableau ne serait pas complet sans rappeler le travail exemplaire et permanent de la magistrature : même si elle n’est pas entièrement acquise au chaos, la minorité (?) qui s’en délecte suffit amplement à garantir qu’il finira par s’installer partout d’autant plus facilement que le laxisme est maintenant devenu une véritable institution. Les exemples abondent et le dernier en date – dans lequel un patron de salon de coiffure d’Aubervilliers, qui vendait de tout y compris des armes de guerre en toute décontraction et illégalité, et n’a été condamné qu’à de la prison avec sursis – ferait presque rire si l’on oublie que ces armes sont maintenant couramment utilisées un peu partout en France pour ambiancer les soirées et les transactions mafieuses.


Bref, il apparaît de plus en plus clairement que les forces de l’ordre sont complètement dépassées en France, que ça ne semble inquiéter personne en haut lieu, que les médias s’en foutent, que les politiciens en font leur beurre et que les magistrats s’en accommodent. Or, s’il est évident que la police et la gendarmerie sont d’abord des instruments de pouvoir de l’État (ceci expliquant la répression sanglante des Gilets Jaunes par exemple), ce dernier doit, en contrepartie de ce pouvoir, garantir que ces forces seront aussi utilisées pour garantir l’ordre auprès des civils.

Ces derniers acceptent le joug étatique tant que, au moins en moyenne, c’est le cas. Cependant, dès que ce n’est plus le cas, l’ordre disparaît effectivement et les civils doivent alors s’organiser, ce qui commence à arriver de façon de plus en plus fréquente, sans même parler des « opportunités business » qui éclosent (comme ici et, à l’opposé du spectre, comme là) dans ce genre de situation délétère.

Au bilan, grâce aux efforts de tous, experts de plateaux et journalistes, politiciens, magistrats et état d’esprit déconnecté de la bourgeoisie dirigeante, le chaos s’installe gentiment dans le pays. Bien sûr, tant que ce dernier n’atteint pas les beaux quartiers, l’élite croit comprendre et agir comme il le faut, au moins pour ses propres intérêts.

Cependant, inévitablement et comme à chaque fois dans l’Histoire, lorsque le chaos les atteindra, il sera trop tard pour eux comme pour tout le monde.

Ce pays est foutu.


https://h16free.com/2025/05/07/80833-grace-aux-efforts-de-tous-le-chaos-sinstalle-gentiment

28 avril 2025

La France Dacialand

H16

-28/4/2025- Magie des médias trop occupés à commenter la politique américaine et la mort du pape, la récente étude de l’INSEE portant sur la pauvreté en France n’a eu qu’une modeste couverture : pour la presse, cette pauvreté qui touche trois Français sur vingt n’est qu’un simple élément de décor qui ne sort que lors des campagnes électorales.

Pourtant, si cette presse subventionnée et décidément de plus en plus déconnectée du peuple prenait la peine de parcourir les réseaux sociaux, elle découvrirait une tendance claire : non seulement, le nombre de Français pauvre est important, mais il grandit… Et au contraire de l’économie, cette croissance est même de plus en plus vigoureuse.


Les choses avaient cependant bien commencé : la France, au sortir des Trente Glorieuses, affichait une belle croissance, de faibles déficits et un produit intérieur brut par habitant très décent, comparable à celui de la Suisse ou des États-Unis, qui lui permet d’envisager avec optimisme l’avenir et le passage au XXIe siècle. Dans l’euphorie du moment, les choix générationnels d’une politique très accommodante (pour ne pas dire carrément laxiste) avec l’avènement de Mitterrand et de sa clique vont cependant quelque peu modifier la trajectoire hexagonale.

Cinquante années plus tard, le constat est quelque peu troublant : tout s’est déroulé comme prévu, c’est-à-dire de plus en plus mal et c’est ainsi qu’on découvre que pour des raisons financières, un Français sur deux restreint ses achats de produits d’hygiène.


