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12 décembre 2025

ARIÈGE. CETTE NUIT, L’ÉTAT A FRANCHI UN POINT DE NON-RETOUR

Karine Durand
12/12/2025

Ce qui s’est passé en Ariège n’est ni un “incident”, ni un “maintien de l’ordre”, ni un banal “protocole sanitaire”. C’est un massacre administratif exécuté par la force, avec une froideur qui glace.
Pendant 48 heures, des agriculteurs, des citoyens, des familles entières ont tenu sans dormir pour protéger un troupeau de 200 vaches et leurs veaux. Des bêtes saines. Une seule vache malade, isolée. Toutes les autres pouvaient être sauvées. Des solutions existaient. Elles ont été proposées. Elles ont été ignorées.
En face, l’État d’Emmanuel Macron a répondu par une démonstration de force totale. 600 à 700 CRS. Deux hélicoptères. Des Centaures. Des blindés. Du matériel militaire pour dégager des voitures, soulevées et jetées dans les champs comme des objets sans valeur. Des grenades. Des gaz. Huit heures de confrontation.
Huit heures contre des agriculteurs. Pas contre des trafiquants. Pas contre des mafias. Pas contre des zones de non-droit. Contre ceux qui nourrissent ce pays.
L’étable entière a été saturée de gaz. Oui, saturée. Les images existent. Les témoignages aussi.
Ce n’est pas la Shoah. Ce n’est pas la guerre. Ce ne sont pas des chambres à gaz. Et personne de sérieux ne dit cela. Mais ce que beaucoup ressentent, ce choc viscéral, vient d’ailleurs. Il vient du fait de voir un pouvoir appliquer une logique froide, bureaucratique, désincarnée, sur du vivant. Traiter des êtres vivants comme des variables à neutraliser, sous protection armée, au nom d’un dossier.
C’est précisément ce que l’Histoire nous a appris à surveiller : non pas les horreurs finales, mais les mécanismes qui les rendent possibles. Les obéissances aveugles. La déshumanisation par le langage. La “raison d’État” qui écrase tout.
Et pendant ce temps-là, les responsables politiques parlent de “science”, de “proportion”, de “nécessité”. La réalité est simple : cette maladie a une mortalité estimée entre 1 et 5 %. Aucun éleveur n’acceptera jamais de perdre 100 % de son troupeau pour en “sauver” 95 % sur le papier. Aucun être humain sain d’esprit n’accepterait cela pour son travail, sa vie, sa famille.
La vérité, c’est que la souveraineté alimentaire française est en train d’être méthodiquement détruite. Et quand il n’y a plus d’élevage, il n’y a plus d’agriculture. Quand il n’y a plus d’agriculture, il n’y a plus de pays. Et quand il n’y a plus de pays, on importe. À n’importe quel prix. De n’importe où. Avec n’importe quoi dans l’assiette.
Cette nuit, quelque chose s’est cassé. La peur a changé de camp.
Les commentaires affluent par milliers. Des gens pleurent. D’autres n’ont pas dormi. Beaucoup parlent d’“heures sombres”, non par provocation, mais parce qu’ils ont reconnu une ligne rouge qui bouge. Les blocages s’étendent. L’A75 est bloquée. D’autres suivront. Les syndicats agricoles, pour une fois, étaient unis. Les citoyens sont venus sans étiquette.
La colère n’est plus locale. Elle est nationale.
Ce gouvernement peut continuer à mépriser, à gazer, à mentir via ses communiqués et ses plateaux télé. Mais il ne pourra plus faire comme si rien ne s’était passé. Parce que des millions de personnes ont vu. Parce que les images ont dépassé les médias officiels. Parce que la propagande a été battue par la réalité.
Après les vaches, ce n’est pas “le chaos” qui vient. C’est la rupture.
Une rupture entre un pouvoir hors-sol et un peuple qui refuse d’être administré comme un problème à éliminer. Une rupture entre Bruxelles, Paris, et la France réelle. Une rupture qui ne se réglera ni par des gaz, ni par des éléments de langage.
Cette nuit, l’État a peut-être gagné une bataille contre des éleveurs.
Mais il a perdu quelque chose de bien plus grave : la confiance.
Et quand elle est morte, plus aucun blindé ne la ramène.
Et maintenant, parlons chiffres. Parce qu’au-delà du choc moral, ce qui s’est passé en Ariège est aussi une aberration économique monumentale, payée par des gens qui n’ont jamais choisi cette décision. L’abattage du troupeau représente à lui seul entre 400 000 et 600 000 euros de valeur agricole détruite (vaches, veaux, années de sélection, de soins, de travail). À cela s’ajoutent les coûts d’équarrissage et de destruction des carcasses, entre 30 000 et 50 000 euros. Mais le plus indécent reste le dispositif déployé : 600 à 700 CRS et gendarmes, heures supplémentaires, logistique, blindés, Centaures, munitions lacrymogènes, grenades, carburant, deux hélicoptères consommant chacun des milliers d’euros de kérosène par heure. La seule opération de maintien de l’ordre est estimée entre 300 000 et 800 000 euros. Sans compter les dizaines de véhicules civils endommagés ou détruits, jetés dans les champs pour forcer le passage, pour une facture supplémentaire comprise entre 100 000 et 250 000 euros selon les indemnisations. Total de l’addition : entre 850 000 euros et 1,7 million d’euros pour détruire un élevage.
À titre de comparaison, la solution rejetée par l’État (isolement de la vache malade, quarantaine renforcée, surveillance vétérinaire et gestion locale du risque) aurait coûté entre 25 000 et 70 000 euros. Vingt à soixante fois moins. Et surtout, sans briser une famille, sans ruiner une exploitation, sans traumatiser une région, sans mettre le feu au pays. Qui va payer cette différence colossale ? Pas ceux qui ont signé les ordres. Pas ceux qui ont donné les interviews. Ce seront les contribuables, par l’impôt, les budgets publics, les indemnisations tardives, les assurances qui refusent ou traînent, les agriculteurs qui reconstruiront seuls. Une décision imposée d’en haut, refusée sur le terrain, et financée par ceux qui n’ont jamais été consultés. Voilà aussi ce que révèle l’Ariège : non seulement un abus de pouvoir, mais une arnaque économique d’État, froide, inefficace, et destructrice.


11 décembre 2025

Anne-Sophie Chazaud
11/12/2025

URGENT

Mes amis,
Je ne suis plus là beaucoup mais je veux absolument ce soir vous adresser ce message en urgence et dans l'immense silence des principaux médias de propagande français : ce qui se passe ce soir en Ariège est une pure abomination.
Des centaines de gendarmes, des centaures, des moyens extravagants sont déployés par la Macronie pour attaquer la paysannerie française sur fond de Mercosur et de grande braderie des terrains agricoles, pour tuer des vaches par centaines dans une forme de sacrifice qui fait songer à un mélange de rituel satanique et d'atavisme nazi (y compris dans le zèle administratif déployé pour servir ces ordres absurdes et criminels).
Si vous êtes dans le Sud Ouest, allez défendre les paysans.
Ils représentent tout ce que la Macronie déteste et tout ce qu'elle veut détruire. Ils représentent la souveraineté des Français, leurs terres, leurs traditions et leurs cultures, aux sens propre et figuré.
Ce même jour, parmi des centaines d'autres entreprises, Brandt met la clé sous la porte.
La Macronie a TOUT détruit dans ce pays. Il ne reste PLUS RIEN.
L'agriculture, l'énergie, les industries, les entreprises, l'éducation, la justice, les médias, le patrimoine : TOUT a été mis en liquidation.
Je vous en conjure, continuez de vous battre si vous le pouvez et soutenez ce mouvement qui doit prendre de l'ampleur à proportion qu'il est quasiment nié dans les médias collaborationnistes.
Si les paysans sont écrasés par les milices macronistes, ce pays est mort.
Chacun désormais a une part du destin de la France dans ses propres mains.
PS : je ne sais pas si je dispose encore ici d'une quelconque audience mais si vous le pouvez, PARTAGEZ PARTAGEZ PARTAGEZ les infos, les témoignages, LEVEZ CE SILENCE DE MORT. ET LEVEZ-VOUS !

3 décembre 2025

Gastel Etzwane
30/11/2025


Chaque semaine, on peut faire le point sur la France de Macron qui va “si bien”, simplement en recensant les fermetures d’usines, les licenciements massifs, les redressements et les liquidations judiciaires. Dans ce domaine, nul besoin de “guerre hybride” : nos dirigeants savent très bien détruire eux-mêmes notre tissu économique.

Un point sur la bonne santé économique de la France de Macron :
Ferme Schmitt France volailler à Bischoffsheim en redressement pour la seconde fois avec 30 salariés — 2025-nov
Auchan France se débarrasse de ses 294 supermarchés et les met sous bannière Intermarché et Netto du groupe Les Mousquetaires — licenciements à venir — 2025-nov
Tuiles Monier France à Marseille a été liquidée avec 50 salariés — 2025-nov
Nokia France va licencier 427 salariés, dont presque 90 au Centre Européen d’Excellence de Nokia basé à Lannion — 2025-nov
Avec France (médico-social) a été placée en liquidation judiciaire : entre 500 et 1.000 salariés vont perdre leur emploi — 2025-nov
Coursol Cuisines France matériel de cuisine à Saint-Étienne en redressement — 2025-nov
VoltAero France avions hybrides (carburant-électrique), la start-up de Saint-Agnan, en redressement judiciaire avec 35 emplois — 2025-nov
Transports (France) : 603 entreprises du TRM (transport routier de marchandises) ont cessé leur activité au 2ᵉ trimestre 2024, suivies de 509 au 3ᵉ trimestre — 2025-nov
Buffard Logistique France, le transporteur du Havre, a été liquidé par le tribunal — 2025-nov
Lorient (Ville) : coiffeurs, BTP, restauration… 10 entreprises placées en liquidation judiciaire — 2025-nov
Œuvre de la Croix Saint-Simon France, qui gère 50 crèches à Paris, placée en redressement — 2025-nov
Leclerc Sport France ferme son grand magasin de Metz — 2025-nov
Sorare France, licorne de la French Tech, annonce un plan de licenciement économique de 35 salariés sur 100 — 2025-nov
Wienerberger France, usine près d’Angers spécialisée dans la brique en terre cuite, licencie 37 salariés — 2025-nov
Atlantem Industries : les 64 salariés de cette menuiserie industrielle seront licenciés — 2025-nov
Cabaret Les Cercles France à Vigneux-de-Bretagne placé en redressement judiciaire — 2025-nov
Mayers France en liquidation judiciaire avec 61 emplois — 2025-nov
Chevron France : nouveau plan de licenciement au Havre malgré un bénéfice record — 2025-nov
La Bonne Sauce France : le célèbre restaurant ferme définitivement — 2025-nov
Association Canal France à Tourcoing : 9 salariés licenciés sur 27 — 2025-nov
Départements (France) : 50 % des départements français sont en faillite selon Capital — 2025-nov
Hôtel de La Pointe France placé en liquidation judiciaire par le tribunal de Quimper — 2025-nov
Nissan France : 87 salariés licenciés dans les départements marketing et ventes — 2025-nov
Mr Bricolage France, magasin de Montauban Sud, en procédure de liquidation avec environ 40 salariés — 2025-nov
Maison Colibri France, fabricant de madeleines depuis 1896, ferme et licencie 100 salariés — impact indirect : 500 emplois chez les fournisseurs — 2025-nov
Mayers France en liquidation judiciaire, l’usine modèle de La Janais licencie 61 salariés — 2025-nov
BNP France ferme son immeuble du quartier Rosa Parks pour raisons d’insécurité — 2025-nov
Leroy Merlin France ferme 2 de ses 4 magasins parisiens (Daumesnil et Rosa Parks) — 2025-nov
Decathlon France ferme son plus grand magasin au Stade de France — 2025-nov
PeP Alsace France, association éducative de Colmar (299 salariés), placée en sauvegarde pour 6 mois — 2025-nov

22 novembre 2025

Jean Mizrahi

Ce que le rejet « tsunamique » du budget révèle de la faillite politique française

-22/11/2025- La scène aurait presque quelque chose de burlesque si elle ne révélait pas, crûment, la ruine de notre système politique : en laissant les députés voter librement, point par point, le budget de l’État – sans recourir au 49.3 – le Premier ministre leur offrait l’occasion de montrer leur sens des responsabilités. Ils ont préféré donner naissance à un budget « Frankenstein », fruit d’une surenchère de démagogie, un mélange incohérent de taxes, de dépenses et d’idéologies étriquées… pour finalement rejeter, tous ensemble ou presque, la créature dont ils sont les auteurs.

Première leçon : la politique politicienne a remplacé l’intérêt national.
Depuis des semaines, tout a été bon pour flatter une clientèle électorale ou se draper dans des postures idéologiques. Ce qui frappe – et accable – c’est l’abîme qui sépare ces élus du réel. Ils ne représentent plus leurs mandants : ils jouent avec la chose publique, se donnent en spectacle, et transforment l’Assemblée en théâtre d’ombres narcissiques.

Deuxième leçon : une immaturité collective confondante.
L’hémicycle reflétait pourtant, pour une fois, la fragmentation du pays : presque un système proportionnel en miniature. Mais au lieu de saisir l’occasion pour travailler, sérieusement, aux mesures indispensables au redressement national – alors que les déficits explosent, que le modèle social s’effondre et que l’industrie décline – ils ont préféré les gesticulations, les invectives et le bruit. Le semblant de pluralisme n’a produit qu’un carnaval stérile.

Troisième leçon : l’effacement du sentiment national.
D’autres nations vivent très bien avec la proportionnelle, parce qu’elles placent au-dessus de tout l’intérêt supérieur de la nation et la recherche du compromis. En France, la dispute est devenue un réflexe pavlovien. Personne ne veut regarder en face les évidences – système de retraites en faillite, État-providence à bout de souffle – par peur de la sanction électorale. Le seul consensus véritable : dépenser plus et ne jamais rendre de comptes.
Nous assistons, médusés, au retour de ce que de Gaulle détestait le plus : le régime des partis. Et Macron, en renonçant à la verticalité de la Ve République et en livrant les clés aux appareils partisans, n’a fait qu’aggraver la déconstruction progressives des institutions depuis l’instauration du quinquennat aligné sur les législatives. Les partis règnent – mais sans la proportionnelle authentique qui permettrait au moins d’exprimer fidèlement la diversité du pays.
La France s’effondre sous nos yeux. Pourtant, de ce naufrage peut naître un renouveau – à condition d’avoir enfin le courage de changer de Constitution et de sortir de cette démocratie d’apparence, confisquée par des organisations partisanes obsédées par la chasse aux voix. Une nouvelle Constitution devrait reposer sur quelques principes simples et puissants :
1. La proportionnelle intégrale, pour que toutes les sensibilités du pays, même minoritaires, soient représentées. Il est sain que les 3% du pays qui ont une vision avancée ait le droit de dire tout haut ce qui doit être fait, sans le barrage de médias muselés par leurs propriétaires ou de réseaux sociaux distordus par leurs algorithmes.
2. Le référendum obligatoire et l’initiative populaire, sur le modèle suisse, afin de rendre aux citoyens la maîtrise de leur destin et leur permettre de se sentir concernés par l'avenir du pays.
3. Une vraie décentralisation, non vers les Régions tentées de singer l’État central, mais vers les Départements réorganisés autour de logiques locales cohérentes.
4. Le mandat unique pour les fonctions clés : président, députés, sénateurs. La politique doit redevenir un service, et non plus une carrière.
5. La simplification des lois et règlements comme obligation constitutionnelle, pour mettre fin à l’inflation normative qui étouffe citoyens et entreprises.
6. Un service national d’un à deux ans, afin de restaurer le sens du devoir collectif face aux menaces économiques, militaires et sociétales.
7. La fin du pouvoir démesuré des juges administratifs et politiques, en ramenant Conseil d’État et Conseil constitutionnel à leurs fonctions originelles.
Croire que la France pourra se relever sans changer de régime est une illusion confortable. Le système produit mécaniquement ses propres dérives : démagogie, irresponsabilité, paralysie.
Si nous refusons de renverser la table, rien ne changera. Le pays continuera de s’enfoncer, prisonnier d’une caste politique professionnelle qui dépense sans compter pour acheter des suffrages. La seule issue, c’est de déprofessionnaliser la politique, et de refonder les institutions pour qu’elles servent enfin la nation et non ceux qui en vivent.