Le constat est même encore plus douloureux lorsqu’on prend la peine de comparer ce PIB avec les pays de l’Est. Ces derniers, choisissant résolument de s’éloigner du socialisme pour remettre le capitalisme, la propriété privée et la liberté d’entreprendre au cœur de leur politique, développent rapidement leur économie. La France, qui rogne chaque mois un peu plus sur ces mêmes principes, enregistre une progression de moins en moins vigoureuse ; concrètement, la République tchèque dispose du même PIB par habitant que la France des années 2000, sans l’avalanche de problèmes hexagonaux…


Le tableau semble clair et (faute de savon ?) ne sent pas bon : les Français s’appauvrissent et le pays, jadis synonyme de luxe et de richesse, se transforme petit à petit en vaste foire où tout se brade, se négocie, où la classe moyenne passe lentement mais inexorablement des Renault et des Peugeot aux Dacia avant de ne même plus pouvoir acheter cette marque pourtant d’abord destinée aux petits budgets.


Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Action, la chaîne de magasins hard-discount la plus agressive actuellement sur le marché, remporte les faveurs d’un nombre croissant de Français, devant Leroy-Merlin ou Decathlon : chaque économie est bonne à prendre, chaque passage en caisse devient une occasion d’optimiser ses dépenses…

Ce n’est pas plus un hasard si la consommation des produits bio continue de marquer franchement le pas (12% de baisse en 4 ans) : ces produits, plus chers que ceux issus de la production traditionnelle, peinent chaque jour un peu plus à trouver leur public à mesure que les fonds viennent à manquer.

Ce n’est pas d’avantage un hasard si le site LeBonCoin remporte un tel succès dans le pays, et talonne voire dépasse parfois les sites marchands comme Amazon : au-delà de l’aspect pratique que représente un site réellement efficace pour la recherche d’emploi (en comparaison de France Trouvaille ou Paul Anchoy), les ventes de matériel d’occasion représentent malgré tout une petite rentrée de liquidités pour certains Français modestes qui trouvent là une façon pratique d’arrondir leurs fins de mois, et pour d’autres qui y voient une bonne façon d’éviter de payer du matériel neuf là où de l’occasion suffit. En France, le luxe n’est plus de disposer du superflu, mais simplement de matériel neuf.

Et cette préoccupation des coûts les plus bas, des économies et des arrangements financièrement optimisés se retrouvent aussi dans la recherche permanente des astuces pour l’immobilier « low-cost », pour les régions où l’on peut se loger à prix plus faible régulièrement vantées dans les articles sur la question, et, bien évidemment, sur cette nouvelle tendance de la colocation : présentée comme « à la mode », ou comme une solution pratique contre la hausse des loyers, voire comme une idée géniale pour lutter contre le réchauffement climatique, la pollution ou les autres lubies écologiques du moment, cette tendance répond avant tout aux contraintes financières de plus en plus fortes qui pèsent sur les Français, notamment en début de carrière. L’enrobage médiatique à coup de tendance, de bonne idée et de syntonisation avec Gaïa, masque mal la réalité, plus crue, de l’appauvrissement évident des classes moyennes et notamment des plus jeunes entrant dans la vie active.


Cette pauvreté croissante est en outre visible comme le nez au milieu du visage via des chiffres officiels comme celui du nombre d’allocataires du RSA. Autour de 400.000 lors de sa création en 1988 par Rocard, ce minimum social dépasse le million de bénéficiaire en 1996 pour être à présent distribué à 1,8 millions d’individus pour un coût frisant les 10 milliards d’euros, financés par les départements qui, au passage, doivent réduire leurs dépenses dans d’autres domaines de services publics, la pauvreté infusant alors directement le reste de la société, par capillarité.

Non, vraiment, les signes sont très nombreux mais la presse se contente de les relever, les uns après les autres, sans jamais joindre les points, pourtant numérotés et faciles à relier pour obtenir un joli dessin clair : il ne faudrait pas qu’on en vienne à la conclusion inévitable mais surtout fort abrasive que la succession de gouvernements socialistes et de branquignoles incompétents au pouvoir n’a pas réussi à réduire la pauvreté.

Au contraire, elle a même augmenté, transformant petit à petit ce qui était encore un pays de cocagne en une nouvelle tête de pont du Tiers-monde.


https://h16free.com/2025/04/28/80681-la-france-dacialand