19 novembre 2025

Finances publiques : quand les clowns pondent des chiffres au hasard

H16

-19/11/2025- Youpi, c’est une nouvelle pirouette budgétaire pour les artistes de la scène politico-économique française dont la réputation n’est plus à faire en matière de spectacle burlesque : il manque 10 milliards d’euros de TVA. Et paf, la réalité vient de claquer avec le bruit sec et cinglant d’un chèque en bois cognant contre le marbre froid d’un ministère vide.

Eh oui, selon Le Monde, Bercy a refait ses petits calculs : les recettes de TVA pour 2025 seront inférieures de près de 5 milliards d’euros pour l’État et de 10 milliards d’euros au total par rapport aux estimations initiales. La surprise n’est totale que pour l’équipe de clowns actuellement en responsabilité en charge de ce brillant résultat.


Pour les autres, entre les modèles de croissance écrits sur des nappes de bistrot, les prévisions de recettes et de dépenses manifestement établies sous un cocktail coke-poppers-amphétamines et le talent naturel de nos olibrius aux décisions politiques, cette évaporation de la TVA n’est que la conséquence logique des impasses et des gesticulations stériles accumulées ces derniers mois.

En pratique, c’est le signe d’un ralentissement économique massif, une baisse marquée de la consommation que le pouvoir semble tout bonnement incapable de comprendre. Ils ont les leviers de commandes, mais ne réalisent pas que la machine ralentit, et continuent donc à appuyer nerveusement sur un accélérateur plus alimenté depuis belle lurette : qui dépense encore, qui crée de la TVA lorsque le péquin moyen n’a plus un radis pour s’offrir autre chose qu’un aller simple vers l’angoisse ?

La France, décidément, continue d’être gérée n’importe comment, avec une constance qui force le respect dans l’absurde.

Cette année, pour la deuxième année d’affilée, la France perd plus d’usines qu’elle n’en ouvre : 108 sites fermés ou menacés contre seulement 80 ouvertures et 57 extensions. Dans un véritable sprint vers le néant, la désindustrialisation s’accélère avec une hausse de 50 % des sites menacés par rapport à 2024. Agroalimentaire, construction, métallurgie, textile : aucun secteur n’est épargné ; que ce soit Teisseire à Crolles, Blédina à Villefranche-sur-Saône, ou Safilin à Béthune, chacun de ces noms sonne maintenant comme une épitaphe industrielle. Les faillites grimpent de 10 % au troisième trimestre, et les emplois menacés flirtent avec les 9 000.


Macron, architecte du vide et visionnaire auto-proclamé qui rêvait d’une « start-up nation » nous offre à présent une « shut-down nation » dans laquelle on ferme des usines comme on ferme les yeux lors d’une catastrophe.

Du reste, cette déconfiture n’est pas une spécificité française : selon Euronews, au troisième trimestre 2025, le PIB de la zone euro n’a grimpé que de 0,2 % ; on oscille entre l’épaisseur du trait et l’erreur statistique. L’emploi stagne et le chômage tourne autour de 6,3 % en attendant sans doute d’augmenter suite aux faillites qui explosent de 4,4 %, particulièrement dans l’hôtellerie-restauration (+20,7 %), les transports (+18,7 %) et les services financiers (+14,1 %). Fermetures industrielles en cascade, emplois qui disparaissent : l’Europe entière s’arrête.

Et si l’on se détache de ces réalités macro-économiques pour revenir sur le terrain, il suffit d’une courte balade à Paris (par exemple) pour constater l’ampleur du désastre : comme le remarque un agent immobilier dans un récent tweet, pendant que la mairie de Paris multiplie les HLM pour loger un nombre toujours plus grand de nécessiteux (dont une proportion croissante de migrants qui viennent trouver ici la misère qu’ils fuyaient là-bas), les commerces, eux, plient bagage. L’arche de Noé socialiste que bâtit Anne Hidalgo sera bondée mais n’aura rien dans sa soute, application consciencieuse d’un urbanisme moderne façon puzzle où toutes les pièces vont dans le mauvais sens.

Et ce qui est vrai à Paris se répète, plus ou moins discrètement, dans les autres grandes villes françaises… Le spectacle burlesque se répète un peu partout : un gouvernement aux manettes qui pilote sans boussole, qui improvise des décisions sans tenir compte de leurs effets de bord massifs, provoquant une cascade de conséquences négatives, avec un appauvrissement visible du pays, une désindustrialisation, des faillites et des tensions sociales exacerbées.


C’est une véritable fuite en avant, menée par des clowns incapables (ou peu soucieux) de comprendre que leurs décisions ont des répercussions. Le pays, lui, s’appauvrit sous nos yeux ; l’écart entre les promesses et la réalité se creuse, et les Français le perçoivent.

La réalité, c’est que 36 % des foyers français peinent à régler les factures d’énergie comme le révélait récemment le « baromètre énergie-info 2025 ». Si le thermostat reste coincé en bas, le thermomètre social, lui, continue doucement de grimper.

Pour rappel, un sondage IFOP de 2023 révélait que près d’un tiers des Français vit avec moins de 100 euros dès le 10 du mois, une fois les dépenses contraintes prélevées. En somme, le gouvernement actuel se comporte avec le budget comme ce tiers de Français, en vol à vue, à l’impro.

La France de Macron est devenue ce pays où un tiers de la population compte ses centimes avant la mi-mois, où plus d’un tiers ne peut plus se chauffer correctement, mais où l’on continue de nous expliquer que des « réformes structurelles » vont, c’est promis, être mises en place.

En réalité, les gesticulations des parlementaires de ces neuf derniers mois n’ont fait que faire perdre du temps à tout le monde, transformant l’Assemblée en un barnum de débats stériles. Ils ont effrayé les entrepreneurs, qui font faillite ou s’exilent, laissant la France à ses illusions. Le bilan est froid comme un hiver sans chauffage : Macron, ce prestidigitateur raté, aura réussi son tour de magie, celui de faire disparaître la prospérité…

Le spectacle burlesque, dont les acteurs sont payés par les victimes, est en train de se transformer en tragédie sordide.


https://h16free.com/2025/11/19/82367-pilotage-a-vue-quand-les-clowns-pondent-des-chiffres

14 novembre 2025

Gastel Etzwane

-14/11/2025- Selon le dernier observatoire Ifop–Arts et Métiers, une très large majorité d’ingénieurs, 84 %, ont perdu confiance dans la capacité de la France à se réindustrialiser. Cette défiance repose sur plusieurs constats : stagnation du poids de l’industrie dans l’économie, incohérence des politiques publiques, absence de stratégie lisible, et décalage croissant entre les décisions politiques et les besoins du terrain. Malgré quelques secteurs perçus comme porteurs (aéronautique, énergie, numérique), l’ensemble du paysage industriel demeure marqué par un affaiblissement structurel et une perte d’attractivité, y compris pour les talents formés en France.
On ne peut malheureusement pas s’en étonner. Rien, aujourd’hui, ne laisse entrevoir le moindre signal réellement encourageant pour l’industrie ou pour l’économie française. Quant aux ingénieurs que la France parvient encore à former, et qui, pour beaucoup, restent d’un excellent niveau, ils n’ont objectivement plus de raison solide de bâtir leur avenir ici. On imagine très bien qu’ils trouveront ailleurs des postes stimulants, mieux rémunérés, et portés par des stratégies industrielles cohérentes. Chez nous, ce serait faire semblant d’y croire.

7 novembre 2025

Duralex : le verre à moitié plein dans un pays à moitié vide

H16

-7/11/2025- Grâce à une campagne publicitaire rondement menée par une presse gourmande de relayer les frétillantes aventures d’une SCOP, Duralex a brillamment réussi sa levée de fonds.

En quelques heures seulement, le fabricant présent en France depuis 1945 parvient à récolter plus de 5 millions d’euros dans une opération typiquement capitalistique d’ouverture du capital.

Ces cinq millions d’euros pourront aider la SCOP à investir dans de nouvelles machines et promettent un rendement attrayant de 8% d’intérêts par an à leurs souscripteurs pendant sept ans et en partie défiscalisés. Cette coopérative a bien joué sa partition mais il va lui rester le plus difficile à présent : retrouver la rentabilité, assurer le rendement promis et rembourser les dettes. On leur souhaite bonne chance.


Ils en auront d’autant plus besoin qu’à côté de cette histoire qu’on sent encore pleine de rebondissements, d’autres trajectoires industrielles françaises se terminent de façon plus abrupte, surtout actuellement, ce qui laisse planer un doute quant à l’avenir de Duralex.

C’est ainsi qu’une entreprise pluri-centenaire a récemment fait faillite : créées il y a près de 600 ans à Apprieu, les aciéries de Bonpertuis, qui avaient réussi à surmonter toutes les crises et toutes les guerres depuis la Renaissance, ont fini par être placées en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Lyon, le 23 octobre dernier.

Les modernisations successives n’auront pas pu sauver le site : le macronisme appliqué semble donc plus violent et destructeur que deux guerres mondiales, une demi-douzaines de coups d’État dont la Révolution française et quelques crises majeures. Voilà qui constituera un point de repère pratique pour les prochaines années, d’autant que la raison de ce gâchis est fournie explicitement : selon le groupe Forlam, son propriétaire, la société n’arrivait plus à faire face à l’explosion des prix des matières premières et de l’énergie.

Saperlipopette, quelle surprise ! Dans le pays de l’électricité produite à très bas coût par une grosse cinquantaine de réacteurs nucléaires, voilà qui ne laisse pas d’étonner !


Parallèlement à ce qu’on pourrait qualifier de sabotage en règle, notons la fermeture de l’usine Blédina de Villefranche-sur-Saône. Le site, qui fabrique de l’alimentation pour bébés, fait face à la baisse chronique de son activité se traduisant par une chute de 50% des volumes produits. Il semble que la baisse démographique en Europe se traduise assez logiquement par une diminution de la consommation alimentaire des bébés.

Et quand ce n’est pas la démographie, ce sont les taxes et surtaxes qui incitent même les services offerts aux plus fortunés à devoir renoncer au territoire français. Ainsi, les compagnies d’aviation d’affaire sont quasiment en voie de disparition dans le pays tant les surtaxes saupoudrées un peu partout sur le secteur aérien parviennent à clouer au sol les plus volontaires.


Bien évidemment, il ne s’agit que de quelques exemples qui illustrent mal le nombre alarmant de faillites en France qui continue d’augmenter de semaines en semaines : c’est une vague de plus en plus importante de faillites de petites et moyennes entreprises, de fermetures d’usines et de sites industriels pardon de transition vers le néant industriel (en novlangue du moment) que la France connaît actuellement au point que les banques anticipent déjà un chiffre total, en fin d’année, catastrophique et probablement record.

Pire : il apparaît à présent que les grandes entreprises aussi se retrouvent concernées par les faillites.

Et à chaque fois, le même constat sur les principales causes de ces fermetures en cascade à rythme soutenu dans l’Hexagone : le coût de l’énergie qui a explosé à cause des politiques énergétiques parfaitement débiles de l’équipe en place depuis quelques années, ainsi que le coût de l’emploi, qui n’a jamais été aussi élevé et qui est le résultat de dizaines d’années de bricolages néfastes, auxquels s’ajoute une démographie déclinante qui n’améliore ni les marchés ni les perspectives de ces entreprises.

Cependant, de façon plus profonde, l’analyse permet de montrer que ces causes (coût du travail et de l’énergie, une démographie déclinante) ont toutes une même origine.


Le coût du travail provient de choix délibérés posés à la sortie de la guerre, favorisant la sécurité au détriment de la liberté, le salariat au détriment de l’entrepreneuriat, les choix collectifs au détriment des choix individuels. On a posé puis confirmé puis gravé dans le marbre de la loi le principe d’un salaire minimal, de l’obligation d’une couverture sociale de plus en plus généreuse, d’une collectivisation d’un nombre croissant de services de l’État au détriment d’un régalien cantonné à une portion toujours plus congrue.

L’État, devenu obèse, a progressivement donné plus de marges de manœuvre aux politiciens. Ces derniers ont vite compris que le peuple, brouillon et encombrant, ne pouvait savoir ce qui est bon pour lui et ont donc décidé à sa place en le consultant de moins en moins, poussant l’abstention et le détachement de la chose politique par une instruction toujours plus hasardeuse. Ce qui était par et pour le peuple est devenu en dépit de lui, grâce à quoi ces politiciens ont fait les choix qu’ils voulaient, notamment en matière d’énergie.

La multiplication des normes, des règles et des lois permet de générer autant de niches pour les copains et les coquins. La bureaucratie enfle, sans limite, et permet à la caste de s’engraisser toujours plus, toujours mieux.

Ces choix et ces dérives ont un coût, coût dont la facture est actuellement adressée au peuple par les politiciens, sans vergogne et avec ce sourire maudelivais des gens qui savent faire un coup pendable sans risquer d’être pendu.

Ces choix ne sont pas le fruit du hasard.

Ils représentent en réalité l’application concrète, progressive mais indubitable, du socialisme par collectivisation des services, du capitalisme de connivence, de l’évaporation de la liberté et de la militarisation du régalien contre le peuple.

La France crève littéralement de ces choix : ces impôts et taxes délirants rendent la vie insupportable. L’avenir se bouche petit-à-petit et les messages décroissants et autres frétillances écosuicidaires ne sont plus destinés qu’à faire passer la pauvreté, pardon la « sobriété », comme un choix désiré et désirable dans lequel la catastrophe civilisationnelle de la baisse de natalité est cyniquement rebrandée comme une lutte « joyeuse » contre la pollution, le changement climatique ou une surpopulation fantasmée.


L’effondrement industriel n’est pas une cause du chômage ou de la pauvreté des Français, mais la conséquence de tous ces choix calamiteux.

Et que croient savoir les politiciens ? Que prétendent vouloir les Français ? Davantage de ces choix.

Forcément, cela va bien se passer, d’autant plus que l’État a la délicatesse de couper la lumière avant de tout fermer.


https://h16free.com/2025/11/07/82473-duralex-le-verre-a-moitie-plein-dans-un-pays-a-moitie-vide

5 novembre 2025

Gastel Etzwane

- 4/11/2025 - L’une des plus anciennes entreprises de France, les Aciéries de Bonpertuis en Isère, fondées au XVe siècle, vient d’être liquidée car elle ne pouvait plus faire face à l’explosion du coût de l’énergie. Ce n’est pas une faillite symbolique ou anecdotique : c’est le symptôme d’un mécanisme désormais systémique et national.
Depuis quinze ans, la France a perdu son avantage compétitif historique : l’électricité française nucléaire, qui était l’une des moins chères d’Europe, a été alignée artificiellement sur les prix européens par les règles de l’Union européenne, imposées notamment sous pression allemande. Ce mécanisme dit de marché « intégré » a amputé brutalement la souveraineté énergétique française et a créé une situation paradoxale : la France, qui disposait en propre d’un parc nucléaire abondant, stable et performant, paie désormais son électricité comme si elle était dépendante du gaz.
Puis est venu le second choc, brutal : les sanctions contre la Russie ont fait flamber les prix mondiaux du gaz, du pétrole et de l’énergie en général ; et ce choc s’est retourné contre les économies européennes beaucoup plus violemment que prévu. Pour des industries très énergivores comme l’acier, ce double effet cumulatif a été fatal.
Ce qui arrive à cette entreprise séculaire n’est pas un accident isolé : c’est la conséquence directe d’un choix politique européen qui a détruit un avantage stratégique français, puis d’un choix géopolitique qui a aggravé le coût réel de l’énergie. Ce qui frappe une aciérie de 600 ans aujourd’hui frappera mécaniquement d’autres secteurs demain.

Qui veut encore payer davantage d’impôts pour un pays qui s’effondre ?

H16

- 5/11/2025 - Il y a deux types de Français : ceux qui ont fui l’enfer fiscal, et ceux qui règlent encore leurs impôts mais qui regardent discrètement le prix des appartements à l’étranger. Ces derniers, en nombre croissant, sont fatigués ; à en croire les parlementaires, l’État français aurait avant tout un problème de recettes qu’il convient de traiter par un nouveau tabassage fiscal plus solide.

Pour ces Français, l’envie de partir n’a jamais été aussi forte. C’est en tout cas ce que laisse entendre un récent article du Figaro qui décrit ces Français épuisés par un pays dont les politiciens sont maintenant complètement déconnectés du réel – ils vivent sur la Lune mais on leur paye l’aller-retour – dans lequel vivre de son travail devient de plus en plus difficile voire ingrat, et pour lequel on peine de plus en plus à voir un avenir serein.


La tendance n’est pas nouvelle, mais elle est de plus en plus visible, de plus en plus facilement exprimée sur tous types de médias : il y a quelques jours, à l’occasion des débats – aussi fiévreux que débiles – sur la taxe Zucman, une chaîne télé proposait un reportage sur un patron d’entreprise qui envisage très calmement de s’en aller si la pression fiscale continue d’augmenter ainsi.

Pour certains, le pas est déjà franchi : la société Criteo a ainsi déjà décidé de sa relocalisation aux États-Unis pour fuir ce qui est devenu l’enfer fiscal français. On ne s’amusera qu’un moment du fait que le patron de cette société, toute hypocrisie bue, soit un soutien affiché pour la taxe Zucman qu’il semble gourmand de voir appliquée… aux autres.

Et lorsque l’on regarde du côté des gérants de fonds et de fortune, ils confirment sans barguigner : c’est un véritable tsunami de familles – pas toutes fortunées, mais toutes lucides – qui vient les voir pour commencer les démarches d’expatriation et les mesures concrètes pour sortir les capitaux d’un pays dont la taxophilie est devenue folle.

En bref, à l’heure où les politiciens de tout bord cherchent à ponctionner comme jamais les populations par tout les moyens, ceux qui ont de l’argent, ou des compétences, ou les deux sont déjà en train de quitter le pays voire le continent pour aller vers des cieux plus cléments.


Cet exode silencieux s’accélère.

Les plus visibles, les millionnaires, quittent la France : selon le cabinet de conseil britannique Henley & Partners, la France est ainsi dans le top 10 des pays que les millionnaires fuient. En 2025, 800 devraient quitter le pays.

On peut certes se consoler en comparant ce faible nombre à celui affiché par le Royaume-Uni, actuellement en première place avec 16.500 millionnaires (un véritable Brexit fiscal) choisissant d’autres cieux. Mais ces deux pays européens se retrouvent à coté de la Chine (-7800) ou de la Russie (-1500) dans le classement, ce qui permet de bien comprendre la dynamique en place.

Inversement, les pays qui attirent le plus ces millionnaires sont souvent des petits pays comme les Émirats Arabes Unis, qui domine la liste des pays accueillant le plus de millionnaires avec 9800 en 2025. On trouve aussi la Suisse avec +3000 ou Singapour avec +1600. Les pays anglo-saxon (hors Royaume-Uni) continuent d’attirer à eux les patrimoines et les créateurs, l’Australie et le Canada attirant chacun 1000 millionnaires.

Parmi les grandes puissances, seuls les États-Unis restent une valeur sûre en occupant la deuxième place avec +7500. En Europe, et probablement en raison des arrangements fiscaux proposés par le gouvernement Meloni, l’Italie est aussi devenue une place attractive avec +3600 millionnaires.

Il n’est pas difficile de voir les points communs entre les pays repoussoirs d’un coté et les pays attractifs de l’autre : les premiers s’enfoncent dans une bureaucratie plus ou moins délirante, des réglementations à foison, une fiscalité de plus en plus prohibitive et à la fin, l’autoritarisme. De l’autre, les seconds favorisent les entreprises et leurs créateurs et les gens fortunés, ces derniers étant généralement des chefs d’entreprise.

Cependant, les riches ne sont pas les seuls à quitter la France, les jeunes – et maintenant, les moins jeunes – qui ont des compétences émigrent eux aussi.


On l’a vu récemment, 10% des diplômés des grandes écoles quittent la France et ce taux monte par exemple à 20% pour Polytechnique. Les raisons invoquées sont, sans surprise, la fiscalité et, plus récemment, la perception d’une France en déclin. Selon les statistiques du Ministère des Affaires Étrangères sur les Français à l’étranger, « 171 884 sont inscrits pour la Suisse, 159 357 inscrits pour les États-Unis, 141 065 inscrits pour le Royaume-Uni, 123 226 inscrits pour la Belgique et enfin 118 772 inscrits pour le Canada ». Eh oui, les destinations étrangères favorites des Français pour leur installation sont principalement les pays anglosaxons (et si possible nord-américains où la croissance des Français ces dernières années est la plus importante) ou des pays voisins avec plus d’opportunités (et une meilleure fiscalité pour la Suisse).

Il faut être aveugle (ou élu) pour ne pas voir le ras-le-bol omniprésent dans toutes les strates de la société française et, en particulier, chez les populations les plus essentielles, celles qui créent de la richesse et fournissent les capitaux, et qui décident à présent de voter avec leurs pieds.

Enfin, notons que si la situation est particulièrement aigüe en France, on retrouve le même phénomène au niveau européen : beaucoup en Europe ne se retrouvent plus dans la situation actuelle du continent et méprisent ses dirigeants, comme le prouve par exemple la proportion qui serait prête à se battre pour son pays. Selon un sondage Gallup de 2024, seulement 29% des Européens de l’Ouest seraient ainsi prêt à prendre les armes pour leur pays en cas de guerre.

Les modèles de société et de gouvernance que proposent les dirigeants en France ou au Royaume-Uni ont perdu toute attractivité et sont devenus de véritables repoussoirs. Comme les dictatures du tiers-monde, l’Europe subit actuellement un exode des cerveaux et des capitaux, pour le plus grand profit de pays comme les États-Unis dont l’actuelle administration a déjà compris tout le parti qu’elle pouvait tirer de cette tendance.

Est-ce un hasard si Trump envisage d’accepter les réfugiés européens persécutés pour leurs idées ‘populistes’ ?


22 octobre 2025

Le dernier chef-d’œuvre du Louvre : le délitement national

H16

-22/10/2025- La seule surprise qu’on peut avoir en découvrant que le Louvre s’est fait cambrioler, c’est de constater qu’il aura fallu attendre autant de temps avant que ça arrive.


En effet, à voir l’état lamentable des boiseries des fenêtres et des portes de ce vieux musée, à voir la décontraction pour ne pas dire le laisser-aller moyen des personnels de surveillance, il était assez clair qu’au moins des tentatives seraient faites un jour, inévitablement.

C’était presque attendu : il y a quelques mois, quelques lignes dans une presse indigente retraçaient les déboires de pépites d’or du Muséum d’Histoire Naturelle, volées sans grande difficulté, ou de cette porcelaine rare de Limoges dérobée par quelques opportunistes bien informés…

Au moins ces vols ont-ils fait l’objet d’une petite indignation locale ou quelques froncements de sourcils dans l’une ou l’autre administration culturello-patrimoniale, pendant que des lieux de cultes dans tout le pays se font régulièrement piller ou incendier dans l’indifférence générale.

Le cambriolage du Louvre a sans doute permis de ramener quelques Français à la réalité catastrophique d’un pays en plein délitement.


Afin d’atténuer l’aspect ridicule – par sa simplicité – de l’opération, il a rapidement été rebaptisé en « braquage » par une presse toujours plus nulle, histoire de faire croire que des violences auraient été utiles, alors que le gruyère sécuritaire n’en nécessitait aucune.

Tout pointe sur des responsabilités écrasantes de la direction, qui connaissait les failles de sécurité, béantes. Des complicités en interne sont absolument évidentes, mais rassurez-vous, la presse ne l’évoquera qu’une fois poussée dans ses retranchements.

En réalité, ce qui s’est passé au Louvre n’est qu’une énième avanie qui nous est infligée depuis que Macron est arrivé au pouvoir, et la suite logique de la déliquescence complète du pays depuis plus d’un demi-siècle, avec une accélération massive ces vingt dernières années, l’épopée macronienne semblant marquer un véritable point d’orgue dans la désinvolture des autorités, des personnels et des Français eux-mêmes face aux événements.

Le délitement est partout, palpable, visible d’un bout à l’autre du pays. Il a même une odeur, mélange peu subtil d’urine chaude, de bière renversée et de chichon, de merguez syndicaliste grillée à point, de grenade lacrymogène, celle des pneus cramés dans des rodéos sauvages et celle de la poudre d’un mortier de feu d’artifice… Une odeur difficile à cacher.

Et dans ce délitement, tout est touché : administrations de plus en plus approximatives, agents qui n’ont plus ni le goût ni l’envie de servir un public qu’ils détestent, méprisent ou ignorent de plus en plus ouvertement, institutions autocentrées et bien décidées à lutter pour leur propre survie au détriment de tout bénéfice public, rien n’y échappe.

Le délitement du personnel politique est maintenant si profond que plus personne ne s’offusque de voir la réaction parfaitement décalée de la Ministre de la Culture, pourtant directement concernée, oscillant sans broncher entre qualifier le cambriolage de « nouvelle forme de criminalité » et la découverte niaiseuse que les musées puissent représenter des cibles.


Le délitement des institutions est tel que le niveau d’exigence pour les gardiens de ce musée leur permet de recevoir des louanges pour leur action efficace et déterminante : grâce à eux, les cambrioleurs n’ont pas paniqué ce qui aurait risqué de les faire tomber de leur échelle, et les accidents du travail ne sont pas couvert dans cette profession.

Gageons que ce délitement permettra avec la même décontraction à Dominique Buffin, la pointure à la tête de la sécurité du Musée, d’être aussi récompensée voire promue après un tel fait d’arme.

Délitement qu’on peut lire, ligne à ligne, dans le communiqué de presse relatif au drame, communiqué complètement approximatif dans sa typographie, son orthographe et sa syntaxe. La relecture ? C’est un truc du passé, pour des générations soigneuses, conscientes de l’importance d’un travail bien fait. Plus de ça chez nous, voyons !

C’est aussi le délitement qui permet à des institutions comme la Cour des Comptes à la fois de connaître parfaitement l’étendue des dégâts, pour avoir même fait un rapport circonstancié des failles de sécurité du Louvre, et à la fois de ne faire paraître ce rapport qu’une fois les faits accomplis : comme pour d’autres failles, comme pour d’autres déroutes, tout le monde savait, les documents étaient tous là, bien collationnés, mais ils n’auront servi à rien.


Le problème de ce délitement est qu’il touche maintenant à l’essentiel, au plus important : le culturel.

Une société qui se fout de ses racines, de sa culture, de son patrimoine, c’est une société qui a renoncé à exister.

La vente du tableau « Le Désespéré » de Courbet au Qatar illustre très bien cette tendance. L’appel au don, un classique pour certains hôpitaux, touche maintenant des châteaux aussi emblématiques que celui de Chambord qui se délite faute de soins.

Dans le même temps, les Français se saignent de 4 milliards d’euros pour supporter les médias d’État, les reportages bidonnés d’Elise Lucet, la propagande niaise de Léa Salamé ou « l’humour » insultant des chroniqueurs de France Inter. Chambord attendra ses réparations et le Louvre pourra oublier sa sécurité.

Dans le même temps, les députés se bousculent en débats parlementaires pour savoir par quel angle le fisc devra tabasser les contribuables, quelles nouvelles taxes inventer, quel impôt augmenter sans que soient jamais remis en cause le niveau pourrissime des services publics offerts en contrepartie.

Il faut se rendre à l’évidence : ce qui s’est passé au Louvre n’est pas un cambriolage. C’était un exercice artistique de démonstration par l’exemple du délitement complet d’un pays qui se tiers-mondise à grande vitesse, géré par des abrutis et des jeanfoutres.

Ce pays est foutu.


18 octobre 2025

Régis de Castelnau

Effondrement de la Justice : « parce que c’est notre projet ! »


-17/10/2025- Ceux qui me suivent connaissent mes positions concernant la crise politique que connaît l’appareil judiciaire. Crise d’une gravité extrême qui a vu la transformation d’une « Autorité judiciaire » telle que prévue par la Constitution se transformer en un « Pouvoir judiciaire » autonome et directement politique qui pèse sur le fonctionnement de la République sans avoir la moindre légitimité démocratique. Pour des raisons de connivence idéologique avec le système néolibéral macronien, il en est désormais la pierre angulaire dans la dérive autoritaire qui se rattache par certains aspects à une forme de « fascisme déjà là ». Que ce soit lors du coup d’État de 2017 visant à imposer Macron à l’Élysée, par la protection dont a bénéficié la corruption géante qui caractérise son système, par la répression féroce des oppositions et en particulier des mouvements sociaux, la justice n’a jamais manqué au psychopathe pour lui permettre d’accomplir scrupuleusement le mandat de destruction de la France qui lui a été donné.

Cette situation politiquement insupportable est précisément aggravée par l’accomplissement de ce mandat. Le service public de la justice est matériellement détruit. La reconduction systématique de budgets de misère, la nomination place Vendôme de larbins ou de pitres médiatiques avides de gloriole, témoignent qu’il ne s’agit pas là d’un effet imprévu, mais bien de la mise en œuvre d’une politique délibérée. Tous les professionnels de bonne foi qui appartiennent au monde judiciaire témoignent de la catastrophe et lancent des cris d’alarme. Jusqu’au Procureur général de la Cour de cassation, pourtant serviteur zélé de l’occupant de l’Élysée, qui parle « d’effondrement ». Systématiquement confrontés aux dysfonctionnements de cette justice, les justiciables sidérés voient se multiplier les dénis de justice. L’opinion publique, quant à elle, exprime son exaspération sondage après sondage en manifestant une défiance radicale vis-à-vis de l’institution et de ses membres.

La justice doit protéger les enfants ? Bof…

Arrêtons-nous à un exemple parmi tant d’autres des proportions insupportables de la catastrophe. La protection de l’enfance est une compétence institutionnelle des départements qu’ils exercent au travers de l’aide sociale à l’enfance (ASE). Le déficit des moyens déjà criant pour exercer cette compétence a été bien sûr aggravé par l’État Macron. Mais aussi par le scandale des soi-disant Mineurs Non Accompagnés (MNA) où l’on a vu le tissu associatif des belles âmes organiser des filières d’immigration permettant à d’évidents majeurs de bénéficier de prises en charge coûteuses au détriment de la véritable protection de l’enfance. Le coût de ce qui relève juridiquement d’une escroquerie se monte à près de 3 milliards d’euros par an pour les départements !

Devant gérer la pénurie, le recrutement des familles d’accueil par les services se révèle parfois aléatoire. C’est ainsi qu’un sinistre personnage s’est trouvé à accueillir des enfants particulièrement difficiles pendant un certain nombre d’années. Jusqu’au jour où le pot aux roses fut découvert et ses pratiques pédophiles habituelles révélées. Comme on l’imagine, le dossier présentait les caractéristiques les plus abjectes, sur lesquelles il n’est pas nécessaire de s’étendre, simplement en rappelant que les victimes successives au cours des années étaient nombreuses. Le prévenu fut incarcéré et l’instruction put suivre son cours. Menée par quatre juges d’instruction successifs (!!!), elle a duré neuf ans (!!!). Au bout desquels une ordonnance de clôture fut enfin rendue. Suivie après encore de nombreux mois des réquisitions du parquet demandant le renvoi devant la Cour criminelle compétente. Près de deux ans plus tard l’ordonnance de renvoi n’a toujours pas été rendue (!!!), le dossier semblant dormir d’un sommeil profond sur une étagère. Entre-temps après deux ans d’incarcération le mis en examen pour des infractions gravissimes a été remis en liberté. Cette mesure étant obligatoire compte tenu de la durée de la détention. Elle fut bien sûre assortie d’un contrôle judiciaire, dont les modalités, faute de moyens, n’ont jamais été réellement contrôlées.

Tous les praticiens de la protection de l’enfance, vous diront que le cas ainsi décrit est d’une banalité affligeante. Que les choses continuent à s’aggraver, comme par exemple le phénomène massif de la prostitution dont 15 000 mineurs confiés aux ASE sont les victimes.

Tout ceci est absolument révoltant. Mais Éric Dupond-Moretti est retourné battre estrades et plateaux pour y éructer en étalant sa vanité. Gérald Darmanin notoire voyou politique qui n’a rien à faire place Vendôme s’occupe exclusivement de sa candidature présidentielle. Les belles âmes quant à elles continuent de prendre la pose en aidant au pillage des ASE par les faux mineurs. Quant à Macron, finalement responsable final de tout cela, il continue à s’accrocher à son poste soucieux qu’il est de finaliser son travail de destruction.

Si nous en avions un jour la possibilité, pourrions-nous nous dispenser de punir ces gens ?

15 octobre 2025

Gastel Etzwane

-15/10/2025- Pour mesurer le désastre de la politique française actuelle, je vous laisse deviner l’auteur et celui qui a prononcé ce texte.
« Il est des heures graves dans l’histoire d’un peuple où sa sauvegarde tient toute dans sa capacité de discerner les menaces qu’on lui cache.
L’Europe que nous attendions et désirions, dans laquelle pourrait s’épanouir une France digne et forte, cette Europe, nous savons depuis hier qu’on ne veut pas la faire.
Tout nous conduit à penser que, derrière le masque des mots et le jargon des technocrates, on prépare l’inféodation de la France, on consent à l’idée de son abaissement.
Il n’est plus possible que la volonté nationale, et le corps social, soient soumis aux forces impersonnelles et étrangères. Il n’est plus possible qu’un pouvoir obscur et irresponsable, émanation d’une technostructure, se substitue à la décision politique nationale.
L’Europe ne peut dispenser la France d’une politique étrangère qui lui soit propre. L’Europe ne peut servir à camoufler l’effacement d’une France qui n’aurait plus, sur le plan mondial, ni autorité, ni idée, ni message, ni visage. Nous récusons une politique étrangère qui cesse de répondre à la vocation d’une grande puissance, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies et investie de ce fait de responsabilités particulières dans l’ordre international.
C’est pourquoi nous disons NON.
NON à la politique de la supranationalité.
NON à l’asservissement économique.
NON à l’effacement international de la France.
Favorables à l’organisation européenne, oui, nous le sommes pleinement. Nous voulons, autant que d’autres, que se fasse l’Europe. Mais une Europe européenne, où la France conduise son destin de grande nation. Nous disons non à une France vassale dans un empire de marchands, non à une France qui démissionne aujourd’hui pour s’effacer demain.
Puisqu’il s’agit de la France, de son indépendance et de l’avenir, puisqu’il s’agit de l’Europe, de sa cohésion et de sa volonté, nous ne transigerons pas. Nous lutterons de toutes nos forces pour qu’après tant de sacrifices, tant d’épreuves et tant d’exemples, notre génération ne signe pas, dans l’ignorance, le déclin de la patrie.
Comme toujours quand il s’agit de l’abaissement de la France, le parti de l’étranger est à l’œuvre avec sa voix paisible et rassurante. Français, ne l’écoutez pas. C’est l’engourdissement qui précède la paix de la mort.
Mais comme toujours, quand il s’agit de l’honneur de la France, partout des hommes vont se lever pour combattre les partisans du renoncement et les auxiliaires de la décadence. Avec gravité et résolution, je vous appelle dans un grand rassemblement de l’espérance, à un nouveau combat, celui pour la France de toujours et l’Europe de demain. »


Texte rédigé par Pierre Juillet et Marie-France Garaud.
Prononcé par Jacques Chirac le 6 décembre 1978 : l’appel de Cochin.

8 octobre 2025

Jean Mizrahi

-5/10/2025- Je vous recommande la lecture de ce fil sur le réseau X/Twitter, sur l'indiscipline en milieu scolaire, qui résulte de l'étude PISA : https://x.com/marc_vanguard/status/1699816846080241761.
On y découvre, chiffres à l’appui, ce que tout enseignant en France constate chaque jour : le chaos règne dans nos classes.
Il y a quelques mois, j’avais raconté mes trois semaines passées comme professeur de mathématiques – à mi-temps, puisque j’ai d’autres obligations – dans un collège « moyen » de Marseille. L’expérience fut édifiante : j’en avais conclu que le premier problème de l’Éducation nationale n’est ni le manque de moyens, ni les programmes, ni même les méthodes pédagogiques, mais bien l’indiscipline. Et surtout, la présence d’éléments toxiques qui, par leur comportement, bouleversent l’ordre de la classe et contaminent les autres : une incitation permanente à la pagaille, au refus d’apprendre, à l’anarchie.
Nous payons aujourd’hui la mauvaise digestion par notre pays des idées de Mai 68. Cette révolution culturelle, mal comprise, a engendré une série d’excès dont nous subissons chaque jour les conséquences délétères. La France s’enfonce à vitesse grand V. Et la faillite de notre système scolaire est à la fois le reflet de ce déclin et l’un de ses moteurs. Nous fabriquons désormais des générations d’incultes décervelés, qui passent beaucoup plus de temps sur TikTok que dans les livres. Avec eux, c’est toute la société qui court au naufrage, si nous ne redressons pas la barre au plus vite. Et certainement pas avec les politiciens pleutres et démagogues que nous nous choisissons régulièrement.
Cette année, j’ai refusé de reprendre un poste, alors même que j’aime profondément transmettre le savoir. J’ai eu plusieurs propositions qui correspondaient à mes souhaits. Mais en me renseignant sur les établissements, j’ai compris que l’Éducation nationale n’attend plus de ses enseignants qu’ils enseignent, mais qu’ils se transforment en gardes-chiourmes. Ce n’est pas le rôle que je veux tenir.
Pourtant, les solutions existent, et elles sont simples. Parmi celles auxquelles je pense :
• créer des internats pour les élèves les plus perturbateurs, assortis d’un suivi psychologique, afin de les éloigner d’un environnement familial et social souvent toxique (quartiers gangrenés par la drogue et l’islamisme, par exemple) ;
• instaurer des sanctions sévères pour les autres perturbateurs ;
• responsabiliser les familles, en les contraignant à assister à des réunions avec les enseignants et en leur imposant des sanctions lorsqu’elles se dérobent – ce qui suppose aussi que les enseignants aient du temps pour rencontrer les parents ;
• faire enfin de l’Éducation nationale une véritable priorité nationale, pour préparer l’avenir plutôt que de gérer en permanence le court terme, comme le font nos politiciens ;
• augmenter significativement le salaire des enseignants, afin d’attirer de nouvelles vocations et de revaloriser la fonction dans l’opinion publique.
Je ne suis pas un fétichiste de l’uniforme. Mais force est de constater qu’il devient sans doute nécessaire de l’imposer, comme un symbole d’autorité et de reprise en main. Qu’une société en arrive là, c’est le signe d’un effrayant manque de maturité collective.
Il faut agir vite. Le navire coule.

6 octobre 2025

Kuzmanovic Georges
6/10/2025

Le naufrage du macronisme : la République humiliée

Le macronisme s’effondre, emporté par son propre cynisme. Et la France ?
Regardons la vérité en face.
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a démissionné… douze heures seulement après la formation de son gouvernement. Douze heures ! Voilà où en est la République sous Macron : un pouvoir qui tient à peine une nuit, une vague majorité qui s’évapore avant même d’avoir commencé à gouverner.
Et pourquoi ? Parce que le Président, dans un geste d’autoritarisme, a voulu imposer Bruno Le Maire au ministère de la Défense. Un marchand de chiffres, un romancier érotique de gare, celui qui en huit ans a creusé le trou de la dette de plus de 1000 milliards supplémentaires est bombardé chef des armées – quelle farce !
Quelle humiliation pour nos soldats, pour l’État, pour la France !
Cette décision insensée a mis le feu à la poudrière : la coalition fragile s’est disloquée, les Républicains se sont rebellés, Bruno Retailleau a joué les indignés – non par patriotisme, mais par opportunisme.
Tous ces petits calculs, ces rivalités d’ego, ces misérables jeux d’appareil… pendant que le pays, lui, s’effondre.
Car pendant que ces gens se chamaillent pour des portefeuilles, les Français travaillent, peinent, souffrent. Pendant que la macronie s’autodétruit, le peuple, lui, se débat dans la vie chère, l’insécurité, la décadence économique et morale. Voilà le vrai visage du pouvoir : un théâtre d’ombres où l’ambition personnelle remplace le sens de l’État.
La démission de Lecornu, c’est plus qu’un échec : c’est un symbole.
Le symbole d’un régime épuisé, décomposé, gangrené par la vanité, le mépris et la corruption morale.
Ceux qui se présentaient comme les champions de la stabilité sont devenus les fossoyeurs de la République. Ceux qui se vantaient de leur compétence ne savent plus que brasser du vent et déplacer des ministres comme des pions sur un échiquier.
Et que dire de Macron ?
L’homme qui prétendait incarner la modernité n’est plus qu’un gestionnaire d’impuissance qui va à l'étranger recevoir le prix de sa soumission atlantiste ou pour faire l'important, joue les matamore bellicistes ridiculisant à chaque intervention un peu plus la France.
L’arrogance à la place d'une vision, le calcul au lieu de la conviction, la communication pour singer le courage.
Il a transformé le pouvoir en une scène de théâtre permanent et grotesque, où la France n’est plus qu’un décor qui part en lambeaux.
Ou alors il est emporté par son hubris et lorgne sur l'article 16 de la Constitution pour prendre les pleins pouvoirs. Emmanuel Macron aurait alors sciemment aggravé une crise politique dont il est déjà le premier responsable.
On dit l'idée folle, impossible, que l'on (qui est ce « on » ?... Les partis politiques ? Le peuple ? Les hauts fonctionnaires ? L'armée ?) s'y opposerait. Est-ce si sûr ?
Ce n'est qu'une hypothèse, mais elle ne doit pas être négligée compte tenu de la psychologie même d'Emmanuel Macron et de la manière dont il s'est illustré lors de la gestion de la crise des Gilets jaunes.
En tout état de cause, cette débâcle politique, avant d’être celle de son gouvernement, est d’abord la sienne.
Il en est l’architecte. Il est le fossoyeur de la République en s'asseyant par trois fois sur des résultats électoraux où lui et son bloc ont perdu. Mais peu importe les élections, il continue.
Le macronisme n’est plus un projet, c’est une lente agonie : celle d’un système qui ne tient plus que par la peur et le mensonge.
Mais cette crise n’est pas seulement celle d’un homme, elle est celle d’un régime.
Depuis le référendum de 2005, où le peuple a dit NON à l’Europe libérale et où les élites ont bafoué sa volonté, notre démocratie n’est plus qu’une illusion.
On fait voter les Français pour mieux les trahir.
On parle de République, mais c’est une République sans le peuple.
Et sans le peuple, il n’y a plus de République du tout.
Alors oui, il faut un changement radical.
Il faut rendre la parole au peuple, rendre la souveraineté à la Nation, rendre le pouvoir à ceux qui travaillent, qui produisent, qui défendent, qui font vivre la France !
Car tant que ce système de privilégiés continuera à gouverner contre les Français, notre pays continuera de s’enfoncer.
Il est temps de rompre.
De dire stop à cette mascarade politique, à cette caste qui joue avec le feu pendant que la maison France brûle.
Le moment est venu de redresser le drapeau, de relever la tête, de reconstruire la République – la vraie, celle du peuple souverain, celle de la dignité nationale, celle du courage et de la justice.
Car ce n’est pas seulement un gouvernement qui tombe, c’est tout un système qui s’effondre.
Et dans cet effondrement, une seule force peut encore sauver la France : le peuple lui-même.

France : dernière sortie avant la faillite

H16

-6/10/2025- Le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, a été très clair : non, il n’y aura pas de taxe Zucman, on va simplement « taxer le patrimoine financier ». Pour ceux qui n’ont toujours pas compris (et ils sont nombreux), cela veut dire qu’on va ponctionner les livrets et l’assurance-vie.

Eh oui : grâce à un subtil ajustement rhétorique, les Français vont découvrir que « taxer les riches » veut dire « taxer tout le monde comme des riches ».


Pas de doute, nos dirigeants ont parfaitement compris ce qui n’allait pas dans le pays : manifestement, les impôts ne sont pas suffisamment élevés ; les dépenses de l’État vont très bien, merci, et ce sont donc les recettes qu’il va falloir augmenter. Facile !

Si l’on fait un rapide panorama de la situation, elle peut se résumer aux quelques points essentiels suivants.

L’imposition française est en train de passer de violente à spoliatrice sans qu’aucun politicien ne moufte. En face, les services publics sont passés de médiocres à carrément dangereux : l’école forme des idiots manipulables, les hôpitaux deviennent des mouroirs germophiles, les infrastructures se lézardent, le tout avec une pénurie constante de moyens et de personnels dont le nombre et la masse salariale ne font paradoxalement qu’enfler.

L’insécurité, sentiment diffus et ô combien diaphane dans nos contrées, est si bien contenue que les home-jackings explosent, les kidnappings aussi. Les cambrioleurs se font libérer avec rapidité pour reprendre aussi sec leurs activités ; les coups de couteaux ou de machettes, les fusillades et les viols se multiplient dans ce qui ressemble de plus en plus à de l’indifférence des médias, blasés.

Malgré ces problèmes, on trouve les moyens (financiers) d’aider des pays étrangers – pour leur eau, leur électricité, j’en passe et des meilleures, d’aider nos millions de frétillants migrants fraîchement arrivés à s’intégrer (avec des résultats qu’on pourra qualifier pudiquement de « mitigés ») pendant que nos jeunes les plus brillants s’en vont par troupeaux de plus en plus nombreux.


Partant de ces constats fort réjouissants, on peut raisonnablement dresser les tendances suivantes.

Sur le plan économique, et même si les politiciens ne veulent surtout ni l’admettre ni même en discuter, la France est maintenant dans une trappe à dette typique comme Charles Gave l’explique très bien : la dette grandit maintenant beaucoup plus vite que le PIB n’arrive à croître. S’y ajoute une économie détruite par le pillage fiscal du socialisme d’État (tant à droite qu’à gauche et surtout à l’extrême centre actuellement), qui ne survit que par l’emprunt.

L’issue est aussi évidente qu’inévitablement nous courons droit vers un effondrement économique comme en subit un l’URSS en 1989 (qui se traduisit par une disparition de 60% des richesses), qu’on peut probablement situer vers 2026, ou disons dès que l’écart entre les OAT françaises et le Bund allemand dépasse 120 points de base.

Sur le plan politique, « l’extrême droite » de Le Pen et ses petits amis, « républicanisée » jusqu’au point de non retour par les sociaux-démocrates de l’extrême centre, aura été consciencieusement transformée en planche pourrie et ne pourra donc servir de radeau de sauvetage pour les Français souhaitant un retour de l’État à un régalien réduit mais efficace. Du reste, la répression contre « l’extrême droite », le « fascisme » et les pensées déviantes des Nicolas Qui Paient va encore s’intensifier. Pour le coup, là, l’État saura utiliser de son autorité alors qu’il faillira partout ailleurs.

Sur le plan social, lorsque les finances du pays seront effectivement exsangues, l’extrême-gauche profondément infiltrée dans la plupart des institutions françaises va en profiter pour faire « sa » révolution, i.e. va essentiellement casser et saboter tout ce qu’elle pourra (elle a même pris de l’avance). La probabilité que ceci se traduise par un projet de société concret est à peu près nulle, cette révolution « communisto-anticolonialiste » foutraque n’ayant plus rien à piller et l’argent « gratuit » ayant disparu. La liberté, déjà malmenée, va disparaître.


La France fut le pays le plus en pointe dans l’idéologie antiraciste et immigrationniste dans les années 1980 et à ce titre, sa population est maintenant la plus lavée du cerveau par le « vivrensemble » et « l’antifascisme ». En Europe (de l’Ouest), les autres pays ont suivi avec 10 ans de retard comme la Belgique à partir des années 90 et jusqu’à 30 ans de retard comme en Allemagne qui ne connaîtra ses vagues d’immigration les plus fortes que dans les années 2010.

Une partie des millions d’immigrés et leurs descendants (qui représentent réellement plus de 10 millions d’individus sur le territoire) n’ayant plus, eux aussi, accès à l’argent gratuit des autres, vont se soulever sporadiquement. Il n’y a pas beaucoup d’efforts à faire pour comprendre que les émeutes et rébellions sporadiques et localisées vont devenir fréquentes. Des quartiers entiers, abandonnés des services publics de toute façon débordés, vont se transformer en autant de « Bamako sur Seine » pendant que les médias continueront, sur leur lancée actuelle, de nier farouchement la situation

L’avenir de la France apparaît sombre et déjà tracé, entre une économie et une violence communiste de tous les jours « façon Venezuela », et une sorte de Liban européen pour le côté religieux, avec un peuple autochtone à la démographie déclinante en voie de disparition : on peut applaudir ici des siècles d’Histoire consciencieusement détruite par un gauchisme devenu rabique.

Toute expression d’unité et de patriotisme est maintenant ardemment combattue et toutes les solutions – incarcération et expulsion des criminels étrangers et notamment des 20.000 radicalisés, arrêt total de toute immigration, baisse drastique des dépenses de l’État, libéralisations et baisse de taxes massives – qui seraient présentées par ce qui jadis entrait dans le spectre de la « droite conservatrice » (traduire par « extrême droite fascisto-raciste » de nos jours) seront farouchement combattues par une gauche complètement en roue libre.

Bien sûr, il peut y avoir un sursaut, une prise de conscience.

Mais on part de loin : le peuple français est déculturé par 57 ans de propagande (1968) – voire plus de deux siècles de déchristianisation, d’étatisme et de novlangue révolutionnaire.

La marge de manœuvre est maintenant très faible, et si l’on ne réagit pas maintenant, ce pays est foutu.


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